Oui, allô? Textes de Valérie Fontaine Illustrations de Josée Masse Histoires de rire Fonfon 32 pages
Résumé:
En visite chez sa grand-mère, Alexe découvre un vieux téléphone caché dans le grenier. Elle décide d'appuyer sur une touche, savoir si le téléphone marche... Et on décroche à l'autre bout de la ligne! Et pas n'importe qui! La touche 1 lui permet de parler au Père Noël, la touche 2 à la Fée des dents, la touche 3 au Poisson d'avril et ainsi de suite. Mais à qui parlera-t-elle en appuyant sur le zéro? Mystère!
Mon avis:
Adorable petit album! Le personnage d'Alexe est le parfait modèle d'enfants espiègle et curieux qui nous donne envie de sauter à pieds joints dans l'album pour vivre à ses côtés ses aventures! Ainsi, quand elle commence à appeler, on se retrouve successivement à parler à une série de personnages bien connus des enfants. Et chacun est joliment représenté dans son «milieu naturel»: le Père Noël en plein milieu de son atelier, entouré de ses lutins, le Poisson d'avril au fin fond de l'océan, etc. Le tout dans une palette de couleurs vives mariant avec brio les tons plus prononcés et plus pastels selon les besoins. Une histoire rigolote, de magnifiques illustrations, que demander de plus à un album? Ah oui, entendre rire un enfant en le lisant!
jeudi 28 février 2013
mercredi 27 février 2013
Toute littérature est imaginaire
Salut!
Lors d'un Salon du livre, je discutais avec un libraire que je rencontrais pour la première fois et voilà qu'il me demande:
-Tu es responsable de quelle section à ta librairie?
-Ouf! On est une très petite librairie, alors, je dirais que je suis assez généraliste.
-Tu n'as pas de section attitrée?
-Disons plutôt que j'ai des sections où je suis plus à l'aise: littérature générale pour adultes, littérature de l'imaginaire, tu sais, science-fiction, fantastique, fantasy.
Le libraire a un petit rire du nez que je trouve un tantinet méprisant.
-Ils me font rire avec leur littérature de l'imaginaire!
(Moi, légèrement hérissée par la manière dont il l'a dit.)
-Ben, ça simplifie les choses et puis, c'est moins long à dire!
-Comme si toute littérature n'était pas de l'imaginaire en partant...
Ça m'a fait réfléchir et j'ai mieux compris son petit rire. Certes les littératures de l'imaginaires sont celles qui, de façon évidente, font le plus appel à l'imagination du lecteur. Primo, elles parlent de mondes bien souvent totalement imaginés par leurs auteurs! Et on a besoin de notre propre imagination pour bien plonger dans ces univers. Par contre, il serait vain de prétendre que la littérature de l'imaginaire rafle à elle le monopole de l'utilisation des méninges des auteurs!
Pensez-y, un auteur de romans historiques comblera certaines lacunes auquel il ne peut répondre avec son imagination. L'auteur d'un roman d'amour rêvera des heures durant de trucs romantiques à partager avec ses lectrices. L'auteur de romans contemporains mêlera son quotidien, celui de son voisin qu'il voit passer tous les matins et fera un joli amalgame de tout ça avec l'aide de son imaginaire. Et ceci, pour ne donner que quelques exemples!
La littérature fait partie des arts et les arts, par essence, utilise la partie non-logique de l'être humain. Pourquoi une peinture de Dali ou un ballet de Tchaïkovsky vient-il vous toucher à ce point? Parce qu'elle fait résonner en vous des émotions, des souvenirs, des expériences vécues ou encore, elles vous font découvrir une partie inconnue de vous-même. À travers l'histoire d'autres personnes, des couleurs, des sons, des mots. Et les artistes, auteurs inclus, les utilisent pour créer. Pour créer de la beauté, de la laideur, pour répondre à des questions, pour explorer le monde à travers un prisme différent. Et toujours, toujours, pour créer, on a besoin de notre imaginaire. Parce que c'est grâce à lui que l'on voir le monde différemment.
Ça me fait penser à une citation d'Einstein:
«Si vous voulez que vos enfants soient intelligent, lisez-leur des contes de fées.»
Toute littérature est imaginaire donc... mais ne comptez pas sur moi pour changer les termes désignant les littératures de l'imaginaire par contre, je les trouve tellement appropriés!
@+ Mariane
Lors d'un Salon du livre, je discutais avec un libraire que je rencontrais pour la première fois et voilà qu'il me demande:
-Tu es responsable de quelle section à ta librairie?
-Ouf! On est une très petite librairie, alors, je dirais que je suis assez généraliste.
-Tu n'as pas de section attitrée?
-Disons plutôt que j'ai des sections où je suis plus à l'aise: littérature générale pour adultes, littérature de l'imaginaire, tu sais, science-fiction, fantastique, fantasy.
Le libraire a un petit rire du nez que je trouve un tantinet méprisant.
-Ils me font rire avec leur littérature de l'imaginaire!
(Moi, légèrement hérissée par la manière dont il l'a dit.)
-Ben, ça simplifie les choses et puis, c'est moins long à dire!
-Comme si toute littérature n'était pas de l'imaginaire en partant...
Ça m'a fait réfléchir et j'ai mieux compris son petit rire. Certes les littératures de l'imaginaires sont celles qui, de façon évidente, font le plus appel à l'imagination du lecteur. Primo, elles parlent de mondes bien souvent totalement imaginés par leurs auteurs! Et on a besoin de notre propre imagination pour bien plonger dans ces univers. Par contre, il serait vain de prétendre que la littérature de l'imaginaire rafle à elle le monopole de l'utilisation des méninges des auteurs!
Pensez-y, un auteur de romans historiques comblera certaines lacunes auquel il ne peut répondre avec son imagination. L'auteur d'un roman d'amour rêvera des heures durant de trucs romantiques à partager avec ses lectrices. L'auteur de romans contemporains mêlera son quotidien, celui de son voisin qu'il voit passer tous les matins et fera un joli amalgame de tout ça avec l'aide de son imaginaire. Et ceci, pour ne donner que quelques exemples!
La littérature fait partie des arts et les arts, par essence, utilise la partie non-logique de l'être humain. Pourquoi une peinture de Dali ou un ballet de Tchaïkovsky vient-il vous toucher à ce point? Parce qu'elle fait résonner en vous des émotions, des souvenirs, des expériences vécues ou encore, elles vous font découvrir une partie inconnue de vous-même. À travers l'histoire d'autres personnes, des couleurs, des sons, des mots. Et les artistes, auteurs inclus, les utilisent pour créer. Pour créer de la beauté, de la laideur, pour répondre à des questions, pour explorer le monde à travers un prisme différent. Et toujours, toujours, pour créer, on a besoin de notre imaginaire. Parce que c'est grâce à lui que l'on voir le monde différemment.
Ça me fait penser à une citation d'Einstein:
«Si vous voulez que vos enfants soient intelligent, lisez-leur des contes de fées.»
Toute littérature est imaginaire donc... mais ne comptez pas sur moi pour changer les termes désignant les littératures de l'imaginaire par contre, je les trouve tellement appropriés!
@+ Mariane
mardi 26 février 2013
Une fille, un gars et un chat
Une fille, un gars et un chat Carole Moore Collection Chat de gouttière Soulières éditeur 159 pages
Ma note: 4/5
Résumé:
Vicky a treize ans, mais lentement, elle se meurt: fibrose kystique. Mais elle a un rêve qui est sur le point de se réaliser, elle va bientôt avoir un chat. Au refuge, Simon se désespère, parce que dans la cage à côté de lui, on a installé trois chatons. Il croit que son chien est mort, comme on dit, sans savoir quelle belle aventure l'attend!
Mon avis:
Une belle petite histoire, sans prétention, qui se laisse très facilement lire. Peut-être un peu trop d'ailleurs... C'est le seul vrai défaut de ce livre. L'histoire est linéaire, très simple, sans vraiment de rebondissement et l'écriture m'a semblé un peu fade par moment. Pas que ça ne soit pas bon, au contraire, mais il manquait un peu de sel! Le niveau de vocabulaire aurait pu être un tantinet plus soutenu que ça aurait tout arrangé. Pour le reste, l'histoire avait tout pour me plaire, celle de la rencontre entre un humain et le chat qui va devenir son chat. J'ai beaucoup aimé que l'on aborde l'adoption d'un animal adulte dans ce livre, ainsi que le parcours de Simon avant d'arriver dans sa nouvelle famille. Ensuite, ben, pour moi, l'histoire était du bonbon! Un bonbon quand même un tantinet trop prévisible, mais quand même, un bonbon. Pas rose tout de même, puisque que Vicky est malade, mais même à travers sa maladie, elle trouve la force de continuer à grandir. Elle a ses parents qui l'appuient et sincèrement, on aimerait tous en avoir de pareils. Une belle petite histoire, intéressante, qui parle de chats, qui se lit et qui laisse un beau souvenir ensuite, comme un bisou de minou sur la joue!Ma note: 4/5
lundi 25 février 2013
Ne soyez pas timide!
-Bonjour!
-Bonjour!
-Je voudrais pas vous dérangez, mais... Enfin... J'aurais besoin de conseils pour un livre.
-Mais vous ne me dérangez pas voyons, je suis là pour ça!
Cette petite conversation, je l'ai eu à des dizaines de reprises. Peut-être même trois ou quatre fois par semaine au moins depuis que je suis en librairie. Certaines personnes, pourtant celles qui auraient le plus avantage à me demander des conseils, n'osent pas, où sont gênées de le faire. Et pourtant...
Le conseil, c'est la partie de mon boulot que j'aime le plus. Des fois, c'est chiant, parce que les gens ne savent pas trop ce qu'ils cherchent (arggg!!!) ou encore qu'ils pensent qu'ils en savent plus que nous à ce sujet (on prend une grande respiration!). Ou encore, tout simplement, que le courant ne passe pas. Ça, c'est le pire. Il peut aussi arriver que l'on cerne mal les besoins de la personne en face de nous. L'échec est toujours possible.
Mais le plus souvent, ça marche, en fait, quand on réussit à connecter, ça va même très bien. Et c'est un plaisir. Autant pour la personne qui passe la porte, heureuse du livre qu'elle a sous le bras que pour moi, qui ait réussit à la rendre heureuse en faisant le lien avec le bon livre. Que ce soit dans le roman, le livre de psychologie, d'informatique, les albums jeunesse, peu importe. De donner des conseils dans le domaine qui me passionne est toujours un plaisir (enfin, je fais exception pour les lois et règlements du Québec et aussi pour les livres sur les logiciels autres que Word et Excel...)
C'est pourquoi je ne comprends pas pourquoi certaines personnes hésitent à faire appel à mes services. Je suis là pour ça après tout. Ne soyez pas timide voyons! Vos libraires ne vont pas vous manger, bien au contraire! Pour la plupart, on adore ça, conseiller les gens, vous faire découvrir de nouvelles choses, vous faire explorer de nouvelles possibilités... Alors, osez venir me voir! Ok, je suis peut-être occupée et dans les trois premières secondes, je serais sans doute contrariée de devoir mettre mes tâches de côté. Mais ensuite, ne soyez pas inquiet, je vais me dévouer pour vous mettre en contact avec le bon livre, soyez-en sûrs!
Tout simplement parce que dans mon boulot, cette partie-là est la crème de la crème!
@+ Mariane
-Bonjour!
-Je voudrais pas vous dérangez, mais... Enfin... J'aurais besoin de conseils pour un livre.
-Mais vous ne me dérangez pas voyons, je suis là pour ça!
Cette petite conversation, je l'ai eu à des dizaines de reprises. Peut-être même trois ou quatre fois par semaine au moins depuis que je suis en librairie. Certaines personnes, pourtant celles qui auraient le plus avantage à me demander des conseils, n'osent pas, où sont gênées de le faire. Et pourtant...
Le conseil, c'est la partie de mon boulot que j'aime le plus. Des fois, c'est chiant, parce que les gens ne savent pas trop ce qu'ils cherchent (arggg!!!) ou encore qu'ils pensent qu'ils en savent plus que nous à ce sujet (on prend une grande respiration!). Ou encore, tout simplement, que le courant ne passe pas. Ça, c'est le pire. Il peut aussi arriver que l'on cerne mal les besoins de la personne en face de nous. L'échec est toujours possible.
Mais le plus souvent, ça marche, en fait, quand on réussit à connecter, ça va même très bien. Et c'est un plaisir. Autant pour la personne qui passe la porte, heureuse du livre qu'elle a sous le bras que pour moi, qui ait réussit à la rendre heureuse en faisant le lien avec le bon livre. Que ce soit dans le roman, le livre de psychologie, d'informatique, les albums jeunesse, peu importe. De donner des conseils dans le domaine qui me passionne est toujours un plaisir (enfin, je fais exception pour les lois et règlements du Québec et aussi pour les livres sur les logiciels autres que Word et Excel...)
C'est pourquoi je ne comprends pas pourquoi certaines personnes hésitent à faire appel à mes services. Je suis là pour ça après tout. Ne soyez pas timide voyons! Vos libraires ne vont pas vous manger, bien au contraire! Pour la plupart, on adore ça, conseiller les gens, vous faire découvrir de nouvelles choses, vous faire explorer de nouvelles possibilités... Alors, osez venir me voir! Ok, je suis peut-être occupée et dans les trois premières secondes, je serais sans doute contrariée de devoir mettre mes tâches de côté. Mais ensuite, ne soyez pas inquiet, je vais me dévouer pour vous mettre en contact avec le bon livre, soyez-en sûrs!
Tout simplement parce que dans mon boulot, cette partie-là est la crème de la crème!
@+ Mariane
vendredi 22 février 2013
Les âmes soeurs littéraires
Imaginez...
Une personne près de vous partage tous vos goûts en littérature. Vous appréciez les mêmes livres. Vous vous passez des livres, vous pouvez en parler pendant des heures, vous aimez les mêmes auteurs, les mêmes styles, vous avez trippé en même temps sur le même livre, vous le passant et vous retenant de raconter la suite à l'autre. Vous êtes parfaitement semblable quand on parle de bouquins et de livres. Cette personne est votre âme soeur littéraire.
Plutôt plate non?
Hihihi! Je pète la bulle de plusieurs! Non, je n'aimerais pas avoir quelqu'un qui aimerait tout exactement comme moi, oh que non! Parce qu'en littérature comme dans d'autres domaines, la diversité favorise la découverte. Et que des désaccords peuvent naître l'envie de découvrir pourquoi une personne n'aiment pas telle oeuvre parce qu'elle a lu telle autre et la considère comme étant meilleure. Et parce que si on a tout lu en commun, comment on peut se suggérer des livres ensuite? Déjà que choisir un livre seul est parfois compliqué, alors, pour deux... Des tas de petits détails comme ça.
L'amour de la littérature, ça se partage. On dit que les contraires s'attirent. Pas nécessairement vrai quand on parle des goûts littéraires, la lectrice de chick-lit aura du mal à partager son amour des livres avec l'amateur de Patrick Senécal! Mais un peu de mélange des genres favorise la découverte et l'amour des livres ne peut qu'aller grandissant. Alors si vous trouvez que quelqu'un vous ressemble trop côté littérature, c'est bien de fréquenter cette personne, mais ayez l'esprit ouvert. Après tout, tromper son grand ami de causette littéraire, ce n'est pas de l'infidélité! ;)
@+ Mariane
Une personne près de vous partage tous vos goûts en littérature. Vous appréciez les mêmes livres. Vous vous passez des livres, vous pouvez en parler pendant des heures, vous aimez les mêmes auteurs, les mêmes styles, vous avez trippé en même temps sur le même livre, vous le passant et vous retenant de raconter la suite à l'autre. Vous êtes parfaitement semblable quand on parle de bouquins et de livres. Cette personne est votre âme soeur littéraire.
Plutôt plate non?
Hihihi! Je pète la bulle de plusieurs! Non, je n'aimerais pas avoir quelqu'un qui aimerait tout exactement comme moi, oh que non! Parce qu'en littérature comme dans d'autres domaines, la diversité favorise la découverte. Et que des désaccords peuvent naître l'envie de découvrir pourquoi une personne n'aiment pas telle oeuvre parce qu'elle a lu telle autre et la considère comme étant meilleure. Et parce que si on a tout lu en commun, comment on peut se suggérer des livres ensuite? Déjà que choisir un livre seul est parfois compliqué, alors, pour deux... Des tas de petits détails comme ça.
L'amour de la littérature, ça se partage. On dit que les contraires s'attirent. Pas nécessairement vrai quand on parle des goûts littéraires, la lectrice de chick-lit aura du mal à partager son amour des livres avec l'amateur de Patrick Senécal! Mais un peu de mélange des genres favorise la découverte et l'amour des livres ne peut qu'aller grandissant. Alors si vous trouvez que quelqu'un vous ressemble trop côté littérature, c'est bien de fréquenter cette personne, mais ayez l'esprit ouvert. Après tout, tromper son grand ami de causette littéraire, ce n'est pas de l'infidélité! ;)
@+ Mariane
jeudi 21 février 2013
Radisson: 4- Pirates de la Baie d'Hudson de Bérubé
Radisson tome 4 Pirates de la Baie d'Hudson Scénario et dessins de Bérubé Glénat Québec 48 pages
Résumé:
Après avoir été trahi par le Gouverneur de la Nouvelle-France, Radisson et DesGroseillers se tournent vers la Couronne britannique pour continuer leur lucratif commerce de fourrures avec leurs alliés amérindiens, en explorant un nouveau territoire, encore pratiquement vierge de présence européenne: la Baie d'Hudson.
Mon avis:
Autant j'ai aimé les autres tomes, autant celui-ci me semble bâclé. Pas au niveau du dessin, alors ça, non, au contraire, la patte de Bérubé n'a pas perdu de sa force, même qu'il a réussi le petit tour de force de faire vieillir son personnage de façon réaliste, en lui donnant les traits d'un homme qui en a vu d'autres et qui sait ce qu'il fait. Pas mal pour un personnage de bande dessinée! La psychologie de Radisson est toujours aussi intéressante, le problème n'est pas là! Le problème est dans l'interminable suite de retournements, revirements et changements d'alliance qui ponctuent le livre. À un moment donné, on se promène entre trois forts, deux britanniques et un français, ainsi qu'entre deux hommes, un père et son fils, portant le même nom de famille, tellement qu'on ne sait plus qui trahit qui dans l'histoire! Radisson y fait preuve de beaucoup de duplicité, mais c'est de bonne guerre, les autres faisaient preuve de la même rouardise. Tout est bon pour mettre la main sur les précieuses fourrures! En fait, je reste avec l'impression qu'on a ici comprimé la matière de deux BDs en une seule, ce qui implique de très très nombreux choix, malheureusement pas toujours réussis. Si le premier tome racontait le séjour de Radisson parmi les tribus iroquoise et les deux autres ses explorations, sur maximum quelques années, ce tome-ci couvre plus que la seconde moitié de sa vie, riche en rebondissement de toutes sortes, il faut le dire! C'est trop condensé et on perd le fil, passant de bonne histoire à une impression de passage rapide sur les grands évènements de la vie d'un personnage historique. Dommage, ça finit en queue de poisson une des meilleurs séries de BD des dernières années et honnêtement, Pierre-Esprit Radisson aurait mérité que l'on prenne soin de raconter son histoire aussi bien du premier au dernier tome!
Ma note: 3.5/5
Résumé:
Après avoir été trahi par le Gouverneur de la Nouvelle-France, Radisson et DesGroseillers se tournent vers la Couronne britannique pour continuer leur lucratif commerce de fourrures avec leurs alliés amérindiens, en explorant un nouveau territoire, encore pratiquement vierge de présence européenne: la Baie d'Hudson.
Mon avis:
Autant j'ai aimé les autres tomes, autant celui-ci me semble bâclé. Pas au niveau du dessin, alors ça, non, au contraire, la patte de Bérubé n'a pas perdu de sa force, même qu'il a réussi le petit tour de force de faire vieillir son personnage de façon réaliste, en lui donnant les traits d'un homme qui en a vu d'autres et qui sait ce qu'il fait. Pas mal pour un personnage de bande dessinée! La psychologie de Radisson est toujours aussi intéressante, le problème n'est pas là! Le problème est dans l'interminable suite de retournements, revirements et changements d'alliance qui ponctuent le livre. À un moment donné, on se promène entre trois forts, deux britanniques et un français, ainsi qu'entre deux hommes, un père et son fils, portant le même nom de famille, tellement qu'on ne sait plus qui trahit qui dans l'histoire! Radisson y fait preuve de beaucoup de duplicité, mais c'est de bonne guerre, les autres faisaient preuve de la même rouardise. Tout est bon pour mettre la main sur les précieuses fourrures! En fait, je reste avec l'impression qu'on a ici comprimé la matière de deux BDs en une seule, ce qui implique de très très nombreux choix, malheureusement pas toujours réussis. Si le premier tome racontait le séjour de Radisson parmi les tribus iroquoise et les deux autres ses explorations, sur maximum quelques années, ce tome-ci couvre plus que la seconde moitié de sa vie, riche en rebondissement de toutes sortes, il faut le dire! C'est trop condensé et on perd le fil, passant de bonne histoire à une impression de passage rapide sur les grands évènements de la vie d'un personnage historique. Dommage, ça finit en queue de poisson une des meilleurs séries de BD des dernières années et honnêtement, Pierre-Esprit Radisson aurait mérité que l'on prenne soin de raconter son histoire aussi bien du premier au dernier tome!
Ma note: 3.5/5
mercredi 20 février 2013
Le prêt-à-machouiller
Salut!
Il n'y a qu'une seule section en magasin qui n'est absolument jamais fréquentée par son public-cible. Si, si, je le jure! On ne voit jamais les grands lecteurs de ces bouquins rôder dans ces tablettes. La majorité des clients qui y font un petit tour ont entre vingt et trente fois plus que l'âge du public-cible. En fait, la majorité des gens qui y fouine ont souvent la tête blanche. Blanche comme celle de grands-parents. De grands-parents gâteaux en fait. Et oui, je vous parle de la section des livres cartonnées!
Hihihihi! On le constate très très vite, c'est la seule section de la littérature jeunesse où les enfants ne sont pas les rois! Ce sont les tous nouveaux grands-parents qui s'extasient devant les tablettes, regardant les titres comme autant de trésors. Ou encore les parents, la coquille contenant Fiston ou la Puce en train de baver consciencieusement déposée à côté d'eux. La plupart commencent à magasiner là alors que l'enfant n'a encore comme seule préoccupation que son boire ou sa couche pleine.
Et croyez-moi, il y a du choix! Des petits livres cartonnés certes, mais ça ne limite pas à ça. Il y a maintenant les livres pour le bain, en plastique bourré de mousse facile à manipuler pour les petits doigts malhabiles. Les livres en tissus, souvent doublés d'un tissus métallisé qui fait frouch-frouch quand on froisse la page (et qu'on peut facilement mettre dans la laveuse quand il est plein de bave!) Les livres à toucher, avec tout plein de textures différents sur lesquels se précipitent les petits doigts à peine la page tournée. Les livres avec sons, merveilleux pour les enfants, mais qui demandent une sacrée patience de la part des adultes dans la même pièce! Et encore là, je ne parle pas des livres casse-têtes, livres avec une horloge pour apprendre à lire l'heure, livre à volets et j'en passe!
Cette section regorge de créativité. Et c'est rarement du cheap qu'on y retrouve. Des livres reliés pleine toile, résistant à souhait, j'en trouve plus facilement dans les cartonnés que dans la section pour adulte (où c'est le règne du format broché, le nom du format dans lequel 95% des livres sont vendus, qu'ils soient en poche ou en grand format). De plus, les lois concernant les matériaux dont sont faits les livres sont beaucoup plus sévères étant donné que ceux-ci risque de passer une bonne partie de leur vie utile dans la bouche des bambins! Et pourtant, même si l'offre est incroyablement diversifiée, les produits de base sont souvent les meilleurs. Des livres en carton très épais, de cinq ou six pages au plus, mais orné de couleurs voyantes et mettant en vedette la base de la vie: les fruits, les légumes, les animaux familiers, les couleurs, les formes... C'est souvent ça qui met les enfants en contact avec le livre, les habitue à sa forme, à la façon de le tenir. Les prépare à la lecture en somme, alors même qu'ils sont trop jeunes pour comprendre le reste.
Je me rappelle parfaitement la réaction de mon neveu, exposé à ce régime depuis son plus jeune âge. Alors qu'il n'était âgé que d'un an et demie, il nous avait fait la surprise d'aller chercher un livre dans la bibliothèque et de nous l'amener ensuite, grand ouvert... et à l'envers. On avait tous éclaté de rire! Mais on était heureux, parce qu'on avait compris qu'il avait pigé le principe. Quel est le plus bel héritage que l'amour de la lecture et des découvertes qu'on peut faire avec ce merveilleux outils? Donner un tel héritage commence jeune. Et ce qui est fascinant, c'est qu'un petit livre coloré avec une banane est une excellente façon de commencer.
@+ Mariane
Il n'y a qu'une seule section en magasin qui n'est absolument jamais fréquentée par son public-cible. Si, si, je le jure! On ne voit jamais les grands lecteurs de ces bouquins rôder dans ces tablettes. La majorité des clients qui y font un petit tour ont entre vingt et trente fois plus que l'âge du public-cible. En fait, la majorité des gens qui y fouine ont souvent la tête blanche. Blanche comme celle de grands-parents. De grands-parents gâteaux en fait. Et oui, je vous parle de la section des livres cartonnées!
Hihihihi! On le constate très très vite, c'est la seule section de la littérature jeunesse où les enfants ne sont pas les rois! Ce sont les tous nouveaux grands-parents qui s'extasient devant les tablettes, regardant les titres comme autant de trésors. Ou encore les parents, la coquille contenant Fiston ou la Puce en train de baver consciencieusement déposée à côté d'eux. La plupart commencent à magasiner là alors que l'enfant n'a encore comme seule préoccupation que son boire ou sa couche pleine.
Et croyez-moi, il y a du choix! Des petits livres cartonnés certes, mais ça ne limite pas à ça. Il y a maintenant les livres pour le bain, en plastique bourré de mousse facile à manipuler pour les petits doigts malhabiles. Les livres en tissus, souvent doublés d'un tissus métallisé qui fait frouch-frouch quand on froisse la page (et qu'on peut facilement mettre dans la laveuse quand il est plein de bave!) Les livres à toucher, avec tout plein de textures différents sur lesquels se précipitent les petits doigts à peine la page tournée. Les livres avec sons, merveilleux pour les enfants, mais qui demandent une sacrée patience de la part des adultes dans la même pièce! Et encore là, je ne parle pas des livres casse-têtes, livres avec une horloge pour apprendre à lire l'heure, livre à volets et j'en passe!
Cette section regorge de créativité. Et c'est rarement du cheap qu'on y retrouve. Des livres reliés pleine toile, résistant à souhait, j'en trouve plus facilement dans les cartonnés que dans la section pour adulte (où c'est le règne du format broché, le nom du format dans lequel 95% des livres sont vendus, qu'ils soient en poche ou en grand format). De plus, les lois concernant les matériaux dont sont faits les livres sont beaucoup plus sévères étant donné que ceux-ci risque de passer une bonne partie de leur vie utile dans la bouche des bambins! Et pourtant, même si l'offre est incroyablement diversifiée, les produits de base sont souvent les meilleurs. Des livres en carton très épais, de cinq ou six pages au plus, mais orné de couleurs voyantes et mettant en vedette la base de la vie: les fruits, les légumes, les animaux familiers, les couleurs, les formes... C'est souvent ça qui met les enfants en contact avec le livre, les habitue à sa forme, à la façon de le tenir. Les prépare à la lecture en somme, alors même qu'ils sont trop jeunes pour comprendre le reste.
Je me rappelle parfaitement la réaction de mon neveu, exposé à ce régime depuis son plus jeune âge. Alors qu'il n'était âgé que d'un an et demie, il nous avait fait la surprise d'aller chercher un livre dans la bibliothèque et de nous l'amener ensuite, grand ouvert... et à l'envers. On avait tous éclaté de rire! Mais on était heureux, parce qu'on avait compris qu'il avait pigé le principe. Quel est le plus bel héritage que l'amour de la lecture et des découvertes qu'on peut faire avec ce merveilleux outils? Donner un tel héritage commence jeune. Et ce qui est fascinant, c'est qu'un petit livre coloré avec une banane est une excellente façon de commencer.
@+ Mariane
mardi 19 février 2013
Crossfire: 1- Dévoile-moi de Sylvia Day
Crossfire tome 1 Dévoile-moi Sylvia Day Flammarion Québec 407 pages
Résumé:
Eva Trammel le sait dès qu'elle le rencontre: son M. Noir Danger n'est pas un homme pour elle, il représente ce que des années de thérapie lui ont appris à fuir. Néanmoins, l'attirance est trop forte, trop puissante et elle cède. Ce qu'elle découvre cependant, c'est qu'au-delà de l'incroyable attirance entre elle et Gideon Cross, autre chose les unis, quelque chose de plus profond et d'encore plus puissant.
Mon avis:
E.L. James peut aller se rhabiller! Si on pense à une romance érotique, Sylvia Day la plante royalement, tant au niveau de l'histoire, de la qualité d'écriture, des scènes érotiques et de la psychologie des personnages! On a droit ici à une romance érotique qui respecte toutes les règles du genre et qui ne révolutionne rien, mais en même temps, c'est très bien emmené. Eva Tremmel est une femme d'aujourd'hui, forte et indépendante (elle rencontre Gideon en allant dans l'immeuble qui abrite l'entreprise pour laquelle elle travaille) et si elle a ses fragilités et ses zones d'ombres, celles-ci lui permettent de voir le danger et de réagir en conséquence plutôt que de déployer le tapis rouge pour une scène digne du chevalier servant. OK, on a droit à beaucoup de scène de je t'aime plus, je me sauve, mais elles sont justifiées par le lourd passé d'Eva. Elle a crainte de faire confiance, énormément, et Gideon va courir beaucoup et faire énormément de travail sur lui-même pour conquérir sa belle. Parce que le gars est prêt à faire des efforts et à changer. On est face à une vraie relation de couple, avec ses hauts et ses bas, mais tout de même, dans le genre, c'est pas mal plus réaliste que beaucoup de choses que j'ai lues. L'écriture de Sylvia Day, sans être archi-recherchée, est quand même intéressante et sert bien son histoire. Les scènes érotiques quand à elles, waouh! Elles étaient pimentées au possible! Très bien décrites, réalistes, elles sont vouées au plaisir, mais pas de manière caricaturale. Mettons que tout ce qui est écrit dans le roman, avec un peu de chance, pourrait arriver dans la vraie vie. De quoi faire rêver un peu célibataires et femmes en couples. Et si on joue un peu sur les notions de dominants-dominés, pas de traces de sado-masochisme dans ce livre, pas la moindre. Un roman d'amour érotique bien écrit, avec une intrigue quand même intéressante (si on compare au genre bien sûr, pas par rapport à de la littérature plus recherchée!), ce livre est définitivement un produit de niche, mais dans sa niche, il est de qualité. À savourer!
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Eva Trammel le sait dès qu'elle le rencontre: son M. Noir Danger n'est pas un homme pour elle, il représente ce que des années de thérapie lui ont appris à fuir. Néanmoins, l'attirance est trop forte, trop puissante et elle cède. Ce qu'elle découvre cependant, c'est qu'au-delà de l'incroyable attirance entre elle et Gideon Cross, autre chose les unis, quelque chose de plus profond et d'encore plus puissant.
Mon avis:
E.L. James peut aller se rhabiller! Si on pense à une romance érotique, Sylvia Day la plante royalement, tant au niveau de l'histoire, de la qualité d'écriture, des scènes érotiques et de la psychologie des personnages! On a droit ici à une romance érotique qui respecte toutes les règles du genre et qui ne révolutionne rien, mais en même temps, c'est très bien emmené. Eva Tremmel est une femme d'aujourd'hui, forte et indépendante (elle rencontre Gideon en allant dans l'immeuble qui abrite l'entreprise pour laquelle elle travaille) et si elle a ses fragilités et ses zones d'ombres, celles-ci lui permettent de voir le danger et de réagir en conséquence plutôt que de déployer le tapis rouge pour une scène digne du chevalier servant. OK, on a droit à beaucoup de scène de je t'aime plus, je me sauve, mais elles sont justifiées par le lourd passé d'Eva. Elle a crainte de faire confiance, énormément, et Gideon va courir beaucoup et faire énormément de travail sur lui-même pour conquérir sa belle. Parce que le gars est prêt à faire des efforts et à changer. On est face à une vraie relation de couple, avec ses hauts et ses bas, mais tout de même, dans le genre, c'est pas mal plus réaliste que beaucoup de choses que j'ai lues. L'écriture de Sylvia Day, sans être archi-recherchée, est quand même intéressante et sert bien son histoire. Les scènes érotiques quand à elles, waouh! Elles étaient pimentées au possible! Très bien décrites, réalistes, elles sont vouées au plaisir, mais pas de manière caricaturale. Mettons que tout ce qui est écrit dans le roman, avec un peu de chance, pourrait arriver dans la vraie vie. De quoi faire rêver un peu célibataires et femmes en couples. Et si on joue un peu sur les notions de dominants-dominés, pas de traces de sado-masochisme dans ce livre, pas la moindre. Un roman d'amour érotique bien écrit, avec une intrigue quand même intéressante (si on compare au genre bien sûr, pas par rapport à de la littérature plus recherchée!), ce livre est définitivement un produit de niche, mais dans sa niche, il est de qualité. À savourer!
Ma note: 4.25/5
Libellés :
Auteurs D à F,
Commentaire de lecture,
Littérature érotique
lundi 18 février 2013
De retour!
Salut!
Et oui, de retour! Je reprends du service, après un mois de pause dans mes critiques. Remarquez, je n'ai jamais été bien loin. J'ai continué à publié mes billets, mais j'ai gardé mes lectures à l'abri des regards indiscrets. Cette pause aura été plus que salutaire dans les faits. J'ai fait beaucoup d'autres trucs que lire! Entre autre, un bon ami m'a contaminé aux jeux vidéos!!! C'est fou ce qu'on perdre du temps là-dedans et en même temps, c'est tellement le fun que ça en devient addictif au possible! Je ne me suis pas totalement tenue éloignée des livres, mais j'ai disons pris du temps pour réfléchir sur ma relation avec les livres.
De un, il faut le dire, j'ai une vie bien remplie! Entre le boulot, le blogue, l'entraînement au jiu-jitsu, les amis et ben oui, il faut le dire, les tâches ménagères, mes journées filent à une vitesse hallucinante! J'ai compris qu'à un moment donné, je ne sais pas trop quand, le temps qu'avant je consacrais à la lecture a fini par prendre le bord. Je ne m'accordais plus depuis un bon moment de temps précis dans ma journée pour lire. De là, frustration à cause du manque de temps de lecture et diminution du nombre de livres lus. Un cercle vicieux qui, à mon sens, m'a poussée à me mettre moi-même de la pression pour toujours tenir à jour mon blogue et continuer à déposer environ deux critiques par semaine. Et quand on se met de la pression, on perd le plaisir! Désormais, ma ligne de conduite sera de si j'ai une critique à mettre, je la mets, mais si je n'en aie pas, et bien, il n'y en a pas! Tout simplement! Par contre, de prendre ce temps de réflexion m'a montré à quel point j'ai tassé la lecture dans un coin de mes priorités et laisser un tas d'autres choses prendre la place. Je me suis donc de nouveau négocié du temps avec moi-même pour lire. Et même si c'est un temps relativement court dans ma journée, maintenant, je le garde pour lire. C'est bloqué dans mon horaire! Bon, évidemment, je prends du temps pour lire à d'autres moments, mais bon, ce petit moment-là est sacré! ;)
De deux, je crois qu'à force de toujours vouloir maintenir le rythme et alimenter la machine, j'ai commencé à mettre, lentement, mais sûrement, certains livres de côté. Parce que leur lecture serait plus longue. Parce qu'elles demanderaient plus d'attention et m'obligerait à me détourner de mes autres lectures durant ce temps-là. Je me rends compte à quel point, dans ma vie de lectrice, les lectures de ces livres-là sont importantes. Je parle d'essais, de biographies, de romans plus longs. De livres un peu plus vieux aussi et qui demande un peu de concentration à lire. Dans le tourbillon de la nouveauté, on perd facilement de vue ce genre de lectures. Pourtant, souvent, ils me permettent de maintenir un équilibre très sain dans ma vie de lectrice. Même s'ils sont un peu plus long à lire, je vais désormais me garder du temps et de la place pour en lire, question de varier les plaisirs!
Par contre, et c'est là un truc que je ne me suis pas permis de faire depuis un moment (ou peut-être parce que j'ai manqué de temps ou encore d'observation), je vais renouer avec une habitude que j'ai mise de côté: parler des albums jeunesse qui me font tripper. Parce qu'il y en a des magnifiques qui me passent sous le nez, oh, pas toujours venant de grandes maisons d'éditions, mais de petits bijoux de travail qui valent la peine que je leur fasse une petite place ici. Varier un peu et mettre quelques critiques d'albums. Ouais, je crois que ça sera une belle habitude à reprendre.
Alors, voilà, je suis de retour, je vais même reprendre mes bonnes vieilles habitudes de vous parler de mes lectures à chaque jour dans mon petit espace en haut à droite. Il se peut que par moment, ça n'avance pas. Parce que je suis trop occupée ailleurs. Ou que je vous dise que j'ai beaucoup lu, mais que je ne parle pas des livres étant donné que j'ai reçu un certain nombre de demandes pour faire des critiques dans des revues et autres qui me demandent l'exclusivité (hé, quand on est en demande! Que ne faut-il pas faire pour satisfaire ses fans! :P ). Mais je reprends mes bonnes vieilles habitudes dans le bonheur. Ça m'a manqué! Et merci à tous ceux qui m'ont demandé pourquoi j'étais si tranquille, vous m'avez encore plus donné envie de revenir!
@+ Mariane
P.S. J'ai quelques critiques d'accumulées à déposer au cours des prochaines semaines, à découvrir donc!
Et oui, de retour! Je reprends du service, après un mois de pause dans mes critiques. Remarquez, je n'ai jamais été bien loin. J'ai continué à publié mes billets, mais j'ai gardé mes lectures à l'abri des regards indiscrets. Cette pause aura été plus que salutaire dans les faits. J'ai fait beaucoup d'autres trucs que lire! Entre autre, un bon ami m'a contaminé aux jeux vidéos!!! C'est fou ce qu'on perdre du temps là-dedans et en même temps, c'est tellement le fun que ça en devient addictif au possible! Je ne me suis pas totalement tenue éloignée des livres, mais j'ai disons pris du temps pour réfléchir sur ma relation avec les livres.
De un, il faut le dire, j'ai une vie bien remplie! Entre le boulot, le blogue, l'entraînement au jiu-jitsu, les amis et ben oui, il faut le dire, les tâches ménagères, mes journées filent à une vitesse hallucinante! J'ai compris qu'à un moment donné, je ne sais pas trop quand, le temps qu'avant je consacrais à la lecture a fini par prendre le bord. Je ne m'accordais plus depuis un bon moment de temps précis dans ma journée pour lire. De là, frustration à cause du manque de temps de lecture et diminution du nombre de livres lus. Un cercle vicieux qui, à mon sens, m'a poussée à me mettre moi-même de la pression pour toujours tenir à jour mon blogue et continuer à déposer environ deux critiques par semaine. Et quand on se met de la pression, on perd le plaisir! Désormais, ma ligne de conduite sera de si j'ai une critique à mettre, je la mets, mais si je n'en aie pas, et bien, il n'y en a pas! Tout simplement! Par contre, de prendre ce temps de réflexion m'a montré à quel point j'ai tassé la lecture dans un coin de mes priorités et laisser un tas d'autres choses prendre la place. Je me suis donc de nouveau négocié du temps avec moi-même pour lire. Et même si c'est un temps relativement court dans ma journée, maintenant, je le garde pour lire. C'est bloqué dans mon horaire! Bon, évidemment, je prends du temps pour lire à d'autres moments, mais bon, ce petit moment-là est sacré! ;)
De deux, je crois qu'à force de toujours vouloir maintenir le rythme et alimenter la machine, j'ai commencé à mettre, lentement, mais sûrement, certains livres de côté. Parce que leur lecture serait plus longue. Parce qu'elles demanderaient plus d'attention et m'obligerait à me détourner de mes autres lectures durant ce temps-là. Je me rends compte à quel point, dans ma vie de lectrice, les lectures de ces livres-là sont importantes. Je parle d'essais, de biographies, de romans plus longs. De livres un peu plus vieux aussi et qui demande un peu de concentration à lire. Dans le tourbillon de la nouveauté, on perd facilement de vue ce genre de lectures. Pourtant, souvent, ils me permettent de maintenir un équilibre très sain dans ma vie de lectrice. Même s'ils sont un peu plus long à lire, je vais désormais me garder du temps et de la place pour en lire, question de varier les plaisirs!
Par contre, et c'est là un truc que je ne me suis pas permis de faire depuis un moment (ou peut-être parce que j'ai manqué de temps ou encore d'observation), je vais renouer avec une habitude que j'ai mise de côté: parler des albums jeunesse qui me font tripper. Parce qu'il y en a des magnifiques qui me passent sous le nez, oh, pas toujours venant de grandes maisons d'éditions, mais de petits bijoux de travail qui valent la peine que je leur fasse une petite place ici. Varier un peu et mettre quelques critiques d'albums. Ouais, je crois que ça sera une belle habitude à reprendre.
Alors, voilà, je suis de retour, je vais même reprendre mes bonnes vieilles habitudes de vous parler de mes lectures à chaque jour dans mon petit espace en haut à droite. Il se peut que par moment, ça n'avance pas. Parce que je suis trop occupée ailleurs. Ou que je vous dise que j'ai beaucoup lu, mais que je ne parle pas des livres étant donné que j'ai reçu un certain nombre de demandes pour faire des critiques dans des revues et autres qui me demandent l'exclusivité (hé, quand on est en demande! Que ne faut-il pas faire pour satisfaire ses fans! :P ). Mais je reprends mes bonnes vieilles habitudes dans le bonheur. Ça m'a manqué! Et merci à tous ceux qui m'ont demandé pourquoi j'étais si tranquille, vous m'avez encore plus donné envie de revenir!
@+ Mariane
P.S. J'ai quelques critiques d'accumulées à déposer au cours des prochaines semaines, à découvrir donc!
vendredi 15 février 2013
Drôle de clients! Prise 15
Une cliente entre en magasin:
-Bonjour, je voudrais les horoscopes de Lillian Too. Tu te souviens, la dernière fois, on a chercher ensemble dans ton ordinateur, ils étaient tous disponible.
Étant dans la période des Fêtes, fort achalandée, je ne me souviens pas d'avoir fait une telle recherche, alors je réponds à la cliente:
-Euh, je ne me souviens pas d'avoir chercher ça Madame, mais je peux vérifier.
-Ben oui, t'étais à ton ordinateur, je regardais par-dessus ton épaule, on a regardé les horoscopes de Lillian Too.
-Madame, je réponds à beaucoup de clients ces temps-ci, je ne me rappelle pas avoir cherché des horoscopes de Lillian Too, mais ce n'est pas grave, je vais revérifier, c'est tout.
-Hein, mais on a cherché ensemble à ton ordinateur pour des horoscopes de Lillian Too, j'étais par-dessus ton épaule, je regardais, on a cherché il y a pas longtemps!
(Inspiration)
-Madame, comme je vous l'ai dit, je ne m'en souviens pas, mais je vais revérifier à l'ordinateur, c'est pas grave.
-Ah... Tu t'en souviens vraiment pas?
-Non.
-Ah...
Je lui trouve ses livres, une série d'horoscopes chinois feng shui et lui amène la pile.
-Ah, je veux le tigre deux fois.
-J'ai juste un exemplaire de chaque signe chinois Madame.
-Oui, mais moi, je veux deux fois le tigre.
-Madame, malheureusement, on a juste une fois le tigre, on a juste une fois chaque signe chinois.
-Ah d'accord, mais moi je veux deux fois le tigre.
-On peut vous commander un autre tigre
Elle revérifie la pile de livres.
-J'aurais besoin d'un autre tigre
(Inspiration)
-Madame comme je vous l'ai dit, on a juste une fois chaque signe chinois, on en a pas deux copies d'aucun d'entre eux, mais je peux vous en commander un autre.
-Ah...
Arrivée à la caisse, elle me mentionne qu'elle veut une facture pour trois des livres et que l'autre elle le paye à part.
-Je dois quand même vous faire une facture pour celui-là.
-Ah pas besoin, c'est pour moi, j'ai juste besoin d'une facture pour les trois autres livres.
-Madame, je dois vous faire une facture pour tous vos achats, c'est correct d'en faire deux, mais je dois quand même vous faire une facture pour ce livre-ci.
-Ah, mais pas besoin de faire une facture pour celui-là, c'est pour moi.
(Inspiration)
-Madame, comme je vous l'aie dit, je dois absolument vous faire une facture pour celui-ci quand même, si vous voulez l'acheter, je dois vous faire une facture.
-Ah...
Une fois qu'elle eu quitté le magasin, une de mes collègues me donne un petit coup de coude et me lance:
-Le genre de cliente avec lequel on a besoin de trois fois plus de patience hein?
-Bonjour, je voudrais les horoscopes de Lillian Too. Tu te souviens, la dernière fois, on a chercher ensemble dans ton ordinateur, ils étaient tous disponible.
Étant dans la période des Fêtes, fort achalandée, je ne me souviens pas d'avoir fait une telle recherche, alors je réponds à la cliente:
-Euh, je ne me souviens pas d'avoir chercher ça Madame, mais je peux vérifier.
-Ben oui, t'étais à ton ordinateur, je regardais par-dessus ton épaule, on a regardé les horoscopes de Lillian Too.
-Madame, je réponds à beaucoup de clients ces temps-ci, je ne me rappelle pas avoir cherché des horoscopes de Lillian Too, mais ce n'est pas grave, je vais revérifier, c'est tout.
-Hein, mais on a cherché ensemble à ton ordinateur pour des horoscopes de Lillian Too, j'étais par-dessus ton épaule, je regardais, on a cherché il y a pas longtemps!
(Inspiration)
-Madame, comme je vous l'ai dit, je ne m'en souviens pas, mais je vais revérifier à l'ordinateur, c'est pas grave.
-Ah... Tu t'en souviens vraiment pas?
-Non.
-Ah...
Je lui trouve ses livres, une série d'horoscopes chinois feng shui et lui amène la pile.
-Ah, je veux le tigre deux fois.
-J'ai juste un exemplaire de chaque signe chinois Madame.
-Oui, mais moi, je veux deux fois le tigre.
-Madame, malheureusement, on a juste une fois le tigre, on a juste une fois chaque signe chinois.
-Ah d'accord, mais moi je veux deux fois le tigre.
-On peut vous commander un autre tigre
Elle revérifie la pile de livres.
-J'aurais besoin d'un autre tigre
(Inspiration)
-Madame comme je vous l'ai dit, on a juste une fois chaque signe chinois, on en a pas deux copies d'aucun d'entre eux, mais je peux vous en commander un autre.
-Ah...
Arrivée à la caisse, elle me mentionne qu'elle veut une facture pour trois des livres et que l'autre elle le paye à part.
-Je dois quand même vous faire une facture pour celui-là.
-Ah pas besoin, c'est pour moi, j'ai juste besoin d'une facture pour les trois autres livres.
-Madame, je dois vous faire une facture pour tous vos achats, c'est correct d'en faire deux, mais je dois quand même vous faire une facture pour ce livre-ci.
-Ah, mais pas besoin de faire une facture pour celui-là, c'est pour moi.
(Inspiration)
-Madame, comme je vous l'aie dit, je dois absolument vous faire une facture pour celui-ci quand même, si vous voulez l'acheter, je dois vous faire une facture.
-Ah...
Une fois qu'elle eu quitté le magasin, une de mes collègues me donne un petit coup de coude et me lance:
-Le genre de cliente avec lequel on a besoin de trois fois plus de patience hein?
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Une cliente me commande un livre. Comme on est juste avant Noël, je lui mentionne qu'il est possible que son livre arrive uniquement en janvier.
-Hein, il va arriver après la fin du monde (le 21 décembre)?
Je me demande encore si elle blaguait ou si elle disait la vérité...
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Les temps partiels de la librairie me laisse souvent des messages concernant des clients qui ont des questions particulières. Un jour (on est durant le temps des Fêtes, alors je travaille en même temps qu'elles), je vois un message concernant une cliente qui me fait frémir de Ah non! à chaque fois que je vois son nom sur l'afficheur. En le voyant, je lance à une des filles:
-Tu la connais toi, Mme Ah non!?
-Euh, non, je me rappelle pas...
-Elle parle toujours comme ça, dis-je en mimant le timbre de voix de la-dite cliente.
-Ah oui! Elle est quelque chose celle-là!
Tiens, même une des temps partiels la reconnaît? Et les deux autres présentes?
-Hey les filles?
-Quoi?
-Vous la connaissez Mme Ah non!, celle qui parle comme ça?
-Ah oui, elle appelle souvent la fin de semaine pour demander des livres sur tel sujet précis.
-C'est ça c'est elle! Et vous la trouvez comment?
-Ben, on se chicane pas pour prendre la ligne quand c'est elle...
Quand c'est rendu que même les temps partiels savent de qui je parle, c'est que mon Ah non! est largement justifié!
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Une cliente entre en magasin.
-Avez-vous La métamorphose de Kafka? Je ne connais pas le nom de l'auteur!
Bon, la cliente avait quand même une bonne raison: elle venait chercher un livre pour son fils qui en avait besoin pour le cégep!
@+ Mariane
mercredi 13 février 2013
Qu'est-ce qu'une bonne bio?
Salut!
J'aime bien lire des biographies. Que ce soit de gens qui vivent encore, de gens morts depuis des siècles, d'illustres inconnus ou encore de chefs d'États ou de grands réformateurs. Ça me fascine de lire le cheminement de ces personnes, depuis la petite enfance jusqu'à l'âge adulte, les choix qu'ils ont fait, leurs erreurs, leurs succès, la manière dont ils ont su tirer profit de leurs déconvenues et aussi ce qui les motivaient les faisaient avancer. Ce qui les poussaient à aller de l'avant dans la vie. Oui, je crois que c'est ça que j'aime dans une biographie, cette histoire écrite d'une vie.
Cependant, ce ne sont pas toutes les biographies qui sont d'égale valeur! Oh que non! Pour ma part, je fuis pas mal les bio-pop, les biographies de personnes connues qui écrivent leur vie. Pour moi, ça sent plus le coup de pub que la vraie bonne bio que j'aime. Je reconnais que bien des gens prennent plaisir à lire ce genre de livres, tant mieux pour eux d'ailleurs! Les éditeurs ne peuvent pas publier que pour moi! Par contre, je trouve dommage d'écrire le récit d'une vie alors qu'elle n'est pas complète. Certes, une vie ne se complètent pas nécessairement avec la mort, mais écrire la vie d'une actrice ou d'un chanteur dans la quarantaine, ce n'est pas nécessairement bon non plus. Pensez-y, ils sont en plein milieu de leur carrière! C'est le récit de ce qui leur a permis de se rendre jusqu'où ils sont, pas leur biographie! Et de toutes façons, la majorité d'entre eux sentent plus l'hommage qu'une véritable volonté biographique. L'autobiographie que Louise Forestier a fait paraître cet automne me paraît plus proche de ce que je recherche dans une biographie que dans d'autres bio-pop. Sa carrière, si elle n'est pas terminé, est en grande partie faite. Ses grands moments sont derrière elle et elle peut revenir dessus avec calme, sans avoir la tête dedans. Elle a la distance nécessaire pour faire le ménage dedans. À mes yeux, le résultat ne peut être que meilleur.
Autre truc, je me méfie un peu des autobiographies. Elles ne sont pas neutres à mes yeux. Pas du tout! Quand une personne raconte sa vie, inconsciemment ou non, elle peut taire des détails qui éclairent sur sa personnalité, se glorifier de petites choses sans importance ou augmenter le prestige attaché à telle ou telle fonction qu'il ou elle a occupé. J'avais lu l'autobiographie d'Hillary Rhodam Clinton à sa sortie et je l'avais beaucoup apprécié. Par contre, je le savais en la lisant que ça sentait la personne qui voulait bien paraître afin de poursuivre sa carrière politique. Un mélange des deux qui a bien passé dans son cas, mais qui peu être rebutant dans d'autres! Autre détail: on ne peut pas vraiment analyser l'héritage d'une personne quand celle-ci est encore en vie! D'autant plus quand c'est elle qui écrit...
C'est pourquoi j'ai une nette préférence pour les biographies écrites par des historiens et sur des personnes dont le cheminement de vie est terminé. Et encore là, les biographes ne sont pas tous de qualité égales. J'ai le souvenir d'un prof d'université critiquant le travail de Max Gallo à ce sujet. Pourquoi donc? s'était demandé les étudiants présents dans la classe. Le prof nous avait alors expliqué que celui-ci faisait des biographies «en série», changeant d'époque et de types de personnages (hommes politique, artiste, etc) tellement souvent qu'il ne pouvait humainement pas traiter à fond chacun de ses sujets. J'ai en quelque sorte retenu la leçon et je préfère encore aujourd'hui les biographies écrites par des historiens, sauf bien sûr en ce qui concerne les personnalités plus récentes (Steve Jobs entre autre).
Enfin, question importante, que dois raconter une bonne biographie? Dire que cela raconte l'histoire d'une vie est extrêmement réducteur. Ça, on appelle une chronologie et c'est plutôt plate à lire! Non, c'est plus que ça. C'est à la fois le récit des évènements importants d'une vie, mais aussi leur mise en contexte, la façon dont ces personnes ont vécu les évènements de leur temps. Ça, c'est la trame d'une biographie, car autant que le récit d'une vie, c'est le récit d'une vie dans une époque et la façon dont cette vie a marqué cette époque. Néanmoins, ce n'est pas que ça. Il faut aussi y ajouter l'analyse de la personnalité et des actes de cette personne. Pourquoi il ou elle a agit comme ci ou comme ça dans telle ou telle circonstance? Il faut aller un peu plus loin pour comprendre, mais être appuyé sur des documents et, pour le biographe, ne pas hésiter à dire que telle ou telle chose est inexplicable pour lui, parce que jamais, jamais la vie entière d'une personne ne pourra être révélée. On est pas dans le Truman Show après tout!
Une bonne biographie tout le monde? Ah oui, pourquoi pas! En tout cas, moi j'adore!
@+ Mariane
J'aime bien lire des biographies. Que ce soit de gens qui vivent encore, de gens morts depuis des siècles, d'illustres inconnus ou encore de chefs d'États ou de grands réformateurs. Ça me fascine de lire le cheminement de ces personnes, depuis la petite enfance jusqu'à l'âge adulte, les choix qu'ils ont fait, leurs erreurs, leurs succès, la manière dont ils ont su tirer profit de leurs déconvenues et aussi ce qui les motivaient les faisaient avancer. Ce qui les poussaient à aller de l'avant dans la vie. Oui, je crois que c'est ça que j'aime dans une biographie, cette histoire écrite d'une vie.
Cependant, ce ne sont pas toutes les biographies qui sont d'égale valeur! Oh que non! Pour ma part, je fuis pas mal les bio-pop, les biographies de personnes connues qui écrivent leur vie. Pour moi, ça sent plus le coup de pub que la vraie bonne bio que j'aime. Je reconnais que bien des gens prennent plaisir à lire ce genre de livres, tant mieux pour eux d'ailleurs! Les éditeurs ne peuvent pas publier que pour moi! Par contre, je trouve dommage d'écrire le récit d'une vie alors qu'elle n'est pas complète. Certes, une vie ne se complètent pas nécessairement avec la mort, mais écrire la vie d'une actrice ou d'un chanteur dans la quarantaine, ce n'est pas nécessairement bon non plus. Pensez-y, ils sont en plein milieu de leur carrière! C'est le récit de ce qui leur a permis de se rendre jusqu'où ils sont, pas leur biographie! Et de toutes façons, la majorité d'entre eux sentent plus l'hommage qu'une véritable volonté biographique. L'autobiographie que Louise Forestier a fait paraître cet automne me paraît plus proche de ce que je recherche dans une biographie que dans d'autres bio-pop. Sa carrière, si elle n'est pas terminé, est en grande partie faite. Ses grands moments sont derrière elle et elle peut revenir dessus avec calme, sans avoir la tête dedans. Elle a la distance nécessaire pour faire le ménage dedans. À mes yeux, le résultat ne peut être que meilleur.
Autre truc, je me méfie un peu des autobiographies. Elles ne sont pas neutres à mes yeux. Pas du tout! Quand une personne raconte sa vie, inconsciemment ou non, elle peut taire des détails qui éclairent sur sa personnalité, se glorifier de petites choses sans importance ou augmenter le prestige attaché à telle ou telle fonction qu'il ou elle a occupé. J'avais lu l'autobiographie d'Hillary Rhodam Clinton à sa sortie et je l'avais beaucoup apprécié. Par contre, je le savais en la lisant que ça sentait la personne qui voulait bien paraître afin de poursuivre sa carrière politique. Un mélange des deux qui a bien passé dans son cas, mais qui peu être rebutant dans d'autres! Autre détail: on ne peut pas vraiment analyser l'héritage d'une personne quand celle-ci est encore en vie! D'autant plus quand c'est elle qui écrit...
C'est pourquoi j'ai une nette préférence pour les biographies écrites par des historiens et sur des personnes dont le cheminement de vie est terminé. Et encore là, les biographes ne sont pas tous de qualité égales. J'ai le souvenir d'un prof d'université critiquant le travail de Max Gallo à ce sujet. Pourquoi donc? s'était demandé les étudiants présents dans la classe. Le prof nous avait alors expliqué que celui-ci faisait des biographies «en série», changeant d'époque et de types de personnages (hommes politique, artiste, etc) tellement souvent qu'il ne pouvait humainement pas traiter à fond chacun de ses sujets. J'ai en quelque sorte retenu la leçon et je préfère encore aujourd'hui les biographies écrites par des historiens, sauf bien sûr en ce qui concerne les personnalités plus récentes (Steve Jobs entre autre).
Enfin, question importante, que dois raconter une bonne biographie? Dire que cela raconte l'histoire d'une vie est extrêmement réducteur. Ça, on appelle une chronologie et c'est plutôt plate à lire! Non, c'est plus que ça. C'est à la fois le récit des évènements importants d'une vie, mais aussi leur mise en contexte, la façon dont ces personnes ont vécu les évènements de leur temps. Ça, c'est la trame d'une biographie, car autant que le récit d'une vie, c'est le récit d'une vie dans une époque et la façon dont cette vie a marqué cette époque. Néanmoins, ce n'est pas que ça. Il faut aussi y ajouter l'analyse de la personnalité et des actes de cette personne. Pourquoi il ou elle a agit comme ci ou comme ça dans telle ou telle circonstance? Il faut aller un peu plus loin pour comprendre, mais être appuyé sur des documents et, pour le biographe, ne pas hésiter à dire que telle ou telle chose est inexplicable pour lui, parce que jamais, jamais la vie entière d'une personne ne pourra être révélée. On est pas dans le Truman Show après tout!
Une bonne biographie tout le monde? Ah oui, pourquoi pas! En tout cas, moi j'adore!
@+ Mariane
lundi 11 février 2013
La littérature de niche
Salut!
Depuis le temps que je suis en librairie, j'ai constaté un truc: certains personnes lisent toujours la même chose. J'ai une cliente qui a au-dessus de 400 livres chez elle, uniquement des livres de la collection Aventure Passion de chez J'ai lu. Et des Barbara Cartland. À mes yeux, c'est du préfabriqué à l'os, du répétitif, rien pour surprendre, pour faire découvrir de nouvelles choses, soit le genre de trucs que je recherche en littérature. Et pourtant, cette cliente a toujours les yeux brillants en venant chercher ses livres. Elle A-DO-RE ça. En la voyant et en voyant tous les lecteurs qui viennent chercher à la queue-leu-leu le dernier tome de leur auteur ou genre préféré, j'ai fini par comprendre quelque chose d'important. Ça m'a pris du temps, je le jure, mais quand même j'y suis arrivée. Ces gens, ce sont des lecteurs de niche, des lecteurs qui recherchent toujours la même chose dans leurs lectures. Et tout un marché s'est constitué autour de ces lecteurs.
Prenez ma très détestée Nora Roberts. C'est grosso modo TOUJOURS la même histoire qu'elle raconte, avec quelques différences ici et là. Les personnages sont typés à l'extrême et les situations redondantes. On change les visages, les origines sociales, les lieux de l'histoire, l'époque aussi très souvent, mais le reste le fait qu'à la page 10, ils vont se rencontrer, à la page 36 s'embrasser, qu'il y aura un méchant pour se mettre entre eux à la page 66 et qu'ils vont finir heureux et eurent beaucoup d'enfants, ça reste pas mal la même chose. Certaines personnes par contre, adorent ça. Elles aiment les choses plus prévisibles, elles aiment la recette, c'est comme aller au restaurant chaque semaine et commander le même plat, ça a quelque chose de réconfortant.
J'ai pris l'exemple de Nora Roberts, mais ça ne se limite pas à elle. Michel David par exemple, fait de la littérature de niche dans les sagas familiales québécoises (je refuse d'appeler ça du roman historique!), certaines séries jeunesse chez Michel Quintin font de même et je ne vous parle pas des interminables séries de mangas! Quand on est rendu au tome 56 d'une série, c'est peut-être que la sauce a été assez étirée merci. N'empêche, certains lecteurs en redemandent tout le temps quand même. C'est ainsi. On ne parle pas ici de qualité littéraire, mais du fait que ces séries respectent certains codes qui permettent à tous les lecteurs aimant ce type de s'y reconnaître. Les livres ainsi produit peuvent être bons ou pourris, ce n'est pas là l'important. C'est que les lecteurs qui aiment le genre s'y reconnaissent qui l'est.
Certaines niches naissent et ne durent que quelques années. La vague Twilight a fait de sacrées vagues et fait beaucoup de petits, créant une niche. Elle durera le temps qu'elle durera. Même chose pour les dystopies à la Hunger Games. La seule niche qui à mon sens est constante dans le temps, c'est celle des romans d'amour. OK, il y a des variations dans la niche, comme en ce moment, on est fort sur les romances parlant de domination, alors qu'à une autre époque, les romances historiques dominaient, mais ce sont grosso modo les mêmes lectrices qui s'en régalent.
Certains lecteurs aiment mieux le conformisme et n'aiment pas être secoués par leurs lectures. Je suis très différente, j'aime mieux l'éclectisme. Cependant, quand on comprend le concept, on finit par accepter un peu plus les préférences des autres. Ou du moins, à arrêter de gueuler devant ce qu'on considère comme étant du préfabriqué!
@+ Mariane
Depuis le temps que je suis en librairie, j'ai constaté un truc: certains personnes lisent toujours la même chose. J'ai une cliente qui a au-dessus de 400 livres chez elle, uniquement des livres de la collection Aventure Passion de chez J'ai lu. Et des Barbara Cartland. À mes yeux, c'est du préfabriqué à l'os, du répétitif, rien pour surprendre, pour faire découvrir de nouvelles choses, soit le genre de trucs que je recherche en littérature. Et pourtant, cette cliente a toujours les yeux brillants en venant chercher ses livres. Elle A-DO-RE ça. En la voyant et en voyant tous les lecteurs qui viennent chercher à la queue-leu-leu le dernier tome de leur auteur ou genre préféré, j'ai fini par comprendre quelque chose d'important. Ça m'a pris du temps, je le jure, mais quand même j'y suis arrivée. Ces gens, ce sont des lecteurs de niche, des lecteurs qui recherchent toujours la même chose dans leurs lectures. Et tout un marché s'est constitué autour de ces lecteurs.
Prenez ma très détestée Nora Roberts. C'est grosso modo TOUJOURS la même histoire qu'elle raconte, avec quelques différences ici et là. Les personnages sont typés à l'extrême et les situations redondantes. On change les visages, les origines sociales, les lieux de l'histoire, l'époque aussi très souvent, mais le reste le fait qu'à la page 10, ils vont se rencontrer, à la page 36 s'embrasser, qu'il y aura un méchant pour se mettre entre eux à la page 66 et qu'ils vont finir heureux et eurent beaucoup d'enfants, ça reste pas mal la même chose. Certaines personnes par contre, adorent ça. Elles aiment les choses plus prévisibles, elles aiment la recette, c'est comme aller au restaurant chaque semaine et commander le même plat, ça a quelque chose de réconfortant.
J'ai pris l'exemple de Nora Roberts, mais ça ne se limite pas à elle. Michel David par exemple, fait de la littérature de niche dans les sagas familiales québécoises (je refuse d'appeler ça du roman historique!), certaines séries jeunesse chez Michel Quintin font de même et je ne vous parle pas des interminables séries de mangas! Quand on est rendu au tome 56 d'une série, c'est peut-être que la sauce a été assez étirée merci. N'empêche, certains lecteurs en redemandent tout le temps quand même. C'est ainsi. On ne parle pas ici de qualité littéraire, mais du fait que ces séries respectent certains codes qui permettent à tous les lecteurs aimant ce type de s'y reconnaître. Les livres ainsi produit peuvent être bons ou pourris, ce n'est pas là l'important. C'est que les lecteurs qui aiment le genre s'y reconnaissent qui l'est.
Certaines niches naissent et ne durent que quelques années. La vague Twilight a fait de sacrées vagues et fait beaucoup de petits, créant une niche. Elle durera le temps qu'elle durera. Même chose pour les dystopies à la Hunger Games. La seule niche qui à mon sens est constante dans le temps, c'est celle des romans d'amour. OK, il y a des variations dans la niche, comme en ce moment, on est fort sur les romances parlant de domination, alors qu'à une autre époque, les romances historiques dominaient, mais ce sont grosso modo les mêmes lectrices qui s'en régalent.
Certains lecteurs aiment mieux le conformisme et n'aiment pas être secoués par leurs lectures. Je suis très différente, j'aime mieux l'éclectisme. Cependant, quand on comprend le concept, on finit par accepter un peu plus les préférences des autres. Ou du moins, à arrêter de gueuler devant ce qu'on considère comme étant du préfabriqué!
@+ Mariane
vendredi 8 février 2013
Manquer une lecture
Salut!
La vie de lecteur ne se résume pas qu'aux livres. Il y a de nombreux facteurs qui peuvent expliquer l'attention que l'on a pour lire un livre: la fatigue, le temps disponible, les blessures, l'état mental, sans compter le quotidien! Un accident de voiture ou une rupture entraînera certainement un impact sur une lecture. On pourra sans doute détester le livre qu'on en train de lire parce qu'on l'associe dans notre tête à un évènement malheureux. La rencontre entre le livre et le lecteur n'a pas lieu. J'appelle ça manquer une lecture.
On peut en manquer une de temps en temps ou toute une série d'un seul coup. Ça peut être lié à quelque chose ou à rien, mais reste que l'on lit un livre et rien ne se passe. On lit les mots, on voit l'histoire défiler dans nos yeux, mais on entre pas dedans. Le déclic magique n'a pas lieu. On reste sur une mauvaise impression de lecture alors que ce n'est pas le moindrement la faute du livre. Seulement, pas à cause de lui, mais à cause de plein d'autres choses, on ne s'est pas connecté à ses mots et à son intrigue. C'est vraiment dommage, mais ça arrive.
Tous les grands lecteurs l'ont vécu à un moment ou à un autre. Quand la rencontre n'a pas lieu, occasion ratée, manquée. C'est dommage. La seule consolation, c'est qu'on peut toujours reprendre le livre plus tard et là, l'apprécier à sa juste valeur. On prendre une pause et faire autre chose que lire en attendant. Dans tous les cas, si c'est juste un mauvais timming, ce n'est bien souvent que partie remise. Fort heureusement pour ces livres.
@+ Mariane
La vie de lecteur ne se résume pas qu'aux livres. Il y a de nombreux facteurs qui peuvent expliquer l'attention que l'on a pour lire un livre: la fatigue, le temps disponible, les blessures, l'état mental, sans compter le quotidien! Un accident de voiture ou une rupture entraînera certainement un impact sur une lecture. On pourra sans doute détester le livre qu'on en train de lire parce qu'on l'associe dans notre tête à un évènement malheureux. La rencontre entre le livre et le lecteur n'a pas lieu. J'appelle ça manquer une lecture.
On peut en manquer une de temps en temps ou toute une série d'un seul coup. Ça peut être lié à quelque chose ou à rien, mais reste que l'on lit un livre et rien ne se passe. On lit les mots, on voit l'histoire défiler dans nos yeux, mais on entre pas dedans. Le déclic magique n'a pas lieu. On reste sur une mauvaise impression de lecture alors que ce n'est pas le moindrement la faute du livre. Seulement, pas à cause de lui, mais à cause de plein d'autres choses, on ne s'est pas connecté à ses mots et à son intrigue. C'est vraiment dommage, mais ça arrive.
Tous les grands lecteurs l'ont vécu à un moment ou à un autre. Quand la rencontre n'a pas lieu, occasion ratée, manquée. C'est dommage. La seule consolation, c'est qu'on peut toujours reprendre le livre plus tard et là, l'apprécier à sa juste valeur. On prendre une pause et faire autre chose que lire en attendant. Dans tous les cas, si c'est juste un mauvais timming, ce n'est bien souvent que partie remise. Fort heureusement pour ces livres.
@+ Mariane
mercredi 6 février 2013
Les documentaires jeunesse
Salut!
J'ai beau avoir la trentaine, avoir étudié en histoire, quand il me passe un documentaire jeunesse bien fait dans les mains, j'ai souvent beaucoup de mal à résister à la tentation d'y jeter un coup d'oeil. Bien que je ne sois plus le public cible de ce genre de publication depuis presque deux bonnes décennies, il me semble que c'est toujours intéressant de les consulter.
Moi qui ne suit pas une spécialiste de l'histoire du nord de l'Europe, j'ai appris le nom de tous les dieux et déesses du panthéon scandinave grâce à un documentaire lu à la sauvette. Dans un autre consacré aux grands hommes et à leurs châteaux, j'ai appris beaucoup de choses sur les lieux à visiter en Europe en lieux et place de ceux qu'auraient pu m'indiquer un guide touristique! J'ai appris un grand nombre d'informations sur les petits et grandes bestioles qui vivent sur notre planète grâce à Alain M. Bergeron, Michel Quintin et Sampar et leur collection des Savais-tu? et beaucoup de choses sur un petit nombre de personnages historiques grâce aux Connais-tu? (bien que trouve qu'ils tournent un peu les coins ronds!) Grâce à ses documentaires, je révise régulièrement mes cours d'histoire de l'Antiquité et du Moyen Âge (c'est fou le nombre de documentaires sur la Grèce et la Rome antique et les Chevaliers que l'on peut recevoir dans une année!) et encore là, je n'ai pas parlé des documentaires sur la science!
Ces documentaires, par essence destinées à un jeune public, sont merveilleux par leurs capacités de vulgariser l'information. Ils utilisent beaucoup l'image pour expliquer l'information qu'ils présentent et si leurs exemples sont souvent uniformisateur, restent qu'ils permettent de connaître les informations les plus pertinentes sur un sujet en peu de temps et de façon claire, nette et précise. Peu de textes, beaucoup de photos, de gravures, de schémas ou de tableaux, tout est là pour présenter l'information de manière simple et facile à comprendre. Et croyez-moi, en terme de présentation, les éditeurs rivalisent d'imagination! Tout est bon pour rendre le tout attrayants et disons-le, cool aux yeux des jeunes. Des top 5 dans le règne animal (les cinq animaux ayant les plus longues défenses, les cinq animaux qui vivent le plus longtemps, etc), à la présentation par numéro, mettant en relation les dieux d'une mythologie et ce qu'il représentent dans la vie quotidienne du peuple qui les honorent... Tout est bon pour faire découvrir de nouvelles informations aux jeunes!
D'autant plus que ce ne sont pas les sujets qui manquent. Je crois que je ne connais pas un domaine qui n'est pas couvert! Ok, certains moins que d'autres et croyez-moi, l'histoire du Québec et du Canada y est largement sous-représentée, mais quand on cherche un peu, on finit par trouver des choses sur tous les sujets. Vraiment tous. Sexualité? Il y en a. Histoire de la Chine? Il y en a. Expériences scientifiques? C'est pas ça qui manque! Astonomie? C'est par ici! Mathématiques? Moins nombreux, mais très bien fait par contre. Économie? Encore moins que les maths, mais je finis toujours par trouver quand même. Les animaux de compagnie, l'histoire de France (invasion éditoriale oblige), les Romains, les animaux de la jungle... Euh, vous avez une remorque pour retourner à la maison?
Et les adultes? Bon, honnêtement, je crois que beaucoup de beaux-livres se sont inspirés des documentaires jeunesses. Présentation semblable, documentation augmenté. Mais la base reste la même, celle de faire découvrir une époque, une culture, des informations à un public choisi en utilisant un alliage fait d'images et de textes. Mais ce n'est pas tout le monde qui aime la formule, mais elle a le grand avantage d'être conviviale.
Pour ma part, je dois avouer que j'adore quand même les documentaires pour la jeunesse. Sauf ceux sur les chats. Ils ne m'apprennent plus rien depuis longtemps. Ce n'est donc pas la raison qui me poussent à les feuilleter quand il en rentre un nouveau! :P
@+ Mariane
J'ai beau avoir la trentaine, avoir étudié en histoire, quand il me passe un documentaire jeunesse bien fait dans les mains, j'ai souvent beaucoup de mal à résister à la tentation d'y jeter un coup d'oeil. Bien que je ne sois plus le public cible de ce genre de publication depuis presque deux bonnes décennies, il me semble que c'est toujours intéressant de les consulter.
Moi qui ne suit pas une spécialiste de l'histoire du nord de l'Europe, j'ai appris le nom de tous les dieux et déesses du panthéon scandinave grâce à un documentaire lu à la sauvette. Dans un autre consacré aux grands hommes et à leurs châteaux, j'ai appris beaucoup de choses sur les lieux à visiter en Europe en lieux et place de ceux qu'auraient pu m'indiquer un guide touristique! J'ai appris un grand nombre d'informations sur les petits et grandes bestioles qui vivent sur notre planète grâce à Alain M. Bergeron, Michel Quintin et Sampar et leur collection des Savais-tu? et beaucoup de choses sur un petit nombre de personnages historiques grâce aux Connais-tu? (bien que trouve qu'ils tournent un peu les coins ronds!) Grâce à ses documentaires, je révise régulièrement mes cours d'histoire de l'Antiquité et du Moyen Âge (c'est fou le nombre de documentaires sur la Grèce et la Rome antique et les Chevaliers que l'on peut recevoir dans une année!) et encore là, je n'ai pas parlé des documentaires sur la science!
Ces documentaires, par essence destinées à un jeune public, sont merveilleux par leurs capacités de vulgariser l'information. Ils utilisent beaucoup l'image pour expliquer l'information qu'ils présentent et si leurs exemples sont souvent uniformisateur, restent qu'ils permettent de connaître les informations les plus pertinentes sur un sujet en peu de temps et de façon claire, nette et précise. Peu de textes, beaucoup de photos, de gravures, de schémas ou de tableaux, tout est là pour présenter l'information de manière simple et facile à comprendre. Et croyez-moi, en terme de présentation, les éditeurs rivalisent d'imagination! Tout est bon pour rendre le tout attrayants et disons-le, cool aux yeux des jeunes. Des top 5 dans le règne animal (les cinq animaux ayant les plus longues défenses, les cinq animaux qui vivent le plus longtemps, etc), à la présentation par numéro, mettant en relation les dieux d'une mythologie et ce qu'il représentent dans la vie quotidienne du peuple qui les honorent... Tout est bon pour faire découvrir de nouvelles informations aux jeunes!
D'autant plus que ce ne sont pas les sujets qui manquent. Je crois que je ne connais pas un domaine qui n'est pas couvert! Ok, certains moins que d'autres et croyez-moi, l'histoire du Québec et du Canada y est largement sous-représentée, mais quand on cherche un peu, on finit par trouver des choses sur tous les sujets. Vraiment tous. Sexualité? Il y en a. Histoire de la Chine? Il y en a. Expériences scientifiques? C'est pas ça qui manque! Astonomie? C'est par ici! Mathématiques? Moins nombreux, mais très bien fait par contre. Économie? Encore moins que les maths, mais je finis toujours par trouver quand même. Les animaux de compagnie, l'histoire de France (invasion éditoriale oblige), les Romains, les animaux de la jungle... Euh, vous avez une remorque pour retourner à la maison?
Et les adultes? Bon, honnêtement, je crois que beaucoup de beaux-livres se sont inspirés des documentaires jeunesses. Présentation semblable, documentation augmenté. Mais la base reste la même, celle de faire découvrir une époque, une culture, des informations à un public choisi en utilisant un alliage fait d'images et de textes. Mais ce n'est pas tout le monde qui aime la formule, mais elle a le grand avantage d'être conviviale.
Pour ma part, je dois avouer que j'adore quand même les documentaires pour la jeunesse. Sauf ceux sur les chats. Ils ne m'apprennent plus rien depuis longtemps. Ce n'est donc pas la raison qui me poussent à les feuilleter quand il en rentre un nouveau! :P
@+ Mariane
lundi 4 février 2013
Le procès
-Mesdames, Messieurs, veuillez vous lever pour accueillir M. le Juge!
Tâches ménagères bondit aussitôt sur ses pieds, Télévision se remit mollement sur ses jambes comme un pauvre type qui a passé des heures écrasé sur un divan et Facebook regarda la salle en saluant ses innombrables amis. Un huissier tapa sur l'épaule de Jeux vidéo pour lui faire comprendre qu'il devait se lever, mais ça ne l'empêcha pas de garder les yeux fixés sur son BlackBerry et sa partie d'Angry Birds. Quand au Chien, personne ne s'offusqua qu'il reste assit, ni qu'il accueille le juge d'un jappement joyeux.
-Vous pouvez vous asseoir.
Le brouhaha des gens en train de s'asseoir ne dura que le temps pour le Juge d'étaler ses papiers devant lui. Il leva ensuite les yeux vers le Procureur.
-Êtes-vous prêts à nous présenter les faits M. le Procureur?
-Oui votre honneur.
Le Procureur se leva bien droit, fier de son rôle et convaincu de son importance. Il regarda intensément les accusés en les couvrant d'un regard brûlant.
-M. le Juge, les accusés ici présent sont conjointement et personnellement accusés de voler du temps à Lecture ici présent et par le fait même, à empêcher son plein épanouissement!
Une rumeur courue parmi l'assistance en entendant cette lourde accusation. Assis au premier rang, Lecture se mit à sangloter.
Le Juge hocha la tête en entendant les accusations et pris une note.
-Veuillez procéder M. le Procureur.
-Tâches ménagères, vous êtes appelée à la barre!
Tâches ménagères s'y présenta, cachant un torchon à vaisselle dans sa poche arrière et chaussette sale dans son sac à main.
-Veuillez vous présenter à la cours et indiquer quelles sont vos fonctions.
-Je suis Tâches ménagères. Je suis responsable de laver les vêtements et la vaisselle sale, de passer l'aspirateur, de faire la cuisine et de veiller à ce que la propreté générale du logement reste dans les limites du convenable.
Le Procureur ricana.
-Combien de temps par semaine exigent vos fonctions?
-Ma foi, je ne sais pas trop, peut-être une dizaine, voire, une quinzaine d'heures au moins.
-Une quinzaine d'heures!, éructa le Procureur.
Il franchit la courte distance le séparant de Tâches ménagères en faisant claquer ses talons sur le sol en bois vernis.
-Vous voulez dire que pendant quinze heures par semaine, vous privez volontairement Lecture d'un temps essentiel à son épanouissement?
Lecture sanglota de plus bel.
Tâches ménagères se recroquevilla sur elle-même en se tordant les mains, bien sûr encore enveloppées dans des gants en caoutchouc jaune.
-Euh, oui...
-Pourquoi?, hurla le Procureur.
Bien que le souffle du Procureur ne soit pas si puissant, tout le monde eu l'impression de voir les cheveux de Tâches ménagères reculer comme sous une brise en entendant les mots de l'homme de loi.
Tâches ménagères se rajusta sur sa chaise et repris contenance.
-C'est absolument nécessaire et même indispensable.
-En quoi?
Ses cheveux semblèrent à nouveau bouger.
-Sans moi, le lieu de vie de Lecture serait sale et puant, il ne pourrait jamais manger à sa fin faute de vaisselle, ni s'habiller le matin car il n'aurait pas de vêtements propres. Les planchers seraient recouverts de saletés, qui en entrant en contact avec les livres, les abîmeraient. En plus, Lecture ne pourrait plus vaquer à ses occupations tranquille à cause de toutes les mauvaises odeurs qui régneraient dans la pièce.
Elle hocha la tête alors que le visage du Procureur devenait écarlate.
-Mon rôle n'est peut-être pas très glorieux, mais il est essentiel M. le Procureur, et croyez-moi, je ne souhaite pas le moins du monde voler de son précieux temps à Lecture, il est mon ami et je souhaite sincèrement son épanouissement, comme tout le monde ici présent.
Télévision bailla violemment en entendant parler sa coaccusée. Celle-ci lui lança un regard noir avant de se tourner vers le Juge.
-Je ne suis coupable de rien M. le Juge, peut-être suis-je un peu envahissante, mais la vie de Lecture ne pourrait être sans moi.
-Avez-vous d'autres questions pour l'accusée M. le Procureur?
-Non votre honneur, répondit le Procureur, ébranlé par les déclarations fracassantes de Tâches ménagères.
Avec un petit sourire satisfait, Tâches ménagères se leva et retourna s'asseoir, rajustant au passage la vadrouille appuyée sur sa chaise pour l'empêcher de tomber.
Le Procureur consulta un instant ses notes et eu un petit signe de tête pour le Juge.
-Télévision, présentez-vous à la barre.
Télévision se déplia lentement et réussit péniblement à se mettre debout. Un huissier dû l'aider à se rendre à la barre tellement il était mou.
-Veuillez vous présenter et décrire vos fonctions.
-Je suis Télévision, répondit-il en s'installant de manière confortable sur l'inconfortable chaise droite.
-Vos fonctions?
-Ben divertir et informer.
-Divertir et informer?, repris le Procureur d'un ton sec.
-Ben, oui!
-N'est-ce pas également des tâches dévolues à Lecture?
Télévision s'étira le coup pour regarder le sanglotant Lecture devant lequel s'accumulait une montagne de mouchoirs utilisés.
-Il peut pas tout faire tout seul!
-Ah vraiment, vous en êtes sûr?
Télévision se redressa autant qu'il put pour faire face au Procureur.
-Écoutez bien vous, moi, j'offre, c'est tout. Je suis une source infinie de connaissances, de documentaires, d'émissions d'informations et surtout, j'ai de la musique en prime.
Il sourit triomphalement.
-Du côté des divertissements, j'ai là-aussi une offre inégalable. J'ai des tas de séries télés, des films, des émissions de variétés et même des rediffusions de spectacles et de théâtres. Ok, tout ça prend du temps, j'en conviens, mais j'offre de la qualité, alors ne me dite pas que je vaux moins que Lecture!
Le Procureur s'avança lentement vers lui et s'appuya sur la barre qui le séparait du témoin.
-Et Occupation Double?
Télévision pâlit.
-Ouais, y'a ça, c'est sûr, mais c'est juste une émi...
-Et Loft Story?
Télévision déglutit. Le Procureur sourit comme un requin, préparant le coup de grâce.
-Et Call T.V.?
Télévision perdit le peu de rigidité qu'il avait dans son corps et s'affaissa sur sa chaise.
-J'ai fini avec l'accusé M. le Juge, lança le Procureur en se retournant.
On fit venir un fauteuil roulant pour ramener Télévision tout décrépit à sa chaise.
-J'appelle Facebook à la barre!
Facebook se leva et tout sourire et alla s'asseoir à la barre.
-J'aime!
-Bonjour Facebook!
-Bonjour M. le Procureur!
-Veuillez vous présentez et décrire vos fonctions je vous prie.
-Je suis Facebook! Je permets à tous les amis de Lecture de se connecter entre eux! J'aime!, ajouta-t-il en levant un pouce en l'air.
-J'aime!, lança la foule en coeur à sa suite.
-En quoi cette connexion est-elle utile à Lecture?
-Elle permet à tous ses amis, dont moi, de discuter des livres qu'il lit! J'aime!
-Intéressant, dit le Procureur en hochant la tête, et combien de temps cela demande-t-il par semaine?
-Bah, je sais pas, ça dépend du temps que les gens veulent y mettre quoi! Et du nombre d'amis! Hé, il y a des amis de Lecture dans le fond de la salle! Salut Patrick Senécal Privé, Salut India Desjardins Complet désolé, Salut Stéphane Dompierre Complet! J'aime!
Le Procureur le couvrit d'un regard froid.
-Vous dites que vous êtes utiles pour parler des livres lus, mais non pour les lire n'est-ce pas?
-Exactement! J'aime!
-Ne s'agirait-il pas là d'un cas de détournement, Facebook?
Le sourire de ce dernier perdit soudainement de sa conviction.
-Euh, ben, je sais pas.
-C'est comme quand on parle d'un pique-nique. On en parle, mais on ne le fait pas et ce faisant, on prend du temps réservé au pique-nique pour en parler.
Facebook s'agita sur sa chaise.
-J'aime pas.
-Vous pouvez retourner vous asseoir.
Le Procureur s'accorda un instant de satisfaction en remettant en place sa cravate. La montagne de mouchoirs utilisés atteignaient maintenant les genoux de Lecture toujours en pleurs.
-Jeux vidéos, veillez vous présentez à la barre.
-Minute, je complète mon niveau!
Le Procureur lui lança un regard courroucé.
-Jeux vidéos, vous êtes priez de vous présenter à la barre immédiatement.
Seul un cliquetis et le regard fixe et avide de Jeux vidéos accompagna le silence glacial suivant les paroles du Procureur. Celui-ci respira rageusement et arracha le BlackBerry des mains de Jeux vidéos.
-Hé!, paniqua Jeux vidéos.
-À la barre Jeux vidéos!
Il traîna ses Converses et ses pantalons trop grands vers celle-ci et s'assit en se tortillant comme un gamin pris en faute.
-Veuillez vous présenter et décrire vos fonctions.
-Je suis Jeux vidéos.
-Et vos fonctions?
-Ben, euh, divertir?
-N'est-ce pas une fonction destinée à Lecture?
-C'est possible, je lis jamais.
Un murmure d'horreur traversa la salle.
-Jamais?
-Ben à part les dialogues qui s'affichent sur l'écran, non, jamais.
-Donc, vous volez sciemment du temps précieux et nécessaire à l'épanouissement de Lecture pour votre propre compte?
Jeux vidéo se tortilla de plus bel.
-Ben, je sais pas, c'est possible.
-Votre honneur, l'accusé a avoué!
Un tonnerre d'applaudissement s'éleva de l'audience.
-Je peux ravoir mon BlackBerry? lança Jeux vidéos.
Le Procureur le lui rendit et Jeux vidéos retourna promptement à sa chaise en jurant parce que le Procureur lui avait fait manquer un niveau.
-Chien, venez à la barre je vous prie.
Chien resta à sa place en haletant joyeusement.
-Chien, à la barre!, ordonna le Juge.
Aussitôt dit, Chien lança un petit aboiement joyeux et s'avança en trottinant. Il grimpa sur la chaise et s'y assit en remuant la queue.
-Votre Honneur, puis-je sauter la présentation et les fonctions de Chien s'il vous plaît?
-Je vous en prie M. le Procureur.
-Chien, est-il vrai que vous volez sciemment du temps à Lecture par vos demandes constantes pour aller dehors, aller prendre une marche ou encore jouer à la balle?
-Wouf!
La salle éclata de rire. Le Procureur, nerveux, ajusta sa cravate.
-Vous êtes conscient que les accusations qui pèsent contre vous sont graves n'est-ce pas?
-Wouf!
Nouveaux rires en provenance de la salle. Le Procureur s'avança vers Chien et se pencha même par-dessus la barre pour mieux lui faire face.
-Avez-vous, oui ou non, sciemment volé du temps à Lecture?
Chien étira le coup et lui lécha le nez.
Le Procureur recula en jurant et tira son mouchoir de sa poche pour essuyer son nez sous les rires de l'assistance.
-Hum, M. le Procureur, dit le Juge, je crois que Chien n'est pas en mesure de comprendre vos questions et de bien y répondre.
Le Procureur grommela et fit signe à Chien de retourner à sa place. Celui-ci leva la patte gauche et la tendit au Procureur.
-Non, pas DONNER la patte, RETOURNER à sa place, s'exaspéra-t-il alors que l'audience s'écroulait de rire sauf Lecture maintenant presque engloutit sous ses mouchoirs humides de larmes.
Chien le regarda sans comprendre. À ce moment, un huissier déposa un bol remplit de croquettes sur sa chaise. Il n'en fallut pas plus pour qu'il retourne sagement à sa place.
Le Procureur s'adressa au Juge.
-Vous avez vu les faits votre Honneur, à vous maintenant de rendre une décision.
Et le Procureur, très digne, retourna s'asseoir.
Le Juge consulta ses notes et se tourna vers les accusés.
-Tâches ménagères, veillez vous levez.
Tâches ménagères leva les yeux de la chaussette qu'elle était en train de repriser et se leva en faisant tomber sa boîte à épingle.
-Tâches ménagères, vous avez su démontrer lors de votre passage à la barre que vous n'avez aucune mauvaise intention envers Lecture et donc, cette cours, en tenant compte de ces circonstances atténuantes, la cours vous relaxe de toute accusation.
-Ah génial!, se réjouit Tâches ménagères. Je peux aller préparer le souper?
-Bien sûr, répondit le juge.
Elle s'empressa de quitter la salle. Le Procureur s'agita sur sa chaise, mais ne dit rien.
-Facebook et Jeux vidéos, veuillez vous lever, Télévision, vous pouvez rester assis.
Télévision lança un regard débordant de reconnaissance au Juge tandis que Facebook se levait et que Jeux vidéos se faisait de nouveau rappeler à l'ordre par le huissier.
-Télévision, Facebook et Jeux vidéos, cette cours a su démontrer hors de tout doute que votre comportement causait un préjudice grave à Lecture ici présent.
On entendait toujours les sanglots sous la montagne de mouchoirs blancs et frippés, rappelant à tous que Lecture était toujours là.
-Je vous condamne donc à l'obligation de lire un minimum de deux heures par semaine, par solidarité avec Lecture.
-Quoi, mais non, un livre, c'est trop lourd, je vais me briser quelque chose!, protesta Télévision.
-On peut le faire avec des amis?, demanda Facebook.
-Ou sur un IPad?, ajouta Jeux vidéos.
-Non, vous lirez de vrais livres, et seuls, trancha le juge. Quand à vous Chien...
-Miaou!
La salle se tue, stupéfaite.
-Qu'avez-vous dit Chien?, demande le Juge, abasourdi.
-Miaou!
Tâches ménagères bondit aussitôt sur ses pieds, Télévision se remit mollement sur ses jambes comme un pauvre type qui a passé des heures écrasé sur un divan et Facebook regarda la salle en saluant ses innombrables amis. Un huissier tapa sur l'épaule de Jeux vidéo pour lui faire comprendre qu'il devait se lever, mais ça ne l'empêcha pas de garder les yeux fixés sur son BlackBerry et sa partie d'Angry Birds. Quand au Chien, personne ne s'offusqua qu'il reste assit, ni qu'il accueille le juge d'un jappement joyeux.
-Vous pouvez vous asseoir.
Le brouhaha des gens en train de s'asseoir ne dura que le temps pour le Juge d'étaler ses papiers devant lui. Il leva ensuite les yeux vers le Procureur.
-Êtes-vous prêts à nous présenter les faits M. le Procureur?
-Oui votre honneur.
Le Procureur se leva bien droit, fier de son rôle et convaincu de son importance. Il regarda intensément les accusés en les couvrant d'un regard brûlant.
-M. le Juge, les accusés ici présent sont conjointement et personnellement accusés de voler du temps à Lecture ici présent et par le fait même, à empêcher son plein épanouissement!
Une rumeur courue parmi l'assistance en entendant cette lourde accusation. Assis au premier rang, Lecture se mit à sangloter.
Le Juge hocha la tête en entendant les accusations et pris une note.
-Veuillez procéder M. le Procureur.
-Tâches ménagères, vous êtes appelée à la barre!
Tâches ménagères s'y présenta, cachant un torchon à vaisselle dans sa poche arrière et chaussette sale dans son sac à main.
-Veuillez vous présenter à la cours et indiquer quelles sont vos fonctions.
-Je suis Tâches ménagères. Je suis responsable de laver les vêtements et la vaisselle sale, de passer l'aspirateur, de faire la cuisine et de veiller à ce que la propreté générale du logement reste dans les limites du convenable.
Le Procureur ricana.
-Combien de temps par semaine exigent vos fonctions?
-Ma foi, je ne sais pas trop, peut-être une dizaine, voire, une quinzaine d'heures au moins.
-Une quinzaine d'heures!, éructa le Procureur.
Il franchit la courte distance le séparant de Tâches ménagères en faisant claquer ses talons sur le sol en bois vernis.
-Vous voulez dire que pendant quinze heures par semaine, vous privez volontairement Lecture d'un temps essentiel à son épanouissement?
Lecture sanglota de plus bel.
Tâches ménagères se recroquevilla sur elle-même en se tordant les mains, bien sûr encore enveloppées dans des gants en caoutchouc jaune.
-Euh, oui...
-Pourquoi?, hurla le Procureur.
Bien que le souffle du Procureur ne soit pas si puissant, tout le monde eu l'impression de voir les cheveux de Tâches ménagères reculer comme sous une brise en entendant les mots de l'homme de loi.
Tâches ménagères se rajusta sur sa chaise et repris contenance.
-C'est absolument nécessaire et même indispensable.
-En quoi?
Ses cheveux semblèrent à nouveau bouger.
-Sans moi, le lieu de vie de Lecture serait sale et puant, il ne pourrait jamais manger à sa fin faute de vaisselle, ni s'habiller le matin car il n'aurait pas de vêtements propres. Les planchers seraient recouverts de saletés, qui en entrant en contact avec les livres, les abîmeraient. En plus, Lecture ne pourrait plus vaquer à ses occupations tranquille à cause de toutes les mauvaises odeurs qui régneraient dans la pièce.
Elle hocha la tête alors que le visage du Procureur devenait écarlate.
-Mon rôle n'est peut-être pas très glorieux, mais il est essentiel M. le Procureur, et croyez-moi, je ne souhaite pas le moins du monde voler de son précieux temps à Lecture, il est mon ami et je souhaite sincèrement son épanouissement, comme tout le monde ici présent.
Télévision bailla violemment en entendant parler sa coaccusée. Celle-ci lui lança un regard noir avant de se tourner vers le Juge.
-Je ne suis coupable de rien M. le Juge, peut-être suis-je un peu envahissante, mais la vie de Lecture ne pourrait être sans moi.
-Avez-vous d'autres questions pour l'accusée M. le Procureur?
-Non votre honneur, répondit le Procureur, ébranlé par les déclarations fracassantes de Tâches ménagères.
Avec un petit sourire satisfait, Tâches ménagères se leva et retourna s'asseoir, rajustant au passage la vadrouille appuyée sur sa chaise pour l'empêcher de tomber.
Le Procureur consulta un instant ses notes et eu un petit signe de tête pour le Juge.
-Télévision, présentez-vous à la barre.
Télévision se déplia lentement et réussit péniblement à se mettre debout. Un huissier dû l'aider à se rendre à la barre tellement il était mou.
-Veuillez vous présenter et décrire vos fonctions.
-Je suis Télévision, répondit-il en s'installant de manière confortable sur l'inconfortable chaise droite.
-Vos fonctions?
-Ben divertir et informer.
-Divertir et informer?, repris le Procureur d'un ton sec.
-Ben, oui!
-N'est-ce pas également des tâches dévolues à Lecture?
Télévision s'étira le coup pour regarder le sanglotant Lecture devant lequel s'accumulait une montagne de mouchoirs utilisés.
-Il peut pas tout faire tout seul!
-Ah vraiment, vous en êtes sûr?
Télévision se redressa autant qu'il put pour faire face au Procureur.
-Écoutez bien vous, moi, j'offre, c'est tout. Je suis une source infinie de connaissances, de documentaires, d'émissions d'informations et surtout, j'ai de la musique en prime.
Il sourit triomphalement.
-Du côté des divertissements, j'ai là-aussi une offre inégalable. J'ai des tas de séries télés, des films, des émissions de variétés et même des rediffusions de spectacles et de théâtres. Ok, tout ça prend du temps, j'en conviens, mais j'offre de la qualité, alors ne me dite pas que je vaux moins que Lecture!
Le Procureur s'avança lentement vers lui et s'appuya sur la barre qui le séparait du témoin.
-Et Occupation Double?
Télévision pâlit.
-Ouais, y'a ça, c'est sûr, mais c'est juste une émi...
-Et Loft Story?
Télévision déglutit. Le Procureur sourit comme un requin, préparant le coup de grâce.
-Et Call T.V.?
Télévision perdit le peu de rigidité qu'il avait dans son corps et s'affaissa sur sa chaise.
-J'ai fini avec l'accusé M. le Juge, lança le Procureur en se retournant.
On fit venir un fauteuil roulant pour ramener Télévision tout décrépit à sa chaise.
-J'appelle Facebook à la barre!
Facebook se leva et tout sourire et alla s'asseoir à la barre.
-J'aime!
-Bonjour Facebook!
-Bonjour M. le Procureur!
-Veuillez vous présentez et décrire vos fonctions je vous prie.
-Je suis Facebook! Je permets à tous les amis de Lecture de se connecter entre eux! J'aime!, ajouta-t-il en levant un pouce en l'air.
-J'aime!, lança la foule en coeur à sa suite.
-En quoi cette connexion est-elle utile à Lecture?
-Elle permet à tous ses amis, dont moi, de discuter des livres qu'il lit! J'aime!
-Intéressant, dit le Procureur en hochant la tête, et combien de temps cela demande-t-il par semaine?
-Bah, je sais pas, ça dépend du temps que les gens veulent y mettre quoi! Et du nombre d'amis! Hé, il y a des amis de Lecture dans le fond de la salle! Salut Patrick Senécal Privé, Salut India Desjardins Complet désolé, Salut Stéphane Dompierre Complet! J'aime!
Le Procureur le couvrit d'un regard froid.
-Vous dites que vous êtes utiles pour parler des livres lus, mais non pour les lire n'est-ce pas?
-Exactement! J'aime!
-Ne s'agirait-il pas là d'un cas de détournement, Facebook?
Le sourire de ce dernier perdit soudainement de sa conviction.
-Euh, ben, je sais pas.
-C'est comme quand on parle d'un pique-nique. On en parle, mais on ne le fait pas et ce faisant, on prend du temps réservé au pique-nique pour en parler.
Facebook s'agita sur sa chaise.
-J'aime pas.
-Vous pouvez retourner vous asseoir.
Le Procureur s'accorda un instant de satisfaction en remettant en place sa cravate. La montagne de mouchoirs utilisés atteignaient maintenant les genoux de Lecture toujours en pleurs.
-Jeux vidéos, veillez vous présentez à la barre.
-Minute, je complète mon niveau!
Le Procureur lui lança un regard courroucé.
-Jeux vidéos, vous êtes priez de vous présenter à la barre immédiatement.
Seul un cliquetis et le regard fixe et avide de Jeux vidéos accompagna le silence glacial suivant les paroles du Procureur. Celui-ci respira rageusement et arracha le BlackBerry des mains de Jeux vidéos.
-Hé!, paniqua Jeux vidéos.
-À la barre Jeux vidéos!
Il traîna ses Converses et ses pantalons trop grands vers celle-ci et s'assit en se tortillant comme un gamin pris en faute.
-Veuillez vous présenter et décrire vos fonctions.
-Je suis Jeux vidéos.
-Et vos fonctions?
-Ben, euh, divertir?
-N'est-ce pas une fonction destinée à Lecture?
-C'est possible, je lis jamais.
Un murmure d'horreur traversa la salle.
-Jamais?
-Ben à part les dialogues qui s'affichent sur l'écran, non, jamais.
-Donc, vous volez sciemment du temps précieux et nécessaire à l'épanouissement de Lecture pour votre propre compte?
Jeux vidéo se tortilla de plus bel.
-Ben, je sais pas, c'est possible.
-Votre honneur, l'accusé a avoué!
Un tonnerre d'applaudissement s'éleva de l'audience.
-Je peux ravoir mon BlackBerry? lança Jeux vidéos.
Le Procureur le lui rendit et Jeux vidéos retourna promptement à sa chaise en jurant parce que le Procureur lui avait fait manquer un niveau.
-Chien, venez à la barre je vous prie.
Chien resta à sa place en haletant joyeusement.
-Chien, à la barre!, ordonna le Juge.
Aussitôt dit, Chien lança un petit aboiement joyeux et s'avança en trottinant. Il grimpa sur la chaise et s'y assit en remuant la queue.
-Votre Honneur, puis-je sauter la présentation et les fonctions de Chien s'il vous plaît?
-Je vous en prie M. le Procureur.
-Chien, est-il vrai que vous volez sciemment du temps à Lecture par vos demandes constantes pour aller dehors, aller prendre une marche ou encore jouer à la balle?
-Wouf!
La salle éclata de rire. Le Procureur, nerveux, ajusta sa cravate.
-Vous êtes conscient que les accusations qui pèsent contre vous sont graves n'est-ce pas?
-Wouf!
Nouveaux rires en provenance de la salle. Le Procureur s'avança vers Chien et se pencha même par-dessus la barre pour mieux lui faire face.
-Avez-vous, oui ou non, sciemment volé du temps à Lecture?
Chien étira le coup et lui lécha le nez.
Le Procureur recula en jurant et tira son mouchoir de sa poche pour essuyer son nez sous les rires de l'assistance.
-Hum, M. le Procureur, dit le Juge, je crois que Chien n'est pas en mesure de comprendre vos questions et de bien y répondre.
Le Procureur grommela et fit signe à Chien de retourner à sa place. Celui-ci leva la patte gauche et la tendit au Procureur.
-Non, pas DONNER la patte, RETOURNER à sa place, s'exaspéra-t-il alors que l'audience s'écroulait de rire sauf Lecture maintenant presque engloutit sous ses mouchoirs humides de larmes.
Chien le regarda sans comprendre. À ce moment, un huissier déposa un bol remplit de croquettes sur sa chaise. Il n'en fallut pas plus pour qu'il retourne sagement à sa place.
Le Procureur s'adressa au Juge.
-Vous avez vu les faits votre Honneur, à vous maintenant de rendre une décision.
Et le Procureur, très digne, retourna s'asseoir.
Le Juge consulta ses notes et se tourna vers les accusés.
-Tâches ménagères, veillez vous levez.
Tâches ménagères leva les yeux de la chaussette qu'elle était en train de repriser et se leva en faisant tomber sa boîte à épingle.
-Tâches ménagères, vous avez su démontrer lors de votre passage à la barre que vous n'avez aucune mauvaise intention envers Lecture et donc, cette cours, en tenant compte de ces circonstances atténuantes, la cours vous relaxe de toute accusation.
-Ah génial!, se réjouit Tâches ménagères. Je peux aller préparer le souper?
-Bien sûr, répondit le juge.
Elle s'empressa de quitter la salle. Le Procureur s'agita sur sa chaise, mais ne dit rien.
-Facebook et Jeux vidéos, veuillez vous lever, Télévision, vous pouvez rester assis.
Télévision lança un regard débordant de reconnaissance au Juge tandis que Facebook se levait et que Jeux vidéos se faisait de nouveau rappeler à l'ordre par le huissier.
-Télévision, Facebook et Jeux vidéos, cette cours a su démontrer hors de tout doute que votre comportement causait un préjudice grave à Lecture ici présent.
On entendait toujours les sanglots sous la montagne de mouchoirs blancs et frippés, rappelant à tous que Lecture était toujours là.
-Je vous condamne donc à l'obligation de lire un minimum de deux heures par semaine, par solidarité avec Lecture.
-Quoi, mais non, un livre, c'est trop lourd, je vais me briser quelque chose!, protesta Télévision.
-On peut le faire avec des amis?, demanda Facebook.
-Ou sur un IPad?, ajouta Jeux vidéos.
-Non, vous lirez de vrais livres, et seuls, trancha le juge. Quand à vous Chien...
-Miaou!
La salle se tue, stupéfaite.
-Qu'avez-vous dit Chien?, demande le Juge, abasourdi.
-Miaou!
**********************************************
-Miaou!
-Quoi? Qu'est-ce qui se passe? Prospéryne?
-Miaou!
-Ah, quoi, déjà le matin? Ok, c'est beau, je me lève pour aller te donner ta bouffe.
-Miaou!
-Maudit rêve de fou...
@+ Mariane
vendredi 1 février 2013
Les études littéraires
Salut!
Souvent, en discutant de livres avec des clients, je me suis fait dire: «Hé, tu as étudié en littérature toi?». Non. Pas la moindre étude littéraire en-dehors des cours de français obligatoire. Jamais, je le jure. Ma formation à moi est en histoire et en géographie et j'en suis plutôt fière. Je n'ai jamais voulu et je ne souhaite toujours pas étudier en littérature. Pourquoi?
Il y a plusieurs raisons. De un, aussi bizarre que ça puisse paraître, j'avais peur de perdre ma passion pour la littérature et la lecture en général. Hé drôle d'affirmation! Peur de perdre sa passion pour un domaine où l'on va étudier. Wow! Vive le règne des contradictions. Et pourtant non. Je suis une lectrice volage avant tout. J'aime lire ce que je veux quand je le veux. Alors que les études littéraires, c'est beaucoup de lectures obligatoires. C'est normal de s'attendre à ce qu'un étudiant en littérature québécoise lise Trente arpents, Le Survenant et Bonheur d'occasion. Mais lire tout ça en un mois est du genre à me faire péter ma coche côté littérature du terroir... Et m'enlever l'envie de lire. Je déteste les obligations. Je m'en mets quand même pas mal moi-même comme ça! Personne ne peut dire le contraire quand je dis que j'en lis de la littérature du terroir et des classiques québécois, mais tout de même je le fais à mon rythme et quand ça me tente. Point final! Lire un livre obligé me coupe l'envie de lire... Alors, faire comme une de mes collègue de travail et me taper trente romans obligatoires dans une session... Waouh! Un peu trop intense pour moi!
Autre chose, j'avais lu dans un article il y a quelques années au sujet d'un étudiant en littérature qui allait faire son mémoire de maîtrise sur la représentation de la neige dans la littérature québécoise d'avant la Deuxième Guerre mondiale. Gloups. Euh, son mémoire était destiné à devenir un somnifère? En tout cas pour moi. Ça m'intéresse pas ça, mais pas du tout! Un de mes profs de français au Cégep nous faisait faire de l'analyse littéraire et m'avait dit une fois alors que je voulais avoir une explication que je n'avais qu'à réfléchir davantage le texte. Mettez ici une petite musique de film d'horreur... Je DÉTESTE avoir à analyser mes lectures. Critiquer, c'est une chose, on observe le résultat et on dit, là, ça aurait pu être mieux, si ça ou ça, mais A-NA-LY-SER???? Yeurk. Je déteste avoir à me casser la tête pour deviner ce que l'auteur voulait bien dire avec telle ou telle phrase alors que lui-même ne voulait sans doute rien dire de plus que ce qui est écrit. L'horreur pour moi! Bon certain qui ont fait des études dans le domaine vont me dire que c'est pas si pire, que ça passe bien, qu'on s'y habitue et que ça devient même intéressant... Reste que j'ai le goût de devenir un chat et de cracher dès qu'on me parle d'analyse littéraire!
Non, non, tout ce que j'ai appris sur la littérature, c'est en autodidacte que je l'ai appris. Ce qui veut dire que j'ai énormément de connaissances dans certains domaines et de sacrés trous ailleurs. Que ce n'est pas égal et des fois, sans doute pas appuyé sur des études sérieuses (ça c'est ma formation d'historienne qui pointe le bout de son nez!). Je lis à gauche et à droite, je discute avec plein de monde, je fais des recherches quand quelque chose pique ma curiosité... et j'ai une très bonne mémoire! C'est tout. Aucune raison de se présenter dans une salle de classe. Même si des fois, je l'avoue, ne serait-ce que pour un cours, ça me tenterait d'essayer!
@+ Mariane
Souvent, en discutant de livres avec des clients, je me suis fait dire: «Hé, tu as étudié en littérature toi?». Non. Pas la moindre étude littéraire en-dehors des cours de français obligatoire. Jamais, je le jure. Ma formation à moi est en histoire et en géographie et j'en suis plutôt fière. Je n'ai jamais voulu et je ne souhaite toujours pas étudier en littérature. Pourquoi?
Il y a plusieurs raisons. De un, aussi bizarre que ça puisse paraître, j'avais peur de perdre ma passion pour la littérature et la lecture en général. Hé drôle d'affirmation! Peur de perdre sa passion pour un domaine où l'on va étudier. Wow! Vive le règne des contradictions. Et pourtant non. Je suis une lectrice volage avant tout. J'aime lire ce que je veux quand je le veux. Alors que les études littéraires, c'est beaucoup de lectures obligatoires. C'est normal de s'attendre à ce qu'un étudiant en littérature québécoise lise Trente arpents, Le Survenant et Bonheur d'occasion. Mais lire tout ça en un mois est du genre à me faire péter ma coche côté littérature du terroir... Et m'enlever l'envie de lire. Je déteste les obligations. Je m'en mets quand même pas mal moi-même comme ça! Personne ne peut dire le contraire quand je dis que j'en lis de la littérature du terroir et des classiques québécois, mais tout de même je le fais à mon rythme et quand ça me tente. Point final! Lire un livre obligé me coupe l'envie de lire... Alors, faire comme une de mes collègue de travail et me taper trente romans obligatoires dans une session... Waouh! Un peu trop intense pour moi!
Autre chose, j'avais lu dans un article il y a quelques années au sujet d'un étudiant en littérature qui allait faire son mémoire de maîtrise sur la représentation de la neige dans la littérature québécoise d'avant la Deuxième Guerre mondiale. Gloups. Euh, son mémoire était destiné à devenir un somnifère? En tout cas pour moi. Ça m'intéresse pas ça, mais pas du tout! Un de mes profs de français au Cégep nous faisait faire de l'analyse littéraire et m'avait dit une fois alors que je voulais avoir une explication que je n'avais qu'à réfléchir davantage le texte. Mettez ici une petite musique de film d'horreur... Je DÉTESTE avoir à analyser mes lectures. Critiquer, c'est une chose, on observe le résultat et on dit, là, ça aurait pu être mieux, si ça ou ça, mais A-NA-LY-SER???? Yeurk. Je déteste avoir à me casser la tête pour deviner ce que l'auteur voulait bien dire avec telle ou telle phrase alors que lui-même ne voulait sans doute rien dire de plus que ce qui est écrit. L'horreur pour moi! Bon certain qui ont fait des études dans le domaine vont me dire que c'est pas si pire, que ça passe bien, qu'on s'y habitue et que ça devient même intéressant... Reste que j'ai le goût de devenir un chat et de cracher dès qu'on me parle d'analyse littéraire!
Non, non, tout ce que j'ai appris sur la littérature, c'est en autodidacte que je l'ai appris. Ce qui veut dire que j'ai énormément de connaissances dans certains domaines et de sacrés trous ailleurs. Que ce n'est pas égal et des fois, sans doute pas appuyé sur des études sérieuses (ça c'est ma formation d'historienne qui pointe le bout de son nez!). Je lis à gauche et à droite, je discute avec plein de monde, je fais des recherches quand quelque chose pique ma curiosité... et j'ai une très bonne mémoire! C'est tout. Aucune raison de se présenter dans une salle de classe. Même si des fois, je l'avoue, ne serait-ce que pour un cours, ça me tenterait d'essayer!
@+ Mariane
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