Salut!
Mes tablettes de bibliothèque regorgent d'excellentes lectures que je n'ai pas encore faites. Et souvent en les regardant, je suis partagée: je vais lire quoi maintenant? Non, mais c'est vrai! Je vais me plonger dans quel roman? Le dernier Fatou Diome que j'ai hâte de lire, un classique (j'ai toujours comme défi de finir Le Comte de Monte-Cristo d'ici à la fin de l'année!), une série de Bit-Lit (un genre que j'adore), une suite d'une série jeunesse? J'ai trop de choix! Mais surtout, je dirais, j'aime trop de genres, parce que quand on est une lectrice boulimique comme moi et qu'on lit une centaine de livres par année, forcément, on aime la variété!
J'essaie toujours de varier les genres. Je suis plurilectrice, ça c'est connu (si jamais ce mot entre un jour dans le dictionnaire, j'en réclame la maternité!) et j'essaie de ne jamais mêler deux genres dans mes lectures. Je lis un roman littéraire, un roman de fantasy, un livre jeunesse qui n'est pas de la fantaisie, une BD, mais pas deux dans le même genre à la fois. Et même souvent, pas deux dans le même genre d'affilé. Pourquoi? Parce que j'aime la variété, ça d'accord, mais aussi parce que je m'ennuie des autres. Je m'ennuie des autres genres, voilà tout. J'essaie d'équilibrer. Tu parles, c'est loin d'être facile!
J'ai aussi mes phases. Dernièrement, j'ai lu plus de littérature que je classe dans ma tête dans la littérature littéraire. Des romans d'auteurs contemporains surtout, qui ont lieu à toutes les époques de l'humanité, mais qui ne sont pas dans le fantastique. J'ai lu énormément de BD cet hiver et ce printemps, plus qu'au cours des trois dernières années. Beaucoup de littérature fantastique jeunesse depuis quelque temps aussi, mais là, ça s'essouffle on dirait, je regarde des séries que j'ai pourtant attendu avec impatience, mais non, elles restent là. J'ai compris depuis le temps que certains livres ont besoin d'être lus à certains moments et non à d'autres. Ils attendent leur heure. Ça ne sert à rien de forcer dans ce domaine, tout vient à point pour qui sait attendre, tout simplement. On arrive à toi, cher Illusion d'Aprilynne Pike. Quand ton heure de gloire sera venue!
Alors voilà, j'en suis à mettre à jour PAL et LAL pour le 1er juillet et mon regard passe et repasse sur les livres dans ma PAL et je me dis: ah, celui-là, faut que je le lise! Sauf que bien souvent, ça fait 10 fois que je me dis ça! Décourageant et en même temps, la prochaine fois que je vais me pointer le nez dans les rayons de ma bibliothèques, je vais les zieuter pendant un bon 10-15 minutes et il y en a un, je ne sais pas lequel, qui va me tendre les pages. C'est lui qui va être mûr, ça va être son tour de descendre des tablettes pour se faire lire. Le dernier à m'avoir tendu les pages, c'est De pierre et de cendres, j'ai fait 10 fois le tour de mes tablettes et à chaque fois que je tombais sur lui, je me disais, ah oui, lui! Et il est maintenant en train de se faire lentement dévorer. Pas physiquement hein par contre! Hihihi! Je suis livrovore, mais je mange assez de fibres pour me passer de celles de mes livres!
@+ Prospéryne
jeudi 30 juin 2011
mercredi 29 juin 2011
La nuit d'Ostende de Paule Noyart
La Nuit d'Ostende Paule Noyart Leméac 638 pages
Résumé:
Belgique, début du siècle. Il y a Irène, la femme qui souhaite par-dessus tout être libre et qui préfère le divorce à un mariage malheureux. Elle voyage sur les routes de l'Europe, au gré des amants et des découvertes, autant sur elle-même que sur les autres. Il y a Delphine, sa nièce, prise entre son père Armand, aimant, mais mou et sa mère Alma, femme théâtrale à la carrière musicale brisée très tôt par sa propre mère. Enfant capable et d'une sérénité profonde, elle vit et aime sans poser de questions et sans revendiquer. Et il y a sa propre fille, Odile, l'enfant qui se rebelle, qui exige et qui voit plus de choses que l'on ne pourrait le penser. Ces trois femmes aiment et vivent au fil des années 1920 et 1930, entourées de leur famille et de leurs amis. Jusqu'au 10 mai 1940. Là où tout bascule. Le jour où l'Allemagne envahit la Belgique.
Critique:
Ça m'a pris un temps fou à finir ce livre et ce n'est pas pour rien! Le rythme de l'histoire est lent, incroyablement lent. On lit 20 pages et il s'est passé une foule de choses, mais on a quand même lu que 20 pages! Et le livre est constant, du début à la fin, la même émotion, la même façon de raconter, pas de montée ou de descente, on est en terrain plat comme en Belgique! Néanmoins, on aime suivre ces personnages, dans l'atmosphère que l'auteure a su créer avec tant de talent. On les suit avec intérêt, ces trois femmes si différentes, mais qui ont en commun de toujours vouloir vivre leur vie à leur façon, peut importe ce que pense les autres autour d'eux. Le livre est centré sur l'histoire des personnes et on ne peut en parler que comme ça. En parlant des personnages, des lieux, des gens. Le roman, c'est ça, c'est leur quotidien, racontée petit à petit, parfois même jour par jour. Mais en même temps, il faut le dire aussi, on raconte leurs vies, leurs grandes joies et leurs peines. Le terme saga familiale peut très bien qualifier le livre, mais pas de déchirements entre les membres de cette famille. Aucun. Le grand déchirement qui les bouleversera tous viendra de l'extérieur, d'Allemagne. De l'Allemagne nazie qu'Irène découvrira au détour d'un voyage. On voit les événements au travers de leurs yeux, même si on connait l'histoire et sa fin, on est fasciné, on est emporté par le récit de cette histoire. Les trois personnages principaux, Irène, Delphine et Odile sont très intéressants, avec une nette préférence pour Delphine. Le seul faux son de cloche dans le livre, c'est Odile. Pourquoi attendre si tard pour joindre la narration des deux autres et pourquoi raconter le tout dans un journal qui reprend les mêmes événements racontés par sa mère? Ce choix n'était pas judicieux, c'est amusant de voir la jeune fille faire des phautes d'ortografe et de grammère abbominnabes, mais au bout d'un certain temps, on s'en lasse. Enfin, je pourrais parler encore pendant des heures tellement le récit est dense et puissant, portée par une voix forte. Une très belle redécouverte. Mon deuxième Paule Noyart et deux livres très différents, mais tous les deux excellents, preuve s'il en fallait une que cette auteure est excellente.
Ma note: 4.5/5
Je remercie Socadis/Leméac et plus particulièrement Josée pour ce service de presse.
Résumé:
Belgique, début du siècle. Il y a Irène, la femme qui souhaite par-dessus tout être libre et qui préfère le divorce à un mariage malheureux. Elle voyage sur les routes de l'Europe, au gré des amants et des découvertes, autant sur elle-même que sur les autres. Il y a Delphine, sa nièce, prise entre son père Armand, aimant, mais mou et sa mère Alma, femme théâtrale à la carrière musicale brisée très tôt par sa propre mère. Enfant capable et d'une sérénité profonde, elle vit et aime sans poser de questions et sans revendiquer. Et il y a sa propre fille, Odile, l'enfant qui se rebelle, qui exige et qui voit plus de choses que l'on ne pourrait le penser. Ces trois femmes aiment et vivent au fil des années 1920 et 1930, entourées de leur famille et de leurs amis. Jusqu'au 10 mai 1940. Là où tout bascule. Le jour où l'Allemagne envahit la Belgique.
Critique:
Ça m'a pris un temps fou à finir ce livre et ce n'est pas pour rien! Le rythme de l'histoire est lent, incroyablement lent. On lit 20 pages et il s'est passé une foule de choses, mais on a quand même lu que 20 pages! Et le livre est constant, du début à la fin, la même émotion, la même façon de raconter, pas de montée ou de descente, on est en terrain plat comme en Belgique! Néanmoins, on aime suivre ces personnages, dans l'atmosphère que l'auteure a su créer avec tant de talent. On les suit avec intérêt, ces trois femmes si différentes, mais qui ont en commun de toujours vouloir vivre leur vie à leur façon, peut importe ce que pense les autres autour d'eux. Le livre est centré sur l'histoire des personnes et on ne peut en parler que comme ça. En parlant des personnages, des lieux, des gens. Le roman, c'est ça, c'est leur quotidien, racontée petit à petit, parfois même jour par jour. Mais en même temps, il faut le dire aussi, on raconte leurs vies, leurs grandes joies et leurs peines. Le terme saga familiale peut très bien qualifier le livre, mais pas de déchirements entre les membres de cette famille. Aucun. Le grand déchirement qui les bouleversera tous viendra de l'extérieur, d'Allemagne. De l'Allemagne nazie qu'Irène découvrira au détour d'un voyage. On voit les événements au travers de leurs yeux, même si on connait l'histoire et sa fin, on est fasciné, on est emporté par le récit de cette histoire. Les trois personnages principaux, Irène, Delphine et Odile sont très intéressants, avec une nette préférence pour Delphine. Le seul faux son de cloche dans le livre, c'est Odile. Pourquoi attendre si tard pour joindre la narration des deux autres et pourquoi raconter le tout dans un journal qui reprend les mêmes événements racontés par sa mère? Ce choix n'était pas judicieux, c'est amusant de voir la jeune fille faire des phautes d'ortografe et de grammère abbominnabes, mais au bout d'un certain temps, on s'en lasse. Enfin, je pourrais parler encore pendant des heures tellement le récit est dense et puissant, portée par une voix forte. Une très belle redécouverte. Mon deuxième Paule Noyart et deux livres très différents, mais tous les deux excellents, preuve s'il en fallait une que cette auteure est excellente.
Ma note: 4.5/5
Je remercie Socadis/Leméac et plus particulièrement Josée pour ce service de presse.
Libellés :
Auteurs M à O,
Commentaire de lecture,
littérature québécoise
mardi 28 juin 2011
Retour de la littérature à Radio-Canada? (!!!)
Salut!
Annoncé dans La Presse (et pas sur le site de Radio-Canada, ce qui me surprend énormément), une nouvelle émission littéraire! Celle-ci prendrait le large sous la direction de Marie-Louise Arsenault (que je ne connais pas) et serait en plus, une émission quotidienne! Alors, là, cerise sur le sundae! L'émission, pour l'instant encore sans titre serait diffusé du lundi au jeudi à 20h. Super, génial, extraordinaire, une émission littéraire à une heure pas trop excentrée! Et en plus quotidienne! Youhou!
L'animatrice nous promet une «une heure éclatée qui intégrera club de lecture, débats et prestations en direct». J'ai bien hâte de voir ça, que dis-je d'entendre ça!
Alors à cet automne Marie-Louise!
@+ Prospéryne
Annoncé dans La Presse (et pas sur le site de Radio-Canada, ce qui me surprend énormément), une nouvelle émission littéraire! Celle-ci prendrait le large sous la direction de Marie-Louise Arsenault (que je ne connais pas) et serait en plus, une émission quotidienne! Alors, là, cerise sur le sundae! L'émission, pour l'instant encore sans titre serait diffusé du lundi au jeudi à 20h. Super, génial, extraordinaire, une émission littéraire à une heure pas trop excentrée! Et en plus quotidienne! Youhou!
L'animatrice nous promet une «une heure éclatée qui intégrera club de lecture, débats et prestations en direct». J'ai bien hâte de voir ça, que dis-je d'entendre ça!
Alors à cet automne Marie-Louise!
@+ Prospéryne
Les contes de la Chatte Rouge d'Élisabeth Vonarburg
Les contes de la Chatte Rouge Élisabeth Vonarburg Illustré par Marie-Claude Roch Collection Fantasy Illustrée Trampoline 190 pages
Résumé:
Lila a sept ans et vit dans l'ancienne partie d'un château. Elle n'a pas de Maman et pas de Papa, juste une vieille gouvernante, Ama. Un jour, le roi vient la chercher, et la ramène dans le nouveau château, où elle découvre que la Princesse, la fille du roi a été enlevée par la Chatte Rouge et que celle-ci a en même temps emmené toutes les histoires et toutes les chansons. Sauf que voilà, au fil des récits et sans que personne ne le lui dise clairement, la petite Lila va finir par comprendre que la Princesse n'est autre que sa mère! Lila décide alors de partir à sa recherche et aussi de toutes les histoires volées par la Chatte Rouge.
Critique:
Ce livre, pour ceux qui connaissent, porte la marque indélébile d'Élisabeth Vonarburg. Tout est travaillé, tout est ciselé dans l'écriture et certaines réflexions des personnages sont absolument vonarburesque. Malgré tout, elle respecte très facilement les règles du genre, le conte, qu'elle a choisi. Tout y est: un royaume du passé, l'intervention de la magie, la rencontre des créatures fantastiques, la marraine magique. Mais à la sauce Vonarburg évidemment! De un, les personnages qu'elle rencontre durant sa quête ne sont pas des méchants qu'il faut qu'elle détruise, mais des gens qui lui fournissent certaines clés du puzzle que représente la Chatte Rouge. Est-elle bonne ou mauvaise? La façon de mener sa quête, en faisant en sorte de la faire cheminer dans des endroits étranges (magnifiquement illustrés par Marie-Claude Roch), de rassembler des indices pour prendre une décision est moins typique des contes que de l'auteure! D'ailleurs la scène finale ou la jeune Lila doit prendre une décision lourde de conséquence m'a fait pensé à un autre personne célèbre de Chroniques du pays des mères. J'avais juste le goût de dire Lisbeï sort de ce corps! Un livre qui m'a transportée, tout simplement, j'ai adoré suivre les péripéties de cette jeune Lila au caractère bien trempé et aussi au courage fort, mais pas téméraire. À mettre dans les mains de toutes les jeunes demoiselles de 10 ans et plus pour leur faire lire une bonne histoire mettant en valeur le courage au féminin!
Ma note: 5/5 Coup de coeur!
Je remercie Pierre Chartray des éditions Trampoline pour ce service de presse.
Résumé:
Lila a sept ans et vit dans l'ancienne partie d'un château. Elle n'a pas de Maman et pas de Papa, juste une vieille gouvernante, Ama. Un jour, le roi vient la chercher, et la ramène dans le nouveau château, où elle découvre que la Princesse, la fille du roi a été enlevée par la Chatte Rouge et que celle-ci a en même temps emmené toutes les histoires et toutes les chansons. Sauf que voilà, au fil des récits et sans que personne ne le lui dise clairement, la petite Lila va finir par comprendre que la Princesse n'est autre que sa mère! Lila décide alors de partir à sa recherche et aussi de toutes les histoires volées par la Chatte Rouge.
Critique:
Ce livre, pour ceux qui connaissent, porte la marque indélébile d'Élisabeth Vonarburg. Tout est travaillé, tout est ciselé dans l'écriture et certaines réflexions des personnages sont absolument vonarburesque. Malgré tout, elle respecte très facilement les règles du genre, le conte, qu'elle a choisi. Tout y est: un royaume du passé, l'intervention de la magie, la rencontre des créatures fantastiques, la marraine magique. Mais à la sauce Vonarburg évidemment! De un, les personnages qu'elle rencontre durant sa quête ne sont pas des méchants qu'il faut qu'elle détruise, mais des gens qui lui fournissent certaines clés du puzzle que représente la Chatte Rouge. Est-elle bonne ou mauvaise? La façon de mener sa quête, en faisant en sorte de la faire cheminer dans des endroits étranges (magnifiquement illustrés par Marie-Claude Roch), de rassembler des indices pour prendre une décision est moins typique des contes que de l'auteure! D'ailleurs la scène finale ou la jeune Lila doit prendre une décision lourde de conséquence m'a fait pensé à un autre personne célèbre de Chroniques du pays des mères. J'avais juste le goût de dire Lisbeï sort de ce corps! Un livre qui m'a transportée, tout simplement, j'ai adoré suivre les péripéties de cette jeune Lila au caractère bien trempé et aussi au courage fort, mais pas téméraire. À mettre dans les mains de toutes les jeunes demoiselles de 10 ans et plus pour leur faire lire une bonne histoire mettant en valeur le courage au féminin!
Ma note: 5/5 Coup de coeur!
Je remercie Pierre Chartray des éditions Trampoline pour ce service de presse.
lundi 27 juin 2011
Lire toute l'oeuvre de...
Salut!
Une idée folle, lire toute l'oeuvre d'un auteur. Pour moi, ça se résume souvent à lire toute l'oeuvre publié en romans d'un auteur. Pas ses nouvelles éparpillées, mais les romans, oui. Et j'ai certains auteurs que j'ai ciblé pour le faire. Pas nombreux, ce ne sont pas tous les auteurs qui méritent que je me tape leur intégrale, mais certains, oui, c'est sûr et certain. Il me manque trois livres pour Jean-Christophe Rufin (J'étais à deux, mais il en a publié un nouveau dernièrement!), pas mal pour Élisabeth Vonarburg (que je lis espacés dans le temps, parce que ses livres sont pas mal exigeants), encore quelques-uns à Bernhard Schlink et je suis pas mal avancée dans Jules Verne, mais lui, c'est déjà défini depuis des lustres que je me contenterai de lire un livre par année! J'en suis encore à me demander si j'ajoute Nancy Huston et Margaret Atwood à la liste et Alexandre Dumas mériterait sans aucun doute lui aussi d'y figurer. J'ai lu tout Nadine Bismuth (que trois livres quand même!) et j'ai bien l'intention de lire tout ce qu'elle publiera, enfin, pour l'instant! Ce sont des auteurs que je suis depuis très longtemps pour la plupart. D'autres pas. Mais qui me laissent toujours avec la même impression: je retombe dans leur écriture comme on retomberait dans de bonnes vieilles pantoufles.
Mais pourquoi, parce que je sais pertinemment que je ne suis pas la seule à faire ça, lit-on l'oeuvre intégrale d'un auteur en particulier? Qu'est-ce ce qui nous pousse à passer des heures à lire les histoires issues de l'imagination de la même personne, même quand les critiques sont unanimes pour dire que c'est pourri? Bon, pour certains auteurs contemporains, c'est plus dur, on achète le livre dès sa parution et on ne sait pas sur quoi on va tomber. J'ai des clients qui entrent en magasin en rang serré chaque mois de septembre pour venir cueillir le dernier Nothomb comme on cueille une pomme mûre. Ou au printemps, le dernier Musso ou le dernier Levy. D'autres sont à l'affût du dernier Follett ou du dernier Chrystine Brouillet. Dans tous les cas, ils guettent la sortie du dernier livre de l'auteur (encore vivant on s'entend!). Parce qu'ils ont lu le reste! Souvent, tout le reste et ils n'hésitent pas à m'en parler! J'ai adoré Les pilliers de la terre! C'est encore dans sa veine autobiographique comme Stupeur et tremblements? Les critiques du dernier Maude Graham sont bonnes? Le dernier était super!
Parce que lire l'intégrale d'un auteur, c'est exactement ça: s'imprégner d'un auteur, retrouver avec plaisir des personnages, des façons de conter, des intrigues qui nous plaisent. Lors d'une rencontre avec l'un d'entre eux, il avait dit qu'un bon auteur raconte toujours la même histoire au fond, avec quelques variations. C'est vrai, c'est tellement vrai. On retrouve ça à chaque fois, cette histoire de fond, cette histoire qui nous a plu, on les aime, pourquoi se priver du plaisir de les lire avec des personnages différents? Dans un monde où tout change si vite comme le nôtre, c'est parfois agréable d'avoir des valeurs sûres, des chouchous, qui contre vents et marées vont nous suivre au cours de notre vie, avec leurs mots, leurs histoires et leurs personnages.
Bon, bon, bon, on verra bien. Je lis souvent l'intégrale des auteurs que j'aime le plus, mais je ne me gêne pas pour aller voir ailleurs si ça me plait! Lire, ce n'est pas une obligation, c'est un plaisir, alors, ne nous gênons jamais pour lire les livres des auteurs qui nous plaisent! Et en lisant tous leurs livres, c'est se garantir des heures et des heures de plaisir!
@+ Prospéryne
Une idée folle, lire toute l'oeuvre d'un auteur. Pour moi, ça se résume souvent à lire toute l'oeuvre publié en romans d'un auteur. Pas ses nouvelles éparpillées, mais les romans, oui. Et j'ai certains auteurs que j'ai ciblé pour le faire. Pas nombreux, ce ne sont pas tous les auteurs qui méritent que je me tape leur intégrale, mais certains, oui, c'est sûr et certain. Il me manque trois livres pour Jean-Christophe Rufin (J'étais à deux, mais il en a publié un nouveau dernièrement!), pas mal pour Élisabeth Vonarburg (que je lis espacés dans le temps, parce que ses livres sont pas mal exigeants), encore quelques-uns à Bernhard Schlink et je suis pas mal avancée dans Jules Verne, mais lui, c'est déjà défini depuis des lustres que je me contenterai de lire un livre par année! J'en suis encore à me demander si j'ajoute Nancy Huston et Margaret Atwood à la liste et Alexandre Dumas mériterait sans aucun doute lui aussi d'y figurer. J'ai lu tout Nadine Bismuth (que trois livres quand même!) et j'ai bien l'intention de lire tout ce qu'elle publiera, enfin, pour l'instant! Ce sont des auteurs que je suis depuis très longtemps pour la plupart. D'autres pas. Mais qui me laissent toujours avec la même impression: je retombe dans leur écriture comme on retomberait dans de bonnes vieilles pantoufles.
Mais pourquoi, parce que je sais pertinemment que je ne suis pas la seule à faire ça, lit-on l'oeuvre intégrale d'un auteur en particulier? Qu'est-ce ce qui nous pousse à passer des heures à lire les histoires issues de l'imagination de la même personne, même quand les critiques sont unanimes pour dire que c'est pourri? Bon, pour certains auteurs contemporains, c'est plus dur, on achète le livre dès sa parution et on ne sait pas sur quoi on va tomber. J'ai des clients qui entrent en magasin en rang serré chaque mois de septembre pour venir cueillir le dernier Nothomb comme on cueille une pomme mûre. Ou au printemps, le dernier Musso ou le dernier Levy. D'autres sont à l'affût du dernier Follett ou du dernier Chrystine Brouillet. Dans tous les cas, ils guettent la sortie du dernier livre de l'auteur (encore vivant on s'entend!). Parce qu'ils ont lu le reste! Souvent, tout le reste et ils n'hésitent pas à m'en parler! J'ai adoré Les pilliers de la terre! C'est encore dans sa veine autobiographique comme Stupeur et tremblements? Les critiques du dernier Maude Graham sont bonnes? Le dernier était super!
Parce que lire l'intégrale d'un auteur, c'est exactement ça: s'imprégner d'un auteur, retrouver avec plaisir des personnages, des façons de conter, des intrigues qui nous plaisent. Lors d'une rencontre avec l'un d'entre eux, il avait dit qu'un bon auteur raconte toujours la même histoire au fond, avec quelques variations. C'est vrai, c'est tellement vrai. On retrouve ça à chaque fois, cette histoire de fond, cette histoire qui nous a plu, on les aime, pourquoi se priver du plaisir de les lire avec des personnages différents? Dans un monde où tout change si vite comme le nôtre, c'est parfois agréable d'avoir des valeurs sûres, des chouchous, qui contre vents et marées vont nous suivre au cours de notre vie, avec leurs mots, leurs histoires et leurs personnages.
Bon, bon, bon, on verra bien. Je lis souvent l'intégrale des auteurs que j'aime le plus, mais je ne me gêne pas pour aller voir ailleurs si ça me plait! Lire, ce n'est pas une obligation, c'est un plaisir, alors, ne nous gênons jamais pour lire les livres des auteurs qui nous plaisent! Et en lisant tous leurs livres, c'est se garantir des heures et des heures de plaisir!
@+ Prospéryne
dimanche 26 juin 2011
J'ai trouvé dans un livre usagé...
... un billet.
D'avion je crois, d'une compagnie sans doute espagnole, datée du 26 octobre. Aucune idée de l'année, ce n'est pas indiqué. Mais je sais que la personne était assise au siège 25A pour un vol Barcelone-Paris Ory ce jour-là. Elle avait sans doute le livre que j'ai lu avec elle et a oublié son billet dedans ou s'en aie servi plus tard comme signet. C'est un petit moment de la vie de ce livre que j'ai découvert par hasard entre ses pages. Je ne m'y attendais pas du tout parce qu'honnêtement, je l'avais dans mes tablettes depuis un petit moment déjà et que je n'aurais pas soupçonné ça.
Ça, c'est une partie du charme des livres usagés ;) On ne sait jamais ce qu'on va y trouver.
@+ Prospéryne
D'avion je crois, d'une compagnie sans doute espagnole, datée du 26 octobre. Aucune idée de l'année, ce n'est pas indiqué. Mais je sais que la personne était assise au siège 25A pour un vol Barcelone-Paris Ory ce jour-là. Elle avait sans doute le livre que j'ai lu avec elle et a oublié son billet dedans ou s'en aie servi plus tard comme signet. C'est un petit moment de la vie de ce livre que j'ai découvert par hasard entre ses pages. Je ne m'y attendais pas du tout parce qu'honnêtement, je l'avais dans mes tablettes depuis un petit moment déjà et que je n'aurais pas soupçonné ça.
Ça, c'est une partie du charme des livres usagés ;) On ne sait jamais ce qu'on va y trouver.
@+ Prospéryne
samedi 25 juin 2011
Dans ma bibliothèque - Le Devoir
Salut!
Bon, ok, je suis peut-être en retard dans les nouvelles, mais une balado-diffusion faite par Le Devoir a permis de faire découvrir quelques bibliothèques. Je trouve ça presque plus intéressant que celle de la Bibliothèque Nationale... Presque hein! Non, les deux sont très bons, aucun problème! À entendre ici. Les artistes invités cette années ont été Yann Martel, Claude Meunier, Régine Laurent (présidente de l'AFIQ), Diane Tell et Isabelle Hudon (Présidente du Collectif des Festivals de Montréal). Pas que des artistes, c'est un excellent point. Et les discussions sont super intéressantes en prime. Effet sonores intéressants en prime, on a là quelques choses de très grande qualité Félicitation Fabien Deglise pour cette série de petits bijoux de rencontre!
@+ Prospéryne
Bon, ok, je suis peut-être en retard dans les nouvelles, mais une balado-diffusion faite par Le Devoir a permis de faire découvrir quelques bibliothèques. Je trouve ça presque plus intéressant que celle de la Bibliothèque Nationale... Presque hein! Non, les deux sont très bons, aucun problème! À entendre ici. Les artistes invités cette années ont été Yann Martel, Claude Meunier, Régine Laurent (présidente de l'AFIQ), Diane Tell et Isabelle Hudon (Présidente du Collectif des Festivals de Montréal). Pas que des artistes, c'est un excellent point. Et les discussions sont super intéressantes en prime. Effet sonores intéressants en prime, on a là quelques choses de très grande qualité Félicitation Fabien Deglise pour cette série de petits bijoux de rencontre!
@+ Prospéryne
À 10¢ par jour de retard, ça fait...
Petit truc amusant trouvé sur le site du Libraire:
Un livre offert en don à une université australienne s'est avéré un livre d'une autre université emprunté.. 122 ans plus tôt! L'histoire complète est ici. Bon, si on dit 10¢ par jour de retard comme dans la plupart des bibliothèques, fois 365 jours, fois 122 ans, on se retrouve avec... une sacrée belle amende! Le type l'a-t'il payé, ça l'histoire ne le dit pas!
@+ Prospéryne
Un livre offert en don à une université australienne s'est avéré un livre d'une autre université emprunté.. 122 ans plus tôt! L'histoire complète est ici. Bon, si on dit 10¢ par jour de retard comme dans la plupart des bibliothèques, fois 365 jours, fois 122 ans, on se retrouve avec... une sacrée belle amende! Le type l'a-t'il payé, ça l'histoire ne le dit pas!
@+ Prospéryne
Les bas du pensionnat de Christy Jordan-Fenton et Margaret Pokiak-Fenton
Les bas du pensionnat Christy Jordan-Fenton et Margaret Pokiak-Fenton Illustrations de Liz Amini-Holmes Scholastic 104 pages
Résumé:
Olemaum a 8 ans et vit dans l'Arctique canadien. Depuis que sa cousine Rosie lui a lu un bout d'Alice au pays des merveilles, la jeune Inuite ne rêve que d'une chose: aller à l'école des blancs pour apprendre à lire. Malgré la désapprobation de son père, la jeune fille arrivera à ses fins. Pour découvrir que si oui, on apprend à lire à l'école, la vie y est triste et dure. En plus, l'une des soeurs enseignantes la prend en grippe et lui fait subir toute sorte d'humiliations. Mais la petite Olemaun, renommé Margaret par les soeurs, lui montrera qu'elle a plus de tours dans son sac et que le caractère Inuit n'est pas si facile à briser que ça.
Critique:
Un petit livre destiné aux jeunes de 10-12 à l'écriture simple et sans aucune fioriture. Je n'ai pas trouvé grand intérêt littéraire à cette histoire, c'est très plat comme écriture. Par contre, le récit est très intéressant. On y suit Olemaun/Margaret, d'abord dans son désir d'apprendre, puis ensuite dans la série d'humiliations que lui fait subir Corbeau, la soeur enseignante qui a décidé qu'elle allait dompter le caractère qu'elle juge rebelle de la jeune fille. L'humiliation sera totale pour elle lorsqu’elle l'oblige à porter de ridicules bas rouge, l'exposant aux quolibets de toutes les autres élèves, bas qu'elle n'a pas le choix de porter à cause du froid. Mais la jeune fille trouvera le moyen de se débarrasser de ces bas et de se faire respecter. Un livre qui parle de la réalité des pensionnats autochtones. On y parle pas d'agressions sexuelles ou encore de mauvais traitements comme tel, tout y est psychologique, mais on voit quand même les ravages qu'on fait ces pensionnats, héritages de la pensée colonialiste de l'époque. Un bon petit livre, mais sans plus.
Ma note: 3.25/5
Résumé:
Olemaum a 8 ans et vit dans l'Arctique canadien. Depuis que sa cousine Rosie lui a lu un bout d'Alice au pays des merveilles, la jeune Inuite ne rêve que d'une chose: aller à l'école des blancs pour apprendre à lire. Malgré la désapprobation de son père, la jeune fille arrivera à ses fins. Pour découvrir que si oui, on apprend à lire à l'école, la vie y est triste et dure. En plus, l'une des soeurs enseignantes la prend en grippe et lui fait subir toute sorte d'humiliations. Mais la petite Olemaun, renommé Margaret par les soeurs, lui montrera qu'elle a plus de tours dans son sac et que le caractère Inuit n'est pas si facile à briser que ça.
Critique:
Un petit livre destiné aux jeunes de 10-12 à l'écriture simple et sans aucune fioriture. Je n'ai pas trouvé grand intérêt littéraire à cette histoire, c'est très plat comme écriture. Par contre, le récit est très intéressant. On y suit Olemaun/Margaret, d'abord dans son désir d'apprendre, puis ensuite dans la série d'humiliations que lui fait subir Corbeau, la soeur enseignante qui a décidé qu'elle allait dompter le caractère qu'elle juge rebelle de la jeune fille. L'humiliation sera totale pour elle lorsqu’elle l'oblige à porter de ridicules bas rouge, l'exposant aux quolibets de toutes les autres élèves, bas qu'elle n'a pas le choix de porter à cause du froid. Mais la jeune fille trouvera le moyen de se débarrasser de ces bas et de se faire respecter. Un livre qui parle de la réalité des pensionnats autochtones. On y parle pas d'agressions sexuelles ou encore de mauvais traitements comme tel, tout y est psychologique, mais on voit quand même les ravages qu'on fait ces pensionnats, héritages de la pensée colonialiste de l'époque. Un bon petit livre, mais sans plus.
Ma note: 3.25/5
Libellés :
Auteurs J à L,
Auteurs P à R,
Commentaire de lecture,
Littérature jeunesse
vendredi 24 juin 2011
Bonne Saint-Jean-Baptiste!
Et merci à:
Arlette Cousture, Félix Leclerc, Suzanne Julien, Chrystine Brouillet, Gratien Gélinas, Dominique Demers, Gaston Miron, Bernadette Renaud, Suzanne Martel, Jacques Poulin, Pierre Billion, Anne Hébert, Diane Lacombe, Normand Lester, Denise Bombardier, Victor-Levy Beaulieu, Félix-Antoine Savard, Gilles Gougeon, Hubert Reeves, Janette Bertrand, Mark Fisher, Allan Tremblay, Jocelyne Robert, Laure Waridel, Françoise David, Lucie Pagé, Serge Mongeau, Gérard Bessette, Claude-Henri Grignon, Lise Payette, Anne Robillard, Marcel Tessier, Martin Laliberté, Claude Champagne, Pierre Yergeau, Bryan Perro, Naïm Kattan, Maxime-Olivier Moutier, Corrine de Vailly, Élisabeth Vonarburg, Léo-Paul Desrosiers, Joël Champetier, Jean Monbourquette, Frédrick d'Antherny, Camille Bouchard, Nadine Bismuth, Mario Francis, Micheline Lachance, Paule Noyart, Michel Rabagliati, Véronique Papineau, Chloé Varin, Pierre Roy, Francine Ruel, Stéphane Dompierre, Pascal Girard, Benoît Bouthillette, Alain M. Bergeron, Claudine Paquet, Boucar Diouf, Mathieu Simard, Lise Tremblay, André Marois, Gilles Gauthier, Marie-Hélène Poitras, Sophie Bienvenue, William S. Messier, India Desjardins, Hans Jürgen-Greif, Rose-Marie Charest, Fred Pellerin, Patrick Senécal, Guy Delisle, Marie-Sissi Labrèche, Olga Duhamel-Noyer, Yvon Dallaire, Jocelyn Boisvert, Mathieu Fortin, Marie Lanthier, Mathieu Blais, Joël Casséus, Jean-Sébastien Bérubé, Francis Malka, Robert W. Brisebois, Michelle Blanc, Sandra Gordon, Lucy-France Dutremble, Mireille Gagné, Guy Genest, Katia Gagnon, Perrine Leblanc et Anaïs Barbeau-Lavalette
Merci à vous d'avoir pris la plume un jour pour me faire pleurer, rire, réfléchir, rager, désespérer, aimer, dévorer, stresser, m'attendrir, me bouleverser, me donner le goût de bouger et de changer le monde.
Merci.
Et à tous ceux que ne sont pas encore dans la liste, ce n'est que partie remise! ;)
@+ Prospéryne
Arlette Cousture, Félix Leclerc, Suzanne Julien, Chrystine Brouillet, Gratien Gélinas, Dominique Demers, Gaston Miron, Bernadette Renaud, Suzanne Martel, Jacques Poulin, Pierre Billion, Anne Hébert, Diane Lacombe, Normand Lester, Denise Bombardier, Victor-Levy Beaulieu, Félix-Antoine Savard, Gilles Gougeon, Hubert Reeves, Janette Bertrand, Mark Fisher, Allan Tremblay, Jocelyne Robert, Laure Waridel, Françoise David, Lucie Pagé, Serge Mongeau, Gérard Bessette, Claude-Henri Grignon, Lise Payette, Anne Robillard, Marcel Tessier, Martin Laliberté, Claude Champagne, Pierre Yergeau, Bryan Perro, Naïm Kattan, Maxime-Olivier Moutier, Corrine de Vailly, Élisabeth Vonarburg, Léo-Paul Desrosiers, Joël Champetier, Jean Monbourquette, Frédrick d'Antherny, Camille Bouchard, Nadine Bismuth, Mario Francis, Micheline Lachance, Paule Noyart, Michel Rabagliati, Véronique Papineau, Chloé Varin, Pierre Roy, Francine Ruel, Stéphane Dompierre, Pascal Girard, Benoît Bouthillette, Alain M. Bergeron, Claudine Paquet, Boucar Diouf, Mathieu Simard, Lise Tremblay, André Marois, Gilles Gauthier, Marie-Hélène Poitras, Sophie Bienvenue, William S. Messier, India Desjardins, Hans Jürgen-Greif, Rose-Marie Charest, Fred Pellerin, Patrick Senécal, Guy Delisle, Marie-Sissi Labrèche, Olga Duhamel-Noyer, Yvon Dallaire, Jocelyn Boisvert, Mathieu Fortin, Marie Lanthier, Mathieu Blais, Joël Casséus, Jean-Sébastien Bérubé, Francis Malka, Robert W. Brisebois, Michelle Blanc, Sandra Gordon, Lucy-France Dutremble, Mireille Gagné, Guy Genest, Katia Gagnon, Perrine Leblanc et Anaïs Barbeau-Lavalette
Merci à vous d'avoir pris la plume un jour pour me faire pleurer, rire, réfléchir, rager, désespérer, aimer, dévorer, stresser, m'attendrir, me bouleverser, me donner le goût de bouger et de changer le monde.
Merci.
Et à tous ceux que ne sont pas encore dans la liste, ce n'est que partie remise! ;)
@+ Prospéryne
jeudi 23 juin 2011
Sherman: 3- La passion. Lana
Sherman 3- La passion. Lana Collection Troisième vague Le Lombard 48 pages
Résumé:
Après avoir pris de réels risques en finançant en secret des recherches en Allemagne, Sherman triomphe. Son alliance avec Karl Jugger lui permet à la fois de retrouver sa place à la banque Wallace, mais aussi d'en chasser David Sterling. Sa carrière réussit. Mais sa vie personnelle s'effondre, en la disparition de Lana, les désaccords multiples désaccords avec sa fille Jeannie au caractère indépendant et bien trempé et son mariage toujours plus compliqué avec sa femme. Au présent par contre, ce sont justement ces événements du passé qui mènent Sherman sur une nouvelle piste, alors que toutes celles qu'il a suivi jusqu'à maintenant se terminent en cul-de-sac.
Critique:
Les deux premiers tomes étaient excellents. On attendait donc beaucoup du troisième: maintenir l'intérêt de l'histoire tout en renouvelant certains aspects. Et à ce titre, c'est un sans fausse note que nous livrent les deux auteurs. Les dessins respectent la ligne mise en place par les premiers tomes tout en sachant créer une atmosphère différente dans les scènes se passant en Allemagne. On voit l'approfondissement du fossé énorme entre Jay et sa fille Jeannie qui ne supporte plus son autorité et préfère mener sa vie librement, fréquentant les boîtes de jazz des années trente avec ses amis noirs et on le devine, laissant libre place à sa sexualité même si elle n'est pas mariée ni près de l'être. Son fils Robert quand à lui est un fils qui suit la voie tracée par son père en bon fils obéissant, mais il a des côtés qui montre à quel point il est mal dans sa peau. La psychologie des personnages est magnifiquement développé et alors que le deuxième tome avait fait baisser l'estime que l'on portait à Sherman à cause de ses aventures extra-conjugales, là, on ne peut qu'hésiter. Qui est-il au fond? Comment pouvons-nous le juger? Et le tout, en continuant à dénouer les fils d'une enquête qui se mène au présent. Puissant!
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Après avoir pris de réels risques en finançant en secret des recherches en Allemagne, Sherman triomphe. Son alliance avec Karl Jugger lui permet à la fois de retrouver sa place à la banque Wallace, mais aussi d'en chasser David Sterling. Sa carrière réussit. Mais sa vie personnelle s'effondre, en la disparition de Lana, les désaccords multiples désaccords avec sa fille Jeannie au caractère indépendant et bien trempé et son mariage toujours plus compliqué avec sa femme. Au présent par contre, ce sont justement ces événements du passé qui mènent Sherman sur une nouvelle piste, alors que toutes celles qu'il a suivi jusqu'à maintenant se terminent en cul-de-sac.
Critique:
Les deux premiers tomes étaient excellents. On attendait donc beaucoup du troisième: maintenir l'intérêt de l'histoire tout en renouvelant certains aspects. Et à ce titre, c'est un sans fausse note que nous livrent les deux auteurs. Les dessins respectent la ligne mise en place par les premiers tomes tout en sachant créer une atmosphère différente dans les scènes se passant en Allemagne. On voit l'approfondissement du fossé énorme entre Jay et sa fille Jeannie qui ne supporte plus son autorité et préfère mener sa vie librement, fréquentant les boîtes de jazz des années trente avec ses amis noirs et on le devine, laissant libre place à sa sexualité même si elle n'est pas mariée ni près de l'être. Son fils Robert quand à lui est un fils qui suit la voie tracée par son père en bon fils obéissant, mais il a des côtés qui montre à quel point il est mal dans sa peau. La psychologie des personnages est magnifiquement développé et alors que le deuxième tome avait fait baisser l'estime que l'on portait à Sherman à cause de ses aventures extra-conjugales, là, on ne peut qu'hésiter. Qui est-il au fond? Comment pouvons-nous le juger? Et le tout, en continuant à dénouer les fils d'une enquête qui se mène au présent. Puissant!
Ma note: 4.25/5
mercredi 22 juin 2011
Pouvoirs obscurs: 2- L'éveil de Kelley Armstrong
Pouvoirs Obscurs 2- L'éveil Kelley Armstrong Castelmore 346 pages
Résumé:
Chloé a été fait prisonnière, trahie par sa tante. Là, elle apprendra certaines informations sur ceux qui la détiennent: le groupe Edison, groupe de surnaturels voués à la recherche scientifique. Partir de là est un but pour elle dès l'instant où elle découvre une liste mystérieuse qui nomme des enfants qui sont les fruits des expériences génétiques du projet. Sur la liste figure les noms de jeunes réhabilités par le projet... ou supprimés. Le sort n'a pas encore été déterminé pour deux noms: Elle-même... et Derek.
Critique:
Ce livre est moins haletant que le premier. Après avoir soulevé bien des questions, on commence à donner des réponses, mais le rythme est plus lent que pour le premier tome. Chose surprenante au passage parce qu'une bonne partie du livre se passe en cavale sur les routes! En même temps, ça laisse aux jeunes protagonistes de l'histoire la chance d'approfondir leurs relations. Les personnalités des jeunes sont bien campés et malgré que l'on pourrait les croire caricaturées, elles sont au contraire très réalistes. C'est d'ailleurs un point fort de la série, on s'éloigne des stéréotypes pour aller voir ce qui se cache derrière la vie d'ados bouleversés par des forces plus puissantes qu'eux-mêmes. Leurs pouvoirs leur cause des problèmes, du moins, ceux de Chloé et Derek, mais pour les autres, ça va, il sont en contrôle. J'ai bien aimé l'aspect que Chloé emmène avec sa façon de tout voir comme si elle était en train d'écrire le scénario d'un film pour éviter de tomber dans les pièges. Ça faisait rigolo et honnêtement, on a pas vu ça souvent! Un tome bien dosé, peut-être un peu trop, on aurait aimé à la fois en savoir plus et moins, mais surtout je crois, on aurait aimé comprendre davantage de choses.
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Chloé a été fait prisonnière, trahie par sa tante. Là, elle apprendra certaines informations sur ceux qui la détiennent: le groupe Edison, groupe de surnaturels voués à la recherche scientifique. Partir de là est un but pour elle dès l'instant où elle découvre une liste mystérieuse qui nomme des enfants qui sont les fruits des expériences génétiques du projet. Sur la liste figure les noms de jeunes réhabilités par le projet... ou supprimés. Le sort n'a pas encore été déterminé pour deux noms: Elle-même... et Derek.
Critique:
Ce livre est moins haletant que le premier. Après avoir soulevé bien des questions, on commence à donner des réponses, mais le rythme est plus lent que pour le premier tome. Chose surprenante au passage parce qu'une bonne partie du livre se passe en cavale sur les routes! En même temps, ça laisse aux jeunes protagonistes de l'histoire la chance d'approfondir leurs relations. Les personnalités des jeunes sont bien campés et malgré que l'on pourrait les croire caricaturées, elles sont au contraire très réalistes. C'est d'ailleurs un point fort de la série, on s'éloigne des stéréotypes pour aller voir ce qui se cache derrière la vie d'ados bouleversés par des forces plus puissantes qu'eux-mêmes. Leurs pouvoirs leur cause des problèmes, du moins, ceux de Chloé et Derek, mais pour les autres, ça va, il sont en contrôle. J'ai bien aimé l'aspect que Chloé emmène avec sa façon de tout voir comme si elle était en train d'écrire le scénario d'un film pour éviter de tomber dans les pièges. Ça faisait rigolo et honnêtement, on a pas vu ça souvent! Un tome bien dosé, peut-être un peu trop, on aurait aimé à la fois en savoir plus et moins, mais surtout je crois, on aurait aimé comprendre davantage de choses.
Ma note: 4.25/5
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Littérature ado
mardi 21 juin 2011
Traduire c'est trahir
Salut!
La formule est connue: la traduction est une trahison, elle dénature l'oeuvre première et le lecteur qui ne parle pas la langue d'origine de l'oeuvre n'a droit qu'à un succédané n'ayant pas grand chose en commun avec l'original. Pas d'accord avec cette affirmation, mais disons que dans certains cas, oh là là, je suis entièrement d'accord!
D'ailleurs, c'est quoi traduire? Prendre le texte d'une langue et faire passer celui-ci mot à mot dans une autre? BUZZZ! Erreur! Si vous voulez savoir de quoi a l'air un livre traduit de cette façon, allez rigoler sur Google Traduction. Fou rire garanti! C'est tellement pitoyable que s'en est désolant. Non, la traduction, c'est plus que le mots-à-mots. C'est aller chercher le sens du texte, le sortir de son contexte culturel et le faire passer dans une autre langue, dans d'autres mots et dans un autre contexte culturel. Ça demande des connaissances approfondies des deux langues dans lequel on travail, du sens des expressions, du contexte dans lequel se déroule l'histoire, de la façon dont l'auteur écrit, bref, ça demande d'être un expert en langue et en culture tout en ayant soi-même un certain talent pour écrire, parce que si on sait traduire, il faut quand même savoir écrire pour bien rendre le texte. C'est un art, un art très difficile ou tout se fait sur la corde raide. Imaginez la traduction de calembours! Ou encore, la traduction de la poésie d'une écriture qui se sert des sons pour rythmer ses phrases. Pas facile, pas évident. Un art je vous dis. Un art très critiqué d'ailleurs et pas souvent reconnu. Essentiel par contre. Et combien de fois malheureusement, bâclé. Honteusement bâclé.
Je ne peux pas parler des traductions des d'autres langues que le français et je vais ici surtout parler des traductions de l'anglais nord-américain faites en France, parce que de mon humble point de vue de québécoise, ouf, c'est sans doute là que l'on voit les pires horreurs. Je ne jette pas la pierre à personne, mais me permettez-vous de dénoncer quelques horreurs? L'exemple idéal? Mordecaï Richler. Un homme qui a tellement tapé sur la tête des québécois francophones que personne ici n'a osé le traduire. On a confié la tâche à un français de l'Hexagone qui n'avait sûrement jamais mis les pieds de ce côté-ci de l'Atlantique. Et qui ne connaissait rien à la réalité de ce Juif montréalais qui a grandi et vécu au coeur du Mile End. La meilleure façon de le prouver? Voici un exemple de la traduction d'un de ses livres, Le monde de Barney si je me souviens bien. En anglais: He hit a home run. Version traduite en France: Il a claqué la balle et couru jusque chez lui. Misère.... Le traducteur n'avait sans doute jamais entendu parler de base-ball de sa vie pour commettre une telle bourde et confondre un home run (un coup de circuit) et une course à la maison qui en est la traduction mot-à-mot! Voilà, le gars a traduit quelque chose dont il ne connaissait pas la réalité culturelle. Et s'est couvert de ridicule par la même occasion. Pour ceux qui croient que ce genre d'erreur est de l'histoire ancienne, je pourrais aussi citer La balade de baby de Heather O'Neill paru en 2008 ou au lieu de la bonne vieille slush québécoise, on parlait de granité... Heu, désolé, mais c'est vraiment pas le même truc! Et je ne cite qu'un seul exemple, il y en a un paquet dans le livre!
Combien d'autres erreurs? On pourrait en faire un livre, c'est fou! La méconnaissance culturelle de certains traducteurs n'a d'égal que leur volonté de vouloir faire français. Ok, pas français dans le sens de francophone, de la langue. Non, français dans le sens de culturellement français de France. Mes excuses Messieurs et Mesdames de ce magnifique pays que je rêve de visiter, mais n'y-a-t-il pas un peu de nombrilisme là? Vous n'êtes pas les seuls à parler cette langue et même si votre marché est important, il n'y a pas que des gens de l'Hexagone qui lisent vos traductions! Certains sont excellentes, je n'ai rien à redire. Chapeau à ceux qui prennent le temps de bien les faire, chapeau à vous et merci, merci de prendre le temps de traduire le texte en français international, en français compréhensible pour tous les francophones et culturellement accessible à tous. Et d'éviter de sur-utiliser les expressions de la banlieue parisienne. Et de transformer le système scolaire américain ou canadien en collège et en lycée. Et à farcir vos textes de jurons qui sonnent sûrement bien avec votre accent, mais pas avec le nôtre ou celui de la Belgique ou de la Suisse. Et de plaquer des mots anglais partout alors qu'il existe des équivalents français parfaitement adaptés et tellement plus jolis... À vous merci. Aux autres qui font ces erreurs, ben, essayez d'en faire moins SVP! Les États-Unis, ce n'est pas que le pays que vous voyez au cinéma (en traduction franco-française sûrement), le Canada non plus et encore moins le Québec, alors sortez de vos pantoufles des Galeries Lafayette et découvrez un peu les univers dans lequel se déroule les histoires que vous traduisez.
Merci.
@+ Prospéryne
La formule est connue: la traduction est une trahison, elle dénature l'oeuvre première et le lecteur qui ne parle pas la langue d'origine de l'oeuvre n'a droit qu'à un succédané n'ayant pas grand chose en commun avec l'original. Pas d'accord avec cette affirmation, mais disons que dans certains cas, oh là là, je suis entièrement d'accord!
D'ailleurs, c'est quoi traduire? Prendre le texte d'une langue et faire passer celui-ci mot à mot dans une autre? BUZZZ! Erreur! Si vous voulez savoir de quoi a l'air un livre traduit de cette façon, allez rigoler sur Google Traduction. Fou rire garanti! C'est tellement pitoyable que s'en est désolant. Non, la traduction, c'est plus que le mots-à-mots. C'est aller chercher le sens du texte, le sortir de son contexte culturel et le faire passer dans une autre langue, dans d'autres mots et dans un autre contexte culturel. Ça demande des connaissances approfondies des deux langues dans lequel on travail, du sens des expressions, du contexte dans lequel se déroule l'histoire, de la façon dont l'auteur écrit, bref, ça demande d'être un expert en langue et en culture tout en ayant soi-même un certain talent pour écrire, parce que si on sait traduire, il faut quand même savoir écrire pour bien rendre le texte. C'est un art, un art très difficile ou tout se fait sur la corde raide. Imaginez la traduction de calembours! Ou encore, la traduction de la poésie d'une écriture qui se sert des sons pour rythmer ses phrases. Pas facile, pas évident. Un art je vous dis. Un art très critiqué d'ailleurs et pas souvent reconnu. Essentiel par contre. Et combien de fois malheureusement, bâclé. Honteusement bâclé.
Je ne peux pas parler des traductions des d'autres langues que le français et je vais ici surtout parler des traductions de l'anglais nord-américain faites en France, parce que de mon humble point de vue de québécoise, ouf, c'est sans doute là que l'on voit les pires horreurs. Je ne jette pas la pierre à personne, mais me permettez-vous de dénoncer quelques horreurs? L'exemple idéal? Mordecaï Richler. Un homme qui a tellement tapé sur la tête des québécois francophones que personne ici n'a osé le traduire. On a confié la tâche à un français de l'Hexagone qui n'avait sûrement jamais mis les pieds de ce côté-ci de l'Atlantique. Et qui ne connaissait rien à la réalité de ce Juif montréalais qui a grandi et vécu au coeur du Mile End. La meilleure façon de le prouver? Voici un exemple de la traduction d'un de ses livres, Le monde de Barney si je me souviens bien. En anglais: He hit a home run. Version traduite en France: Il a claqué la balle et couru jusque chez lui. Misère.... Le traducteur n'avait sans doute jamais entendu parler de base-ball de sa vie pour commettre une telle bourde et confondre un home run (un coup de circuit) et une course à la maison qui en est la traduction mot-à-mot! Voilà, le gars a traduit quelque chose dont il ne connaissait pas la réalité culturelle. Et s'est couvert de ridicule par la même occasion. Pour ceux qui croient que ce genre d'erreur est de l'histoire ancienne, je pourrais aussi citer La balade de baby de Heather O'Neill paru en 2008 ou au lieu de la bonne vieille slush québécoise, on parlait de granité... Heu, désolé, mais c'est vraiment pas le même truc! Et je ne cite qu'un seul exemple, il y en a un paquet dans le livre!
Combien d'autres erreurs? On pourrait en faire un livre, c'est fou! La méconnaissance culturelle de certains traducteurs n'a d'égal que leur volonté de vouloir faire français. Ok, pas français dans le sens de francophone, de la langue. Non, français dans le sens de culturellement français de France. Mes excuses Messieurs et Mesdames de ce magnifique pays que je rêve de visiter, mais n'y-a-t-il pas un peu de nombrilisme là? Vous n'êtes pas les seuls à parler cette langue et même si votre marché est important, il n'y a pas que des gens de l'Hexagone qui lisent vos traductions! Certains sont excellentes, je n'ai rien à redire. Chapeau à ceux qui prennent le temps de bien les faire, chapeau à vous et merci, merci de prendre le temps de traduire le texte en français international, en français compréhensible pour tous les francophones et culturellement accessible à tous. Et d'éviter de sur-utiliser les expressions de la banlieue parisienne. Et de transformer le système scolaire américain ou canadien en collège et en lycée. Et à farcir vos textes de jurons qui sonnent sûrement bien avec votre accent, mais pas avec le nôtre ou celui de la Belgique ou de la Suisse. Et de plaquer des mots anglais partout alors qu'il existe des équivalents français parfaitement adaptés et tellement plus jolis... À vous merci. Aux autres qui font ces erreurs, ben, essayez d'en faire moins SVP! Les États-Unis, ce n'est pas que le pays que vous voyez au cinéma (en traduction franco-française sûrement), le Canada non plus et encore moins le Québec, alors sortez de vos pantoufles des Galeries Lafayette et découvrez un peu les univers dans lequel se déroule les histoires que vous traduisez.
Merci.
@+ Prospéryne
lundi 20 juin 2011
La mort d'un père
Salut!
Je vous recopie ici un texte de Jean Barbe à l'occasion de la Fête des pères. Je le trouve absolument magnifique.
Je vous recopie ici un texte de Jean Barbe à l'occasion de la Fête des pères. Je le trouve absolument magnifique.
La mort d'un père
En ces temps de rentrée littéraire, alors que certains s’affolent du nombre incroyable de livres qui seront publiés, je me réjouis. Je salue tous ces livres et les attends, car il n’y en aura jamais assez, même des mauvais, même des mal écrits, même des ratés. Voici pourquoi :
Dans le roman l’insoutenable légèreté de l’être, Milan Kundera écrivait que nos vies ne sont que des brouillons. Tout nous arrive pour la première fois, et il y n’y aura jamais de copie au propre.
Nous n’avons qu’une enfance, qu’une adolescence. Nous n’avons qu’un seul premier amour, qu’un seul premier chagrin d’amour. Tout nous arrive pour la première fois, la naissance et la mort, et nous improvisons nos vies dans la précipitation et dans la confusion des sentiments, incapable de prendre du recul, enchaînant les erreurs et les approximations…
Ainsi nous apprenons à vivre après coup, une fois qu’il est trop tard.
Quand j’étais un enfant, j’avais l’impression que tous les gens de ma connaissance savaient vivre, tous sauf moi, qu’il y avait un code que j’ignorais, une clé que je ne possédais pas. Je ne savais pas vivre et je m’inquiétais que personne ne m’ait informé qu’il existait des cours auxquels les autres assistaient pour apprendre. Depuis, je sais que l’ignorance est notre lot commun.
Et puis un jour j’ai découvert les livres. Qu’est-ce que c’est un livre? C’est la pensée d’un autre, les émotions d’un autre, la vie d’un autre, l’expérience d’un autre sous une forme intelligible. C’est la copie au propre du brouillon qu’aura été la vie de l’auteur. Avec un livre, vous marchez dans les bottines d’un autre. Vous mettez ses culottes. Vous vivez son enfance, son adolescence, son premier amour, sa première peine d’amour. C’est ce que l’humanité a trouvé qui se rapproche le plus de la télépathie, ce grand rêve qui consiste à savoir ce que l’autre pense, ce que l’autre vit. M’aime-t-il, m’aime-t-elle? Souffre-t-il? À quoi pense-t-il? Que pense-t-il de moi?
J’aime les livres, les romans, les essais, car c’est tout ce qui reste d’une vie après qu’on l’ait un peu gâché à la vivre. J’ai vécu mille ans et vécu mille vies grâce aux livres, et grâce au livre il m’arrive parfois de croire que je sais un peu comment faire quand les choses m’arrivent pour la première fois.
J’ai appris la compassion avec Jonh Steinbeck dans les raisins de la colère, quand une jeune femme qui tout perdu, même son bébé, trouve en elle la générosité de donner le lait de son sein à un vieillard qui meurt de faim.
J’ai appris la colère avec Zola et Germinal. J’ai appris la beauté avec Virginia Wolf. J’ai appris l’amour avec Albert Cohen et Belle du Seigneur. J’ai l’appris la complexité du monde avec Edgar Morin. J’ai aussi beaucoup appris de livres qui ne passeront jamais à l’histoire. Des détails parfois, une situation se produit, et j’ai une impression de déjà vu. Je me sens moins démuni d’avoir lu, et c’est déjà la gloire des livres que de pouvoir dire cela.
J’écris ces lignes à l’hôpital, au chevet de mon père à qui il reste peut-être quelques heures à vivre, ou alors quelques minutes. On lui a tout à l’heure tracé sur le front le signe de la croix. C’est la première fois que meurs mon père.
Mais en ces moments difficiles me reviennent en mémoire les dernières lignes du Mémoire d’Hadrien, de Marguerite Yourcenar : Entrons dans la mort les yeux ouverts.,
Je puise dans ces mots un étrange réconfort. Ils me guident maintenant comme ils me guideront peut-être un jour, plus tard, quand mon tour viendra. Les livres m’auront aidé à vivre, et ils m’aideront sans doute à mourir.
Aujourd’hui je voulais merci aux livres comme j’ai dit un peu plus tôt merci à mon père, merci pour tout.
Jean Barbe
1er septembre 2007
Reproduit ici avec l'aimable autorisation de l'auteur.
dimanche 19 juin 2011
Poupée de Monique Polak
Poupée Monique Polak Collection Parkour La Courte échelle 251 pages
Résumé:
Florence a quinze ans et elle est amoureuse. Étienne la comble, la fait se sentir femme et lui donne envie de jouer dans la cour des grands de l'amour. Mais tout Prince Charmant a ses mauvais côtés. Et quand ces mauvais côtés semblent être le fait qu'Étienne semble normal de la partager avec ses «amis» et que ceux-ci se font de plus en plus nombreux, il y a lieu de se poser des questions. Et si l'amour de Florence pour Étienne cachait un enfer?
Critique:
Ce livre parle d'une réalité que l'on aimerait parfois mieux ignorer: le fait que par amour pour un gars qui n'est rien d'autre qu'un manipulateur, des filles finissent par tomber dans la prostitution. Étienne est le type de proxénète recrutant de jeunes filles, souvent de bonne famille, mais ayant en commun d'avoir des problèmes dans leur relation avec leurs pères. Ici, il s'agit d'un père absent (il est mort) et d'une mère plus prise dans ses méditations et son cheminement spirituel que par ce que vit sa fille. On ne peut jeter la pierre à la mère, dès qu'elle découvre ce que traverse sa fille, elle fait immédiatement les changements nécessaires, mais on peut dire que c'est un peu tard quand même. Ce qui va sauver Florence, c'est son amitié avec Gabrielle. Le cheminement de Florence est typique et on sent, oh légèrement, mais on sent quand même, la pédagogie cachée dans le récit. De quoi faire fuir certains ados. Ça ne transperce pas trop l'histoire, mais tout de même, ça la teinte. On reste aussi un peu trop en surface des émotions de Florence, de ses doutes, de ce qu'elle pense de tout ça. Un peu surfait, mais n'empêche, le livre a le grand mérite de montrer la personnalité d'Étienne telle que la perçoit Florence: pour elle, il n'est pas méchant, ni un manipulateur, c'est le gars qu'elle aime. Que cela ne soit pas réciproque apparaît tard dans le récit pour elle et c'est fait de manière très réaliste. Les adultes ne jouent qu'un rôle secondaire dans le livre et c'est tant mieux, on ne les met pas dans les pattes des jeunes qui doivent se débrouiller par eux-mêmes. Je ne comprends juste par pourquoi personne n'appelle la police à aucun moment, mais bon! Un livre léger, mais qui peut faire réfléchir si on le fait lire au bon moment aux jeunes. Avec un message sous-jacent important: les jeunes, respectez-vous!
Ma note: 3.75/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Résumé:
Florence a quinze ans et elle est amoureuse. Étienne la comble, la fait se sentir femme et lui donne envie de jouer dans la cour des grands de l'amour. Mais tout Prince Charmant a ses mauvais côtés. Et quand ces mauvais côtés semblent être le fait qu'Étienne semble normal de la partager avec ses «amis» et que ceux-ci se font de plus en plus nombreux, il y a lieu de se poser des questions. Et si l'amour de Florence pour Étienne cachait un enfer?
Critique:
Ce livre parle d'une réalité que l'on aimerait parfois mieux ignorer: le fait que par amour pour un gars qui n'est rien d'autre qu'un manipulateur, des filles finissent par tomber dans la prostitution. Étienne est le type de proxénète recrutant de jeunes filles, souvent de bonne famille, mais ayant en commun d'avoir des problèmes dans leur relation avec leurs pères. Ici, il s'agit d'un père absent (il est mort) et d'une mère plus prise dans ses méditations et son cheminement spirituel que par ce que vit sa fille. On ne peut jeter la pierre à la mère, dès qu'elle découvre ce que traverse sa fille, elle fait immédiatement les changements nécessaires, mais on peut dire que c'est un peu tard quand même. Ce qui va sauver Florence, c'est son amitié avec Gabrielle. Le cheminement de Florence est typique et on sent, oh légèrement, mais on sent quand même, la pédagogie cachée dans le récit. De quoi faire fuir certains ados. Ça ne transperce pas trop l'histoire, mais tout de même, ça la teinte. On reste aussi un peu trop en surface des émotions de Florence, de ses doutes, de ce qu'elle pense de tout ça. Un peu surfait, mais n'empêche, le livre a le grand mérite de montrer la personnalité d'Étienne telle que la perçoit Florence: pour elle, il n'est pas méchant, ni un manipulateur, c'est le gars qu'elle aime. Que cela ne soit pas réciproque apparaît tard dans le récit pour elle et c'est fait de manière très réaliste. Les adultes ne jouent qu'un rôle secondaire dans le livre et c'est tant mieux, on ne les met pas dans les pattes des jeunes qui doivent se débrouiller par eux-mêmes. Je ne comprends juste par pourquoi personne n'appelle la police à aucun moment, mais bon! Un livre léger, mais qui peut faire réfléchir si on le fait lire au bon moment aux jeunes. Avec un message sous-jacent important: les jeunes, respectez-vous!
Ma note: 3.75/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
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Auteurs P à R,
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samedi 18 juin 2011
Les moments où tu aimes le plus ton boulot sont:
1- Quand tu réussis à trouver le livre dont le client ne-connaît-ni-le-titre-ni-l'auteur-mais-dont-on-a-parlé-à-la-télé/radio/revue-il-ne-sait-plus-où. Yes!
2- Quand un très jeune client arrive en se faisant offrir un livre et n'est pas trop content parce que c'est imposé et repart avec un sourire. Yes!
3- Quand un client te dit qu'il est impressionné par tes connaissances sur les livres et que tu as l'occasion de lui ploguer que c'est ça, être libraire et que tu es fière d'en être un. Yes!
4- Quand ton patron t'appelle pour répondre à un client parce qu'il s'est rendu compte que tu es plus douée que les autres dans une section en particulier, mais qu'il ne te l'avait jamais dit avant. YES!
5- Quand un client revient te voir régulièrement et demande à te parler parce qu'il a apprécié tes conseils la dernière fois. YES!
6- Quand tu réussis à vendre un de tes livres chouchoux et une chance de faire partager l'amour que tu as pour cette oeuvre. YES!
7- Quand un rep(résentant d'une maison d'édition) arrive avec un livre expressément pour toi parce qu'il a pigé depuis un moment que tu adores le genre ou l'auteur ou qu'il est courant que tu vas demander systématiquement les livres qui parlent de chats et qu'il te les envoie même dès leur parution. YES! YES! YES!
8- Quand trois clients en ligne passent la porte avec les livres que tu leur as recommandé sous le bras et des étincelles dans les yeux. YES! YES! YES!
9- Quand les mêmes clients reviennent pour te dire qu'ils ont adoré tes conseils. HURRAY!
Ah, il y a vraiment de belles journées des fois dans ce boulot!
@+ Prospéryne
2- Quand un très jeune client arrive en se faisant offrir un livre et n'est pas trop content parce que c'est imposé et repart avec un sourire. Yes!
3- Quand un client te dit qu'il est impressionné par tes connaissances sur les livres et que tu as l'occasion de lui ploguer que c'est ça, être libraire et que tu es fière d'en être un. Yes!
4- Quand ton patron t'appelle pour répondre à un client parce qu'il s'est rendu compte que tu es plus douée que les autres dans une section en particulier, mais qu'il ne te l'avait jamais dit avant. YES!
5- Quand un client revient te voir régulièrement et demande à te parler parce qu'il a apprécié tes conseils la dernière fois. YES!
6- Quand tu réussis à vendre un de tes livres chouchoux et une chance de faire partager l'amour que tu as pour cette oeuvre. YES!
7- Quand un rep(résentant d'une maison d'édition) arrive avec un livre expressément pour toi parce qu'il a pigé depuis un moment que tu adores le genre ou l'auteur ou qu'il est courant que tu vas demander systématiquement les livres qui parlent de chats et qu'il te les envoie même dès leur parution. YES! YES! YES!
8- Quand trois clients en ligne passent la porte avec les livres que tu leur as recommandé sous le bras et des étincelles dans les yeux. YES! YES! YES!
9- Quand les mêmes clients reviennent pour te dire qu'ils ont adoré tes conseils. HURRAY!
Ah, il y a vraiment de belles journées des fois dans ce boulot!
@+ Prospéryne
vendredi 17 juin 2011
La fille qui parle de livres à la télé le dimanche matin...
Salut!
Un truc que vous apprenez rapidement quand vous êtes libraire, même si vous n'écoutez jamais la télé et que le dimanche matin chez vous est consacré à la farniente informatique en bonne et due forme: ya une fille qui parle de livres à la télé le dimanche matin. Son nom: Christine Michaud. Son émission: Salut Bonjour! Week-end Son rôle: Chroniqueuse littéraire. Son impact: Majeur, ça je peux vous le dire! Ya aussi un type le soir qui en parle, tard, à TVA. Son nom: Denis Lévesque. Son émission: Denis Lévesque (très original!) Son impact: Dépendant des livres et des invités. Facilité de retrouver les titres et les auteurs dont il parle? Bonnet d'âne... Ya aussi Tout le monde en parle, mais ça, ça se passe de présentation et c'est pas toujours de livres qu'on parle. À la radio, il y a Paul Arcand (des fois), Christiane Charest (avait), René-Homier Roy. Il y La Presse, Le Devoir. La revue Le Libraire aussi. Bref, ce sont des endroits où l'on parle de livre et qui emmène les gens en librairie. Croyez-le ou non, mais ces médias ne sont pas si nombreux que ça.
Je me demande parfois si ce sont les gens qui boudent vraiment le livre. À voir les gens se précipiter au Salon du livre et autres événements littéraires, je doute fort que ce soit le goût des gens le problème. Mon opinion est faite là-dessus depuis longtemps: les médias ne savent pas trop comment parler de livres. À quelques exceptions près, le message ne passe pas. Christine Michaud réussit très bien à le faire passer, mais contrairement à beaucoup d'autres chroniqueurs, elle est avant tout une lectrice. Ce n'est pas une auteure, une diplômée en littérature ou une personnalité artistique: c'est une lectrice d'abord et avant tout! Et c'est à mon avis sa grande force, elle ne se prend pas pour une autre, elle parle des bouquins qu'elle aime avant tout. Rien de mieux pour transmettre sa passion du livre que de parler de quelque chose qui nous passionne et qui intéresse vraiment. Même le plus ardu des livres, présenté par un mordu qui va en parler avec ses trippes va aller chercher son public de lecteur. Encore faut-il que ce mordu ait une petite place au soleil pour en discuter.
Car soyons honnête, qui parle de livres dans les médias et dont le message passe? Oui, c'est ça, vous avec compris, il y en a, mais vraiment pas tant que ça. Je me rappelle avoir vu une rétrospective de l'année artistique à la télévision un 31 décembre où on s'attardait longuement sur les sorties cinématographiques, théâtres, musicales, de danse, même les spectacles mixtes de l'année, les expositions, tout... Et pas un mot sur les livres de l'année. Comme si ça ne comptait pas, comme si c'était un domaine artistique à part et refermé sur lui-même au lieu d'un domaine majeur et tellement branché sur le monde! Alors, on en parle pas. Ou si peu. Et bien souvent, les nombreuses et défuntes émissions littéraires étaient d'une qualité variable, comme si parler du livre était compliqué. Tiens, comme si parler du livre était comme parler du vin, il faut des experts, on ne peut pas s'improviser, on ne peut pas non plus en parler comme si c'était quelque chose faisant partie de la vie quotidienne, y compris les chefs-d'oeuvre, on met ça sur un tel piédestal que la majorité regarde les livres et en ont peur. C'est démocratique la littérature. Je connais très peu d'auteurs qui ont volontairement essayé d'écrire pour être obscur ou inaccessible. Il se sont exprimés de la façon qui leur convenait le plus. Faire le pas pour les comprendre demande parfois un effort, mais rien comparé à monter le Mont Everest ou encore essayé de calculer le chiffre Pi jusqu'à ce qu'on trouve la fin. Quelques clés bien simples trouvées sur Wikipédia ou une bonne préface suffisent largement la plupart du temps. Alors pourquoi vouloir faire compliqué quand on peut faire simple?
Les médias et les livres ne s'entendent pas bien on dirait. Il y a une longue histoire derrière ça. Je me rappelle avoir lu un excellent essai sur le sujet il y a quelques années: La grande peur de la télévision, le livre de Jacques Keable. Une lecture marquante où un point ressortait clairement: le meilleure moyen de ne rien censurer est de tout censurer. En ne parlant pas de livres, on ne parle pas de ceux qui dérangent, tout comme on ne parle pas de ceux qui pourraient être «sans danger»: pas trop controversé, pas trop dérangeant, juste assez correct pour être vendeur, belle présentation, tout. Est-ce encore comme ça? Je ne sais pas, mais une chose est sûre, le grand gagnant de ce silence médiatique, ce n'est pas le public ni les livres. Et je ne pense pas non que ce soit les médias. Alors, qui?
@+ Prospéryne
Un truc que vous apprenez rapidement quand vous êtes libraire, même si vous n'écoutez jamais la télé et que le dimanche matin chez vous est consacré à la farniente informatique en bonne et due forme: ya une fille qui parle de livres à la télé le dimanche matin. Son nom: Christine Michaud. Son émission: Salut Bonjour! Week-end Son rôle: Chroniqueuse littéraire. Son impact: Majeur, ça je peux vous le dire! Ya aussi un type le soir qui en parle, tard, à TVA. Son nom: Denis Lévesque. Son émission: Denis Lévesque (très original!) Son impact: Dépendant des livres et des invités. Facilité de retrouver les titres et les auteurs dont il parle? Bonnet d'âne... Ya aussi Tout le monde en parle, mais ça, ça se passe de présentation et c'est pas toujours de livres qu'on parle. À la radio, il y a Paul Arcand (des fois), Christiane Charest (avait), René-Homier Roy. Il y La Presse, Le Devoir. La revue Le Libraire aussi. Bref, ce sont des endroits où l'on parle de livre et qui emmène les gens en librairie. Croyez-le ou non, mais ces médias ne sont pas si nombreux que ça.
Je me demande parfois si ce sont les gens qui boudent vraiment le livre. À voir les gens se précipiter au Salon du livre et autres événements littéraires, je doute fort que ce soit le goût des gens le problème. Mon opinion est faite là-dessus depuis longtemps: les médias ne savent pas trop comment parler de livres. À quelques exceptions près, le message ne passe pas. Christine Michaud réussit très bien à le faire passer, mais contrairement à beaucoup d'autres chroniqueurs, elle est avant tout une lectrice. Ce n'est pas une auteure, une diplômée en littérature ou une personnalité artistique: c'est une lectrice d'abord et avant tout! Et c'est à mon avis sa grande force, elle ne se prend pas pour une autre, elle parle des bouquins qu'elle aime avant tout. Rien de mieux pour transmettre sa passion du livre que de parler de quelque chose qui nous passionne et qui intéresse vraiment. Même le plus ardu des livres, présenté par un mordu qui va en parler avec ses trippes va aller chercher son public de lecteur. Encore faut-il que ce mordu ait une petite place au soleil pour en discuter.
Car soyons honnête, qui parle de livres dans les médias et dont le message passe? Oui, c'est ça, vous avec compris, il y en a, mais vraiment pas tant que ça. Je me rappelle avoir vu une rétrospective de l'année artistique à la télévision un 31 décembre où on s'attardait longuement sur les sorties cinématographiques, théâtres, musicales, de danse, même les spectacles mixtes de l'année, les expositions, tout... Et pas un mot sur les livres de l'année. Comme si ça ne comptait pas, comme si c'était un domaine artistique à part et refermé sur lui-même au lieu d'un domaine majeur et tellement branché sur le monde! Alors, on en parle pas. Ou si peu. Et bien souvent, les nombreuses et défuntes émissions littéraires étaient d'une qualité variable, comme si parler du livre était compliqué. Tiens, comme si parler du livre était comme parler du vin, il faut des experts, on ne peut pas s'improviser, on ne peut pas non plus en parler comme si c'était quelque chose faisant partie de la vie quotidienne, y compris les chefs-d'oeuvre, on met ça sur un tel piédestal que la majorité regarde les livres et en ont peur. C'est démocratique la littérature. Je connais très peu d'auteurs qui ont volontairement essayé d'écrire pour être obscur ou inaccessible. Il se sont exprimés de la façon qui leur convenait le plus. Faire le pas pour les comprendre demande parfois un effort, mais rien comparé à monter le Mont Everest ou encore essayé de calculer le chiffre Pi jusqu'à ce qu'on trouve la fin. Quelques clés bien simples trouvées sur Wikipédia ou une bonne préface suffisent largement la plupart du temps. Alors pourquoi vouloir faire compliqué quand on peut faire simple?
Les médias et les livres ne s'entendent pas bien on dirait. Il y a une longue histoire derrière ça. Je me rappelle avoir lu un excellent essai sur le sujet il y a quelques années: La grande peur de la télévision, le livre de Jacques Keable. Une lecture marquante où un point ressortait clairement: le meilleure moyen de ne rien censurer est de tout censurer. En ne parlant pas de livres, on ne parle pas de ceux qui dérangent, tout comme on ne parle pas de ceux qui pourraient être «sans danger»: pas trop controversé, pas trop dérangeant, juste assez correct pour être vendeur, belle présentation, tout. Est-ce encore comme ça? Je ne sais pas, mais une chose est sûre, le grand gagnant de ce silence médiatique, ce n'est pas le public ni les livres. Et je ne pense pas non que ce soit les médias. Alors, qui?
@+ Prospéryne
jeudi 16 juin 2011
Ses pouvoirs sont obcurs... Et elle en est à sa troisième aventure!
Salut!
Je sais que je ne l'avais pas mis dans ma listes des impatiemment attendus, mais disons quand même pour ma défense que c'est une série auquel je m'intéresse depuis très peu de temps seulement! Mais voici arrivé le troisième tome de cette série.
Et rien qu'à voir comment est fini le deuxième tome, il va y en avoir encore des zombies dans le coin!
@+ Prospéryne
Je sais que je ne l'avais pas mis dans ma listes des impatiemment attendus, mais disons quand même pour ma défense que c'est une série auquel je m'intéresse depuis très peu de temps seulement! Mais voici arrivé le troisième tome de cette série.
Et rien qu'à voir comment est fini le deuxième tome, il va y en avoir encore des zombies dans le coin!
@+ Prospéryne
mercredi 15 juin 2011
Borderline de Marie-Sissi Labrèche
Borderline Marie-Sissi Labrèche Collection Boréal Compact Boréal 162 pages
Résumé:
Sissi est borderline, elle a une personnalité limite. Rien n'est à l'extérieur d'elle et tout est à l'intérieur. Entre ses souvenirs d'enfance et de sa mère folle avec sa grand-mère hypercontrôlante et sa vie d'adulte cherchant vainement à se faire aimer, elle traîne sa douleur et sa rage de vivre.
Critique:
Euh honnêtement? Je n'ai rien trouvé d'extraordinaire à ce livre. Pour être honnête, s'il aurait été plus long, je l'aurais abandonné. Je ne savais pas où le livre allait, je n'avais aucune idée de l'endroit où l'auteure allait m'emmener. Le livre fait une magnifique description de la maladie mentale. On comprend mieux en le lisant ce que ressentent les personnes qui en sont atteintes. Mais c'est tout, beaucoup de verbiage pour le reste. Une déception pour moi. J'ai d'ailleurs pas grande chose à dire dessus...
Ma note: 3/5
Résumé:
Sissi est borderline, elle a une personnalité limite. Rien n'est à l'extérieur d'elle et tout est à l'intérieur. Entre ses souvenirs d'enfance et de sa mère folle avec sa grand-mère hypercontrôlante et sa vie d'adulte cherchant vainement à se faire aimer, elle traîne sa douleur et sa rage de vivre.
Critique:
Euh honnêtement? Je n'ai rien trouvé d'extraordinaire à ce livre. Pour être honnête, s'il aurait été plus long, je l'aurais abandonné. Je ne savais pas où le livre allait, je n'avais aucune idée de l'endroit où l'auteure allait m'emmener. Le livre fait une magnifique description de la maladie mentale. On comprend mieux en le lisant ce que ressentent les personnes qui en sont atteintes. Mais c'est tout, beaucoup de verbiage pour le reste. Une déception pour moi. J'ai d'ailleurs pas grande chose à dire dessus...
Ma note: 3/5
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mardi 14 juin 2011
Le dernier jardin: 1- Éphémère de Lauren DeStefano
Le dernier Jardin 1- Éphémère Lauren DeStefano Castelmore 346 pages
Résumé:
Dans le futur, est né une génération parfaite: aucun cancer, une grande résistance physique, une vie longue en parfaite santé, pas de myopie, de surdité, rien... sauf que leurs enfants n'ont pas cette chance. Tous les enfants nés de parents de la première génération et leurs propres enfants meurent jeune, sans exception, 20 ans pour les filles, 25 ans pour les garçons. Dans ce monde, des filles sont enlevées pour être soumise à des mariages polygames de la part de ceux qui représentent encore un peu le pouvoir. C'est le cas de Rhine, 16 ans, enlevée à son frère jumeau Rowan et enfermée dans une tour d'ivoire où des serviteurs répondent à ses moindres désirs. Malgré la confiance qui se développe lentement entre elle et ses soeurs-épouses et la tendresse qu'elle finit par avoir pour son mari imposé, Rhine ne pense qu'à une seule chose: fuir. Car au-delà de la contrainte de ce mariage imposé, Rhine craint par-dessus tout son beau-père, Vaught, un homme de la première génération qui semble en avoir beaucoup plus à cacher que ne le laisse voir la surface radieuse du magnifique jardin dont sa maison est entourée.
Critique:
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce livre, je le ferai lire à des gens de toutes les générations. J'ai rarement vu autant de qualité dans un texte destiné aux ados de type science-fiction. Ça ne tient pas qu'à la psychologie des personnages, magnifiquement bien rendue, ni à la complexité du monde mis en place par l'auteur. Il y a un quelque chose qui surplombe l'histoire que je n'ai pas vu chez beaucoup d'auteur et qui démontre beaucoup de talent. Les personnages de l'histoire sont riches, et on suit au plus près l'histoire de Rhine, à la fois naïve et forte, enfant et adulte, conspiratrice et non dépourvue de faiblesse. Sa volonté de toujours vouloir partir, de toujours vouloir quitter cet endroit qui est en sorte un jardin d'Eden à comparer au reste du monde qui l'entoure, traverse tout le roman. C'est une obsession, un désir constant qui éteint tout le reste. Et c'est ce qui constitue la principale faiblesse du livre: on tape tout le temps sur le même clou, constamment. On y revient tout le temps comme un cercle vicieux. Il n'y a pas de sous-intrigue qui pourrait marquer l'histoire, lui faire prendre un temps de repos, de recul par rapport à ce désir. Ce qui est vraiment dommage, parce que du matériel, il y en a pour nourrir une sous-intrigue avec le beau-père mystérieux et que l'on sent machiavélique! Rhine le voit comme un être sans scrupules qui manipule les gens autour de lui et qui a beaucoup de secrets. On devine que la vie des épouses de son fils n'a pas la moindre valeur pour lui, il voit les gens selon leur utilité, sans voir en eux des gens capables d'aimer et de souffrir. Malgré tout, on effleure ce fait, et on ne sait jamais vraiment si c'est la vérité ou si c'est l'imagination de Rhine qui est trop fertile. On reste dans le doute tout le temps. Elle veut fuir, son beau-père imposé est un monstre: ça s'arrête là pour la majorité du livre. Ce qui est dommage, parce que c'est servi par une si belle écriture!
Ma note: 3.75/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
P.S. Le livre n'est pas encore paru chez Castelmore, il le sera à la fin d'août en France et en septembre au Québec.
Résumé:
Dans le futur, est né une génération parfaite: aucun cancer, une grande résistance physique, une vie longue en parfaite santé, pas de myopie, de surdité, rien... sauf que leurs enfants n'ont pas cette chance. Tous les enfants nés de parents de la première génération et leurs propres enfants meurent jeune, sans exception, 20 ans pour les filles, 25 ans pour les garçons. Dans ce monde, des filles sont enlevées pour être soumise à des mariages polygames de la part de ceux qui représentent encore un peu le pouvoir. C'est le cas de Rhine, 16 ans, enlevée à son frère jumeau Rowan et enfermée dans une tour d'ivoire où des serviteurs répondent à ses moindres désirs. Malgré la confiance qui se développe lentement entre elle et ses soeurs-épouses et la tendresse qu'elle finit par avoir pour son mari imposé, Rhine ne pense qu'à une seule chose: fuir. Car au-delà de la contrainte de ce mariage imposé, Rhine craint par-dessus tout son beau-père, Vaught, un homme de la première génération qui semble en avoir beaucoup plus à cacher que ne le laisse voir la surface radieuse du magnifique jardin dont sa maison est entourée.
Critique:
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce livre, je le ferai lire à des gens de toutes les générations. J'ai rarement vu autant de qualité dans un texte destiné aux ados de type science-fiction. Ça ne tient pas qu'à la psychologie des personnages, magnifiquement bien rendue, ni à la complexité du monde mis en place par l'auteur. Il y a un quelque chose qui surplombe l'histoire que je n'ai pas vu chez beaucoup d'auteur et qui démontre beaucoup de talent. Les personnages de l'histoire sont riches, et on suit au plus près l'histoire de Rhine, à la fois naïve et forte, enfant et adulte, conspiratrice et non dépourvue de faiblesse. Sa volonté de toujours vouloir partir, de toujours vouloir quitter cet endroit qui est en sorte un jardin d'Eden à comparer au reste du monde qui l'entoure, traverse tout le roman. C'est une obsession, un désir constant qui éteint tout le reste. Et c'est ce qui constitue la principale faiblesse du livre: on tape tout le temps sur le même clou, constamment. On y revient tout le temps comme un cercle vicieux. Il n'y a pas de sous-intrigue qui pourrait marquer l'histoire, lui faire prendre un temps de repos, de recul par rapport à ce désir. Ce qui est vraiment dommage, parce que du matériel, il y en a pour nourrir une sous-intrigue avec le beau-père mystérieux et que l'on sent machiavélique! Rhine le voit comme un être sans scrupules qui manipule les gens autour de lui et qui a beaucoup de secrets. On devine que la vie des épouses de son fils n'a pas la moindre valeur pour lui, il voit les gens selon leur utilité, sans voir en eux des gens capables d'aimer et de souffrir. Malgré tout, on effleure ce fait, et on ne sait jamais vraiment si c'est la vérité ou si c'est l'imagination de Rhine qui est trop fertile. On reste dans le doute tout le temps. Elle veut fuir, son beau-père imposé est un monstre: ça s'arrête là pour la majorité du livre. Ce qui est dommage, parce que c'est servi par une si belle écriture!
Ma note: 3.75/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
P.S. Le livre n'est pas encore paru chez Castelmore, il le sera à la fin d'août en France et en septembre au Québec.
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lundi 13 juin 2011
Apprendre en lisant
Salut!
Je me suis rendue compte il y a très longtemps que lire est une excellente façon d'apprendre. Non, mais, c'est vrai! Vous rendez-vous compte du nombre de choses que les lecteurs peuvent apprendre dans des livres? Je ne parle pas ici des essais, mais des romans. Oui, oui! J'ai appris dans des romans, ceux de Jean M. Auel, qu'une infusion d'écorce de saule était excellente pour lutter contre le mal de tête. Des petits trucs comme ça, j'en aie appris des tonnes au fil de mes lectures. Ça ressort comme ça au détour d'une conversation ou un matin où je me lève et j'en aie besoin. Croyez-moi, même dans les romans, même dans la fiction, on apprend des tonnes de choses!
Je sais, certaines personnes sont persuadées que pour apprendre dans les livres, il faut aller chercher des livres compliqués, des essais, des livres savants. BUZZZ!! Erreur! Apprendre, ça ne veut pas dire des ouvrages qui font souffrir, quoique c'est parfois très agréable de lire un ouvrage qui nous fait nous casser la tête pour le simple plaisir d'apprendre. C'est comme ça! On peut très facilement aimer lire des livres qui sont plus ardus, plus exigeants. C'est même un plaisir pour ma part d'en lire, mais bon, pas ça uniquement hein? Loin de là l'idée; la connaissance cachée dans les livres peut tout autant l'être dans roman que dans un livre pratique. Suffit juste d'avoir l'esprit ouvert et la mémoire à l'affût pour le retenir.
Alors, les romans, c'est utile pour apprendre des trucs? Certainement. Lisez un livre qui se passe très loin de chez vous, dans un autre pays, une autre région du monde et ne me dites pas en refermant le livre que vous n'avez rien appris sur ce pays, cette région où les gens qui l'habitent. La littérature est une porte ouverte sur le monde. Et si on se rapproche de chez nous, un roman qui pourrait se passer dans la rue sous votre fenêtre, il ne vous apprendra rien hein? BUZZZ! Encore erreur. Mais cette connaissance-là est plus subtile, ou plus profonde: on apprend, en regardant les autres vivre dans un livre, sur soi.
Parce qu'apprendre, c'est pas juste savoir comment faire quelque chose de nouveau, c'est aussi et beaucoup apprendre sur soi. Je me rappelle qu'en lisant le deuxième tome d'Eragon, L'aîné, où son professeur lui donnait des leçons de pure sagesse, à chaque fois, j'avais le goût de bondir dans l'histoire et de dire au maître: merde, mais c'est pas à Eragon que tu parles, c'est à moi!!! Tellement de fois dans un livre, une phrase, une réplique, des situation m'ont fait réfléchir à ma propre vie, m'ont fait comprendre des choses, m'ont fait regarder des événements avec une autre paire de lunettes que la mienne. On a qu'une vie à vivre, on ne peut y vivre toutes les expériences que l'on souhaite, mais en plongeant dans un livre, on peut accumuler tellement d'expérience que l'on a pas le temps de vivre, vivre tellement de choses que l'on ne pourrait vivre autrement parce qu'ils appartiennent au passé, comprendre tellement de chose qu'on ne peut comprendre qu'en les vivant, soit en vrai, soit au travers d'un personnage. Lire est un acte plus subversif qu'il n'y paraît, la fiction permet souvent de poser des questions étranges ou dérangeantes sur le passé, le présent et l'avenir. Pas surprenant dans ce cas que tous les dictateurs détestent la littérature et envoie les écrivains en prison à leur arrivée au pouvoir.
Alors, quand commence votre prochaine journée d'école? La prochaine fois que vous allez vous asseoir sur votre divan pour ouvrir un bouquin pardi!
@+ Prospéryne
Je me suis rendue compte il y a très longtemps que lire est une excellente façon d'apprendre. Non, mais, c'est vrai! Vous rendez-vous compte du nombre de choses que les lecteurs peuvent apprendre dans des livres? Je ne parle pas ici des essais, mais des romans. Oui, oui! J'ai appris dans des romans, ceux de Jean M. Auel, qu'une infusion d'écorce de saule était excellente pour lutter contre le mal de tête. Des petits trucs comme ça, j'en aie appris des tonnes au fil de mes lectures. Ça ressort comme ça au détour d'une conversation ou un matin où je me lève et j'en aie besoin. Croyez-moi, même dans les romans, même dans la fiction, on apprend des tonnes de choses!
Je sais, certaines personnes sont persuadées que pour apprendre dans les livres, il faut aller chercher des livres compliqués, des essais, des livres savants. BUZZZ!! Erreur! Apprendre, ça ne veut pas dire des ouvrages qui font souffrir, quoique c'est parfois très agréable de lire un ouvrage qui nous fait nous casser la tête pour le simple plaisir d'apprendre. C'est comme ça! On peut très facilement aimer lire des livres qui sont plus ardus, plus exigeants. C'est même un plaisir pour ma part d'en lire, mais bon, pas ça uniquement hein? Loin de là l'idée; la connaissance cachée dans les livres peut tout autant l'être dans roman que dans un livre pratique. Suffit juste d'avoir l'esprit ouvert et la mémoire à l'affût pour le retenir.
Alors, les romans, c'est utile pour apprendre des trucs? Certainement. Lisez un livre qui se passe très loin de chez vous, dans un autre pays, une autre région du monde et ne me dites pas en refermant le livre que vous n'avez rien appris sur ce pays, cette région où les gens qui l'habitent. La littérature est une porte ouverte sur le monde. Et si on se rapproche de chez nous, un roman qui pourrait se passer dans la rue sous votre fenêtre, il ne vous apprendra rien hein? BUZZZ! Encore erreur. Mais cette connaissance-là est plus subtile, ou plus profonde: on apprend, en regardant les autres vivre dans un livre, sur soi.
Parce qu'apprendre, c'est pas juste savoir comment faire quelque chose de nouveau, c'est aussi et beaucoup apprendre sur soi. Je me rappelle qu'en lisant le deuxième tome d'Eragon, L'aîné, où son professeur lui donnait des leçons de pure sagesse, à chaque fois, j'avais le goût de bondir dans l'histoire et de dire au maître: merde, mais c'est pas à Eragon que tu parles, c'est à moi!!! Tellement de fois dans un livre, une phrase, une réplique, des situation m'ont fait réfléchir à ma propre vie, m'ont fait comprendre des choses, m'ont fait regarder des événements avec une autre paire de lunettes que la mienne. On a qu'une vie à vivre, on ne peut y vivre toutes les expériences que l'on souhaite, mais en plongeant dans un livre, on peut accumuler tellement d'expérience que l'on a pas le temps de vivre, vivre tellement de choses que l'on ne pourrait vivre autrement parce qu'ils appartiennent au passé, comprendre tellement de chose qu'on ne peut comprendre qu'en les vivant, soit en vrai, soit au travers d'un personnage. Lire est un acte plus subversif qu'il n'y paraît, la fiction permet souvent de poser des questions étranges ou dérangeantes sur le passé, le présent et l'avenir. Pas surprenant dans ce cas que tous les dictateurs détestent la littérature et envoie les écrivains en prison à leur arrivée au pouvoir.
Alors, quand commence votre prochaine journée d'école? La prochaine fois que vous allez vous asseoir sur votre divan pour ouvrir un bouquin pardi!
@+ Prospéryne
dimanche 12 juin 2011
Découvrir et comprendre l'art contemporain de Alain Bourdie, Dominique Bénard et Anne-Marie Houdeville
Découvrir et comprendre l'art contemporain Alain Bourdie, Dominique Bénard et Anne-Marie Houdeville Hurtubise 160 pages
Résumé:
L'art contemporain déroute, dérange, est souvent incompréhensible au profane. On se demande si c'est vraiment de l'art, comment on peut considérer ça de l'art alors que ce n'est même pas beau, etc. Dans ce livre de questions-réponses, le conférencier en histoire de l'art Alain Bourdie explique à ses deux co-auteures ce qu'est l'art contemporain.
Critique:
Rédigé sous la forme de questions-réponses, ce petit livre a de quoi surprendre. De un, il est court et très facile à lire. De deux, il permet vraiment de mieux comprendre l'art contemporain au travers d'explications simples et pas tordues pour deux sous et d'excellents exemples. Ici, pas de ah, c'est beau sans que le profane ne comprenne rien à l'extase du spécialiste. On analyse, on décortique, on explique et finalement, on comprend. Ce livre donne envie d'aller se promener au Musée d'art contemporain et de revoir ses positions face à l'art. Bon, sauf peut-être pour les oeuvres que Piero Manzani a mis en boîte (faut lire le livre pour comprendre...)
Ma note: 4.25/5
Je remercie Distribution Hurtubise et plus particulièrement Louise pour ce service de presse.
Résumé:
L'art contemporain déroute, dérange, est souvent incompréhensible au profane. On se demande si c'est vraiment de l'art, comment on peut considérer ça de l'art alors que ce n'est même pas beau, etc. Dans ce livre de questions-réponses, le conférencier en histoire de l'art Alain Bourdie explique à ses deux co-auteures ce qu'est l'art contemporain.
Critique:
Rédigé sous la forme de questions-réponses, ce petit livre a de quoi surprendre. De un, il est court et très facile à lire. De deux, il permet vraiment de mieux comprendre l'art contemporain au travers d'explications simples et pas tordues pour deux sous et d'excellents exemples. Ici, pas de ah, c'est beau sans que le profane ne comprenne rien à l'extase du spécialiste. On analyse, on décortique, on explique et finalement, on comprend. Ce livre donne envie d'aller se promener au Musée d'art contemporain et de revoir ses positions face à l'art. Bon, sauf peut-être pour les oeuvres que Piero Manzani a mis en boîte (faut lire le livre pour comprendre...)
Ma note: 4.25/5
Je remercie Distribution Hurtubise et plus particulièrement Louise pour ce service de presse.
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Commentaire de lecture,
Essai,
Résolutions 2011
mercredi 8 juin 2011
Il est arrivé, le troisième tome de Sherman!
Salut!
Héhéhé, à la bonne date, sans aucun problème, voici arrivé le nouveau tome de Sherman, l'excellente série de BD de Griffo et Desberg.
Critique à suivre très bientôt!
@+ Prospéryne
Héhéhé, à la bonne date, sans aucun problème, voici arrivé le nouveau tome de Sherman, l'excellente série de BD de Griffo et Desberg.
Critique à suivre très bientôt!
@+ Prospéryne
La planète littérature
Salut!
9 octobre 2010. Je me lance sur la planète blogue. Hé oui, il y a de cela plus de 6 mois déjà! Je m'attendais au début à me faire une petite place sur le web et à, au mieux, avoir quelques commentaires, à pouvoir faire des critiques de livres et à dire, ne serait-ce qu'au mur, ce que je pensais de la littérature et du livre. De mon milieu, la librairie, de son effervescence, de tout plein de choses. Je me suis lancée dans l'aventure assez candidement, mais avec beaucoup de bonne volonté. J'ai écrit et constaté que ça prend un certain temps pour trouver sa voix de blogueuse. J'ai fait des billets avec beaucoup de naïveté, pensant au départ que c'était bon et en les relisant quelques mois plus tard pour constater que ce n'était pas nécessairement ma voix qui parlait, mais ce que je pensais que les gens voulaient entendre. Ce n'est plus le cas maintenant, même si je ne dis pas encore tout. Je garde certaines de mes opinions plus tranchée pour moi, pas par souci de censure, mais bien parce que je sens que certaines d'entre elles ont besoin de prendre de la maturité avant de jaillir en longs billets. Vous inquiétez pas, certaines idées sont justes comme le bon vin: plus c'est long, plus c'est bon!
Cependant, il y a une chose qui a changé dans ma vie de lectrice et de libraire depuis que je blogue. Une chose importante, mais que je n'aurais jamais pensé qui changerait tant de choses: je me suis intéressée de plus près à la planète littérature. Oui, oui! La littérature est une planète. Une planète où on peut discuter, se rassembler, échanger et dire ce que l'on pense. Où on utilise des mots et où on aime une chose en particulier: les mots et les histoires qu'ils nous permettent de raconter.
J'ai toujours été lectrice depuis que j'ai appris à déchiffrer les petits trucs noirs qui fourmillent sur les pages, ce qui a changé, c'est le fait de sortir dehors. De sortir de chez moi, de quitter mon ordinateur, qui même avec les forums de discussion ne rendent pas les contacts humaines, j'ai décidé de prendre voiture, sac à main (et livres à faire dédicacer...) et de partir à l'aventure. Salon du livre de Montréal, mais ça, c'est une destination connue... J'ai innové, je suis allée au Salon du livre jeunesse de Longueuil, au Festival Métropolis bleu, au Congrès Boréal et je surveille de plus près cahier du livre dans les journaux et revues littéraires. Pas toujours, pas tout le temps, mais nettement plus qu'avant. Je m'intéresse davantage aux débats sur le livre. On pourrait dire que je sors de ma coquille, mais je dirais plutôt que je me branche sur la planète littérature. Une belle planète, pleine de possibilités, de rencontres, de choses à découvrir. Et ce n'est pas fini.
Ça ne fait que commencer.
Et si vous saviez à quel point j'adore ça!!!
@+ Prospéryne
9 octobre 2010. Je me lance sur la planète blogue. Hé oui, il y a de cela plus de 6 mois déjà! Je m'attendais au début à me faire une petite place sur le web et à, au mieux, avoir quelques commentaires, à pouvoir faire des critiques de livres et à dire, ne serait-ce qu'au mur, ce que je pensais de la littérature et du livre. De mon milieu, la librairie, de son effervescence, de tout plein de choses. Je me suis lancée dans l'aventure assez candidement, mais avec beaucoup de bonne volonté. J'ai écrit et constaté que ça prend un certain temps pour trouver sa voix de blogueuse. J'ai fait des billets avec beaucoup de naïveté, pensant au départ que c'était bon et en les relisant quelques mois plus tard pour constater que ce n'était pas nécessairement ma voix qui parlait, mais ce que je pensais que les gens voulaient entendre. Ce n'est plus le cas maintenant, même si je ne dis pas encore tout. Je garde certaines de mes opinions plus tranchée pour moi, pas par souci de censure, mais bien parce que je sens que certaines d'entre elles ont besoin de prendre de la maturité avant de jaillir en longs billets. Vous inquiétez pas, certaines idées sont justes comme le bon vin: plus c'est long, plus c'est bon!
Cependant, il y a une chose qui a changé dans ma vie de lectrice et de libraire depuis que je blogue. Une chose importante, mais que je n'aurais jamais pensé qui changerait tant de choses: je me suis intéressée de plus près à la planète littérature. Oui, oui! La littérature est une planète. Une planète où on peut discuter, se rassembler, échanger et dire ce que l'on pense. Où on utilise des mots et où on aime une chose en particulier: les mots et les histoires qu'ils nous permettent de raconter.
J'ai toujours été lectrice depuis que j'ai appris à déchiffrer les petits trucs noirs qui fourmillent sur les pages, ce qui a changé, c'est le fait de sortir dehors. De sortir de chez moi, de quitter mon ordinateur, qui même avec les forums de discussion ne rendent pas les contacts humaines, j'ai décidé de prendre voiture, sac à main (et livres à faire dédicacer...) et de partir à l'aventure. Salon du livre de Montréal, mais ça, c'est une destination connue... J'ai innové, je suis allée au Salon du livre jeunesse de Longueuil, au Festival Métropolis bleu, au Congrès Boréal et je surveille de plus près cahier du livre dans les journaux et revues littéraires. Pas toujours, pas tout le temps, mais nettement plus qu'avant. Je m'intéresse davantage aux débats sur le livre. On pourrait dire que je sors de ma coquille, mais je dirais plutôt que je me branche sur la planète littérature. Une belle planète, pleine de possibilités, de rencontres, de choses à découvrir. Et ce n'est pas fini.
Ça ne fait que commencer.
Et si vous saviez à quel point j'adore ça!!!
@+ Prospéryne
mardi 7 juin 2011
Fin de la littérature à Radio-Canada (bis)
En lien avec mon dernier billet, voici quelques articles intéressants:
L'UNEQ s'inquiète de l'abolition de vous m'en lirez tant sur Cyberpresse
Davantage de littérature... sur ledevoir.com
La fin des émissions littéraires à Radio-Canada sur lelibraire.org
Comme quoi les médias généralistes peuvent parfois très bien nous informer sur les enjeux du livre!
En attendant, rien sur le site de Radio-Canada, même pas dans la section Arts et spectacles...
@+ Prospéryne
L'UNEQ s'inquiète de l'abolition de vous m'en lirez tant sur Cyberpresse
Davantage de littérature... sur ledevoir.com
La fin des émissions littéraires à Radio-Canada sur lelibraire.org
Comme quoi les médias généralistes peuvent parfois très bien nous informer sur les enjeux du livre!
En attendant, rien sur le site de Radio-Canada, même pas dans la section Arts et spectacles...
@+ Prospéryne
Fin de la littérature à Radio-Canada
Salut!
On apprenait hier dans les pages du Devoir que l'émission Vous m'en lirez tant, la seule et unique à la SRC à se préoccuper uniquement du livre, ne reviendra pas en ondes à l'automne prochain. J'ai bien dit la seule et unique. Oui, on continuera à parler de livres, mais au travers émissions culturelles où l'on peut facilement s'attendre à ce que les livres dont on discutera le plus seront les derniers livres à la mode ou des essais. Pas de la littérature. Et que comme bien souvent, celui-ci n'aura droit qu'à la portion congrue.
Je ne suis pas si triste que ça de la disparition de cette émission. Je suis triste de la disparition de la seule émission consacrée à la littérature. Je me rappelle un dimanche après-midi venteux et gris où j'avais fait le chemin pour aller assister à un enregistrement. L'émission était enregistrée devant public et on avait qu'à consommer un petit quelque chose pour pouvoir rester sur place et écouter. Quand même 7$ pour deux 7-up (ouch!), mais tout de même, c'était sympa de pouvoir y aller librement. N'empêche, je suis sortie de là avec un mal de tête carabiné et j'avais même hâte que l'enregistrement se termine. Pourquoi? Tout simplement parce que c'était tranquille et, je le dis sincèrement, pontifiant. Ah le livre, il est bon, ah, telle chose était intéressant, ah, ah, ah! Je l'ai déjà dit, je n'aime pas les choses tranquilles, on endort le livre sous le prétexte que lire est une activité silencieuse. Or, pour moi, et je l'ai déjà dit, lire et les livres sont deux choses tout sauf tranquilles.
Alors, on perd une émission qui si elle n'était pas parfaite, avait au moins l'immense mérite d'exister. Allo la terre! Allo Sylvain Lafrance! Vous ne pensez pas que si vous preniez le temps de faire une émission sur la littérature vivante et intéressante, vous pourriez avoir ici et là des côtes d'écoute et des gens qui vont vous suivre? On parle dans ces émissions littéraires principalement de romans québécois écrit par des gens d'expérience (pour ne pas dire dans la cinquantaine!) ou de romans policiers. Loin de moi l'idée de dire que l'on ne doit plus en parler, mais où est la place pour les albums, pour la littérature jeunesse, pour la littérature des jeunes trentenaires, pour la littérature étrangère, pour la science-fiction, le fantastique, la poésie, le théâtre même? Pourquoi toujours passer des auteurs en entrevue et leur faire parler de leur vie et non de leurs livres? Pourquoi lire leurs oeuvres bien tranquillement, comme si un grand-père faisait la lecture à ses petits-enfants au coin du feu? Peu de débats, peu d'opinions et pourtant, les lecteurs, j'en suis le témoin quotidiennement, savent pertinemment ce qu'ils pensent de leurs livres et sont tout aussi capable de l'exprimer. Je crois que c'est en bonne partie ça le problème: on fait fait les émissions littéraires par des gens du milieu littéraire, alors qu'elles devraient être faites par les lecteurs, car ce sont eux, en bout de ligne, qui font vivre le milieu et lui donnent son effervescence. Sans lecteurs, pas de littérature, ni d'auteurs, ni de livres. Merde, il serait peut-être temps que quelqu'un pense à faire faire une vraie émission littéraire par des lecteurs passionnés plutôt que de couper le peu de temps d'antenne consacré à la littérature.
@+ Prospéryne
On apprenait hier dans les pages du Devoir que l'émission Vous m'en lirez tant, la seule et unique à la SRC à se préoccuper uniquement du livre, ne reviendra pas en ondes à l'automne prochain. J'ai bien dit la seule et unique. Oui, on continuera à parler de livres, mais au travers émissions culturelles où l'on peut facilement s'attendre à ce que les livres dont on discutera le plus seront les derniers livres à la mode ou des essais. Pas de la littérature. Et que comme bien souvent, celui-ci n'aura droit qu'à la portion congrue.
Je ne suis pas si triste que ça de la disparition de cette émission. Je suis triste de la disparition de la seule émission consacrée à la littérature. Je me rappelle un dimanche après-midi venteux et gris où j'avais fait le chemin pour aller assister à un enregistrement. L'émission était enregistrée devant public et on avait qu'à consommer un petit quelque chose pour pouvoir rester sur place et écouter. Quand même 7$ pour deux 7-up (ouch!), mais tout de même, c'était sympa de pouvoir y aller librement. N'empêche, je suis sortie de là avec un mal de tête carabiné et j'avais même hâte que l'enregistrement se termine. Pourquoi? Tout simplement parce que c'était tranquille et, je le dis sincèrement, pontifiant. Ah le livre, il est bon, ah, telle chose était intéressant, ah, ah, ah! Je l'ai déjà dit, je n'aime pas les choses tranquilles, on endort le livre sous le prétexte que lire est une activité silencieuse. Or, pour moi, et je l'ai déjà dit, lire et les livres sont deux choses tout sauf tranquilles.
Alors, on perd une émission qui si elle n'était pas parfaite, avait au moins l'immense mérite d'exister. Allo la terre! Allo Sylvain Lafrance! Vous ne pensez pas que si vous preniez le temps de faire une émission sur la littérature vivante et intéressante, vous pourriez avoir ici et là des côtes d'écoute et des gens qui vont vous suivre? On parle dans ces émissions littéraires principalement de romans québécois écrit par des gens d'expérience (pour ne pas dire dans la cinquantaine!) ou de romans policiers. Loin de moi l'idée de dire que l'on ne doit plus en parler, mais où est la place pour les albums, pour la littérature jeunesse, pour la littérature des jeunes trentenaires, pour la littérature étrangère, pour la science-fiction, le fantastique, la poésie, le théâtre même? Pourquoi toujours passer des auteurs en entrevue et leur faire parler de leur vie et non de leurs livres? Pourquoi lire leurs oeuvres bien tranquillement, comme si un grand-père faisait la lecture à ses petits-enfants au coin du feu? Peu de débats, peu d'opinions et pourtant, les lecteurs, j'en suis le témoin quotidiennement, savent pertinemment ce qu'ils pensent de leurs livres et sont tout aussi capable de l'exprimer. Je crois que c'est en bonne partie ça le problème: on fait fait les émissions littéraires par des gens du milieu littéraire, alors qu'elles devraient être faites par les lecteurs, car ce sont eux, en bout de ligne, qui font vivre le milieu et lui donnent son effervescence. Sans lecteurs, pas de littérature, ni d'auteurs, ni de livres. Merde, il serait peut-être temps que quelqu'un pense à faire faire une vraie émission littéraire par des lecteurs passionnés plutôt que de couper le peu de temps d'antenne consacré à la littérature.
@+ Prospéryne
lundi 6 juin 2011
Très occupée ces temps-ci...
Salut!
S'il y en a qui trouvent que je suis moins présente ces temps-ci, c'est la plus pure vérité! Je n'ai pas beaucoup de temps pour rédiger des billets et c'est pourtant pas l'envie et ni les idées qui manquent, mais bien clairement le temps! Je vais vous revenir dès que mon coup à donner sera passé, ne soyez pas inquiet.
@+ Prospéryne
S'il y en a qui trouvent que je suis moins présente ces temps-ci, c'est la plus pure vérité! Je n'ai pas beaucoup de temps pour rédiger des billets et c'est pourtant pas l'envie et ni les idées qui manquent, mais bien clairement le temps! Je vais vous revenir dès que mon coup à donner sera passé, ne soyez pas inquiet.
@+ Prospéryne
samedi 4 juin 2011
Programmation des Correspondances d'Eastman en ligne
Salut!
La programmation des Correspondances d'Eastman est maintenant en ligne, ici! Je ne suis jamais allée à ce festival littéraire. J'en aie souvent entendu parler par contre. Le hic, c'est que les personnes que je connais qui y sont allées m'ont toujours donné l'impression que ce festival en était un de littérature, disons, tranquille, calme, on aime les mots et on le dit bien tranquillement... J'ai sans doute des préjugés, mais étant jeune et enflammée, j'aime quand ça bouge! Je dois avouer en partant être hyper déçue de ne pas pouvoir aller à l'atelier du jeudi après-midi où une rencontre avec David Gilmour est prévue. Snif, snif, la chasseuse de dédicace en moi trépigne de déception! La programmation du samedi a l'air intéressante, mais je ne sais pas encore si je fais le déplacement ou non. Va falloir commencer par trouver Eastman sur une carte... Ah, merci Google maps!
@+ Prospéryne
La programmation des Correspondances d'Eastman est maintenant en ligne, ici! Je ne suis jamais allée à ce festival littéraire. J'en aie souvent entendu parler par contre. Le hic, c'est que les personnes que je connais qui y sont allées m'ont toujours donné l'impression que ce festival en était un de littérature, disons, tranquille, calme, on aime les mots et on le dit bien tranquillement... J'ai sans doute des préjugés, mais étant jeune et enflammée, j'aime quand ça bouge! Je dois avouer en partant être hyper déçue de ne pas pouvoir aller à l'atelier du jeudi après-midi où une rencontre avec David Gilmour est prévue. Snif, snif, la chasseuse de dédicace en moi trépigne de déception! La programmation du samedi a l'air intéressante, mais je ne sais pas encore si je fais le déplacement ou non. Va falloir commencer par trouver Eastman sur une carte... Ah, merci Google maps!
@+ Prospéryne
Libellés :
Correspondances d'Eastman,
Événements littéraires
jeudi 2 juin 2011
Une belle journée de Fabienne Roulié et Dankerleroux
Une belle journée Textes de Fabienne Roulié Illustrations de Dankerleroux Chocolat 28 pages
Résumé:
Par une belle journée, Martin part se promener, tout simplement! Il rencontre sur son chemin toute une série de personnages ayant différents problèmes et qu'il décide d'aider... avec beaucoup de bonne volonté, mais pas de la bonne manière hélas!
Critique:
Hihihi, un album rigolo et fait rare, sans la moindre morale, juste pour s'amuser! Et on y rigole bien parce que ce cher Martin croit aider tout le monde, mais ne réussit qu'à causer gaiement des catastrophes! La tortue est prisonnière sur le dos? Il lui donne un livre pour passer le temps. Une dame essaie d'enlever ses draps de la corde par grand vent? Il coupe la corde qui les retient. Un chat essaie de prendre pied sur une chaloupe renversé pour ne pas être mouillé? Il pousse la chaloupe plus loin! Et il fait tout ça avec une telle bonne humeur! Les dessins donnent l'impression d'avoir été fait à l'informatique et ils sont extrêmement colorés. On a aussi du mal à reconnaître certains animaux tellement ils sont caricaturés, mais pour le reste, c'est magnifiquement bien fait. À lire pour rire!
Résumé:
Par une belle journée, Martin part se promener, tout simplement! Il rencontre sur son chemin toute une série de personnages ayant différents problèmes et qu'il décide d'aider... avec beaucoup de bonne volonté, mais pas de la bonne manière hélas!
Critique:
Hihihi, un album rigolo et fait rare, sans la moindre morale, juste pour s'amuser! Et on y rigole bien parce que ce cher Martin croit aider tout le monde, mais ne réussit qu'à causer gaiement des catastrophes! La tortue est prisonnière sur le dos? Il lui donne un livre pour passer le temps. Une dame essaie d'enlever ses draps de la corde par grand vent? Il coupe la corde qui les retient. Un chat essaie de prendre pied sur une chaloupe renversé pour ne pas être mouillé? Il pousse la chaloupe plus loin! Et il fait tout ça avec une telle bonne humeur! Les dessins donnent l'impression d'avoir été fait à l'informatique et ils sont extrêmement colorés. On a aussi du mal à reconnaître certains animaux tellement ils sont caricaturés, mais pour le reste, c'est magnifiquement bien fait. À lire pour rire!
mercredi 1 juin 2011
L'argent et les mots d'André Schiffrin
L'argent et les mots André Schiffrin La Fabrique 101 pages
Résumé:
Les mots ont un pouvoir, car ils transportent les idées, tout le monde le sait. Depuis des siècles, l'édition, les librairies, la presse et plus récemment Internet ont utilisé les mots pour diffuser l'information et de manière plus large, créer une industrie basé sur les usage et leur diffusion sous différentes formes (livres, journaux, etc). Or, depuis quelques décennies, le grand pouvoir financier s'est emparé du pouvoir des mots en prenant en otage ses moyens de production et de diffusion. Alors, la relation entre l'argent et les mots a complètement transformé le domaine. Et pas nécessairement pour le meilleur.
Critique:
Ce petit opus est très court, tellement que c'est une accusation de faiblesse de prétendre qu'on a pas le temps de le lire. Une heure ou deux et pop, c'est fait. D'autant plus que pour un essai, la lecture est aisée et les idées sont expliquées simplement et truffées d'exemples concrets. La sonnette d'alarme est fermement sonnée, mais le ton n'est pas celui de la catastrophe pour pousser les gens à agir sans réfléchir. Il explique la situation, détaille les problèmes avec simplicité et suggère en tout temps des solutions. D'ailleurs celles-ci sont simples, efficaces et s'inspire de mesure déjà existantes dans les pays mêmes ou encore d'exemple concret d'expériences à l'étranger. L'édition, le cinéma, les librairies, la presse, l'espace intellectuel réduit, tous y passent. L'auteur explique pour mieux nous faire comprendre les enjeux, mais sans jamais tomber dans le pamphlet où un coupable serait pointé du doigt. Le système du grand capital est certes visé, mais en même temps, ce n'est pas une personne à abattre non plus! Un excellent petit opus à découvrir.
Ma note: 4.5/5
Résumé:
Les mots ont un pouvoir, car ils transportent les idées, tout le monde le sait. Depuis des siècles, l'édition, les librairies, la presse et plus récemment Internet ont utilisé les mots pour diffuser l'information et de manière plus large, créer une industrie basé sur les usage et leur diffusion sous différentes formes (livres, journaux, etc). Or, depuis quelques décennies, le grand pouvoir financier s'est emparé du pouvoir des mots en prenant en otage ses moyens de production et de diffusion. Alors, la relation entre l'argent et les mots a complètement transformé le domaine. Et pas nécessairement pour le meilleur.
Critique:
Ce petit opus est très court, tellement que c'est une accusation de faiblesse de prétendre qu'on a pas le temps de le lire. Une heure ou deux et pop, c'est fait. D'autant plus que pour un essai, la lecture est aisée et les idées sont expliquées simplement et truffées d'exemples concrets. La sonnette d'alarme est fermement sonnée, mais le ton n'est pas celui de la catastrophe pour pousser les gens à agir sans réfléchir. Il explique la situation, détaille les problèmes avec simplicité et suggère en tout temps des solutions. D'ailleurs celles-ci sont simples, efficaces et s'inspire de mesure déjà existantes dans les pays mêmes ou encore d'exemple concret d'expériences à l'étranger. L'édition, le cinéma, les librairies, la presse, l'espace intellectuel réduit, tous y passent. L'auteur explique pour mieux nous faire comprendre les enjeux, mais sans jamais tomber dans le pamphlet où un coupable serait pointé du doigt. Le système du grand capital est certes visé, mais en même temps, ce n'est pas une personne à abattre non plus! Un excellent petit opus à découvrir.
Ma note: 4.5/5
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