lundi 2 septembre 2019

Grand défi de la littérature québécoise 2018-2019: Bilan, coups de coeur et nuances

Salut!

Il y a un an, je me relançais dans l'enthousiasme dans le Grand défi de la littérature québécoise, version 2018-2019.  J'avais déjà fait part dans mon billet d'il y a un an de certaines réserves que j'avais par rapport aux catégories et j'avais détaillé les principes qui allaient me guider dans ce nouveau défi.  Donc, par rapport à cet aspect:

De un: prévoir surtout des lectures qui me tentent, d'abord et avant tout.
C'est sûr qu'avec un tel défi, ce n'est pas toujours évident de privilégier le plaisir, mais j'avoue avoir volontairement mis de côté plusieurs livres que je trouvais trop plate.  Ça a fait baisser ma PAL.  Entre autre!

De deux: répartir les lectures plates sur l'ensemble du défi.
Ça, j'ai travaillé dur là-dessus, surtout en faisant en sorte de livre les trucs qui me tentaient moins (la poésie???) en début de défi.  Pari réussi de ce côté-là!

De trois: ne pas viser tous les bonus
(Sifflements...)

De quatre: moins de pression...
Je n'ai pas pu m'en empêcher.  Je carbure aux défis.  Alors, j'ai doublé l'objectif à la mi-année.  Ce qui fait que le dernier quart du défi a été plus difficile (et explique l'échec du point 3).

De cinq: j'ai quelques réserves sur certaines catégories qui devraient à mon avis être incluses dans le défi et qui n'y sont pas.  Défi personnel: trouver des livres qui y correspondent et les lire!
Réalisé en partie.  J'aurais voulu lire un livre écrit par un québécois dans une autre langue que le français, mais de un, le livre que j'avais réservé à la bibliothèque écrit à l'origine en innu (Je suis une maudite sauvagesse de An Antane Kapesh) n'est jamais arrivé et la réédition est sortie à la mi-août, donc, je n'ai pas eu le temps de le lire.  Et puis, lire en anglais, même si ça reste un défi que je me lance, risque de prendre un certain temps.  Donc, exit cet aspect.  Par contre, du côté des littératures autochtones, j'ai fait plusieurs magnifiques découvertes!

Bilan général:
Ce genre de défi sert à nous sortir de nos pantoufles littéraires, à explorer et à découvrir.  De ce côté-là, aucun problème.  Parce que justement, ça m'a poussé à la fois à lire de nouveaux livres, des auteurs que je ne connaissais pas, mais aussi fouiner dans ma PAL pour en sortir des trésors cachées et enfin lire des livres que j'avais noté il y a des années.  Dans tous les cas, beaucoup de positif.

Une constatation?  La littérature québécoise est beaucoup plus vaste, riche, variée et couvre tous les champs du possible que ne le laisse croire les palmarès.  On a absolument rien à envier aux autres scènes littéraires!  Par contre, les publications en grand volume sont centrées sur un certain genre qui plaît au grand public.  Il faut aller chercher ailleurs pour trouver son bonheur et oui, ça demande parfois quelques recherches.

Coups de coeur:
Beaucoup de livres l'ont frôlé le coup de coeur!  Mais six élus en sont des vrais!
S'enfuir de Guy Delisle
Du bon usage des étoiles de Dominique Fortier
Arvida de Samuel Archibald
La femmes aux cartes postales de Jean-Paul Eid et Claude Paiement
Chroniques sauvages: Teshkan de François Lapierre
Ashini d'Yves Thériault

Parmi les non-coups de coeur à retenir, il y a le superbe Manikanetish de Naomi Fontaine, La déesse des mouches à feu de Geneviève Pettersen et Ça sent le swing d'Enzo.

J'ai aussi exploré des livres qui trônaient dans ma bibliothèque depuis longtemps, entre autre la trilogie de La suite du temps de Daniel Sernine (il était temps que je la lise!) et la quadralogie des Fleurs du roi de Julie Martel.  Les défis sont utiles pour explorer la PAL!

Il y a une poignée de livres que je n'ai pas critiqué, pour diverses raisons.  La grande majorité des livres ont eu droit à une critique (ou en auront une!)

 Nuances:
Si jamais le défi revenait, je risque de ne pas rempiler pour une troisième fois.  Pas qu'il ne soit pas intéressant en lui-même.  Deux choses me poussent à dire ça.

Le premier: c'est long un défi d'un an!  Et c'est très exigeant parce que j'ai mis de côté toutes les autres lectures que j'aurais pu faire (mais j'ai pris beaucoup de notes!).  La littérature québécoise est certes riche à souhait, mais j'ai plusieurs volumes de littérature étrangère qui me font de l'oeil depuis un moment maintenant.  On va continuer à combiner mon amour des deux sur le long terme.

Le deuxième: ça tiens plus à l'organisation du défi.  Certes, il y a une page FB pour que les différentes participants puissent partager leur expérience, mais elle manque cruellement d'animation.  J'ai eu l'impression de faire le défi un peu toute seule dans mon coin.  Et même si ça m'a apporté beaucoup, c'est lourd de faire ça seule.  J'aurais aussi aimé avoir plus de différences dans le tableau de pointage par rapport à la précédente édition, mais j'ai eu l'impression que certaines choses dans le défi étaient coulées dans le béton et n'allaient pas évoluer si une troisième édition devait avoir lieu un jour.  Tout ça me pousse à dire que ce sera sans doute ma dernière participation.  Je crois par contre beaucoup au potentiel de ce genre de défi.  J'ai proposé à l'organisateur de le reprendre, mais il a décliné ma proposition.

Voici les tableaux excel complet de mes lectures du défi: 



293 points au final, je suis contente!

@+ Mariane

2 commentaires:

Gen a dit…

Ouf! C'est beaucoup trop de contraintes pour moi ce défi! (Il me semble vraiment trop ambitieux!) Je t'admire de t'y plier année après année! Et je suis heureuse de profiter de tes découvertes! :p

Prospéryne a dit…

D'une certaine façon, les contraintes motivent à lire certaines choses que je ne lirais pas autrement, mais oui, ça en fait beaucoup. Et profites-bien de mes découvertes! :P