Salut!
Alors, nous voilà aux portes de 2012. C'est l'heure des bilans et mes lectures n'y échappent pas. 2011 aura été une année riche en lectures (comme chaque année) et en événement (ça, c'est plus nouveau!). Voici donc un petit portrait de ma vie de lectrice en 2011.
Hiver 2011:
L'année a commencé avec plusieurs lectures d'essais, surtout sur les médias sociaux, entre autre le marquant 6 pixels de séparation de Mitch Joel et Les médias sociaux 101 de Michelle Blanc (dont je devrais lire le 201 au fait!). De quoi me donner des idées pour mon blogue! J'ai aussi pris dès le départ très au sérieux ma résolution concernant la BD, j'en aie lu beaucoup en 2011! Enfin, surtout au début de l'année, je me suis concentrée sur les classiques en retournant à mes racines chez Dupuis, chose que je me suis promise de faire évoluer au fil de l'année. J'ai participé pour la première fois au Salon du livre jeunesse de Longueuil et j'ai bien apprécié l'expérience, même si j'ai trouvé ça un peu petit. Autre chose, peu de nouveautés à ce moment-là, beaucoup plus de classiques dans mes lectures, même si je suis me littéralement délectée des Corpuscules de Krause de Sandra Gordon. Trash à souhait, mais excellent.
Printemps 2011:
Avec le retour des beaux jours, j'ai replongé avec passion dans la nouveauté. J'ai lu La réparation de Katia Gagnon en 24 heures et c'est une lecture marquante de 2011. J'ai beaucoup pensé à ce livre parlant de l'intimidation lors du suicide de Marjorie Raymond. Nos lectures croisent parfois notre vie. Plusieurs coups de coeur durant cette période, dont Blog de Jean-Philippe Blondel. J'ai suivi avec passion Le Combat des livres 2011 à la radio de Radio-Canada. Et je suis heureuse que L'homme blanc ait gagné, quoique personnelle, L'école des films a été pour moi un gros coup de coeur. J'ai participé avec un grand intérêt au Festival Métropolis bleu, ce qui m'a permis de rencontrer un auteur chouchou Bernhard Schlink et de faire dédicacer mon livre Le liseur. Il ne sort plus de ma bibliothèque! J'ai aussi participé au Congrès Boréal pour la première fois, chose génialissime, parce que j'y aie rencontré toute une bande de trippeux des littératures de l'imaginaire, tout comme moi. Je n'y aie pas fait de grandes découvertes littéraires, mais de pouvoir rencontrer les gens en chair et en os et de pouvoir blablater avec eux m'a fait un tel plaisir!
Été 2011:
Encore une fois cette année, il a fait trop chaud selon mes goûts, mais bon! La découverte sans conteste de cette année a été la série Pouvoirs obscurs de Kelley Armstrong que j'ai littéralement adoré. Autre belle découverte, Hanaken de Geneviève Blouin, une autre petite expédition dans le Japon médiéval comme je les aime. J'ai été de tous bords tous côtés avec les bandes dessinées durant cette période, en ayant à parts égales de belles surprises et des déceptions. Vers la fin de l'été, sous l'inspiration de la série des Tudors et du film Victoria, les jeunes années d'une reine (que j'ai regardé en boucle, en bonne fille qui s'assume!), je me suis remise aux biographies, avec celles d'Henri VIII et de Victoria. Plutôt tranquille du côté des sorties littéraires, Budget m'a prévenue que je ne pouvais pas aller aux Correspondances d'Eastmain, alors je suis plutôt restée chez moi tranquillement.
Automne 2011:
Premier regret, encore une fois Budget a parlé plus fort que mes envies et je n'ai pas pu assisté au Festival International de littérature, excepté à l'exposition des photos de lecteurs de Georges Zimbel. Et je le regrette, surtout que ce n'est pas certain qu'il revienne l'an prochain. J'ai par contre assisté au BookCamp Montréal, un événement dont je suis sortie fortement ébranlée. Trop de geek et pas assez de littéraire pour mon goût quand on discute de l'avenir du livre et ça a été à mon humble avis la grande faiblesse de cet événement. Côté lecture, ce fut très éclectique, il y a seulement à noter une légère diminution du nombre de BDs lues, comme si j'étais un peu tannée d'en lire et ce malgré mon exploration de contrées inconnues de ce côté-là. J'aime beaucoup la BD belge, que voulez-vous, je suis attachée à mes classiques! À noter par contre, le choc de L'appât de José Carlos Somoza et la découverte de Mercedes Lackey. Ok, pour elle, ce n'est pas de la grande littérature, je le sais, mais bordel... quel plaisir coupable! J'ai été comme chaque année au Salon du livre de Montréal, mais j'ai moins aimé que les autres années, je ne sais pas, quelque chose manquait. En fin d'année, j'ai surtout fait un sprint pour finir mes résolutions 2011, ah la procrastination!
Bilan de mes résolutions 2011
1- Lire au moins un Jules Verne dans l'année
Check! Ça a été Les révoltés de la Bounty.
2- Terminer Le comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas
Check!
3- Lire au moins un livre des auteurs suivants que j'ai le goût de découvrir depuis un moment sans jamais en prendre le temps: Margaret Atwood, Jane Austen et Dany Laferrière.
Check Pour Margaret Atwood et Dany Laferrière. Je rate Jane Austen par 330 pages, on va finir ça au début de 2012.
4- Lire plus de BD
Check, largement check!
5- Lire au moins 5 essais dans mon année.
Check!
6- Maintenir ma PAL à son niveau actuel!
Échec total! Mais bon, j'ai réussi à la faire maigrir un peu en fin d'année...
Bonne Saint-Sylvestre tout le monde!
@+ Prospéryne
samedi 31 décembre 2011
vendredi 30 décembre 2011
Ça m'enrage...
Salut!
Je suis dans la vie une personne qui se plaît à avoir de bonnes manières et à être polie en toutes circonstances. N'empêche, il y a toujours certains moments qui me fond rêver de me transformer en certains méchants de cauchemars qui peuplent ma section de littérature d'horreur. Et l'une d'entre elles est systématiquement provoquée par la petite phrase suivante: Ouin, ben ils le vendent moins cher au Wal-Mart.
Que dis-je?
Ok, Madame, vous préférez, quoi? Que je vous accompagne sur le trottoir avec mon pied ou la décapitation parce que je vais sauter de l'autre côté du comptoir pour vous arracher la tête???? JE SUIS AU COURANT!!!!!!! Arrêtez de me faire ?%)&*(%&)%&* avec ça bordel! Surtout pour un putain de livre que de toutes façons, vous n'allez jamais acheter dans une putain de librairie! Entendons-nous, les clients qui me disent ça achètent rarement des livres chez nous. Ils le font juste pour me faire chier.
Alors, soyons honnêtes, je ne vais jamais chez Wal-Marde. J-A-M-A-I-S J'y aie mis les pieds quand il a été ouvert en ville, mais depuis, peut-être deux fois et encore, à mon corps défendant à chaque fois. Oui, je vais parfois chez Zellers, ce qui n'est guère mieux, je vous l'accorde, mais chez Wal-Marde, non. Ils vendent les livres moins chers? Wow, vous aller battre un record de QI pour avoir su lire les étiquettes de prix! Merveilleux. Maintenant, si votre seule et unique préoccupation est le prix, c'est correct, aller les acheter là. Vous aimez les rabais, pas de problème, les chaînes comme Wal-Mart les adorent aussi et ils poussent les éditeurs à augmenter leurs prix pour garder toujours la même marge mais montrer la plus grosse différence possible entre le prix «régulier» et le prix à rabais. C'est une roue qui tourne. Non, vous ne le trouverez jamais chez nous à ce prix-là, c'est impossible de faire rouler un commerce avec 8¢ de profit par livre comme ils le font au Wal-Marde. Mais c'est sûr que si vous vous contentez d'acheter le dernier best-sellers, ça ne vous fera pas un pli. Le hic, c'est que si vous voulez avoir autre chose, je vous souhaite bonne chance avec eux.
Alors, avis à tous, cesser de vous faire perdre mon temps et mon énergie avec de pareilles conneries, je le sais que vous n’achèterez pas le livre chez nous de toutes façons. Aller l'acheter chez Wal-Marde et laisser-moi faire mon travail avec les vrais amoureux des livres et de la lecture.
@+ Prospéryne
P.S. C'était ma dernière montée de lait de 2011...
Je suis dans la vie une personne qui se plaît à avoir de bonnes manières et à être polie en toutes circonstances. N'empêche, il y a toujours certains moments qui me fond rêver de me transformer en certains méchants de cauchemars qui peuplent ma section de littérature d'horreur. Et l'une d'entre elles est systématiquement provoquée par la petite phrase suivante: Ouin, ben ils le vendent moins cher au Wal-Mart.
Que dis-je?
Ok, Madame, vous préférez, quoi? Que je vous accompagne sur le trottoir avec mon pied ou la décapitation parce que je vais sauter de l'autre côté du comptoir pour vous arracher la tête???? JE SUIS AU COURANT!!!!!!! Arrêtez de me faire ?%)&*(%&)%&* avec ça bordel! Surtout pour un putain de livre que de toutes façons, vous n'allez jamais acheter dans une putain de librairie! Entendons-nous, les clients qui me disent ça achètent rarement des livres chez nous. Ils le font juste pour me faire chier.
Alors, soyons honnêtes, je ne vais jamais chez Wal-Marde. J-A-M-A-I-S J'y aie mis les pieds quand il a été ouvert en ville, mais depuis, peut-être deux fois et encore, à mon corps défendant à chaque fois. Oui, je vais parfois chez Zellers, ce qui n'est guère mieux, je vous l'accorde, mais chez Wal-Marde, non. Ils vendent les livres moins chers? Wow, vous aller battre un record de QI pour avoir su lire les étiquettes de prix! Merveilleux. Maintenant, si votre seule et unique préoccupation est le prix, c'est correct, aller les acheter là. Vous aimez les rabais, pas de problème, les chaînes comme Wal-Mart les adorent aussi et ils poussent les éditeurs à augmenter leurs prix pour garder toujours la même marge mais montrer la plus grosse différence possible entre le prix «régulier» et le prix à rabais. C'est une roue qui tourne. Non, vous ne le trouverez jamais chez nous à ce prix-là, c'est impossible de faire rouler un commerce avec 8¢ de profit par livre comme ils le font au Wal-Marde. Mais c'est sûr que si vous vous contentez d'acheter le dernier best-sellers, ça ne vous fera pas un pli. Le hic, c'est que si vous voulez avoir autre chose, je vous souhaite bonne chance avec eux.
Alors, avis à tous, cesser de vous faire perdre mon temps et mon énergie avec de pareilles conneries, je le sais que vous n’achèterez pas le livre chez nous de toutes façons. Aller l'acheter chez Wal-Marde et laisser-moi faire mon travail avec les vrais amoureux des livres et de la lecture.
@+ Prospéryne
P.S. C'était ma dernière montée de lait de 2011...
jeudi 29 décembre 2011
Les Hérauts de Valdémar: 3- La chute de la flèche de Mercedes Lackey
Les Hérauts de Valdémar tome 3 La chute de la flèche Mercedes Lackey Milady 282 pages
Résumé:
Talia est enfin un Héraut confirmé et est prête à prendre sa charge de Héraut personnel de la Reine. Tâche qui s'avèrera des plus ardues à cause des intrigues politiques à la Cours, particulièrement celles entourant le mariage de l'Héritière avec le prince Ancar du royaume voisin. Selenay flaire un piège et envoie Talia s'assurer des intentions et de la personnalité du Prince. Elle ne sait pas à quel point elle envoie son héraut au loup.
Critique:
Dans celui-ci, l'écriture de Mercedes Lackey et son sens de l'intrigue s'améliore. On n'est plus dans la situation problème= résolution quelques pages plus loin. Ce qui donne de l'étoffe à l'intrigue et de l'ampleur au roman. L'auteur ne maîtrise pas encore parfaitement le fait de mener une intrigue sur le long terme, ce qui fait qu'à certains moments, ça devient un tantinet redondant, mais on l'oublie une fois ce passage derrière nous. À vraie dire, si ça n'aurait pas concerné les amours compliqués de Talia, ça aurait peut-être mieux passé au final. Mais bon, si on effleure la bluette sentimentale par moment, mais Talia n'est en rien une Bella Swan: c'est une héraut et elle a des devoirs qu'elle remplit au mieux de ses capacités. J'ai été un peu mêlée dans personnages à certains moments, on ne nous rappelle pas si ceux-ci sont de sexe féminin ou masculin et comme à nos yeux, les prénoms sont neutres, c'est confondant! Les épreuves de Talia lorsqu'elle visite Ancar sont terribles, mais l'auteure ne tombe pas dans le pathos ou dans l'exhibitionnisme en les décrivant toutes. Elle laisse une place saine à l'imagination du lecteur, tout en lui en montrant assez pour que l'on comprenne l'enfer qu'elle traverse. J'ai regretté la mort d'un personnage, mais en même temps, elle était logique. Du très bon Mercedes Lackey, meilleure que les deux premiers.
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Talia est enfin un Héraut confirmé et est prête à prendre sa charge de Héraut personnel de la Reine. Tâche qui s'avèrera des plus ardues à cause des intrigues politiques à la Cours, particulièrement celles entourant le mariage de l'Héritière avec le prince Ancar du royaume voisin. Selenay flaire un piège et envoie Talia s'assurer des intentions et de la personnalité du Prince. Elle ne sait pas à quel point elle envoie son héraut au loup.
Critique:
Dans celui-ci, l'écriture de Mercedes Lackey et son sens de l'intrigue s'améliore. On n'est plus dans la situation problème= résolution quelques pages plus loin. Ce qui donne de l'étoffe à l'intrigue et de l'ampleur au roman. L'auteur ne maîtrise pas encore parfaitement le fait de mener une intrigue sur le long terme, ce qui fait qu'à certains moments, ça devient un tantinet redondant, mais on l'oublie une fois ce passage derrière nous. À vraie dire, si ça n'aurait pas concerné les amours compliqués de Talia, ça aurait peut-être mieux passé au final. Mais bon, si on effleure la bluette sentimentale par moment, mais Talia n'est en rien une Bella Swan: c'est une héraut et elle a des devoirs qu'elle remplit au mieux de ses capacités. J'ai été un peu mêlée dans personnages à certains moments, on ne nous rappelle pas si ceux-ci sont de sexe féminin ou masculin et comme à nos yeux, les prénoms sont neutres, c'est confondant! Les épreuves de Talia lorsqu'elle visite Ancar sont terribles, mais l'auteure ne tombe pas dans le pathos ou dans l'exhibitionnisme en les décrivant toutes. Elle laisse une place saine à l'imagination du lecteur, tout en lui en montrant assez pour que l'on comprenne l'enfer qu'elle traverse. J'ai regretté la mort d'un personnage, mais en même temps, elle était logique. Du très bon Mercedes Lackey, meilleure que les deux premiers.
Ma note: 4.25/5
Libellés :
Auteurs J à L,
Commentaire de lecture,
Fantasy
mercredi 28 décembre 2011
Comment je fais pour lire autant
Salut!
Il y a quelques temps, je me retrouve avec une bande de copains blogueurs. On discute bien autour d'une bière, quand l'un d'entre eux me lance:
- Tu lis vraiment tous les livres que tu critiques sur ton blogue?
- Euh oui.
- Comment tu fais pour lire autant?
Dans ses yeux, il y a un mélange d'admiration et de vague incrédulité. Assise sur ma chaise, je me fais la réflexion que c'est sûr que vu de l'extérieur, j'ai effectivement la vitesse de lecture d'un guépard lancé à la poursuite d'une gazelle particulièrement juteuse.
-Euh, je n'ai pas vraiment de trucs.
Et le pire, c'est que c'est vrai. Par contre, c'est vrai que pour arriver à lire a peu près 120 livres par année, il faut forcément que je prenne le temps de lire quelque part. Et contrairement à ce que certains pourraient penser, 2011 n'a pas été pour moi une année de lectures avides. J'ai fait beaucoup d'autres choses que je ne faisais pas avant et j'ai coupé parfois sur mon temps de lecture pour le faire. Oh, pas beaucoup, ne pas lire pour moi, c'est comme ne pas respirer pour d'autres. N'empêche, je dois avouer que le gros truc que j'ai est celui-ci: je n'écoute pas la télé.
Devant mon divan où je m'installe confortablement pour lire, j'ai un téléviseur et un lecteur de DVD. Mais pas le câble. Je n'ai plus le câble depuis au moins 3 ans. Même quand je l'avais, je ne l'écoutais pas plus d'une heure ou deux par mois. Oui, vous avez bien lu, par mois. Je n'ai jamais été une grosse écouteuse de télévisions, même plus jeune, je l'allumais 5 minutes avant le début de mon émission et je la fermais dès celle-ci terminée. Passer des heures à zapper, c'était quand je n'avais vraiment, mais vraiment rien à faire et c'est très rare dans ma vie, alors autant dire que je payais le câble pour rien. Quand j'ai appelé la dame du câble pour lui dire de me débrancher, elle m'a dit de réfléchir et de diviser le nombre d'heures que j'écoutais la télévision par mois par ce que cela me coûtait et de comparer ça avec le coup d'autres loisirs. J'arrivais à 15$ de l'heure. Ça lui a royalement coupé le bec! Lire me coûte pas mal moins cher de l'heure que ça!
Cependant, il faut ajouter un autre truc: les jours où je ne lis pas sont rares. Il y a des jours où je fais plein d'autres choses et où je ne m'accorde pas beaucoup de temps de lecture, mais ceux où je n'ouvre carrément pas un livre, même pour dix petites minutes, sont rares. Dans la colonne de droite de mon blogue, j'écris dans ces cas-là: Rien lu hier, niet, nada. Et c'est vrai! Je ne lis pas nécessairement pas des heures et à vraie dire, j'ai du mal à rester assise des heures pour lire, surtout durant la dernière année. Mais je lis un petit bout, je me lève pour aller faire autre chose et je reviens à mon livre. C'est souvent comme ça. Il faut que je sois royalement scotchée à mon livre pour ne pas me décoller de lui pendant des heures. Alors, je peux dire que la lecture fait intrinsèquement partie de ma vie. C'est comme ça.
Et à vraie dire, j'adore ça...
@+ Prospéryne
Il y a quelques temps, je me retrouve avec une bande de copains blogueurs. On discute bien autour d'une bière, quand l'un d'entre eux me lance:
- Tu lis vraiment tous les livres que tu critiques sur ton blogue?
- Euh oui.
- Comment tu fais pour lire autant?
Dans ses yeux, il y a un mélange d'admiration et de vague incrédulité. Assise sur ma chaise, je me fais la réflexion que c'est sûr que vu de l'extérieur, j'ai effectivement la vitesse de lecture d'un guépard lancé à la poursuite d'une gazelle particulièrement juteuse.
-Euh, je n'ai pas vraiment de trucs.
Et le pire, c'est que c'est vrai. Par contre, c'est vrai que pour arriver à lire a peu près 120 livres par année, il faut forcément que je prenne le temps de lire quelque part. Et contrairement à ce que certains pourraient penser, 2011 n'a pas été pour moi une année de lectures avides. J'ai fait beaucoup d'autres choses que je ne faisais pas avant et j'ai coupé parfois sur mon temps de lecture pour le faire. Oh, pas beaucoup, ne pas lire pour moi, c'est comme ne pas respirer pour d'autres. N'empêche, je dois avouer que le gros truc que j'ai est celui-ci: je n'écoute pas la télé.
Devant mon divan où je m'installe confortablement pour lire, j'ai un téléviseur et un lecteur de DVD. Mais pas le câble. Je n'ai plus le câble depuis au moins 3 ans. Même quand je l'avais, je ne l'écoutais pas plus d'une heure ou deux par mois. Oui, vous avez bien lu, par mois. Je n'ai jamais été une grosse écouteuse de télévisions, même plus jeune, je l'allumais 5 minutes avant le début de mon émission et je la fermais dès celle-ci terminée. Passer des heures à zapper, c'était quand je n'avais vraiment, mais vraiment rien à faire et c'est très rare dans ma vie, alors autant dire que je payais le câble pour rien. Quand j'ai appelé la dame du câble pour lui dire de me débrancher, elle m'a dit de réfléchir et de diviser le nombre d'heures que j'écoutais la télévision par mois par ce que cela me coûtait et de comparer ça avec le coup d'autres loisirs. J'arrivais à 15$ de l'heure. Ça lui a royalement coupé le bec! Lire me coûte pas mal moins cher de l'heure que ça!
Cependant, il faut ajouter un autre truc: les jours où je ne lis pas sont rares. Il y a des jours où je fais plein d'autres choses et où je ne m'accorde pas beaucoup de temps de lecture, mais ceux où je n'ouvre carrément pas un livre, même pour dix petites minutes, sont rares. Dans la colonne de droite de mon blogue, j'écris dans ces cas-là: Rien lu hier, niet, nada. Et c'est vrai! Je ne lis pas nécessairement pas des heures et à vraie dire, j'ai du mal à rester assise des heures pour lire, surtout durant la dernière année. Mais je lis un petit bout, je me lève pour aller faire autre chose et je reviens à mon livre. C'est souvent comme ça. Il faut que je sois royalement scotchée à mon livre pour ne pas me décoller de lui pendant des heures. Alors, je peux dire que la lecture fait intrinsèquement partie de ma vie. C'est comme ça.
Et à vraie dire, j'adore ça...
@+ Prospéryne
mardi 27 décembre 2011
Sherman: 4- Le piège Bayreuth de Griffo et Desberg
Sherman tome 4 Le piège Bayreuth Scénario de Stéphane Desberg Dessins de Griffo Collection Troisième vague Le Lombard 48 pages
Résumé:
Alors que la tension monte de plus en plus en Allemagne, Sherman doit faire face à la pression des Nazis, mais aussi avec la carrière politique débutante de Robert, que ses liens avec Karl Jurgen rendent plus difficile. Sans parler que Jenni est tomber amoureuse pour la première fois, mais pas de Otto, son quasi-obligatoire fiancé, mais de Ludwig Melchior, un chanteur d'opéra de talent, mais malheureusement, celui-ci est juif...
Critique:
Aussi réussi que les autres tomes, même avec tous nos efforts, on ne réussit pas à percer à jour tous les secrets de Sherman. Dès qu'on a l'impression d'avoir un début de réponse, un autre mystère se dévoile et on entre dans une autre facette de l'histoire de cet être aux secrets de plus en plus épais. Il n'est pas foncièrement mauvais, c'est pire que ça, il est arriviste et ambitieux et surtout, il a peur de perdre tout ce qu'il acquis au fil des années. Dans cet opus, Sherman commence à faire face à la réalité de son implication auprès des nazis. Et on découvre qu'il est prêt à beaucoup, pour ne pas dire tout pour ne pas gâcher ce qu'il déjà acquis au fil des années. Mais le personnage que l'on suit avec le plus grand intérêt est Jenni. Jenni qui dans ces années trente est une jeune femme libre de sa sexualité et qui tombera amoureuse pour la première fois, alors qu'elle a toujours donné son corps, mais pas son coeur à tous. Le hic, c'est que celui-ci est juif. Et qu'à cette époque, la chasse aux sorcières a déjà commencé. À la fin de l'album, on évoque l'Anschluss. Les coloris des précédents albums, qui marquaient déjà la différence entre les différentes époques sont encore une fois magnifiquement utilisés et l'histoire suit son déroulement de manière uniforme. Rien à redire du côtés du dessin et des cadrages, c'est magnifique. Néanmoins, on peut se demander quelque chose d'important à la fin: quel est la limite aux secrets de Sherman. On commence à cerner ses ennemis, mais pas le pourquoi ils lui en veulent, même si on a des débuts de réponses. Dur, dur d'être condamné à attendre la suite. Malgré tout, l'album surprend moins que les autres, il est toujours excellent, mais pas l'habitude est un peu installée maintenant.
Ma note: 4/5
Résumé:
Alors que la tension monte de plus en plus en Allemagne, Sherman doit faire face à la pression des Nazis, mais aussi avec la carrière politique débutante de Robert, que ses liens avec Karl Jurgen rendent plus difficile. Sans parler que Jenni est tomber amoureuse pour la première fois, mais pas de Otto, son quasi-obligatoire fiancé, mais de Ludwig Melchior, un chanteur d'opéra de talent, mais malheureusement, celui-ci est juif...
Critique:
Aussi réussi que les autres tomes, même avec tous nos efforts, on ne réussit pas à percer à jour tous les secrets de Sherman. Dès qu'on a l'impression d'avoir un début de réponse, un autre mystère se dévoile et on entre dans une autre facette de l'histoire de cet être aux secrets de plus en plus épais. Il n'est pas foncièrement mauvais, c'est pire que ça, il est arriviste et ambitieux et surtout, il a peur de perdre tout ce qu'il acquis au fil des années. Dans cet opus, Sherman commence à faire face à la réalité de son implication auprès des nazis. Et on découvre qu'il est prêt à beaucoup, pour ne pas dire tout pour ne pas gâcher ce qu'il déjà acquis au fil des années. Mais le personnage que l'on suit avec le plus grand intérêt est Jenni. Jenni qui dans ces années trente est une jeune femme libre de sa sexualité et qui tombera amoureuse pour la première fois, alors qu'elle a toujours donné son corps, mais pas son coeur à tous. Le hic, c'est que celui-ci est juif. Et qu'à cette époque, la chasse aux sorcières a déjà commencé. À la fin de l'album, on évoque l'Anschluss. Les coloris des précédents albums, qui marquaient déjà la différence entre les différentes époques sont encore une fois magnifiquement utilisés et l'histoire suit son déroulement de manière uniforme. Rien à redire du côtés du dessin et des cadrages, c'est magnifique. Néanmoins, on peut se demander quelque chose d'important à la fin: quel est la limite aux secrets de Sherman. On commence à cerner ses ennemis, mais pas le pourquoi ils lui en veulent, même si on a des débuts de réponses. Dur, dur d'être condamné à attendre la suite. Malgré tout, l'album surprend moins que les autres, il est toujours excellent, mais pas l'habitude est un peu installée maintenant.
Ma note: 4/5
lundi 26 décembre 2011
La popularité de certains auteurs
Salut!
C'est un secret de Polichinelle, mais on vend davantage du dernier Marc Levy que du dernier Perrine Leblanc en librairie. Même si cette dernière a fait couler plus d'encre dans les revues littéraires que le premier, les gens entrent en librairie pour acheter Marc Levy plus souvent qu'autrement. Une remarque quand à cet auteur: il est constant. On peut lui trouver tous les défauts du monde, mais dans ses écrits, reviennent sans cesse les mêmes choses: de l'amour, de l'amitié, une fin heureuse, quelques larmes au bon moment. En ouvrant un Marc Levy, le lecteur sait ce qu'il va trouver, tout en se faisant raconter une histoire qui le distraira. Il est dans le connu, le rassurant.
Voilà pourquoi certains livres, même si ce ne sont pas des oeuvres géniales, finissent toujours par se vendre: ils offrent le confort de l'habitude et n'obligent pas à l'effort. C'est sur cela que surfent les Marc Levy, Guillaume Musso, Mary Higgins Clark, Nora Roberts et autre James Patterson de ce monde. Ils trouvent une recette, savent savamment la doser pour varier un peu la saveur de livres en livres et hop, ils se retrouvent sur les tablettes des librairies plus souvent qu'à leur tour. Remarquer que ce sont souvent des auteurs qui publient un voir deux ou même trois livres par année dans certains cas. Quand on reprend toujours le même canevas de base, c'est plus facile de changer les noms des personnages, leur personnalité un peu et hop de pondre une nouvelle histoire en trouvant simplement un nouvel angle d'entrée.
Arrivé en librairie, ces auteurs font de l'ombre à d'autres plus talentueux qu'eux, ce qui est dommage. Néanmoins, le pire à mes yeux est certaines les gens qui, par habitude ou par paresse, ou même par bonne volonté parce qu'ils veulent offrir un cadeau, demandent quelque chose comme de semblable. Ils ne veulent pas sortir de ce chemin tout tracé de la littérature. Ils ne veulent pas bouger d'un iota. Trop difficile, ou alors, ils pensent que leur lecture sera moins détente, ou encore ils ne se sentent pas le courage d'essayer. Bon, pour la personne qui offre un livre, je peux comprendre qu'elle n'ose pas trop prendre de risque, mais pour les autres? Quand on lit du Michel David à la suite, ça change quoi d'aller voir du côté d'Anne-Marie Sicotte ou encore de Marie-Bernadette Dupuy, deux auteures quand même assez connues. Mais non, pas assez sûr de retomber dans ses pantoufles littéraires, le lecteur hésite. Et de regarder le librairie avec des yeux penauds quand on lit dit qu'on a plus rien de neuf pour lui dans le domaine. Les pire sont ceux qui reviennent deux jours après la sortie de leur livre pour savoir quand sortait le suivant de leur auteur chouchou. Misère...
Les gens achètent des livres dont ils sont sûrs qu'ils vont retrouver la même expérience. C'est parfois difficile de les faire sortir des sentiers battus, de leur faire élargir leurs horizons. Certains personnes n'ont pas le temps ou l'envie, mais je trouve ça dommage. Ils laissent de côté tellement de bonnes lectures qui ne demandent souvent qu'un petit effort pour être apprécié.
@+ Prospéryne
C'est un secret de Polichinelle, mais on vend davantage du dernier Marc Levy que du dernier Perrine Leblanc en librairie. Même si cette dernière a fait couler plus d'encre dans les revues littéraires que le premier, les gens entrent en librairie pour acheter Marc Levy plus souvent qu'autrement. Une remarque quand à cet auteur: il est constant. On peut lui trouver tous les défauts du monde, mais dans ses écrits, reviennent sans cesse les mêmes choses: de l'amour, de l'amitié, une fin heureuse, quelques larmes au bon moment. En ouvrant un Marc Levy, le lecteur sait ce qu'il va trouver, tout en se faisant raconter une histoire qui le distraira. Il est dans le connu, le rassurant.
Voilà pourquoi certains livres, même si ce ne sont pas des oeuvres géniales, finissent toujours par se vendre: ils offrent le confort de l'habitude et n'obligent pas à l'effort. C'est sur cela que surfent les Marc Levy, Guillaume Musso, Mary Higgins Clark, Nora Roberts et autre James Patterson de ce monde. Ils trouvent une recette, savent savamment la doser pour varier un peu la saveur de livres en livres et hop, ils se retrouvent sur les tablettes des librairies plus souvent qu'à leur tour. Remarquer que ce sont souvent des auteurs qui publient un voir deux ou même trois livres par année dans certains cas. Quand on reprend toujours le même canevas de base, c'est plus facile de changer les noms des personnages, leur personnalité un peu et hop de pondre une nouvelle histoire en trouvant simplement un nouvel angle d'entrée.
Arrivé en librairie, ces auteurs font de l'ombre à d'autres plus talentueux qu'eux, ce qui est dommage. Néanmoins, le pire à mes yeux est certaines les gens qui, par habitude ou par paresse, ou même par bonne volonté parce qu'ils veulent offrir un cadeau, demandent quelque chose comme de semblable. Ils ne veulent pas sortir de ce chemin tout tracé de la littérature. Ils ne veulent pas bouger d'un iota. Trop difficile, ou alors, ils pensent que leur lecture sera moins détente, ou encore ils ne se sentent pas le courage d'essayer. Bon, pour la personne qui offre un livre, je peux comprendre qu'elle n'ose pas trop prendre de risque, mais pour les autres? Quand on lit du Michel David à la suite, ça change quoi d'aller voir du côté d'Anne-Marie Sicotte ou encore de Marie-Bernadette Dupuy, deux auteures quand même assez connues. Mais non, pas assez sûr de retomber dans ses pantoufles littéraires, le lecteur hésite. Et de regarder le librairie avec des yeux penauds quand on lit dit qu'on a plus rien de neuf pour lui dans le domaine. Les pire sont ceux qui reviennent deux jours après la sortie de leur livre pour savoir quand sortait le suivant de leur auteur chouchou. Misère...
Les gens achètent des livres dont ils sont sûrs qu'ils vont retrouver la même expérience. C'est parfois difficile de les faire sortir des sentiers battus, de leur faire élargir leurs horizons. Certains personnes n'ont pas le temps ou l'envie, mais je trouve ça dommage. Ils laissent de côté tellement de bonnes lectures qui ne demandent souvent qu'un petit effort pour être apprécié.
@+ Prospéryne
dimanche 25 décembre 2011
Joyeux Noël!
Profitez-bien de cette fête de l'amour, de l'amitié, de la joie, du partage. Et j'espère que vous avez trouvé quelques belles lectures sous l'arbre!
@+ Prospéryne
samedi 24 décembre 2011
Question importante: Lequel j'adopte?
Salut!
Question importante cette année: Quelle sapin je prends? Quoi, c'est important, avec tout le choix qu'il y a sur le marché en ce moment!
Tenez, il y ce modèle-là:
Ou encore celui-ci:
Et celui-ci me tente beaucoup également:
Et bon, j'ai un petit appart, alors j'ai pensé à un format compact:
Ah et puis non, je vais en rester aux classiques, mais j'y ajoute une touche personnelle:
Joyeux Noël à tous!
@+ Prospéryne
Question importante cette année: Quelle sapin je prends? Quoi, c'est important, avec tout le choix qu'il y a sur le marché en ce moment!
Tenez, il y ce modèle-là:
Ou encore celui-ci:
Et celui-ci me tente beaucoup également:
Et bon, j'ai un petit appart, alors j'ai pensé à un format compact:
Ah et puis non, je vais en rester aux classiques, mais j'y ajoute une touche personnelle:
Joyeux Noël à tous!
@+ Prospéryne
vendredi 23 décembre 2011
Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle
Chroniques de Jérusalem Guy Delisle Collection Shampoing Delcourt 334 pages
Résumé:
Comme il l'avait dans Chroniques birmanes, Guy Delisle a accompagné sa femme à Jérusalem pendant un an alors qu'elle travaillait comme coordonnatrice pour Médecins sans frontières. Il raconte son quotidien de père de famille à la maison, ses visites et la vie à Jérusalem en général.
Critique:
J'ai trouvé Guy Delisle moins mordant, moins ironique dans cet opus que dans d'autres qu'il a écrit. Pas parce que ce livre est moins bon que les autres, non, pas du tout, mais disons que le sujet se prêtait peut-être moins à l'humour sarcastique de l'auteur. Ou peut-être que je l'ai lu juste après Pyongyang, où, permettez-moi l'expression, les couteaux volaient bas contre le régime! Cet art qu'a Guy Delisle de trouver le détail qui fait craquer le masque des apparences est toujours aussi présent et aussi bien utilisé. En tout cas, l'auteur n'a pas peur de pratique l'auto-dérision et le fait qu'il raconte sa vie de famille est intéressante. Hé, quand un homme mène une vie de père de famille à la maison, ce qui pourrait sembler tout à fait normal pour une femme ne l'est pas pour lui et il ne se gêne pas pour montrer les difficultés de la vie quotidienne. Fait cocasse, il explique dès le début qu'à Jérusalem, il y a trois types de fins de semaines, selon que l'on suive le calendrier des juifs, des musulmans ou des chrétiens! De quoi y perdre son latin! En tout cas, notre brave bédéiste jongle dans ses horaires et parvient à nous faire découvrir la vie quotidienne à Jérusalem, avec ses innombrables check-point, la tension entre les différentes religions et tout ça en réussissant à garder un oeil extérieur, sans juger personne. Il rapporte ce qu'il voit point. On sent qu'il n'est pas d'accord avec certains faits, mais il ne jette pas la pierre à personne à cause de ceux-ci. Il montre ce que les gens vivent et comment ils le vivent. Par contre, quand il trouve quelque chose qui est stupide, il utilise à bon escient son humour féroce pour le montrer! J'ai énormément appris de ce livre, même si je suis depuis des années le dossier Israélo-Palestinien, il m'a permis de découvrir comment les choses se passaient dans la réalité, sans le biais des journaux télévisés. Et aussi tout un tas d'autres détails qu'on ne soupçonne pas quand on pense à la vie en Terre Sainte. J'ai particulièrement aimé le fait qu'il parle de sa vie de bédéiste en dehors de sa famille, les Salon du livre et les conventums et aussi ses expériences auprès de jeunes arabes alors qu'il leur montre son travail. Encore une fois, un super travail, très bien réussi!
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Comme il l'avait dans Chroniques birmanes, Guy Delisle a accompagné sa femme à Jérusalem pendant un an alors qu'elle travaillait comme coordonnatrice pour Médecins sans frontières. Il raconte son quotidien de père de famille à la maison, ses visites et la vie à Jérusalem en général.
Critique:
J'ai trouvé Guy Delisle moins mordant, moins ironique dans cet opus que dans d'autres qu'il a écrit. Pas parce que ce livre est moins bon que les autres, non, pas du tout, mais disons que le sujet se prêtait peut-être moins à l'humour sarcastique de l'auteur. Ou peut-être que je l'ai lu juste après Pyongyang, où, permettez-moi l'expression, les couteaux volaient bas contre le régime! Cet art qu'a Guy Delisle de trouver le détail qui fait craquer le masque des apparences est toujours aussi présent et aussi bien utilisé. En tout cas, l'auteur n'a pas peur de pratique l'auto-dérision et le fait qu'il raconte sa vie de famille est intéressante. Hé, quand un homme mène une vie de père de famille à la maison, ce qui pourrait sembler tout à fait normal pour une femme ne l'est pas pour lui et il ne se gêne pas pour montrer les difficultés de la vie quotidienne. Fait cocasse, il explique dès le début qu'à Jérusalem, il y a trois types de fins de semaines, selon que l'on suive le calendrier des juifs, des musulmans ou des chrétiens! De quoi y perdre son latin! En tout cas, notre brave bédéiste jongle dans ses horaires et parvient à nous faire découvrir la vie quotidienne à Jérusalem, avec ses innombrables check-point, la tension entre les différentes religions et tout ça en réussissant à garder un oeil extérieur, sans juger personne. Il rapporte ce qu'il voit point. On sent qu'il n'est pas d'accord avec certains faits, mais il ne jette pas la pierre à personne à cause de ceux-ci. Il montre ce que les gens vivent et comment ils le vivent. Par contre, quand il trouve quelque chose qui est stupide, il utilise à bon escient son humour féroce pour le montrer! J'ai énormément appris de ce livre, même si je suis depuis des années le dossier Israélo-Palestinien, il m'a permis de découvrir comment les choses se passaient dans la réalité, sans le biais des journaux télévisés. Et aussi tout un tas d'autres détails qu'on ne soupçonne pas quand on pense à la vie en Terre Sainte. J'ai particulièrement aimé le fait qu'il parle de sa vie de bédéiste en dehors de sa famille, les Salon du livre et les conventums et aussi ses expériences auprès de jeunes arabes alors qu'il leur montre son travail. Encore une fois, un super travail, très bien réussi!
Ma note: 4.25/5
Libellés :
Auteurs D à F,
Bande dessinée,
Résolutions 2011
jeudi 22 décembre 2011
Le désir de Benoît Boudreault
Le désir Benoît Boudeault Collection Voie lactée Soleil Noir 257 pages Lu en format PDF
Résumé:
Après avoir perdu la garde de sa fille, alors qu'il noie son chagrin dans l'alcool, Richard Turbide se voit offrir un étrange contrat par la société Le désir: celui de pouvoir réaliser tous ces souhaits, simplement en commençant ses phrases par Je veux. Mais Richard Turbide est un éternel enfant qui ne pense qu'à son plaisir immédiat. De pouvoir réaliser tous ses souhaits ne lui apportera pas le bonheur, loin de là.
Critique:
Ça a dû être royalement jouissif pour l'auteur d'écrire un tel livre. Un personnage tellement repoussant, écoeurant. Je voulais lui foutre des baffes aux trois pages. Richard Turbide est un des pires égoïstes que j'ai rencontré dans mes lectures, c'est pas peu dire! Un monstre d'égo avec un esprit d'enfant de cinq ans. Irrécupérable. L'idée de base est archie connue et reconnue: un gars qui obtient le don de réaliser tous ses souhaits. Le seul hic, c'est qu'en s'attaquant à ce sujet, l'auteur a pris un gros risque, celui de faire du déjà vu et qu'il est tombé dedans. C'est un sujet riche en possibilité, mais dur à traiter de manière originale. Et qu'après même pas 15 pages, je savais déjà comment allait se dérouler toute l'histoire et aussi comment elle allait finir. Dur de trouver un intérêt réel à la lecture quand on devine tout ça par manque de surprise. On aurait pu espérer qu'après les débuts tumultueux de Richard avec son don, il se prenne en main et réussisse sa vie, mais au contraire, il s'enfonce dans la mouise de plus en plus. Bon, du point de vue d'une femme, son attitude envers nous est absolument débile, on est toute une bande de trous sur patte dédiée au plaisir de Monsieur, c'est déjà surprenant qu'une femme l'ait endurée au point de lui faire une fille. Sa relation avec sa cousine Émilie est abominable. Pauvre elle, il est obsédée par elle au point de ne plus voir la vérité. Et de ne pas comprendre qu'il dépasse largement les limites du possible et du raisonnable ou même de la simple morale. Qu'il faudrait qu'il change et qu'il accepte de prendre des responsabilités, en particulier avec sa fille. Mais il ne le fait pas. Il ne fait rien de plus que suivre sa queue et son besoin de drogue et de bière. Affreux. J'ai tellement détesté ce personnage que mon appréciation de l'histoire en général s'en ressent et je ne peux même pas parler du style d'écriture de l'auteur, tout ce que je me rappelle, c'est d'avoir détesté Richard Turbide! Dégueulasse! Je suis contente de ce qui lui arrive à la fin, mais soyons honnête, je suis heureuse d'avoir fini ce livre!
Ma note: 3.5/5
Je remercie Soleil Noir et plus particulièrement l'auteur, Benoît Boudreault, pour ce service de presse numérique. Mon premier. Je me rends compte avec ça que pour lire le travail de petites maisons d'éditions numériques, ça me prendrait une liseuse... (Soupir!)
Résumé:
Après avoir perdu la garde de sa fille, alors qu'il noie son chagrin dans l'alcool, Richard Turbide se voit offrir un étrange contrat par la société Le désir: celui de pouvoir réaliser tous ces souhaits, simplement en commençant ses phrases par Je veux. Mais Richard Turbide est un éternel enfant qui ne pense qu'à son plaisir immédiat. De pouvoir réaliser tous ses souhaits ne lui apportera pas le bonheur, loin de là.
Critique:
Ça a dû être royalement jouissif pour l'auteur d'écrire un tel livre. Un personnage tellement repoussant, écoeurant. Je voulais lui foutre des baffes aux trois pages. Richard Turbide est un des pires égoïstes que j'ai rencontré dans mes lectures, c'est pas peu dire! Un monstre d'égo avec un esprit d'enfant de cinq ans. Irrécupérable. L'idée de base est archie connue et reconnue: un gars qui obtient le don de réaliser tous ses souhaits. Le seul hic, c'est qu'en s'attaquant à ce sujet, l'auteur a pris un gros risque, celui de faire du déjà vu et qu'il est tombé dedans. C'est un sujet riche en possibilité, mais dur à traiter de manière originale. Et qu'après même pas 15 pages, je savais déjà comment allait se dérouler toute l'histoire et aussi comment elle allait finir. Dur de trouver un intérêt réel à la lecture quand on devine tout ça par manque de surprise. On aurait pu espérer qu'après les débuts tumultueux de Richard avec son don, il se prenne en main et réussisse sa vie, mais au contraire, il s'enfonce dans la mouise de plus en plus. Bon, du point de vue d'une femme, son attitude envers nous est absolument débile, on est toute une bande de trous sur patte dédiée au plaisir de Monsieur, c'est déjà surprenant qu'une femme l'ait endurée au point de lui faire une fille. Sa relation avec sa cousine Émilie est abominable. Pauvre elle, il est obsédée par elle au point de ne plus voir la vérité. Et de ne pas comprendre qu'il dépasse largement les limites du possible et du raisonnable ou même de la simple morale. Qu'il faudrait qu'il change et qu'il accepte de prendre des responsabilités, en particulier avec sa fille. Mais il ne le fait pas. Il ne fait rien de plus que suivre sa queue et son besoin de drogue et de bière. Affreux. J'ai tellement détesté ce personnage que mon appréciation de l'histoire en général s'en ressent et je ne peux même pas parler du style d'écriture de l'auteur, tout ce que je me rappelle, c'est d'avoir détesté Richard Turbide! Dégueulasse! Je suis contente de ce qui lui arrive à la fin, mais soyons honnête, je suis heureuse d'avoir fini ce livre!
Ma note: 3.5/5
Je remercie Soleil Noir et plus particulièrement l'auteur, Benoît Boudreault, pour ce service de presse numérique. Mon premier. Je me rends compte avec ça que pour lire le travail de petites maisons d'éditions numériques, ça me prendrait une liseuse... (Soupir!)
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Auteurs A à C,
Commentaire de lecture,
Fantastique,
Livre numérique
mercredi 21 décembre 2011
La grande erreur du numérique
Salut!
J'ai souvent discuté dernièrement avec des avant-gardistes du numérique, qu'ils soient éditeurs ou tout simplement geek. Une constante dans leurs discours: il y a très peu de différences entre la lecture numérique et papier. Désolé messieurs, dames, il y a en une, et elle est énorme. Elle est d'ordre conceptuelle, ce n'est pas l'interface qui gère cette différence, c'est la philosophie qui la sous-tend. Et en arrêtant pas de dire que c'est aussi confortable de lire en numérique, qu'il n'y a pas de différences et blablabla, ces avant-gardistes et ces geeks se tirent joyeusement dans le pied. Il y a une différence et elle est énorme pour quelqu'un qui est de la culture du papier. J'ai bien hâte par contre de voir émerger un éditeur qui s'en foutra littéralement du débat et se mettra à faire ce qu'il a à faire: de bons livres.
Envie d'une autre rentrée littéraire titrait un blogue cet automne, comme si le numérique était une littérature à part. Non, ça en fait partie, mais de la même façon que certains styles s'épanouissent mieux dans des revues littéraires comme la nouvelle, le numérique va trouver sa place dans l'écosystème littéraire. Le truc, c'est de mettre ses énergies dans la ligne éditoriale, dans le travail des textes avec les auteurs, dans la promotion de leurs romans, essais, bandes dessinées ou autre. Il y a des éditeurs numériques qui le font déjà et très bien, mais d'autres perdent une énergie, mais folle, à défendre le numérique versus le papier. Débat stérile à souhait, les préférences de chacun sont à respecter. J'aime mieux lire en papier? Tous tes arguments entrent par une oreille et sortent par l'autre mon homme. Et pendant qu'ils dépensent de l'énergie là-dedans, ils oublient d'investir leurs énergies dans le nouveau monde de la lecture. On s'en fout de la bataille PDF et ePub, numérique ou papier, tablettes ou liseuses, moi si vous voulez me vendre le numérique, faut me vendre des livres que je vais avoir envie de lire, point final. C'est ça et rien d'autre qui va me pousser à acheter des fichiers numérique pour lire, tout simplement. Et quand j'entends parler un éditeur numérique contre le papier, ben... j'ai pas envie d'acheter ses livres numériques! Non, mais parlons du respect du choix des gens: vous voulez publier en numérique, soit, assumez votre choix pardi! Rien ne sert de vous débattre pour dire que le numérique est meilleur ou aussi bien que le papier, c'est comparer des pommes avec des oranges et perdre votre temps!
Alors, est-ce que le numérique va remplacer le papier. Aucune idée! Est-ce que le numérique va creuser sa niche? Certainement. Est-ce ceux qui parlent aujourd'hui pour le livre numérique qui vont remporter la mise demain? Pas tous, il y en a qui seront trop épuisés par leur lutte contre le papier pour ramasser les fruits de leur travail quand viendra le temps de la récolte.
@+ Prospéryne
J'ai souvent discuté dernièrement avec des avant-gardistes du numérique, qu'ils soient éditeurs ou tout simplement geek. Une constante dans leurs discours: il y a très peu de différences entre la lecture numérique et papier. Désolé messieurs, dames, il y a en une, et elle est énorme. Elle est d'ordre conceptuelle, ce n'est pas l'interface qui gère cette différence, c'est la philosophie qui la sous-tend. Et en arrêtant pas de dire que c'est aussi confortable de lire en numérique, qu'il n'y a pas de différences et blablabla, ces avant-gardistes et ces geeks se tirent joyeusement dans le pied. Il y a une différence et elle est énorme pour quelqu'un qui est de la culture du papier. J'ai bien hâte par contre de voir émerger un éditeur qui s'en foutra littéralement du débat et se mettra à faire ce qu'il a à faire: de bons livres.
Envie d'une autre rentrée littéraire titrait un blogue cet automne, comme si le numérique était une littérature à part. Non, ça en fait partie, mais de la même façon que certains styles s'épanouissent mieux dans des revues littéraires comme la nouvelle, le numérique va trouver sa place dans l'écosystème littéraire. Le truc, c'est de mettre ses énergies dans la ligne éditoriale, dans le travail des textes avec les auteurs, dans la promotion de leurs romans, essais, bandes dessinées ou autre. Il y a des éditeurs numériques qui le font déjà et très bien, mais d'autres perdent une énergie, mais folle, à défendre le numérique versus le papier. Débat stérile à souhait, les préférences de chacun sont à respecter. J'aime mieux lire en papier? Tous tes arguments entrent par une oreille et sortent par l'autre mon homme. Et pendant qu'ils dépensent de l'énergie là-dedans, ils oublient d'investir leurs énergies dans le nouveau monde de la lecture. On s'en fout de la bataille PDF et ePub, numérique ou papier, tablettes ou liseuses, moi si vous voulez me vendre le numérique, faut me vendre des livres que je vais avoir envie de lire, point final. C'est ça et rien d'autre qui va me pousser à acheter des fichiers numérique pour lire, tout simplement. Et quand j'entends parler un éditeur numérique contre le papier, ben... j'ai pas envie d'acheter ses livres numériques! Non, mais parlons du respect du choix des gens: vous voulez publier en numérique, soit, assumez votre choix pardi! Rien ne sert de vous débattre pour dire que le numérique est meilleur ou aussi bien que le papier, c'est comparer des pommes avec des oranges et perdre votre temps!
Alors, est-ce que le numérique va remplacer le papier. Aucune idée! Est-ce que le numérique va creuser sa niche? Certainement. Est-ce ceux qui parlent aujourd'hui pour le livre numérique qui vont remporter la mise demain? Pas tous, il y en a qui seront trop épuisés par leur lutte contre le papier pour ramasser les fruits de leur travail quand viendra le temps de la récolte.
@+ Prospéryne
mardi 20 décembre 2011
Mortilège de Blake Charlton
Mortilège Blake Charlton Collection Territoires Fleuve Noir 488 pages
Résumé:
Au Havre de l'Étoile, Nicodème Weal est un jeune apprenti qui tente vainement de devenir sorcier. Son problème? Il est cacographe, en d'autres termes, dyslexique! Un sérieux handicap à la fois pour lire et pour inscripter des sorts, surtout que son seul toucher modifie la structure des sorts déjà écrits. Alors qu'une importante conférence a lieu au Havre de l'Étoile une célèbre magiste, ennemie de son maître-sorcier, est assassinée. Nicodème et son maître sont aussitôt pointés du doigt. Mais entre les Druides, les différentes factions de sorciers dont beaucoup sont anti-cacographes et un mystérieux golem qui rôde sur les toits, savoir qui est l'ennemi et ce qu'il veut est difficile à dire.
Critique:
L'histoire est vraiment très très dense, il y a beaucoup de détails importants à retenir et ça fini à la longue par être mêlant et à donner une impression d'embrouillement. C'est le grand défaut des univers trop complexes, ils perdent leurs lecteurs. On navigue entre les différents types de magie, le passé lointain, le passé plus proche et le présent en mêlant à ça une intrigue entre différents peuples. Au final, le hic, c'est que toutes les informations ne sont pas utilisées de façon aussi brillantes et ça nous mêle, oh, pas de quoi rendre l'univers que l'auteur a construit incompréhensible, juste assez pour se dire, en cours de lecture, alors quoi, ça sort d'où cette information et ça nous emmène où? Fort heureusement, le nombre de personnages importants dans l'histoire est relativement réduit et bien campés, Nicodème en particulier. C'est un héros hésitant, peu sûr de lui, incapable de prendre une décision rapide, ce n'est pas un chef, si un partisan de l'action. Il va devoir apprendre, mais son cheminement dans cette direction n'est qu'esquissé dans ce roman, ce n'est pas le coeur de l'intrigue. Cette intrigue qui avouons-le, part de tous les côtés et a de la difficultés à nouer les fils des multiples possibilités qu'elle ouvre. Mais avouons-le, la prémisse de base est absolument géniale: un sorcier dyslexique! Je n'avais jamais vu ça, la dyslexie n'est pas une idée très utilisée en littérature, sans doute parce que les lecteurs ne sont pas habitués à se battre avec les mots. D'ailleurs la façon dont cet handicap est représenté, avec toute la douleur et l'humiliation que cela comporte est magnifique. On comprend à travers le personnage de Nico tout ce que peut représenter la dyslexie pour un être humain. L'auteur est lui-même dyslexique, ça paraît. Et c'est d'autant plus pénible pour Nicodème que ses sorts ne peuvent pas fonctionner à cause de sa dyslexie qui déforme ses sorts... Pas drôle! Dans son monde, la magie est formée de texte, sous-texte, on «édite» des sorts pour les transformer, on «sous-textualise» un sort pour cacher sa provenance, le vocabulaire de la construction de la langue est très utilisé et bien utilisé. C'est rafraîchissant, parce que rarement vu. Et pour une amoureuse des mots, c'est un régal. L'auteur a utilisé la langue pour en faire de la magie au lieu d'utiliser la magie via la langue. Wow, là-aussi, chapeau pour l'idée! Ok, par contre, si on parle de l'intrigue, elle est mal cernée, on est dans quoi au juste? L'enquête sur la mort de la magiste? Une quête pour savoir qui est l'Halcyon, le sauveur de la prophétie? La quête personnelle de Nicodème pour vaincre sa cacographie et trouver sa place dans le monde? Dur à dire. Et la fin est largement trop étirée, on tombe dans les cinquante dernières pages dans tout autre chose. Et on se demande pourquoi l'auteur colle ça là, ça ne coule pas depuis le reste du livre. Du moins, en lisant ces pages, j'avais la très nette impression d'avoir bouclé l'intrigue du livre et d'être en prolongation. Ce qu'on y apprend est intéressant, mais ça n'avait pas sa place dans ce livre. En fouillant sur le net, j'ai découvert que ce livre est le premier d'une trilogie. Hum, pas fort, rien ne l'indiquait sur le livre! Enfin, la partie de la fin aurait été meilleure collée au début du deuxième tome qu'à la fin du premier, tout simplement parce qu'on aborde une autre étape de la vie du personnage principal. Enfin, et c'est un problème, j'ai vu beaucoup de fautes en cours de lecture. Des fautes stupides d'accord de pronom personnel entre autre, c'est peut-être un détail, mais entre dire m'accorder et t'accorder, on change le sens d'une phrase. En la relisant trois fois, j'arrivais à retrouver le sens original de la phrase, mais c'était pas toujours évident. Et à plusieurs occasions, je n'étais pas absolument certaine de l'orthographe de certains mots. La révision de ce livre a-t-elle été confiée à une personne dyslexique en l'honneur du sujet du livre? On est en droit de se poser la question!
Ma note: 3.75/5
Je remercie les Messageries ADP et plus particulièrement Guy pour ce service de presse.
Résumé:
Au Havre de l'Étoile, Nicodème Weal est un jeune apprenti qui tente vainement de devenir sorcier. Son problème? Il est cacographe, en d'autres termes, dyslexique! Un sérieux handicap à la fois pour lire et pour inscripter des sorts, surtout que son seul toucher modifie la structure des sorts déjà écrits. Alors qu'une importante conférence a lieu au Havre de l'Étoile une célèbre magiste, ennemie de son maître-sorcier, est assassinée. Nicodème et son maître sont aussitôt pointés du doigt. Mais entre les Druides, les différentes factions de sorciers dont beaucoup sont anti-cacographes et un mystérieux golem qui rôde sur les toits, savoir qui est l'ennemi et ce qu'il veut est difficile à dire.
Critique:
L'histoire est vraiment très très dense, il y a beaucoup de détails importants à retenir et ça fini à la longue par être mêlant et à donner une impression d'embrouillement. C'est le grand défaut des univers trop complexes, ils perdent leurs lecteurs. On navigue entre les différents types de magie, le passé lointain, le passé plus proche et le présent en mêlant à ça une intrigue entre différents peuples. Au final, le hic, c'est que toutes les informations ne sont pas utilisées de façon aussi brillantes et ça nous mêle, oh, pas de quoi rendre l'univers que l'auteur a construit incompréhensible, juste assez pour se dire, en cours de lecture, alors quoi, ça sort d'où cette information et ça nous emmène où? Fort heureusement, le nombre de personnages importants dans l'histoire est relativement réduit et bien campés, Nicodème en particulier. C'est un héros hésitant, peu sûr de lui, incapable de prendre une décision rapide, ce n'est pas un chef, si un partisan de l'action. Il va devoir apprendre, mais son cheminement dans cette direction n'est qu'esquissé dans ce roman, ce n'est pas le coeur de l'intrigue. Cette intrigue qui avouons-le, part de tous les côtés et a de la difficultés à nouer les fils des multiples possibilités qu'elle ouvre. Mais avouons-le, la prémisse de base est absolument géniale: un sorcier dyslexique! Je n'avais jamais vu ça, la dyslexie n'est pas une idée très utilisée en littérature, sans doute parce que les lecteurs ne sont pas habitués à se battre avec les mots. D'ailleurs la façon dont cet handicap est représenté, avec toute la douleur et l'humiliation que cela comporte est magnifique. On comprend à travers le personnage de Nico tout ce que peut représenter la dyslexie pour un être humain. L'auteur est lui-même dyslexique, ça paraît. Et c'est d'autant plus pénible pour Nicodème que ses sorts ne peuvent pas fonctionner à cause de sa dyslexie qui déforme ses sorts... Pas drôle! Dans son monde, la magie est formée de texte, sous-texte, on «édite» des sorts pour les transformer, on «sous-textualise» un sort pour cacher sa provenance, le vocabulaire de la construction de la langue est très utilisé et bien utilisé. C'est rafraîchissant, parce que rarement vu. Et pour une amoureuse des mots, c'est un régal. L'auteur a utilisé la langue pour en faire de la magie au lieu d'utiliser la magie via la langue. Wow, là-aussi, chapeau pour l'idée! Ok, par contre, si on parle de l'intrigue, elle est mal cernée, on est dans quoi au juste? L'enquête sur la mort de la magiste? Une quête pour savoir qui est l'Halcyon, le sauveur de la prophétie? La quête personnelle de Nicodème pour vaincre sa cacographie et trouver sa place dans le monde? Dur à dire. Et la fin est largement trop étirée, on tombe dans les cinquante dernières pages dans tout autre chose. Et on se demande pourquoi l'auteur colle ça là, ça ne coule pas depuis le reste du livre. Du moins, en lisant ces pages, j'avais la très nette impression d'avoir bouclé l'intrigue du livre et d'être en prolongation. Ce qu'on y apprend est intéressant, mais ça n'avait pas sa place dans ce livre. En fouillant sur le net, j'ai découvert que ce livre est le premier d'une trilogie. Hum, pas fort, rien ne l'indiquait sur le livre! Enfin, la partie de la fin aurait été meilleure collée au début du deuxième tome qu'à la fin du premier, tout simplement parce qu'on aborde une autre étape de la vie du personnage principal. Enfin, et c'est un problème, j'ai vu beaucoup de fautes en cours de lecture. Des fautes stupides d'accord de pronom personnel entre autre, c'est peut-être un détail, mais entre dire m'accorder et t'accorder, on change le sens d'une phrase. En la relisant trois fois, j'arrivais à retrouver le sens original de la phrase, mais c'était pas toujours évident. Et à plusieurs occasions, je n'étais pas absolument certaine de l'orthographe de certains mots. La révision de ce livre a-t-elle été confiée à une personne dyslexique en l'honneur du sujet du livre? On est en droit de se poser la question!
Ma note: 3.75/5
Je remercie les Messageries ADP et plus particulièrement Guy pour ce service de presse.
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lundi 19 décembre 2011
3Q POC: Quoi lire?
Salut!
Je me rappelle une pub du gouvernement faisant la promotion de la lecture et qui disait que si on savait lire, on pouvait se mettre à lire n'importe quoi, du blog à la boîte de céréale. Si on passe le ridicule de l'annonce qui voulait inciter les ados à lire plus (mettons que lire des boîtes de céréales, c'est pas vraiment l'idéal à suggérer!), elle pose habilement une question: lire, c'est bien, mais quoi lire? Bonne question n'est-ce pas?
Parce que dans le domaine de la lecture, on a l'embarras du choix. On peut lire uniquement sur Internet, on peut lire des romans de tous les styles et genres possibles, on peut lire des encyclopédies, des essais, des biographies, des journaux, des magazines, des nouvelles littéraires, des livres de psychologie, bref, quand on parle de quoi lire, il y a l'embarras du choix! Et quand on pense que de faire la lecture intégrale de tous les journaux publiés chaque jour sur Terre prendrait 10 000 ans, il faudrait sérieusement penser à allonger notre espérance de vie pour pouvoir lire plus! (Au fait, mon info de 10 000 ans ne doit plus être à jour, j'avais vu ça dans un spot sur Historia il y a bien deux ou trois ans.)
Alors, je pose la question: quoi lire? Ce qui nous tente est la première réponse qui me vient en tête, mais pas uniquement. Quoi? Lire des choses que l'on déteste??? Pourquoi pas? Lire des choses pour se remettre en question, pour découvrir, pour apprendre, pour comprendre, ce n'est pas juste une question de détente et de loisir de lire! Même si honnêtement, c'est la principale raison pour laquelle les gens lisent, ce qui explique sans le moindre doute la popularité des romans. Il y a des gens qui ne lisent à peu près pas de romans, et d'autres qui ne lisent que ça. Entre les deux, la majorité des lecteurs, avec une forte pente du côté des gros lecteurs de romans.
Mais si on insiste autant dans les discours du gouvernement sur l'importance de lire, sur l'importance de développer le goût de la lecture, c'est pour leur faire lire quoi? Ne me dites pas que c'est pour leur faire lire des Garfield ou des KidPaddle. Ou encore des Nombrils. Quand on apprend à lire à quelqu'un, on espère qu'il l'utilisera au mieux cette habileté pour apprendre, ou à tout le moins pour développer ses capacités. D'où la question du quoi lire. Il ne suffit pas de donner le goût de la lecture, encore faut-il éduquer ce goût. Non, on ne tombe pas dans des auteurs classiques comme Obélix dans sa célèbre potion magique, il faut du temps et un peu de volonté. Et aussi que quelqu'un nous dise quoi lire, nous ouvre les portes du merveilleux monde littéraire.
Alors, on lit quoi? Choisir ses lectures relève d'une aventure. Il y a des bouts du chemin qu'on reconnaît, d'autres qu'on découvre. C'est en choisissant ses lectures que l'on choisit sa vie de lecteur. À nous de faire les choix et de ne pas avoir peur de faire des erreurs pour avancer dans celle-ci.
@+ Prospéryne
Je me rappelle une pub du gouvernement faisant la promotion de la lecture et qui disait que si on savait lire, on pouvait se mettre à lire n'importe quoi, du blog à la boîte de céréale. Si on passe le ridicule de l'annonce qui voulait inciter les ados à lire plus (mettons que lire des boîtes de céréales, c'est pas vraiment l'idéal à suggérer!), elle pose habilement une question: lire, c'est bien, mais quoi lire? Bonne question n'est-ce pas?
Parce que dans le domaine de la lecture, on a l'embarras du choix. On peut lire uniquement sur Internet, on peut lire des romans de tous les styles et genres possibles, on peut lire des encyclopédies, des essais, des biographies, des journaux, des magazines, des nouvelles littéraires, des livres de psychologie, bref, quand on parle de quoi lire, il y a l'embarras du choix! Et quand on pense que de faire la lecture intégrale de tous les journaux publiés chaque jour sur Terre prendrait 10 000 ans, il faudrait sérieusement penser à allonger notre espérance de vie pour pouvoir lire plus! (Au fait, mon info de 10 000 ans ne doit plus être à jour, j'avais vu ça dans un spot sur Historia il y a bien deux ou trois ans.)
Alors, je pose la question: quoi lire? Ce qui nous tente est la première réponse qui me vient en tête, mais pas uniquement. Quoi? Lire des choses que l'on déteste??? Pourquoi pas? Lire des choses pour se remettre en question, pour découvrir, pour apprendre, pour comprendre, ce n'est pas juste une question de détente et de loisir de lire! Même si honnêtement, c'est la principale raison pour laquelle les gens lisent, ce qui explique sans le moindre doute la popularité des romans. Il y a des gens qui ne lisent à peu près pas de romans, et d'autres qui ne lisent que ça. Entre les deux, la majorité des lecteurs, avec une forte pente du côté des gros lecteurs de romans.
Mais si on insiste autant dans les discours du gouvernement sur l'importance de lire, sur l'importance de développer le goût de la lecture, c'est pour leur faire lire quoi? Ne me dites pas que c'est pour leur faire lire des Garfield ou des KidPaddle. Ou encore des Nombrils. Quand on apprend à lire à quelqu'un, on espère qu'il l'utilisera au mieux cette habileté pour apprendre, ou à tout le moins pour développer ses capacités. D'où la question du quoi lire. Il ne suffit pas de donner le goût de la lecture, encore faut-il éduquer ce goût. Non, on ne tombe pas dans des auteurs classiques comme Obélix dans sa célèbre potion magique, il faut du temps et un peu de volonté. Et aussi que quelqu'un nous dise quoi lire, nous ouvre les portes du merveilleux monde littéraire.
Alors, on lit quoi? Choisir ses lectures relève d'une aventure. Il y a des bouts du chemin qu'on reconnaît, d'autres qu'on découvre. C'est en choisissant ses lectures que l'on choisit sa vie de lecteur. À nous de faire les choix et de ne pas avoir peur de faire des erreurs pour avancer dans celle-ci.
@+ Prospéryne
vendredi 16 décembre 2011
Laisser un livre nous tomber dessus
Salut!
Je vous met au défi: combien de fois au cours de la dernière année avez-vous laissez un livre vous tomber dessus sans l'avoir recherché? Sans blague! Combien de fois avez-vous ouvert un livre sans en avoir entendu parler au préalable, dont personne ne vous avait dit qu'il était bon ou mauvais, sans avoir une vague idée de l'histoire ou du style, ou d'en avoir déjà lu un autre du même auteur, bref, une totale aventure? Honnêtement? Pour ma part, je cite trois titres pour 2011, trois livres qui me sont tombé dessus sans que je m'y attende, qui se sont retrouvés dans mes mains sans que je l'ai prévu et surtout sans que j'ai d'idées faite dessus au préalable. Trois découvertes. Pas nécessairement des coups de coeur, mais des livres dont souvent, je me souviens longtemps, très longtemps après. Parce que dans ma vie de lectrice, ils ont représenté une totale découverte.
On choisit souvent ses lectures, mais le côté aventure de celle-ci? Parce qu'il y a toujours une découverte associée au livre. Si vous écoutez une émission à la radio, à la télévision, que vous lisez un article dans le journal ou dans un magazine, on cherche à vous faire découvrir un livre, à vous donnez l'envie de le lire. Mais on vous prémâche le travail: on vous dit des bouts de l'histoire et bien souvent on accompagne le tout de quelques épithètes, flatteurs ou non. Quand vous arrivez avec le livre dans les mains, vous n'avez pas une opinion neutre, vous avez déjà une idée du livre. Quand vous entrez dans une librairie ou à la bibliothèque, vous irez spontanément vers ce livre parce qu'il faut vibrer une corde en vous: vous êtes en terrain connu. C'est bien, mais la découverte, elle, vous en faites quoi?
Même avec toute la bonne volonté du monde, les médias ne pourraient couvrir l'ensemble des nouveautés annuelles dans le monde du livre. C'est physiquement impossible. Et les médias n'ont pas de bonne volonté envers le livre, ce qui est encore pire! Alors, on se retrouve avec une centaine de titre au gros max qui sont couverts par les médias annuellement. Le reste ne vaut rien? Non, bien au contraire, mais il faut vouloir sortir des sentiers battus et accepter de prendre un risque! Celui en premier lieu d'être déçu de tomber sur un livre pourri ou encore de se rendre compte au bout de trois pages que ce n'est vraiment pas pour nous. Oui, ça fait partie du jeu. Mais on risque tout autant de rester indifférent, ou encore, d'adorer littéralement et de le recommander à tout le monde ensuite! On peut aussi risquer de découvrir un auteur qui marquera notre vie. On risque. On peut gagner ou perdre, mais que serait la vie sans la chance de remporter le gros lot, ne serait-ce que dans notre vie de lecteur? Car n'est pas par la grande porte qu'entre les plus belles lectures de notre vie, c'est par la petite, toujours, parce que c'est de là que viennent les surprises!
@+ Prospéryne
Je vous met au défi: combien de fois au cours de la dernière année avez-vous laissez un livre vous tomber dessus sans l'avoir recherché? Sans blague! Combien de fois avez-vous ouvert un livre sans en avoir entendu parler au préalable, dont personne ne vous avait dit qu'il était bon ou mauvais, sans avoir une vague idée de l'histoire ou du style, ou d'en avoir déjà lu un autre du même auteur, bref, une totale aventure? Honnêtement? Pour ma part, je cite trois titres pour 2011, trois livres qui me sont tombé dessus sans que je m'y attende, qui se sont retrouvés dans mes mains sans que je l'ai prévu et surtout sans que j'ai d'idées faite dessus au préalable. Trois découvertes. Pas nécessairement des coups de coeur, mais des livres dont souvent, je me souviens longtemps, très longtemps après. Parce que dans ma vie de lectrice, ils ont représenté une totale découverte.
On choisit souvent ses lectures, mais le côté aventure de celle-ci? Parce qu'il y a toujours une découverte associée au livre. Si vous écoutez une émission à la radio, à la télévision, que vous lisez un article dans le journal ou dans un magazine, on cherche à vous faire découvrir un livre, à vous donnez l'envie de le lire. Mais on vous prémâche le travail: on vous dit des bouts de l'histoire et bien souvent on accompagne le tout de quelques épithètes, flatteurs ou non. Quand vous arrivez avec le livre dans les mains, vous n'avez pas une opinion neutre, vous avez déjà une idée du livre. Quand vous entrez dans une librairie ou à la bibliothèque, vous irez spontanément vers ce livre parce qu'il faut vibrer une corde en vous: vous êtes en terrain connu. C'est bien, mais la découverte, elle, vous en faites quoi?
Même avec toute la bonne volonté du monde, les médias ne pourraient couvrir l'ensemble des nouveautés annuelles dans le monde du livre. C'est physiquement impossible. Et les médias n'ont pas de bonne volonté envers le livre, ce qui est encore pire! Alors, on se retrouve avec une centaine de titre au gros max qui sont couverts par les médias annuellement. Le reste ne vaut rien? Non, bien au contraire, mais il faut vouloir sortir des sentiers battus et accepter de prendre un risque! Celui en premier lieu d'être déçu de tomber sur un livre pourri ou encore de se rendre compte au bout de trois pages que ce n'est vraiment pas pour nous. Oui, ça fait partie du jeu. Mais on risque tout autant de rester indifférent, ou encore, d'adorer littéralement et de le recommander à tout le monde ensuite! On peut aussi risquer de découvrir un auteur qui marquera notre vie. On risque. On peut gagner ou perdre, mais que serait la vie sans la chance de remporter le gros lot, ne serait-ce que dans notre vie de lecteur? Car n'est pas par la grande porte qu'entre les plus belles lectures de notre vie, c'est par la petite, toujours, parce que c'est de là que viennent les surprises!
@+ Prospéryne
jeudi 15 décembre 2011
Elizabeth la reine mère de William Shawcross
Elizabeth la reine mère William Shawcross Philippe Rey 438 pages
Résumé:
La vie d'Elizabeth Bowes Lyon, fille de Lords anglais devenue par amour la Duchesse d'York, femme du second fils de Georges V et par le hasard du destin, la reine Elizabeth, celle qui a maintenu le moral anglais durant la Seconde Guerre mondiale, au point où Hitler l'appelait la femme la plus dangereuse d'Europe.
Critique:
Biographie excellente, mais... autorisée. Oups! Car si le biographe a eu accès à toutes les ressources de premières mains disponibles, il a tracé un portrait qui ressemble plus à une chronologie de la vie de la reine-mère qu'à une véritable biographie. On explore peu sa personnalité, ce qui l'a formé, quelle était sa réaction aux événements. On met énormément l'accent sur son travail officiel, entre autre ses innombrables visites dans le Commonwealth, ce qui est logique tellement cette reine a eu une vie au service de l'Angleterre. Elle qui au départ hésitant à épouser le Duc d'York car elle avait peur de tous les devoirs que cela représentait! Le portrait que l'auteur en trace est flatteur certes, mais pas au point de faire de cette reine, une personne parfaite. Loin de là. Il mentionne sa totale incapacité à gérer son argent de manière satisfaisante et son manque d'ordre dans ses paperasses assez avancé merci (tiens, je me sens moins nulle tout à coup...) ainsi qu'une certaine difficulté de sa part à intervenir plus activement dans les difficultés de sa famille. Son comportement face à Charles et Diana est caractéristique dans ce cas: elle a plus ou moins fermé les yeux et n'est intervenue que mollement, espérant que ça passe. Son enfance est assez bien évoquée, mais sa relation avec le roi est explorée en surface. Pas que j'étais à la chasse de détails salaces, mais disons que de comprendre la dynamique du couple royal, surtout durant la guerre, comment ils l'ont vécu, m'auraient beaucoup intéressée. On reste en surface, on ne touche que les grands événements, pas le quotidien et c'est pourtant dans le quotidien que les êtres se révèlent le mieux. Pour le reste, voir la famille royale anglaise de son point de vue, celle d'une matriarche regardant naître et grandir ses enfants, puis ses petits-enfants et même ses arrière-petits-enfants fait différent et amène un éclairage nouveau sur ce qui s'est passé dans la famille au cours des deux dernières décennies du vingtième siècle. Une chose est sûre, c'est par sa personnalité même, celle d'une femme capable de mettre à l'aise même les gens les plus coincés, que cette reine aura par-dessus tout marqué son peuple. Là-dessus, l'insistance de l'auteur est claire, nette et précise. Et à lire le déroulement de sa vie, on comprend parfaitement que c'est grâce à celle-ci et à son sourire qu'Elizabeth Bowes Lyon aura gagné les coeurs, en premier lieu celui de celui qu'elle appelait tendrement Bertie. Une bonne biographie, mais bon, manquant de profondeur pour vraiment comprendre cette fascinante personnalité.
Ma note: 4.25/5
Je remercie Diffusion Dimédia et plus particulièrement Isabelle pour ce service de presse.
Résumé:
La vie d'Elizabeth Bowes Lyon, fille de Lords anglais devenue par amour la Duchesse d'York, femme du second fils de Georges V et par le hasard du destin, la reine Elizabeth, celle qui a maintenu le moral anglais durant la Seconde Guerre mondiale, au point où Hitler l'appelait la femme la plus dangereuse d'Europe.
Critique:
Biographie excellente, mais... autorisée. Oups! Car si le biographe a eu accès à toutes les ressources de premières mains disponibles, il a tracé un portrait qui ressemble plus à une chronologie de la vie de la reine-mère qu'à une véritable biographie. On explore peu sa personnalité, ce qui l'a formé, quelle était sa réaction aux événements. On met énormément l'accent sur son travail officiel, entre autre ses innombrables visites dans le Commonwealth, ce qui est logique tellement cette reine a eu une vie au service de l'Angleterre. Elle qui au départ hésitant à épouser le Duc d'York car elle avait peur de tous les devoirs que cela représentait! Le portrait que l'auteur en trace est flatteur certes, mais pas au point de faire de cette reine, une personne parfaite. Loin de là. Il mentionne sa totale incapacité à gérer son argent de manière satisfaisante et son manque d'ordre dans ses paperasses assez avancé merci (tiens, je me sens moins nulle tout à coup...) ainsi qu'une certaine difficulté de sa part à intervenir plus activement dans les difficultés de sa famille. Son comportement face à Charles et Diana est caractéristique dans ce cas: elle a plus ou moins fermé les yeux et n'est intervenue que mollement, espérant que ça passe. Son enfance est assez bien évoquée, mais sa relation avec le roi est explorée en surface. Pas que j'étais à la chasse de détails salaces, mais disons que de comprendre la dynamique du couple royal, surtout durant la guerre, comment ils l'ont vécu, m'auraient beaucoup intéressée. On reste en surface, on ne touche que les grands événements, pas le quotidien et c'est pourtant dans le quotidien que les êtres se révèlent le mieux. Pour le reste, voir la famille royale anglaise de son point de vue, celle d'une matriarche regardant naître et grandir ses enfants, puis ses petits-enfants et même ses arrière-petits-enfants fait différent et amène un éclairage nouveau sur ce qui s'est passé dans la famille au cours des deux dernières décennies du vingtième siècle. Une chose est sûre, c'est par sa personnalité même, celle d'une femme capable de mettre à l'aise même les gens les plus coincés, que cette reine aura par-dessus tout marqué son peuple. Là-dessus, l'insistance de l'auteur est claire, nette et précise. Et à lire le déroulement de sa vie, on comprend parfaitement que c'est grâce à celle-ci et à son sourire qu'Elizabeth Bowes Lyon aura gagné les coeurs, en premier lieu celui de celui qu'elle appelait tendrement Bertie. Une bonne biographie, mais bon, manquant de profondeur pour vraiment comprendre cette fascinante personnalité.
Ma note: 4.25/5
Je remercie Diffusion Dimédia et plus particulièrement Isabelle pour ce service de presse.
mercredi 14 décembre 2011
Les dédicaces électroniques
Salut!
Je reçois un courriel d'une maison d'édition numérique m'invitant à un lancement de livre. Numérique cela va de soi! Charmante invitation! Sauf que quand j'aperçois la mention «vous pourrez en profiter pour faire dédicacer votre livre numérique», j'ai eu comme une légère descente de mâchoire. Comment dédicacer un truc immatériel?
Non, mais c'est vrai, un des désavantages du livre numérique sur son bon vieux cousin germain le livre papier est justement de pouvoir bénéficier de dédicace personnalisée, d'une trace du passage de l'auteur dans notre vie, une trace physique. Réelle. Je garde soigneusement mes livres dédicacés, ils contiennent de précieux souvenirs pour moi. Alors, comment on se débrouille avec un livre numérique?
La maison d'édition avait eu une bonne idée: le fichier numérique du livre était envoyé dans un courriel où on incluait la dédicace. Intéressant comme procédé. Le hic, c'est que c'est détaché du livre comme tel, alors à mes yeux, c'est pas une vraie dédicace. J'ai une bien meilleure idée: le tatouage. Principe simple, déjà utilisé pour identifier l'acheteur d'un livre numérique. Il suffirait de quelques modifications du fichier pour pouvoir inclure un espace où l'auteur pourrait ajouter sa dédicace qui serait alors intégrée au livre. Indissociables, la dédicace et le fichier partageraient ainsi leur vie numérique!
Drôle de chose ça, une dédicace numérique... Les fous du numérique m'épateront toujours.
Mais ça ne remplacera pas les dédicaces papiers! :P
@+ Prospéryne
Je reçois un courriel d'une maison d'édition numérique m'invitant à un lancement de livre. Numérique cela va de soi! Charmante invitation! Sauf que quand j'aperçois la mention «vous pourrez en profiter pour faire dédicacer votre livre numérique», j'ai eu comme une légère descente de mâchoire. Comment dédicacer un truc immatériel?
Non, mais c'est vrai, un des désavantages du livre numérique sur son bon vieux cousin germain le livre papier est justement de pouvoir bénéficier de dédicace personnalisée, d'une trace du passage de l'auteur dans notre vie, une trace physique. Réelle. Je garde soigneusement mes livres dédicacés, ils contiennent de précieux souvenirs pour moi. Alors, comment on se débrouille avec un livre numérique?
La maison d'édition avait eu une bonne idée: le fichier numérique du livre était envoyé dans un courriel où on incluait la dédicace. Intéressant comme procédé. Le hic, c'est que c'est détaché du livre comme tel, alors à mes yeux, c'est pas une vraie dédicace. J'ai une bien meilleure idée: le tatouage. Principe simple, déjà utilisé pour identifier l'acheteur d'un livre numérique. Il suffirait de quelques modifications du fichier pour pouvoir inclure un espace où l'auteur pourrait ajouter sa dédicace qui serait alors intégrée au livre. Indissociables, la dédicace et le fichier partageraient ainsi leur vie numérique!
Drôle de chose ça, une dédicace numérique... Les fous du numérique m'épateront toujours.
Mais ça ne remplacera pas les dédicaces papiers! :P
@+ Prospéryne
mardi 13 décembre 2011
Claudine à l'école de Colette
Claudine à l'école Colette Le livre de poche 255 pages
Résumé:
Claudine a 15 ans et fréquente l'école de sa petite ville française. En cette dernière année de sa scolarité, elle va vivre toute une série d'événements qu'elle raconte dans son journal. Entourée par ses amies, la directrice d'école et la maîtresse d'école, et toutes une galerie de personnages colorés, Claudine, impertinente et frondeuse, va vivre une dernière année d'école haute en couleur.
Critique:
Colette a peint ici un monde qui n'existe plus, celui des petits villages fermés de la fin du siècle dernier où faute de moyens de communication, tout le monde épie tout le monde pour avoir quelque chose à dire et où les ragots vont bon train. C'est donc surprenant de voir dans ces circonstances un couple de lesbienne se former et vivre pratiquement au grand jour sans que personne n'y trouve à redire, connaissant l'attachement de l'époque aux bonnes moeurs. Les crises d'affection et de jalousies entre les deux femmes rythment la vie scolaire des filles et pourtant, tout est normal. L'impertinence de Claudine et ses petites manigances enfantines font plaisir à voir. Elle est méchante et arrogante et pourtant, on ne la juge pas si sévèrement que ça. Je comprends par contre que l'ouvrage aie pu faire scandale à l'époque! On est loin des romans édifiants destinés à la jeunesse de ces années-là. J'ai pour ma part trouvé que les cinquante dernières pages étaient largement de trop dans l'histoire. Passé le bac, pourquoi les jeunes filles continuent-elles de fréquenter l'école? De plus l'organisation de la fête, bien trop exagérée pour une simple visite de ministre (quoique l'on peut suspecter qu'un tel événement à l'époque puisse représenter un réel événement majeur), prend trop de place à mon goût dans l'histoire. Tous les personnages masculins de l'histoire sont soit idiots, soit obsédés, la plupart du temps les deux. Rien pour l'honneur de la gent masculine dans ce livre en tout cas. En tout cas, le père de Claudine est particulièrement absent dans l'histoire, il ne s'occupe absolument pas de sa fille. Elle ne mentionne pas non plus la présence de domestiques, ce qui fait que l'on se demande comment roule cette drôle de maison. Un roman drôle au charme un peu passé, mais tout de même, une bonne lecture.
Ma note: 4/5
Résumé:
Claudine a 15 ans et fréquente l'école de sa petite ville française. En cette dernière année de sa scolarité, elle va vivre toute une série d'événements qu'elle raconte dans son journal. Entourée par ses amies, la directrice d'école et la maîtresse d'école, et toutes une galerie de personnages colorés, Claudine, impertinente et frondeuse, va vivre une dernière année d'école haute en couleur.
Critique:
Colette a peint ici un monde qui n'existe plus, celui des petits villages fermés de la fin du siècle dernier où faute de moyens de communication, tout le monde épie tout le monde pour avoir quelque chose à dire et où les ragots vont bon train. C'est donc surprenant de voir dans ces circonstances un couple de lesbienne se former et vivre pratiquement au grand jour sans que personne n'y trouve à redire, connaissant l'attachement de l'époque aux bonnes moeurs. Les crises d'affection et de jalousies entre les deux femmes rythment la vie scolaire des filles et pourtant, tout est normal. L'impertinence de Claudine et ses petites manigances enfantines font plaisir à voir. Elle est méchante et arrogante et pourtant, on ne la juge pas si sévèrement que ça. Je comprends par contre que l'ouvrage aie pu faire scandale à l'époque! On est loin des romans édifiants destinés à la jeunesse de ces années-là. J'ai pour ma part trouvé que les cinquante dernières pages étaient largement de trop dans l'histoire. Passé le bac, pourquoi les jeunes filles continuent-elles de fréquenter l'école? De plus l'organisation de la fête, bien trop exagérée pour une simple visite de ministre (quoique l'on peut suspecter qu'un tel événement à l'époque puisse représenter un réel événement majeur), prend trop de place à mon goût dans l'histoire. Tous les personnages masculins de l'histoire sont soit idiots, soit obsédés, la plupart du temps les deux. Rien pour l'honneur de la gent masculine dans ce livre en tout cas. En tout cas, le père de Claudine est particulièrement absent dans l'histoire, il ne s'occupe absolument pas de sa fille. Elle ne mentionne pas non plus la présence de domestiques, ce qui fait que l'on se demande comment roule cette drôle de maison. Un roman drôle au charme un peu passé, mais tout de même, une bonne lecture.
Ma note: 4/5
lundi 12 décembre 2011
Les listes de cadeau de Noël
Salut!
Chaque année, alors qu'arrive décembre, c'est le même rituel: les gens entrent à la librairie avec une petite liste d'idées cadeaux de Noël. Bon an, mal an, il y a toujours des livres sur les listes de suggestion. Pourquoi? Et bien, premièrement, parce qu'un livre, ça s'offre bien. C'est compact, facile à trouver et relativement abordable si on compare à d'autres choses. De plus, l'incroyable choix de livres fait que tout le monde, du plus petit lecteur au plus grand peut y trouver son compte quelque part. Et souvent, on peut avoir une idée pour un livre en juillet et la garder en note pour la liste du Père Noël. Bref, le livre est un cadeau versatile et pas trop casse-tête, l'idéal durant la période des Fêtes. De sorte que même des gens qui lisent très peu en mettent sur leur liste de suggestion.
Ensuite, vient le passage en librairie. Les gens arrivent avec leur petite liste. 50% est manuscrite, souvent froissées et écrite sur un vieux bout de papier, j'en aie même déjà vu des tachées et à moitié déchiré, l'autre 50% vient d'un courriel imprimé, plus sérieux, plus rigoureux... mais moins sentimental. J'ai aussi vu quelques personnes arriver directement avec les fiches d'Amazon. Les donneurs de cadeaux arrivent avec leur liste de suggestion et la plupart du temps donnent les titres sans rien savoir des livres qu'ils vont acheter. Est-ce que Tania Boulet et sa série Envers et contre tous convient pour une ado de seize ans? Oui. Est-ce que c'est bien pour une vieille dame du Michel David? Oui. Est-ce que vous croyez que ma fille va aimer ça Twilight? Euh, dépend, si elle a vu tous les films ou non...
Seulement, quelques personnes ont une drôle d'idée de ce qui est bon à se faire offrir pour Noël. C'est là que l'on remarque le plus à quel point les gens qui arrivent avec la liste ne savent pas trop ce qu'ils demandent. Une charmante maman d'une cinquantaine d'année arrive et me demande soit Sexus d'Henri Miller ou Mein Kampf. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'était ces livres. Quand je le lui aie dit, le visage qu'elle a fait valait largement un million de dollars! Elle a ensuite haussé les épaules et dit que de toutes façons, son fils avait toujours aimé les trucs bizarres... Au moins, pas de mauvaises réactions!
Vient le problème, le hic: on a pas le livre en magasin et le client ne veut pas commander ou encore le livre n'est pas disponible à la commande. Grrr... Alors là, il faut trouver autre chose. Quand l'idée de base du cadeau est bien définie, ça baigne, mais quand ce n'est pas le cas, oups! Genre, je cherche un livre pour mon ado de 14 ans. Qu'est-ce qu'elle aime? Pas lire en tout cas, mais j'aimerais qu'elle lise (puis-je vous dire que je m'arrache souvent mentalement les cheveux à ce genre de commentaires!). Des fois, et c'est le mieux, c'est quand la personne arrive avec sa liste d'idées et qu'à partir de là, on fait ensemble le tour du magasin qui lui permet de dénicher le cadeau idéal. Ça, c'est le mieux. C'est dans ces moments-là, que je me sens le plus dans mon élément, que je suis à mon meilleur. Des fois, le courant ne passe pas et c'est pénible, mais quand ça passe, c'est merveilleux, ça me redonne de l'énergie pour servir la énième personne qui me demande un clone de Michel David ou de Nora Roberts...
Bon, je vous laisse, j'ai encore des tas de listes à remplir d'ici au 24 décembre! ;)
@+ Prospéryne
Chaque année, alors qu'arrive décembre, c'est le même rituel: les gens entrent à la librairie avec une petite liste d'idées cadeaux de Noël. Bon an, mal an, il y a toujours des livres sur les listes de suggestion. Pourquoi? Et bien, premièrement, parce qu'un livre, ça s'offre bien. C'est compact, facile à trouver et relativement abordable si on compare à d'autres choses. De plus, l'incroyable choix de livres fait que tout le monde, du plus petit lecteur au plus grand peut y trouver son compte quelque part. Et souvent, on peut avoir une idée pour un livre en juillet et la garder en note pour la liste du Père Noël. Bref, le livre est un cadeau versatile et pas trop casse-tête, l'idéal durant la période des Fêtes. De sorte que même des gens qui lisent très peu en mettent sur leur liste de suggestion.
Ensuite, vient le passage en librairie. Les gens arrivent avec leur petite liste. 50% est manuscrite, souvent froissées et écrite sur un vieux bout de papier, j'en aie même déjà vu des tachées et à moitié déchiré, l'autre 50% vient d'un courriel imprimé, plus sérieux, plus rigoureux... mais moins sentimental. J'ai aussi vu quelques personnes arriver directement avec les fiches d'Amazon. Les donneurs de cadeaux arrivent avec leur liste de suggestion et la plupart du temps donnent les titres sans rien savoir des livres qu'ils vont acheter. Est-ce que Tania Boulet et sa série Envers et contre tous convient pour une ado de seize ans? Oui. Est-ce que c'est bien pour une vieille dame du Michel David? Oui. Est-ce que vous croyez que ma fille va aimer ça Twilight? Euh, dépend, si elle a vu tous les films ou non...
Seulement, quelques personnes ont une drôle d'idée de ce qui est bon à se faire offrir pour Noël. C'est là que l'on remarque le plus à quel point les gens qui arrivent avec la liste ne savent pas trop ce qu'ils demandent. Une charmante maman d'une cinquantaine d'année arrive et me demande soit Sexus d'Henri Miller ou Mein Kampf. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'était ces livres. Quand je le lui aie dit, le visage qu'elle a fait valait largement un million de dollars! Elle a ensuite haussé les épaules et dit que de toutes façons, son fils avait toujours aimé les trucs bizarres... Au moins, pas de mauvaises réactions!
Vient le problème, le hic: on a pas le livre en magasin et le client ne veut pas commander ou encore le livre n'est pas disponible à la commande. Grrr... Alors là, il faut trouver autre chose. Quand l'idée de base du cadeau est bien définie, ça baigne, mais quand ce n'est pas le cas, oups! Genre, je cherche un livre pour mon ado de 14 ans. Qu'est-ce qu'elle aime? Pas lire en tout cas, mais j'aimerais qu'elle lise (puis-je vous dire que je m'arrache souvent mentalement les cheveux à ce genre de commentaires!). Des fois, et c'est le mieux, c'est quand la personne arrive avec sa liste d'idées et qu'à partir de là, on fait ensemble le tour du magasin qui lui permet de dénicher le cadeau idéal. Ça, c'est le mieux. C'est dans ces moments-là, que je me sens le plus dans mon élément, que je suis à mon meilleur. Des fois, le courant ne passe pas et c'est pénible, mais quand ça passe, c'est merveilleux, ça me redonne de l'énergie pour servir la énième personne qui me demande un clone de Michel David ou de Nora Roberts...
Bon, je vous laisse, j'ai encore des tas de listes à remplir d'ici au 24 décembre! ;)
@+ Prospéryne
dimanche 11 décembre 2011
Peter Pan: 2- Opikanoba de Régis Loisel
Peter Pan tome 2 Opikanoba Régis Loisel Vents d'ouest 62 pages
Résumé:
Peter a quitté Londres et est arrivé dans un drôle de monde, en fait, il est arrivé... directement dans la cabine d'un Capitaine pirate! Recruté par celui-ci au grand dam de Clochette, Peter se retrouve donc parmi les pirates. Mais les créatures mythologiques qui peuplent l'île, Pan en tête, n'ont pas dit leur dernier mot à ce sujet! Ce sont eux qui ont souhaité la venue de Peter, pour une raison encore obscure et ils n'ont pas l'intention de le laisser entre les mains des pirates!
Critique:
Encore une fois une réussite. L'auteur joue habilement avec le conte original, mais en le traitant comme une introduction à celui-ci, le comment Peter est devenu Peter Pan. On se doute que le personnage de Pan, qui ressemble comme deux gouttes d'eau au dieu grec Pan, aura un impact sur le choix du nom de son ami, mais dans quelle mesure? Aucune idée! On a encore 4 albums pour le découvrir. Même si ce n'est pas clair à la fin du livre, on sait que les créatures mythologiques ont un grand besoin de Peter, mais pourquoi? Encore là, mystère, mais quand on sait ce qu'ils sont prêts à risquer pour lui, on se dit que ça ne peut qu'être très gros. On introduit de façon plus avancée les personnages de Crochet (dont on ne dit jamais le nom, on l'appelle juste Capitaine et il a encore ses deux mains) et des pirates, mais on découvre aussi les Indiens, les sirènes et on s'étend un peu sur le mauvais caractère de Clochette. Quelle peste celle-là! Une vraie fille dit Pan. Hum, hum! Le titre du tome vient d'Opikanoba, la région de l'île baignée dans une brume où se matérialise toutes les peurs des gens. Pan fera preuve d'un courage remarquable en y entrant pour sauver Peter, mais surtout, ça montre que cette magnifique île n'est pas dépourvue de dangers! Mes commentaires pour les dessins sont les mêmes que pour le premier tome, c'est très beau, mais en même temps, en s'éloignant de Londres, on perd le côté dickinsien de l'histoire et on se rapproche de l'univers de Disney, même si la patte de Loisel n'est clairement pas celle des contes de fée.
Ma ntoe: 4/5
Résumé:
Peter a quitté Londres et est arrivé dans un drôle de monde, en fait, il est arrivé... directement dans la cabine d'un Capitaine pirate! Recruté par celui-ci au grand dam de Clochette, Peter se retrouve donc parmi les pirates. Mais les créatures mythologiques qui peuplent l'île, Pan en tête, n'ont pas dit leur dernier mot à ce sujet! Ce sont eux qui ont souhaité la venue de Peter, pour une raison encore obscure et ils n'ont pas l'intention de le laisser entre les mains des pirates!
Critique:
Encore une fois une réussite. L'auteur joue habilement avec le conte original, mais en le traitant comme une introduction à celui-ci, le comment Peter est devenu Peter Pan. On se doute que le personnage de Pan, qui ressemble comme deux gouttes d'eau au dieu grec Pan, aura un impact sur le choix du nom de son ami, mais dans quelle mesure? Aucune idée! On a encore 4 albums pour le découvrir. Même si ce n'est pas clair à la fin du livre, on sait que les créatures mythologiques ont un grand besoin de Peter, mais pourquoi? Encore là, mystère, mais quand on sait ce qu'ils sont prêts à risquer pour lui, on se dit que ça ne peut qu'être très gros. On introduit de façon plus avancée les personnages de Crochet (dont on ne dit jamais le nom, on l'appelle juste Capitaine et il a encore ses deux mains) et des pirates, mais on découvre aussi les Indiens, les sirènes et on s'étend un peu sur le mauvais caractère de Clochette. Quelle peste celle-là! Une vraie fille dit Pan. Hum, hum! Le titre du tome vient d'Opikanoba, la région de l'île baignée dans une brume où se matérialise toutes les peurs des gens. Pan fera preuve d'un courage remarquable en y entrant pour sauver Peter, mais surtout, ça montre que cette magnifique île n'est pas dépourvue de dangers! Mes commentaires pour les dessins sont les mêmes que pour le premier tome, c'est très beau, mais en même temps, en s'éloignant de Londres, on perd le côté dickinsien de l'histoire et on se rapproche de l'univers de Disney, même si la patte de Loisel n'est clairement pas celle des contes de fée.
Ma ntoe: 4/5
Libellés :
Auteurs J à L,
Bande dessinée,
Résolutions 2011
samedi 10 décembre 2011
Que le cri détaché de ta colère de Mathieu Blais
Que le cri détaché de ta colère Mathieu Blais Trois-Pistoles 103 pages
Résumé:
Un recueil de poésie, engagé et plein de colère, mais aussi de sensualité et de nature, dans le sens le plus noble du mot.
Critique:
Ok, premièrement, je ne note pas, tout simplement parce que je n'ai pas vraiment d'élément de comparaison. Je crois bien que c'est le premier recueil de poésie que je lis en entier, enfin, excepté un recueil d'Arthur Rimbaud lu par obstination lors de mes études universitaire. Alors? Pas facile d'accès la poésie, mais en s'obstinant un peu, on finit par comprendre. Fort heureusement pour moi, la prose de Mathieu Blais n'est pas trop hermétique, alors j'ai quand même pu m'accrocher, mais à condition de le lire par morceau et non d'un seul coup. Les thèmes abordés, la révolte, les manifestations, la colère contre l'oppression, tout ça fait faisait vibrer une petite corde en moi, ce qui a beaucoup aidé. Je me permet aussi de mettre ici un extrait d'un des textes en prose qui parsème le livre:
«On a bivouaqué solide dans les plaines du Parc Lafontaine et sur les bancs de parc du Carré St-Louis, bivouaqué solide avec nos poings, notre rage, notre maudite rage, qu'on se répète toujours avec nos rêves en bandoulière aussi qui nous coupaient le corps en deux et nos espoirs itinérants. On a bivouaqué un peu partout et à Tent City on a enterré nos coeurs pleins de terre et nos langues pleine de poussière ont cherché à turluter, tarla donda dondactualidaine, et nos pieds ont pris racine.» p. 69
Je précise que ce livre a été écrit en 2005. Vous ne trouvez pas que ça ressemble aux Indignés ça? En tout cas, l'effort en valait la peine, je suis très contente d'avoir lu ce livre.
Je remercie l'auteur pour m'avoir si gentiment envoyé son livre.
Résumé:
Un recueil de poésie, engagé et plein de colère, mais aussi de sensualité et de nature, dans le sens le plus noble du mot.
Critique:
Ok, premièrement, je ne note pas, tout simplement parce que je n'ai pas vraiment d'élément de comparaison. Je crois bien que c'est le premier recueil de poésie que je lis en entier, enfin, excepté un recueil d'Arthur Rimbaud lu par obstination lors de mes études universitaire. Alors? Pas facile d'accès la poésie, mais en s'obstinant un peu, on finit par comprendre. Fort heureusement pour moi, la prose de Mathieu Blais n'est pas trop hermétique, alors j'ai quand même pu m'accrocher, mais à condition de le lire par morceau et non d'un seul coup. Les thèmes abordés, la révolte, les manifestations, la colère contre l'oppression, tout ça fait faisait vibrer une petite corde en moi, ce qui a beaucoup aidé. Je me permet aussi de mettre ici un extrait d'un des textes en prose qui parsème le livre:
«On a bivouaqué solide dans les plaines du Parc Lafontaine et sur les bancs de parc du Carré St-Louis, bivouaqué solide avec nos poings, notre rage, notre maudite rage, qu'on se répète toujours avec nos rêves en bandoulière aussi qui nous coupaient le corps en deux et nos espoirs itinérants. On a bivouaqué un peu partout et à Tent City on a enterré nos coeurs pleins de terre et nos langues pleine de poussière ont cherché à turluter, tarla donda dondactualidaine, et nos pieds ont pris racine.» p. 69
Je précise que ce livre a été écrit en 2005. Vous ne trouvez pas que ça ressemble aux Indignés ça? En tout cas, l'effort en valait la peine, je suis très contente d'avoir lu ce livre.
Je remercie l'auteur pour m'avoir si gentiment envoyé son livre.
vendredi 9 décembre 2011
Décidément, le torticoli me guette
Salut!
Lors de mon dernier passage à Montréal, j'entre dans le métro, mon bouquin à la main et je me glisse dans un petit coin pour pouvoir lire tranquillement. Un jeune homme se glisse à mes côtés... lui aussi un bouquin à la main. Je me tords le cou pour voir le titre et galamment (hé oui, la galanterie ne s'est pas entièrement perdue parmi la gent masculine!) il a levé son livre pour me montrer le titre: le cinquième tome des Bannis et des Proscrits de James Clemens. Je lui aie dit qu'il avait fait un excellent choix et après un échange de sourire, nous avons tous les deux replongés dans nos bouquins respectifs. Et quelques stations et plusieurs pages plus tard, nos routes se sont séparés. Quelques jours plus tard, j'arrive à une station-service demander un truc pour mesurer la pression des pneus (un gage, dixit mon père et sa très haute connaissance des termes de mécanique dans la langue de Molière). Je pousse la porte et voie le commis faire disparaître un livre derrière son écran d'ordinateur. Je me tords à nouveau le cou pour voir de quoi il s'agit, mais cette fois-ci, il a fallu que je demande, parce que le jeune homme ne comprenait pas ce que je voulais. L'auteur ne me dit rien, mais il m'a fait quelques commentaires de lectures brefs qui donnaient une bonne idée sur la quantité de livres qu'il doit lire par année (je ne commenterais pas ici la jalousie que j'ai à l'idée que LUI peut lire sur ses heures de travail...), je repars tranquillement, le laissant à son livre.
C'est souvent plus fort que moi, je zieute souvent ce que lise les gens. Déformation professionnelle? Rien à voir, je le faisais aussi avant. Les transports en commun sont le pire endroit du monde à ce sujet. On s'étire le cou pour voir ce que les gens lisent et on récolte la moitié du temps une réponse et l'autre moitié un regard réprobateur pour cet apparent viol de l'intimité de l'autre. Pourtant, à moins de lire de la littérature érotique (et admettons que les transports en commun ne sont pas l'endroit le plus discret pour en lire!), il n'y a pas de raisons de ne pas demander le titre du livre que la personne semble dévorer. Je me le suis fait demander à plusieurs reprises, ce qui m'a valu un drôle de sourire de la part d'un gars quand il s'est rendu compte que je lisais le Manifeste du Parti Communiste de Karl Marx et Friedrich Engels. Une communiste elle? Non, une étudiante en histoire qui essai de comprendre le passé...
Où est le mal? Quoi, si je vois ce que la personne devant moi est plongée dans son livre au point de manquer son arrêt, c'est sûrement que son livre est bon non? Vraiment, les gens sont bizarres, ils veulent garder pour eux-mêmes leurs lectures, enfin, pour la moitié d'entre eux au moins. Pourtant, un des plaisirs de la lecture se situe dans l'échange et aussi donc dans le partage non? Je ne comprends donc pas les gens qui me lancent un regard courroucé. Merde, ça veut dire que je m'intéresse à l'une de tes passions mon homme! Si tu t'inquiètes à l'idée que je vais t'empêcher de lire, ne t'inquiète pas, je n'en aie pas le moins du monde l'intention: moi aussi, mon temps de lecture est compté, alors je ne volerais sûrement pas du tien!
@+ Prospéryne
Lors de mon dernier passage à Montréal, j'entre dans le métro, mon bouquin à la main et je me glisse dans un petit coin pour pouvoir lire tranquillement. Un jeune homme se glisse à mes côtés... lui aussi un bouquin à la main. Je me tords le cou pour voir le titre et galamment (hé oui, la galanterie ne s'est pas entièrement perdue parmi la gent masculine!) il a levé son livre pour me montrer le titre: le cinquième tome des Bannis et des Proscrits de James Clemens. Je lui aie dit qu'il avait fait un excellent choix et après un échange de sourire, nous avons tous les deux replongés dans nos bouquins respectifs. Et quelques stations et plusieurs pages plus tard, nos routes se sont séparés. Quelques jours plus tard, j'arrive à une station-service demander un truc pour mesurer la pression des pneus (un gage, dixit mon père et sa très haute connaissance des termes de mécanique dans la langue de Molière). Je pousse la porte et voie le commis faire disparaître un livre derrière son écran d'ordinateur. Je me tords à nouveau le cou pour voir de quoi il s'agit, mais cette fois-ci, il a fallu que je demande, parce que le jeune homme ne comprenait pas ce que je voulais. L'auteur ne me dit rien, mais il m'a fait quelques commentaires de lectures brefs qui donnaient une bonne idée sur la quantité de livres qu'il doit lire par année (je ne commenterais pas ici la jalousie que j'ai à l'idée que LUI peut lire sur ses heures de travail...), je repars tranquillement, le laissant à son livre.
C'est souvent plus fort que moi, je zieute souvent ce que lise les gens. Déformation professionnelle? Rien à voir, je le faisais aussi avant. Les transports en commun sont le pire endroit du monde à ce sujet. On s'étire le cou pour voir ce que les gens lisent et on récolte la moitié du temps une réponse et l'autre moitié un regard réprobateur pour cet apparent viol de l'intimité de l'autre. Pourtant, à moins de lire de la littérature érotique (et admettons que les transports en commun ne sont pas l'endroit le plus discret pour en lire!), il n'y a pas de raisons de ne pas demander le titre du livre que la personne semble dévorer. Je me le suis fait demander à plusieurs reprises, ce qui m'a valu un drôle de sourire de la part d'un gars quand il s'est rendu compte que je lisais le Manifeste du Parti Communiste de Karl Marx et Friedrich Engels. Une communiste elle? Non, une étudiante en histoire qui essai de comprendre le passé...
Où est le mal? Quoi, si je vois ce que la personne devant moi est plongée dans son livre au point de manquer son arrêt, c'est sûrement que son livre est bon non? Vraiment, les gens sont bizarres, ils veulent garder pour eux-mêmes leurs lectures, enfin, pour la moitié d'entre eux au moins. Pourtant, un des plaisirs de la lecture se situe dans l'échange et aussi donc dans le partage non? Je ne comprends donc pas les gens qui me lancent un regard courroucé. Merde, ça veut dire que je m'intéresse à l'une de tes passions mon homme! Si tu t'inquiètes à l'idée que je vais t'empêcher de lire, ne t'inquiète pas, je n'en aie pas le moins du monde l'intention: moi aussi, mon temps de lecture est compté, alors je ne volerais sûrement pas du tien!
@+ Prospéryne
jeudi 8 décembre 2011
Peter Pan: 1- Londres de Régis Loisel
Peter Pan tome 1 Londres Régis Loisel Vents d'Ouest 54 pages
Résumé:
Peter vit à Londres à la fin du XIXe siècle, dans un quartier pauvre comme en a tant décrit Dickens. Il raconte des histoires aux orphelins de l'hospice où il leur parle de sa maman, de sa si douce et bonne maman... Ce qui s'avère être un mensonge étant donné que celle-ci est une prostituée alcoolique! Seul un homme est bon pour lui et lui permet de manger à sa faim, tellement que de nombreuses personnes le soupçonne d'être en fait le client de Peter, ce qui n'en est rien. Sauf que le petit Peter finit par se mettre dans les ennuis en essayant de ramener une bouteille d'alcool à sa mère. Il se retrouve sans foyer et alors, une petite fée, arrivée comme une étoile filante commence à tourner autour de lui...
Critique:
Cette série, dont Londres est le premier tome raconte, à la manière de bien des histoires d'aujourd'hui le comment Peter est devenu Peter Pan. Et il n'y a qu'un seul mot pour décrire l'atmosphère de cet album: dickensien. Totalement et simplement! On y retrouve la crasse et la misère des bas-quartiers de Londres au XIXe siècle, que Charles Dickens a su si merveilleusement rendre dans ses livres, mais aussi ce vernis anglais sur cette misère qui fait que l'histoire n'aurait pu se passer nulle part ailleurs au monde ou même à une autre époque. Le talent de Régis Loisel est là, de rendre cette crasse et cette misère, magnifiquement démontrée dans toute sa douleur quand Peter est contraint de se déshabiller devant une foule d'hommes ivres pour pouvoir payer une bouteille d'alcool à sa mère qui lui refuse l'entrée de sa propre maison s'il ne lui en rapporte pas une. L'essentiel de l'histoire se passe à Londres, bien évidemment, mais on ne sent pas encore le Peter Pan dans Peter. Celui-ci est forcé dans cet album à lutter pour préserver son enfance et son innocence que tous semblent vouloir lui arracher du corps. Mais il a encore l'arrogance, celle de l'enfance qui est absolument sûre de tout. Sauf que ses doutes et ses détresses sont celle d'une enfant sur le point de passer à l'âge adulte. On trouve dans ce tome tous les personnages que l'on connait si bien: Peter et Clochette bien sûr, mais aussi Crochet et les pirates! Sauf que certains personnages, tous issus de la mythologie grecque nous sont inconnus. Quel sera leur rôle pour l'avenir? On ne le sait pas encore, il faut lire la suite pour le savoir! Les dessins sont magnifiques, très loin de la vision disneyenne de ce célèbre conte, plus prêt de ce qu'à dû être la vie pour un gamin des rues de Londres de cette époque, exactement ce qu'est Peter. C'est pourquoi, en ce sens, ce Peter Pan est celui de Charles Dickens et non de Walt Disney. Ça fait changement.
Ma note: 4/5
Résumé:
Peter vit à Londres à la fin du XIXe siècle, dans un quartier pauvre comme en a tant décrit Dickens. Il raconte des histoires aux orphelins de l'hospice où il leur parle de sa maman, de sa si douce et bonne maman... Ce qui s'avère être un mensonge étant donné que celle-ci est une prostituée alcoolique! Seul un homme est bon pour lui et lui permet de manger à sa faim, tellement que de nombreuses personnes le soupçonne d'être en fait le client de Peter, ce qui n'en est rien. Sauf que le petit Peter finit par se mettre dans les ennuis en essayant de ramener une bouteille d'alcool à sa mère. Il se retrouve sans foyer et alors, une petite fée, arrivée comme une étoile filante commence à tourner autour de lui...
Critique:
Cette série, dont Londres est le premier tome raconte, à la manière de bien des histoires d'aujourd'hui le comment Peter est devenu Peter Pan. Et il n'y a qu'un seul mot pour décrire l'atmosphère de cet album: dickensien. Totalement et simplement! On y retrouve la crasse et la misère des bas-quartiers de Londres au XIXe siècle, que Charles Dickens a su si merveilleusement rendre dans ses livres, mais aussi ce vernis anglais sur cette misère qui fait que l'histoire n'aurait pu se passer nulle part ailleurs au monde ou même à une autre époque. Le talent de Régis Loisel est là, de rendre cette crasse et cette misère, magnifiquement démontrée dans toute sa douleur quand Peter est contraint de se déshabiller devant une foule d'hommes ivres pour pouvoir payer une bouteille d'alcool à sa mère qui lui refuse l'entrée de sa propre maison s'il ne lui en rapporte pas une. L'essentiel de l'histoire se passe à Londres, bien évidemment, mais on ne sent pas encore le Peter Pan dans Peter. Celui-ci est forcé dans cet album à lutter pour préserver son enfance et son innocence que tous semblent vouloir lui arracher du corps. Mais il a encore l'arrogance, celle de l'enfance qui est absolument sûre de tout. Sauf que ses doutes et ses détresses sont celle d'une enfant sur le point de passer à l'âge adulte. On trouve dans ce tome tous les personnages que l'on connait si bien: Peter et Clochette bien sûr, mais aussi Crochet et les pirates! Sauf que certains personnages, tous issus de la mythologie grecque nous sont inconnus. Quel sera leur rôle pour l'avenir? On ne le sait pas encore, il faut lire la suite pour le savoir! Les dessins sont magnifiques, très loin de la vision disneyenne de ce célèbre conte, plus prêt de ce qu'à dû être la vie pour un gamin des rues de Londres de cette époque, exactement ce qu'est Peter. C'est pourquoi, en ce sens, ce Peter Pan est celui de Charles Dickens et non de Walt Disney. Ça fait changement.
Ma note: 4/5
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Auteurs J à L,
Bande dessinée,
Résolutions 2011
mercredi 7 décembre 2011
La principale source de distraction
Salut!
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, je suis une authentique dingue des chats. J'adore cet animal, pour moi, c'est un être de mystère, de sensualité et de douceur (bon, surtout dégriffé, mais ça, c'est un détail!) Je partage ma vie et mon appartement avec deux charmantes chattes de respectivement 5 et 6 ans. Où plutôt j'essaie de maintenir un peu de discipline pour leur faire comprendre qu'elles habitent chez moi et non l'inverse, mais elles sont assez obstinées pour faire comme si ce n'était pas vrai. Toutes les deux sont magnifiques et me remplissent de bonheur, sauf dans une seule occasion: leur obstination à vouloir se faire flatter lorsque je lis!
Comprenons-nous, ces charmantes dames me permettent de lire, mais c'est un droit gagné de haute lutte. Je m'installe le midi, alors que je n'ai qu'une vingtaine de minutes à consacrer à mes lectures et pouf, je reçois une boule ronronnante sur les genoux, qui EXIGE de se faire flatter la madame! J'essaie de la mettre par terre, de la repousser, mais rien à faire et si je ne leur donne pas assez vite mon attention, elles sont tendances à vouloir mordiller le coin des livres que je lis. Sacrilège! Ah non! Alors, j'étire une main et je tente maladroitement de les gratter derrière les oreilles (ce qu'elles adorent toutes deux) la-dite représentante du genre félin et de tourner les pages en tenant le livre de l'autre. Résultat, mon livre se rempli de poils soulevés par le gratouillis et je fini souvent par en avoir plein le nez. Et quand je fais mine de mettre mon livre de côté pour leur accorder 5 minutes de ma pleine attention afin qu'ensuite elles me fichent la paix, elles se sauvent. ??%&)&%)&*%&() de chat!
Même chose le soir lorsque tranquillement installée et prête à plonger le nez pour quelques heures ou quelques minutes dans un livre, je me retrouve assaillie par les miaulements plaintifs d'une jeune chatte qui souhaite avoir mon attention. Si je met mon livre de côté, même résultat: elle se sauve. Merdouille! Je reprend le livre, elle reprend ses miaulements à fendre l'âme de minette délaissée. Je finis par m'étirer la main pour procéder aux gratouillis, mais bon, ce n'est jamais qu'une solution temporaire! Quoique parfois, quand je suis chanceuse, je finis par bénéficier d'un confortable chauffe-pied. Hé, il faut bien que je n'ai pas que des désavantages à avoir des chattes aussi envahissantes dans mes lectures!
Bon et pour ceux qui se poserait la question, non, quand je lis un livre sur les chats, ça ne fait absolument aucune différence. Je crois qu'en plus de ne pas savoir lire, elles ne reconnaissent pas non plus un chat en photo... Si elles pouvaient seulement me ficher la paix un peu des fois! Ça serait le fun, mais en même temps, ça me manquerait de ne pas entendre ronronner à côté de moi... Que j'ai le coeur tendre!
@+ Prospéryne
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, je suis une authentique dingue des chats. J'adore cet animal, pour moi, c'est un être de mystère, de sensualité et de douceur (bon, surtout dégriffé, mais ça, c'est un détail!) Je partage ma vie et mon appartement avec deux charmantes chattes de respectivement 5 et 6 ans. Où plutôt j'essaie de maintenir un peu de discipline pour leur faire comprendre qu'elles habitent chez moi et non l'inverse, mais elles sont assez obstinées pour faire comme si ce n'était pas vrai. Toutes les deux sont magnifiques et me remplissent de bonheur, sauf dans une seule occasion: leur obstination à vouloir se faire flatter lorsque je lis!
Comprenons-nous, ces charmantes dames me permettent de lire, mais c'est un droit gagné de haute lutte. Je m'installe le midi, alors que je n'ai qu'une vingtaine de minutes à consacrer à mes lectures et pouf, je reçois une boule ronronnante sur les genoux, qui EXIGE de se faire flatter la madame! J'essaie de la mettre par terre, de la repousser, mais rien à faire et si je ne leur donne pas assez vite mon attention, elles sont tendances à vouloir mordiller le coin des livres que je lis. Sacrilège! Ah non! Alors, j'étire une main et je tente maladroitement de les gratter derrière les oreilles (ce qu'elles adorent toutes deux) la-dite représentante du genre félin et de tourner les pages en tenant le livre de l'autre. Résultat, mon livre se rempli de poils soulevés par le gratouillis et je fini souvent par en avoir plein le nez. Et quand je fais mine de mettre mon livre de côté pour leur accorder 5 minutes de ma pleine attention afin qu'ensuite elles me fichent la paix, elles se sauvent. ??%&)&%)&*%&() de chat!
Même chose le soir lorsque tranquillement installée et prête à plonger le nez pour quelques heures ou quelques minutes dans un livre, je me retrouve assaillie par les miaulements plaintifs d'une jeune chatte qui souhaite avoir mon attention. Si je met mon livre de côté, même résultat: elle se sauve. Merdouille! Je reprend le livre, elle reprend ses miaulements à fendre l'âme de minette délaissée. Je finis par m'étirer la main pour procéder aux gratouillis, mais bon, ce n'est jamais qu'une solution temporaire! Quoique parfois, quand je suis chanceuse, je finis par bénéficier d'un confortable chauffe-pied. Hé, il faut bien que je n'ai pas que des désavantages à avoir des chattes aussi envahissantes dans mes lectures!
Bon et pour ceux qui se poserait la question, non, quand je lis un livre sur les chats, ça ne fait absolument aucune différence. Je crois qu'en plus de ne pas savoir lire, elles ne reconnaissent pas non plus un chat en photo... Si elles pouvaient seulement me ficher la paix un peu des fois! Ça serait le fun, mais en même temps, ça me manquerait de ne pas entendre ronronner à côté de moi... Que j'ai le coeur tendre!
@+ Prospéryne
mardi 6 décembre 2011
Dindification de Pierre Fraser
Dindification Pierre Fraser Transcontinental 138 pages
Résumé:
Nous sommes toutes des dindes. Le fermier nous nourrit soigneusement pendant 1000 jours, il est donc logique de penser que le 1001ième jour sera pareil aux 1000 précédents non? Et bien non, le 1001ième jour, le fermier nous coupe soigneusement la tête parce que c'est Noël! En fait, cette métaphore permet à l'auteur de nous montrer les schémas de manipulation des masses qui permet à la plupart d'entre nous d'entrer d'adopter des comportements de masse. Démonstration surprenante.
Critique:
La citation en épigraphe du livre est de Mark Twain: «Dès que vous vous retrouvez du côté de la majorité, c'est le temps de prendre une pause et de réfléchir.» Ça donne bien l'esprit du livre. Un livre très intéressant au demeurant, mais qui a ses limites. L'auteur montre dans les premiers chapitres le phénomène des tendances: du communisme au fascisme, de l'écologisme au féminisme, toutes les idéologies finissent en «isme» et représentent un système de valeur qui sous-tend la base d'une société. Il montre comment les idéologies naissent, montent, se répandent et finissent par devenir dominantes (ou non). Et comment, par la théorie que l'auteur appelle le 1001e jour, tout s'écroule à cause d'un événement imprévisible au départ, d'une décision politique, d'une révolution technologique ou encore d'une catastrophe naturelle. Bref, un mur contre lequel bute la tendance. Cette partie est nettement la plus intéressante du livre et on sent parfaitement l'auteur en maîtrise de son sujet. Le bât blesse quand il s'attaque à démontrer le tout par un exemple et il a choisi... l'écologisme. Étant donné le nombre de dindes qui sont comme moi pris dans le mouvement, ce choix est sûrement très précieux pour nous montrer la justesse de son argumentation, mais justement, étant donné le nombre de dindes que nous sommes, ses arguments choquent et provoquent plutôt un rejet de ceux-ci. N'empêche, c'est intéressant et ça montre la puissance de la tendance! Honnêtement, j'ai trouvé le choix de l'écologisme discutable, proche des gens certes, mais ça sentait un peu le gars frustré qui voulait démontrer qu'il avait raison. Et le problème, c'est que les chapitres suivants, dont je n'ai pas trop compris le but, enfoncent ce clou. Il nous répète qu'il faut penser par nous-même et développer son esprit critique, mais ne fournit pas les outils pour amorcer le processus. Oups! Sacré oubli! J'ai fermé le livre en me disant, sacré gâchis. L'idée de base était excellente, les premiers chapitres donnaient une solide assise au restant, mais l'auteur n'a pas pu s'empêcher, au lieu de rester dans le discours intellectuel, de bifurquer et de dénoncer, ce que LUI, il trouvait incorrect ou inexact. Ça gâche le reste. Dommage, mais n'empêche, les premiers chapitres valent largement la peine d'être lus. Sauf qu'on peut sauter les derniers.
Ma note: 3.25/5
Je remercie Transcontinental et plus particulièrement Robert pour ce service de presse.
Résumé:
Nous sommes toutes des dindes. Le fermier nous nourrit soigneusement pendant 1000 jours, il est donc logique de penser que le 1001ième jour sera pareil aux 1000 précédents non? Et bien non, le 1001ième jour, le fermier nous coupe soigneusement la tête parce que c'est Noël! En fait, cette métaphore permet à l'auteur de nous montrer les schémas de manipulation des masses qui permet à la plupart d'entre nous d'entrer d'adopter des comportements de masse. Démonstration surprenante.
Critique:
La citation en épigraphe du livre est de Mark Twain: «Dès que vous vous retrouvez du côté de la majorité, c'est le temps de prendre une pause et de réfléchir.» Ça donne bien l'esprit du livre. Un livre très intéressant au demeurant, mais qui a ses limites. L'auteur montre dans les premiers chapitres le phénomène des tendances: du communisme au fascisme, de l'écologisme au féminisme, toutes les idéologies finissent en «isme» et représentent un système de valeur qui sous-tend la base d'une société. Il montre comment les idéologies naissent, montent, se répandent et finissent par devenir dominantes (ou non). Et comment, par la théorie que l'auteur appelle le 1001e jour, tout s'écroule à cause d'un événement imprévisible au départ, d'une décision politique, d'une révolution technologique ou encore d'une catastrophe naturelle. Bref, un mur contre lequel bute la tendance. Cette partie est nettement la plus intéressante du livre et on sent parfaitement l'auteur en maîtrise de son sujet. Le bât blesse quand il s'attaque à démontrer le tout par un exemple et il a choisi... l'écologisme. Étant donné le nombre de dindes qui sont comme moi pris dans le mouvement, ce choix est sûrement très précieux pour nous montrer la justesse de son argumentation, mais justement, étant donné le nombre de dindes que nous sommes, ses arguments choquent et provoquent plutôt un rejet de ceux-ci. N'empêche, c'est intéressant et ça montre la puissance de la tendance! Honnêtement, j'ai trouvé le choix de l'écologisme discutable, proche des gens certes, mais ça sentait un peu le gars frustré qui voulait démontrer qu'il avait raison. Et le problème, c'est que les chapitres suivants, dont je n'ai pas trop compris le but, enfoncent ce clou. Il nous répète qu'il faut penser par nous-même et développer son esprit critique, mais ne fournit pas les outils pour amorcer le processus. Oups! Sacré oubli! J'ai fermé le livre en me disant, sacré gâchis. L'idée de base était excellente, les premiers chapitres donnaient une solide assise au restant, mais l'auteur n'a pas pu s'empêcher, au lieu de rester dans le discours intellectuel, de bifurquer et de dénoncer, ce que LUI, il trouvait incorrect ou inexact. Ça gâche le reste. Dommage, mais n'empêche, les premiers chapitres valent largement la peine d'être lus. Sauf qu'on peut sauter les derniers.
Ma note: 3.25/5
Je remercie Transcontinental et plus particulièrement Robert pour ce service de presse.
lundi 5 décembre 2011
Messages à tous ceux qui me prêtent des livres: je suis lente
Salut!
Il faut le dire, je dois prévenir tout le monde, si vous me prêter un livre, vous aller devoir développer une qualité précieuse: la patience. Comprenez-moi, si je vous emprunte un livre, c'est sûr et certain que c'est parce que j'ai envie de le lire. Et le fait que je ne l'ouvre pas dans les deux mois suivants ne veut strictement rien dire. Ni non plus le fait que je ne vous le rende que six mois plus tard. Non, la vraie raison est tout simplement celle-ci: j'en aie trop à lire...
Ceux qui surveille le bas de l'écran de mon blogue savent bien que ma PAL déborde de livres et que malgré tous mes efforts (ouin...), elle ne cesse d'augmenter. Et c'est pas parce que je lis pas hein! Je lis plus d'une centaine de livres par année, ce qui me classe dans la catégorie des très gros lecteurs. Mais même malgré cela, je ne tiens pas le rythme. Alors habituellement, quand on me prête un livre, il rejoint ma petite pile des lectures très urgentes à faire. Et comme cette pile comprend tous les livres qui me tentent beaucoup de lire, les livres déjà empruntés avant, les livres que je dois finir de lire au PC pour diverses raisons, les livres à rendre à la bibliothèque, bref, tout ceux-là, ben... je vais aux priorités, ou encore aux désirs qui hurlent le plus fort! Ne vous inquiétez pas, je finis toujours par les lire, les livres que j'emprunte. C'est juste que des fois, c'est un peu plus long, voilà tout!
De plus, vous me pardonnerez, mais je suis une emprunteuse compulsive de livres. Vraiment. Je ne peux m'en empêcher, ce qui finit évidemment par causer des embouteillages de pile de livres chez moi! Autant de la bibliothèque que de personnes les emprunts en tout cas. Alors, je vous demande pardon pour la patience que vous déployez à mon égard.
En compensation, vous pouvez m'emprunter mes livres aussi longtemps que vous voulez! ;)
@+ Prospéryne
Il faut le dire, je dois prévenir tout le monde, si vous me prêter un livre, vous aller devoir développer une qualité précieuse: la patience. Comprenez-moi, si je vous emprunte un livre, c'est sûr et certain que c'est parce que j'ai envie de le lire. Et le fait que je ne l'ouvre pas dans les deux mois suivants ne veut strictement rien dire. Ni non plus le fait que je ne vous le rende que six mois plus tard. Non, la vraie raison est tout simplement celle-ci: j'en aie trop à lire...
Ceux qui surveille le bas de l'écran de mon blogue savent bien que ma PAL déborde de livres et que malgré tous mes efforts (ouin...), elle ne cesse d'augmenter. Et c'est pas parce que je lis pas hein! Je lis plus d'une centaine de livres par année, ce qui me classe dans la catégorie des très gros lecteurs. Mais même malgré cela, je ne tiens pas le rythme. Alors habituellement, quand on me prête un livre, il rejoint ma petite pile des lectures très urgentes à faire. Et comme cette pile comprend tous les livres qui me tentent beaucoup de lire, les livres déjà empruntés avant, les livres que je dois finir de lire au PC pour diverses raisons, les livres à rendre à la bibliothèque, bref, tout ceux-là, ben... je vais aux priorités, ou encore aux désirs qui hurlent le plus fort! Ne vous inquiétez pas, je finis toujours par les lire, les livres que j'emprunte. C'est juste que des fois, c'est un peu plus long, voilà tout!
De plus, vous me pardonnerez, mais je suis une emprunteuse compulsive de livres. Vraiment. Je ne peux m'en empêcher, ce qui finit évidemment par causer des embouteillages de pile de livres chez moi! Autant de la bibliothèque que de personnes les emprunts en tout cas. Alors, je vous demande pardon pour la patience que vous déployez à mon égard.
En compensation, vous pouvez m'emprunter mes livres aussi longtemps que vous voulez! ;)
@+ Prospéryne
samedi 3 décembre 2011
Je m'en vais faire un tour à Jérusalem!
Salut!
Bon, ben, c'est pas parce que la ville est de saison (non, c'est vrai, c'est plutôt Bethléem), mais je suis archi contente de voir que l'une des BDs que je surveillais depuis un moment est enfin arrivée sur les tablettes!
Voici donc:
Ça y est, c'est décidé, je me tape un week-end BD!
@+ Prospéryne
Bon, ben, c'est pas parce que la ville est de saison (non, c'est vrai, c'est plutôt Bethléem), mais je suis archi contente de voir que l'une des BDs que je surveillais depuis un moment est enfin arrivée sur les tablettes!
Voici donc:
Ça y est, c'est décidé, je me tape un week-end BD!
@+ Prospéryne
vendredi 2 décembre 2011
L'héritage des profs de français
Salut!
Il y a une personne marquante dans la vie de nombreux lecteurs que l'on nomme des années après avec un sourire aux lèvres sans jamais avoir osé le lui dire au moment où on le fréquentait. On en parle à des amis, en disant, ah oui, tel prof nous avait fait lire Guy de Maupassant ou encore Michel Tremblay et avait réussi à nous le faire aimer. On l'oublie souvent, mais nos profs de français avec leurs livres obligatoires influencent de manière parfois permanente la vie de lecteur de leurs élèves.
Je me souviens de l'une d'entre elle en particulier. Nous venions de commencer notre dernière année de secondaire et pour la première fois, nous avions un homme comme prof de français. Un mordu de littérature. À son premier cours, il nous a remis une liste de livre et était capable de parler de toutes les histoires qui y était inscrite en nous disant de choisir au travers notre première lecture. Ça promettait! Et voilà que celui-ci, après une semaine, quitte ses baskets relax de prof de français au secondaire pour aller chausser les souliers en cuir noir classique de prof de Cégep en littérature. Quelle déception! Laissez-moi vous dire que j'attendais de pied ferme sa remplaçante. Se glisse devant la classe une toute jeune enseignante, fraîchement diplômée, encore un peu naïve, mais débordante d'enthousiasme. Elle avait le même patronyme qu'une héroïne du terroir québécois et nous lui avions demandé à la seconde si elle était parente avec elle. Non avait-elle répondu en riant. Ça a été la première prof à me faire comprendre une règle de grammaire expliquée et réexpliquée depuis les débuts de mon secondaire, mais que je n'avais jamais comprise. Mais surtout, ça a été la première à me donner le goût de lire des classiques de la littérature. Elle aimait lire, vraiment beaucoup et elle nous le faisait sentir. J'ai même aimé lire de la poésie avec elle (c'est dire!) Elle nous avait laissé lire un livre libre en cours d'année et j'avais lu L'amour au temps du choléra de Gabriel Garcia Marquèz qui s'est révélé être d'une platitude immense juste pour l'impressionner (C'était le livre le plus long de la liste proposée) Je n'ai jamais su la remercier de ce qu'elle m'avait apportée. Un regret dans ma vie.
J'ai une amie qui est prof de français. Elle commence sa carrière et quand on se voit, elle ne peut s'empêcher de me raconter les conneries faites par ses élèves. Je la regarde et pourtant, quelque part, je me dis: elle va réussir. Bon, elle a une très bonne conseillère ès-bouquin, mais ya pas que ça. Je ne sais pas quand, ni dans quelle circonstance, mais elle va un jour me raconter qu'elle a fait lire du Gaston Miron à un ou une élève et qu'il va avoir eu une réaction d'amour envers une oeuvre littéraire. J'ai hâte au jour où elle va me dire ça, mais en même temps, je sais que ce genre de chose prend du temps. Et que des fois, les profs ne voient pas germer les graines qu'ils ont semés. J'ai moi-même étudié pour être prof. Ok, c'était en histoire et en géographie, mais n'empêche, je comprends parfaitement l'effet.
Les profs de français ne sont pas tous de grands lecteurs. Ils n'ont pas tous le talent de faire aimer les oeuvres qu'ils font lire à leurs élèves. Parfois même, ils les détestent parce que ce sont des livres qu'ils n'ont pas le choix de faire lire. Mais ils sont souvent les premiers à nous faire ouvrir la couverture d'un livre, ou même, à nous faire découvrir des genres que l'on aurait pas abordé par soi-même, quand, à l'adolescence, on est en train de construire ses goûts. Parce qu'on les fréquente pendant un an et qu'ensuite, on ne les revoit plus, on oublie leur influence, on néglige les graines qu'ils ont semés en nous. Les profs de français sont souvent la porte d'entrée vers la lecture et vers la littérature. Hommage à eux qui nous apprennent à lire et ensuite à aimer la lecture.
@+ Prospéryne
Il y a une personne marquante dans la vie de nombreux lecteurs que l'on nomme des années après avec un sourire aux lèvres sans jamais avoir osé le lui dire au moment où on le fréquentait. On en parle à des amis, en disant, ah oui, tel prof nous avait fait lire Guy de Maupassant ou encore Michel Tremblay et avait réussi à nous le faire aimer. On l'oublie souvent, mais nos profs de français avec leurs livres obligatoires influencent de manière parfois permanente la vie de lecteur de leurs élèves.
Je me souviens de l'une d'entre elle en particulier. Nous venions de commencer notre dernière année de secondaire et pour la première fois, nous avions un homme comme prof de français. Un mordu de littérature. À son premier cours, il nous a remis une liste de livre et était capable de parler de toutes les histoires qui y était inscrite en nous disant de choisir au travers notre première lecture. Ça promettait! Et voilà que celui-ci, après une semaine, quitte ses baskets relax de prof de français au secondaire pour aller chausser les souliers en cuir noir classique de prof de Cégep en littérature. Quelle déception! Laissez-moi vous dire que j'attendais de pied ferme sa remplaçante. Se glisse devant la classe une toute jeune enseignante, fraîchement diplômée, encore un peu naïve, mais débordante d'enthousiasme. Elle avait le même patronyme qu'une héroïne du terroir québécois et nous lui avions demandé à la seconde si elle était parente avec elle. Non avait-elle répondu en riant. Ça a été la première prof à me faire comprendre une règle de grammaire expliquée et réexpliquée depuis les débuts de mon secondaire, mais que je n'avais jamais comprise. Mais surtout, ça a été la première à me donner le goût de lire des classiques de la littérature. Elle aimait lire, vraiment beaucoup et elle nous le faisait sentir. J'ai même aimé lire de la poésie avec elle (c'est dire!) Elle nous avait laissé lire un livre libre en cours d'année et j'avais lu L'amour au temps du choléra de Gabriel Garcia Marquèz qui s'est révélé être d'une platitude immense juste pour l'impressionner (C'était le livre le plus long de la liste proposée) Je n'ai jamais su la remercier de ce qu'elle m'avait apportée. Un regret dans ma vie.
J'ai une amie qui est prof de français. Elle commence sa carrière et quand on se voit, elle ne peut s'empêcher de me raconter les conneries faites par ses élèves. Je la regarde et pourtant, quelque part, je me dis: elle va réussir. Bon, elle a une très bonne conseillère ès-bouquin, mais ya pas que ça. Je ne sais pas quand, ni dans quelle circonstance, mais elle va un jour me raconter qu'elle a fait lire du Gaston Miron à un ou une élève et qu'il va avoir eu une réaction d'amour envers une oeuvre littéraire. J'ai hâte au jour où elle va me dire ça, mais en même temps, je sais que ce genre de chose prend du temps. Et que des fois, les profs ne voient pas germer les graines qu'ils ont semés. J'ai moi-même étudié pour être prof. Ok, c'était en histoire et en géographie, mais n'empêche, je comprends parfaitement l'effet.
Les profs de français ne sont pas tous de grands lecteurs. Ils n'ont pas tous le talent de faire aimer les oeuvres qu'ils font lire à leurs élèves. Parfois même, ils les détestent parce que ce sont des livres qu'ils n'ont pas le choix de faire lire. Mais ils sont souvent les premiers à nous faire ouvrir la couverture d'un livre, ou même, à nous faire découvrir des genres que l'on aurait pas abordé par soi-même, quand, à l'adolescence, on est en train de construire ses goûts. Parce qu'on les fréquente pendant un an et qu'ensuite, on ne les revoit plus, on oublie leur influence, on néglige les graines qu'ils ont semés en nous. Les profs de français sont souvent la porte d'entrée vers la lecture et vers la littérature. Hommage à eux qui nous apprennent à lire et ensuite à aimer la lecture.
@+ Prospéryne
jeudi 1 décembre 2011
Le lecteur qui vieillit et ses périodes littéraires
Salut!
C'est un commentaire que j'entends souvent de la part de mes clients, surtout ceux ayant des cheveux gris: ah, oui, ça j'en lisais beaucoup quand j'étais jeune, mais je n'en lis plus. Rien à faire, ils ne reviennent pas en arrière, comme si un genre lu et adoré plus tôt dans une existence avait perdu tout attrait une fois plus âgé. Pourquoi donc une telle chose? J'ai un peu de difficulté avec l'idée, mais je dirais que bon, je ne suis pas un modèle tant que ça, je lis de tout, tout le temps. Malgré tout, c'est vrai que même moi, j'ai eu mes périodes littéraires.
J'ai un petit cahier dans lequel je note mes lectures depuis des années. Au départ, pas en ordre chronologique, mais depuis quelques années, au fur et à mesure que je complète mes lectures. Et moi aussi, j'ai eu des phases littéraires. Ok, moins profondes que certaines personnes qui à tel âge, ne lisait que de la science-fiction et quelques années après, que de l'horreur, mais tout de même, quand j'étais ado, je lisais beaucoup de littérature fleur bleue. Plus tard, dans ma période universitaire, beaucoup de livres historiques «sérieux» et d'essais. Et depuis, revanche, pas mal de littérature jeunesse! Rien ne domine vraiment, mais dans le temps, je me rends compte, que c'est vrai, moi aussi j'ai eu mes périodes littéraires.
Pour certaines personnes, tel genre correspond à telle période de leur vie. Ils sont jeunes et plein d'avenir? Ils lisent des romans d'horreurs pour se faire peur, aucun risque que ça leur arrive, ils ont la vie devant eux! Leur quotidien tombe dans le métro-boulot-dodo? Ils se lancent dans le fantasy pour décrocher du quotidien. Une rupture? Leur PAL se remplit de Chick-lit pour les dames et Stéphane Dompierre pour les hommes. Ils veulent renouer avec leurs racines? La place au québécois dans leurs lectures grandit. Ils veulent voyager? Par ici les auteurs magrébins, indiens, chinois, latino-américains, haïtiens et autres. Ils ont des enfants et se préoccupent de leurs avenirs? Les essais se mettent à occuper leur esprit... ou plutôt des livres de psycho-pop sur l'art d'élever de petits monstres pour en faire des citoyens modèles!
Alors, on épuise un genre ou on en fait une overdose? Vu le rythme de publication actuel, il n'y a pas grand genre qui peut être complètement épuisé. Quoique, pour être honnête, certain d'entre eux ont dans quelques sous-genres passé leur âge d'or. Alors, disons plutôt que l'on a fait le tour d'un genre et qu'on recherche alors autre chose, d'autres émotions, d'autres histoires, plus en phase avec notre vie. Si on prend l'exemple de la fantasy, on retrouve beaucoup d'histoire médiaval-fantasy où les gens se battent à l'épée et partent à la recherche d'un objet magique dans une quête mêlant le mystique et l'homérique. À la fin, on peut finir par avoir envie d'autre chose! Idem pour la chick-lit, on finit par avoir envie de donner des baffes à la fille à la longue! Alors, dans ce cas, changer, ça fait du bien.
Pour éviter de s'écoeurer royalement d'un genre, la clé est peut-être au fond seulement de varier les genres et les plaisirs et d'éviter la monogamie livresque. Non, mais pensez-y bien, voici au moins un domaine de la vie où il est bon de multiplier les partenaires... sans risque de MTS! Ah non, vous avez une imagination trop fertile, je parlais de maladie textuellement transmissible! :P
@+ Prospéryne
C'est un commentaire que j'entends souvent de la part de mes clients, surtout ceux ayant des cheveux gris: ah, oui, ça j'en lisais beaucoup quand j'étais jeune, mais je n'en lis plus. Rien à faire, ils ne reviennent pas en arrière, comme si un genre lu et adoré plus tôt dans une existence avait perdu tout attrait une fois plus âgé. Pourquoi donc une telle chose? J'ai un peu de difficulté avec l'idée, mais je dirais que bon, je ne suis pas un modèle tant que ça, je lis de tout, tout le temps. Malgré tout, c'est vrai que même moi, j'ai eu mes périodes littéraires.
J'ai un petit cahier dans lequel je note mes lectures depuis des années. Au départ, pas en ordre chronologique, mais depuis quelques années, au fur et à mesure que je complète mes lectures. Et moi aussi, j'ai eu des phases littéraires. Ok, moins profondes que certaines personnes qui à tel âge, ne lisait que de la science-fiction et quelques années après, que de l'horreur, mais tout de même, quand j'étais ado, je lisais beaucoup de littérature fleur bleue. Plus tard, dans ma période universitaire, beaucoup de livres historiques «sérieux» et d'essais. Et depuis, revanche, pas mal de littérature jeunesse! Rien ne domine vraiment, mais dans le temps, je me rends compte, que c'est vrai, moi aussi j'ai eu mes périodes littéraires.
Pour certaines personnes, tel genre correspond à telle période de leur vie. Ils sont jeunes et plein d'avenir? Ils lisent des romans d'horreurs pour se faire peur, aucun risque que ça leur arrive, ils ont la vie devant eux! Leur quotidien tombe dans le métro-boulot-dodo? Ils se lancent dans le fantasy pour décrocher du quotidien. Une rupture? Leur PAL se remplit de Chick-lit pour les dames et Stéphane Dompierre pour les hommes. Ils veulent renouer avec leurs racines? La place au québécois dans leurs lectures grandit. Ils veulent voyager? Par ici les auteurs magrébins, indiens, chinois, latino-américains, haïtiens et autres. Ils ont des enfants et se préoccupent de leurs avenirs? Les essais se mettent à occuper leur esprit... ou plutôt des livres de psycho-pop sur l'art d'élever de petits monstres pour en faire des citoyens modèles!
Alors, on épuise un genre ou on en fait une overdose? Vu le rythme de publication actuel, il n'y a pas grand genre qui peut être complètement épuisé. Quoique, pour être honnête, certain d'entre eux ont dans quelques sous-genres passé leur âge d'or. Alors, disons plutôt que l'on a fait le tour d'un genre et qu'on recherche alors autre chose, d'autres émotions, d'autres histoires, plus en phase avec notre vie. Si on prend l'exemple de la fantasy, on retrouve beaucoup d'histoire médiaval-fantasy où les gens se battent à l'épée et partent à la recherche d'un objet magique dans une quête mêlant le mystique et l'homérique. À la fin, on peut finir par avoir envie d'autre chose! Idem pour la chick-lit, on finit par avoir envie de donner des baffes à la fille à la longue! Alors, dans ce cas, changer, ça fait du bien.
Pour éviter de s'écoeurer royalement d'un genre, la clé est peut-être au fond seulement de varier les genres et les plaisirs et d'éviter la monogamie livresque. Non, mais pensez-y bien, voici au moins un domaine de la vie où il est bon de multiplier les partenaires... sans risque de MTS! Ah non, vous avez une imagination trop fertile, je parlais de maladie textuellement transmissible! :P
@+ Prospéryne
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