Salut!
Je pique ici une idée de Gen qu'elle a publié sur son blogue il y a... ouf, une éternité je me rends compte! Preuve s'il en manquait que je prends des notes longtemps à l'avance et que j'attends ensuite le bon moment pour rédiger le billet dont je viens d'avoir l'idée. (oui, certains ti-papier traînent là depuis des lustres, je l'avoue!). Bref, elle y parlait des livres de la série Trueblood, horriblement traduit par La communauté du Sud en français. Son propos était de dire que ces livres étaient l'équivalent littéraire des chips. J'ai adoré la comparaison.
Les chips c'est quelque chose que tout le monde sait ne pas être trop bon pour la santé... mais qu'on aime bien manger quand même. Que celui qui ne glisse pas la main dans le bol de croustilles quand il en a un sous les yeux me contredise! En fait, je parle de chips, mais ça vaut pour toutes les sortes de bonbons, de gâteries, de petits gâteaux et autres friandises qu'on dévore, mais avec un brin de culpabilité, parce que c'est pas bon pour la santé! Ça ne rend que plus savoureux ces petits péchés interdits. Ah, les anneaux aux pêches, ah, les réglisses, ah, les petits chocolats, ah les... ok, je vais arrêter avant de remplir mon clavier de salive!
Les chips, les bonbons, ce sont de petites exagérations, qui, prisent modérément, sont tout à fait saines pour la santé. Qui a-t-il de mieux que de se faire plaisir dans la vie? En ce sens, on peut dire que le fast-food littéraire, ces livres qui sont moins de qualité, mais qu'on dévore en peu de temps pour le simple plaisir de ne pas se casser la tête, font partie d'un régime équilibré de lectures. Il fait savoir, dans sa vie de lecteur ou de lectrice, alterner les plats soutenant fait de viande ou de légumineuse riches en protéines (les essais, les livres de philosophie, les livres d'histoire), qu'il faut équilibrer avec une bonne dose de romans bien écrits, avec une belle profondeur, (comme plein de légumes verts et de fruits rouges gorgés de fibres et de vitamines), ajouter au tout quelques bonnes briques de littérature pour bourrer (comme un bon plat de pâtes ou une assiette de riz) et complété avec quelques pièces de théâtre, des romans jeunesse ou pour ado (une petite dose de produits laitiers ne fait pas de mal!).
Mon père dit souvent que pour bien manger, il faut avant tout manger varié. C'est la même chose avec la lecture, quoique dans ce domaine, il n'y a pas de raison de bien ou mal lire. Mais la variété a ses qualités, une longue liste de qualité même. Tout le monde a ses préférences littéraires et sa sorte de bonbons préférés, mais pour ne pas se tanner, il vaut mieux goûter à un peu de tout, même à des chips de temps en temps. Par contre, il faut le dire, les chips littéraire ne font pas engraisser. À part si vous lisez toute la série d'un seul coup et que vous passez des heures avachis sur votre divan!
@+ Mariane
vendredi 31 janvier 2014
mardi 28 janvier 2014
Vampire Academy: 1- Soeurs de sang de Richelle Mead
Vampire Academy tome 1 Soeurs de sang Richelle Mead Castelmore 318 pages
Résumé:
Rose Hataway et Lissa Dragomir se sont enfuie deux ans plus tôt de la Vampire Academy. Rattrapées, elles y retournent, mais rien n'est simple dans cette école où se côtoient Moroïs (de bons vampires) et dhampirs (enfant d'humain et de vampire). Les second sont formés pour protéger les premiers, menacés de mort par l'existence des Strigoï, une autre race de vampire, mais qui se nourrit du sang des Moroïs... Or, dès leur retour, les deux jeunes filles font face à une menace étrange, au sein même de l'Academy. La même que celle pour laquelle elles ont fui deux ans plus tôt?
Mon avis:
Ce qui est intéressant dans ce livre, c'est que l'on suit l'intrigue du point de vue du second violon, pas de premier. Un peu comme si on avait raconté les histoires d'Harry Potter du point de vue de Ron. Lissa et Rose sont proches, mais plus que proche même. Rose sent les émotions de Lissa et peut même voir les événements de son point de vue à certains moments. Leur connexion, rare, a de très peu nombreux précédents. Surtout qu'il faut savoir que Rose est la gardienne de Lissa, elle-même héritière d'une des lignées royales. Qui risque d'être appelée sur le trône des Moroï un jour... Bref, la vie de la jeune femme, réservée et un peu naïve est menacée et elle n'a confiance qu'en Rose. Celle-ci le lui rend bien d'ailleurs. Elle se sent responsable et est prête à tout faire pour protéger son amie. Sauf que là, on met Lissa sous la protection d'un autre dhampir, Dimitri, qui active les hormones de Rose... Il sera également son mentor, afin de l'aider à compléter sa formation de gardienne. Entre ces deux-là, il y aura des étincelles... On est dans un roman pour ados après tout! Fort heureusement, on nous évite l'éternel triangle amoureux que ceux-ci nous rabâchent habituellement à longueur de tome. L'univers dans lequel on plonge est à peine esquissé. On n'a que les informations de base pour le comprendre, mais c'est une sage décision de l'auteure puisque ça évite de se perdre. On reste centrée sur Rose et Lissa. Et il s'en passe des choses autour d'elles! Dans l'Academy, les intrigues et les rumeurs courent très très vite. Les réputations se font et se défont au rythme des petites guerres d'influence qui s'y mènent, particulièrement entre les représentants des familles royales. En tant que telle, Lissa est évidemment sur la ligne de combat et prendra des coups autant que Rose. Pour une série pour ado inspiré d'un univers fantastique, celle-ci innove sur plusieurs points, ce qui fait que l'on a pas trop une impression de redite. Certes, au départ, on croit se retrouver face à un hybride entre Harry Potter et Twilight, mais ça ne dure pas. Vampire Academy trace sa propre voie dans le genre. Et c'est très bien fait. Les deux héroïnes sont fortes, elles savent ce qu'elles veulent et même si ce sont des filles, leurs amours ne prennent pas toute la place. On vibre avec elles, on se bat avec elles. Pour du Young Adult, on tombe dans une série de qualité. Seulement, je dirais que je n'ai pas tant envie que ça de lire la suite. L'histoire est excellente et on peut se contenter de lire le premier tome sans lire la suite, parce que la boucle est bouclée. Mais bon, il y a le film qui sort bientôt. Je me demande à quel point ils vont massacrer ce qui est au départ un très bon livre...
Ma note: 4.25/5
La bande-annonce du film:
Résumé:
Rose Hataway et Lissa Dragomir se sont enfuie deux ans plus tôt de la Vampire Academy. Rattrapées, elles y retournent, mais rien n'est simple dans cette école où se côtoient Moroïs (de bons vampires) et dhampirs (enfant d'humain et de vampire). Les second sont formés pour protéger les premiers, menacés de mort par l'existence des Strigoï, une autre race de vampire, mais qui se nourrit du sang des Moroïs... Or, dès leur retour, les deux jeunes filles font face à une menace étrange, au sein même de l'Academy. La même que celle pour laquelle elles ont fui deux ans plus tôt?
Mon avis:
Ce qui est intéressant dans ce livre, c'est que l'on suit l'intrigue du point de vue du second violon, pas de premier. Un peu comme si on avait raconté les histoires d'Harry Potter du point de vue de Ron. Lissa et Rose sont proches, mais plus que proche même. Rose sent les émotions de Lissa et peut même voir les événements de son point de vue à certains moments. Leur connexion, rare, a de très peu nombreux précédents. Surtout qu'il faut savoir que Rose est la gardienne de Lissa, elle-même héritière d'une des lignées royales. Qui risque d'être appelée sur le trône des Moroï un jour... Bref, la vie de la jeune femme, réservée et un peu naïve est menacée et elle n'a confiance qu'en Rose. Celle-ci le lui rend bien d'ailleurs. Elle se sent responsable et est prête à tout faire pour protéger son amie. Sauf que là, on met Lissa sous la protection d'un autre dhampir, Dimitri, qui active les hormones de Rose... Il sera également son mentor, afin de l'aider à compléter sa formation de gardienne. Entre ces deux-là, il y aura des étincelles... On est dans un roman pour ados après tout! Fort heureusement, on nous évite l'éternel triangle amoureux que ceux-ci nous rabâchent habituellement à longueur de tome. L'univers dans lequel on plonge est à peine esquissé. On n'a que les informations de base pour le comprendre, mais c'est une sage décision de l'auteure puisque ça évite de se perdre. On reste centrée sur Rose et Lissa. Et il s'en passe des choses autour d'elles! Dans l'Academy, les intrigues et les rumeurs courent très très vite. Les réputations se font et se défont au rythme des petites guerres d'influence qui s'y mènent, particulièrement entre les représentants des familles royales. En tant que telle, Lissa est évidemment sur la ligne de combat et prendra des coups autant que Rose. Pour une série pour ado inspiré d'un univers fantastique, celle-ci innove sur plusieurs points, ce qui fait que l'on a pas trop une impression de redite. Certes, au départ, on croit se retrouver face à un hybride entre Harry Potter et Twilight, mais ça ne dure pas. Vampire Academy trace sa propre voie dans le genre. Et c'est très bien fait. Les deux héroïnes sont fortes, elles savent ce qu'elles veulent et même si ce sont des filles, leurs amours ne prennent pas toute la place. On vibre avec elles, on se bat avec elles. Pour du Young Adult, on tombe dans une série de qualité. Seulement, je dirais que je n'ai pas tant envie que ça de lire la suite. L'histoire est excellente et on peut se contenter de lire le premier tome sans lire la suite, parce que la boucle est bouclée. Mais bon, il y a le film qui sort bientôt. Je me demande à quel point ils vont massacrer ce qui est au départ un très bon livre...
Ma note: 4.25/5
La bande-annonce du film:
Libellés :
Auteurs M à O,
Commentaire de lecture,
Fantastique,
Littérature ado
lundi 27 janvier 2014
Popularité vs qualité
Salut!
Il est un vieux débat qui dit que ce qui est populaire n'est forcément pas de qualité. À mon humble avis, il n'y a rien de plus faux. Un livre de qualité, autant au point de l'intrigue qu'au point de vue littéraire, peut être populaire et un livre obscur carrément pourri. Le mythe de l'écrivain incompris qui fait des oeuvres grandioses dans son coin, très peu pour moi. Certes, certains auteurs moins connus mériteraient de l'être davantage. Et d'autres qui ont plafonné au sommet des ventes pendant des semaines ne le mérite certainement pas. La même rengaine s'applique au cinéma et à la musique. Des perles nous filent entre les doigts tandis que les gros bluck-busters s'affichent en pleine page.
Ce débat ne date pas d'hier! Il suffit de regarder un peu dans la littérature pour voir qu'on y encense depuis longtemps les petits auteurs pauvres qui luttent pour leur art et qu'on regarde avec suspicion les grands auteurs populaires. Aux premiers, la gloire, souvent posthume, aux seconds, le support des foules. Molière, pour ne nommer que lui, est reconnu comme un des plus grands auteur comique et dramatique de son temps, mais n'a jamais intégré l'Académie française, alors que le nom d'illustres inconnus y figure. Drôle de contradiction, puisque que l'Académie française a été créée pour normaliser et perfectionner la langue française. Or, on parle de la langue française comme de la langue de Molière...
Ce qui frappe dans ce faux débat, c'est que l'on oppose les uns aux autres. Comme si une littérature plus grand public emmènerait un nivellement par le bas, ou ferait de l'ombre aux autres genres littéraires. C'est à force du poignet que les auteurs de science-fiction, de polar et de bande dessinée on réussit à se départir de l'étiquette de populaire, dans le sens de vulgaire. À la base, ils doivent leur succès au fait que c'est le public qui aimait leurs oeuvres. Dirait-on ici que le public s'est trompé? Je ne pense pas. Le public avait des goûts différents des grands pontes, c'est tout. En général, ce qui nous attire vers un livre correspond à nos goûts à nous, et il y en a pour tous les goûts dans la nature.
Je crois que ce qui différencie le plus le livre populaire du reste de la production écrite, c'est le buzz. Ce fameux buzz que toute personne cherchant à faire de la promotion ou du marketing cherchent à créer. C'est le bouche-à-oreille, l'effet de masse, le trip de faire partie de ceux qui l'ont fait. Prenons l'exemple de Fifty Shades of Grey. Le livre, je n'ai aucun problème à le dire, était mauvais. Seulement, il y collait un petit côté sulfureux. Parler de sado-masochisme, ohlàlà! C'est l'élément qui piquait la curiosité. Ensuite, beaucoup de gens l'ont lu et l'ont aimé. Pour ses qualités littéraires? Je crois que c'est plutôt pour son intrigue très accrocheuse pour les femmes en manque de romantisme, mais bon! Ce livre a été un indéniable succès. Qui a fait relire un grand nombre de personne. Ces gens auraient-ils lu le dernier Dany Laferrière? Sans doute pas. Laferrière ne touchait pas ces gens de la même façon. Seulement, on ne peut nier que les romans dits populaires sont une formidable locomotive pour l'ensemble de l'activité littéraire. Ce qui permet à d'autres auteurs, moins populaires au départ, de construire leur oeuvre sur le plus long terme. Qui aurait il y a vingt parié que Laferrière vendrait des milliers de copies de son livre L'énigme du retour? Il est à son tour devenu une locomotive pour plusieurs auteurs, surtout ceux d'origine haïtienne.
Les romans grands publics sont aussi essentiels à la littérature que les romans plus exigeants, plus poussés. Ils ne sont pas opposés, ils sont complémentaires. Le seul danger qui guette réellement et je crois que c'est le fondement des reproches qui sont faits à la littérature populaire, c'est que ces romans-là uniquement dominent. Un avènement que l'on craint depuis longtemps, mais qui n'est pas encore arrivé. Je ne crois pas inutile de crier au loup à ce sujet, mais mettre tous les torts du côté des auteurs populaires n'est pas la solution non plus.
@+ Mariane
Il est un vieux débat qui dit que ce qui est populaire n'est forcément pas de qualité. À mon humble avis, il n'y a rien de plus faux. Un livre de qualité, autant au point de l'intrigue qu'au point de vue littéraire, peut être populaire et un livre obscur carrément pourri. Le mythe de l'écrivain incompris qui fait des oeuvres grandioses dans son coin, très peu pour moi. Certes, certains auteurs moins connus mériteraient de l'être davantage. Et d'autres qui ont plafonné au sommet des ventes pendant des semaines ne le mérite certainement pas. La même rengaine s'applique au cinéma et à la musique. Des perles nous filent entre les doigts tandis que les gros bluck-busters s'affichent en pleine page.
Ce débat ne date pas d'hier! Il suffit de regarder un peu dans la littérature pour voir qu'on y encense depuis longtemps les petits auteurs pauvres qui luttent pour leur art et qu'on regarde avec suspicion les grands auteurs populaires. Aux premiers, la gloire, souvent posthume, aux seconds, le support des foules. Molière, pour ne nommer que lui, est reconnu comme un des plus grands auteur comique et dramatique de son temps, mais n'a jamais intégré l'Académie française, alors que le nom d'illustres inconnus y figure. Drôle de contradiction, puisque que l'Académie française a été créée pour normaliser et perfectionner la langue française. Or, on parle de la langue française comme de la langue de Molière...
Ce qui frappe dans ce faux débat, c'est que l'on oppose les uns aux autres. Comme si une littérature plus grand public emmènerait un nivellement par le bas, ou ferait de l'ombre aux autres genres littéraires. C'est à force du poignet que les auteurs de science-fiction, de polar et de bande dessinée on réussit à se départir de l'étiquette de populaire, dans le sens de vulgaire. À la base, ils doivent leur succès au fait que c'est le public qui aimait leurs oeuvres. Dirait-on ici que le public s'est trompé? Je ne pense pas. Le public avait des goûts différents des grands pontes, c'est tout. En général, ce qui nous attire vers un livre correspond à nos goûts à nous, et il y en a pour tous les goûts dans la nature.
Je crois que ce qui différencie le plus le livre populaire du reste de la production écrite, c'est le buzz. Ce fameux buzz que toute personne cherchant à faire de la promotion ou du marketing cherchent à créer. C'est le bouche-à-oreille, l'effet de masse, le trip de faire partie de ceux qui l'ont fait. Prenons l'exemple de Fifty Shades of Grey. Le livre, je n'ai aucun problème à le dire, était mauvais. Seulement, il y collait un petit côté sulfureux. Parler de sado-masochisme, ohlàlà! C'est l'élément qui piquait la curiosité. Ensuite, beaucoup de gens l'ont lu et l'ont aimé. Pour ses qualités littéraires? Je crois que c'est plutôt pour son intrigue très accrocheuse pour les femmes en manque de romantisme, mais bon! Ce livre a été un indéniable succès. Qui a fait relire un grand nombre de personne. Ces gens auraient-ils lu le dernier Dany Laferrière? Sans doute pas. Laferrière ne touchait pas ces gens de la même façon. Seulement, on ne peut nier que les romans dits populaires sont une formidable locomotive pour l'ensemble de l'activité littéraire. Ce qui permet à d'autres auteurs, moins populaires au départ, de construire leur oeuvre sur le plus long terme. Qui aurait il y a vingt parié que Laferrière vendrait des milliers de copies de son livre L'énigme du retour? Il est à son tour devenu une locomotive pour plusieurs auteurs, surtout ceux d'origine haïtienne.
Les romans grands publics sont aussi essentiels à la littérature que les romans plus exigeants, plus poussés. Ils ne sont pas opposés, ils sont complémentaires. Le seul danger qui guette réellement et je crois que c'est le fondement des reproches qui sont faits à la littérature populaire, c'est que ces romans-là uniquement dominent. Un avènement que l'on craint depuis longtemps, mais qui n'est pas encore arrivé. Je ne crois pas inutile de crier au loup à ce sujet, mais mettre tous les torts du côté des auteurs populaires n'est pas la solution non plus.
@+ Mariane
vendredi 24 janvier 2014
Les livres de nos vies
Salut!
En lisant la biographie de Steve Jobs, j'avais lu un passage qui m'avait marqué. On y parlait que l'arrivée des IPod avait lancé la mode pour chacun de dire ce qu'il y avait dedans, de dire quelle était «la bande-son de sa vie». J'aime bien l'expression. Elle montre les chansons qui nous marquent, celles que l'on écoute à des moments précis de notre vie, celle qui, de jour en jour et d'année en année, on écoutera encore et encore. Personne n'a exactement les mêmes chansons dans son IPod. Personne non plus n'a lu exactement les mêmes livres.
Les livres de notre vie. Ceux qui nous ont marqués, qu'on a adoré, qu'on a lu et relu, qu'on a oublié, qu'on a détesté, qu'on a fait découvrir à d'autres. Tous les livres qu'on a lu ont laissé une petite trace en nous, ne serait-ce qu'au fin fond de notre mémoire. L'ordre de lecture est personnel. La quantité lue, la rapidité avec laquelle on lit le sont tout autant. Le moment où on l'a lu et ce qu'il nous a apporté à ce moment-là également. Tous ces livres forment la trame de notre vie de lecteur et de lectrice.
Le livre ressemble sous cet angle au cinéma, à la musique, aux arts en général. Il y a ceux qui l'ont lu et ceux qui ne l'ont pas lu. Ceux qui aiment et ceux qui détestent. Les fans de l'un et les ennemis de l'autre. Le réseautage autour d'un livre existe, on l'a vu autour de séries phénomènes comme Harry Potter, Les Chevaliers d'Émeraude ou encore Fascination. Cependant, il y a aussi une histoire personnelle, propre à chacun. J'ai adoré, littéralement adoré le livre Luz ou le temps sauvage d'Elsa Osorio. Pourtant, je ne peux partager cette lecture qu'avec une poignée de gens et encore, sans doute n'auront-ils pas eu la même vision du livre. Car la façon dont on va apprécier un livre dépend aussi de l'était dans lequel on le lit.
Quand j'ai lu L'Aîné, deuxième tome de la série L'Héritage de Christopher Paolini, j'avais l'impression que les paroles du maître d'Eragon ne lui était pas adressées. Il me parlait directement à moi, m'apprenant la vie, ses difficultés, ses joies, la façon d'y naviguer. Toute une sagesse dont j'avais bien besoin à ce moment-là. À ce moment-là, cette lecture a sonné juste. L'aurais-je lu dans un autre moment, dans d'autres circonstances, je ne l'aurais peut-être même pas remarqué. D'ailleurs, c'est le tome de cette série qui m'a le plus transporté. C'est un livre qui a marqué ma vie parce qu'il a fait résonner une corde précise au bon moment. Est-ce le cas de tout le monde? Non, c'est certain. Un client régulier qui a aussi lu la série avec qui j'en avais discuté n'avait pas le moins du monde été marqué par ces passages. Ça m'appartenait à moi.
Quand on échange avec un autre lecteur sur nos lectures, on découvre souvent des titres et des auteurs dont on ne connaît rien. Et on en fait découvrir. C'est un échange entre deux personnes ayant lu. Des fois, l'écart entre le nombre et le genre de lectures est très grand, ce qui n'empêche pas le plaisir. Tant que les deux aient l'ouverture d'esprit pour naviguer vers la vie littéraire de l'autre.
Chaque lecteur a une trame de lectures derrière lui. Et chacune d'entre elles est différente. Ce sont les livres de nos vies.
@+ Mariane
En lisant la biographie de Steve Jobs, j'avais lu un passage qui m'avait marqué. On y parlait que l'arrivée des IPod avait lancé la mode pour chacun de dire ce qu'il y avait dedans, de dire quelle était «la bande-son de sa vie». J'aime bien l'expression. Elle montre les chansons qui nous marquent, celles que l'on écoute à des moments précis de notre vie, celle qui, de jour en jour et d'année en année, on écoutera encore et encore. Personne n'a exactement les mêmes chansons dans son IPod. Personne non plus n'a lu exactement les mêmes livres.
Les livres de notre vie. Ceux qui nous ont marqués, qu'on a adoré, qu'on a lu et relu, qu'on a oublié, qu'on a détesté, qu'on a fait découvrir à d'autres. Tous les livres qu'on a lu ont laissé une petite trace en nous, ne serait-ce qu'au fin fond de notre mémoire. L'ordre de lecture est personnel. La quantité lue, la rapidité avec laquelle on lit le sont tout autant. Le moment où on l'a lu et ce qu'il nous a apporté à ce moment-là également. Tous ces livres forment la trame de notre vie de lecteur et de lectrice.
Le livre ressemble sous cet angle au cinéma, à la musique, aux arts en général. Il y a ceux qui l'ont lu et ceux qui ne l'ont pas lu. Ceux qui aiment et ceux qui détestent. Les fans de l'un et les ennemis de l'autre. Le réseautage autour d'un livre existe, on l'a vu autour de séries phénomènes comme Harry Potter, Les Chevaliers d'Émeraude ou encore Fascination. Cependant, il y a aussi une histoire personnelle, propre à chacun. J'ai adoré, littéralement adoré le livre Luz ou le temps sauvage d'Elsa Osorio. Pourtant, je ne peux partager cette lecture qu'avec une poignée de gens et encore, sans doute n'auront-ils pas eu la même vision du livre. Car la façon dont on va apprécier un livre dépend aussi de l'était dans lequel on le lit.
Quand j'ai lu L'Aîné, deuxième tome de la série L'Héritage de Christopher Paolini, j'avais l'impression que les paroles du maître d'Eragon ne lui était pas adressées. Il me parlait directement à moi, m'apprenant la vie, ses difficultés, ses joies, la façon d'y naviguer. Toute une sagesse dont j'avais bien besoin à ce moment-là. À ce moment-là, cette lecture a sonné juste. L'aurais-je lu dans un autre moment, dans d'autres circonstances, je ne l'aurais peut-être même pas remarqué. D'ailleurs, c'est le tome de cette série qui m'a le plus transporté. C'est un livre qui a marqué ma vie parce qu'il a fait résonner une corde précise au bon moment. Est-ce le cas de tout le monde? Non, c'est certain. Un client régulier qui a aussi lu la série avec qui j'en avais discuté n'avait pas le moins du monde été marqué par ces passages. Ça m'appartenait à moi.
Quand on échange avec un autre lecteur sur nos lectures, on découvre souvent des titres et des auteurs dont on ne connaît rien. Et on en fait découvrir. C'est un échange entre deux personnes ayant lu. Des fois, l'écart entre le nombre et le genre de lectures est très grand, ce qui n'empêche pas le plaisir. Tant que les deux aient l'ouverture d'esprit pour naviguer vers la vie littéraire de l'autre.
Chaque lecteur a une trame de lectures derrière lui. Et chacune d'entre elles est différente. Ce sont les livres de nos vies.
@+ Mariane
jeudi 23 janvier 2014
L'échelle de Darwin de Greg Bear
L'Échelle de Darwin Greg Bear Le livre de poche 797 pages
Résumé:
Dans une grotte des Alpes autrichiennes, on retrouve deux momies néandertaliennes, un homme et une femme et celle d'un nouveau-né, leur enfant... un Cro-Magnon. Presque au même moment, on trouve des charniers en ex-URSS, contenant des cadavres de femmes enceintes. Et des femmes turques avortent de bébés difformes. Partout sur la planète, on sent un mouvement se dessiner. Une maladie touche l'ensemble de l'humanité. Un rétrovirus, caché dans nos gênes, s'est activé. Une maladie, vraiment? Ou une mutation génétique de grande ampleur? Du jamais vu depuis... l'extinction de l'homme de Néandertal?
Mon avis:
Quand on parle de science-fiction, on s'imagine souvent des vaisseaux spatiaux explorant des mondes inconnus peuplés d'extraterrestres. Ce livre est le parfait contre-exemple de ce que peut être la science-fiction: partir de ce que nous savons déjà, allez chercher une hypothèse plausible extrapolant nos connaissances actuelles et nouer autour de cela une intrigue solide et vraisemblable. C'est exactement ce que fait L'échelle de Darwin. Certes, l'auteur part des connaissances les plus récentes il y a une dizaine d'années, mais reste que toute son intrigue est solidement campée dans la réalité scientifique. Ce qu'il décrit est possible, sans être nécessairement plausible, ce qui fait que l'on croit littéralement à son intrigue. On plonge dedans. Les nombreuses explications scientifiques sont claires, même si le sujet est terriblement complexe. Je n'ai pas tout compris, j'en suis sûre, mais suffisamment pour suivre l'intrigue et comprendre ses rebondissements. D'ailleurs, à partir d'un certain moment, l'aspect humain prend le pas sur l'aspect purement scientifique. Comment réagir comme société à un tel changement? Comment accepter que l'humanité fasse un tel saut dans l'évolution, sans que l'on puisse y comprendre ou y changer grand chose? Comment considéré ces enfants, nouveaux, différents de nous, mais quand même nos enfants? Quelles seront les répercussions sociales, économiques, politiques, scientifiques? En nous faisant entrer par la petite porte dans le monde des labos et de la recherche universitaire, on comprend un peu mieux comment fonctionne ce milieu et comment fonctionne la communication des informations scientifiques et sanitaires au public. Tout s'entremêle, la génétique, la virologie, même l'anthropologie. Comment démêler les informations? Comment démêler, non pas le mensonge, mais la demie-vérité derrière le discours? Parce que l'auteur n'a pas peur d'aborder de front cette problématique. Ses trois personnages principaux sont bien décrits, particulièrement Kaye Lang, une scientifique plus à l'aise dans le domaine des gènes que dans celui de la politique ou du financement des entreprises. Un très beau personnage féminin, fort même avec toutes ses faiblesses, mal à l'aise dans certains domaines, mais très à l'aise dans d'autres et capable de défendre ses idées. Mitch Rafaëlson, un anthropologue déchu, qui cherche à reprendre la recherche, celui qui trouvera ses momies et cherchera à comprendre le pourquoi de la grippe d'Hérode. Et Christopher Dicken, un homme un peu invisible, chercheur pugnace et efficace, gros, sans éclat, mais capable de réfléchir par lui-même malgré les apparences. Le fait que toute cette histoire soit plausible rend ce livre terriblement efficace. Long un peu sans doute, mais riche, bourré de détails, tellement que l'on pourrait penser que l'on regarde un journal télévisé. Les personnages y sont complexes, leurs motivations multiples et pas toujours claires, mais c'est leur réaction aux événements qui est intéressante. La fin plonge un peu trop hors de l'aspect scientifique à mon goût et c'est dommage. Il y a une suite à ce livre, mais je ne suis pas certaine de le lire, il me semble que plus on s'éloigne de la plausibilité, plus ce livre perd de son intérêt premier.
Ma note: 3.75/5
Résumé:
Dans une grotte des Alpes autrichiennes, on retrouve deux momies néandertaliennes, un homme et une femme et celle d'un nouveau-né, leur enfant... un Cro-Magnon. Presque au même moment, on trouve des charniers en ex-URSS, contenant des cadavres de femmes enceintes. Et des femmes turques avortent de bébés difformes. Partout sur la planète, on sent un mouvement se dessiner. Une maladie touche l'ensemble de l'humanité. Un rétrovirus, caché dans nos gênes, s'est activé. Une maladie, vraiment? Ou une mutation génétique de grande ampleur? Du jamais vu depuis... l'extinction de l'homme de Néandertal?
Mon avis:
Quand on parle de science-fiction, on s'imagine souvent des vaisseaux spatiaux explorant des mondes inconnus peuplés d'extraterrestres. Ce livre est le parfait contre-exemple de ce que peut être la science-fiction: partir de ce que nous savons déjà, allez chercher une hypothèse plausible extrapolant nos connaissances actuelles et nouer autour de cela une intrigue solide et vraisemblable. C'est exactement ce que fait L'échelle de Darwin. Certes, l'auteur part des connaissances les plus récentes il y a une dizaine d'années, mais reste que toute son intrigue est solidement campée dans la réalité scientifique. Ce qu'il décrit est possible, sans être nécessairement plausible, ce qui fait que l'on croit littéralement à son intrigue. On plonge dedans. Les nombreuses explications scientifiques sont claires, même si le sujet est terriblement complexe. Je n'ai pas tout compris, j'en suis sûre, mais suffisamment pour suivre l'intrigue et comprendre ses rebondissements. D'ailleurs, à partir d'un certain moment, l'aspect humain prend le pas sur l'aspect purement scientifique. Comment réagir comme société à un tel changement? Comment accepter que l'humanité fasse un tel saut dans l'évolution, sans que l'on puisse y comprendre ou y changer grand chose? Comment considéré ces enfants, nouveaux, différents de nous, mais quand même nos enfants? Quelles seront les répercussions sociales, économiques, politiques, scientifiques? En nous faisant entrer par la petite porte dans le monde des labos et de la recherche universitaire, on comprend un peu mieux comment fonctionne ce milieu et comment fonctionne la communication des informations scientifiques et sanitaires au public. Tout s'entremêle, la génétique, la virologie, même l'anthropologie. Comment démêler les informations? Comment démêler, non pas le mensonge, mais la demie-vérité derrière le discours? Parce que l'auteur n'a pas peur d'aborder de front cette problématique. Ses trois personnages principaux sont bien décrits, particulièrement Kaye Lang, une scientifique plus à l'aise dans le domaine des gènes que dans celui de la politique ou du financement des entreprises. Un très beau personnage féminin, fort même avec toutes ses faiblesses, mal à l'aise dans certains domaines, mais très à l'aise dans d'autres et capable de défendre ses idées. Mitch Rafaëlson, un anthropologue déchu, qui cherche à reprendre la recherche, celui qui trouvera ses momies et cherchera à comprendre le pourquoi de la grippe d'Hérode. Et Christopher Dicken, un homme un peu invisible, chercheur pugnace et efficace, gros, sans éclat, mais capable de réfléchir par lui-même malgré les apparences. Le fait que toute cette histoire soit plausible rend ce livre terriblement efficace. Long un peu sans doute, mais riche, bourré de détails, tellement que l'on pourrait penser que l'on regarde un journal télévisé. Les personnages y sont complexes, leurs motivations multiples et pas toujours claires, mais c'est leur réaction aux événements qui est intéressante. La fin plonge un peu trop hors de l'aspect scientifique à mon goût et c'est dommage. Il y a une suite à ce livre, mais je ne suis pas certaine de le lire, il me semble que plus on s'éloigne de la plausibilité, plus ce livre perd de son intérêt premier.
Ma note: 3.75/5
Libellés :
Auteurs A à C,
Commentaire de lecture,
Science-fiction
mercredi 22 janvier 2014
Les histoires qui se déclinent
Salut!
Au départ était un livre, un livre racontant une histoire. Les gens l'ont lu et l'ont aimé, alors, on en a fait un film. On a fait beaucoup de promotions autour du film pour que les gens en parlent. On a fait une bande-annonce, des entrevues avec les acteurs, le réalisateur, le scénariste, l'auteur(e). Tant qu'à y être, on en a aussi fait un jeu vidéo. Puis des jouets. Puis des affiches, des macarons, des vêtements, des porte-feuilles et des objets exactement comme dans le film, qui ne donnent rien à posséder (sauf de dire que c'est comme dans le film!) et qui souvent, coûtent très chers. Chaque fois, un petit détail nous éloigne de l'histoire originale, quelqu'un vient ajouter à l'univers, en positif ou en négatif.
La même chose vaut pour les films dont on finit par faire un livre ou des livres (oui, ça existe! Voir les univers littéraire basé sur Star Wars et Diablo entre autre). Des jeux vidéos sur lequel on fait des films, des romans (Mass Effect) et des jeux pour les enfants. Des jeux pour les enfants dont on fait des films (Toy Stories?) et des séries télévisées. Dans tous les cas, l'histoire originale passe souvent à la moulinette pour s'adapter à un tout autre format. J'ai lu dans un article sur le cinéma d'animation que de nos jours, les scénaristes discutaient avec les responsables du marketing des jouets dès l'étape de la création d'un film afin de s'assurer que tous les éléments pourraient s'emboîter: film, jeux, jouets, promotion.
On finit par en perdre le sens de ce qu'est une histoire que cette multiplication des objets en lien avec une même oeuvre de base. Où commence-t-elle, où finit-elle? Personnellement, j'ai toujours détesté les produits dérivés pour cette raison-là: ils nous éloignent de l'essence d'une oeuvre. J'ai toujours tiqué en lisant les albums pour enfants adaptés des oeuvres de Disney, quand ils tournaient un coin rond dans une histoire ou encore qu'ils oubliaient un détail. Beurk! Il faut dire que j'aime quand je retrouve une histoire comme on se roule dans une vieille couverture qu'on connaît bien: je ne veux pas trop qu'on me dérange dans mon plaisir en changeant trop de choses.
Au fait, qui gagne à ce jeux de multiplication des plates-formes? Les auteurs de l'oeuvre de base? Je n'en suis pas sûre. On dirait que quelque part dans le processus, l'histoire originale, celle qui nous avait séduit, terrorisé, fait vibré ou coupé le souffle, perd un peu de son âme. Elle ne disparaît pas, mais elle se transforme toujours un peu pour finir par être très différente de l'oeuvre de base. Chaque fois qu'une personne entre en contact avec une histoire, elle la transforme un peu en s'identifiant plus à certains éléments qu'à d'autres et transmettra davantage ces éléments. La vision d'un lecteur sur un roman est toujours unique, comme chaque personne l'est. C'est le même phénomène qui se répète avec chaque histoire.
Je sais que je suis un peu à contre-courant, mais j'aime l'authenticité. Un bon film n'a pas besoin de poupée-jouet à l'effigie de ses héros. Un bon livre n'a pas besoin d'un film. Et un bon jeux sera bon en lui-même avant tout. Dans ce jeu de passe-passe entre les plateformes, on perd le sens de l'unicité d'une oeuvre. C'est dommage. Ça peut être positif à certains moments parce que certains films sont meilleurs que le roman dont ils sont issus et certains jeux ont donné naissance à des univers qui ont permis de créer des romans fort intéressants. Mais une adaptation ne serait-elle qu'un succédanée destiné à nourrir le marché? Poser la question, c'est ouvrir une parenthèse intéressante, tant pour les créateurs que pour les fans de ces oeuvres.
@+ Mariane
mardi 21 janvier 2014
Le business sera humaniste ou ne sera pas de Richard Branson
Le business sera humaniste ou ne sera pas Sir Richard Branson De la Martinière 382 pages
Résumé:
Pour Richard Branson, le constat est sans appel: si le business continue as usual, la Terre et donc l'économie, court à sa perte. Pour remédier au problème, il apporte une solution qui, disons, sort du discours majoritaire sur l'économie et l'écologie. Dans son optique, si vous faites parti du problème, vous faites également parti de la solution. Si l'entreprise a réussi à mettre de manière si efficace la Terre dans les problèmes qu'on lui connaît, elle peut être tout aussi capable de l'en sortir, en utilisant les mêmes méthodes. Le mariage de l'entrepreneuriat et de l'humanisme peut sembler contre-nature au départ, mais il est persuadé que c'est là la clé de l'avenir.
Mon avis:
Pour une fille qui lit depuis longtemps des livres branchés à gauche et plutôt écologistes, lire Richard Branson est l'occasion d'une reprogrammation cérébrale. Parce que c'est loin d'être fou ce qu'il propose. Richard Branson est convaincu que l'entrepreneurship peut être la façon de faire pour régler les innombrables problèmes de notre belle planète, tant au niveau social qu'au niveau environnemental. Et de multiplier les exemples montrant comment, depuis à peine une dizaine d'années, les initiatives mariant entreprises, conscience sociale et environnementale se sont multipliées avec des effets bénéfiques. Pour lui, il faut se sortir du business as usual et faire entrer la conscience sociale dans le bilan comptable des entreprises. Preuve à l'appui, il montre que les entreprises qui ont pris la tangente écologique ont su améliorer leurs performances tout en réduisant leur empreinte écologique. La démonstration est étonnante... et routinière. Il parle de quantité de projets menés à bien en utilisant ce qu'il appelle le capitalisme 24902 (soit le diamètre de la Terre en milles), un capitalisme, mais conscient des impacts de ses activités, qui intègre les dimensions sociales et écologique à leurs pratiques. Sauf que ça ne va pas au-delà de ça. La démonstration est très intéressante, mais on ne passe pas à l'étape suivante qui est d'aller au-delà de donner des exemples pratiques. Richard Branson le dit lui-même à un moment, il n'est pas le genre d'homme à avoir le sens du détail. Ce qui a sûrement ses forces quand vient le temps de gérer une entreprise, mais moins quand il s'agit d'écrire un essai sur les forces du capitalisme 24902. Parce que si on sent la pensée derrière, il n'a pas l'art de l'expliquer. La couverture du livre et le titre sont vendeurs, mais le tout reste en surface. Il n'y a pas de substance derrière. Et surtout, s'il n'hésite pas à utiliser les forces de l'entreprise, il ne parle pas des dérives possibles. J'avais souvent en tête les paroles de Naomi Klein dans No Logo: les entreprises qui se servent de causes sociales ou environnementales pour récupérer une clientèle. Ceux qui travaillent avec ce genre d'entreprise semblent perdre leur indépendance et «pactiser» avec le diable en quelque sorte. J'aurais bien aimé avoir l'avis d'un entrepreneur de la trempe de Richard Branson sur ce point, mais il n'aborde que très sommairement le sujet et uniquement pour le dénoncer. Point qu'on ne peut lui reprocher, il a le courage de ses idées et de faire avancer celles-ci. Il y croit réellement et veut avancer sur cette voie. Ce qui a sûrement ses points positifs, mais pas aussi ses défauts. Dommage, le sujet avait beaucoup de potentiel, mais ne va pas assez loin pour vraiment rendre honneur à celui-ci.
3.25/5
Résumé:
Pour Richard Branson, le constat est sans appel: si le business continue as usual, la Terre et donc l'économie, court à sa perte. Pour remédier au problème, il apporte une solution qui, disons, sort du discours majoritaire sur l'économie et l'écologie. Dans son optique, si vous faites parti du problème, vous faites également parti de la solution. Si l'entreprise a réussi à mettre de manière si efficace la Terre dans les problèmes qu'on lui connaît, elle peut être tout aussi capable de l'en sortir, en utilisant les mêmes méthodes. Le mariage de l'entrepreneuriat et de l'humanisme peut sembler contre-nature au départ, mais il est persuadé que c'est là la clé de l'avenir.
Mon avis:
Pour une fille qui lit depuis longtemps des livres branchés à gauche et plutôt écologistes, lire Richard Branson est l'occasion d'une reprogrammation cérébrale. Parce que c'est loin d'être fou ce qu'il propose. Richard Branson est convaincu que l'entrepreneurship peut être la façon de faire pour régler les innombrables problèmes de notre belle planète, tant au niveau social qu'au niveau environnemental. Et de multiplier les exemples montrant comment, depuis à peine une dizaine d'années, les initiatives mariant entreprises, conscience sociale et environnementale se sont multipliées avec des effets bénéfiques. Pour lui, il faut se sortir du business as usual et faire entrer la conscience sociale dans le bilan comptable des entreprises. Preuve à l'appui, il montre que les entreprises qui ont pris la tangente écologique ont su améliorer leurs performances tout en réduisant leur empreinte écologique. La démonstration est étonnante... et routinière. Il parle de quantité de projets menés à bien en utilisant ce qu'il appelle le capitalisme 24902 (soit le diamètre de la Terre en milles), un capitalisme, mais conscient des impacts de ses activités, qui intègre les dimensions sociales et écologique à leurs pratiques. Sauf que ça ne va pas au-delà de ça. La démonstration est très intéressante, mais on ne passe pas à l'étape suivante qui est d'aller au-delà de donner des exemples pratiques. Richard Branson le dit lui-même à un moment, il n'est pas le genre d'homme à avoir le sens du détail. Ce qui a sûrement ses forces quand vient le temps de gérer une entreprise, mais moins quand il s'agit d'écrire un essai sur les forces du capitalisme 24902. Parce que si on sent la pensée derrière, il n'a pas l'art de l'expliquer. La couverture du livre et le titre sont vendeurs, mais le tout reste en surface. Il n'y a pas de substance derrière. Et surtout, s'il n'hésite pas à utiliser les forces de l'entreprise, il ne parle pas des dérives possibles. J'avais souvent en tête les paroles de Naomi Klein dans No Logo: les entreprises qui se servent de causes sociales ou environnementales pour récupérer une clientèle. Ceux qui travaillent avec ce genre d'entreprise semblent perdre leur indépendance et «pactiser» avec le diable en quelque sorte. J'aurais bien aimé avoir l'avis d'un entrepreneur de la trempe de Richard Branson sur ce point, mais il n'aborde que très sommairement le sujet et uniquement pour le dénoncer. Point qu'on ne peut lui reprocher, il a le courage de ses idées et de faire avancer celles-ci. Il y croit réellement et veut avancer sur cette voie. Ce qui a sûrement ses points positifs, mais pas aussi ses défauts. Dommage, le sujet avait beaucoup de potentiel, mais ne va pas assez loin pour vraiment rendre honneur à celui-ci.
3.25/5
Libellés :
Auteurs A à C,
Commentaire de lecture,
Essai
lundi 20 janvier 2014
Les paradoxes de la lecture sans livre
Salut!
Une bizarrerie que j'ai constaté à force d'utiliser la Bête et de lire des livres audio est qu'il manque une partie essentielle: le livre lui-même. Ben oui quoi! On y pense pas, mais le livre donne beaucoup d'informations en tant qu'objet...
La première, l'épaisseur. On fait comment pour évaluer où on est rendu dans la lecture d'un livre audio??? Surtout que si il est indiqué sur la couverture du disque la durée totale du livre, on ne nous donne pas les chapitres, donc, on doit deviner à vue de nez combien il nous en reste à «lire». Et pour le fichier epub? Bon d'accord, on voit le nombre de pages au bas de l'écran, mais comment ils calculent le nombre des dites-pages? Parce qu'il n'y a aucune règle pour ça! Et encore, ça dépend de la taille du caractère, de la police de typographie et j'en passe! Au moins, avec un livre, on sait où on s'en va... Le livre a beau avoir été écrit avec une police liliputienne et sur du papier bible ultra-fin, on peut beaucoup plus facilement évaluer ce qu'il nous reste à lire!
La deuxième, la sensation tactile. On ne touche pas le livre. On ne peut pas le ranger dans une bibliothèque, on ne le voit pas, on ne sent pas sa texture (je n'irais pas jusqu'à l'odeur ceci dit!). Si on veut relire un passage, essayer de deviner à vue d'encre électronique c'était vers quelle page? Mon excellente mémoire visuelle me fait me rappeler c'était vers quelle partie du livre et environ où sur la page... quand c'est un livre papier. Mais là, c'est vraiment dur à dire! Encore pire avec un livre audio, quand il faut que tu te retapes pratiquement le chapitre au complet...
La troisième, le signet. Y'EN A PAS! Merdouille que ça me manque. De glisser un signet entre les pages, de le tripoter pendant la lecture, de les collectionner, de les ranger dans une pile sur une tablette de bibliothèque qui me tombe systématiquement sur la tête quand j'essaie de n'en piger qu'un seul...
La quatrième, le protection. Quand je me déplace, de ne plus avoir à tout le temps m'inquiéter d'abîmer un livre enfoui au fin fond de ma sacoche... C'est perturbant. J'avoue! La Bête, bien à l'abri dans son étui survit agréablement bien à son séjour quasi-permanent dans le brise-livre. Quand aux CDs audio, bien malin celui qui irait les briser! Leur séjour entre l'étui et le lecteur est extrêmement court après tout. Et une fois dans l'un ou l'autre, l'emballage risque bien plus d'être abîmé avant le CD!
La cinquième, le point final. Si le epub laisse le lecteur sur un punch, il peut très bien se demander s'il ne manque pas quelques pages au livre! De même, il n'y a souvent rien pour indiquer la fin de l'histoire sur livre audio. C'est juste que l'on réentend le début du premier chapitre. Ça fait bizarre comme façon de finir une histoire!
Lire sans livre, ben, c'est juste pas la même chose... Ce ne sont pas des livres. Même si ça multiplie les façons de lire!
@+ Mariane
Une bizarrerie que j'ai constaté à force d'utiliser la Bête et de lire des livres audio est qu'il manque une partie essentielle: le livre lui-même. Ben oui quoi! On y pense pas, mais le livre donne beaucoup d'informations en tant qu'objet...
La première, l'épaisseur. On fait comment pour évaluer où on est rendu dans la lecture d'un livre audio??? Surtout que si il est indiqué sur la couverture du disque la durée totale du livre, on ne nous donne pas les chapitres, donc, on doit deviner à vue de nez combien il nous en reste à «lire». Et pour le fichier epub? Bon d'accord, on voit le nombre de pages au bas de l'écran, mais comment ils calculent le nombre des dites-pages? Parce qu'il n'y a aucune règle pour ça! Et encore, ça dépend de la taille du caractère, de la police de typographie et j'en passe! Au moins, avec un livre, on sait où on s'en va... Le livre a beau avoir été écrit avec une police liliputienne et sur du papier bible ultra-fin, on peut beaucoup plus facilement évaluer ce qu'il nous reste à lire!
La deuxième, la sensation tactile. On ne touche pas le livre. On ne peut pas le ranger dans une bibliothèque, on ne le voit pas, on ne sent pas sa texture (je n'irais pas jusqu'à l'odeur ceci dit!). Si on veut relire un passage, essayer de deviner à vue d'encre électronique c'était vers quelle page? Mon excellente mémoire visuelle me fait me rappeler c'était vers quelle partie du livre et environ où sur la page... quand c'est un livre papier. Mais là, c'est vraiment dur à dire! Encore pire avec un livre audio, quand il faut que tu te retapes pratiquement le chapitre au complet...
La troisième, le signet. Y'EN A PAS! Merdouille que ça me manque. De glisser un signet entre les pages, de le tripoter pendant la lecture, de les collectionner, de les ranger dans une pile sur une tablette de bibliothèque qui me tombe systématiquement sur la tête quand j'essaie de n'en piger qu'un seul...
La quatrième, le protection. Quand je me déplace, de ne plus avoir à tout le temps m'inquiéter d'abîmer un livre enfoui au fin fond de ma sacoche... C'est perturbant. J'avoue! La Bête, bien à l'abri dans son étui survit agréablement bien à son séjour quasi-permanent dans le brise-livre. Quand aux CDs audio, bien malin celui qui irait les briser! Leur séjour entre l'étui et le lecteur est extrêmement court après tout. Et une fois dans l'un ou l'autre, l'emballage risque bien plus d'être abîmé avant le CD!
La cinquième, le point final. Si le epub laisse le lecteur sur un punch, il peut très bien se demander s'il ne manque pas quelques pages au livre! De même, il n'y a souvent rien pour indiquer la fin de l'histoire sur livre audio. C'est juste que l'on réentend le début du premier chapitre. Ça fait bizarre comme façon de finir une histoire!
Lire sans livre, ben, c'est juste pas la même chose... Ce ne sont pas des livres. Même si ça multiplie les façons de lire!
@+ Mariane
vendredi 17 janvier 2014
On s'amuse: Jeux des listes
Salut!
J'ai découvert récemment ce site, listechallenges.com Un site où l'on répertorie un grand nombre de listes et où l'on pose le défi: Combien en avez-vous vu dans le cas de films et combien en avez-vous lu dans le cas de livres. Ce genre de défis est souvent limité, mais tout de même intéressant à faire. Le site que j'ai découvert est très américano-centré (malheureusement!), mais reste qu'il y a certains défis qui sont intéressants à faire. En voici quelques-uns:
Livres de Jules Verne
101 Meilleurs vendeurs de tous les temps (en anglais)
50 livres à lire avant de mourir (en anglais)
50 meilleures dystopies (en anglais)
100 romans d'ados éternels (en anglais)
Les livres adaptés au cinéma (en anglais)
Les livres mentionnés dans Lost (englais)
Comme vous le voyez, les sujets sont variés! Le site est basé sur le principe de la participation populaire. Donc, tout le monde peut s'y inscrire et proposer des listes. Trouvant que ça manquait sensiblement de références en langue française (et j'en aie fait des listes, je peux vous le dire!), j'ai ajouté mon grain de sel. Voici les listes que j'ai complété.
Lauréat du Prix des Libraires - Volet Roman québécois
Lauréat du Prix des Libraires - Volet Roman hors-Québec
Classiques de la littérature québécoise
Amusez-vous à les remplir! Je vous suggère de mettre vos résultats en commentaire plus bas, question de savoir qui en a lu le plus dans ces listes! ;)
@+ Mariane
J'ai découvert récemment ce site, listechallenges.com Un site où l'on répertorie un grand nombre de listes et où l'on pose le défi: Combien en avez-vous vu dans le cas de films et combien en avez-vous lu dans le cas de livres. Ce genre de défis est souvent limité, mais tout de même intéressant à faire. Le site que j'ai découvert est très américano-centré (malheureusement!), mais reste qu'il y a certains défis qui sont intéressants à faire. En voici quelques-uns:
Livres de Jules Verne
101 Meilleurs vendeurs de tous les temps (en anglais)
50 livres à lire avant de mourir (en anglais)
50 meilleures dystopies (en anglais)
100 romans d'ados éternels (en anglais)
Les livres adaptés au cinéma (en anglais)
Les livres mentionnés dans Lost (englais)
Comme vous le voyez, les sujets sont variés! Le site est basé sur le principe de la participation populaire. Donc, tout le monde peut s'y inscrire et proposer des listes. Trouvant que ça manquait sensiblement de références en langue française (et j'en aie fait des listes, je peux vous le dire!), j'ai ajouté mon grain de sel. Voici les listes que j'ai complété.
Lauréat du Prix des Libraires - Volet Roman québécois
Lauréat du Prix des Libraires - Volet Roman hors-Québec
Classiques de la littérature québécoise
Amusez-vous à les remplir! Je vous suggère de mettre vos résultats en commentaire plus bas, question de savoir qui en a lu le plus dans ces listes! ;)
@+ Mariane
jeudi 16 janvier 2014
Lady S: 7- Une seconde d'éternité de Aymond et van Hamme
Lady S tome 7 Scénario de Jean van Hamme Dessins de Philippe Aymond Couleurs de Sébastien Gérard Collection Repérages Dupuis 48 pages
Résumé:
Son père ayant eu la maison idée de se montrer en public alors qu'il est supposé être mort, Shania est recrutée par chantage par un inconnu se faisant appelé Colonel, Lady S est obligée de se mêler à une intrigue liée à la mafia russe. Orion est loin... Cet événement remet sur sa route une personne connue: Nicolas, l'homme qui l'a trahit en Norvège et qui est toujours amoureux d'elle.
Mon avis:
Pas le meilleur et pas le pire. J'ai détesté le fait que Nicolas parle sans cesse de s'enfuir avec elle pour qu'ils puissent vivre leur amour, mais sans jamais lui demander si elle aussi en a envie... Elle reste d'ailleurs silencieuse sur ce point. L'intrigue est tirée par les cheveux et les nombreux retournements ne m'ont pas convaincues. D'ailleurs, pourquoi son père est-il allé se mettre dans un tel bourbier? Pourquoi faire preuve d'une telle stupidité alors qu'à la fin de l'album précédent, on a simulé sa mort justement pour qu'il puisse vivre libre? Ça reste la question à 100$ de l'album. Cette fois, Lady S ne contrôle rien et elle est menée par les événements. Pas très fort. J'ai nettement moins aimé. Par contre, côté dessins, la qualité était comme toujours au rendez-vous.
Ma note: 3.25/5
Résumé:
Son père ayant eu la maison idée de se montrer en public alors qu'il est supposé être mort, Shania est recrutée par chantage par un inconnu se faisant appelé Colonel, Lady S est obligée de se mêler à une intrigue liée à la mafia russe. Orion est loin... Cet événement remet sur sa route une personne connue: Nicolas, l'homme qui l'a trahit en Norvège et qui est toujours amoureux d'elle.
Mon avis:
Pas le meilleur et pas le pire. J'ai détesté le fait que Nicolas parle sans cesse de s'enfuir avec elle pour qu'ils puissent vivre leur amour, mais sans jamais lui demander si elle aussi en a envie... Elle reste d'ailleurs silencieuse sur ce point. L'intrigue est tirée par les cheveux et les nombreux retournements ne m'ont pas convaincues. D'ailleurs, pourquoi son père est-il allé se mettre dans un tel bourbier? Pourquoi faire preuve d'une telle stupidité alors qu'à la fin de l'album précédent, on a simulé sa mort justement pour qu'il puisse vivre libre? Ça reste la question à 100$ de l'album. Cette fois, Lady S ne contrôle rien et elle est menée par les événements. Pas très fort. J'ai nettement moins aimé. Par contre, côté dessins, la qualité était comme toujours au rendez-vous.
Ma note: 3.25/5
Libellés :
Auteurs A à C,
Auteurs G à I,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
mercredi 15 janvier 2014
Et pourquoi pas Mme d'Aulnoy?
Salut!
Quand on parle de contes, on fait souvent allusions au trio formé des célèbres Grimm, Perrault et Andersen. Les frères Grimm et Perrault sont avant tout des compilateurs qui ont su préserver l'extraordinaire vitalité des contes populaires de leur époque. Andersen quand à lui, était véritablement un auteur, qui a su porter le conte à un nouveau niveau. Cependant, ce trio, très masculin, n'est pas le seul à avoir écrit des contes. Que non!
On les connaît surtout parce que leurs contes ont servi de base à une quantité d'adaptation, surtout par Disney. Celui-ci connaissait très bien les oeuvres de ce trio. Blanche-Neige vient de chez les Frères Grimm tandis que La Belle au Bois dormant et Cendrillon vient autant d'eux que de Charles Perrault. La Petite Sirène est sortie tout droit de l'imaginaire de Hans Christian Andersen. Ceci dit, quantité de contes qu'ils ont écrit n'ont pas été adapté. Ce sont souvent des contes moins connus, parfois moins réussis, mais surtout dont la résonance est moindre dans l'esprit des gens. Il s'y cache encore des trésors d'inspiration, comme l'a prouvé la sortie de Raiponce en 2010. Quoiqu'il faut le dire, ces contes sont souvent assaisonnés à la sauce du jour et les racines du conte d'origine sont souvent assez lointaines.
Mais pourquoi en revenir le plus souvent à Grimm, Perrault et Andersen? Leur corpus de contes est impressionnant, certes. Mais ils ne sont pas les seuls à en avoir écrit! Par exemple, prenons Mme d'Aulnoy. Vous ne la connaissez pas? J'ai eu la chance de faire sa connaissance au primaire, à l'époque où je dévorais les contes de fées. Je les prenais les recueils les plus épais possible, façon à l'époque de m'assurer qu'ils dureraient longtemps! Je ne connaissais rien à cette auteure et j'ignore même l'édition que j'ai lu. Cependant, quand, en consultant l'index, je m'étais rendue compte que je ne connaissais aucun des titres, je me suis lancée. Ses contes sont absolument fabuleux pour qui aime le merveilleux. Et plein d'aventures! Je me souviens en particulier du Prince Lutin, un fameux Prince, grand voyageur qui avait un petit chapeau rouge et quelques roses aux pouvoirs magiques. J'ai dévoré ces histoires! Je ne me rappelle pas de toutes, mais je me rappelle les avoir adorées. Pourtant, aussi bizarre que cela puisse paraître, je n'en aie que très rarement entendu parler de cette auteure, pourtant importante pour son époque. En-dehors de ce livre, je n'ai vu que quelques mentions ici et là. Elle a écrit la majorité de ses écrits à la même époque que Charles Perrault, ce n'est pas si vieux que ça!
Même chose pour la Comtesse de Ségur. Elle a écrit quelques contes elle aussi, mais ils sont forts peu connus. Je les aies aimé autant que ceux de Mme d'Aulnoy. De vrais contes, plein de magie, de gentils et de méchants, de sorts et de puissants sorciers. Pourtant, là encore, je n'en aie que rarement entendu parler. Idem pour Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, pourtant auteure de la version la plus connue de La Belle et la Bête. Je n'ai pas eu la chance de lire ses contes, en-dehors du plus connu, mais je ne doute pas qu'ils soient à lire. Et encore, je ne nomme ici que des auteurs féminins! Parce que de nombreuses autres personnes ont écrit des contes à une époque.
Le conte en général est un genre qui a connu une belle recrudescence depuis le début des années 2000. Les succès de Fred Pellerin n'en sont qu'un exemple. Des contes, il en existe tout un bassin. Des bons, des moins bons, certains qui ont mal vieilli, mais aussi des tonnes qui n'attendent que d'être redécouverts. Qu'attendons-nous pour nous éloigner des grands classiques pour aller voir ce qui se cache derrière eux?
@+ Mariane
Quand on parle de contes, on fait souvent allusions au trio formé des célèbres Grimm, Perrault et Andersen. Les frères Grimm et Perrault sont avant tout des compilateurs qui ont su préserver l'extraordinaire vitalité des contes populaires de leur époque. Andersen quand à lui, était véritablement un auteur, qui a su porter le conte à un nouveau niveau. Cependant, ce trio, très masculin, n'est pas le seul à avoir écrit des contes. Que non!
On les connaît surtout parce que leurs contes ont servi de base à une quantité d'adaptation, surtout par Disney. Celui-ci connaissait très bien les oeuvres de ce trio. Blanche-Neige vient de chez les Frères Grimm tandis que La Belle au Bois dormant et Cendrillon vient autant d'eux que de Charles Perrault. La Petite Sirène est sortie tout droit de l'imaginaire de Hans Christian Andersen. Ceci dit, quantité de contes qu'ils ont écrit n'ont pas été adapté. Ce sont souvent des contes moins connus, parfois moins réussis, mais surtout dont la résonance est moindre dans l'esprit des gens. Il s'y cache encore des trésors d'inspiration, comme l'a prouvé la sortie de Raiponce en 2010. Quoiqu'il faut le dire, ces contes sont souvent assaisonnés à la sauce du jour et les racines du conte d'origine sont souvent assez lointaines.
Mais pourquoi en revenir le plus souvent à Grimm, Perrault et Andersen? Leur corpus de contes est impressionnant, certes. Mais ils ne sont pas les seuls à en avoir écrit! Par exemple, prenons Mme d'Aulnoy. Vous ne la connaissez pas? J'ai eu la chance de faire sa connaissance au primaire, à l'époque où je dévorais les contes de fées. Je les prenais les recueils les plus épais possible, façon à l'époque de m'assurer qu'ils dureraient longtemps! Je ne connaissais rien à cette auteure et j'ignore même l'édition que j'ai lu. Cependant, quand, en consultant l'index, je m'étais rendue compte que je ne connaissais aucun des titres, je me suis lancée. Ses contes sont absolument fabuleux pour qui aime le merveilleux. Et plein d'aventures! Je me souviens en particulier du Prince Lutin, un fameux Prince, grand voyageur qui avait un petit chapeau rouge et quelques roses aux pouvoirs magiques. J'ai dévoré ces histoires! Je ne me rappelle pas de toutes, mais je me rappelle les avoir adorées. Pourtant, aussi bizarre que cela puisse paraître, je n'en aie que très rarement entendu parler de cette auteure, pourtant importante pour son époque. En-dehors de ce livre, je n'ai vu que quelques mentions ici et là. Elle a écrit la majorité de ses écrits à la même époque que Charles Perrault, ce n'est pas si vieux que ça!
Même chose pour la Comtesse de Ségur. Elle a écrit quelques contes elle aussi, mais ils sont forts peu connus. Je les aies aimé autant que ceux de Mme d'Aulnoy. De vrais contes, plein de magie, de gentils et de méchants, de sorts et de puissants sorciers. Pourtant, là encore, je n'en aie que rarement entendu parler. Idem pour Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, pourtant auteure de la version la plus connue de La Belle et la Bête. Je n'ai pas eu la chance de lire ses contes, en-dehors du plus connu, mais je ne doute pas qu'ils soient à lire. Et encore, je ne nomme ici que des auteurs féminins! Parce que de nombreuses autres personnes ont écrit des contes à une époque.
Le conte en général est un genre qui a connu une belle recrudescence depuis le début des années 2000. Les succès de Fred Pellerin n'en sont qu'un exemple. Des contes, il en existe tout un bassin. Des bons, des moins bons, certains qui ont mal vieilli, mais aussi des tonnes qui n'attendent que d'être redécouverts. Qu'attendons-nous pour nous éloigner des grands classiques pour aller voir ce qui se cache derrière eux?
@+ Mariane
mardi 14 janvier 2014
La reine oubliée: 2- Les Dames de Rome de Françoise Chandernagor
La reine oubliée tome 2 Les Dames de Rome Françoise Chandernagor Lu par Valérie Lemaître Audiolib 12h
Résumé:
Rome, 29 av. JC. Les orphelins d'Antoine et Cléopâtre arrivent à Rome, esclaves d'Octave triomphant. Le destin, toujours versatile, mettra sur leur route un bon génie: la première dame de Rome, Octavie, soeur d'Octave et épouse répudiée de leur père, les prendra sous son aile. Si ses frères meurent en peu de temps, la petite Sélénée, dernière descendante des Ptolémée grandira sous sa protection. Désirant plus que tout une seule chose: faire vivre parmi les vainqueurs la lignée des vaincus.
Commentaire de lecture:
Dans la lignée du premier tome, on suit la jeune princesse égyptienne, exilée à Rome, prisonnière, otage, tout en étant élevée parmi la fine fleur de la jeunesse romaine. Ses compagnons de jeu? Le futur empereur Tibère, les filles de Marc-Antoine et Octavie, Julie, la fille de l'empereur Auguste lui-même. Si au départ, la jeune fille doit subir le supplice de devoir parader durant le triomphe d'Octave et de subir les quolibets de la foule, ensuite, elle sera relativement protégée par Octavie. En fait, la différence majeure avec le premier tome est que désormais elle est consciente du monde qui l'entoure. De l'Égypte, elle n'a que peu de souvenirs. Elle vit dans l'instant présent, profondément. C'est une survivante. Ses armes? Le temps, la patiente et la discrétion. Elle apprendra à en user, d'abord pour survivre, ensuite, pour tenter de faire dévier légèrement ce sort qui s'acharne sur elle. Née dans un palais bleu, couleur du meilleur augure, elle s'est pourtant retrouvée seule survivante de sa famille à dix ans. Prisonnière d'Octave, vivant parmi la noblesse romaine, mais sans en faire vraiment partie, elle n'est pas à sa place nulle part. Heureusement, la soeur d'Octave, Octavie, la prend sous son aile et si elle n'est pas comme une mère, du moins, lui donnera-t-elle la tendresse dont la jeune princesse a tellement besoin. Alors que durant le premier tome, on explorait la complexe société égyptienne de la fin de l'époque des Ptolémée, on est plongé dans celui-ci dans la fin de la République romaine, qui verra l'avènement de César-Auguste, premier de la lignée des empereurs romains. On explore les moeurs de la vie quotidienne, les rites, les relations sociales, les personnalités qui ont marqué cette époque. On est à Rome, la puissante, la terrible Rome. Avec ses jardins, ses fêtes, ses banquets, ses intrigues, son Sénat, sa hiérarchie si particulière. Encore une fois, l'auteure se permet d'intervenir pour préciser là où elle laisse ses personnages la guider lorsqu'elle ne connaît pas précisément la vérité. Le reste du temps, elle n'hésite pas à citer ses sources ou à décrire les monuments qui l'ont guidé dans sa rédaction, inspirée pour le caractère de ses personnages. Elle analyse les hypothèses et pourquoi elle a choisit l'une plutôt que l'autre. On sent le travail de moine derrière ce roman qui se lit si facilement. Encore une fois, les explications de fin de livre sont riches à souhait et nous éclairent sur la période, son atmosphère, les gens qui l'ont vécue. La lectrice,de nouveau Valérie Lemaître, fait un excellent travail, bien que de nouveau, j'ai tiqué à cause des izmes. Au son de sa voix, on suit cette petite fille, prisonnière d'événements plus grands qu'elle. Emportée par les eaux de l'histoire, que peut faire une enfant contre les puissants de ce monde? Résister et Sélénée le fera.
Ma note: 4/5
Résumé:
Rome, 29 av. JC. Les orphelins d'Antoine et Cléopâtre arrivent à Rome, esclaves d'Octave triomphant. Le destin, toujours versatile, mettra sur leur route un bon génie: la première dame de Rome, Octavie, soeur d'Octave et épouse répudiée de leur père, les prendra sous son aile. Si ses frères meurent en peu de temps, la petite Sélénée, dernière descendante des Ptolémée grandira sous sa protection. Désirant plus que tout une seule chose: faire vivre parmi les vainqueurs la lignée des vaincus.
Commentaire de lecture:
Dans la lignée du premier tome, on suit la jeune princesse égyptienne, exilée à Rome, prisonnière, otage, tout en étant élevée parmi la fine fleur de la jeunesse romaine. Ses compagnons de jeu? Le futur empereur Tibère, les filles de Marc-Antoine et Octavie, Julie, la fille de l'empereur Auguste lui-même. Si au départ, la jeune fille doit subir le supplice de devoir parader durant le triomphe d'Octave et de subir les quolibets de la foule, ensuite, elle sera relativement protégée par Octavie. En fait, la différence majeure avec le premier tome est que désormais elle est consciente du monde qui l'entoure. De l'Égypte, elle n'a que peu de souvenirs. Elle vit dans l'instant présent, profondément. C'est une survivante. Ses armes? Le temps, la patiente et la discrétion. Elle apprendra à en user, d'abord pour survivre, ensuite, pour tenter de faire dévier légèrement ce sort qui s'acharne sur elle. Née dans un palais bleu, couleur du meilleur augure, elle s'est pourtant retrouvée seule survivante de sa famille à dix ans. Prisonnière d'Octave, vivant parmi la noblesse romaine, mais sans en faire vraiment partie, elle n'est pas à sa place nulle part. Heureusement, la soeur d'Octave, Octavie, la prend sous son aile et si elle n'est pas comme une mère, du moins, lui donnera-t-elle la tendresse dont la jeune princesse a tellement besoin. Alors que durant le premier tome, on explorait la complexe société égyptienne de la fin de l'époque des Ptolémée, on est plongé dans celui-ci dans la fin de la République romaine, qui verra l'avènement de César-Auguste, premier de la lignée des empereurs romains. On explore les moeurs de la vie quotidienne, les rites, les relations sociales, les personnalités qui ont marqué cette époque. On est à Rome, la puissante, la terrible Rome. Avec ses jardins, ses fêtes, ses banquets, ses intrigues, son Sénat, sa hiérarchie si particulière. Encore une fois, l'auteure se permet d'intervenir pour préciser là où elle laisse ses personnages la guider lorsqu'elle ne connaît pas précisément la vérité. Le reste du temps, elle n'hésite pas à citer ses sources ou à décrire les monuments qui l'ont guidé dans sa rédaction, inspirée pour le caractère de ses personnages. Elle analyse les hypothèses et pourquoi elle a choisit l'une plutôt que l'autre. On sent le travail de moine derrière ce roman qui se lit si facilement. Encore une fois, les explications de fin de livre sont riches à souhait et nous éclairent sur la période, son atmosphère, les gens qui l'ont vécue. La lectrice,de nouveau Valérie Lemaître, fait un excellent travail, bien que de nouveau, j'ai tiqué à cause des izmes. Au son de sa voix, on suit cette petite fille, prisonnière d'événements plus grands qu'elle. Emportée par les eaux de l'histoire, que peut faire une enfant contre les puissants de ce monde? Résister et Sélénée le fera.
Ma note: 4/5
lundi 13 janvier 2014
Mise en garde
Salut!
Des fois, je me dis que je devrais me promener en permanence avec un écusson où il serait écrit:
MISE EN GARDE: TOUT CE QUE VOUS POURREZ DIRE EN MA PRÉSENCE POURRA ÊTRE RETENU ET UTILISER DANS LE CADRE D'UN BILLET DE BLOGUE.
Je ne peux pas m'empêcher de me dire que je devrais le faire tellement je pige mes idées à droite et à gauche. Ça peut être dans des discussions entre amis, avec mes collègues, des articles que je lis sur Internet, une conversation entre deux personnes que je croise dans la rue, ou encore dans les librairies, par les clients ou les libraires, une phrase lue dans un livre. Un détail attire mon attention et mon cerveau enregistre ça dans un coin. Tout peut me fournir du matériel. Tout! J'ai appris à saisir ces moments au vol et à les garder en moi. Des fois, je les prends en note aussitôt. Des fois, ça traîne un peu plus longtemps que ça. Je me suis parfois levée la nuit pour les écrire. Enfin, plutôt juste avant de me coucher. Quelque fois, pas si souvent. Mais il faut que je prenne les idées au vol avant qu'elle ne s'éclipse.
D'où la présence de ma pile de ti-papier à côté de mon clavier. Y sont notées quelques mots, une ou deux idées, juste des notes comme ça, pour me rappeler l'essence de ce que je voulais écrire. J'y note souvent le nom de la personne qui m'a donné cette idée, le lieu et les circonstances. Ça m'aide à me rappeler. Par contre, ce sont des notes rédigées à la va-vite. Et la plupart du temps dans un jargon télégraphique avec mon écriture en hiéroglyphes que j'ai systématiquement quand je suis pressée. Non, j'ai pas trop de mal à me relire, mais bon, si quelqu'un d'autre les lit... Il risque de ne rien comprendre!
Je fais hyper-attention de ne pas nommer personne quand j'explique d'où vient l'idée du billet. Un ami ou une amie représente en fait des dizaines de personnes différentes. Certaines ce sont déjà reconnues, mais pas toutes et tous. Comme je ne sais pas si la personne veut être reconnue, en générale, je reste volontairement dans le vague. Ce qui compte, c'est l'idée qu'elle m'a donné, ce qu'il m'a inspiré comme réflexion, plus que qui elle est. Souvent, je résume la situation vécu en quelques mots pour placer l'ambiance, mais sans plus. Sauf si c'est dans une occasion comme le Boréal où au Salon du livre. Là, je me laisse plus aller pour planter le décor.
Rédiger un blogue, surtout un blogue quotidien comme le mien, ça demande une bonne discipline, beaucoup de temps, mais aussi un sixième sens pour être à l'affût des bonnes idées en tout temps. Je me sens un peu comme un chien de chasse à l'affût sur certains points. Je ne note pas toujours juste des bonnes idées, mais sachez que si je vous aie déjà croisé dans la vraie vie, vous risquez d'avoir eu un petit rôle à jouer ici. Sans doute avez-vous déjà même été à l'honneur d'un billet, mais vous ne le saurez sans doute jamais, parce que si moi je m'en souviens, vous aurez sans doute complètement oublié que vous m'avez lancé une réflexion qui m'est tombé dans l'oreille un jour!
@+ Mariane
Des fois, je me dis que je devrais me promener en permanence avec un écusson où il serait écrit:
MISE EN GARDE: TOUT CE QUE VOUS POURREZ DIRE EN MA PRÉSENCE POURRA ÊTRE RETENU ET UTILISER DANS LE CADRE D'UN BILLET DE BLOGUE.
Je ne peux pas m'empêcher de me dire que je devrais le faire tellement je pige mes idées à droite et à gauche. Ça peut être dans des discussions entre amis, avec mes collègues, des articles que je lis sur Internet, une conversation entre deux personnes que je croise dans la rue, ou encore dans les librairies, par les clients ou les libraires, une phrase lue dans un livre. Un détail attire mon attention et mon cerveau enregistre ça dans un coin. Tout peut me fournir du matériel. Tout! J'ai appris à saisir ces moments au vol et à les garder en moi. Des fois, je les prends en note aussitôt. Des fois, ça traîne un peu plus longtemps que ça. Je me suis parfois levée la nuit pour les écrire. Enfin, plutôt juste avant de me coucher. Quelque fois, pas si souvent. Mais il faut que je prenne les idées au vol avant qu'elle ne s'éclipse.
D'où la présence de ma pile de ti-papier à côté de mon clavier. Y sont notées quelques mots, une ou deux idées, juste des notes comme ça, pour me rappeler l'essence de ce que je voulais écrire. J'y note souvent le nom de la personne qui m'a donné cette idée, le lieu et les circonstances. Ça m'aide à me rappeler. Par contre, ce sont des notes rédigées à la va-vite. Et la plupart du temps dans un jargon télégraphique avec mon écriture en hiéroglyphes que j'ai systématiquement quand je suis pressée. Non, j'ai pas trop de mal à me relire, mais bon, si quelqu'un d'autre les lit... Il risque de ne rien comprendre!
Je fais hyper-attention de ne pas nommer personne quand j'explique d'où vient l'idée du billet. Un ami ou une amie représente en fait des dizaines de personnes différentes. Certaines ce sont déjà reconnues, mais pas toutes et tous. Comme je ne sais pas si la personne veut être reconnue, en générale, je reste volontairement dans le vague. Ce qui compte, c'est l'idée qu'elle m'a donné, ce qu'il m'a inspiré comme réflexion, plus que qui elle est. Souvent, je résume la situation vécu en quelques mots pour placer l'ambiance, mais sans plus. Sauf si c'est dans une occasion comme le Boréal où au Salon du livre. Là, je me laisse plus aller pour planter le décor.
Rédiger un blogue, surtout un blogue quotidien comme le mien, ça demande une bonne discipline, beaucoup de temps, mais aussi un sixième sens pour être à l'affût des bonnes idées en tout temps. Je me sens un peu comme un chien de chasse à l'affût sur certains points. Je ne note pas toujours juste des bonnes idées, mais sachez que si je vous aie déjà croisé dans la vraie vie, vous risquez d'avoir eu un petit rôle à jouer ici. Sans doute avez-vous déjà même été à l'honneur d'un billet, mais vous ne le saurez sans doute jamais, parce que si moi je m'en souviens, vous aurez sans doute complètement oublié que vous m'avez lancé une réflexion qui m'est tombé dans l'oreille un jour!
@+ Mariane
vendredi 10 janvier 2014
Ne pas faire dans l'actualité
Salut!
S'il est une constante dans ce blogue, c'est que j'y commente généralement très peu l'actualité littéraire au jour le jour. Pourtant, les raisons d'en parler ont été pas mal nombreuses au cours des dernières années. J'aurais pu parler de la nomination de Dany Laferrière à l'Académie française. J'aurais pu commenter la controverse Philippe Béha/ Renaud-Bray l'an dernier. Celle de Nelly Arcan avec Guy A. Lepage quand est parue la fameuse nouvelle dénonçant son passage à TLMEP il y a deux ans. J'aurais aussi pu, oh que oui!, parler du fameux débat sur le prix réglementé cet automne. Je ne l'ai pas fait. Et je n'ai pas l'intention de le faire non plus. Pourquoi? Ça tient en deux bonnes raisons.
La première, c'est que je ne veux pas que ce blogue s'oriente vers le débat. Ça peut sembler contradictoire, mais c'est la vérité: je n'ai pas peur des débats. Je n'ai pas peur de défendre mes idées non plus et d'avouer que j'ai tort si besoin est. Ce n'est pas le problème. J'ai par contre très peur des trolls de l'internet. Ayant quelques expériences avec eux, je sais très bien que je ne veux pas en voir ici. Ce genre de personnes ont tendance à s'acharner et à balancer des attaques personnelles, ce que je refuse. Il y a une différence entre débattre et chialer. De même, souvent, quand je regarde les commentaires publiés dans les sites internet des journaux, je suis affolée devant les avis tranchés et le manque de nuance de nombre de commentateurs. Rien qui ne sert à faire avancer quoi que ce soit. Je crois aux échanges d'idées, aux répliques, aux discussions vives, mais pas aux jugements pré-conçus, aux idées toutes faites que l'on défend en bloc en se fermant à tout autre chose. Je ne veux pas voir ça ici. J'ai pas envie de perdre mon temps et mon énergie là-dedans. Le temps... Je suis convaincue que pour avoir un blog orienté vers les débats, il faut avoir le temps de gérer ceux-ci, de répondre, de modérer dans certaines circonstances. Je n'ai pas ce temps. Je travaille le jour moi! Je ne suis pas constamment assise à un ordinateur. Et je n'ai pas toujours la possibilité de répondre non plus.
La deuxième raison tient surtout à la façon dont je rédige mon blogue: j'écris l'essentiel de mes billets la fin de semaine, mes semaines étant très occupées. La plupart du temps, je me contente d'une révision avant de les poster le matin. Donc, faire un billet sur un événement de l'actualité, comme ça, pouf? Euh... Je n'aurais pas le temps, tout simplement. Du moins, pas de faire quelque chose de potable. Je pourrais toujours pondre une petite nouvelle, mais à quoi cela servirait-il? Des dizaines de personnes en ont déjà parlé sur le web, pourquoi j'y ajouterai ma touche? Pour y mettre mon avis personnel? Je ne me sens pas si importante que ça. Qu'est-ce que cela changera si je dis que je suis très heureuse de voir Dany Laferrière à l'Académie française? Pas grand chose au fond. Alors, je préfère mettre mon énergie ailleurs. Ceci dit, je suis la plupart des dossiers avec une grande attention.
Le choix de ce que l'on met sur notre blogue est personnel à chaque blogueur ou blogueuse. Je salue la décision de chacun d'entre eux qui choisissent de prendre part aux débats et de défendre leurs opinions. Ça demande du courage et ça demande du cran. Merci à eux.
@+ Mariane
S'il est une constante dans ce blogue, c'est que j'y commente généralement très peu l'actualité littéraire au jour le jour. Pourtant, les raisons d'en parler ont été pas mal nombreuses au cours des dernières années. J'aurais pu parler de la nomination de Dany Laferrière à l'Académie française. J'aurais pu commenter la controverse Philippe Béha/ Renaud-Bray l'an dernier. Celle de Nelly Arcan avec Guy A. Lepage quand est parue la fameuse nouvelle dénonçant son passage à TLMEP il y a deux ans. J'aurais aussi pu, oh que oui!, parler du fameux débat sur le prix réglementé cet automne. Je ne l'ai pas fait. Et je n'ai pas l'intention de le faire non plus. Pourquoi? Ça tient en deux bonnes raisons.
La première, c'est que je ne veux pas que ce blogue s'oriente vers le débat. Ça peut sembler contradictoire, mais c'est la vérité: je n'ai pas peur des débats. Je n'ai pas peur de défendre mes idées non plus et d'avouer que j'ai tort si besoin est. Ce n'est pas le problème. J'ai par contre très peur des trolls de l'internet. Ayant quelques expériences avec eux, je sais très bien que je ne veux pas en voir ici. Ce genre de personnes ont tendance à s'acharner et à balancer des attaques personnelles, ce que je refuse. Il y a une différence entre débattre et chialer. De même, souvent, quand je regarde les commentaires publiés dans les sites internet des journaux, je suis affolée devant les avis tranchés et le manque de nuance de nombre de commentateurs. Rien qui ne sert à faire avancer quoi que ce soit. Je crois aux échanges d'idées, aux répliques, aux discussions vives, mais pas aux jugements pré-conçus, aux idées toutes faites que l'on défend en bloc en se fermant à tout autre chose. Je ne veux pas voir ça ici. J'ai pas envie de perdre mon temps et mon énergie là-dedans. Le temps... Je suis convaincue que pour avoir un blog orienté vers les débats, il faut avoir le temps de gérer ceux-ci, de répondre, de modérer dans certaines circonstances. Je n'ai pas ce temps. Je travaille le jour moi! Je ne suis pas constamment assise à un ordinateur. Et je n'ai pas toujours la possibilité de répondre non plus.
La deuxième raison tient surtout à la façon dont je rédige mon blogue: j'écris l'essentiel de mes billets la fin de semaine, mes semaines étant très occupées. La plupart du temps, je me contente d'une révision avant de les poster le matin. Donc, faire un billet sur un événement de l'actualité, comme ça, pouf? Euh... Je n'aurais pas le temps, tout simplement. Du moins, pas de faire quelque chose de potable. Je pourrais toujours pondre une petite nouvelle, mais à quoi cela servirait-il? Des dizaines de personnes en ont déjà parlé sur le web, pourquoi j'y ajouterai ma touche? Pour y mettre mon avis personnel? Je ne me sens pas si importante que ça. Qu'est-ce que cela changera si je dis que je suis très heureuse de voir Dany Laferrière à l'Académie française? Pas grand chose au fond. Alors, je préfère mettre mon énergie ailleurs. Ceci dit, je suis la plupart des dossiers avec une grande attention.
Le choix de ce que l'on met sur notre blogue est personnel à chaque blogueur ou blogueuse. Je salue la décision de chacun d'entre eux qui choisissent de prendre part aux débats et de défendre leurs opinions. Ça demande du courage et ça demande du cran. Merci à eux.
@+ Mariane
jeudi 9 janvier 2014
Vingt-trois prostituées de Chester Brown
Vingt-trois prostituées Chester Brown Cornélius 279 pages
Résumé:
Entre 1999 et 2010, l'auteur, Chester Brown, a eu des relations sexuelles tarifiées avec des prostituées. Il raconte ses rencontres avec chacune d'entre elles et livre un vibrant témoignage en faveur de la décriminalisation de la prostitution.
Mon avis:
Quand on lit cette BD, et sachant qu'elle est autobiographique, on ne peut s'empêcher de trouver que Chester Brown est un drôle d'oiseau. Parlant de personnalité, on s'entend! Sa vision du monde est déconcertante. Dans ce livre, on voit les raisons qui l'on amené à préférer entretenir des relations tarifiées avec des prostituées plutôt que de vivre en couple. Il le dit lui-même, il n'est pas fait pour être en couple. Ceci dit, il semble être un excellent ami pour les femmes qu'il fréquente. Il est très honnête dans son récit, racontant ses expériences, variées et pas toujours réussies avec différentes femmes. Jamais il ne montre leurs visages, ni aucun détail qui pourrait permettre de les identifier. Visiblement, il a un très grand respect pour ces femmes. Respectueux, oui, galant même à la limite. Seulement, voilà. cette autobiographie n'est pas que ça. C'est aussi un vibrant plaidoyer en faveur de la décriminalisation de la prostitution. Attention, l'auteur n'est pas en faveur de la légalisation et de la réglementation. Il est pour le fait que des services de nature sexuelle soient donnés et reçus entre deux individus, moyennant paiement. À partir d'un moment, il glisse lentement dans le pamphlet en faveur de ses idées. Ses discussions avec ses amis tournent d'ailleurs autour du sujet. Il ne leur fait aucun mystère là-dessus. Si on peut rigoler quand on voit ses premières recherches dans les petites annonces pour se trouver une escorte (il est tellement naïf dans ces moments, au point d'en être attendrissant!), à d'autres moments, on le trouve froid et distant, comme dénué d'émotions. Cependant, c'est une impression, parce que le personnage principal, soit l'auteur lui-même, est constant tout au long des planches. C'est le regard du lecteur qui varie, pas lui. D'ailleurs, le registre d'expression de son personnage principal est considérablement réduit. Son regard est souvent caché par des lunettes, sa bouche réduite à une ligne, son visage inexpressif. Contrairement aux dialogues qui montrent qu'il y a un être vivant sous cette apparente froideur! Le dessin, en noir et blanc uniquement, est un simple encrage, détaillé, mais sans fioriture, ce qui convient très bien à la nature du personnage principal. La fin du livre est truffée de notes explicatives sur différents détails figurant dans les planches, ainsi que d'un excellent dossier sur la décriminalisation de la prostitution. L'auteur est clair dès le départ: il est pour. Et il développe un excellent argumentaire en faveur de ses idées. Seulement, comme plusieurs personnes qui prennent la même position que lui dans le débat, il ne parle pratiquement que de la prostitution de charme, celle où les femmes sont libres dans ce métier et en touchent tous les revenus. Il aborde très peu les problèmes de trafic humain, de proxénétisme ou d'exploitation qui viennent souvent avec. Et à certains moments, il peut être d'une naïveté désarmante face à ses manifestations. A-t-il couché ou non avec une esclave sexuelle? Il trouve des raisons qui tendent à prouver que non, mais dans les circonstances qu'il décrit, on peut facilement penser que oui. Cela fragilise-t-il ses arguments? Oui et non. Parce qu'il apporte un éclairage très intéressant, celui d'un client, sur un sujet qui restera toujours sensible. De toutes façons, rien que d'avoir eu le courage de raconter cette histoire avec autant d'honnêteté est tout à son honneur.
Ma note: 3.5/5
Résumé:
Entre 1999 et 2010, l'auteur, Chester Brown, a eu des relations sexuelles tarifiées avec des prostituées. Il raconte ses rencontres avec chacune d'entre elles et livre un vibrant témoignage en faveur de la décriminalisation de la prostitution.
Mon avis:
Quand on lit cette BD, et sachant qu'elle est autobiographique, on ne peut s'empêcher de trouver que Chester Brown est un drôle d'oiseau. Parlant de personnalité, on s'entend! Sa vision du monde est déconcertante. Dans ce livre, on voit les raisons qui l'on amené à préférer entretenir des relations tarifiées avec des prostituées plutôt que de vivre en couple. Il le dit lui-même, il n'est pas fait pour être en couple. Ceci dit, il semble être un excellent ami pour les femmes qu'il fréquente. Il est très honnête dans son récit, racontant ses expériences, variées et pas toujours réussies avec différentes femmes. Jamais il ne montre leurs visages, ni aucun détail qui pourrait permettre de les identifier. Visiblement, il a un très grand respect pour ces femmes. Respectueux, oui, galant même à la limite. Seulement, voilà. cette autobiographie n'est pas que ça. C'est aussi un vibrant plaidoyer en faveur de la décriminalisation de la prostitution. Attention, l'auteur n'est pas en faveur de la légalisation et de la réglementation. Il est pour le fait que des services de nature sexuelle soient donnés et reçus entre deux individus, moyennant paiement. À partir d'un moment, il glisse lentement dans le pamphlet en faveur de ses idées. Ses discussions avec ses amis tournent d'ailleurs autour du sujet. Il ne leur fait aucun mystère là-dessus. Si on peut rigoler quand on voit ses premières recherches dans les petites annonces pour se trouver une escorte (il est tellement naïf dans ces moments, au point d'en être attendrissant!), à d'autres moments, on le trouve froid et distant, comme dénué d'émotions. Cependant, c'est une impression, parce que le personnage principal, soit l'auteur lui-même, est constant tout au long des planches. C'est le regard du lecteur qui varie, pas lui. D'ailleurs, le registre d'expression de son personnage principal est considérablement réduit. Son regard est souvent caché par des lunettes, sa bouche réduite à une ligne, son visage inexpressif. Contrairement aux dialogues qui montrent qu'il y a un être vivant sous cette apparente froideur! Le dessin, en noir et blanc uniquement, est un simple encrage, détaillé, mais sans fioriture, ce qui convient très bien à la nature du personnage principal. La fin du livre est truffée de notes explicatives sur différents détails figurant dans les planches, ainsi que d'un excellent dossier sur la décriminalisation de la prostitution. L'auteur est clair dès le départ: il est pour. Et il développe un excellent argumentaire en faveur de ses idées. Seulement, comme plusieurs personnes qui prennent la même position que lui dans le débat, il ne parle pratiquement que de la prostitution de charme, celle où les femmes sont libres dans ce métier et en touchent tous les revenus. Il aborde très peu les problèmes de trafic humain, de proxénétisme ou d'exploitation qui viennent souvent avec. Et à certains moments, il peut être d'une naïveté désarmante face à ses manifestations. A-t-il couché ou non avec une esclave sexuelle? Il trouve des raisons qui tendent à prouver que non, mais dans les circonstances qu'il décrit, on peut facilement penser que oui. Cela fragilise-t-il ses arguments? Oui et non. Parce qu'il apporte un éclairage très intéressant, celui d'un client, sur un sujet qui restera toujours sensible. De toutes façons, rien que d'avoir eu le courage de raconter cette histoire avec autant d'honnêteté est tout à son honneur.
Ma note: 3.5/5
Libellés :
Auteurs A à C,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
mercredi 8 janvier 2014
Le trip des foules
Salut!
Je me rappelle la sortie de Star Wars: La menace fantôme. Des reportages à la télé sur les fans plantant leur tente devant les cinémas pour avoir le choix de la meilleur place. Des gens qui faisaient la file costumés et donnaient des entrevues en disant ce qu'ils attendaient le plus de ce nouveau film. La folie. Une belle folie. Tant de gens se retrouvant autour d'une oeuvre, qui trippaient tous dessus au point de consacrer des heures, voir des jours à l'attente. C'est beau à voir! Bon, c'était pour un film, c'est vrai, mais ça existe aussi pour les livres!
Vous n'avez pas vu les images, les reportages, les files d'attente lors de la sortie du dernier Harry Potter en 2007? Non? Moi, si! Je m'en rappelle même très bien. On voyait de jeunes sorciers à lunettes rondes et à chapeau pointu se retenir en écarquillant des yeux à la vue des piles de copies juste sous leur nez, mais qu'ils n'avaient pas le droit de toucher avant l'heure J. Des fans qui égrainaient les secondes marquant le passage au jour suivant avant de s'élancer vers les étalages. Des parents aux yeux ensommeillés qui regardaient leurs rejetons surexcités s'extasier à l'idée de poursuivre les aventures de leur héros magique préféré. Ce n'est pas beau ça?
Ok, je l'avoue, les sorties de livres faisant autant courir les foules sont beaucoup moins nombreuses que les sorties de films et c'est bien dommage, mais ça existe quand même. Le fait de tripper à l'os sur une oeuvre dépasse les frontières, au reste très poreuse, entre l'oeuvre écrite et l'oeuvre cinématographique. Ce qui reste, c'est l'émotion que nous fait vivre cette oeuvre et c'est cette émotion qui nous relie aux autres fans. Se rassembler pour attendre fébrilement de goûter à l'expérience attendue ne fait qu'ajouter à la nôtre. Personne ne se dit qu'il a plus hâte que les autres d'y goûter, tout le monde est juste heureux d'être là (sauf ceux qui se sont fait traîner là par des parents ou des amis!). Ce qui lie tout le monde, c'est la passion pour l'histoire.
Oui, mais c'est différent non? Lire, ça se fait tout seul, dans son coin? Me dites-vous que vous discutez des détails du film quand vous êtes en train de l'écouter? Les salles obscures sont remplis de gens qui vous lanceraient des tomates, euh non, leur sac de pop-corn à la tête avant la fin de l'introduction! L'appréciation de l'oeuvre est au fond, une expérience très personnelle. La façon dont on l'apprécie est aussi très personnelle. C'est ensuite que vient le besoin de partager. Peu importe alors que l'on aie lu le livre ou vu le film.
N'empêche, j'aimerais bien assister un jour à un lancement de l'ampleur de Harry Potter 7. Juste pour l'ambiance...
@+ Mariane
Je me rappelle la sortie de Star Wars: La menace fantôme. Des reportages à la télé sur les fans plantant leur tente devant les cinémas pour avoir le choix de la meilleur place. Des gens qui faisaient la file costumés et donnaient des entrevues en disant ce qu'ils attendaient le plus de ce nouveau film. La folie. Une belle folie. Tant de gens se retrouvant autour d'une oeuvre, qui trippaient tous dessus au point de consacrer des heures, voir des jours à l'attente. C'est beau à voir! Bon, c'était pour un film, c'est vrai, mais ça existe aussi pour les livres!
Vous n'avez pas vu les images, les reportages, les files d'attente lors de la sortie du dernier Harry Potter en 2007? Non? Moi, si! Je m'en rappelle même très bien. On voyait de jeunes sorciers à lunettes rondes et à chapeau pointu se retenir en écarquillant des yeux à la vue des piles de copies juste sous leur nez, mais qu'ils n'avaient pas le droit de toucher avant l'heure J. Des fans qui égrainaient les secondes marquant le passage au jour suivant avant de s'élancer vers les étalages. Des parents aux yeux ensommeillés qui regardaient leurs rejetons surexcités s'extasier à l'idée de poursuivre les aventures de leur héros magique préféré. Ce n'est pas beau ça?
Ok, je l'avoue, les sorties de livres faisant autant courir les foules sont beaucoup moins nombreuses que les sorties de films et c'est bien dommage, mais ça existe quand même. Le fait de tripper à l'os sur une oeuvre dépasse les frontières, au reste très poreuse, entre l'oeuvre écrite et l'oeuvre cinématographique. Ce qui reste, c'est l'émotion que nous fait vivre cette oeuvre et c'est cette émotion qui nous relie aux autres fans. Se rassembler pour attendre fébrilement de goûter à l'expérience attendue ne fait qu'ajouter à la nôtre. Personne ne se dit qu'il a plus hâte que les autres d'y goûter, tout le monde est juste heureux d'être là (sauf ceux qui se sont fait traîner là par des parents ou des amis!). Ce qui lie tout le monde, c'est la passion pour l'histoire.
Oui, mais c'est différent non? Lire, ça se fait tout seul, dans son coin? Me dites-vous que vous discutez des détails du film quand vous êtes en train de l'écouter? Les salles obscures sont remplis de gens qui vous lanceraient des tomates, euh non, leur sac de pop-corn à la tête avant la fin de l'introduction! L'appréciation de l'oeuvre est au fond, une expérience très personnelle. La façon dont on l'apprécie est aussi très personnelle. C'est ensuite que vient le besoin de partager. Peu importe alors que l'on aie lu le livre ou vu le film.
N'empêche, j'aimerais bien assister un jour à un lancement de l'ampleur de Harry Potter 7. Juste pour l'ambiance...
@+ Mariane
mardi 7 janvier 2014
Le bois des vierges: 2- Loup de Jean Duffaux et Béatrice Tillier
Les bois des vierges tome 2 Loup Scénario de Jean Duffaux Dessins de Béatrice Tillier Delcourt 48 pages
Résumé:
Pour fuir un mariage qui la révoltait, Aube a tué son époux, Loup de Feu, un loup, pour ensuite se réfugier dans le Bois des Vierges. Sauf que voilà, le Bois des Vierges n'est plus aussi accueillant depuis que les hybrides ont décidé de se joindre aux Bêtes de Haute et Basse Taille dans leur lutte contre les humains. Décidant de renverser l'ordre ancien, Pan veut se débarrasser des vierges qui s'y sont réfugiées. Pendant ce temps, dans l'univers des humains, Clam, l'humain à demi-bête, est chargé de retrouver Aube et de la ramener parmi les hommes. Celui qui lui confie cette mission ignore toutefois que Clam a autrefois aimé Aube et qu'elle l'a rejeté à cause de sa nature.
Mon avis:
Dans cet univers fantastique, où les Hommes, les Bêtes de Haute-Taille et de Basse-Taille sont tous aussi intelligents et mènent entre eux une lutte à mort, se dresse le Bois des Vierges, terre où seule les vierges peuvent survivre. Tous les autres sont impitoyablement tués. Et on le comprend facilement quand on sait quelles créatures y vivent! Le Bois des vierges est la terre des hybrides, mi-hommes, mi-bêtes, qui y vivent, cachés des deux espèces depuis des temps reculés. Satyres, harpies, centaures, êtres mi-végétaux, mi-animaux, les bois sont peuplés d'étranges créatures. Que Pan, un satyre, veut soulever pour prendre part à la guerre qui fait rage. Le récit est centré sur Aube, dont on parlait beaucoup, mais qu'on voyait peu dans le premier tome. Celle-ci est une jeune femme volontaire, intelligente et un tantinet effrontée. Visiblement, elle tient à contrôler son destin. L'arrivée de Clam, dont elle connaît la double-nature la trouble évidemment profondément, d'autant plus qu'il est porteur d'une lettre de son père l'invitant à rejoindre le monde des hommes. La partie la plus importante de l'album raconte sa lente compréhension de la nature de Clam, que son côté bestial fait parti de lui et qu'elle finira par aimer comme un être entier. Les images montrant les différentes étapes de leur rapprochement sont à partir d'un moment d'une grande sensualité. J'ai beaucoup aimé la façon dont les plans de la BD étaient dessinées. Ils sont variés et donnent parfois dans le cinématographique. Ça donne à cette BD une belle profondeur. Les dessins, avec de riches coloris pleins de nuances nous aident aussi à comprendre la psychologie des personnages. J'ai regretté de ne pas avoir eu plus de plans rapprochés du visage de Pan, ce qui nous aurait aidé à le comprendre. Cependant, c'était beaucoup mieux du côté d'Aube et de Clam. Celle-ci, avec ses cheveux courts et son comportement un peu garçon, n'est en rien une héroïne classique de cette époque, tout en étant très féminine. Une bonne BD, mais j'espère qu'on attendra pas la suite pendant encore des années!
Ma note: 4/5
Résumé:
Pour fuir un mariage qui la révoltait, Aube a tué son époux, Loup de Feu, un loup, pour ensuite se réfugier dans le Bois des Vierges. Sauf que voilà, le Bois des Vierges n'est plus aussi accueillant depuis que les hybrides ont décidé de se joindre aux Bêtes de Haute et Basse Taille dans leur lutte contre les humains. Décidant de renverser l'ordre ancien, Pan veut se débarrasser des vierges qui s'y sont réfugiées. Pendant ce temps, dans l'univers des humains, Clam, l'humain à demi-bête, est chargé de retrouver Aube et de la ramener parmi les hommes. Celui qui lui confie cette mission ignore toutefois que Clam a autrefois aimé Aube et qu'elle l'a rejeté à cause de sa nature.
Mon avis:
Dans cet univers fantastique, où les Hommes, les Bêtes de Haute-Taille et de Basse-Taille sont tous aussi intelligents et mènent entre eux une lutte à mort, se dresse le Bois des Vierges, terre où seule les vierges peuvent survivre. Tous les autres sont impitoyablement tués. Et on le comprend facilement quand on sait quelles créatures y vivent! Le Bois des vierges est la terre des hybrides, mi-hommes, mi-bêtes, qui y vivent, cachés des deux espèces depuis des temps reculés. Satyres, harpies, centaures, êtres mi-végétaux, mi-animaux, les bois sont peuplés d'étranges créatures. Que Pan, un satyre, veut soulever pour prendre part à la guerre qui fait rage. Le récit est centré sur Aube, dont on parlait beaucoup, mais qu'on voyait peu dans le premier tome. Celle-ci est une jeune femme volontaire, intelligente et un tantinet effrontée. Visiblement, elle tient à contrôler son destin. L'arrivée de Clam, dont elle connaît la double-nature la trouble évidemment profondément, d'autant plus qu'il est porteur d'une lettre de son père l'invitant à rejoindre le monde des hommes. La partie la plus importante de l'album raconte sa lente compréhension de la nature de Clam, que son côté bestial fait parti de lui et qu'elle finira par aimer comme un être entier. Les images montrant les différentes étapes de leur rapprochement sont à partir d'un moment d'une grande sensualité. J'ai beaucoup aimé la façon dont les plans de la BD étaient dessinées. Ils sont variés et donnent parfois dans le cinématographique. Ça donne à cette BD une belle profondeur. Les dessins, avec de riches coloris pleins de nuances nous aident aussi à comprendre la psychologie des personnages. J'ai regretté de ne pas avoir eu plus de plans rapprochés du visage de Pan, ce qui nous aurait aidé à le comprendre. Cependant, c'était beaucoup mieux du côté d'Aube et de Clam. Celle-ci, avec ses cheveux courts et son comportement un peu garçon, n'est en rien une héroïne classique de cette époque, tout en étant très féminine. Une bonne BD, mais j'espère qu'on attendra pas la suite pendant encore des années!
Ma note: 4/5
Libellés :
Auteurs D à F,
Auteurs S à U,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
lundi 6 janvier 2014
Je dois lire trop de science-fiction...
Salut!
J'arrive l'autre jour dans une boutique informatique pour discuter avec le vendeur des différents modèles de disque dur externe. Étant donné que j'avais récupéré mes données in extremis de mon ancien ordi quand il a fait défaut, je me suis dit que ce serait un achat judicieux. J'avais déjà pris conseil auprès d'un collègue et je zieutais donc certaines caractéristiques particulières. Après avoir discuté quelques minutes, le vendeur me demande:
-C'est pour faire quoi exactement?
-Des backs-ups de mon ordi.
-Ah, non, mais ça ne vous prend pas ça dans ce cas!
Et de me sortir un cossin qui a comme particularité de conserver les données cachées quelque part dans le fameux cloud dont on parle depuis quelques années. Le gars était convaincu: il n'arrêtait pas de me dire que le cloud, c'était l'avenir, que mes données seraient conservées, même si l'appareil était physiquement brisé, que je pourrais y avoir accès de partout, etc. Pendant, ce temps, qu'est-ce que j'avais dans la tête? 1984. Big Brothers is watching you! Contrôle de l'information, surveillance, absence de propriété réelle, mes précieuses données disparues quelque part entre les mailles de la toile... Bien que je voyais parfaitement les avantages du cloud, un petit sentiment de panique face aux innombrables dystopies que j'ai lu dans ma vie pointaient.
Ça me dérange, il faut que je le dise. J'aime pas l'idée du cloud. On dirait que ça sonne trop orwellien. Je suis peut-être paranoïaque, mais il me semble qu'il y a un fond dont il faut se méfier avec les technologies du nuage. Une collègue du vendeur me disait qu'elle se servait de celui-ci pour déposer ses travaux universitaires. Idée qui me dérange parce que je ne peux pas m'enlever de la tête qu'il doit être d'autant plus facile de pirater un cloud qu'un ordinateur. Quand je lui expliquais mes craintes, elle a haussé les épaules et m'a répondu qu'elle ne pensait pas que beaucoup de gens s'intéresseraient à ses dissertations. Sans doute oui, mais le simple fait qu'au départ, ça n'intéresse pas personne n'est pas une protection en soi. Ça sonne plus à mes oreilles comme une justification pour se rassurer soi-même.
Des dystopies, des descriptions d'univers futuristes, avec dictateurs, police de la pensée, surveillance des données, j'en aie lu souvent. Leurs conséquences sont souvent effrayantes. Effrayantes, terrifiantes, un univers étouffant. Tellement que j'ai pas trop envie d'y contribuer. Je sais qu'entre le cloud et une dictature, il y a un pas, mais bon, des fois, je me dis que la réalité et la fiction ne sont pas si loin l'une de l'autre. Parlez-en à Edward Snowden...
Finalement, je n'ai pas acheté ni disque dur externe, ni truc pour aller sur le Cloud. Je crois que je vais y réfléchir encore un peu. En lisant un bon roman de SF. Peut-être que dedans, ils ont imaginé une solution à mon problème, qui sait?
@+ Mariane
J'arrive l'autre jour dans une boutique informatique pour discuter avec le vendeur des différents modèles de disque dur externe. Étant donné que j'avais récupéré mes données in extremis de mon ancien ordi quand il a fait défaut, je me suis dit que ce serait un achat judicieux. J'avais déjà pris conseil auprès d'un collègue et je zieutais donc certaines caractéristiques particulières. Après avoir discuté quelques minutes, le vendeur me demande:
-C'est pour faire quoi exactement?
-Des backs-ups de mon ordi.
-Ah, non, mais ça ne vous prend pas ça dans ce cas!
Et de me sortir un cossin qui a comme particularité de conserver les données cachées quelque part dans le fameux cloud dont on parle depuis quelques années. Le gars était convaincu: il n'arrêtait pas de me dire que le cloud, c'était l'avenir, que mes données seraient conservées, même si l'appareil était physiquement brisé, que je pourrais y avoir accès de partout, etc. Pendant, ce temps, qu'est-ce que j'avais dans la tête? 1984. Big Brothers is watching you! Contrôle de l'information, surveillance, absence de propriété réelle, mes précieuses données disparues quelque part entre les mailles de la toile... Bien que je voyais parfaitement les avantages du cloud, un petit sentiment de panique face aux innombrables dystopies que j'ai lu dans ma vie pointaient.
Ça me dérange, il faut que je le dise. J'aime pas l'idée du cloud. On dirait que ça sonne trop orwellien. Je suis peut-être paranoïaque, mais il me semble qu'il y a un fond dont il faut se méfier avec les technologies du nuage. Une collègue du vendeur me disait qu'elle se servait de celui-ci pour déposer ses travaux universitaires. Idée qui me dérange parce que je ne peux pas m'enlever de la tête qu'il doit être d'autant plus facile de pirater un cloud qu'un ordinateur. Quand je lui expliquais mes craintes, elle a haussé les épaules et m'a répondu qu'elle ne pensait pas que beaucoup de gens s'intéresseraient à ses dissertations. Sans doute oui, mais le simple fait qu'au départ, ça n'intéresse pas personne n'est pas une protection en soi. Ça sonne plus à mes oreilles comme une justification pour se rassurer soi-même.
Des dystopies, des descriptions d'univers futuristes, avec dictateurs, police de la pensée, surveillance des données, j'en aie lu souvent. Leurs conséquences sont souvent effrayantes. Effrayantes, terrifiantes, un univers étouffant. Tellement que j'ai pas trop envie d'y contribuer. Je sais qu'entre le cloud et une dictature, il y a un pas, mais bon, des fois, je me dis que la réalité et la fiction ne sont pas si loin l'une de l'autre. Parlez-en à Edward Snowden...
Finalement, je n'ai pas acheté ni disque dur externe, ni truc pour aller sur le Cloud. Je crois que je vais y réfléchir encore un peu. En lisant un bon roman de SF. Peut-être que dedans, ils ont imaginé une solution à mon problème, qui sait?
@+ Mariane
vendredi 3 janvier 2014
Remplir le puits, peupler la mare
Salut!
Il y a déjà plusieurs années, j'ai lu le livre Libérez votre créativité de Julia Cameron. Un classique des classiques dans le domaine. Pour ceux qui ne connaissent pas, le voici:
C'est un livre qui m'avait été recommandé par un ami de mon père, venu m'aider à emménager dans mon premier appartement. Autour de la traditionnelle pizza, on avait discuté à bâtons rompus. C'était le genre de discussion dans lequel on a l'impression d'être en communication profonde entre nous des moments de grâce comme on dit. À la fin, je lui avais demandé de me donner le titre d'un livre qui l'avait marqué et il m'a donné le titre de Julia Cameron. Quelques mois plus tard, je l'ai lu. Ce n'est pas un livre comme les autres. Il faut le lire en dix semaines, puisque chaque semaine correspond à un thème, avec des exercices liés. L'un des thèmes parle de remplir le puits, de peupler la mare si l'on parle autrement. L'analogie se veut ainsi: la créativité, les idées, ne viennent pas d'un lieu mythique. Elles viennent de nous, mais pour continuer à en avoir, il faut nourrir d'où viennent les idées. Sinon, le puits risque de se retrouver à sec et la mare, vide de vie.
C'est une idée que je considère bonne pour toute personne qui évolue dans le domaine de la création, que ce soit artistique ou technique. Parce que la créativité, l'innovation, l'esprit d'entreprise, ça se nourrit à une même source, intérieure, mais réelle. Il faut nourrir cette partie de nous-même. Julia Cameron recommandait particulièrement de faire des activités qui nous rendaient heureux, tout simplement. Que ce soit du sport, du tricot, de la danse sur des tambours, ou un tour au cinéma. Il fallait nourrir la source de notre créativité.
Je me suis rendue compte que je n'avais guère nourrie la source de ma créativité cet automne. Mon puits était à sec. Pas parce que je n'ai pas pris de temps pour moi, mais parce que j'en aie moins pris pour alimenter mon puits. Et pourtant! J'ai fréquenté les activités littéraires, j'ai lu, j'ai pris des notes... Cependant, le souffle était parti se cacher quelque part et j'avais beau écrire des billets, il me semblait qu'ils n'étaient plus comme avant, dans le sens de, il y manquait quelque chose. Même mes idées prise en notes n'étaient plus là. J'ai pris la peine de remplir mon puits durant les dernières semaines.
Comment? Et bien, de un, en me reposant. Un esprit reposé est toujours plus clair. Deuxièmement, en regardant beaucoup de films. L'idéal pour me faire sortir la tête des livres! J'ai fait un grand rattrapage à ce niveau d'ailleurs, j'ai vu du bon, du moins bon et de l'excellent. Je suis sortie avec des amis, j'ai discuté avec plein de monde et j'ai pris du bon temps (dont du côté de la bouffe!). Je suis revenue progressivement à mon clavier. Au début, ça a été un peu dur de me remettre à écrire des billets, j'étais rouillée en quelque sorte. Toutefois, en peu de temps, c'est revenu. J'avais perdu mon souffle, je crois que je l'ai retrouvé, mais sous une forme légèrement différente. J'ai changé de métier et de milieu de travail en 2013, ça a forcément eu des répercussions sur ma vision du livre et de son milieu. J'ai laissé ça mariner en regardant des films et en tricotant. Ensuite, je me suis rassise à mon clavier et c'est revenu. J'ai aussi pris une pause en décembre, ce qui a aidé. Cependant, le plus important je crois, c'est que j'ai pris la peine de faire le plein d'idées et de faire un sacré tri dans ma petite pile d'idées de billets de blogue (cette cure minceur m'a aussi permis d'en enlever tout le poil de chats qui s'y était mêlé! :P ) Je ne dit pas que tout est passé, mais je crois que le pire est derrière moi.
Il fallait simplement que je recommence à peupler la mare d'idées et celle-ci a repris vie. :)
@+ Mariane
Il y a déjà plusieurs années, j'ai lu le livre Libérez votre créativité de Julia Cameron. Un classique des classiques dans le domaine. Pour ceux qui ne connaissent pas, le voici:
C'est un livre qui m'avait été recommandé par un ami de mon père, venu m'aider à emménager dans mon premier appartement. Autour de la traditionnelle pizza, on avait discuté à bâtons rompus. C'était le genre de discussion dans lequel on a l'impression d'être en communication profonde entre nous des moments de grâce comme on dit. À la fin, je lui avais demandé de me donner le titre d'un livre qui l'avait marqué et il m'a donné le titre de Julia Cameron. Quelques mois plus tard, je l'ai lu. Ce n'est pas un livre comme les autres. Il faut le lire en dix semaines, puisque chaque semaine correspond à un thème, avec des exercices liés. L'un des thèmes parle de remplir le puits, de peupler la mare si l'on parle autrement. L'analogie se veut ainsi: la créativité, les idées, ne viennent pas d'un lieu mythique. Elles viennent de nous, mais pour continuer à en avoir, il faut nourrir d'où viennent les idées. Sinon, le puits risque de se retrouver à sec et la mare, vide de vie.
C'est une idée que je considère bonne pour toute personne qui évolue dans le domaine de la création, que ce soit artistique ou technique. Parce que la créativité, l'innovation, l'esprit d'entreprise, ça se nourrit à une même source, intérieure, mais réelle. Il faut nourrir cette partie de nous-même. Julia Cameron recommandait particulièrement de faire des activités qui nous rendaient heureux, tout simplement. Que ce soit du sport, du tricot, de la danse sur des tambours, ou un tour au cinéma. Il fallait nourrir la source de notre créativité.
Je me suis rendue compte que je n'avais guère nourrie la source de ma créativité cet automne. Mon puits était à sec. Pas parce que je n'ai pas pris de temps pour moi, mais parce que j'en aie moins pris pour alimenter mon puits. Et pourtant! J'ai fréquenté les activités littéraires, j'ai lu, j'ai pris des notes... Cependant, le souffle était parti se cacher quelque part et j'avais beau écrire des billets, il me semblait qu'ils n'étaient plus comme avant, dans le sens de, il y manquait quelque chose. Même mes idées prise en notes n'étaient plus là. J'ai pris la peine de remplir mon puits durant les dernières semaines.
Comment? Et bien, de un, en me reposant. Un esprit reposé est toujours plus clair. Deuxièmement, en regardant beaucoup de films. L'idéal pour me faire sortir la tête des livres! J'ai fait un grand rattrapage à ce niveau d'ailleurs, j'ai vu du bon, du moins bon et de l'excellent. Je suis sortie avec des amis, j'ai discuté avec plein de monde et j'ai pris du bon temps (dont du côté de la bouffe!). Je suis revenue progressivement à mon clavier. Au début, ça a été un peu dur de me remettre à écrire des billets, j'étais rouillée en quelque sorte. Toutefois, en peu de temps, c'est revenu. J'avais perdu mon souffle, je crois que je l'ai retrouvé, mais sous une forme légèrement différente. J'ai changé de métier et de milieu de travail en 2013, ça a forcément eu des répercussions sur ma vision du livre et de son milieu. J'ai laissé ça mariner en regardant des films et en tricotant. Ensuite, je me suis rassise à mon clavier et c'est revenu. J'ai aussi pris une pause en décembre, ce qui a aidé. Cependant, le plus important je crois, c'est que j'ai pris la peine de faire le plein d'idées et de faire un sacré tri dans ma petite pile d'idées de billets de blogue (cette cure minceur m'a aussi permis d'en enlever tout le poil de chats qui s'y était mêlé! :P ) Je ne dit pas que tout est passé, mais je crois que le pire est derrière moi.
Il fallait simplement que je recommence à peupler la mare d'idées et celle-ci a repris vie. :)
@+ Mariane
jeudi 2 janvier 2014
Lady S: 6- Salade portugaise de Aymond et van Hamme
Lady S tome 6 Salade portugaise Scénario de Jean van Hamme Dessins de Philippe Aymond Couleurs de Sébastien Gérard Collection Repérages Dupuis 48 pages
Résumé:
Après avoir été expulsées des États-Unis, sa double-identité éventée, Shania travaille maintenant comme traductrice pour le Parlement européen. Sa colocataire l'invite à aller dîner avec un ami de son dernier petit ami en date... qui se trouve à être la nouvelle cible de Lady S, toujours sous les directives d'Orion. Celui-ci prépare un attentat terroriste et est près à tout pour retrouver un CD-ROM contenant des informations capitales qui s'est malheureusement retrouvée... dans le sac à main de Lady S!
Mon avis:
L'intrigue de cet album est assez dense parce qu'elle mélange deux intrigues en parallèle. L'une portant sur la mission de Lady S concernant un terroriste, musulman intégriste et l'autre, le fait que l'on retrouve un scientifique estonien disparu depuis des années connu sous le nom d'Abdel Rivkas. Le père de Shania, supposé être mort depuis plus d'une décennie. Tout un choc pour elle! D'autant plus que les terroristes sont à ses trousses. Se joignent à eux des Russes qui ne veulent pas laisser partir leur scientifique vivant! Superbe mélange pour cette intrigue qui réussit, malgré quelques moments tirés par les cheveux, à nous emporter. Lady S est égale à elle-même, charmant mélange d'intelligence et de sensualité. Une femme, mais pas une gourde. Elle est jusqu'à un certain point prise au piège, mais elle résiste et ne se laisse pas mener par le bout du nez. Comme toujours dans cette BD, on joue dans les arcanes des services secrets et dans la politique internationale. Le côté fortement euro-centré de cet album ressort beaucoup, puisque l'attentat en préparation ne vise rien de moins que... le Parlement européen où la Présidente américaine effectue une visite. Une idée brillante, tout de même! La psychologie du terroriste aux multiples identités est intéressante. Il n'est pas réduit à son rôle de méchant, parce que les dessins intelligents le rendent humain. Personne n'est parfait ou duper dans cette histoire. Moins réussi que le précédent album, mais une bonne BD. À noter, le clin d'oeil en introduction quand Lady S préfère à une sortie au restaurant la lecture de l'intégrale de la série de BD XIII Mystery, série sous la supervision de Jean van Hamme, lui-même scénariste de Lady S. Hihihi!
Ma note: 3.75/5
Résumé:
Après avoir été expulsées des États-Unis, sa double-identité éventée, Shania travaille maintenant comme traductrice pour le Parlement européen. Sa colocataire l'invite à aller dîner avec un ami de son dernier petit ami en date... qui se trouve à être la nouvelle cible de Lady S, toujours sous les directives d'Orion. Celui-ci prépare un attentat terroriste et est près à tout pour retrouver un CD-ROM contenant des informations capitales qui s'est malheureusement retrouvée... dans le sac à main de Lady S!
Mon avis:
L'intrigue de cet album est assez dense parce qu'elle mélange deux intrigues en parallèle. L'une portant sur la mission de Lady S concernant un terroriste, musulman intégriste et l'autre, le fait que l'on retrouve un scientifique estonien disparu depuis des années connu sous le nom d'Abdel Rivkas. Le père de Shania, supposé être mort depuis plus d'une décennie. Tout un choc pour elle! D'autant plus que les terroristes sont à ses trousses. Se joignent à eux des Russes qui ne veulent pas laisser partir leur scientifique vivant! Superbe mélange pour cette intrigue qui réussit, malgré quelques moments tirés par les cheveux, à nous emporter. Lady S est égale à elle-même, charmant mélange d'intelligence et de sensualité. Une femme, mais pas une gourde. Elle est jusqu'à un certain point prise au piège, mais elle résiste et ne se laisse pas mener par le bout du nez. Comme toujours dans cette BD, on joue dans les arcanes des services secrets et dans la politique internationale. Le côté fortement euro-centré de cet album ressort beaucoup, puisque l'attentat en préparation ne vise rien de moins que... le Parlement européen où la Présidente américaine effectue une visite. Une idée brillante, tout de même! La psychologie du terroriste aux multiples identités est intéressante. Il n'est pas réduit à son rôle de méchant, parce que les dessins intelligents le rendent humain. Personne n'est parfait ou duper dans cette histoire. Moins réussi que le précédent album, mais une bonne BD. À noter, le clin d'oeil en introduction quand Lady S préfère à une sortie au restaurant la lecture de l'intégrale de la série de BD XIII Mystery, série sous la supervision de Jean van Hamme, lui-même scénariste de Lady S. Hihihi!
Ma note: 3.75/5
Libellés :
Auteurs A à C,
Auteurs G à I,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
mercredi 1 janvier 2014
Et pour 2014...
Salut!
L'an dernier, j'avais émis une liste de souhaits pour 2013, me disant ce que j'aimerais bien explorer côté littéraire. Voici celle de 2014. Je me suis mis des ambitions beaucoup plus modestes. Ce ne sont pas des résolutions, mais des souhaits. Des choses que j'aimerais faire, que j'aimerais explorer. Pas de pression, c'est surtout une liste que je relis souvent en cours d'année en me disant, ah, mais que j'avais des bonnes idées au début de l'année, on va aller voir dans cette direction-là!
Lire du théâtre:
J'en aie lu un peu plus en 2014, mais je me rends compte que lire du théâtre est super le fun. On découvre des pièces que l'on connaît pour en avoir entendu parler et on découvre plein d'auteurs connus surtout pour leurs pièces et qui n'ont pas écrit de romans par la même occasion.
Lire des classiques
Surtout des auteurs de science-fiction. Redécouvrir tous ces auteurs qui ont inspiré les auteurs d'aujourd'hui. J'ajoute aussi ici lire des contes classiques, ceux des frères Grimm, de Perreault, d'Anderson. Ça fait un bout de temps que je me promets de les lire. Idem pour quelques oeuvres originales que je me promets de lire depuis un bout de temps, comme Alice au pays des merveilles ou Les voyages de Gulliver.
Continuer à lire des essais
Ça me fait du bien, ça me cultive, ça me sort des romans, ça me permet de mieux comprendre le monde, bref, que des avantages! Mais je choisis par contre. J'ai vu passer quelques trucs intéressants en 2013 que j'ai noté et que je comptes bien lire. En plus de tout ceux qui sont déjà sur ma liste... Cheers!
Lire des livres d'histoire
Dans ce sens, je veux dire, lire sur telle bataille, lire des livres écrits par des historiens, pas des petites histoires toute mignonne. Je veux de l'Histoire avec un grand H! J'ai quelques titres qui traînent chez nous, on verra. Je me laisse aussi influencer sur ce qui me tombe sous la main dans ce domaine.
Lire des biographies
J'aime toujours autant ça! Découvrir la vie de gens, voir l'histoire de leur point de vue, les épreuves qu'ils ont traversés et comment ils ont fait pour s'en sortir, les leçons qu'ils en ont tirés. Dans ma ligne de mire pour 2014, deux grands disparus de 2013: Margaret Thatcher et Nelson Mandela. Deux personnes complètement à l'opposé!
Lire de la BD made in Québec
J'ai découvert pleins de bons auteurs en 2013, je veux approfondir en 2014!
Voilà, c'est pas mal tout. En plus de toutes les envies pressantes de livres qui me tombe sur la tête. Qui ne cesseront sûrement pas avec la nouvelle année!
@+ Mariane
L'an dernier, j'avais émis une liste de souhaits pour 2013, me disant ce que j'aimerais bien explorer côté littéraire. Voici celle de 2014. Je me suis mis des ambitions beaucoup plus modestes. Ce ne sont pas des résolutions, mais des souhaits. Des choses que j'aimerais faire, que j'aimerais explorer. Pas de pression, c'est surtout une liste que je relis souvent en cours d'année en me disant, ah, mais que j'avais des bonnes idées au début de l'année, on va aller voir dans cette direction-là!
Lire du théâtre:
J'en aie lu un peu plus en 2014, mais je me rends compte que lire du théâtre est super le fun. On découvre des pièces que l'on connaît pour en avoir entendu parler et on découvre plein d'auteurs connus surtout pour leurs pièces et qui n'ont pas écrit de romans par la même occasion.
Lire des classiques
Surtout des auteurs de science-fiction. Redécouvrir tous ces auteurs qui ont inspiré les auteurs d'aujourd'hui. J'ajoute aussi ici lire des contes classiques, ceux des frères Grimm, de Perreault, d'Anderson. Ça fait un bout de temps que je me promets de les lire. Idem pour quelques oeuvres originales que je me promets de lire depuis un bout de temps, comme Alice au pays des merveilles ou Les voyages de Gulliver.
Continuer à lire des essais
Ça me fait du bien, ça me cultive, ça me sort des romans, ça me permet de mieux comprendre le monde, bref, que des avantages! Mais je choisis par contre. J'ai vu passer quelques trucs intéressants en 2013 que j'ai noté et que je comptes bien lire. En plus de tout ceux qui sont déjà sur ma liste... Cheers!
Lire des livres d'histoire
Dans ce sens, je veux dire, lire sur telle bataille, lire des livres écrits par des historiens, pas des petites histoires toute mignonne. Je veux de l'Histoire avec un grand H! J'ai quelques titres qui traînent chez nous, on verra. Je me laisse aussi influencer sur ce qui me tombe sous la main dans ce domaine.
Lire des biographies
J'aime toujours autant ça! Découvrir la vie de gens, voir l'histoire de leur point de vue, les épreuves qu'ils ont traversés et comment ils ont fait pour s'en sortir, les leçons qu'ils en ont tirés. Dans ma ligne de mire pour 2014, deux grands disparus de 2013: Margaret Thatcher et Nelson Mandela. Deux personnes complètement à l'opposé!
Lire de la BD made in Québec
J'ai découvert pleins de bons auteurs en 2013, je veux approfondir en 2014!
Voilà, c'est pas mal tout. En plus de toutes les envies pressantes de livres qui me tombe sur la tête. Qui ne cesseront sûrement pas avec la nouvelle année!
@+ Mariane
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