Salut!
2013 a été une année fort chargée pour moi. Ça, c'est on ne peut plus indéniable. Quand on change d'appart, de ville, de boulot et de voiture, on peut dire qu'on a fait de saprés changements en peu de temps! Il est maintenant temps de dresser un petit bilan de ce qui s'est passé.
Première des choses à savoir, cette année, j'ai changé un peu ma façon de faire. Je me suis, par les années passées, toujours fixé un objectif de lecture dans l'année de 100 livres minimum. Souvent 120. Je l'ai atteint la plupart du temps. Sauf que cette année, j'ai voulu faire changement de tout ça pour une raison bien simple: j'en était venue à préférer la lecture de livres plus courts et à négliger quelques bonnes briques qui traînaient dans mes rayons. Au lieu de me dire de lire tel nombre de livres, je me suis plutôt fixé un objectif en terme de pages lues. 24 000 pages. Pourquoi ce chiffre? Ben, j'en avais lu à peu près 23 000 en 2012, alors je me suis dit que ça ferait un bon chiffre rond! Objectif pas tout à fait atteint: 21 704 pages lues en 2013 (enfin, un peu plus si je termine mes deux livres en cours ;) ). Cool non? Je crois que je vais maintenir la formule, elle est très agréable à suivre. En terme de livres par contre, je n'en aurais pas lu 100 cette année, mais bon, ça arrive! Avec tout ce que j'ai vécu, je me pardonne tout ça très facilement!
Ceci m'a permis de sortir quelques livres qui traînaient depuis des lustres dans mes bibliothèques et de les dévorer. J'ai ainsi fait quelques très belles découvertes comme Fanny Stevenson d'Alexandra Lapierre, Le choeur des femmes de Martin Winckler et La voleuse de livre de Marcus Zusack. Des livres qui étaient dans ma PAL depuis longtemps et dont je remettais la lecture à plus tard à cause de l'épaisseur. En changeant la façon dont je me fixais des objectifs, j'ai aussi changé ma façon de lire et je crois que ça a été plus que positif.
Autre point, en relisant les titres des livres que j'ai lu une bonne dizaine de livres «sérieux» durant l'année: essais, livres de philosophie ou d'histoire. J'avais dit dans mes intentions de début d'année que je voulais en lire un peu plus. Objectif atteint, mais de façon paradoxale, je l'ai atteint parce qu'à un moment donné, c'était les livres que je lisais le plus facilement. J'ai vécu tellement de bouleversements, autant professionnels que personnels, qu'à un moment donné, je n'étais presque pas tentée par les romans. J'avais besoin de nourriture intellectuelle. L'essai me convenait bien mieux. D'ailleurs, souvent, c'était le seul genre de livre sur lequel j'arrivais à me concentrer. Je remarque aussi que c'est ceux dans lequel j'arrivais à progresser de façon plus régulièrement. J'en lisais un bout à tous les jours, contrairement aux romans que je pouvais facilement délaisser pendant plus d'une semaine.
J'ai encore une fois lu beaucoup de BD cette année, mais cette fois, je me suis branchée profondément sur la BD québécoise. J'ai fait de nombreux achats, je n'ai pas encore tout lu, mais j'ai plongé à fond dans les univers de phylactères faits ici. Pour le reste, je suis restée en bonne partie fidèle à mes anciennes amours, tout en allant folâtrer ici et ailleurs, faisant de très belles découvertes. L'histoire de la petite chienne Laïka de Nick Abadzis compte parmi mes très belles découvertes. Tout comme Les deuxièmes de Zviane, une auteure que je vais suivre à coup sûr!
Autre trait marquant de cette année, les livres audios. Je n'en avais lu qu'un seul en 2012 et c'était mon premier. Cette année, j'en aie lu quatre. Quatre fois plus quoi! J'en aie commencé et arrêté quelques autres aussi. J'aime bien, mais ce genre a ses limites. Le choix est relativement limité et la qualité des lecteurs est variables. De plus, certaines maisons d'édition (Gallimard!!!) ont la manie de ne pas mettre les textes intégraux, ce qui me mets en (mettez ici le terme vulgaire de votre choix). Une partie de la sphère littéraire que je vais sûrement continuer à explorer, parce que j'y aie fait de belles découvertes. Le choix étant limité, on s'essaie à des choses que l'on aurait pas essayé autrement et c'est tant mieux comme ça!
2013 a aussi été une année de science-fiction. J'ai beau regarder les titres, je me rends bien compte que je n'ai pas lu tant de fantasy et de fantastique que ça! Le seul titre qui m'a vraiment marquée est Le cirque des rêve d'Erin Morgenstern (pas critiqué ici, mais à lire dans le Solaris de cet automne!). Donc, surtout de la SF, mais de belles qualité: La stratégie Ender d'Orson Scott Gard que j'ai adoré, Chronoreg de Daniel Sernine, une totale découverte plantée au coeur du Québec, wow! À noter également, Les monades urbaines de Robert Silverberg. Je connais Silverberg depuis longtemps, mais ce livre-ci est considéré comme l'un de ses livres les plus marquants et je dois dire que je suis pleinement d'accord. À travers ses trois gros morceaux, de petites perles moins connues: la série des Chaaas de Michèle Laframboise qui aurait sans aucun doute mériter plus de rayonnement que ce qu'elle a eu, l'excellent Clowns vengeurs de Dominic Bellavance et la série dérivée de l'univers du jeu vidéo de Mass Effect. Dans ce cas, ce n'est pas de la grande SF, mais disons tout de même que c'était un excellent divertissement.
Des déceptions en 2013? Non, mais beaucoup de demie-teinte. Et une forte envie d'attendre la sortie de certains films pour connaître la suite de certaines séries commencées cette année.
Côté blogue, j'ai traversé une grosse passe à vide durant les derniers mois de 2013. Combinez trop de changements, une réorganisation totale de mon temps et de celui que j'avais à consacrer à mon blogue et une panne d'idées, ça n'a pas été jojo tout le temps. Depuis le début des vacances des fêtes, j'ai consacré énormément de temps à mon blogue. J'ai écrit beaucoup de billets, de critiques, je crois que j'ai retrouvé ma voix de blogueuse. Les thèmes sont proches, mais j'ai commencé à élargir ma vision de certains points et ça fait du bien. J'ai l'impression d'avoir de l'air frais dans mes idées. J'ai aussi d'autres changements en tête, annoncés, mais pas encore mis en place que je me laisse le temps de peaufiner avant de les mettre en place. Progressivement. Je ne me mets ni date, ni contrainte là-dessus, au contraire: je veux laisser les choses venir d'elles-mêmes.
Maintenant, on passe à 2014 dans quelques heures et une nouvelle année de lecture et de blogue commence! :)
Bonne année 2014 à tous, que tous vos souhaites les plus chers se réalisent, mais surtout que santé, bonheur et prospérité s'y joignent!
@+ Mariane
mardi 31 décembre 2013
lundi 30 décembre 2013
Souvenirs de lecture: Joyce Rockwood
Salut!
À la bibliothèque, j'avais remarqué que des livres avaient une tranche semblant faite de nuages de différentes couleurs sur fond blanc-beige. J'étais trop jeune encore pour remarquer les maisons d'éditions, mais je me souviens que j'avais fait le lien: les histoires qui étaient entre les couvertures faites comme cela étaient bonnes. J'ai entre autre lu plusieurs livres parlant d'histoires amérindiennes.
C'est à l'université, folâtrant dans les tablettes de la didacthèque que j'ai reconnu les fameuses tranches de livres. J'ai fouiné, redécouvrant là d'innombrables souvenirs de lectures, mais surtout, quelques-uns qui m'avaient particulièrement marquées: les livres de Joyce Rockwood. Je n'avais pas retenu son nom avant cette date, me contentant de lire les livres qui parlaient des Premières Nations, sans vraiment remarquer qu'ils étaient en majorité d'elle. Quand je l'ai compris, je me suis rendue compte que j'avais lu presque tous ses livres, et que je gardais d'eux d'excellents souvenirs de lecture.
J'adorais ses histoires. Ils nous faisaient entrer dans une culture que je connaissais peu, mais qui me faisait rêver avec ses tipis, ses histoires, ses rites, ses relations entre les gens tellement différentes de ce que nous connaissions. Ses histoires de guerriers, des conséquences des rencontres avec les Blancs aussi, mais du point de leur point de vue à eux, pas du nôtre. De la maladie, des bouleversements, des conséquences. Toujours porté par des personnages auquel on s'attachait, dans le quotidien duquel on plongeait: ce qu'ils mangeaient, comment ils cuisinaient, quels étaient les rituels liés à la chasse, aux mariages, à la guerre. J'adorais ça. J'avais l'impression de découvrir l'histoire d'une partie de mon passé que je ne connaissais pas.
Dans ces livres, on était très loin des histoires bourrées de préjugées des livres européens, on découvrait un vrai peuple. Un peuple que je ne connaissais pas, mais que je découvrais avec fierté. J'ai dévoré ces livres. Et en plus, c'était de bons livres, assez épais pour une lectrice de niveau primaire. L'injure au soleil devait bien faire près de 500 pages! Rien pour un adulte, mais quand même assez volumineux pour une lectrice haute comme huit pommes. Sans doute les caractères étaient-ils gros, mais quand même, c'était un beau succès de les lire à cet âge.
@+ Mariane
À la bibliothèque, j'avais remarqué que des livres avaient une tranche semblant faite de nuages de différentes couleurs sur fond blanc-beige. J'étais trop jeune encore pour remarquer les maisons d'éditions, mais je me souviens que j'avais fait le lien: les histoires qui étaient entre les couvertures faites comme cela étaient bonnes. J'ai entre autre lu plusieurs livres parlant d'histoires amérindiennes.
C'est à l'université, folâtrant dans les tablettes de la didacthèque que j'ai reconnu les fameuses tranches de livres. J'ai fouiné, redécouvrant là d'innombrables souvenirs de lectures, mais surtout, quelques-uns qui m'avaient particulièrement marquées: les livres de Joyce Rockwood. Je n'avais pas retenu son nom avant cette date, me contentant de lire les livres qui parlaient des Premières Nations, sans vraiment remarquer qu'ils étaient en majorité d'elle. Quand je l'ai compris, je me suis rendue compte que j'avais lu presque tous ses livres, et que je gardais d'eux d'excellents souvenirs de lecture.
J'adorais ses histoires. Ils nous faisaient entrer dans une culture que je connaissais peu, mais qui me faisait rêver avec ses tipis, ses histoires, ses rites, ses relations entre les gens tellement différentes de ce que nous connaissions. Ses histoires de guerriers, des conséquences des rencontres avec les Blancs aussi, mais du point de leur point de vue à eux, pas du nôtre. De la maladie, des bouleversements, des conséquences. Toujours porté par des personnages auquel on s'attachait, dans le quotidien duquel on plongeait: ce qu'ils mangeaient, comment ils cuisinaient, quels étaient les rituels liés à la chasse, aux mariages, à la guerre. J'adorais ça. J'avais l'impression de découvrir l'histoire d'une partie de mon passé que je ne connaissais pas.
Dans ces livres, on était très loin des histoires bourrées de préjugées des livres européens, on découvrait un vrai peuple. Un peuple que je ne connaissais pas, mais que je découvrais avec fierté. J'ai dévoré ces livres. Et en plus, c'était de bons livres, assez épais pour une lectrice de niveau primaire. L'injure au soleil devait bien faire près de 500 pages! Rien pour un adulte, mais quand même assez volumineux pour une lectrice haute comme huit pommes. Sans doute les caractères étaient-ils gros, mais quand même, c'était un beau succès de les lire à cet âge.
@+ Mariane
vendredi 27 décembre 2013
Souvenirs de lectures: La petite maison dans la Prairie de Laura Ingalls Wilder
Salut!
J'ai un souvenir très vivace lié à cette lecture. J'en dévorais les tomes l'un après l'autre et j'étais rendue au quatrième quand une amie (l'une de mes rares amies de l'époque qui lisait) avait sauté dessus en me demandant si je lisais Les enfants de la terre. Le titre du quatrième tome? Un enfant de la terre. Et non, je ne lisais pas la célèbre série de Jean M. Auel. Je l'ai fait quelques années plus tard. Non, à ce moment-là, je lisais les aventures de la petite Laura, pionnière de l'Ouest américain avec sa famille, soit son père, Charles, sa mère, Caroline et ses soeurs, Mary, Carrie et Grace. J'ai lu tous les livres traduits de la série (deux sont encore inédits en français). Je les aie lu, dévoré et relu même!
Je m'imaginais avec Laura, vivant dans une petite maison au milieu des vastes prairies, en quasi-totale autonomie, faisant tout, du pain aux vêtements. L'auteure avait le don de rendre merveilleux les petits événements du quotidien d'une époque qui, malgré ce qu'elle en dit, devait être dure. La petite Laura a vécu bien des péripéties que dans ma vie de quasi-banlieusarde, je n'avais que peu de chances de vivre. Ce n'est pas mon père qui allait creuser un puits derrière la maison où faire un contre-feu pour lutter contre un incendie de prairie! Encore moins se mettre à labourer en pleine milieu de nulle part! Laura nous raconte tout ça, mais bien que les livres aient été écrit plus de cinquante ans après les faits, elle a su les rendre avec toute la fraîcheur du regard d'un enfant. Ce qui est assez stupéfiant quand on sait que sa scolarité fut fragmenté par les fréquents déménagements de sa famille et qu'elle n'eut sans doute pas l'occasion de lire beaucoup. Elle avait un don sans doute.
Ses livres ne sont pas des romans, ce sont des mémoires. Les événements relatés dedans sont réellement arrivés. En un sens, Laura Ingalls Wilder et Anne Frank sont quelques peu cousines littéraires: elles ont écrit uniquement sur leur vie. Cependant, là où Anne est parfois très dure envers les gens qui l'entourent, Laura fait peu de reproche à sa famille. Les caractères de chacun sont marqués, mais rien qui ferait en sorte qu'on les déteste, au contraire. Leurs défauts sont plutôt du genre à les rendre attachants. Reste que l'on est dans l'autobiographie. Elle raconte ses souvenirs d'enfance, d'adolescente et de jeune adulte. C'est une Amérique que l'on connaît moins qu'elle nous présente, celles des milliers de personnes qui sont partis s'installer dans les vastes plaines de l'Ouest américain. La vie d'une famille de pionniers n'étaient pas facile, mais elles reflètent bien les valeurs du rêve américain: foi, travail, famille, communauté.
Quand à la série télé... Bon, j'en aie vu quelques épisodes, mais comme c'est très loin des aventures relatées dans les livres, je ne l'aie jamais aimé. C'était beaucoup trop loin des livres, de leur univers. Évidemment, pour tourner une série télé, il fallait mettre un peu de chair sur l'os, mais je ne retrouvais pas ce que j'avais aimé dans les livres. Je ne dis pas que la série n'est pas bonne, mais comme dans le cas de nombreuses adaptations, ce n'était pas comme dans le livre.
@+ Mariane
J'ai un souvenir très vivace lié à cette lecture. J'en dévorais les tomes l'un après l'autre et j'étais rendue au quatrième quand une amie (l'une de mes rares amies de l'époque qui lisait) avait sauté dessus en me demandant si je lisais Les enfants de la terre. Le titre du quatrième tome? Un enfant de la terre. Et non, je ne lisais pas la célèbre série de Jean M. Auel. Je l'ai fait quelques années plus tard. Non, à ce moment-là, je lisais les aventures de la petite Laura, pionnière de l'Ouest américain avec sa famille, soit son père, Charles, sa mère, Caroline et ses soeurs, Mary, Carrie et Grace. J'ai lu tous les livres traduits de la série (deux sont encore inédits en français). Je les aie lu, dévoré et relu même!
Je m'imaginais avec Laura, vivant dans une petite maison au milieu des vastes prairies, en quasi-totale autonomie, faisant tout, du pain aux vêtements. L'auteure avait le don de rendre merveilleux les petits événements du quotidien d'une époque qui, malgré ce qu'elle en dit, devait être dure. La petite Laura a vécu bien des péripéties que dans ma vie de quasi-banlieusarde, je n'avais que peu de chances de vivre. Ce n'est pas mon père qui allait creuser un puits derrière la maison où faire un contre-feu pour lutter contre un incendie de prairie! Encore moins se mettre à labourer en pleine milieu de nulle part! Laura nous raconte tout ça, mais bien que les livres aient été écrit plus de cinquante ans après les faits, elle a su les rendre avec toute la fraîcheur du regard d'un enfant. Ce qui est assez stupéfiant quand on sait que sa scolarité fut fragmenté par les fréquents déménagements de sa famille et qu'elle n'eut sans doute pas l'occasion de lire beaucoup. Elle avait un don sans doute.
Ses livres ne sont pas des romans, ce sont des mémoires. Les événements relatés dedans sont réellement arrivés. En un sens, Laura Ingalls Wilder et Anne Frank sont quelques peu cousines littéraires: elles ont écrit uniquement sur leur vie. Cependant, là où Anne est parfois très dure envers les gens qui l'entourent, Laura fait peu de reproche à sa famille. Les caractères de chacun sont marqués, mais rien qui ferait en sorte qu'on les déteste, au contraire. Leurs défauts sont plutôt du genre à les rendre attachants. Reste que l'on est dans l'autobiographie. Elle raconte ses souvenirs d'enfance, d'adolescente et de jeune adulte. C'est une Amérique que l'on connaît moins qu'elle nous présente, celles des milliers de personnes qui sont partis s'installer dans les vastes plaines de l'Ouest américain. La vie d'une famille de pionniers n'étaient pas facile, mais elles reflètent bien les valeurs du rêve américain: foi, travail, famille, communauté.
Quand à la série télé... Bon, j'en aie vu quelques épisodes, mais comme c'est très loin des aventures relatées dans les livres, je ne l'aie jamais aimé. C'était beaucoup trop loin des livres, de leur univers. Évidemment, pour tourner une série télé, il fallait mettre un peu de chair sur l'os, mais je ne retrouvais pas ce que j'avais aimé dans les livres. Je ne dis pas que la série n'est pas bonne, mais comme dans le cas de nombreuses adaptations, ce n'était pas comme dans le livre.
@+ Mariane
jeudi 26 décembre 2013
Souvenirs de lecture: Notre-Dame de Paris de Victor Hugo
Salut!
Je l'ai souvent dit et redit, le premier gros livre que j'ai lu, le premier de littérature pour adulte que j'ai lu, c'est Notre-Dame de Paris. Je devais avoir dix ou onze ans, pas plus. J'avais toujours pensé neuf ans, mais j'ai repensé à ce qui m'avait donné le goût de lire cette histoire et je me suis rendue compte que c'était un peu plus tard. J'étais en cinquième année quand je l'ai lu, au printemps pour être plus exacte. Je me souviens parfaitement du soleil de fin d'après-midi qui régnait quand je l'ai terminé. La fin es triste, très triste. J'étais allée voir mon père pour me défaire de cette impression de tristesse et il était en train de se préparer à couper le gazon. Sauf que je ne lui aie pas dit que je venais de finir le livre: ça faisait beaucoup trop peu de temps que je l'avais emprunté à la bibliothèque pour le lui avouer! C'est drôle les détails dont on peut se souvenir parfois...
Dans le fond de la classe de ma cinquième et sixième année (j'ai fait les deux années avec le même prof), il y avait une petite bibliothèque contenant des livres. On pouvait se servir dedans quand on avait terminé notre travail scolaire. Étant une petite vite de nature, je me retrouvais souvent à piocher dedans quand je n'avais pas mes propres livres. Il y avait entre autre une pile de vieux J'aime lire. À l'époque, ils prenaient toujours quelques pages de la fin pour mettre en bande dessinée un extrait d'un classique de la littérature. C'est dans cette revue que j'ai lu l'extrait où Quasimodo sauve Esméralda de l'exécution. Où elle voit son beau Phoebus lui tourner le dos pour aller vers Fleur-de-lys. Il ne l'a jamais aimé, alors qu'elle le croyait sincère. C'est un être difforme qui lui sauvera la vie en l'abritant dans les murs de Notre-Dame de Paris, la cathédrale qui donne son titre au livre et où Quasimodo est sonneur de cloches. Pas le beau Phoebus.
J'étais sans aucun doute trop jeune pour lire ce livre. C'est un livre aux images fortes, créé à l'époque où le romantisme faisait loi. Certaines scènes, la fuite de Frollo hors de Paris alors qu'on est sensé exécuté Esméralda, celle où elle retrouve sa mère, ainsi que l'extrait de la scène finale, montrant le destin de Quasimodo après sa mort, ont fortement frappé mon imaginaire de pré-adolescente. Est-ce que cela a teinté mes goûts de lecture par la suite? Sans doute oui. J'ai constaté très vite que je n'avais aucun mal à lire des livres du XIXe siècle une fois au secondaire, même que j'en appréciais le style. Il faut dire que j'en avais lu pas mal avant mon arrivée au secondaire. Autant que de la littérature jeunesse ordinaire? Oui, sans doute. Je ne me souviens pas de tout et je ne note les titres que j'ai lu que depuis la fin de mon secondaire seulement.
Notre-Dame de Paris, c'est un univers en soi. C'est une église, l'une des plus célèbre de France, mais les personnages mis en place dans cette cathédrale sont encore plus grands qu'elle. Ni bons, ni méchants, des êtres humains qui tentent d'être heureux, de vivre selon leurs convictions et qui seront brisés par la puissance de leurs sentiments, déchirés entre ce qu'ils font et qu'ils croient être juste et ce qui est réellement juste. C'est particulièrement vrai dans le cas de Frollo, cet archidiacre qui tombe amoureux fou de la jeune Esméralda, qui elle-même ne comprend pas que la beauté n'est pas tout dans la vie, chose que Quasimodo comprend parfaitement bien vu son état. C'est aussi un Moyen Âge fantasmé, un Paris qui n'a sans doute jamais existé, mais qu'on ne peut s'empêcher de croire vrai tellement il nous semble vivant. Victor Hugo a écrit son oeuvre avant les rénovations majeures entreprises par Violet-Leduc durant la deuxième moitié du XIXe siècle, mais on dirait que l'architecte s'est inspiré de l'auteur. On imagine parfaitement Esméralda se promener parmi les célèbres chimères de Violet-Leduc, ce qui est complètement anachronique puisque le roman a été écrit avant les rénovations de la cathédrale et qu'elles existaient donc encore moins au Moyen Âge où se situe l'action!
Étant donné l'âge que j'avais au moment de lire ce roman, laissez-moi vous dire que d'entendre les chansons de la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante m'ont rappelé bien des souvenirs au moment où celles-ci ont été au sommet de leur popularité. En effet, il était venu le temps des Cathédrales...
@+ Mariane
Je l'ai souvent dit et redit, le premier gros livre que j'ai lu, le premier de littérature pour adulte que j'ai lu, c'est Notre-Dame de Paris. Je devais avoir dix ou onze ans, pas plus. J'avais toujours pensé neuf ans, mais j'ai repensé à ce qui m'avait donné le goût de lire cette histoire et je me suis rendue compte que c'était un peu plus tard. J'étais en cinquième année quand je l'ai lu, au printemps pour être plus exacte. Je me souviens parfaitement du soleil de fin d'après-midi qui régnait quand je l'ai terminé. La fin es triste, très triste. J'étais allée voir mon père pour me défaire de cette impression de tristesse et il était en train de se préparer à couper le gazon. Sauf que je ne lui aie pas dit que je venais de finir le livre: ça faisait beaucoup trop peu de temps que je l'avais emprunté à la bibliothèque pour le lui avouer! C'est drôle les détails dont on peut se souvenir parfois...
Dans le fond de la classe de ma cinquième et sixième année (j'ai fait les deux années avec le même prof), il y avait une petite bibliothèque contenant des livres. On pouvait se servir dedans quand on avait terminé notre travail scolaire. Étant une petite vite de nature, je me retrouvais souvent à piocher dedans quand je n'avais pas mes propres livres. Il y avait entre autre une pile de vieux J'aime lire. À l'époque, ils prenaient toujours quelques pages de la fin pour mettre en bande dessinée un extrait d'un classique de la littérature. C'est dans cette revue que j'ai lu l'extrait où Quasimodo sauve Esméralda de l'exécution. Où elle voit son beau Phoebus lui tourner le dos pour aller vers Fleur-de-lys. Il ne l'a jamais aimé, alors qu'elle le croyait sincère. C'est un être difforme qui lui sauvera la vie en l'abritant dans les murs de Notre-Dame de Paris, la cathédrale qui donne son titre au livre et où Quasimodo est sonneur de cloches. Pas le beau Phoebus.
J'étais sans aucun doute trop jeune pour lire ce livre. C'est un livre aux images fortes, créé à l'époque où le romantisme faisait loi. Certaines scènes, la fuite de Frollo hors de Paris alors qu'on est sensé exécuté Esméralda, celle où elle retrouve sa mère, ainsi que l'extrait de la scène finale, montrant le destin de Quasimodo après sa mort, ont fortement frappé mon imaginaire de pré-adolescente. Est-ce que cela a teinté mes goûts de lecture par la suite? Sans doute oui. J'ai constaté très vite que je n'avais aucun mal à lire des livres du XIXe siècle une fois au secondaire, même que j'en appréciais le style. Il faut dire que j'en avais lu pas mal avant mon arrivée au secondaire. Autant que de la littérature jeunesse ordinaire? Oui, sans doute. Je ne me souviens pas de tout et je ne note les titres que j'ai lu que depuis la fin de mon secondaire seulement.
Notre-Dame de Paris, c'est un univers en soi. C'est une église, l'une des plus célèbre de France, mais les personnages mis en place dans cette cathédrale sont encore plus grands qu'elle. Ni bons, ni méchants, des êtres humains qui tentent d'être heureux, de vivre selon leurs convictions et qui seront brisés par la puissance de leurs sentiments, déchirés entre ce qu'ils font et qu'ils croient être juste et ce qui est réellement juste. C'est particulièrement vrai dans le cas de Frollo, cet archidiacre qui tombe amoureux fou de la jeune Esméralda, qui elle-même ne comprend pas que la beauté n'est pas tout dans la vie, chose que Quasimodo comprend parfaitement bien vu son état. C'est aussi un Moyen Âge fantasmé, un Paris qui n'a sans doute jamais existé, mais qu'on ne peut s'empêcher de croire vrai tellement il nous semble vivant. Victor Hugo a écrit son oeuvre avant les rénovations majeures entreprises par Violet-Leduc durant la deuxième moitié du XIXe siècle, mais on dirait que l'architecte s'est inspiré de l'auteur. On imagine parfaitement Esméralda se promener parmi les célèbres chimères de Violet-Leduc, ce qui est complètement anachronique puisque le roman a été écrit avant les rénovations de la cathédrale et qu'elles existaient donc encore moins au Moyen Âge où se situe l'action!
Étant donné l'âge que j'avais au moment de lire ce roman, laissez-moi vous dire que d'entendre les chansons de la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante m'ont rappelé bien des souvenirs au moment où celles-ci ont été au sommet de leur popularité. En effet, il était venu le temps des Cathédrales...
@+ Mariane
mercredi 25 décembre 2013
Souvenirs de lecture: La couronne d'argent de Robert C. O'Brien
Salut!
Il y a des livres qui nous tombe entre les mains sans que l'on sache trop pourquoi. Et qu'on n'oublie pas. Je ne me rappelle absolument pas comment La couronne d'argent m'est tombée dans les mains. Du mieux que je me souvienne, le livre était à la bibliothèque de l'école et pour une raison inconnue, je l'ai emprunté. Je ne me rappelle pas l'avoir fait après avoir lu la quatrième de couverture ou autre détail dans le genre qui aurait attiré mon attention. Mais je me rappelle très clairement l'avoir lu. Ah ça oui! Je me rappelle de la couverture, tellement que je l'ai reconnue facilement entre les couvertures des deux éditions disponibles sur le web.
C'est peut-être le contexte de l'histoire elle-même qui brouille ma mémoire. L'histoire commence un matin, lorsqu'Ellen découvre une couronne d'argent posée sur l'oreiller à côté d'elle. Elle avait toujours su qu'elle était une reine et bien, la voilà convaincue. Elle part faire un tour et lorsqu'elle revient, sa maison a brûlé, ainsi que sa famille. Justement, voilà le ressort de l'histoire: sa famille disparaît, mais Ellen, bien qu'elle en soit triste, réagit, ne s'effondre pas, ne manifeste pas de chagrin. Ça donne une drôle d'impression, cotonnée, ouateuse à l'intrigue, dont on se demande un temps si elle n'est pas un rêve. Elle ne l'est pas. Pas du tout, Ellen va bientôt le découvrir.
Pourquoi parler de ce livre, alors que je l'ai lu il y a plus de vingts ans (ouf, ça ne me rajeunit pas!). Parce que quelque part, ce livre, je ne l'ai jamais oublié. Je n'y aie pas pensé pendant des années et pourtant, il est revenu me rendre visite il y a peu de temps. Un détail (des branches cassées, comme celle que coupe son compagnon de voyage pour provoquer des accidents en cachant la signalisation routière) m'y a fait repenser. Il faut dire que j'ai porté ce livre pendant longtemps en moi quand j'étais jeune. Je ne l'ai lu qu'une seule fois, d'une traite, mais je n'ai pas gardé ce livre longtemps dans mes mains. Je l'ai lu et je l'ai rendu à la bibliothèque. Contrairement à beaucoup de livres que je vais lire plus tard, celui-là, je ne l'ai jamais revu physiquement.
Ça remonte à une époque où je possédais peu de livres et où j'empruntais allègrement à la bibliothèque, autant scolaire que municipale, tout ce qui me tombait sous la main. Quel dur destin que de ne pouvoir lire autant qu'on voudrait. Pourtant, je considère en même temps cela comme une chance: quand on lit tout ce qui nous tombe sous la main, on est obligé de sortir de sa zone de confort! Parce que ce roman constitue une de mes premières lectures de fantastique. L'une des premières, je ne suis pas vraiment capable de me souvenir de quand date la première. Au fond, est-ce que cela a vraiment de l'importance?
Je suis chanceuse en tout cas: j'ai commencé par un grand cru! Dans ce livre, notre jeune héroïne est réfléchie, intelligente, fonceuse... et sait se faire respecter. Parce qu'elle est reine après tout! Aucunement manipulable, elle apprend très vite à qui elle peut faire confiance. Et à agir. Quand elle comprend qu'on essaie de la piéger dans sa propre ville, elle n'hésite pas à entreprendre seule un voyage de 600km pour aller rejoindre sa tante. À la fois consciente et inconsciente des obstacles qu'elle trouvera sur sa route. L'aspect fantastique se développe lentement, on prend conscience petit à petit de l'importance de la couronne d'argent et de son pouvoir. Tout cela en mêlant un aspect légèrement science-fiction à l'intrigue.
C'est un excellent roman jeunesse qui ne prend pas les jeunes pour des deux de pique et offre une histoire intelligente, avec une héroïne, qui, si elle est reine, est pourtant très loin d'avoir le caractère d'une princesse des contes de fées.
@+ Mariane
Il y a des livres qui nous tombe entre les mains sans que l'on sache trop pourquoi. Et qu'on n'oublie pas. Je ne me rappelle absolument pas comment La couronne d'argent m'est tombée dans les mains. Du mieux que je me souvienne, le livre était à la bibliothèque de l'école et pour une raison inconnue, je l'ai emprunté. Je ne me rappelle pas l'avoir fait après avoir lu la quatrième de couverture ou autre détail dans le genre qui aurait attiré mon attention. Mais je me rappelle très clairement l'avoir lu. Ah ça oui! Je me rappelle de la couverture, tellement que je l'ai reconnue facilement entre les couvertures des deux éditions disponibles sur le web.
C'est peut-être le contexte de l'histoire elle-même qui brouille ma mémoire. L'histoire commence un matin, lorsqu'Ellen découvre une couronne d'argent posée sur l'oreiller à côté d'elle. Elle avait toujours su qu'elle était une reine et bien, la voilà convaincue. Elle part faire un tour et lorsqu'elle revient, sa maison a brûlé, ainsi que sa famille. Justement, voilà le ressort de l'histoire: sa famille disparaît, mais Ellen, bien qu'elle en soit triste, réagit, ne s'effondre pas, ne manifeste pas de chagrin. Ça donne une drôle d'impression, cotonnée, ouateuse à l'intrigue, dont on se demande un temps si elle n'est pas un rêve. Elle ne l'est pas. Pas du tout, Ellen va bientôt le découvrir.
Pourquoi parler de ce livre, alors que je l'ai lu il y a plus de vingts ans (ouf, ça ne me rajeunit pas!). Parce que quelque part, ce livre, je ne l'ai jamais oublié. Je n'y aie pas pensé pendant des années et pourtant, il est revenu me rendre visite il y a peu de temps. Un détail (des branches cassées, comme celle que coupe son compagnon de voyage pour provoquer des accidents en cachant la signalisation routière) m'y a fait repenser. Il faut dire que j'ai porté ce livre pendant longtemps en moi quand j'étais jeune. Je ne l'ai lu qu'une seule fois, d'une traite, mais je n'ai pas gardé ce livre longtemps dans mes mains. Je l'ai lu et je l'ai rendu à la bibliothèque. Contrairement à beaucoup de livres que je vais lire plus tard, celui-là, je ne l'ai jamais revu physiquement.
Ça remonte à une époque où je possédais peu de livres et où j'empruntais allègrement à la bibliothèque, autant scolaire que municipale, tout ce qui me tombait sous la main. Quel dur destin que de ne pouvoir lire autant qu'on voudrait. Pourtant, je considère en même temps cela comme une chance: quand on lit tout ce qui nous tombe sous la main, on est obligé de sortir de sa zone de confort! Parce que ce roman constitue une de mes premières lectures de fantastique. L'une des premières, je ne suis pas vraiment capable de me souvenir de quand date la première. Au fond, est-ce que cela a vraiment de l'importance?
Je suis chanceuse en tout cas: j'ai commencé par un grand cru! Dans ce livre, notre jeune héroïne est réfléchie, intelligente, fonceuse... et sait se faire respecter. Parce qu'elle est reine après tout! Aucunement manipulable, elle apprend très vite à qui elle peut faire confiance. Et à agir. Quand elle comprend qu'on essaie de la piéger dans sa propre ville, elle n'hésite pas à entreprendre seule un voyage de 600km pour aller rejoindre sa tante. À la fois consciente et inconsciente des obstacles qu'elle trouvera sur sa route. L'aspect fantastique se développe lentement, on prend conscience petit à petit de l'importance de la couronne d'argent et de son pouvoir. Tout cela en mêlant un aspect légèrement science-fiction à l'intrigue.
C'est un excellent roman jeunesse qui ne prend pas les jeunes pour des deux de pique et offre une histoire intelligente, avec une héroïne, qui, si elle est reine, est pourtant très loin d'avoir le caractère d'une princesse des contes de fées.
@+ Mariane
mardi 24 décembre 2013
Souvenirs de lecture: La Comtesse de Ségur
Salut!
Étant donné que c'est le temps des Fêtes, j'ai le goût de faire de billets, je vais vous parler de quelques-unes des oeuvres littéraires que j'ai dévoré durant ma jeunesse. Je parle ici d'oeuvre que j'ai lu avant d'entamer le secondaires, elles comptent donc dans mes premières lectures. Toutes m'ont marquées, chacune à leur façon.
Petite, j'avais, caché dans le haut de mon garde-robe, trop haut pour que je m'y glisse, une série de livres aux tranches d'un rose vif. Une série donnée par ma cousine m'a dit ma mère. J'étais encore bien trop petite pour les lire, mais je savais qu'ils étaient là. Le temps venu, ma mère les a fait passer de la tablette du garde-robe à une tablette de bibliothèque. Je crois que ce sont les premiers vrais livres que j'ai lu. Vraie dans le sens qu'ils étaient aussi épais que les livres dans les bibliothèques de mes parents. Les histoires que l'on y racontait étaient tout à fait dans le style classique du XIXe siècle: le ton, la narration et une certaine façon de voir le monde aussi. Malgré tout, je dévorais ces histoires les unes après les autres. Je crois que c'est avec la Comtesse de Ségur que j'ai vraiment appris à lire, appris à me plonger dans une histoire, à cesser de déchiffrer les mots un à un pour vraiment saisir le texte et l'histoire que l'on me racontait.
C'est sûr que ces histoires ont vieilli. Le côté forcément moralisateur correspondait parfaitement à l'époque où ils ont été écrit. L'Église y est omniprésente, les filles sont sensées être douces et obéissantes, le milieu social dans lequel les histoires se déroulent est clairement celui de la petite bourgeoisie. N'empêche, ce sont des personnages et des situations auquel on peut facilement s'attacher, tout simplement parce qu'on s'y reconnaît.
Même si on ne connaît pas bien les oeuvres de la Comtesse de Ségur, tout le monde en a entendu parler, de près ou de loin. Les adaptations ont été nombreuses, mais c'est surtout une certaine manière de raconter qui reste. Encore aujourd'hui, on pourrait adapter ces livres sans trop avoir à retoucher leurs histoires tellement celle-ci ont un petit côté intemporel qui les rend immortelles. Je ne sais pas si j'aurais des enfants un jour, ni si ceux-ci auront envie de lire ces livres (vu le foisonnement de la littérature jeunesse actuelle, ils auront le choix!), mais je me dis que j'aimerais bien un jour, prêter mes livres de la Comtesse de Ségur à une autre génération qui les dévorera...
@+ Mariane
Étant donné que c'est le temps des Fêtes, j'ai le goût de faire de billets, je vais vous parler de quelques-unes des oeuvres littéraires que j'ai dévoré durant ma jeunesse. Je parle ici d'oeuvre que j'ai lu avant d'entamer le secondaires, elles comptent donc dans mes premières lectures. Toutes m'ont marquées, chacune à leur façon.
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Premier livre dont je parle, c'est l'inévitable série de la Comtesse de Ségur.
Petite, j'avais, caché dans le haut de mon garde-robe, trop haut pour que je m'y glisse, une série de livres aux tranches d'un rose vif. Une série donnée par ma cousine m'a dit ma mère. J'étais encore bien trop petite pour les lire, mais je savais qu'ils étaient là. Le temps venu, ma mère les a fait passer de la tablette du garde-robe à une tablette de bibliothèque. Je crois que ce sont les premiers vrais livres que j'ai lu. Vraie dans le sens qu'ils étaient aussi épais que les livres dans les bibliothèques de mes parents. Les histoires que l'on y racontait étaient tout à fait dans le style classique du XIXe siècle: le ton, la narration et une certaine façon de voir le monde aussi. Malgré tout, je dévorais ces histoires les unes après les autres. Je crois que c'est avec la Comtesse de Ségur que j'ai vraiment appris à lire, appris à me plonger dans une histoire, à cesser de déchiffrer les mots un à un pour vraiment saisir le texte et l'histoire que l'on me racontait.
Je crois que le premier tome que j'ai lu est Les malheurs de Sophie. Le premier, mais non le moindre. Je me suis tout de suite attachée au personnage de Sophie, cette petite fille pas si méchante, mais ayant le don de se mettre les pieds dans les plats. Et ensuite, toute la petite bande: Camille et sa soeur Madeleine, Jules, Jean, Paul, etc. Des personnages que l'on retrouvait de livres en livres, avec leurs histoires en constante évolution, les incroyables retournements de situation, les surprises.
Même si on ne connaît pas bien les oeuvres de la Comtesse de Ségur, tout le monde en a entendu parler, de près ou de loin. Les adaptations ont été nombreuses, mais c'est surtout une certaine manière de raconter qui reste. Encore aujourd'hui, on pourrait adapter ces livres sans trop avoir à retoucher leurs histoires tellement celle-ci ont un petit côté intemporel qui les rend immortelles. Je ne sais pas si j'aurais des enfants un jour, ni si ceux-ci auront envie de lire ces livres (vu le foisonnement de la littérature jeunesse actuelle, ils auront le choix!), mais je me dis que j'aimerais bien un jour, prêter mes livres de la Comtesse de Ségur à une autre génération qui les dévorera...
@+ Mariane
jeudi 19 décembre 2013
L'ostie d'chat d'Iris et Zviane
L'ostie d'chat tome 1 Scénario et dessins d'Iris et Zviane Collection Shampoing Delcourt 158 pages
Résumé:
Jasmin et Jean-Séb sont deux amis d'adolescence qui le sont toujours à l'âge adulte. Co-tuteur d'un gros chat paresseux, Legolas, ils s'en partagent la garde. Jasmin aime bien le matou, mais Jean-Séb s'en sert surtout pour attirer les filles chez lui. Entre amours d'adulescents, problèmes d'emplois et amitié de gars, au fond, le chat n'est qu'un prétexte. Celui qui sert à nous raconter l'histoire de ces deux-là.
Mon avis:
La littérature a beaucoup produit ces dernières années des histoires de vingtenaires, incapables d'engagement, éternellement pris dans une post-adolescence qui n'en finit plus. Ils en sont encore aux relations éphémères, aux amours d'une nuit, aux copains engagés qu'on jalouse un peu, mais avec qui on adore déblatérer contre les filles autour d'une bière. Ce livre s'inscrit dans cette veine, mais en prenant l'angle de la BD, une BD aux lignes sobres, mais délicieusement cyniques. Les deux protagonistes sont dépeints sans complaisance, mais sans méchanceté non plus, avec leurs petites faiblesses, leur grand coeur aussi et leur orgueil très masculin qu'ils essaient de préserver, mais qui finit souvent par prendre un grand coup quand même. Suffit d'une bonne bière et ça passe! L'album est constitué d'une série de courtes histoires tournant autour des deux gars, de leurs amours, de leurs emplois et chaque fois, un peu du chat. Ce chat dont ils ne peuvent se débarrasser, dernier souvenir d'un ami suicidé durant leurs études. Et qu'ils aiment, un peu malgré eux. Les deux gars sont au coeur des histoires, mais en même temps, j'ai particulièrement aimé la famille de Jean-Séb, famille italienne comme on aime bien les caricaturer. Et surtout sa soeur, atteinte d'une maladie mentale, consciente d'être malade, mais qui ne reçoit pas de soins à cause de leur père, incapable d'accepter que sa fille puisse être atteinte d'une telle maladie. La scène finale est sur ce point touchante. Une bonne petite BD, du genre à lire pour bien rigoler, parfois même un peu jaune, parce qu'on s'y reconnaît malgré tout.
Ma note: 4/5
Résumé:
Jasmin et Jean-Séb sont deux amis d'adolescence qui le sont toujours à l'âge adulte. Co-tuteur d'un gros chat paresseux, Legolas, ils s'en partagent la garde. Jasmin aime bien le matou, mais Jean-Séb s'en sert surtout pour attirer les filles chez lui. Entre amours d'adulescents, problèmes d'emplois et amitié de gars, au fond, le chat n'est qu'un prétexte. Celui qui sert à nous raconter l'histoire de ces deux-là.
Mon avis:
La littérature a beaucoup produit ces dernières années des histoires de vingtenaires, incapables d'engagement, éternellement pris dans une post-adolescence qui n'en finit plus. Ils en sont encore aux relations éphémères, aux amours d'une nuit, aux copains engagés qu'on jalouse un peu, mais avec qui on adore déblatérer contre les filles autour d'une bière. Ce livre s'inscrit dans cette veine, mais en prenant l'angle de la BD, une BD aux lignes sobres, mais délicieusement cyniques. Les deux protagonistes sont dépeints sans complaisance, mais sans méchanceté non plus, avec leurs petites faiblesses, leur grand coeur aussi et leur orgueil très masculin qu'ils essaient de préserver, mais qui finit souvent par prendre un grand coup quand même. Suffit d'une bonne bière et ça passe! L'album est constitué d'une série de courtes histoires tournant autour des deux gars, de leurs amours, de leurs emplois et chaque fois, un peu du chat. Ce chat dont ils ne peuvent se débarrasser, dernier souvenir d'un ami suicidé durant leurs études. Et qu'ils aiment, un peu malgré eux. Les deux gars sont au coeur des histoires, mais en même temps, j'ai particulièrement aimé la famille de Jean-Séb, famille italienne comme on aime bien les caricaturer. Et surtout sa soeur, atteinte d'une maladie mentale, consciente d'être malade, mais qui ne reçoit pas de soins à cause de leur père, incapable d'accepter que sa fille puisse être atteinte d'une telle maladie. La scène finale est sur ce point touchante. Une bonne petite BD, du genre à lire pour bien rigoler, parfois même un peu jaune, parce qu'on s'y reconnaît malgré tout.
Ma note: 4/5
Libellés :
Auteurs G à I,
Auteurs V à Z,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
mercredi 18 décembre 2013
Telling vs showing
Salut!
J'ai une amie étudiante en littérature qui met régulièrement sur Facebook la complainte de l'étudiant en lettre: trop de lecture à faire en trop peu de temps, maudit que les livres qu'ils leur font lire sont plates, mais que veut dire tel prof à propos de telle tendance littéraire? J'adore ces commentaires. Je n'ai jamais étudié en lettres en bonne partie à cause des lectures obligatoires, mais de connaître un peu ce domaine de la littérature m'intéresse hautement. Et voilà que dans l'un de ces messages, elle se met à râler contre deux concepts apparemment différent de la littérature: le telling et le showing.
Si j'ai bien compris (et je demande à l'avance pardon si ma compréhension de néophyte est inexacte), le telling est l'art pour un auteur de raconter une histoire. C'est l'art du narrateur, du conteur, de celui qui est là pour nous faire plonger dans une aventure à ses côtés. Dans ma tête, ça représente l'histoire racontée au je, pas uniquement, mais majoritairement. On nous raconte une histoire, donc, c'est une personne qui a un point de vue, une histoire, une vision des choses qui nous parle. Elle nous explique les choses telle qu'elles sont, telles qu'elle les perçoit, peu importe qui sait.
À l'autre extrême, il y a le showing. C'est l'art de raconter une histoire, encore une fois, mais en montrant les choses. La personne ne raconte pas, elle nous fait plonger dans les événements. Elle nous montre ce qui se passe. Pas besoin d'explications de midi à quatorze, ce sont des éléments des descriptions qui nous feront tomber dans l'ambiance. Et ceux-ci sont moins explicites.
Ça me fait penser à cette phrase que j'ai lu et relu dans la page Wikipédia de Jean-Christophe Rufin:
«J'ai été déformé dans le sens du visuel. [...] Comme le disait Kundera, il y a deux sortes d'écrivains : l'écrivain musicien et l'écrivain peintre. Moi je suis peintre. [...] Quand on écrit, soit on écoute, soit on voit. On ne peut pas faire les deux en même temps.»
Il me semble que ça ressemble beaucoup au fond. Disons, reprenons la bonne vieille formule des auditifs et des visuels. Les auditifs aimeront mieux le telling, l'art du conteur, de celui qui sait nous charmer par le rythme de ses écrits, de celui qui nous fait voyager à ses côtés. Il nous entraîne dans son histoire, nous fait vivre aux côtés des personnages qu'il raconte. Le showing, c'est l'art de celui qui se met un peu en retrait et raconte ce qu'il voit, mais comme si les personnages étaient dans un film qu'il regarde. Il nous fait entrer dans l'histoire par le regard, voir les petits détails, sentir la lumière, l'ambiance sombre. Il est un pas en retrait de l'histoire, mais en même temps, il n'en fait pas partie comme le conteur.
Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients, leurs forces et leurs faiblesses. Personnellement, je suis plus showing que telling. J'aime voir les images des histoires que je lis. Je suis très visuelle. Les textes que je préfère sont ceux qui savent, en quelques mots, en quelques images, transmettre l'atmosphère d'une scène par ce que y voit, ce qu'on y ressent, ce qu'on y sent. J'aime mieux ça que de me le faire décrire. Les deux façons de faire comportent leurs maîtres et leurs grands textes. C'est une question de préférence.
@+ Mariane
J'ai une amie étudiante en littérature qui met régulièrement sur Facebook la complainte de l'étudiant en lettre: trop de lecture à faire en trop peu de temps, maudit que les livres qu'ils leur font lire sont plates, mais que veut dire tel prof à propos de telle tendance littéraire? J'adore ces commentaires. Je n'ai jamais étudié en lettres en bonne partie à cause des lectures obligatoires, mais de connaître un peu ce domaine de la littérature m'intéresse hautement. Et voilà que dans l'un de ces messages, elle se met à râler contre deux concepts apparemment différent de la littérature: le telling et le showing.
Si j'ai bien compris (et je demande à l'avance pardon si ma compréhension de néophyte est inexacte), le telling est l'art pour un auteur de raconter une histoire. C'est l'art du narrateur, du conteur, de celui qui est là pour nous faire plonger dans une aventure à ses côtés. Dans ma tête, ça représente l'histoire racontée au je, pas uniquement, mais majoritairement. On nous raconte une histoire, donc, c'est une personne qui a un point de vue, une histoire, une vision des choses qui nous parle. Elle nous explique les choses telle qu'elles sont, telles qu'elle les perçoit, peu importe qui sait.
À l'autre extrême, il y a le showing. C'est l'art de raconter une histoire, encore une fois, mais en montrant les choses. La personne ne raconte pas, elle nous fait plonger dans les événements. Elle nous montre ce qui se passe. Pas besoin d'explications de midi à quatorze, ce sont des éléments des descriptions qui nous feront tomber dans l'ambiance. Et ceux-ci sont moins explicites.
Ça me fait penser à cette phrase que j'ai lu et relu dans la page Wikipédia de Jean-Christophe Rufin:
«J'ai été déformé dans le sens du visuel. [...] Comme le disait Kundera, il y a deux sortes d'écrivains : l'écrivain musicien et l'écrivain peintre. Moi je suis peintre. [...] Quand on écrit, soit on écoute, soit on voit. On ne peut pas faire les deux en même temps.»
Il me semble que ça ressemble beaucoup au fond. Disons, reprenons la bonne vieille formule des auditifs et des visuels. Les auditifs aimeront mieux le telling, l'art du conteur, de celui qui sait nous charmer par le rythme de ses écrits, de celui qui nous fait voyager à ses côtés. Il nous entraîne dans son histoire, nous fait vivre aux côtés des personnages qu'il raconte. Le showing, c'est l'art de celui qui se met un peu en retrait et raconte ce qu'il voit, mais comme si les personnages étaient dans un film qu'il regarde. Il nous fait entrer dans l'histoire par le regard, voir les petits détails, sentir la lumière, l'ambiance sombre. Il est un pas en retrait de l'histoire, mais en même temps, il n'en fait pas partie comme le conteur.
Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients, leurs forces et leurs faiblesses. Personnellement, je suis plus showing que telling. J'aime voir les images des histoires que je lis. Je suis très visuelle. Les textes que je préfère sont ceux qui savent, en quelques mots, en quelques images, transmettre l'atmosphère d'une scène par ce que y voit, ce qu'on y ressent, ce qu'on y sent. J'aime mieux ça que de me le faire décrire. Les deux façons de faire comportent leurs maîtres et leurs grands textes. C'est une question de préférence.
@+ Mariane
mardi 17 décembre 2013
Un ménage rouge de Richard Ste-Marie
Un ménage rouge Richard Ste-Marie Alire 242 pages
Résumé:
Vincent Morin est un être rationnel. Courtier en valeur mobilière, il mène une vie sage, rangée. Jusqu'au jour où il surprend sa femme dans le lit conjugal en compagnie de deux inconnus. Là, il commet l'irréparable. Et il réussit à le cacher. Sauf qu'au fil des mois, le doute s'installe: et s'il avait oublié un détail, ne serait-ce qu'un petit détail?
Mon avis:
Le point fort de ce roman est sans doute son ambiance. L'intrigue est hautement psychologique. On est dans la tête de l'assassin et dans tous les efforts qu'il déploie pour éviter d'être arrêté pour meurtre. Sauf que le hic, c'est qu'il n'a pas prévu une chose: le fait de vivre éternellement avec cette épée de Damoclès sur la tête que représente la peur d'être pris. Du poids psychologique, non de l'acte (il estime que sa femme a mérité sa mort à cause de son adultère), mais du fait de vivre constamment aux aguets, de toujours devoir se surveiller pour éviter de dire un élément qui pourrait laisser croire que... Ce n'est pas le remord qui hante Vincent Morin, mais bien la peur d'avoir laissé ne serait-ce qu'un petit indice derrière lui. Ce qui le mènera à des mesures radicales. La psychologie du personnage est extrêmement bien développée. Parce que ce meurtrier n'est pas une personnalité complexe. C'est même un homme ordinaire, normalement intelligent, qui affronte toute la complexité émotionnelle liée à un triple meurtre passionnel. Les premiers chapitres sont consacrés à ses actes, à toutes les astuces qu'il déploie pour éviter d'être pris. Et de l'imagination, il en a! J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur nomme les lieux qu'il visite. La Place Rosemère, le boulevard Curé-Labelle, les Basses-Laurentides, on est voit où l'intrigue se déroule. Pour qui connaît le moindrement la Rive-Nord, tout est profondément ancré dans le réel. Et ça ne fait qu'ajouter au récit. On sent une belle recherche de la part de l'auteur. Par petits moments, ça alourdit le texte, mais l'impression est fugitive. L'inspecteur Francis Pagliaro n'intervient qu'après une bonne soixantaine de pages (sur à peu près 250). On aurait pu croire sur le coup qu'il est secondaire, mais bien au contraire. Parce que Pagliaro est un peu un anti-héros de roman policier. Pas de poursuite, pas d'interrogatoire dans le poste de police, pas d'indice déterminant fournit par le labo: rien que la bonne vieille méthode, pas de course contre la montre pour sauver le monde: du temps, de la minutie et de la perspicacité, voilà sa méthode. Ainsi qu'une très bonne connaissance de la nature humaine, avec ses hauts et ses bas. Pagliaro est efficace, mais ce n'est pas un génie, c'est un bûcheur, un opiniâtre qui sait travailler avec peu d'éléments pour faire jaillir la vérité. Ce qui le rend réaliste, humain. La scène finale montre d'ailleurs à quel point il est fin psychologue. J'ai un peu moins aimé cet opus-ci que L'inaveu que j'avais lu précédemment, mais au fond, c'est un bon signe, étant donné qu'Un ménage rouge avait été écrit avant L'inaveu. Preuve que l'auteur s'est amélioré entre temps. Un petit polar à dévorer sous la couette par une froide nuit d'hiver. Vous ne le lâcherez pas avant la fin.
Ma note: 4/5
Résumé:
Vincent Morin est un être rationnel. Courtier en valeur mobilière, il mène une vie sage, rangée. Jusqu'au jour où il surprend sa femme dans le lit conjugal en compagnie de deux inconnus. Là, il commet l'irréparable. Et il réussit à le cacher. Sauf qu'au fil des mois, le doute s'installe: et s'il avait oublié un détail, ne serait-ce qu'un petit détail?
Mon avis:
Le point fort de ce roman est sans doute son ambiance. L'intrigue est hautement psychologique. On est dans la tête de l'assassin et dans tous les efforts qu'il déploie pour éviter d'être arrêté pour meurtre. Sauf que le hic, c'est qu'il n'a pas prévu une chose: le fait de vivre éternellement avec cette épée de Damoclès sur la tête que représente la peur d'être pris. Du poids psychologique, non de l'acte (il estime que sa femme a mérité sa mort à cause de son adultère), mais du fait de vivre constamment aux aguets, de toujours devoir se surveiller pour éviter de dire un élément qui pourrait laisser croire que... Ce n'est pas le remord qui hante Vincent Morin, mais bien la peur d'avoir laissé ne serait-ce qu'un petit indice derrière lui. Ce qui le mènera à des mesures radicales. La psychologie du personnage est extrêmement bien développée. Parce que ce meurtrier n'est pas une personnalité complexe. C'est même un homme ordinaire, normalement intelligent, qui affronte toute la complexité émotionnelle liée à un triple meurtre passionnel. Les premiers chapitres sont consacrés à ses actes, à toutes les astuces qu'il déploie pour éviter d'être pris. Et de l'imagination, il en a! J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur nomme les lieux qu'il visite. La Place Rosemère, le boulevard Curé-Labelle, les Basses-Laurentides, on est voit où l'intrigue se déroule. Pour qui connaît le moindrement la Rive-Nord, tout est profondément ancré dans le réel. Et ça ne fait qu'ajouter au récit. On sent une belle recherche de la part de l'auteur. Par petits moments, ça alourdit le texte, mais l'impression est fugitive. L'inspecteur Francis Pagliaro n'intervient qu'après une bonne soixantaine de pages (sur à peu près 250). On aurait pu croire sur le coup qu'il est secondaire, mais bien au contraire. Parce que Pagliaro est un peu un anti-héros de roman policier. Pas de poursuite, pas d'interrogatoire dans le poste de police, pas d'indice déterminant fournit par le labo: rien que la bonne vieille méthode, pas de course contre la montre pour sauver le monde: du temps, de la minutie et de la perspicacité, voilà sa méthode. Ainsi qu'une très bonne connaissance de la nature humaine, avec ses hauts et ses bas. Pagliaro est efficace, mais ce n'est pas un génie, c'est un bûcheur, un opiniâtre qui sait travailler avec peu d'éléments pour faire jaillir la vérité. Ce qui le rend réaliste, humain. La scène finale montre d'ailleurs à quel point il est fin psychologue. J'ai un peu moins aimé cet opus-ci que L'inaveu que j'avais lu précédemment, mais au fond, c'est un bon signe, étant donné qu'Un ménage rouge avait été écrit avant L'inaveu. Preuve que l'auteur s'est amélioré entre temps. Un petit polar à dévorer sous la couette par une froide nuit d'hiver. Vous ne le lâcherez pas avant la fin.
Ma note: 4/5
Libellés :
Auteurs S à U,
Commentaire de lecture,
Policier
lundi 16 décembre 2013
La musique et les livres
Salut!
Je ne compte plus les oeuvres littéraires qui parlent de musique, de chansons. Des titres qui n'allument aucune petite lumière dans ma tête. Des oeuvres dont je ne sais absolument rien. Des fois, oui. Et je savoure la musique en lisant les mots. D'autres fois, curieuse, je me paie un petit trip Youtube pour satisfaire ma curiosité. Mais c'est un ami disquaire qui m'a fait la grande révélation. Certaines oeuvres musicales sont inspirés d'oeuvres littéraires. L'album Animals de Pink Floyd est directement inspiré de La ferme des animaux de Georges Orwell. Révélation. Dire que cet ami est depuis longtemps mon conseiller favori en matière de musique est un euphémisme: quand quelqu'un comprend à ce point vos références qu'il vous sort en pleine conversation quelque chose faisant immédiatement vibrer vos cordes revient à dire que cette personne vous connait bien! Bon, quoique, côté littérature, étant généreuse de mes paroles, c'était pas bien dur à deviner...
Reste que le tempo de la musique est bien souvent présent à mes oreilles. J'ai perdu l'habitude de mettre de la musique quand je lis, mais la musique est omniprésente en littérature. Dans les musiques qu'écoutent les personnages, dans la façon de créer une ambiance grâce à celle-ci. Par contre, mon sommet en matière de musique reste sans aucun doute La soeur de Mozart de Rita Charbonnier. Pas uniquement parce que ce livre parle de musique classique, non, ça, il y en a eu d'autres. Non, c'est parce que ça a été le premier livre qui m'a permis de toucher la musique à travers les mots et pas ceux d'une chanson. Les descriptions de l'auteure concernant la musique touchaient aux saveurs, aux odeurs, à tous un univers des sens que je retrouvais en écoutant les pièces écrites par le frère de l'héroïne, le célèbre Wolfgand Amadeus Mozart.
Dans un film, la musique sert à nourrir l'atmosphère. Le même effet peut être utilisé dans la littérature. On sait tous quel sera l'effet de mettre une pièce de jazz. Si on le dit dans un livre, ça peut avoir le même effet. Sauf que celui-ci n'aura pas le même impact, parce qu'une fois dit, cet élément disparaît de notre environnement. Alors on utilise plus volontiers les paroles des chansons. Je ne compte plus les fois où j'ai lu les paroles d'une chanson, bien souvent pop ou rock en introduction d'un livre. On goûte tout de suite à la source d'inspiration de l'oeuvre. Ça aide à comprendre certains liens subtils de l'oeuvre, à plonger dans son atmosphère.
Reste que quand on ne connaît rien à la musique auquel fait allusion l'auteur, on perd tout de suite cet acquis. C'est l'expérience que j'ai vécu en lisant Pinkerton cet automne. Ne connaissant aucune des pièces dont parlaient les héros dans leurs grandiloquents dialogues, je suis sûre que je suis passée à côté d'une pléthore de clins d'oeil et autres allusions. Je n'avais pas ce deuxième niveau de lecture que permettait la musique. Bien dommage. J'ai beaucoup aimé ma lecture, mais tout de même, il lui manquait un petit plus.
Les livres sont silencieux, pas la musique qui n'est faite que de sons. Et pourtant, les liens qui les unissent sont plus nombreux que l'on puisse penser.
@+ Mariane
Je ne compte plus les oeuvres littéraires qui parlent de musique, de chansons. Des titres qui n'allument aucune petite lumière dans ma tête. Des oeuvres dont je ne sais absolument rien. Des fois, oui. Et je savoure la musique en lisant les mots. D'autres fois, curieuse, je me paie un petit trip Youtube pour satisfaire ma curiosité. Mais c'est un ami disquaire qui m'a fait la grande révélation. Certaines oeuvres musicales sont inspirés d'oeuvres littéraires. L'album Animals de Pink Floyd est directement inspiré de La ferme des animaux de Georges Orwell. Révélation. Dire que cet ami est depuis longtemps mon conseiller favori en matière de musique est un euphémisme: quand quelqu'un comprend à ce point vos références qu'il vous sort en pleine conversation quelque chose faisant immédiatement vibrer vos cordes revient à dire que cette personne vous connait bien! Bon, quoique, côté littérature, étant généreuse de mes paroles, c'était pas bien dur à deviner...
Reste que le tempo de la musique est bien souvent présent à mes oreilles. J'ai perdu l'habitude de mettre de la musique quand je lis, mais la musique est omniprésente en littérature. Dans les musiques qu'écoutent les personnages, dans la façon de créer une ambiance grâce à celle-ci. Par contre, mon sommet en matière de musique reste sans aucun doute La soeur de Mozart de Rita Charbonnier. Pas uniquement parce que ce livre parle de musique classique, non, ça, il y en a eu d'autres. Non, c'est parce que ça a été le premier livre qui m'a permis de toucher la musique à travers les mots et pas ceux d'une chanson. Les descriptions de l'auteure concernant la musique touchaient aux saveurs, aux odeurs, à tous un univers des sens que je retrouvais en écoutant les pièces écrites par le frère de l'héroïne, le célèbre Wolfgand Amadeus Mozart.
Dans un film, la musique sert à nourrir l'atmosphère. Le même effet peut être utilisé dans la littérature. On sait tous quel sera l'effet de mettre une pièce de jazz. Si on le dit dans un livre, ça peut avoir le même effet. Sauf que celui-ci n'aura pas le même impact, parce qu'une fois dit, cet élément disparaît de notre environnement. Alors on utilise plus volontiers les paroles des chansons. Je ne compte plus les fois où j'ai lu les paroles d'une chanson, bien souvent pop ou rock en introduction d'un livre. On goûte tout de suite à la source d'inspiration de l'oeuvre. Ça aide à comprendre certains liens subtils de l'oeuvre, à plonger dans son atmosphère.
Reste que quand on ne connaît rien à la musique auquel fait allusion l'auteur, on perd tout de suite cet acquis. C'est l'expérience que j'ai vécu en lisant Pinkerton cet automne. Ne connaissant aucune des pièces dont parlaient les héros dans leurs grandiloquents dialogues, je suis sûre que je suis passée à côté d'une pléthore de clins d'oeil et autres allusions. Je n'avais pas ce deuxième niveau de lecture que permettait la musique. Bien dommage. J'ai beaucoup aimé ma lecture, mais tout de même, il lui manquait un petit plus.
Les livres sont silencieux, pas la musique qui n'est faite que de sons. Et pourtant, les liens qui les unissent sont plus nombreux que l'on puisse penser.
@+ Mariane
vendredi 13 décembre 2013
On s'amuse! Jeu des couvertures
Salut!
Alors, voici un autre petit jeux pour s'amuser (moi à vos dépends et vous, à vous creusez la cervelle!).
Donc, le but est de trouver le titre et l'auteur du livre dont j'ai volontairement effacé ceux-ci. Pour les fans de Google, j'ai aussi enlevé la maison d'édition, question de vous faire chercher. (héhé!)
Celui ou celle qui trouvera toutes les bonnes réponses aura droit à... toute mon admiration!
(Je précise que ce sont tous des livres que j'ai lu, mais pas nécessairement commenté sur ce blogue. Et je n'ai volontairement pas pris la couverture la plus récente dans tous les cas!)
Alors, voici un autre petit jeux pour s'amuser (moi à vos dépends et vous, à vous creusez la cervelle!).
Donc, le but est de trouver le titre et l'auteur du livre dont j'ai volontairement effacé ceux-ci. Pour les fans de Google, j'ai aussi enlevé la maison d'édition, question de vous faire chercher. (héhé!)
Celui ou celle qui trouvera toutes les bonnes réponses aura droit à... toute mon admiration!
(Je précise que ce sont tous des livres que j'ai lu, mais pas nécessairement commenté sur ce blogue. Et je n'ai volontairement pas pris la couverture la plus récente dans tous les cas!)
#1
#2
#3
#4
#5
#6
#7
#8
#9
#10
Bonne chance!
@+!
Mariane
P.S. Désolé si je poste ce message ce soir seulement, il y avait une panne de courant ce matin. :(
P.S. Désolé si je poste ce message ce soir seulement, il y avait une panne de courant ce matin. :(
jeudi 12 décembre 2013
Haven: 3- Les 3 clés de Lamontagne et Kan-J
Haven tome 3 Les 3 clés Scénario de Jacques Lamontagne Dessins de Kan-J Couleurs de ZigEnfrunde Soleil 48 pages
Résumé:
Tuena et Haven découvre le secret de Ghaërr: longtemps auparavant, il a été accusé à tort du vol d'un trésor d'État et était sur la trace de ses anciens complices quand il a croisé le chemin des deux autres. Sachant désormais ce qu'il cherche, le trio se remet en route afin qu'il puisse enfin réclamer justice (ou plus vraisemblablement vengeance!). Pendant ce temps, une récolte gronde dans les bas quartier de Gaskerr, la cité d'origine de Haven, contre la tyrannie religieuse qui gouverne la cité. Car ils sont de plus en plus nombreux à croire qu'un monde existe en-dehors des murs de leur cité.
Mon avis:
Cette série me stupéfie un peu. Elle est très complète et présente un monde vaste et cohérent. J'ignore combien de tomes elle comptera, mais on a pas fini de découvrir cet univers. Par contre, un vaste monde veut dire le défaut de ses qualités, soit beaucoup de détails à retenir. Et comme l'intervalle de parution entre les tomes est assez grand, on en oublie des bouts parfois. J'ai dû relire certains passages du deuxième tome avant de replonger dans celui-ci, mais une fois fait, j'ai vraiment beaucoup aimé. On se promène dans un monde fantastique avec d'innombrables personnages et espèces. Bon, l'énigmatique djenn'ko est toujours dans le paysage et leur sauvera encore une fois la mise. Deux fois plutôt qu'une. Qu'est-ce donc que ce petit animal étrange doté de si puissants pouvoirs? Et pourquoi les suit-il partout? On l'ignore, mais il est le quatrième compagnon du trio, toujours là pour les aider quand besoin est. Le reste du temps, il se contente de faire goulou! Une énigme qu'on va sûrement résoudre un jour. Quand à Haven lui-même, on apprendra des choses très intéressantes sur son passé. Alors que le deuxième tome était plus axé sur Tuena, là, on découvre le passé de Ghaërr et c'est pas joli ce qui est arrivé dans sa vie. L'intrigue du livre est tourne autour de la découverte du passé, des secrets, des origines. À la fin, on a une impression de trilogie d'ouverture achevée. Un nouveau chapitre des aventures des trois amis peut commencer. Le dessin est toujours aussi intéressant et les plans, variés et permettant de se glisser aisément dans l'histoire. Comme dans les précédents albums, les événements du passé sont mis dans une teinte plus glauque que le reste de l'album pour marquer la différence et l'effet est réussi. Des points négatifs à cet album? Pas vraiment. Par contre, il faut le dire, ce n'est pas une grande série. C'est très réussi, mais ça ne mise pas à changer le monde de la BD. Dans ce sens, c'est un excellent divertissement à savourer, bien fait, qui nous fait rire et rêver le temps de la lecture.
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Tuena et Haven découvre le secret de Ghaërr: longtemps auparavant, il a été accusé à tort du vol d'un trésor d'État et était sur la trace de ses anciens complices quand il a croisé le chemin des deux autres. Sachant désormais ce qu'il cherche, le trio se remet en route afin qu'il puisse enfin réclamer justice (ou plus vraisemblablement vengeance!). Pendant ce temps, une récolte gronde dans les bas quartier de Gaskerr, la cité d'origine de Haven, contre la tyrannie religieuse qui gouverne la cité. Car ils sont de plus en plus nombreux à croire qu'un monde existe en-dehors des murs de leur cité.
Mon avis:
Cette série me stupéfie un peu. Elle est très complète et présente un monde vaste et cohérent. J'ignore combien de tomes elle comptera, mais on a pas fini de découvrir cet univers. Par contre, un vaste monde veut dire le défaut de ses qualités, soit beaucoup de détails à retenir. Et comme l'intervalle de parution entre les tomes est assez grand, on en oublie des bouts parfois. J'ai dû relire certains passages du deuxième tome avant de replonger dans celui-ci, mais une fois fait, j'ai vraiment beaucoup aimé. On se promène dans un monde fantastique avec d'innombrables personnages et espèces. Bon, l'énigmatique djenn'ko est toujours dans le paysage et leur sauvera encore une fois la mise. Deux fois plutôt qu'une. Qu'est-ce donc que ce petit animal étrange doté de si puissants pouvoirs? Et pourquoi les suit-il partout? On l'ignore, mais il est le quatrième compagnon du trio, toujours là pour les aider quand besoin est. Le reste du temps, il se contente de faire goulou! Une énigme qu'on va sûrement résoudre un jour. Quand à Haven lui-même, on apprendra des choses très intéressantes sur son passé. Alors que le deuxième tome était plus axé sur Tuena, là, on découvre le passé de Ghaërr et c'est pas joli ce qui est arrivé dans sa vie. L'intrigue du livre est tourne autour de la découverte du passé, des secrets, des origines. À la fin, on a une impression de trilogie d'ouverture achevée. Un nouveau chapitre des aventures des trois amis peut commencer. Le dessin est toujours aussi intéressant et les plans, variés et permettant de se glisser aisément dans l'histoire. Comme dans les précédents albums, les événements du passé sont mis dans une teinte plus glauque que le reste de l'album pour marquer la différence et l'effet est réussi. Des points négatifs à cet album? Pas vraiment. Par contre, il faut le dire, ce n'est pas une grande série. C'est très réussi, mais ça ne mise pas à changer le monde de la BD. Dans ce sens, c'est un excellent divertissement à savourer, bien fait, qui nous fait rire et rêver le temps de la lecture.
Ma note: 4.25/5
Libellés :
Auteurs J à L,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
mercredi 11 décembre 2013
S'intéresser aux petits
Salut!
Quand on est un lecteur le moindrement attentif, on finit toujours par remarquer la petite inscription, parfois discrète, parfois très visible au bas de la couverture: le nom de l'éditeur. Au fil du temps, on finit par trouver les maisons d'éditions qui se démarquent pour le lecteur que nous sommes. Par exemple, j'apprécie particulièrement comme lectrice la façon de faire de Gallimard, de Leméac et de Boréal, mais j'aime moins la patte d'autres éditeurs. Pas que ces maisons soient moins bonnes ou moins pertinentes. C'est leur façon de faire de la littérature qui me touche moins. Des goûts et des couleurs! Il faut de tout pour tout le monde dit le dicton. De même, je n'aime pas tout ce que font les maisons d'édition que j'ai nommé plus haut. Encore une fois, tout est question de goût.
Néanmoins, à force de fréquenter la faune littéraire, je me suis rendue compte d'une chose: il existe une pléthore de petits éditeurs au Québec. Si, si! Ils couvrent tous les genres, des plus grand public aux plus pointus. Souvent, ces petites maisons d'éditions vont de paire avec les nouveaux auteurs. Tous les deux sont en émergence. J'ai plusieurs bons amis qui sont publiés dans ces petites maisons et ça pousse à être très attentive. À force, on se met à remarquer les autres, celles qui ont de minuscules kiosques au Salon du livre de Montréal, serrée dans un coin, avec deux ou trois auteurs assis avec leur livre tout neuf, attendant les lecteurs qui se pressent pour aller voir l'auteur assis en face. Cependant, ce sont justement ces maisons-là que je trouve particulièrement intéressante. Parce que pour se développer, elles doivent justement ratisser là on les grandes maisons ne vont pas voir.
Une petite maison d'édition naît rarement pour le simple plaisir de publier des livres. Bien plus souvent, c'est parce que ceux qui sont à sa tête ont envie de sortir des sentiers battus par les autres maisons d'éditions, mieux établies, plus anciennes. Celles-ci ont à leurs débuts suivis le même chemin: aller trouver un créneau, développer un marché, une clientèle, une saveur inédite qui se démarque, livre après livre, auteur après auteur, année après année. C'est ça le rôle de l'éditeur. Mais aucun éditeur ne peut couvrir tous les domaines de façon égale. C'est humainement impossible. Voilà pourquoi la plupart développe leur terroir et s'y tiennent au fil des ans.
Mais en creusant leur niche, les éditeurs laissent des trous. Ces trous seront comblés par d'autres éditeurs ou encore par de nouvelles maisons. Pour vous faire comprendre, je vais donner un petit exemple. Il y a une dizaine d'années, le monde de la bande dessinée québécoise était pour le moins réduit. Il y en avait, mais ce n'était qu'une goutte d'eau dans la mer des publications à phylactère. Et puis est arrivée La Pastèque, avec la merveilleuse série des Paul. Presque personne ne s'occupait de BD en noir et blanc au Québec avant que cet éditeur ne le fasse. Ou s'il y en avait, il n'arrivait pas à rejoindre le grand public. Paul et sa bande ont réussi le tour de force de percer le marché grand public. Grâce à lui, La Pastèque a réussi à s'établir comme éditeur. Certes, depuis, il s'est diversifié (albums jeunesse entre autre), mais on le voit d'abord et avant tout comme un éditeur de bande dessinée. Une niche avait été créée, mais l'avantage en édition, c'est que quand vous découvrez un nouveau genre, habituellement, vous voulez découvrir d'autres choses dans le même style. Ainsi sont nées le label Mécanique générale de la maison d'édition Les 400 coups, Pow Pow et La Mauvaise tête, dans le sillage de la Pastèque. Chacune de ces maisons va explorer un petit coin que La Pastèque n'a pas couvert, ouvrant des portes et permettant à de jeunes auteurs de se faire connaître. Ce ne sont peut-être pas toutes ces maisons qui passeront la difficile épreuve du temps, mais par leur travail, elles ouvrent encore plus les horizons de la bande dessinée made in La Belle province.
Personnellement, j'adore découvrir le travail de petits éditeurs. Souvent on y trouve des projets vraiment originaux. La qualité n'est pas égale selon les maisons, parce que le métier d'éditeur est malheureusement un métier comme celui de forgeron: on apprend à être un bon éditeur en le faisant. Ce qui explique de nombreuses erreurs, du travail d'amateur dans certains cas et une qualité parfois variable. Pour aller cueillir les fruits du travail des gens qui sont en train d'apprendre leur métier, il faut apprendre à accepter ce risque. Celui de ne pas se retrouver face aux standards de qualité auquel nous sommes habitués. Être parmi les premiers à découvrir quelque chose de nouveau a ses avantages et ses inconvénients, ses beautés et ses déceptions. Mais dans la vie, qui ne risque rien n'a rien non? ;)
@+ Mariane
Quand on est un lecteur le moindrement attentif, on finit toujours par remarquer la petite inscription, parfois discrète, parfois très visible au bas de la couverture: le nom de l'éditeur. Au fil du temps, on finit par trouver les maisons d'éditions qui se démarquent pour le lecteur que nous sommes. Par exemple, j'apprécie particulièrement comme lectrice la façon de faire de Gallimard, de Leméac et de Boréal, mais j'aime moins la patte d'autres éditeurs. Pas que ces maisons soient moins bonnes ou moins pertinentes. C'est leur façon de faire de la littérature qui me touche moins. Des goûts et des couleurs! Il faut de tout pour tout le monde dit le dicton. De même, je n'aime pas tout ce que font les maisons d'édition que j'ai nommé plus haut. Encore une fois, tout est question de goût.
Néanmoins, à force de fréquenter la faune littéraire, je me suis rendue compte d'une chose: il existe une pléthore de petits éditeurs au Québec. Si, si! Ils couvrent tous les genres, des plus grand public aux plus pointus. Souvent, ces petites maisons d'éditions vont de paire avec les nouveaux auteurs. Tous les deux sont en émergence. J'ai plusieurs bons amis qui sont publiés dans ces petites maisons et ça pousse à être très attentive. À force, on se met à remarquer les autres, celles qui ont de minuscules kiosques au Salon du livre de Montréal, serrée dans un coin, avec deux ou trois auteurs assis avec leur livre tout neuf, attendant les lecteurs qui se pressent pour aller voir l'auteur assis en face. Cependant, ce sont justement ces maisons-là que je trouve particulièrement intéressante. Parce que pour se développer, elles doivent justement ratisser là on les grandes maisons ne vont pas voir.
Une petite maison d'édition naît rarement pour le simple plaisir de publier des livres. Bien plus souvent, c'est parce que ceux qui sont à sa tête ont envie de sortir des sentiers battus par les autres maisons d'éditions, mieux établies, plus anciennes. Celles-ci ont à leurs débuts suivis le même chemin: aller trouver un créneau, développer un marché, une clientèle, une saveur inédite qui se démarque, livre après livre, auteur après auteur, année après année. C'est ça le rôle de l'éditeur. Mais aucun éditeur ne peut couvrir tous les domaines de façon égale. C'est humainement impossible. Voilà pourquoi la plupart développe leur terroir et s'y tiennent au fil des ans.
Mais en creusant leur niche, les éditeurs laissent des trous. Ces trous seront comblés par d'autres éditeurs ou encore par de nouvelles maisons. Pour vous faire comprendre, je vais donner un petit exemple. Il y a une dizaine d'années, le monde de la bande dessinée québécoise était pour le moins réduit. Il y en avait, mais ce n'était qu'une goutte d'eau dans la mer des publications à phylactère. Et puis est arrivée La Pastèque, avec la merveilleuse série des Paul. Presque personne ne s'occupait de BD en noir et blanc au Québec avant que cet éditeur ne le fasse. Ou s'il y en avait, il n'arrivait pas à rejoindre le grand public. Paul et sa bande ont réussi le tour de force de percer le marché grand public. Grâce à lui, La Pastèque a réussi à s'établir comme éditeur. Certes, depuis, il s'est diversifié (albums jeunesse entre autre), mais on le voit d'abord et avant tout comme un éditeur de bande dessinée. Une niche avait été créée, mais l'avantage en édition, c'est que quand vous découvrez un nouveau genre, habituellement, vous voulez découvrir d'autres choses dans le même style. Ainsi sont nées le label Mécanique générale de la maison d'édition Les 400 coups, Pow Pow et La Mauvaise tête, dans le sillage de la Pastèque. Chacune de ces maisons va explorer un petit coin que La Pastèque n'a pas couvert, ouvrant des portes et permettant à de jeunes auteurs de se faire connaître. Ce ne sont peut-être pas toutes ces maisons qui passeront la difficile épreuve du temps, mais par leur travail, elles ouvrent encore plus les horizons de la bande dessinée made in La Belle province.
Personnellement, j'adore découvrir le travail de petits éditeurs. Souvent on y trouve des projets vraiment originaux. La qualité n'est pas égale selon les maisons, parce que le métier d'éditeur est malheureusement un métier comme celui de forgeron: on apprend à être un bon éditeur en le faisant. Ce qui explique de nombreuses erreurs, du travail d'amateur dans certains cas et une qualité parfois variable. Pour aller cueillir les fruits du travail des gens qui sont en train d'apprendre leur métier, il faut apprendre à accepter ce risque. Celui de ne pas se retrouver face aux standards de qualité auquel nous sommes habitués. Être parmi les premiers à découvrir quelque chose de nouveau a ses avantages et ses inconvénients, ses beautés et ses déceptions. Mais dans la vie, qui ne risque rien n'a rien non? ;)
@+ Mariane
mardi 10 décembre 2013
Mass Effect: Rétorsion de Drew Karpyshyn
Mass Effect Rétorsion Drew Karpyshyn Milady 352 pages
Résumé:
Ancien agent de Cerberus, Paul Grayson s'est réfugié sur Oméga pour fuir l'organisation qu'il a trahit. Sauf que l'Homme Trouble le retrouve et comme la vengeance est un plat qui se mange froid, il réserve une petite surprise à Grayson...
Mon avis:
Ce tome est du genre à faire faire des douzaines de: «Hein, ça avait rapport à ça dans le jeu???» tellement les liens y sont nombreux. On y retrouve encore Kaylee Sanders, la chercheuse humaine en charge du programme Ascension de l'Alliance, impliquée malgré lui par Paul Grayson dans les affaires de Cerberus. On parle beaucoup de Cerberus et de l'Homme Trouble dans cet épisode. L'Homme Trouble qui demeure toujours aussi mystérieux, mais beaucoup moins son organisation. Les ramifications de Cerberus y sont en partie dévoilées ainsi que ses moyens d'actions. La redoutable intelligence de l'Homme Trouble est pour beaucoup dans celle-ci. Malgré tout, je crois que cet opus devrait rester pour les initiés seulement. Je ne crois pas que quiconque n'ayant pas joué à la série pourrait y trouver autant de plaisir. Certes, les scènes d'action y sont nombreuses et bien d'écrite et on est littéralement sur le bord de notre chaise. Sauf que pour bien comprendre, il faut avoir ratissé plus large que ce qui nous est conté. On fait d'innombrables liens avec l'univers des jeux, mais justement, si on n'y a pas joué, on ne peut faire ces liens. En lui-même, ce livre est une histoire honnêtement, avec des protagonistes un peu trop manichéens, les bons d'un côté, les méchants de l'autre. Même chose pour le niveau d'écriture, c'est honnête, mais pas relevé. Les psychologies sont trop simplistes pour ça, en particulier dans le cas de Kai Leng, réduit à n'être qu'un instrument hyper-stéroïdé au service d'une cause. Le récit est efficace, avec plusieurs scènes de combat et de stratégies bien développées, mais je me répète, c'est réservé aux fans du jeu avant tout.
Ma note: 3.75/5
Libellés :
Auteurs J à L,
Commentaire de lecture,
Science-fiction
lundi 9 décembre 2013
Pourquoi on blogue?
Salut!
Question que je me pose depuis quelques temps: pourquoi bloguer? La raison principale est je crois qu'on a des choses à dire. À dire? À raconter, à exprimer. Ça peut être des opinions, des anecdotes, des histoires. On blogue parce qu'on veut dire quelque chose. Par définition, un blogue est un espace mi-privé (c'est une personne qui y écrit), mi-public (après tout, une fois lâché sur le web, n'importe qui peut nous lire!). Ce qui m'a poussé à ouvrir ce blogue? J'avais des choses à dire, voilà tout. Ça fait maintenant trois ans que je blablatte presque chaque jour. Ouf, que de billets écrits!
Trois ans... Trois ans à penser chaque matin à changer mon petit message Aujourd'hui dans le coin droit. De penser à mes billets peu importe le moment, peu importe l'endroit. D'être attentive dans mes conversations pour saisir ce petit éclat qui me fait miroiter une possibilité, que je vais retourner en moi dans tous les sens avant de me mettre à mon clavier et de le faire jaillir sur l'écran. Je peux penser un billet pendant longtemps, des semaines avant de l'écrire, ou m'installer devant l'écran et pouf, tout faire sortir. Il n'y a pas de règles. La seule certitude que j'ai, c'est que de fréquenter les événements littéraires est une façon à moi de me nourrir, de remplir mon sac à idées dans lequel je vais ensuite plonger pour écrire mes billets.
Bloguer chaque jour est comme un job à temps partiel auquel on pense tout le temps. Dans ma voiture, entre deux bouchées de mon dîner, en regardant un film. On modèle son cerveau pour être attentif à toutes les idées. Vient ensuite la phase de l'écriture. On s'installe devant notre ordinateur, clavier sous les doigts. Et on laisse les mots jaillir. Des fois, même malgré toute ma bonne volonté, je fais patate. Les idées sont là, mais pas la manière de les organiser, de les orienter, de les arranger pour les rendre à l'écrit. Si j'ai l'impression d'écrire un texte entièrement brouillé, il y a de fortes chances que ce soit le cas. Faire passer les idées qui tourbillonnent dans le maelström de mes pensées à quelque chose de concret, d'écrit, de sensé et de clair n'est pas toujours simple. Surtout quand on a un cerveau de chat comme le mien et qu'on se laisse facilement distraire. Je peux facilement écrire deux ou trois billets en parallèle d'ailleurs. Tout comme je ne lis jamais qu'un livre à la fois.
Tout de même, il y a certains moments où je m’assois et où tout est clair, net et précis. Les mots coulent, s'arrangent, se placent d'eux-mêmes. Je ne peux pas prévoir ces moments. Quand ils passent, j'en profite. Je peux alors rédiger deux, trois billets de suite, comme ça, clac! C'est facile, c'est simple. J'adore ces moments-là. Quand ils se font rares, quand ils me fuient, je prend une pause. Ça ne sert à rien de forcer la machine. J'ai appris en trois ans à respecter mes cycles intérieurs. Je ne me prive plus du bonheur de la pause. De cesser d'être continuellement préoccupée. Évidemment, je ne déconnecte pas si facilement mon cerveau, mais de savoir que je peux laisser mariner les idées un peu plus longtemps jusqu'à ce qu'elles atteignent leur maximum de saveur est en soi une source intense de réconfort.
Ma dernière pause m'aura permis de faire un petit bilan, J'aime toujours autant bloguer, mais les changements des derniers mois dans ma vie m'auront bien sûr affectée. Je réfléchis. Je ne pense pas arrêter de bloguer, mais j'ai l'impression d'avoir fait le tour d'une partie du jardin. J'ai le goût d'élargir mes horizons. Je ne sais pas quelle forme ça prendra. On verra. En fait, vous verrez, parce que j'ai bien l'intention de faire ces changements petit à petit. Je me laisserai guider au jour le jour.
@+ Mariane
Question que je me pose depuis quelques temps: pourquoi bloguer? La raison principale est je crois qu'on a des choses à dire. À dire? À raconter, à exprimer. Ça peut être des opinions, des anecdotes, des histoires. On blogue parce qu'on veut dire quelque chose. Par définition, un blogue est un espace mi-privé (c'est une personne qui y écrit), mi-public (après tout, une fois lâché sur le web, n'importe qui peut nous lire!). Ce qui m'a poussé à ouvrir ce blogue? J'avais des choses à dire, voilà tout. Ça fait maintenant trois ans que je blablatte presque chaque jour. Ouf, que de billets écrits!
Trois ans... Trois ans à penser chaque matin à changer mon petit message Aujourd'hui dans le coin droit. De penser à mes billets peu importe le moment, peu importe l'endroit. D'être attentive dans mes conversations pour saisir ce petit éclat qui me fait miroiter une possibilité, que je vais retourner en moi dans tous les sens avant de me mettre à mon clavier et de le faire jaillir sur l'écran. Je peux penser un billet pendant longtemps, des semaines avant de l'écrire, ou m'installer devant l'écran et pouf, tout faire sortir. Il n'y a pas de règles. La seule certitude que j'ai, c'est que de fréquenter les événements littéraires est une façon à moi de me nourrir, de remplir mon sac à idées dans lequel je vais ensuite plonger pour écrire mes billets.
Bloguer chaque jour est comme un job à temps partiel auquel on pense tout le temps. Dans ma voiture, entre deux bouchées de mon dîner, en regardant un film. On modèle son cerveau pour être attentif à toutes les idées. Vient ensuite la phase de l'écriture. On s'installe devant notre ordinateur, clavier sous les doigts. Et on laisse les mots jaillir. Des fois, même malgré toute ma bonne volonté, je fais patate. Les idées sont là, mais pas la manière de les organiser, de les orienter, de les arranger pour les rendre à l'écrit. Si j'ai l'impression d'écrire un texte entièrement brouillé, il y a de fortes chances que ce soit le cas. Faire passer les idées qui tourbillonnent dans le maelström de mes pensées à quelque chose de concret, d'écrit, de sensé et de clair n'est pas toujours simple. Surtout quand on a un cerveau de chat comme le mien et qu'on se laisse facilement distraire. Je peux facilement écrire deux ou trois billets en parallèle d'ailleurs. Tout comme je ne lis jamais qu'un livre à la fois.
Tout de même, il y a certains moments où je m’assois et où tout est clair, net et précis. Les mots coulent, s'arrangent, se placent d'eux-mêmes. Je ne peux pas prévoir ces moments. Quand ils passent, j'en profite. Je peux alors rédiger deux, trois billets de suite, comme ça, clac! C'est facile, c'est simple. J'adore ces moments-là. Quand ils se font rares, quand ils me fuient, je prend une pause. Ça ne sert à rien de forcer la machine. J'ai appris en trois ans à respecter mes cycles intérieurs. Je ne me prive plus du bonheur de la pause. De cesser d'être continuellement préoccupée. Évidemment, je ne déconnecte pas si facilement mon cerveau, mais de savoir que je peux laisser mariner les idées un peu plus longtemps jusqu'à ce qu'elles atteignent leur maximum de saveur est en soi une source intense de réconfort.
Ma dernière pause m'aura permis de faire un petit bilan, J'aime toujours autant bloguer, mais les changements des derniers mois dans ma vie m'auront bien sûr affectée. Je réfléchis. Je ne pense pas arrêter de bloguer, mais j'ai l'impression d'avoir fait le tour d'une partie du jardin. J'ai le goût d'élargir mes horizons. Je ne sais pas quelle forme ça prendra. On verra. En fait, vous verrez, parce que j'ai bien l'intention de faire ces changements petit à petit. Je me laisserai guider au jour le jour.
@+ Mariane
mardi 3 décembre 2013
L'île au trésor de Robert Louis Stevenson
L'île au trésor Robert Louis Stevenson Lu en numérique *
Résumé:
Jim Dawkins vit dans l'auberge de ses parents où s'incruste un mystérieux marin. Lors que celui-ci meurt subitement, Jim et sa mère trouve dans ses affaires une mystérieuse carte menant au trésor du légendaire capitaine Flint, pirate de sinistre réputation. Accompagné du Docteur Livesey et du Chevalier Trelawney, Jim part pour la mystérieuse île au trésor. Cependant, le Chevalier, un peu naïf, embarque à son bord un équipage étrange, ayant à sa tête un certain Long John Silver...
Mon avis:
C'est le cas typique d'une histoire prise et reprise, adaptée au goût du jour, mais gardant toujours la même trame narrative. La version de Robert Louis Stevenson est la version originale, mais j'avoue qu'elle a mal vieilli. Le ton et la narration sont typique du XIXe siècle, avec son florilège de description, son esprit vieille époque et son amour des valeurs victoriennes d'alors. Ses personnages stéréotypés et naïfs également. Pour Jim, cela est un peu normal, vu son jeune âge, mais pour le Chevalier Trelawney, cela est moins sûr! J'ai trouvé ce personnage d'une suffisance à en taper sur les nerfs! Tout le contraire du Dr Livesey, ancien soldat, un homme pratique, juste et capable, qui sera le mentor de Jim. Long John Silver est sans doute le personnage le plus intéressant de tous, machiavélique, retors, capable de changer de clan d'un claquement de doigts si son intérêt est là. Quand à Jim, il est jeune, naïf, mais quand même futé, un enfant réaliste, vu son éducation et le milieu d'où il est issu, mais tout de même, ses éternels coups de chance vont un peu trop loin. Cette aventure est intéressante, mais il faut apprécier le style littéraire de l'époque de sa rédaction. Parce que si l'histoire, mise à la sauce moderne, reste en elle-même intéressante, la façon de raconter reste typique de son époque. Cela m'a fait penser à Jules Verne, mais avec cependant plus d'action et une histoire écrite à la première personne. D'ailleurs, la genèse du texte raconte que ce livre a d'abord été conçu par Stevenson pour être raconté au fils du premier mariage de sa femme lors d'un jour de pluie. Une oeuvre adaptée à un jeune public donc, mais dont la résonance va bien au-delà, parce que grâce à ce livre, Stevenson va schématiser tout l'univers des pirates qui s'est perpétué jusqu'à nos jours. Penser à tous les films de pirates que vous avez vu et tous, absolument tous, doivent un petit quelque chose à L'île au trésor: Le trésor caché que l'on cherche, le look pirate, les constants retournements de ceux-ci dans les moments les plus critiques car ils ne sont menés que par leur intérêt. Un classique à connaître, mais à lire? J'en sais rien. Je suis contente de l'avoir lu, mais je ne lui aie rien trouvé d'extraordinaire.
Ma note: 3.5/5
* Le fichier numérique libre de droit que j'ai lu peut se télécharger ici. J'en profite pour dire que le fichier était de qualité à comparer de nombreux livres numériques gratuits que l'on retrouve sur le web.
Résumé:
Jim Dawkins vit dans l'auberge de ses parents où s'incruste un mystérieux marin. Lors que celui-ci meurt subitement, Jim et sa mère trouve dans ses affaires une mystérieuse carte menant au trésor du légendaire capitaine Flint, pirate de sinistre réputation. Accompagné du Docteur Livesey et du Chevalier Trelawney, Jim part pour la mystérieuse île au trésor. Cependant, le Chevalier, un peu naïf, embarque à son bord un équipage étrange, ayant à sa tête un certain Long John Silver...
Mon avis:
C'est le cas typique d'une histoire prise et reprise, adaptée au goût du jour, mais gardant toujours la même trame narrative. La version de Robert Louis Stevenson est la version originale, mais j'avoue qu'elle a mal vieilli. Le ton et la narration sont typique du XIXe siècle, avec son florilège de description, son esprit vieille époque et son amour des valeurs victoriennes d'alors. Ses personnages stéréotypés et naïfs également. Pour Jim, cela est un peu normal, vu son jeune âge, mais pour le Chevalier Trelawney, cela est moins sûr! J'ai trouvé ce personnage d'une suffisance à en taper sur les nerfs! Tout le contraire du Dr Livesey, ancien soldat, un homme pratique, juste et capable, qui sera le mentor de Jim. Long John Silver est sans doute le personnage le plus intéressant de tous, machiavélique, retors, capable de changer de clan d'un claquement de doigts si son intérêt est là. Quand à Jim, il est jeune, naïf, mais quand même futé, un enfant réaliste, vu son éducation et le milieu d'où il est issu, mais tout de même, ses éternels coups de chance vont un peu trop loin. Cette aventure est intéressante, mais il faut apprécier le style littéraire de l'époque de sa rédaction. Parce que si l'histoire, mise à la sauce moderne, reste en elle-même intéressante, la façon de raconter reste typique de son époque. Cela m'a fait penser à Jules Verne, mais avec cependant plus d'action et une histoire écrite à la première personne. D'ailleurs, la genèse du texte raconte que ce livre a d'abord été conçu par Stevenson pour être raconté au fils du premier mariage de sa femme lors d'un jour de pluie. Une oeuvre adaptée à un jeune public donc, mais dont la résonance va bien au-delà, parce que grâce à ce livre, Stevenson va schématiser tout l'univers des pirates qui s'est perpétué jusqu'à nos jours. Penser à tous les films de pirates que vous avez vu et tous, absolument tous, doivent un petit quelque chose à L'île au trésor: Le trésor caché que l'on cherche, le look pirate, les constants retournements de ceux-ci dans les moments les plus critiques car ils ne sont menés que par leur intérêt. Un classique à connaître, mais à lire? J'en sais rien. Je suis contente de l'avoir lu, mais je ne lui aie rien trouvé d'extraordinaire.
Ma note: 3.5/5
* Le fichier numérique libre de droit que j'ai lu peut se télécharger ici. J'en profite pour dire que le fichier était de qualité à comparer de nombreux livres numériques gratuits que l'on retrouve sur le web.
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