Je voudrais qu'on m'efface Anaïs Barbeau-Lavalette Collection América Hurtubise
Résumé:
C'est un bloc dans Hochelaga où vivent 3 enfants, Roxanne, Mélissa et Kevin. Des enfants qui sortent de l'enfance, avec tout un monde d'adulte poqué à leurs côtés, qui ne peuvent pas les aider. Trois enfants dans le même bloc qui ne se parlent pas, qui ne disent rien, mais qui savent oh combien les autres peuvent être aussi affligés de problèmes qu'eux. Solidarité par le silence. C'est un bloc où se noue et se dénouent les destins, alors que les voisins savent tout à cause des murs trop minces et où l'enfance ne protège pas du pire.
Critique:
Je n'ai pas été emportée par le livre. Il se lit facilement, il est intéressant, mais pas passionnant. L'histoire se concentre sur les trois enfants, trois jeunes à l'aube de l'adolescence vivant dans un même bloc d'Hochelaga-Maisonneuve, trois enfants qui fréquente les classes d'adaptation et à qui on colle l'étiquette d'hortos. La narration est très proche de leur langage, collée à leur univers, mais en même temps, l'auteur n'a pas su dégager ce deuxième degré qui fait la différence entre un livre racontant une histoire et un morceau de littérature, même imparfait. Il n'y a pas dans ce livre le génie de Sandra Gordon qui pourtant, elle aussi utilise le langage courant pour nourrir ses textes et ses dialogues. On est à ce niveau de langage, mais il n'en sort rien, on reste au premier degré. Néanmoins, à la lecture, on se demande qui sont les héros tragiques du récit : les enfants, les trois personnages principaux de l'histoire, où leurs parents, encore plus englués dans leurs problèmes qu'eux? Le seul parent valable dans l'histoire est le père de Kevin, le seul qui prendre vraiment ses responsabilités et sa place comme parent de tous. D'ailleurs, Kevin s'en sort relativement mieux que les autres, même si rien n'est garanti qu'il arrivera à l'âge adulte sans être bourrée de problèmes! Quand à Roxanne et Mélissa, elles sont toutes les deux obligées de grandir seules, avec des semblants de parents qui sont incapables de prendre soin d'eux-mêmes, alors de prendre soin d'enfants? Mélissa et sa mère Meg la pute qui a interdiction de l'approcher, Roxanne qui vend des bouteilles de bière de sa mère Louise l'alcoolique pour s'acheter de quoi déjeuner. Des enfances poqués à cause des adultes qui ne savent pas prendre leurs responsabilités, qui en sont incapables au fond. On ne peut que se demander comment seront ces adultes plus tard. Et espérer qu'ils s'en sortiront. Vraiment!
Ma note: 3.5/5
Je remercie Distribution Hurtubise et plus particulièrement Louise pour ce service de presse.
samedi 30 avril 2011
vendredi 29 avril 2011
Les fantômes de Péka de Mathieu Collection Zone Frousse
Les fantômes de Péka Mathieu Fortin Collection Zone Frousse Z'Ailés 109 pages
Résumé:
Péka voit un vieil homme dans la rue, un peu transparent, qui lui remet une étrange montre. En rentrant chez lui, sa mère lui annonce que son grand-père, le vieil homme qu'il a vu dans la rue, vient de mourir. C'est une découverte, Péka peut voir les fantômes, mais encore mieux, il peut les voir avant leur mort et ainsi les empêcher de mourir. Un don formidable, mais aussi un danger, car les fantômes de l'outremonde veulent se servir de lui pour ouvrir les portes de notre monde!
Critique:
Je crois que ce livre est de loin le meilleur que j'ai lu de Mathieu Fortin. Son écriture qui est vive et qui ne s'attarde pas dans la vie des personnages très longtemps est ici parfaitement adaptée à des jeunes lecteurs. On reconnaît d'ailleurs certaines idées venues d'ailleurs dans son univers: l'outremonde (Entités), les personnes ayant des dons qui se les transmettent à travers les membres de la famille (Le mâle idéal) quelques hurlements de loup entendu dans la forêt (Les loups du Sanatorium) et bien sûr St-Édouard! Par contre, l'histoire fait appel à des pauses plus longue, on ne vit pas dans l'action pure comme dans Entités, ces pauses permettent de donner un très bon rythme à l'histoire et aussi du réalisme, parce que l'on ne peut pas toujours vivre à 100 à l'heure! L'histoire en elle-même est réaliste et captivante, j'ai vraiment embarqué dedans même si elle est destinée à de jeunes lecteurs. Péka est un personnage intéressant et complet. On a pas le temps de beaucoup exploré sa personnalité, ce qui fait qu'un peu tout le monde peut s'identifier à lui sans le moindre problème. L'histoire est juste assez effrayante pour que l'on éprouve quelques frissons, mais sans l'être trop, ce qui me fait dire que l'intrigue est très bien adapté aux jeunes lecteurs. La suite à lire dans Le hall des infâmes... que je n'ai pas pour l'instant! Sniff!
Ma note: 4.75/5
Je remercie Messageries de presse Benjamin et plus particulièrement Jocelyn pour ce service de presse.
P.S. Mathieu, je sais que tu vas lire cette critique, puis-je te dire que c'est intimidant d'écrire une critique quand on sait que l'on va être lu par l'auteur???
Résumé:
Péka voit un vieil homme dans la rue, un peu transparent, qui lui remet une étrange montre. En rentrant chez lui, sa mère lui annonce que son grand-père, le vieil homme qu'il a vu dans la rue, vient de mourir. C'est une découverte, Péka peut voir les fantômes, mais encore mieux, il peut les voir avant leur mort et ainsi les empêcher de mourir. Un don formidable, mais aussi un danger, car les fantômes de l'outremonde veulent se servir de lui pour ouvrir les portes de notre monde!
Critique:
Je crois que ce livre est de loin le meilleur que j'ai lu de Mathieu Fortin. Son écriture qui est vive et qui ne s'attarde pas dans la vie des personnages très longtemps est ici parfaitement adaptée à des jeunes lecteurs. On reconnaît d'ailleurs certaines idées venues d'ailleurs dans son univers: l'outremonde (Entités), les personnes ayant des dons qui se les transmettent à travers les membres de la famille (Le mâle idéal) quelques hurlements de loup entendu dans la forêt (Les loups du Sanatorium) et bien sûr St-Édouard! Par contre, l'histoire fait appel à des pauses plus longue, on ne vit pas dans l'action pure comme dans Entités, ces pauses permettent de donner un très bon rythme à l'histoire et aussi du réalisme, parce que l'on ne peut pas toujours vivre à 100 à l'heure! L'histoire en elle-même est réaliste et captivante, j'ai vraiment embarqué dedans même si elle est destinée à de jeunes lecteurs. Péka est un personnage intéressant et complet. On a pas le temps de beaucoup exploré sa personnalité, ce qui fait qu'un peu tout le monde peut s'identifier à lui sans le moindre problème. L'histoire est juste assez effrayante pour que l'on éprouve quelques frissons, mais sans l'être trop, ce qui me fait dire que l'intrigue est très bien adapté aux jeunes lecteurs. La suite à lire dans Le hall des infâmes... que je n'ai pas pour l'instant! Sniff!
Ma note: 4.75/5
Je remercie Messageries de presse Benjamin et plus particulièrement Jocelyn pour ce service de presse.
P.S. Mathieu, je sais que tu vas lire cette critique, puis-je te dire que c'est intimidant d'écrire une critique quand on sait que l'on va être lu par l'auteur???
Libellés :
Auteurs D à F,
Commentaire de lecture,
Littérature jeunesse
jeudi 28 avril 2011
Festival Métropolis bleu: 27 avril 2011, L'univers de Bernhard Schlink
Mercredi soir, 27 avril 2011, auditorium de la Grande Bibliothèque.
Je suis arrivée un peu à l'avance ce qui m'a permis de mettre la main sur une paire d'écouteurs de traduction assez facilement parce que contrairement à mes attentes, la rencontre avait lieu en allemand! M. Schlink ne s'est pas exprimé dans la langue de Molière, mais bien dans celle de Faust. La traduction (d'ailleurs chapeau à la traductrice!) a été assurée toute la soirée par le Goethe institut (prononcer Gueute Innstitoute) et animé par Jean Fugère, visiblement germaphile parce que s'exprimant dans la même langue que M. Schlink avec aisance! L'auditorium était presque plein, environ 200 personnes s'étaient déplacé.
Entre M. Schlink, un grand homme mince vêtu d'un complet gris et d'une chemise bleu, l'air parfaitement à l'aise, même devant un public dont la majorité n'est pas germanophone, malgré une forte proportion de locuteurs de cette langue. Ça commence par une longue présentation en allemand que j'ai suivi écouteurs branchés sur les oreilles me désolant de ne pas pouvoir écouter sa voix original et la sonorité si particulière de la langue allemande parlée (je me suis rattrapée plus tard en soirée!). Jean Fugère a alors lu de longs extraits de ses oeuvres, dont un de son célèbre Liseur, bien entendu! D'ailleurs ce livre a été le point central de la soirée. Par la suite, M. Fugère a posé quelques questions à M. Schlink. Je ne sais pas si celui-ci disposait d'un micro caché ou s'il savait les questions à l'avance, mais il n'a pas à ce moment eu besoin d'une réelle traduction des questions! D'ailleurs l'échange a donné lieu à quelques éclats de rire dans la salle parce que M. Schlink a trouvé les questions de M. Fugère un peu trop songée, ce qu'il a d'ailleurs lui-même reconnu! Éclats de rire également quand M. Schlink a déclaré que oui, il y a avait une part autobiographique dans Le liseur, il avait effectivement eu la jaunisse à 15 ans! Aucun autre détail n'a filtré par contre! Discret ce cher auteur... ;)
Par la suite, il y a eu une partie de questions du public. Les questions ont été variées et portaient autant sur les livres que sur le rapport des Allemands à l'Holocauste ou la culpabilité résultante de ces événements, thème qui est revenu plusieurs fois durant la soirée. Comme d'habitude dans ce genre d'occasion, je n'ai pu me retenir de poser une question (héhé!). J'ai donc demandé comment il se sentait comme auteur allemand de voir son film adapté par des Américains et s'il avait aimé l'adaptation. Réponse très instructive: de un, le film a été adapté par des britanniques et non des américains et dès le départ, il a préféré confier l'adaptation à des non-allemand, parce que sans ça, le film aurait été uniquement allemand, alors que sa portée pouvait être universelle. De deux, l'adaptation est bonne, mais c'est une variation sur le thème du livre: le livre raconte son histoire à lui, à Michael, alors que le film raconte son histoire à elle, à Hannah, changement dû essentiellement à l'absence de narration interne qui nous coupe des pensées intimes du personnage de Michael et aussi au fait que le rôle de celui-ci était interprété par deux acteurs différents et pas Hannah. C'est bien de pouvoir avoir son avis sur le sujet!
La soirée s'achève peut après et le tiers de la salle se dirige vers l'avant pour avoir une dédicace et les deux autres tiers passent par la porte arrière. J'hésite, il se fait un peu tard, j'ai presque une heure de route à faire et je travaille le lendemain moi! Quoique quitte à attendre pour rendre mes écouteurs et attendre pour une dédicace, le choix est vite fait! Je me mets donc en file. M. Schlink est extrêmement gentil et ne signe que son nom dans les livres, évitant ainsi les longues discussions et permettant au plus de gens possible de pouvoir avoir une dédicace. Mon tour approche, je passe par mes habituelles phases pré-rencontre avec un auteur que j'aime: qu'est-ce que je dis, qu'est-ce que je fais, je veux avoir l'air intelligente, je ne veux pas avoir l'air stupide et avec tous les gens autour de moi, je ne veux pas être trop longue non plus! Arrive mon tour, je lui demande juste s'il parle le français et lui de me dire un tout petit peu! Je le remercie alors d'être venu à Montréal, il signe mon livre et je quitte la salle, déçue un peu de ne pas pu avoir profité plus de sa présence, mais heureuse quand même de l'avoir rencontré. Ah, ces instants ont passé trop vite! Dommage! Mais au moins, je l'ai rencontré, c'est ce que je me dis en me replongeant dans Le retour, un autre de ses livres en prenant le métro pour rentrer à la maison!
@+ Prospéryne
Ajout:
Deux petites photos!
C'est définitif, je ne prête plus mon exemplaire du Liseur à personne! :D
Je suis arrivée un peu à l'avance ce qui m'a permis de mettre la main sur une paire d'écouteurs de traduction assez facilement parce que contrairement à mes attentes, la rencontre avait lieu en allemand! M. Schlink ne s'est pas exprimé dans la langue de Molière, mais bien dans celle de Faust. La traduction (d'ailleurs chapeau à la traductrice!) a été assurée toute la soirée par le Goethe institut (prononcer Gueute Innstitoute) et animé par Jean Fugère, visiblement germaphile parce que s'exprimant dans la même langue que M. Schlink avec aisance! L'auditorium était presque plein, environ 200 personnes s'étaient déplacé.
Entre M. Schlink, un grand homme mince vêtu d'un complet gris et d'une chemise bleu, l'air parfaitement à l'aise, même devant un public dont la majorité n'est pas germanophone, malgré une forte proportion de locuteurs de cette langue. Ça commence par une longue présentation en allemand que j'ai suivi écouteurs branchés sur les oreilles me désolant de ne pas pouvoir écouter sa voix original et la sonorité si particulière de la langue allemande parlée (je me suis rattrapée plus tard en soirée!). Jean Fugère a alors lu de longs extraits de ses oeuvres, dont un de son célèbre Liseur, bien entendu! D'ailleurs ce livre a été le point central de la soirée. Par la suite, M. Fugère a posé quelques questions à M. Schlink. Je ne sais pas si celui-ci disposait d'un micro caché ou s'il savait les questions à l'avance, mais il n'a pas à ce moment eu besoin d'une réelle traduction des questions! D'ailleurs l'échange a donné lieu à quelques éclats de rire dans la salle parce que M. Schlink a trouvé les questions de M. Fugère un peu trop songée, ce qu'il a d'ailleurs lui-même reconnu! Éclats de rire également quand M. Schlink a déclaré que oui, il y a avait une part autobiographique dans Le liseur, il avait effectivement eu la jaunisse à 15 ans! Aucun autre détail n'a filtré par contre! Discret ce cher auteur... ;)
Par la suite, il y a eu une partie de questions du public. Les questions ont été variées et portaient autant sur les livres que sur le rapport des Allemands à l'Holocauste ou la culpabilité résultante de ces événements, thème qui est revenu plusieurs fois durant la soirée. Comme d'habitude dans ce genre d'occasion, je n'ai pu me retenir de poser une question (héhé!). J'ai donc demandé comment il se sentait comme auteur allemand de voir son film adapté par des Américains et s'il avait aimé l'adaptation. Réponse très instructive: de un, le film a été adapté par des britanniques et non des américains et dès le départ, il a préféré confier l'adaptation à des non-allemand, parce que sans ça, le film aurait été uniquement allemand, alors que sa portée pouvait être universelle. De deux, l'adaptation est bonne, mais c'est une variation sur le thème du livre: le livre raconte son histoire à lui, à Michael, alors que le film raconte son histoire à elle, à Hannah, changement dû essentiellement à l'absence de narration interne qui nous coupe des pensées intimes du personnage de Michael et aussi au fait que le rôle de celui-ci était interprété par deux acteurs différents et pas Hannah. C'est bien de pouvoir avoir son avis sur le sujet!
La soirée s'achève peut après et le tiers de la salle se dirige vers l'avant pour avoir une dédicace et les deux autres tiers passent par la porte arrière. J'hésite, il se fait un peu tard, j'ai presque une heure de route à faire et je travaille le lendemain moi! Quoique quitte à attendre pour rendre mes écouteurs et attendre pour une dédicace, le choix est vite fait! Je me mets donc en file. M. Schlink est extrêmement gentil et ne signe que son nom dans les livres, évitant ainsi les longues discussions et permettant au plus de gens possible de pouvoir avoir une dédicace. Mon tour approche, je passe par mes habituelles phases pré-rencontre avec un auteur que j'aime: qu'est-ce que je dis, qu'est-ce que je fais, je veux avoir l'air intelligente, je ne veux pas avoir l'air stupide et avec tous les gens autour de moi, je ne veux pas être trop longue non plus! Arrive mon tour, je lui demande juste s'il parle le français et lui de me dire un tout petit peu! Je le remercie alors d'être venu à Montréal, il signe mon livre et je quitte la salle, déçue un peu de ne pas pu avoir profité plus de sa présence, mais heureuse quand même de l'avoir rencontré. Ah, ces instants ont passé trop vite! Dommage! Mais au moins, je l'ai rencontré, c'est ce que je me dis en me replongeant dans Le retour, un autre de ses livres en prenant le métro pour rentrer à la maison!
@+ Prospéryne
Ajout:
Deux petites photos!
C'est définitif, je ne prête plus mon exemplaire du Liseur à personne! :D
Michel David est arrivé, Michel David est arrivé, Michel David est arrivé!!!!!
Salut!
Je le répète, je ne suis pas fan, mais bon, il faut bien le souligner, Michel David est l'un des auteurs qui a été le plus apprécié de son vivant des lecteurs québécois. Alors autant prolonger le plaisir en se plongeant de nouveau dans son écriture pour ceux qui aiment!
Résumé:
Nouvelle saga, nouvel univers. Cette fois, Michel David nous plonge dans le XIXe siècle, plus précisément en 1870, au moment de la création d’un petit village sur les bords de la rivière Nicolet. Nous sommes donc dans une période de colonisation, de défrichage, de construction.
Au centre de toute cette activité on retrouve les Beauchemin, menés par Baptiste, le chef de famille. Travailleur acharné, Baptiste est un des premiers arrivants de l’endroit et souhaite, après plus de 25 ans d’efforts, la reconnaissance qu’il considère mériter. Dans un patelin dépourvu de maire et de curé, il se plaît à jouer le rôle de l’homme important du village. De l’autre côté, on retrouve la famille Ellis, d’origine irlandaise, ayant à sa tête Samuel.
Entre les deux hommes, la rivalité est forte. Si l’un veut que la future chapelle soit construite en haut de la côte, son vis-à-vis exige qu’elle le soit en bas, près de chez lui. Si l’un veut un pont conçu de telle façon, l’autre défend l’idée contraire. Bref, l’un dit blanc, l’autre noir, et si l’un le dit en français, l’autre le dit évidemment en anglais! Chacun occupera à tour de rôle des fonctions décisives dans l’établissement d’un vrai village, et les commères du coin ne se gênent pas pour prendre le parti de l’un ou de l’autre, sans jamais oser beaucoup s’impliquer.
Autour de ces deux adversaires, on retrouve toute une galerie de personnages attachants comme Bernadette, l’institutrice qui aime se faire désirer des jeunes hommes ; Camille, l’aîné des Beauchemin, qui s’investit beaucoup pour venir en aide à la famille voisine dont la mère est décédée ; sans parler de Marie, Liam, du curé Ouellet ou encore de Constant Aubé.
Ambiance magnifique, personnages colorés et dialogues savoureux. On en redemande!
Bonne lecture à tous les fans! ;)
@+ Prospéryne
Source de l'image et du résumé: Éditions Hurtubise
Je le répète, je ne suis pas fan, mais bon, il faut bien le souligner, Michel David est l'un des auteurs qui a été le plus apprécié de son vivant des lecteurs québécois. Alors autant prolonger le plaisir en se plongeant de nouveau dans son écriture pour ceux qui aiment!
Résumé:
Nouvelle saga, nouvel univers. Cette fois, Michel David nous plonge dans le XIXe siècle, plus précisément en 1870, au moment de la création d’un petit village sur les bords de la rivière Nicolet. Nous sommes donc dans une période de colonisation, de défrichage, de construction.
Au centre de toute cette activité on retrouve les Beauchemin, menés par Baptiste, le chef de famille. Travailleur acharné, Baptiste est un des premiers arrivants de l’endroit et souhaite, après plus de 25 ans d’efforts, la reconnaissance qu’il considère mériter. Dans un patelin dépourvu de maire et de curé, il se plaît à jouer le rôle de l’homme important du village. De l’autre côté, on retrouve la famille Ellis, d’origine irlandaise, ayant à sa tête Samuel.
Entre les deux hommes, la rivalité est forte. Si l’un veut que la future chapelle soit construite en haut de la côte, son vis-à-vis exige qu’elle le soit en bas, près de chez lui. Si l’un veut un pont conçu de telle façon, l’autre défend l’idée contraire. Bref, l’un dit blanc, l’autre noir, et si l’un le dit en français, l’autre le dit évidemment en anglais! Chacun occupera à tour de rôle des fonctions décisives dans l’établissement d’un vrai village, et les commères du coin ne se gênent pas pour prendre le parti de l’un ou de l’autre, sans jamais oser beaucoup s’impliquer.
Autour de ces deux adversaires, on retrouve toute une galerie de personnages attachants comme Bernadette, l’institutrice qui aime se faire désirer des jeunes hommes ; Camille, l’aîné des Beauchemin, qui s’investit beaucoup pour venir en aide à la famille voisine dont la mère est décédée ; sans parler de Marie, Liam, du curé Ouellet ou encore de Constant Aubé.
Ambiance magnifique, personnages colorés et dialogues savoureux. On en redemande!
Bonne lecture à tous les fans! ;)
@+ Prospéryne
Source de l'image et du résumé: Éditions Hurtubise
mercredi 27 avril 2011
Blog de Jean-Philippe Blondel
Blog Jean-Philippe Blondel Collection Ado Actes Sud Junior 114 pages
Résumé:
Le narrateur a 17 ans et tient un blog sur Internet. Secret. Il n'en parle pas autour de lui. Personne n'est sensé voir ça, surtout pas sa famille, ses parents. Lorsqu'un jour, il se rend compte que son père lit son blog, c'est l'impression de vivre un viol total de son intimité. Celui-ci, pour se faire pardonner, lui donne son journal, le journal de l'ado de 17 ans qu'il a été, des années auparavant.
Critique:
Ok, disons-le en partant, ce livre est un coup de coeur. Ici, le blog est un prétexte. Certes, le point de départ de cette histoire est que le père lit en cachette le blog de son fils, mais c'est avant tout la réalité de cet ado qui a l'impression de voir la totalité de son intimité voler en éclats dont il est question. Et, dans un deuxième temps, c'est la réalité de ce père qui choisi, délibérément et consciemment de lui laisser lire son journal intime, celui qu'il a tenu alors qu'il avait le même âge que son fils. Et qui va faire sortir de l'ombre de sombres secrets de famille. Le fil de la narration est tout entière dans la voix du fils, du fils qui en même temps, vit une histoire d'amour, une première, se pose des questions comme tout adolescent. Sa mère qui encaisse le contre-coup de la dispute. Bref, tout un tas de choses. De choses, vraies, de la vie quoi. La découverte du contenu des cartons va être révélatrice de la personnalité de son père, de ce qui s'est passé pour que celui-ci laisse tomber ses rêves. L'écriture est belle, sobre et simple, on ne cherche pas les effets de style, on se concentre sur l'histoire avec un niveau de langage suffisant pour qu'il soit celui d'un ado sans pour autant tomber dans le SMS. Un coup de coeur que celui-là!
Ma note: 5/5!
Je remercie Actes Sud/Leméac et plus particulièrement Josée pour ce service de presse.
Résumé:
Le narrateur a 17 ans et tient un blog sur Internet. Secret. Il n'en parle pas autour de lui. Personne n'est sensé voir ça, surtout pas sa famille, ses parents. Lorsqu'un jour, il se rend compte que son père lit son blog, c'est l'impression de vivre un viol total de son intimité. Celui-ci, pour se faire pardonner, lui donne son journal, le journal de l'ado de 17 ans qu'il a été, des années auparavant.
Critique:
Ok, disons-le en partant, ce livre est un coup de coeur. Ici, le blog est un prétexte. Certes, le point de départ de cette histoire est que le père lit en cachette le blog de son fils, mais c'est avant tout la réalité de cet ado qui a l'impression de voir la totalité de son intimité voler en éclats dont il est question. Et, dans un deuxième temps, c'est la réalité de ce père qui choisi, délibérément et consciemment de lui laisser lire son journal intime, celui qu'il a tenu alors qu'il avait le même âge que son fils. Et qui va faire sortir de l'ombre de sombres secrets de famille. Le fil de la narration est tout entière dans la voix du fils, du fils qui en même temps, vit une histoire d'amour, une première, se pose des questions comme tout adolescent. Sa mère qui encaisse le contre-coup de la dispute. Bref, tout un tas de choses. De choses, vraies, de la vie quoi. La découverte du contenu des cartons va être révélatrice de la personnalité de son père, de ce qui s'est passé pour que celui-ci laisse tomber ses rêves. L'écriture est belle, sobre et simple, on ne cherche pas les effets de style, on se concentre sur l'histoire avec un niveau de langage suffisant pour qu'il soit celui d'un ado sans pour autant tomber dans le SMS. Un coup de coeur que celui-là!
Ma note: 5/5!
Je remercie Actes Sud/Leméac et plus particulièrement Josée pour ce service de presse.
Libellés :
Auteurs A à C,
Commentaire de lecture,
Coups de coeur,
Littérature ado
mardi 26 avril 2011
Treize raisons de Jay Asher
Treize raisons Jay Asher Collection Wiz Albin Michel 284 pages
Résumé:
Clay reçoit un étrange petit paquet: une boîte à chaussure, contenant 6 cassettes audio. Sur celle-ci, il y a la voix d'Hannah Baker, une fille de son lycée qui vient de se suicider. Elle affirme dès le départ qu'elle s'est suicidée pour treize raisons et que les cassettes sont destinées aux treize personnes qui ont provoqués ces raisons et donc son suicide. Et Clay prend les cassettes, parti pour une virée nocturne dont il ne sortira pas indemne, car Hannah pointe du doigt quelque chose d'important : c'est dans les petites choses et non dans les grandes que le sort de notre vie se joue. Et que les treize personnes qui sont sur les cassettes ont quelque chose à se reprocher. Parce qu'elle est morte à cause d'eux.
Critique:
Premièrement, je dois dire que durant ma lecture de ce livre, j'ai été sérieusement dérangée par la traduction. Ok, je sais, ça a été traduit en France et habituellement, les traductions franco-française ne me dérange pas trop, mais là, on dirait que l'auteur a forcé la note pour faire plus ado. Résultat: alors que l'histoire est sensé se dérouler quelque part aux États-Unis, on a plutôt l'impression de se retrouver dans une banlieue française avec ses expressions comme se faire chambrer, faire le mur et autres mec par-ci et par-là. Passé ce détail, l'idée de base est excellente: faire parler une suicidée, lui faire expliquer pourquoi elle est passée à l'acte, pourquoi elle a choisi de renoncer à vivre pour mourir. Et de dire quels sont les personnes et pourquoi. Pris séparément, chacun des événements qu'elle raconte sont anodins, mais leur accumulation fini par faire mal, par traîner des choses et par créer un malaise, un malaise immense qui finit par prendre toute la place. C'est de mettre sur le papier le cheminement d'une personne qui finit par renoncer à la vie. Ça permet de comprendre, de voir comment ça se passe... d'ouvrir les yeux. J'ai eu au départ l'impression qu'Hannah Baker n'était qu'une petite prétentieuse qui prenait tout beaucoup trop personnel. Mais au final, je ne dirais pas ça. Je ne peux pas le dire. Pas après avoir vu tout ce qu'elle a vécu et combien ça a été difficile pour elle. On peut déplorer son choix, mais on ne peut tout de même pas le lui reprocher. Un livre dur, exigeant, mais aussi très intéressant. Très beau. Un livre qui fait tâche dans la littérature ado en explorant avec autant de grâce le difficile thème du suicide. Par contre, pour être parfaitement honnête, je n'ai pas accroché à fond à l'histoire. Un bon livre, un livre dérangeant, mais qui laisse sa trace.
Ma note:4/5
Résumé:
Clay reçoit un étrange petit paquet: une boîte à chaussure, contenant 6 cassettes audio. Sur celle-ci, il y a la voix d'Hannah Baker, une fille de son lycée qui vient de se suicider. Elle affirme dès le départ qu'elle s'est suicidée pour treize raisons et que les cassettes sont destinées aux treize personnes qui ont provoqués ces raisons et donc son suicide. Et Clay prend les cassettes, parti pour une virée nocturne dont il ne sortira pas indemne, car Hannah pointe du doigt quelque chose d'important : c'est dans les petites choses et non dans les grandes que le sort de notre vie se joue. Et que les treize personnes qui sont sur les cassettes ont quelque chose à se reprocher. Parce qu'elle est morte à cause d'eux.
Critique:
Premièrement, je dois dire que durant ma lecture de ce livre, j'ai été sérieusement dérangée par la traduction. Ok, je sais, ça a été traduit en France et habituellement, les traductions franco-française ne me dérange pas trop, mais là, on dirait que l'auteur a forcé la note pour faire plus ado. Résultat: alors que l'histoire est sensé se dérouler quelque part aux États-Unis, on a plutôt l'impression de se retrouver dans une banlieue française avec ses expressions comme se faire chambrer, faire le mur et autres mec par-ci et par-là. Passé ce détail, l'idée de base est excellente: faire parler une suicidée, lui faire expliquer pourquoi elle est passée à l'acte, pourquoi elle a choisi de renoncer à vivre pour mourir. Et de dire quels sont les personnes et pourquoi. Pris séparément, chacun des événements qu'elle raconte sont anodins, mais leur accumulation fini par faire mal, par traîner des choses et par créer un malaise, un malaise immense qui finit par prendre toute la place. C'est de mettre sur le papier le cheminement d'une personne qui finit par renoncer à la vie. Ça permet de comprendre, de voir comment ça se passe... d'ouvrir les yeux. J'ai eu au départ l'impression qu'Hannah Baker n'était qu'une petite prétentieuse qui prenait tout beaucoup trop personnel. Mais au final, je ne dirais pas ça. Je ne peux pas le dire. Pas après avoir vu tout ce qu'elle a vécu et combien ça a été difficile pour elle. On peut déplorer son choix, mais on ne peut tout de même pas le lui reprocher. Un livre dur, exigeant, mais aussi très intéressant. Très beau. Un livre qui fait tâche dans la littérature ado en explorant avec autant de grâce le difficile thème du suicide. Par contre, pour être parfaitement honnête, je n'ai pas accroché à fond à l'histoire. Un bon livre, un livre dérangeant, mais qui laisse sa trace.
Ma note:4/5
Libellés :
Auteurs A à C,
Commentaire de lecture,
Littérature ado
lundi 25 avril 2011
Blacksad: 3- Âme rouge de Diàz Canales et Guardino
Blacksad: 3- Âme rouge Scénario: Juan Diàz Canales Dessins: Juanjo Guardino Le Lombard 56 pages
Résumé:
Blacksad s'est une fois de plus vu proposé un travail qui paie, mais qu'il déteste: garde du corps et collecteur de dettes musclé d'un joueur compulsif. Rien de marrant! C'est alors que ressurgi dans sa vie une vieille connaissance, Otto Lieber, un scientifique ayant travaillé à la réalisation de la bombe nucléaire, membre d'une bande d'amis tous plus ou moins communiste dans une Amérique à la vieille de subir la chasse aux sorcières maccarthisme.
Critique:
Blacksad tombe encore une fois sur une intrigue tordue, mais cette fois-ci, c'est personnel. Un vieil ami, le fils d'un type qui l'a sorti de la rue est dans le pétrin, mais vraiment dans le pétrin: il s'est allié aux communistes. Ça en plus d'autres ombres dans son passé, tous lié à la bombe atomique. Rien pour rassurer en tout cas! On retrouve la toujours excellente patte du dessinateur Juanjo Guardino dans cet album, mais j'ai aussi beaucoup aimé la palette des coloris qu'il a choisi. Toutes dans les teintes de rouge, lien à la fois avec le titre et le rouge des communistes. Cette fois-ci, pas de doute, l'histoire est située dans les années 50. On sent poindre la chasse aux sorcières maccarthiste. D'ailleurs le fameux sénateur MacCarthy est présent dans l'histoire. Rebaptisé Gallo, il est personnifié par un... coq! J'adore l'idée, c'est tellement représentatif de la personnalité de celui-ci! On recroise le chemin du commissaire de police berger-allemand Smirnov que l'on avait déjà vu dans le premier opus des aventures de notre chat détective, on ramène aussi Weekly (je l'adore cette fouine!), bref, Blacksad se retrouve entouré de personnages connus dans cet opus. Bonne idée, on lui donne un univers où des personnages récurrents et familiers peuvent faire leur apparition. Les intrigues de Blacksad sont toujours aussi riches, il faut savoir prendre son temps en lisant ces bandes dessinées et aussi faire attention aux arrières-plans car ils sont aussi étudiés que les avant-plan. Une simple déception, pourquoi les amours de Blacksad doivent-ils toujours finir mal? Pauvre lui, si je pouvais le faire, je le gratterai derrière les oreilles pour le consoler. Hum, c'est sûrement pas le genre de chat à apprécier ce genre de traitement...
Ma note: 4.25/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Résumé:
Blacksad s'est une fois de plus vu proposé un travail qui paie, mais qu'il déteste: garde du corps et collecteur de dettes musclé d'un joueur compulsif. Rien de marrant! C'est alors que ressurgi dans sa vie une vieille connaissance, Otto Lieber, un scientifique ayant travaillé à la réalisation de la bombe nucléaire, membre d'une bande d'amis tous plus ou moins communiste dans une Amérique à la vieille de subir la chasse aux sorcières maccarthisme.
Critique:
Blacksad tombe encore une fois sur une intrigue tordue, mais cette fois-ci, c'est personnel. Un vieil ami, le fils d'un type qui l'a sorti de la rue est dans le pétrin, mais vraiment dans le pétrin: il s'est allié aux communistes. Ça en plus d'autres ombres dans son passé, tous lié à la bombe atomique. Rien pour rassurer en tout cas! On retrouve la toujours excellente patte du dessinateur Juanjo Guardino dans cet album, mais j'ai aussi beaucoup aimé la palette des coloris qu'il a choisi. Toutes dans les teintes de rouge, lien à la fois avec le titre et le rouge des communistes. Cette fois-ci, pas de doute, l'histoire est située dans les années 50. On sent poindre la chasse aux sorcières maccarthiste. D'ailleurs le fameux sénateur MacCarthy est présent dans l'histoire. Rebaptisé Gallo, il est personnifié par un... coq! J'adore l'idée, c'est tellement représentatif de la personnalité de celui-ci! On recroise le chemin du commissaire de police berger-allemand Smirnov que l'on avait déjà vu dans le premier opus des aventures de notre chat détective, on ramène aussi Weekly (je l'adore cette fouine!), bref, Blacksad se retrouve entouré de personnages connus dans cet opus. Bonne idée, on lui donne un univers où des personnages récurrents et familiers peuvent faire leur apparition. Les intrigues de Blacksad sont toujours aussi riches, il faut savoir prendre son temps en lisant ces bandes dessinées et aussi faire attention aux arrières-plans car ils sont aussi étudiés que les avant-plan. Une simple déception, pourquoi les amours de Blacksad doivent-ils toujours finir mal? Pauvre lui, si je pouvais le faire, je le gratterai derrière les oreilles pour le consoler. Hum, c'est sûrement pas le genre de chat à apprécier ce genre de traitement...
Ma note: 4.25/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
dimanche 24 avril 2011
samedi 23 avril 2011
Lady S: 3- 59° latitude Nord de Jean van Hamme et Philippe Aymond
Lady S: 3- 59° latitude Nord Scénario de Jean van Hamme Dessins de Philippe Aymond Collection Repérages Dupuis 48 pages
Résumé:
Susan est à Stockholm avec son père, celui-ci remplaçant temporairement l'ambassadeur américain malade. À la veille de la remise des Prix Nobel, Susan ne craint qu'une seule chose: l'ennui! C'est sans compter sur le mystérieux Orion qui la charge d'une nouvelle mission. Et qu'elle le veuille ou non, Susan devra une nouvelle fois coopérer contre son gré.
Critique:
Cet album est le premier de la série à être complet en lui-même. Ce qui fait qu'on peut juger de la qualité de l'intrigue sur un seul tome. Ce qui donne également une bonne idée de la force des idées scénaristiques de la série. Bref, un très bon tome, mais honnêtement, je n'ai pas dit ça à la première lecture. J'ai une règle personnelle qui fait que je lis toujours les BD au moins deux fois, toujours! Et dans ce cas-ci, j'ai beaucoup mieux saisis les détails de l'intrigue à la deuxième qu'à la première lecture. Après avoir refermé l'album la première fois, j'avais l'impression d'une intrigue longuette et d'une résolution trop rapide. À la relecture, j'ai découvert les petits fils qui m'avaient manqués pour qualifier l'album d'excellent à la première lecture. Donc, bonne idée de toujours lire deux fois une BD! Dans cet opus, on découvre que Susan est une femme en pleine possession de ses moyens féminins et ça donne une idée de la force de caractère du personnage que l'on avait déjà deviné par avant. Là, le portrait est complet. Susan est aussi athlétique et tête forte que séductrice. L'idée de mêler les Prix Nobel et un complot terroriste était une excellente idée. On n'y pense pas souvent, mais la valeur symbolique des Prix Nobel pour l'Occident est non-négligeable. Et le fait que le père adoptif de Susan soit un ambassadeur itinérant est ici un excellent moyen de mêler Lady S à tous plein d'intrigues diplomatiques à travers le monde. Excellente idée dont on trouve dès le troisième tome une façon de nourrir des scénarios. Même si je trouve que le père de Susan est un peu beaucoup trop conciliant avec sa fille! On en apprend aussi un peu plus sur Orion et sa mystérieuse organisation. J'ai comme l'impression que l'on a pas fini d'en apprendre, particulièrement sur lui! Une excellente BD et un troisième tome qui vient confirmer que cette série tient ses promesses sur le long terme!
Ma note: 4.5/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Résumé:
Susan est à Stockholm avec son père, celui-ci remplaçant temporairement l'ambassadeur américain malade. À la veille de la remise des Prix Nobel, Susan ne craint qu'une seule chose: l'ennui! C'est sans compter sur le mystérieux Orion qui la charge d'une nouvelle mission. Et qu'elle le veuille ou non, Susan devra une nouvelle fois coopérer contre son gré.
Critique:
Cet album est le premier de la série à être complet en lui-même. Ce qui fait qu'on peut juger de la qualité de l'intrigue sur un seul tome. Ce qui donne également une bonne idée de la force des idées scénaristiques de la série. Bref, un très bon tome, mais honnêtement, je n'ai pas dit ça à la première lecture. J'ai une règle personnelle qui fait que je lis toujours les BD au moins deux fois, toujours! Et dans ce cas-ci, j'ai beaucoup mieux saisis les détails de l'intrigue à la deuxième qu'à la première lecture. Après avoir refermé l'album la première fois, j'avais l'impression d'une intrigue longuette et d'une résolution trop rapide. À la relecture, j'ai découvert les petits fils qui m'avaient manqués pour qualifier l'album d'excellent à la première lecture. Donc, bonne idée de toujours lire deux fois une BD! Dans cet opus, on découvre que Susan est une femme en pleine possession de ses moyens féminins et ça donne une idée de la force de caractère du personnage que l'on avait déjà deviné par avant. Là, le portrait est complet. Susan est aussi athlétique et tête forte que séductrice. L'idée de mêler les Prix Nobel et un complot terroriste était une excellente idée. On n'y pense pas souvent, mais la valeur symbolique des Prix Nobel pour l'Occident est non-négligeable. Et le fait que le père adoptif de Susan soit un ambassadeur itinérant est ici un excellent moyen de mêler Lady S à tous plein d'intrigues diplomatiques à travers le monde. Excellente idée dont on trouve dès le troisième tome une façon de nourrir des scénarios. Même si je trouve que le père de Susan est un peu beaucoup trop conciliant avec sa fille! On en apprend aussi un peu plus sur Orion et sa mystérieuse organisation. J'ai comme l'impression que l'on a pas fini d'en apprendre, particulièrement sur lui! Une excellente BD et un troisième tome qui vient confirmer que cette série tient ses promesses sur le long terme!
Ma note: 4.5/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Ya pas plus faux!
Lu sur une quatrième de couverture:
« [...] sous forme de carnet de bord en faux fac-similé d'un personnage fictif du 19e siècle.»
Bon, y-a-t'il quelqu'un qui doute encore qu'il n'y a pas une goutte de vérité dans ce livre???
@+ Prospéryne
« [...] sous forme de carnet de bord en faux fac-similé d'un personnage fictif du 19e siècle.»
Bon, y-a-t'il quelqu'un qui doute encore qu'il n'y a pas une goutte de vérité dans ce livre???
@+ Prospéryne
jeudi 21 avril 2011
L'homme blanc de Perrine Leblanc
L'homme blanc Perrine Leblanc Collection Polygraphe Le Quartenier 171 pages
Résumé:
Kolia est né en 1937, au Goulag. Il n'a rien fait d'autre pour naître là que d'avoir commis le crime d'avoir une mère victime des purges. Enfant de l'Union soviétique, il va grandir dans cet étrange milieu où il sera pris sous l'aile de Iossif, Suisse arrivé là un peu par hasard, qui lui apprendra les règles de base de la survie dans cet univers cruel. Après des années, il est autorisé à quitter le goulag et par une suite de hasard, se retrouve à Moscou, puis par chance, au Cirque où il devient clown, cet homme blanc, pierrot silencieux dont les expressions faciales et les numéros de vol à la tire font fureur auprès du public.
Critique:
Ce récit, c'est le récit tout simple de la vie d'un homme, d'un homme qui ne cherche pas à comprendre pourquoi il existe, pourquoi il est au monde et pourquoi il lui arrive ce qui lui arrive. Il vit tout simplement, et profite de toutes les occasions que la vie lui offre. L'auteure décrit une existence dans ce système étatique remarquablement bien organisé qu'était l'état soviétique, de l'intérieur, vu par l'un de ses témoins anonyme de l'histoire qui en a le plus souffert sans jamais s'en rendre compte. L'absence de comparaison pèse lourd ici, Kolia ne sait pas ce dont il a été privé et ne se dit donc pas qu'il a manqué de quelque chose. Et lorsqu'il sort du Goulag, il continue simplement à vivre, à faire un pas devant l'autre, sans s'interroger, sans réclamer, mais sans non plus oublier les précieuses leçons des camps. On est dans le système communiste, mais sans mettre l'accent sur la répression, on montre juste l'impact de celui-ci sur la vie des gens, l'apparatchik à qui on doit graisser la patte ou donner un verre pour avoir la paix, le silence à respecter, tout ça, mais sans jamais le dénoncer ou le juger. Kolia s'adapte, les choses sont ainsi, il n'essaie pas de changer le monde, il s'y fait. D'un côté, c'est un survivant, de l'autre un idiot, pas assez conscient pour comprendre ce qui se passe autour de lui, érigeant ce manque de compréhension comme une protection. L'écriture de Perrine Leblanc est d'une remarquable sobriété, jamais de pathos, jamais de sentimentalisme. Elle décrit ce qui se passe avec un talent fou pour trouver les mots et les phrases qui font mouche sans en avoir l'air. Tellement qu'on aurait pu croire cette écriture simpliste si ce n'est ce ces phrases, ici et là, qui transpercent le texte et font voir un immense talent. Un livre complètement fait de ces phases? Ça aurait été un échec. Non, elles sont saupoudrées comme ça, ici et là. Elle sont magnifiques, comme cachées dans l'écrin de l'histoire qui leur permettent de s'épanouir. Perrine Leblanc a ce don (que je lui fait partager avec Jean-Christophe Rufin) de toucher au coeur de l'émotion comme par hasard, de nous emmener là où elle veut nous emmener et pourtant, nous laisser l'impression que ce n'était pas voulu, que c'est arrivé comme ça, sans qu'elle l'aie recherché. La marque des auteurs de talent. Une magnifique réussite.
Ma note: 4.5/5
P.S. Ce livre sera publié dans la collection Blanche de Gallimard à l'automne 2011. Il a remporté le Grand prix du livre de Montréal 2010 et le Combat des livres 2011, alors qu'il était défendu par Geneviève Guérard.
Je remercie Diffusion Dimédia et plus particulièrement Isabelle pour ce service de presse.
Résumé:
Kolia est né en 1937, au Goulag. Il n'a rien fait d'autre pour naître là que d'avoir commis le crime d'avoir une mère victime des purges. Enfant de l'Union soviétique, il va grandir dans cet étrange milieu où il sera pris sous l'aile de Iossif, Suisse arrivé là un peu par hasard, qui lui apprendra les règles de base de la survie dans cet univers cruel. Après des années, il est autorisé à quitter le goulag et par une suite de hasard, se retrouve à Moscou, puis par chance, au Cirque où il devient clown, cet homme blanc, pierrot silencieux dont les expressions faciales et les numéros de vol à la tire font fureur auprès du public.
Critique:
Ce récit, c'est le récit tout simple de la vie d'un homme, d'un homme qui ne cherche pas à comprendre pourquoi il existe, pourquoi il est au monde et pourquoi il lui arrive ce qui lui arrive. Il vit tout simplement, et profite de toutes les occasions que la vie lui offre. L'auteure décrit une existence dans ce système étatique remarquablement bien organisé qu'était l'état soviétique, de l'intérieur, vu par l'un de ses témoins anonyme de l'histoire qui en a le plus souffert sans jamais s'en rendre compte. L'absence de comparaison pèse lourd ici, Kolia ne sait pas ce dont il a été privé et ne se dit donc pas qu'il a manqué de quelque chose. Et lorsqu'il sort du Goulag, il continue simplement à vivre, à faire un pas devant l'autre, sans s'interroger, sans réclamer, mais sans non plus oublier les précieuses leçons des camps. On est dans le système communiste, mais sans mettre l'accent sur la répression, on montre juste l'impact de celui-ci sur la vie des gens, l'apparatchik à qui on doit graisser la patte ou donner un verre pour avoir la paix, le silence à respecter, tout ça, mais sans jamais le dénoncer ou le juger. Kolia s'adapte, les choses sont ainsi, il n'essaie pas de changer le monde, il s'y fait. D'un côté, c'est un survivant, de l'autre un idiot, pas assez conscient pour comprendre ce qui se passe autour de lui, érigeant ce manque de compréhension comme une protection. L'écriture de Perrine Leblanc est d'une remarquable sobriété, jamais de pathos, jamais de sentimentalisme. Elle décrit ce qui se passe avec un talent fou pour trouver les mots et les phrases qui font mouche sans en avoir l'air. Tellement qu'on aurait pu croire cette écriture simpliste si ce n'est ce ces phrases, ici et là, qui transpercent le texte et font voir un immense talent. Un livre complètement fait de ces phases? Ça aurait été un échec. Non, elles sont saupoudrées comme ça, ici et là. Elle sont magnifiques, comme cachées dans l'écrin de l'histoire qui leur permettent de s'épanouir. Perrine Leblanc a ce don (que je lui fait partager avec Jean-Christophe Rufin) de toucher au coeur de l'émotion comme par hasard, de nous emmener là où elle veut nous emmener et pourtant, nous laisser l'impression que ce n'était pas voulu, que c'est arrivé comme ça, sans qu'elle l'aie recherché. La marque des auteurs de talent. Une magnifique réussite.
Ma note: 4.5/5
P.S. Ce livre sera publié dans la collection Blanche de Gallimard à l'automne 2011. Il a remporté le Grand prix du livre de Montréal 2010 et le Combat des livres 2011, alors qu'il était défendu par Geneviève Guérard.
Je remercie Diffusion Dimédia et plus particulièrement Isabelle pour ce service de presse.
Libellés :
Auteurs J à L,
Commentaire de lecture,
littérature québécoise
Si je reste... Là où j'irais
Salut!
La suite de l'émouvant Si je reste de Gayle Forman est sortie hier sur les tablettes. Le titre est Là où j'irais et reprend les mêmes personnages que dans le premier opus trois ans plus tard. J'ai bien hâte de le lire!
@+ Prospéryne
La suite de l'émouvant Si je reste de Gayle Forman est sortie hier sur les tablettes. Le titre est Là où j'irais et reprend les mêmes personnages que dans le premier opus trois ans plus tard. J'ai bien hâte de le lire!
@+ Prospéryne
mercredi 20 avril 2011
Au cas où vous ne seriez pas au courant...
Le Prince William Arthur Philip Louis de Mountbatten-Windsor va se marier vendredi prochain avec euh, une certaine Kate je crois.
En tout cas, il y a quelques maisons d'éditions qui ont flairé le filon...
@+ Prospéryne
En tout cas, il y a quelques maisons d'éditions qui ont flairé le filon...
@+ Prospéryne
lundi 18 avril 2011
La langue au chat... en ligne!
Salut!
hihihi! Mon article sur la littérature et les chats, pour lequel je m'étais accordée un Petit moment d'auto-tapage dans le dos il y a quelques semaines est maintenant en ligne!
Vous pouvez le découvrir ici: La langue aux chats
Mes craques n'ont pas toutes été mises en ligne, mais je mets les liens dans la page appropriée au fur et à mesure qu'elle sorte, surveillez donc celle-ci pour les lire. Pendant ce temps, je retourne à la rédaction de celle pour le prochain libraire, je suis en retard d'une journée pour la remise! Glourps!
@+ Prospéryne
hihihi! Mon article sur la littérature et les chats, pour lequel je m'étais accordée un Petit moment d'auto-tapage dans le dos il y a quelques semaines est maintenant en ligne!
Vous pouvez le découvrir ici: La langue aux chats
Mes craques n'ont pas toutes été mises en ligne, mais je mets les liens dans la page appropriée au fur et à mesure qu'elle sorte, surveillez donc celle-ci pour les lire. Pendant ce temps, je retourne à la rédaction de celle pour le prochain libraire, je suis en retard d'une journée pour la remise! Glourps!
@+ Prospéryne
dimanche 17 avril 2011
Il n'y a pas de chats dans ce livre de Viviane Schwartz
Il n'y a pas de chats dans ce livre Viviane Schwartz Collection Pastel École des loisirs 24 pages
Résumé:
Pas de chats dans ce livre? Vraiment? Pas si sûr! En fait, oui, il y en a, trois magnifiques chats, mais dès le départ, il est annoncé qu'ils s'en vont, que voulez-vous, ces matous veulent faire le tour du monde!
Critique:
Un album absolument adorable! Les chats qui sont dedans sont trois frippons qui tentent dans un premier temps de nous faire croire qu'ils ne sont pas là, et par la suite, de quitter le livre! Ce qui donne lui à tout plein d'amusement sous la forme de feuilles pliées, de pop-up et même d'effets magiques! Rires garantis! En fait, une bloggeuse a parlé bien mieux que moi de cet album, c'est ici. Elle donne également un lien vers une amusante vidéo en anglais du livre. À découvrir!
Résumé:
Pas de chats dans ce livre? Vraiment? Pas si sûr! En fait, oui, il y en a, trois magnifiques chats, mais dès le départ, il est annoncé qu'ils s'en vont, que voulez-vous, ces matous veulent faire le tour du monde!
Critique:
Un album absolument adorable! Les chats qui sont dedans sont trois frippons qui tentent dans un premier temps de nous faire croire qu'ils ne sont pas là, et par la suite, de quitter le livre! Ce qui donne lui à tout plein d'amusement sous la forme de feuilles pliées, de pop-up et même d'effets magiques! Rires garantis! En fait, une bloggeuse a parlé bien mieux que moi de cet album, c'est ici. Elle donne également un lien vers une amusante vidéo en anglais du livre. À découvrir!
mercredi 13 avril 2011
C'est un livre pardi!
Salut!
Petite vidéo amusante pour comparer le livre avec la technologie actuelle. Je me contente de vous mettre le lien vers Dailymotion, la vidéo n'est pas disponible en français sur Youtube et pour une raison que j'ignore, (:P) Blogger préfère Youtube à Dailymotion!
C'est un livre par Lane Smith
@+ Prospéryne
Petite vidéo amusante pour comparer le livre avec la technologie actuelle. Je me contente de vous mettre le lien vers Dailymotion, la vidéo n'est pas disponible en français sur Youtube et pour une raison que j'ignore, (:P) Blogger préfère Youtube à Dailymotion!
C'est un livre par Lane Smith
@+ Prospéryne
mardi 12 avril 2011
La réparation de Katia Gagnon
La réparation Katia Gagnon Boréal 203 pages
Résumé:
Marie Dumais, journaliste, est chargée d'enquêter sur la mort de Sarah Michaud, 15 ans. La jeune fille a été victime d'intimidation. La journaliste s'attelle donc à découvrir l'histoire qui se cache derrière les portes de l'établissement privée où Sarah Michaud était boursière. D'un autre côté, qui est cette petite fille dont on parle, forcée au silence par sa mère et enfermée dans une chambre sordide d'un appartement de Montréal?
Critique:
Ce livre est du genre à poser les bonnes questions et à remettre les vérités en face: on questionne souvent le rôle de la DPJ, on critique violemment ses erreurs et ses échecs, mais quand parle-t'on des vies qu'elle réussit à sauver, des petits êtres humains qu'elle tire de leur misère pour les amener vers mieux? Rarement. Mais ici, on laisse toute la place à cette réalité, que même si le système n'est pas parfait et que bien des erreurs y surviennent, cette institution est chargée de prendre soin d'enfants, véritables poqués de la vie, dont personne ne pourrait prendre soin tellement leurs cas sont devenus lourds et pénibles. L'histoire est prenante, terriblement, on suit à la fois les découvertes de Marie Dumais dans son enquête journalistique sur le suicide de Sarah Michaud et aussi le cheminement de cette petite fille isolée qui s'imagine pouvoir faire sortir la fée Clochette du catalogue Sears par la simple force de sa pensée. Une petite fille qui vit dans un silence complet, total, parce que sa mère, prise dans un délire religieux psychotique, la prend pour une élue à protéger de la parole humaine. Que la DPJ sort de son isolement pour qu'elle puisse reprendre le chemin de la vie. Et qui réussit à s'en sortir grâce à eux, malgré des séquelles. À vraie dire, le livre est excellent, mais les événements dans les trente dernières pages gâchent tout! On nous sort un ancien chum comme un lapin d'un chapeau et un lien entre Sarah Michaud, Marie Dumais et le passé de celle-ci que j'ai trouvé cousu de fils blancs pour aller chercher la finale. Bref, un excellent livre, avec une écriture maîtrisée, directe, qui va au coeur de l'émotion et un complet dérapage pour la finale. Une finale auquel je n'ai pas cru. Peut-être parce que j'aurais davantage aimé qu'elle soit davantage liée à Sarah Michaud que l'on abandonne quelque part sans savoir si ses agresseurs vont finir par payer pour ce qu'ils ont fait. Peu importe, j'espère sincèrement que ce livre fera son chemin parce que les questions qu'il pose sont les bonnes et aussi parce que sa portée humaine est magnifique.
Ma note:4/5
Je remercie Diffusion Dimédia et plus particulièrement (et sincèrement!) Isabelle pour ce service de presse.
Résumé:
Marie Dumais, journaliste, est chargée d'enquêter sur la mort de Sarah Michaud, 15 ans. La jeune fille a été victime d'intimidation. La journaliste s'attelle donc à découvrir l'histoire qui se cache derrière les portes de l'établissement privée où Sarah Michaud était boursière. D'un autre côté, qui est cette petite fille dont on parle, forcée au silence par sa mère et enfermée dans une chambre sordide d'un appartement de Montréal?
Critique:
Ce livre est du genre à poser les bonnes questions et à remettre les vérités en face: on questionne souvent le rôle de la DPJ, on critique violemment ses erreurs et ses échecs, mais quand parle-t'on des vies qu'elle réussit à sauver, des petits êtres humains qu'elle tire de leur misère pour les amener vers mieux? Rarement. Mais ici, on laisse toute la place à cette réalité, que même si le système n'est pas parfait et que bien des erreurs y surviennent, cette institution est chargée de prendre soin d'enfants, véritables poqués de la vie, dont personne ne pourrait prendre soin tellement leurs cas sont devenus lourds et pénibles. L'histoire est prenante, terriblement, on suit à la fois les découvertes de Marie Dumais dans son enquête journalistique sur le suicide de Sarah Michaud et aussi le cheminement de cette petite fille isolée qui s'imagine pouvoir faire sortir la fée Clochette du catalogue Sears par la simple force de sa pensée. Une petite fille qui vit dans un silence complet, total, parce que sa mère, prise dans un délire religieux psychotique, la prend pour une élue à protéger de la parole humaine. Que la DPJ sort de son isolement pour qu'elle puisse reprendre le chemin de la vie. Et qui réussit à s'en sortir grâce à eux, malgré des séquelles. À vraie dire, le livre est excellent, mais les événements dans les trente dernières pages gâchent tout! On nous sort un ancien chum comme un lapin d'un chapeau et un lien entre Sarah Michaud, Marie Dumais et le passé de celle-ci que j'ai trouvé cousu de fils blancs pour aller chercher la finale. Bref, un excellent livre, avec une écriture maîtrisée, directe, qui va au coeur de l'émotion et un complet dérapage pour la finale. Une finale auquel je n'ai pas cru. Peut-être parce que j'aurais davantage aimé qu'elle soit davantage liée à Sarah Michaud que l'on abandonne quelque part sans savoir si ses agresseurs vont finir par payer pour ce qu'ils ont fait. Peu importe, j'espère sincèrement que ce livre fera son chemin parce que les questions qu'il pose sont les bonnes et aussi parce que sa portée humaine est magnifique.
Ma note:4/5
Je remercie Diffusion Dimédia et plus particulièrement (et sincèrement!) Isabelle pour ce service de presse.
Libellés :
Auteurs G à I,
Commentaire de lecture,
littérature québécoise
lundi 11 avril 2011
Morgane Kingsley: 3- Confiance aveugle de Jenna Black
Morgane Kingsley: 3- Confiance aveulge Jenna Black Milady 350 pages
Résumé:
Morgane est contactée par Claudia Brewster, une riche femme d'affaire dont le fils, un membre de Colère de Dieu est devenu un hôte légal en quelques jours. Morgane soupçonne rapidement que celui-ci était déjà possédé lors de sa comparution à l'entrevue d'hôte. Faute de preuve, elle ne peut qu'enquêter. Et son enquête la mène du côté des 7 péchés capitaux pour savoir ce qu'y fait Tommy Brewster. Le problème est que ce qu'elle va y apprendre va mêler les cartes avec ce qu'elle sait déjà de Raphael et du programme des supers-hôtes. Et il y a aussi Lugh qui tient à ce qu'elle apprenne à lui laisser le contrôle, chose qui va lui demander de faire aveuglément confiance à son cher démon. Faire confiance quand on s'appelle Morgane Kingsley? Est-ce que ça rime pas avec impossible ça?
Critique:
De un, pour tout ceux à qui ça tapait sur les nerfs, il n'y a que DEUX scènes de sexe dans tout le livre. Soyons honnête, ça en devenait lassant toutes ces scènes hautement explicites à tout bout de champ. Dans cet opus, on s'en tient à deux et elles servent bien l'histoire. Et rassurez-vous, ce sont des scènes avec Brian, on ne va pas visiter la charmante chambre noire d'Adam et Dominic. Morgane évolue enfin un peu dans cet opus. Sa grande gueule trouve à se fermer à plusieurs occasions et elle ne se met plus à piquer des crises pour rien. Elle ne fait pas plus confiance à personne, mais elle accepte d'essayer laisser Lugh prendre le contrôle. Pas de gaieté de coeur, pas de plein gré, mais au moins, elle le fait. Tout un exploit de sa part! Le personnage se raffine et les moments où elle me tapait sur les nerfs à force de toujours vouloir tout contrôler et imposer sa volonté à tous est disons moins présente. Elle apprend, même si cet apprentissage est teinté de douleur, de culpabilité et aussi, il faut le dire d'un certain pragmatisme obligé, elle apprend. Que le monde n'est pas parfait et surtout quand on est l'hôte du roi des démons, bien des choses doivent être faites, que celle-ci nous plaisent ou non. Morgane grandit en quelque sorte. La quatrième de couverture est totalement menteuse en parlant d'un univers de dépravation sexuelle, en bonne partie parce que l'on a déjà visité Les 7 péchés capitaux et que l'on sait déjà très bien ce qui s'y passe. Dieu merci, on nous épargne les détails. Mais on apprend à davantage connaître le personnage de Shae, personnage ambivalent s'il en est. Quand au programme des super-hôtes qu'on avait effleuré au dernier tome (le père biologique de Morgane était l'un d'entre eux), on ne peut que se demander quelle place il prendra dans les prochains tomes tellement ce qu'on y apprend est important. Un troisième tome qui confirme les forces de la série tout en prenant ses distances avec ses faiblesses (hyper-sexualité, personnalité désagréable de Morgane). On a hâte de savoir la suite, même si la fin du livre laisse croire qu'elle sera, disons assez explosive vue les personnalités en présence!
Ma note: 4.25/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Résumé:
Morgane est contactée par Claudia Brewster, une riche femme d'affaire dont le fils, un membre de Colère de Dieu est devenu un hôte légal en quelques jours. Morgane soupçonne rapidement que celui-ci était déjà possédé lors de sa comparution à l'entrevue d'hôte. Faute de preuve, elle ne peut qu'enquêter. Et son enquête la mène du côté des 7 péchés capitaux pour savoir ce qu'y fait Tommy Brewster. Le problème est que ce qu'elle va y apprendre va mêler les cartes avec ce qu'elle sait déjà de Raphael et du programme des supers-hôtes. Et il y a aussi Lugh qui tient à ce qu'elle apprenne à lui laisser le contrôle, chose qui va lui demander de faire aveuglément confiance à son cher démon. Faire confiance quand on s'appelle Morgane Kingsley? Est-ce que ça rime pas avec impossible ça?
Critique:
De un, pour tout ceux à qui ça tapait sur les nerfs, il n'y a que DEUX scènes de sexe dans tout le livre. Soyons honnête, ça en devenait lassant toutes ces scènes hautement explicites à tout bout de champ. Dans cet opus, on s'en tient à deux et elles servent bien l'histoire. Et rassurez-vous, ce sont des scènes avec Brian, on ne va pas visiter la charmante chambre noire d'Adam et Dominic. Morgane évolue enfin un peu dans cet opus. Sa grande gueule trouve à se fermer à plusieurs occasions et elle ne se met plus à piquer des crises pour rien. Elle ne fait pas plus confiance à personne, mais elle accepte d'essayer laisser Lugh prendre le contrôle. Pas de gaieté de coeur, pas de plein gré, mais au moins, elle le fait. Tout un exploit de sa part! Le personnage se raffine et les moments où elle me tapait sur les nerfs à force de toujours vouloir tout contrôler et imposer sa volonté à tous est disons moins présente. Elle apprend, même si cet apprentissage est teinté de douleur, de culpabilité et aussi, il faut le dire d'un certain pragmatisme obligé, elle apprend. Que le monde n'est pas parfait et surtout quand on est l'hôte du roi des démons, bien des choses doivent être faites, que celle-ci nous plaisent ou non. Morgane grandit en quelque sorte. La quatrième de couverture est totalement menteuse en parlant d'un univers de dépravation sexuelle, en bonne partie parce que l'on a déjà visité Les 7 péchés capitaux et que l'on sait déjà très bien ce qui s'y passe. Dieu merci, on nous épargne les détails. Mais on apprend à davantage connaître le personnage de Shae, personnage ambivalent s'il en est. Quand au programme des super-hôtes qu'on avait effleuré au dernier tome (le père biologique de Morgane était l'un d'entre eux), on ne peut que se demander quelle place il prendra dans les prochains tomes tellement ce qu'on y apprend est important. Un troisième tome qui confirme les forces de la série tout en prenant ses distances avec ses faiblesses (hyper-sexualité, personnalité désagréable de Morgane). On a hâte de savoir la suite, même si la fin du livre laisse croire qu'elle sera, disons assez explosive vue les personnalités en présence!
Ma note: 4.25/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Libellés :
Auteurs A à C,
Bit-Lit,
Commentaire de lecture
dimanche 10 avril 2011
Nouvelle façon de voir le livre de poche
Salut!
Petite vidéo sur une nouveauté livresque découverte sur le web. Intéressante, mais je ne crois pas que ça va révolutionner grand chose!
En librairie chez nous sûrement plus aux alentours du 15 mai par contre!
@+ Prospéryne
Petite vidéo sur une nouveauté livresque découverte sur le web. Intéressante, mais je ne crois pas que ça va révolutionner grand chose!
En librairie chez nous sûrement plus aux alentours du 15 mai par contre!
@+ Prospéryne
mercredi 6 avril 2011
Série L'Héritage de Christopher Paolini: Eragon, L'aîné, Brisingr et... L'héritage???
Salut!
En fouillant sur le net aujourd'hui, je me rends compte que la date de sortie du quatrième tome d'Eragon est enfin annoncée! Yahou! Il était plus que largement temps! Je suis super contente! La date officielle de sortie en anglais de The Inheritance est donc le 8 novembre 2011. Pour la version en français, va sûrement falloir attendre un bon six mois de plus comme la dernière fois... Je suis juste surprise du choix du titre, ce n'est pas sensé être la série qui s'appelle L'héritage, et non juste un livre? Les meilleurs locuteurs que moi dans la langue de Shakespeare pourront sûrement me corriger à ce niveau... En tout cas, voici l'image de la couverture originale.
Bon, reste plus qu'à attendre la sortie du livre maintenant!
@+ Prospéryne
En fouillant sur le net aujourd'hui, je me rends compte que la date de sortie du quatrième tome d'Eragon est enfin annoncée! Yahou! Il était plus que largement temps! Je suis super contente! La date officielle de sortie en anglais de The Inheritance est donc le 8 novembre 2011. Pour la version en français, va sûrement falloir attendre un bon six mois de plus comme la dernière fois... Je suis juste surprise du choix du titre, ce n'est pas sensé être la série qui s'appelle L'héritage, et non juste un livre? Les meilleurs locuteurs que moi dans la langue de Shakespeare pourront sûrement me corriger à ce niveau... En tout cas, voici l'image de la couverture originale.
Bon, reste plus qu'à attendre la sortie du livre maintenant!
@+ Prospéryne
Petite histoire de la quatrième de couverture
Salut!
J'ai écrit il y a quelques mois un billet sur la quatrième de couverture. Et bien voilà que le Magazine littéraire publie un article sur les origines du phénomène et aussi le point de vue de plusieurs éditeurs sur la question. Très instructif!
@+ Prospéryne
J'ai écrit il y a quelques mois un billet sur la quatrième de couverture. Et bien voilà que le Magazine littéraire publie un article sur les origines du phénomène et aussi le point de vue de plusieurs éditeurs sur la question. Très instructif!
@+ Prospéryne
mardi 5 avril 2011
Aspic, Détectives de l'étrange: 1- La naine aux ectoplasmes de Thierry Gloris et Jacques Lamont
Aspic, Détectives de l'étrange: 1- La naine aux ectoplasmes Scénario de Thierry Gloris Dessins de Jacques Lamontagne Collection Boussole Quandrants 48 pages
Résumé:
Flora Vernet est une apprentie détective-privée en apprentissage chez Dupin, un des plus célèbres dans le métier dans le Paris de la fin du XIXe siècle. Personne ne croit trop à la réalité de son choix de carrière et à vraie dire, elle a été envoyé là pour être convaincue de retourner dans son univers de dentelles féminines! Même Dupin, malgré son grand respect pour ses qualités, est un peu du même avis! Sauf que profitant de l'absence du maître, Flora prend en charge une enquête qui malgré les apparences s'avérera plus complexe que prévue et que même Dupin va devoir reconnaître l'excellence des méthodes de la jeune femme.
Critique:
Le dessin de cette bande dessinée est plus arrondie, plus caricatural à ce que je suis habituée, mais, oh joie, ça sert parfaitement l'histoire. Le dessin est d'ailleurs un des points forts de cette bande dessinée, il est extrêmement bien fait, on sent toutes les nuances des émotions dans les expressions des visages et les multiples nuances des couleurs sont magnifiques. Le Paris de l'époque est très bien rendu. J'ai eu un peu de mal par contre à me sentir à Paris, j'avais au départ pensé que l'histoire prenait place à Londres à la même époque! Enfin, je dois être trop habituée à Sherlock Holmes! L'intrigue est aussi très intéressante, on suit l'enquête de Dupin concernant l'enlèvement et possiblement le meurtre d'une naine médium... Les méthodes de Dupin font appel à la science et à la raison, mais on se retrouve avec une enquête flirtant avec le surnaturel. Le mélange des deux pourrait déranger par son manque d'orthodoxie, mais au contraire, le flegme français de Dupin rend le tout parfaitement plausible! On n'hésite d'ailleurs pas à nous promener dans le Paris de l'époque pour l'enquête, on passe des filatures employant des enfants, aux immigrés russes fuyant la terreur du tsar. Les deux personnages principaux que sont Flora et Dupin sont très bien rendu, on sent dans Dupin un homme de son temps, un solide enquêteur que la présence de sa jeune et jolie apprentie bouscule dans ses habitudes. Il reconnaît à la jeune femme du talent, tout en insistant sur le fait que la nature féminine est toute entière centrée sur les futilités (le mufle!). Flora Vernet, par contre, a une personnalité de fonceuse, même si elle ne met parfois les pieds dans les plats. Elle réussit très bien dans ses méthodes d'investigation, mais elle est débutante, elle fait des erreurs qui sont dues à son inexpérience, à sa jeunesse et à sa fougue. La scène en voiture dans Paris est d'ailleurs extrêmement parlante sur ce point. Nos deux personnages sont lancés dans un condensé de la vie parisienne auquel on mêle une solide intrigue, parce que oui, l'intrigue de cette bande dessinée est retorse et on prend plaisir à essayer de la résoudre. D'ailleurs, on ne la résout pas à la fin de la bande-dessinée, une suite est déjà sur les tablettes (miam! miam!) et on ne sait toujours pas qui et pourquoi on a enlevé la célèbre naine aux ectoplasmes! Mais avec Dupin et Flora Vernet dans les parages, on ne peut que se douter que ce n'est qu'une question de temps avant que l'intrigue ne soit résolue, peut importe les commentaires misogynes de ceux qui ne croient pas à l'intelligence féminine!
Ma note:4.25/5
Résumé:
Flora Vernet est une apprentie détective-privée en apprentissage chez Dupin, un des plus célèbres dans le métier dans le Paris de la fin du XIXe siècle. Personne ne croit trop à la réalité de son choix de carrière et à vraie dire, elle a été envoyé là pour être convaincue de retourner dans son univers de dentelles féminines! Même Dupin, malgré son grand respect pour ses qualités, est un peu du même avis! Sauf que profitant de l'absence du maître, Flora prend en charge une enquête qui malgré les apparences s'avérera plus complexe que prévue et que même Dupin va devoir reconnaître l'excellence des méthodes de la jeune femme.
Critique:
Le dessin de cette bande dessinée est plus arrondie, plus caricatural à ce que je suis habituée, mais, oh joie, ça sert parfaitement l'histoire. Le dessin est d'ailleurs un des points forts de cette bande dessinée, il est extrêmement bien fait, on sent toutes les nuances des émotions dans les expressions des visages et les multiples nuances des couleurs sont magnifiques. Le Paris de l'époque est très bien rendu. J'ai eu un peu de mal par contre à me sentir à Paris, j'avais au départ pensé que l'histoire prenait place à Londres à la même époque! Enfin, je dois être trop habituée à Sherlock Holmes! L'intrigue est aussi très intéressante, on suit l'enquête de Dupin concernant l'enlèvement et possiblement le meurtre d'une naine médium... Les méthodes de Dupin font appel à la science et à la raison, mais on se retrouve avec une enquête flirtant avec le surnaturel. Le mélange des deux pourrait déranger par son manque d'orthodoxie, mais au contraire, le flegme français de Dupin rend le tout parfaitement plausible! On n'hésite d'ailleurs pas à nous promener dans le Paris de l'époque pour l'enquête, on passe des filatures employant des enfants, aux immigrés russes fuyant la terreur du tsar. Les deux personnages principaux que sont Flora et Dupin sont très bien rendu, on sent dans Dupin un homme de son temps, un solide enquêteur que la présence de sa jeune et jolie apprentie bouscule dans ses habitudes. Il reconnaît à la jeune femme du talent, tout en insistant sur le fait que la nature féminine est toute entière centrée sur les futilités (le mufle!). Flora Vernet, par contre, a une personnalité de fonceuse, même si elle ne met parfois les pieds dans les plats. Elle réussit très bien dans ses méthodes d'investigation, mais elle est débutante, elle fait des erreurs qui sont dues à son inexpérience, à sa jeunesse et à sa fougue. La scène en voiture dans Paris est d'ailleurs extrêmement parlante sur ce point. Nos deux personnages sont lancés dans un condensé de la vie parisienne auquel on mêle une solide intrigue, parce que oui, l'intrigue de cette bande dessinée est retorse et on prend plaisir à essayer de la résoudre. D'ailleurs, on ne la résout pas à la fin de la bande-dessinée, une suite est déjà sur les tablettes (miam! miam!) et on ne sait toujours pas qui et pourquoi on a enlevé la célèbre naine aux ectoplasmes! Mais avec Dupin et Flora Vernet dans les parages, on ne peut que se douter que ce n'est qu'une question de temps avant que l'intrigue ne soit résolue, peut importe les commentaires misogynes de ceux qui ne croient pas à l'intelligence féminine!
Ma note:4.25/5
lundi 4 avril 2011
Troublantes coïncidences de Brandi Dougherty Collection Noir poison
Troublantes coïncidences Brandi Dougherty Collection Noir poison Scholastic 167 pages
Résumé:
Zoé et Mia vont à une fête foraine. Là, une étrange cartomancienne leur tire le tarot, mais comme Zoé se moque d'elle, elle lui prédit toute une série de malheurs et lui donne un collier pour «sceller» son destin. Le problème est que dès le lendemain, les malheurs commencent à pleuvoir sur Zoé. A-t'elle été victime d'un mauvais sort? Si oui, comme faire pour s'en débarasser?
Critique:
C'est une lecture gentille, mais qui, honnêtement, ne donne pas grands frissons. L'histoire est très ado, dans le sens où l'on prend les ados pour des lanternes. L'intrigue n'est pas très solide et on peine à ressentir de la peur. Le surnaturel est présent, mais en surface et son intrusion dans la vie quotidienne est peu profonde. Par contre, c'est intéressant de voir la relation de Zoé avec son père, étant donné que contrairement à bien des livres, c'est ici la mère qui est partie et le père qui assume les relations parentales. Mais le sujet est avant tout survolé. L'amitié entre les deux personnages principales est bien, mais encore, là, Mia est de loin plus intéressante que Zoé. Décevant, à faire lire à des jeunes qui n'ont pas encore lu grand chose.
Ma note: 2.75/5
Résumé:
Zoé et Mia vont à une fête foraine. Là, une étrange cartomancienne leur tire le tarot, mais comme Zoé se moque d'elle, elle lui prédit toute une série de malheurs et lui donne un collier pour «sceller» son destin. Le problème est que dès le lendemain, les malheurs commencent à pleuvoir sur Zoé. A-t'elle été victime d'un mauvais sort? Si oui, comme faire pour s'en débarasser?
Critique:
C'est une lecture gentille, mais qui, honnêtement, ne donne pas grands frissons. L'histoire est très ado, dans le sens où l'on prend les ados pour des lanternes. L'intrigue n'est pas très solide et on peine à ressentir de la peur. Le surnaturel est présent, mais en surface et son intrusion dans la vie quotidienne est peu profonde. Par contre, c'est intéressant de voir la relation de Zoé avec son père, étant donné que contrairement à bien des livres, c'est ici la mère qui est partie et le père qui assume les relations parentales. Mais le sujet est avant tout survolé. L'amitié entre les deux personnages principales est bien, mais encore, là, Mia est de loin plus intéressante que Zoé. Décevant, à faire lire à des jeunes qui n'ont pas encore lu grand chose.
Ma note: 2.75/5
Libellés :
Auteurs D à F,
Commentaire de lecture,
Littérature jeunesse
dimanche 3 avril 2011
Constatation à propos de Morgane Kingsley...
Cette fille a besoin d'argent pour renouveler sa garde-robe...
Livre un
Livre deux
Livre trois
Livre quatre
Livre cinq
Vous remarquez pas? Elle porte sur toutes les couvertures le même haut et la même paire de pantalons en cuir...
@+ Prospéryne
Livre un
Livre deux
Livre trois
Livre quatre
Livre cinq
Vous remarquez pas? Elle porte sur toutes les couvertures le même haut et la même paire de pantalons en cuir...
@+ Prospéryne
vendredi 1 avril 2011
L'école des films de David Gilmour
L'école des films David Gilmour Leméac 216 pages
Résumé:
Un père, David Gilmour, se retrouve face à une situation presque sans issue quand il se rend compte que son fils Jesse est en rejet complet de l'école. Il prend alors une drôle de décision: il accepte que Jesse cesse d'aller à l'école, en échange de quoi cet ancien critique de cinéma lui fera voir trois films par semaine. Et durant un long moment, père et fils vont vivre ainsi, assis côté à côté sur le divan pour une odyssée cinématographique et humaine qui les fera grandir l'un et l'autre.
Critique:
Ce livre transpire l'authenticité. C'est un roman d'initiation, un roman sur le passage à l'âge adulte, sur ce difficile chemin que tous doivent emprunter un jour où l'autre pour être une personne à part entière, détachée de ses parents, mais raconté du point de vue du père, du point de vue de celui qui est vu comme un guide, malgré que lui-même soit complètement désorienté dans ce rôle. Jesse est dans une période d'angoisse profonde, d'anxiété même et cela se manifeste particulièrement dans sa relation avec l'école, lieu d'apprentissage avant tout. Alors son père accepte qu'il ne fréquente plus l'école, qu'il cesse d'y aller. Décision crève-coeur pour lui, car il ne sait pas s'il prend la bonne ni si elle n'aura pas de conséquences tragiques sur la suite de la vie de son enfant. (Il s'inquiète à de nombreuses reprises de le voir finir chauffeur de taxi!) Mais il la prend. Il accepte de prendre le risque. À deux conditions: un pas de drogue, c'est très clair là-dessus et l'autre, et deux, qu'il s'engage à regarder trois films avec son père par semaine. À partir de ce moment, on aurait pu tomber facilement tomber dans un énième roman de quelqu'un qui voit transformer sa vie grâce aux films, etc, etc... Ce n'est pas le cas, pas le moins du monde. On reste centré sur quelque chose de beaucoup plus important, de beaucoup plus subtil: la relation entre un fils et son père et entre eux, toutes les phrases qui se diront, les non-dit, les angoisses respectives du fils et du père (qui durant cette période est la majeure partie du temps au chômage et presque en crise existentielle car il ne sait pas s'il se retrouvera du boulot stable un jour), mais aussi tout ces petits moments de bonheur, ces petites étapes que le père voit son fils traverser, en se posant tout le temps la question à savoir s'il a fait la bonne chose pour le guider dans la vie. Avec au bout, la récompense paternelle: voir son fils devenir un homme, un adulte, sain et équilibré après avoir passé une étape difficile. Le cinéma est ici un prétexte à amener le fils à passer du temps avec son père et à entamer le dialogue avec lui. En ce sens, c'est encore la meilleure chose qui arrive dans le livre. C'est ainsi. Et en faisant ce qu'il a fait, l'auteur a réussi à nous offrir un magnifique livre, très beau, très doux et qui même s'il n'est pas romanesque, vient nous chercher aux trippes. Un superbe morceau de littérature. Je regrette juste qu'ils n'aient pas regardé de films de science-fiction comme 2001 l'odyssée de l'espace, ils auraient sûrement pu élargir ma culture cinématographique là-dessus...
Ma note: 5/5!
Je remercie Leméac/Actes Sud et plus particulièrement (et énormément!) Josée pour ce service de presse.
Résumé:
Un père, David Gilmour, se retrouve face à une situation presque sans issue quand il se rend compte que son fils Jesse est en rejet complet de l'école. Il prend alors une drôle de décision: il accepte que Jesse cesse d'aller à l'école, en échange de quoi cet ancien critique de cinéma lui fera voir trois films par semaine. Et durant un long moment, père et fils vont vivre ainsi, assis côté à côté sur le divan pour une odyssée cinématographique et humaine qui les fera grandir l'un et l'autre.
Critique:
Ce livre transpire l'authenticité. C'est un roman d'initiation, un roman sur le passage à l'âge adulte, sur ce difficile chemin que tous doivent emprunter un jour où l'autre pour être une personne à part entière, détachée de ses parents, mais raconté du point de vue du père, du point de vue de celui qui est vu comme un guide, malgré que lui-même soit complètement désorienté dans ce rôle. Jesse est dans une période d'angoisse profonde, d'anxiété même et cela se manifeste particulièrement dans sa relation avec l'école, lieu d'apprentissage avant tout. Alors son père accepte qu'il ne fréquente plus l'école, qu'il cesse d'y aller. Décision crève-coeur pour lui, car il ne sait pas s'il prend la bonne ni si elle n'aura pas de conséquences tragiques sur la suite de la vie de son enfant. (Il s'inquiète à de nombreuses reprises de le voir finir chauffeur de taxi!) Mais il la prend. Il accepte de prendre le risque. À deux conditions: un pas de drogue, c'est très clair là-dessus et l'autre, et deux, qu'il s'engage à regarder trois films avec son père par semaine. À partir de ce moment, on aurait pu tomber facilement tomber dans un énième roman de quelqu'un qui voit transformer sa vie grâce aux films, etc, etc... Ce n'est pas le cas, pas le moins du monde. On reste centré sur quelque chose de beaucoup plus important, de beaucoup plus subtil: la relation entre un fils et son père et entre eux, toutes les phrases qui se diront, les non-dit, les angoisses respectives du fils et du père (qui durant cette période est la majeure partie du temps au chômage et presque en crise existentielle car il ne sait pas s'il se retrouvera du boulot stable un jour), mais aussi tout ces petits moments de bonheur, ces petites étapes que le père voit son fils traverser, en se posant tout le temps la question à savoir s'il a fait la bonne chose pour le guider dans la vie. Avec au bout, la récompense paternelle: voir son fils devenir un homme, un adulte, sain et équilibré après avoir passé une étape difficile. Le cinéma est ici un prétexte à amener le fils à passer du temps avec son père et à entamer le dialogue avec lui. En ce sens, c'est encore la meilleure chose qui arrive dans le livre. C'est ainsi. Et en faisant ce qu'il a fait, l'auteur a réussi à nous offrir un magnifique livre, très beau, très doux et qui même s'il n'est pas romanesque, vient nous chercher aux trippes. Un superbe morceau de littérature. Je regrette juste qu'ils n'aient pas regardé de films de science-fiction comme 2001 l'odyssée de l'espace, ils auraient sûrement pu élargir ma culture cinématographique là-dessus...
Ma note: 5/5!
Je remercie Leméac/Actes Sud et plus particulièrement (et énormément!) Josée pour ce service de presse.
Inscription à :
Articles (Atom)