Salut!
Je critique ici la grande majorité des livres que je lis. Quelques-uns échappent à la critique parce que je n'en aie pas parlé, mais honnêtement, c'est rare et ce sont surtout des livres de psychologie que je lis pour moi-même. Et je ne me vois pas critiquer un livre de psychologie honnêtement.
J'essaie toujours de mettre mon ressenti dans mes critiques. Je dis ce que je pense. J'essaie de ne pas être trop vache avec personne, mais en même temps, je ne dirais pas le contraire de ce que je pense. Pour certains livres, ça me prend un long paragraphe. Pour d'autres... ben honnêtement, j'ai juste rien à dire.
C'est comme ça, pour certains livres, je me force à livrer quelques impressions, mais ya rien à dire! C'est un bon livre, j'ai bien aimé, mais ça s'arrête là. Des lectures vite oubliée aussi très souvent. Je mets toujours un mot quand même, mais c'est souvent succinct.
Ya pas à dire, dans ces occasions-là, j'ai pas beaucoup de parlotte. C'est comme pour ce billet!
@+ Mariane
vendredi 31 août 2012
jeudi 30 août 2012
Les mystères d'Harper Connelly: 2- Pièges d'outre-tombe de Charlaine Harris
Les mystères d'Harper Connelly tome 2 Pièges d'outre-tombe Charlaine Harris Flammarion Québec 383 pages
Résumé:
Harper et son frère Tolliver sont invités à l'Université de Bringham par un professeur voulant mettre à l'épreuve les talents d'Harper. Sauf que lors de la visite d'un très vieux cimetière, elle fait la découverte d'un cadavre beaucoup plus récent. Celui d'une fillette qu'elle avait déjà recherché auparavant, sans la trouver évidemment. Et les choses se compliquent lorsque le professeur d'université est retrouvé mort à son tour...
Critique:
Ce livre, c'est de la détente. Une intrigue un peu policière accrocheuse, une petite dose de fantastique et une histoire qui tient la route, mais sans prise de tête. Parfait pour se détendre. J'aime bien les aventures de cette Harper Connelly. Elle retrouve les morts, les cadavres. Dans cet épisode, elle retrouve un cadavre qu'elle avait déjà cherché et on se doute dès le départ qu'il a été mis là intentionnellement. L'intrigue est bien menée et moi qui n'aime pas normalement le policier, je me suis fait la réflexion en cours de lecture que finalement, ce roman, c'en était... Ah oui et que finalement, c'était pas si mauvais. Ah oui et aussi que ça me plaisait assez, mais honnêtement, la petite touche de fantastique faisait toute la différence. Une chip littéraire dixit Gen, mais une chip qui se laisse très bien déguster!
Ma note: 4/5
Je remercie Flammarion et plus particulièrement Suzanne pour ce service de presse.
Résumé:
Harper et son frère Tolliver sont invités à l'Université de Bringham par un professeur voulant mettre à l'épreuve les talents d'Harper. Sauf que lors de la visite d'un très vieux cimetière, elle fait la découverte d'un cadavre beaucoup plus récent. Celui d'une fillette qu'elle avait déjà recherché auparavant, sans la trouver évidemment. Et les choses se compliquent lorsque le professeur d'université est retrouvé mort à son tour...
Critique:
Ce livre, c'est de la détente. Une intrigue un peu policière accrocheuse, une petite dose de fantastique et une histoire qui tient la route, mais sans prise de tête. Parfait pour se détendre. J'aime bien les aventures de cette Harper Connelly. Elle retrouve les morts, les cadavres. Dans cet épisode, elle retrouve un cadavre qu'elle avait déjà cherché et on se doute dès le départ qu'il a été mis là intentionnellement. L'intrigue est bien menée et moi qui n'aime pas normalement le policier, je me suis fait la réflexion en cours de lecture que finalement, ce roman, c'en était... Ah oui et que finalement, c'était pas si mauvais. Ah oui et aussi que ça me plaisait assez, mais honnêtement, la petite touche de fantastique faisait toute la différence. Une chip littéraire dixit Gen, mais une chip qui se laisse très bien déguster!
Ma note: 4/5
Je remercie Flammarion et plus particulièrement Suzanne pour ce service de presse.
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Auteurs G à I,
Commentaire de lecture,
Fantastique
mercredi 29 août 2012
La Bible et les autres textes sacrés
Salut!
Fraîchement débarquée à l'université, j'ai eu droit à un cours d'introduction à l'histoire de l'Antiquité. Vous savez le genre de cours qui vous fait comprendre en moins de deux que vous êtes tombé dans la cours des grands. Le cours a lieu dans un auditorium de 200 places où le prof a l'air d'une mouche s'agitant à l'avant de la classe et où les fatigants de la classe partent systématiquement à la pause pour aller s'enfiler un pichet de bière (c'était un cours du soir soit dit en passant). La prof donnait son cours en avant, pestant sans cesse contre ses crayons marqueurs qui ne laissaient que de pâles traces sur le tableau blanc (entraînant une série de commentaires de la part des fatigants du fond de la classe) et sautant parfois du coq égyptien à l'âne mésopotamien. Et là, en plein milieu d'un cours, elle nous lance:
-Avez-vous lu la Bible?
Silence. Grincements de dents. Non, la plupart des étudiants présents dans l'auditorium (y compris les fatigants du fond de la classe) n'avaient pas lu la Bible. Quelques mains se lèvent dans l'assistance, mais c'est tout.
-Vous devriez!
Cette fois-ci, quelque part à l'intérieur de mon corps, je me suis mise à bouillir. Quoi, un prof d'HISTOIRE nous dit de lire la BIBLE alors que c'est connu que ce texte n'a que très peu de fondements historiques!!! Ouate de phoque?
C'est alors qu'un grand dadais boutonneux a lancé d'une voix qui ne faisait pas hommage à son intelligence:
-Poukoi?
-Mais c'est un super roman de capes et d'épées!
Hein? Retour à la température normale à l'intérieur de mon corps dans un premier temps et deuxième, j'ai pas retenu grand chose du reste du cours même si ma chère prof l'a continué comme si de rien était. J'ai mis un certain temps à comprendre ce qu'elle voulait dire. À retourner dans ma tête l'expression roman de capes et d'épées. Pour l'historienne qu'elle était et celle que je souhaitais quand même un peu devenir, la Bible était une sacrée ressource, mais pas comme texte historique. C'était une clé dans l'imaginaire d'un peuple.
Quoi de plus sacré en effet que l'imaginaire? C'est unique à chaque culture, à chaque peuple. Il n'y a pas deux imaginaires semblables, même si certains, on le devine, sont plus proches que d'autres. Tous les peuples ont leurs héros, leurs modèles, leurs horribles traîtres et leurs histoires que l'on se raconte au coin du feu à la nuit tombante. Et ainsi, de soir en soir, les histoires deviennent des légendes, embellies par l'imagination et la tradition orale, mais avec souvent un fond de vérité. Et leur importance pour les gens humbles pour comprendre le monde qui les entourent n'en était que décuplé. N'est-il pas logique, si ces histoires sont si importantes pour les gens, qu'ils les transcrivent par écrit? Ils lèguent ainsi à leurs descendants une part importante d'eux-même de manière à la conserver le plus longtemps possible. Les textes écrits ayant d'ailleurs un temps de conservation moyen beaucoup plus long que les traditions orales, c'était un moyen, à l'époque et encore aujourd'hui de s'assurer que les histoires et les concepts exprimés par écrit durerait plus longtemps.
Mais l'écrit? On y pense pas, mais le fait de savoir lire et écrire était réservé jusqu'à il n'y a pas si longtemps à une élite. La masse des gens ne savait absolument pas déchiffrer la moindre lettre. Alors de savoir que dans un ensemble de feuilles, on retrouvait une histoire et que seuls étaient habiletés certaines personnes aisées ou encore des religieux à y avoir accès et à pouvoir les lire devait donner à ces livres un aura magique. Du magique au sacré, il n'y a qu'un pas que certains ont dû franchir. Par opportunisme, par intérêt, par naïveté, ou même parfois sans même sans rendre compte. Et ainsi, ce qui n'était qu'au départ des histoires est devenu un texte sacré.
N'empêche, ces mêmes textes nous donnent une foule de renseignement sur une époque, un mode de pensée, une façon de vivre. C'est là que réside leur grand intérêt en dehors de leur fonction religieuse. Ça et aussi parce que des milliers d'années après, on peut encore s'émouvoir de textes et d'histoires qui viennent d'une autre époque. Ces textes n'ont pas perdu de leur force d'évocation. Ça se lit... comme un roman de capes et d'épées!
@+ Mariane
Fraîchement débarquée à l'université, j'ai eu droit à un cours d'introduction à l'histoire de l'Antiquité. Vous savez le genre de cours qui vous fait comprendre en moins de deux que vous êtes tombé dans la cours des grands. Le cours a lieu dans un auditorium de 200 places où le prof a l'air d'une mouche s'agitant à l'avant de la classe et où les fatigants de la classe partent systématiquement à la pause pour aller s'enfiler un pichet de bière (c'était un cours du soir soit dit en passant). La prof donnait son cours en avant, pestant sans cesse contre ses crayons marqueurs qui ne laissaient que de pâles traces sur le tableau blanc (entraînant une série de commentaires de la part des fatigants du fond de la classe) et sautant parfois du coq égyptien à l'âne mésopotamien. Et là, en plein milieu d'un cours, elle nous lance:
-Avez-vous lu la Bible?
Silence. Grincements de dents. Non, la plupart des étudiants présents dans l'auditorium (y compris les fatigants du fond de la classe) n'avaient pas lu la Bible. Quelques mains se lèvent dans l'assistance, mais c'est tout.
-Vous devriez!
Cette fois-ci, quelque part à l'intérieur de mon corps, je me suis mise à bouillir. Quoi, un prof d'HISTOIRE nous dit de lire la BIBLE alors que c'est connu que ce texte n'a que très peu de fondements historiques!!! Ouate de phoque?
C'est alors qu'un grand dadais boutonneux a lancé d'une voix qui ne faisait pas hommage à son intelligence:
-Poukoi?
-Mais c'est un super roman de capes et d'épées!
Hein? Retour à la température normale à l'intérieur de mon corps dans un premier temps et deuxième, j'ai pas retenu grand chose du reste du cours même si ma chère prof l'a continué comme si de rien était. J'ai mis un certain temps à comprendre ce qu'elle voulait dire. À retourner dans ma tête l'expression roman de capes et d'épées. Pour l'historienne qu'elle était et celle que je souhaitais quand même un peu devenir, la Bible était une sacrée ressource, mais pas comme texte historique. C'était une clé dans l'imaginaire d'un peuple.
Quoi de plus sacré en effet que l'imaginaire? C'est unique à chaque culture, à chaque peuple. Il n'y a pas deux imaginaires semblables, même si certains, on le devine, sont plus proches que d'autres. Tous les peuples ont leurs héros, leurs modèles, leurs horribles traîtres et leurs histoires que l'on se raconte au coin du feu à la nuit tombante. Et ainsi, de soir en soir, les histoires deviennent des légendes, embellies par l'imagination et la tradition orale, mais avec souvent un fond de vérité. Et leur importance pour les gens humbles pour comprendre le monde qui les entourent n'en était que décuplé. N'est-il pas logique, si ces histoires sont si importantes pour les gens, qu'ils les transcrivent par écrit? Ils lèguent ainsi à leurs descendants une part importante d'eux-même de manière à la conserver le plus longtemps possible. Les textes écrits ayant d'ailleurs un temps de conservation moyen beaucoup plus long que les traditions orales, c'était un moyen, à l'époque et encore aujourd'hui de s'assurer que les histoires et les concepts exprimés par écrit durerait plus longtemps.
Mais l'écrit? On y pense pas, mais le fait de savoir lire et écrire était réservé jusqu'à il n'y a pas si longtemps à une élite. La masse des gens ne savait absolument pas déchiffrer la moindre lettre. Alors de savoir que dans un ensemble de feuilles, on retrouvait une histoire et que seuls étaient habiletés certaines personnes aisées ou encore des religieux à y avoir accès et à pouvoir les lire devait donner à ces livres un aura magique. Du magique au sacré, il n'y a qu'un pas que certains ont dû franchir. Par opportunisme, par intérêt, par naïveté, ou même parfois sans même sans rendre compte. Et ainsi, ce qui n'était qu'au départ des histoires est devenu un texte sacré.
N'empêche, ces mêmes textes nous donnent une foule de renseignement sur une époque, un mode de pensée, une façon de vivre. C'est là que réside leur grand intérêt en dehors de leur fonction religieuse. Ça et aussi parce que des milliers d'années après, on peut encore s'émouvoir de textes et d'histoires qui viennent d'une autre époque. Ces textes n'ont pas perdu de leur force d'évocation. Ça se lit... comme un roman de capes et d'épées!
@+ Mariane
mardi 28 août 2012
Alex Rider: 3- Skeleton Key de Anthony Horowitz
Alex Rider tome 3 Skeleton Key Anthony Horowitz Le livre de poche jeunesse 315 pages
Résumé:
Alex Rider a déjà sauvé deux fois le monde. Et voilà qu'on lui demande d'accomplir un petit boulot fastoche, juste surveiller un peu voir s'il trouverait quelque chose de louche à Winbledon durant les compétitions. Et lui de lever un lièvre qui dérange les triades chinoises. À la fois pour le protéger, l'éloigner et profiter du fait qu'ils l'ont sous la main, le MI6 le confie à la CIA pour qu'il serve de couverture à deux agents en mission sur une île paradisiaque: Skeleton Key. Mais le paradis peut cacher l'enfer. Encore, une fois, Alex se retrouve dans un sale guêpier.
Critique:
Ce tome est plus solide côté intrigue que le précédent qui utilisait un peu trop de grosses ficelles. On peut être surpris de certaines réactions des agents de la CIA (dans une situation d'urgence, l'agente déclare ne pas savoir quoi faire, tandis qu'Alex réagit au quart de tour!) et d'autres éléments sont carrément un peu tiré par les cheveux, mais dans l'ensemble, ça tient beaucoup mieux la route. Et il faut le dire, à la fois le texte et le personnage principal sont adaptés à l'âge des lecteurs. Alex est brillant et bien préparé à son boulot (malgré lui!), mais il a quand même 14 ans, avec tout ce que ça compte d'impétuosité. Et aussi une bonne part de naïveté. Son désir de mener une vie normale malgré tout est vibrant, mais on le sait, jamais le MI6 ne le laissera aller : il est beaucoup trop doué pour ça. Au fond, ils se contentent de le mettre dans le pétrin pour qu'il résolve un problème qu'ils ne peuvent résoudre par d'autres moyens. Et il réussit, souvent par miracle, à le faire. Le rythme est enlevant et c'est très accrocheur. J'ignore si l'auteur lui-même fait des arts martiaux, mais ses scènes de combats, bien que succinctement décrite, le sont de manière précise et très réaliste pour quiconque a une base dans le domaine. Tout pour donner des airs de James Bond junior à Alex Rider... les jolies filles et les belles voitures en moins. Ya des avantages à être majeur parfois! Cette série est une petite lecture facile, sans grande prétention sauf de faire passer un très bon moment de lecture détente. Et qui atteint parfaitement bien son but.
Ma note: 4.25/5
Je remercie Socadis et plus particulièrement David pour ce service de presse.
Résumé:
Alex Rider a déjà sauvé deux fois le monde. Et voilà qu'on lui demande d'accomplir un petit boulot fastoche, juste surveiller un peu voir s'il trouverait quelque chose de louche à Winbledon durant les compétitions. Et lui de lever un lièvre qui dérange les triades chinoises. À la fois pour le protéger, l'éloigner et profiter du fait qu'ils l'ont sous la main, le MI6 le confie à la CIA pour qu'il serve de couverture à deux agents en mission sur une île paradisiaque: Skeleton Key. Mais le paradis peut cacher l'enfer. Encore, une fois, Alex se retrouve dans un sale guêpier.
Critique:
Ce tome est plus solide côté intrigue que le précédent qui utilisait un peu trop de grosses ficelles. On peut être surpris de certaines réactions des agents de la CIA (dans une situation d'urgence, l'agente déclare ne pas savoir quoi faire, tandis qu'Alex réagit au quart de tour!) et d'autres éléments sont carrément un peu tiré par les cheveux, mais dans l'ensemble, ça tient beaucoup mieux la route. Et il faut le dire, à la fois le texte et le personnage principal sont adaptés à l'âge des lecteurs. Alex est brillant et bien préparé à son boulot (malgré lui!), mais il a quand même 14 ans, avec tout ce que ça compte d'impétuosité. Et aussi une bonne part de naïveté. Son désir de mener une vie normale malgré tout est vibrant, mais on le sait, jamais le MI6 ne le laissera aller : il est beaucoup trop doué pour ça. Au fond, ils se contentent de le mettre dans le pétrin pour qu'il résolve un problème qu'ils ne peuvent résoudre par d'autres moyens. Et il réussit, souvent par miracle, à le faire. Le rythme est enlevant et c'est très accrocheur. J'ignore si l'auteur lui-même fait des arts martiaux, mais ses scènes de combats, bien que succinctement décrite, le sont de manière précise et très réaliste pour quiconque a une base dans le domaine. Tout pour donner des airs de James Bond junior à Alex Rider... les jolies filles et les belles voitures en moins. Ya des avantages à être majeur parfois! Cette série est une petite lecture facile, sans grande prétention sauf de faire passer un très bon moment de lecture détente. Et qui atteint parfaitement bien son but.
Ma note: 4.25/5
Je remercie Socadis et plus particulièrement David pour ce service de presse.
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Commentaire de lecture,
Littérature jeunesse
lundi 27 août 2012
L'art de rédiger des billets
Salut!
À côté de mon écran d'ordinateur se dresse une pile hétéroclite de papiers. Certains sont froissés (parce qu'ils ont fait un séjour dans mes poches), d'autres colorés (parce que j'adore écrire mes notes sur des papiers de couleurs vives), d'autres minuscules (parce qu'en bonne écolo je réutilise le moindre bout de papier jusqu'au bout!). Cette pile regorge d'idées. D'idées de billets. Il faut le comprendre, j'ai une mémoire excellente, mais faillible, alors quand une idée me frappe, je la prends en note sur le premier bout de papier qui me tombe sous la main, quel qu'il soit! Je viens d'avoir une idée pour un billet. Elle est notée. Cool! Étape suivante: la poussière.
Ben oui, la poussière! Que voulez-vous, la pile est haute comme trois doigts (calculé qu'une feuille fait moins d'un millimètre, ça vous donne une idée de l'accumulation!) et je poste environ trois billets par semaine, donc, il y a largement le temps de cumuler des idées de billets. Et puis, certaines périodes sont très fastes pour les idées de billets (lire, les moments où je rencontre des tas de gens, genre le Boréal ou le Salon du livre de Montréal) et que ceux-ci peuvent attendre des mois avant de passer à la rédaction. Je prends des notes, tout simplement. Et puis...
Vient le jour où je m'assois devant mon clavier. Je prends la pile. Elle est habituellement gargantuesque comme ma PAL et ce malgré tous mes efforts. Je passe les idées en revue. Je les sépare en deux piles: une qui m'inspire, l'autre qui ne m'inspire pas. Je remets la pile peu inspirante en place, elle attendra son heure. L'autre, je la regarde attentivement. De cette pile de papier comptant 8 à 10 membres, je retiendrais au final deux à trois sujets sur lesquels je ferais finalement mes billets. Les autres iront retrouver le reste de la pile. Ils ne sont pas encore mûrs pour la rédaction. N'empêche, de les relire me les remets en tête et ensuite, en marchant, en prenant ma douche, en pleurant parce que je coupe des oignons, ils me reviendront en tête et les phrases, les idées prendront forme, lentement. Et un jour, ils reviendront dans ma pile inspirante et là, c'est que je serais parfaitement prête à les rédiger.
Habituellement, sur ces petits papiers, c'est le titre qui y est écrit, c'est bizarre, mais c'est souvent ça qui me vient en premier. Ensuite, quelques notes, des idées générales, les grandes lignes de ce qui deviendra un billet. Parfois une phrase-choc que je reprendrais ou non dans mon billet, mais qui lui donnera un ton. Ce sont des guides, des repères. Je ne fais jamais de plans pour mes billets, tous le contraire de mes articles dans Le libraire où je suis hyper-organisée. Non, mon blogue est un espace où mes idées jaillissent en friche, alors, je pars souvent sur mon air d'allée et je me rends parfois compte en cours de route que j'ai dérivé de mon idée de base, mais bon, ce sont des choses qui arrivent. Parce qu'en écrivant mes billets, je suis avant tout et surtout mon instinct, point final. Quand le billet est rédigé, ou du moins, ses principales idées mises en place sur ordinateur, c'est automatique, le petit morceau de papier où son existence a d'abord tenu prend le bord. Non, il n'atterrit pas dans le bac à recyclage. Il atterrit dans les lames de ma déchiqueteuse. J'ai la manie de vouloir déchiqueter le moindre bout de papier ayant mené à mes créations.
Ensuite, ben, c'est la recette de bien des auteurs: je laisse reposer. Quelques jours la plupart du temps. Plusieurs semaines dans certains cas. J'essaie de ne jamais poster de billets tant que je ne sens pas qu'il est mûr. Avant ma pause d'il y a quelques semaines, j'ai posté quelques billets pas vraiment mûrs parce que je n'avais rien d'autre à mettre sur mon blogue et je l'ai regretté. Parce que d'avoir un blogue, c'est addictif. On veut toujours mettre quelque chose pour le garder à jour. Quitte à parfois, laisser aller quelque chose qui ne devrait pas s'y retrouver si tôt. Je résiste la plupart du temps à la tentation, mais pas toujours. Je suis un être humain, il faut me pardonner.
Ensuite, je reprends. Je relis, corrige d'inévitables fautes de français et de syntaxes. Je précise une idée, corrige une formulation, change une phrase, modifie un adjectif. Je peaufine quoi. Sur certains billets, je peux passer des heures de corrections. Sur d'autres à peine dix minutes en prenant ma tasse de thé le matin. Ensuite, vient un moment où je sais que ce billet est prêt. C'est à ce moment que je dépose ma signature en bas, mon classique @+ Mariane. Je ne le mets pas avant. C'est mon signal personnel. Quand ça figure au bas d'un billet, c'est qu'il est prêt à être posté. OK, c'est sûr que je vais quand même faire une dernière relecture avant de le poster définitivement. Mais ce sera une dernière relecture, pas un dernier retravail.
Ensuite, ça fait partie d'un rituel. Je me lève le matin. Je déjeune, ensuite, je me dirige tranquillement vers mon ordinateur, ma tasse de thé (le plus souvent) ou de café (si j'ai vraiment besoin d'être boostée!) à la main. Je parcours mes billets écrits et là, je sais que c'est celui-là que je vais poster. D'un simple clic sur publier, je le rends disponible à tous. Et voilà, un de plus de posté, un pas de plus dans la vie de mon blogue de franchi. On reviendra à la case départ plus tard. Pour le moment, il est temps pour moi de me préparer à aller travailler. Hé oui, il faut bien que j'aille me préparer à recevoir d'autres idées et le milieu idéal pour ça est le milieu des livres. Qui nourrit le plus l'autre: mon blogue ou mon boulot! Dur à dire rendu là!
@+ Mariane
À côté de mon écran d'ordinateur se dresse une pile hétéroclite de papiers. Certains sont froissés (parce qu'ils ont fait un séjour dans mes poches), d'autres colorés (parce que j'adore écrire mes notes sur des papiers de couleurs vives), d'autres minuscules (parce qu'en bonne écolo je réutilise le moindre bout de papier jusqu'au bout!). Cette pile regorge d'idées. D'idées de billets. Il faut le comprendre, j'ai une mémoire excellente, mais faillible, alors quand une idée me frappe, je la prends en note sur le premier bout de papier qui me tombe sous la main, quel qu'il soit! Je viens d'avoir une idée pour un billet. Elle est notée. Cool! Étape suivante: la poussière.
Ben oui, la poussière! Que voulez-vous, la pile est haute comme trois doigts (calculé qu'une feuille fait moins d'un millimètre, ça vous donne une idée de l'accumulation!) et je poste environ trois billets par semaine, donc, il y a largement le temps de cumuler des idées de billets. Et puis, certaines périodes sont très fastes pour les idées de billets (lire, les moments où je rencontre des tas de gens, genre le Boréal ou le Salon du livre de Montréal) et que ceux-ci peuvent attendre des mois avant de passer à la rédaction. Je prends des notes, tout simplement. Et puis...
Vient le jour où je m'assois devant mon clavier. Je prends la pile. Elle est habituellement gargantuesque comme ma PAL et ce malgré tous mes efforts. Je passe les idées en revue. Je les sépare en deux piles: une qui m'inspire, l'autre qui ne m'inspire pas. Je remets la pile peu inspirante en place, elle attendra son heure. L'autre, je la regarde attentivement. De cette pile de papier comptant 8 à 10 membres, je retiendrais au final deux à trois sujets sur lesquels je ferais finalement mes billets. Les autres iront retrouver le reste de la pile. Ils ne sont pas encore mûrs pour la rédaction. N'empêche, de les relire me les remets en tête et ensuite, en marchant, en prenant ma douche, en pleurant parce que je coupe des oignons, ils me reviendront en tête et les phrases, les idées prendront forme, lentement. Et un jour, ils reviendront dans ma pile inspirante et là, c'est que je serais parfaitement prête à les rédiger.
Habituellement, sur ces petits papiers, c'est le titre qui y est écrit, c'est bizarre, mais c'est souvent ça qui me vient en premier. Ensuite, quelques notes, des idées générales, les grandes lignes de ce qui deviendra un billet. Parfois une phrase-choc que je reprendrais ou non dans mon billet, mais qui lui donnera un ton. Ce sont des guides, des repères. Je ne fais jamais de plans pour mes billets, tous le contraire de mes articles dans Le libraire où je suis hyper-organisée. Non, mon blogue est un espace où mes idées jaillissent en friche, alors, je pars souvent sur mon air d'allée et je me rends parfois compte en cours de route que j'ai dérivé de mon idée de base, mais bon, ce sont des choses qui arrivent. Parce qu'en écrivant mes billets, je suis avant tout et surtout mon instinct, point final. Quand le billet est rédigé, ou du moins, ses principales idées mises en place sur ordinateur, c'est automatique, le petit morceau de papier où son existence a d'abord tenu prend le bord. Non, il n'atterrit pas dans le bac à recyclage. Il atterrit dans les lames de ma déchiqueteuse. J'ai la manie de vouloir déchiqueter le moindre bout de papier ayant mené à mes créations.
Ensuite, ben, c'est la recette de bien des auteurs: je laisse reposer. Quelques jours la plupart du temps. Plusieurs semaines dans certains cas. J'essaie de ne jamais poster de billets tant que je ne sens pas qu'il est mûr. Avant ma pause d'il y a quelques semaines, j'ai posté quelques billets pas vraiment mûrs parce que je n'avais rien d'autre à mettre sur mon blogue et je l'ai regretté. Parce que d'avoir un blogue, c'est addictif. On veut toujours mettre quelque chose pour le garder à jour. Quitte à parfois, laisser aller quelque chose qui ne devrait pas s'y retrouver si tôt. Je résiste la plupart du temps à la tentation, mais pas toujours. Je suis un être humain, il faut me pardonner.
Ensuite, je reprends. Je relis, corrige d'inévitables fautes de français et de syntaxes. Je précise une idée, corrige une formulation, change une phrase, modifie un adjectif. Je peaufine quoi. Sur certains billets, je peux passer des heures de corrections. Sur d'autres à peine dix minutes en prenant ma tasse de thé le matin. Ensuite, vient un moment où je sais que ce billet est prêt. C'est à ce moment que je dépose ma signature en bas, mon classique @+ Mariane. Je ne le mets pas avant. C'est mon signal personnel. Quand ça figure au bas d'un billet, c'est qu'il est prêt à être posté. OK, c'est sûr que je vais quand même faire une dernière relecture avant de le poster définitivement. Mais ce sera une dernière relecture, pas un dernier retravail.
Ensuite, ça fait partie d'un rituel. Je me lève le matin. Je déjeune, ensuite, je me dirige tranquillement vers mon ordinateur, ma tasse de thé (le plus souvent) ou de café (si j'ai vraiment besoin d'être boostée!) à la main. Je parcours mes billets écrits et là, je sais que c'est celui-là que je vais poster. D'un simple clic sur publier, je le rends disponible à tous. Et voilà, un de plus de posté, un pas de plus dans la vie de mon blogue de franchi. On reviendra à la case départ plus tard. Pour le moment, il est temps pour moi de me préparer à aller travailler. Hé oui, il faut bien que j'aille me préparer à recevoir d'autres idées et le milieu idéal pour ça est le milieu des livres. Qui nourrit le plus l'autre: mon blogue ou mon boulot! Dur à dire rendu là!
@+ Mariane
vendredi 24 août 2012
Ce bon vieux XIXe siècle
Salut!
Dans ma tête, les auteurs qui ont publiés au XIXe siècle ont une place à part. Ok, je connais beaucoup mieux les auteurs français que les autres, mais n'empêche, ceux-là, je les connais bien. Il y avait à l'époque une espèce d'énergie littéraire que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Combien d'auteurs dont les noms sont restés célèbres ont écrit à l'époque? Maupassant, Dumas père et fils, Verne, Daudet, Balzac, Baudelaire, Flaubert, Sand, Hugo, Zola et combien d'autres ont marqué à jamais le paysage littéraire de cette époque et même du monde? Pour la littérature, ça a été une époque formidable. Oh, il y en a eu d'autres, mais celle-là en particulier m'a marquée. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs.
Hum, peut-être est-ce parce que je dois certains de mes premiers émois littéraires à une certaine auteure de cette époque? Il suffit de la nommer: la Comtesse de Ségur. Je me rappelle très bien la série de livres cartonnés rose que j'ai dévoré à l'époque où j'étais au primaire. Ça m'a permis de découvrir une sorte d'expression, une manière de raconter des histoires et un ton général que je continue toujours d'apprécier. Il y a aussi une certaine atmosphère, une certaine manière de vivre chez les gens, tout ça forme un tout que j'associe maintenant à cette époque. Il y a bien longtemps que je n'ai lu un livre de cette chère Comtesse, mais ça reste parmi mes meilleurs souvenirs! Depuis, j'ai retrouvé beaucoup de choses semblables chez des auteurs de la même époque, ça va faire vibrer des cordes connues en moi.
Et l'époque? L'époque... Le XIXe siècle a été l'époque de toutes les remises en question, de toutes les essais au niveau politique de la mise en place d'idéologie qui prendront toute la place un siècle plus tard. D'innombrables révolutions sociales comme la chute de l'aristocratie comme seule classe dominante, l'avènement du prolétariat si cher à Marx, la révolution industrielle, les débuts du féminisme... Sans compter les guerres napoléoniennes, franco-allemande, Victoria en Angleterre, Garibaldi en Italie et combien d'autres, combien d'autres... Toute cette agitation ne pouvait que nourrir les écrivains de l'époque! Associez à ça les débuts de l'éducation de masse qui a fait doublé le lectorat, le développement de la presse de masse qui a donné un essor considérable aux feuilletons (la plupart des romans de cette époque ont commencé par être publiés de cette façon) et vous obtenez un contexte plus que propice à l'avènement d'une littérature d'un nouveau genre qui va bousculer les codes établis et plonger dans de nouvelles directions. Dans lequel les écrivains de l'époque vont largement mordre d'ailleurs.
D'ailleurs, les histoires concernant d'entre eux sont restées célèbres. Des amours de Verlaine et Rimbaud à Balzac se tuant à la tâche, le procès fait à Flaubert pour Madame Bovary, les excès de Dumas le menant à la pauvreté, je vous le dit, c'était une époque flamboyante qui fait passer les ruades dans les brancards d'un Frédéric Beigbeider pour les larmes d'un enfants gâté. C'était une autre époque certes, moins léché dans les moeurs et plus flamboyante mais qui avait les défauts de ses grandeurs aussi. Comme toutes les époques.
Mais quelles livres elle nous a léguée!
@+ Mariane
Dans ma tête, les auteurs qui ont publiés au XIXe siècle ont une place à part. Ok, je connais beaucoup mieux les auteurs français que les autres, mais n'empêche, ceux-là, je les connais bien. Il y avait à l'époque une espèce d'énergie littéraire que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Combien d'auteurs dont les noms sont restés célèbres ont écrit à l'époque? Maupassant, Dumas père et fils, Verne, Daudet, Balzac, Baudelaire, Flaubert, Sand, Hugo, Zola et combien d'autres ont marqué à jamais le paysage littéraire de cette époque et même du monde? Pour la littérature, ça a été une époque formidable. Oh, il y en a eu d'autres, mais celle-là en particulier m'a marquée. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs.
Hum, peut-être est-ce parce que je dois certains de mes premiers émois littéraires à une certaine auteure de cette époque? Il suffit de la nommer: la Comtesse de Ségur. Je me rappelle très bien la série de livres cartonnés rose que j'ai dévoré à l'époque où j'étais au primaire. Ça m'a permis de découvrir une sorte d'expression, une manière de raconter des histoires et un ton général que je continue toujours d'apprécier. Il y a aussi une certaine atmosphère, une certaine manière de vivre chez les gens, tout ça forme un tout que j'associe maintenant à cette époque. Il y a bien longtemps que je n'ai lu un livre de cette chère Comtesse, mais ça reste parmi mes meilleurs souvenirs! Depuis, j'ai retrouvé beaucoup de choses semblables chez des auteurs de la même époque, ça va faire vibrer des cordes connues en moi.
Et l'époque? L'époque... Le XIXe siècle a été l'époque de toutes les remises en question, de toutes les essais au niveau politique de la mise en place d'idéologie qui prendront toute la place un siècle plus tard. D'innombrables révolutions sociales comme la chute de l'aristocratie comme seule classe dominante, l'avènement du prolétariat si cher à Marx, la révolution industrielle, les débuts du féminisme... Sans compter les guerres napoléoniennes, franco-allemande, Victoria en Angleterre, Garibaldi en Italie et combien d'autres, combien d'autres... Toute cette agitation ne pouvait que nourrir les écrivains de l'époque! Associez à ça les débuts de l'éducation de masse qui a fait doublé le lectorat, le développement de la presse de masse qui a donné un essor considérable aux feuilletons (la plupart des romans de cette époque ont commencé par être publiés de cette façon) et vous obtenez un contexte plus que propice à l'avènement d'une littérature d'un nouveau genre qui va bousculer les codes établis et plonger dans de nouvelles directions. Dans lequel les écrivains de l'époque vont largement mordre d'ailleurs.
D'ailleurs, les histoires concernant d'entre eux sont restées célèbres. Des amours de Verlaine et Rimbaud à Balzac se tuant à la tâche, le procès fait à Flaubert pour Madame Bovary, les excès de Dumas le menant à la pauvreté, je vous le dit, c'était une époque flamboyante qui fait passer les ruades dans les brancards d'un Frédéric Beigbeider pour les larmes d'un enfants gâté. C'était une autre époque certes, moins léché dans les moeurs et plus flamboyante mais qui avait les défauts de ses grandeurs aussi. Comme toutes les époques.
Mais quelles livres elle nous a léguée!
@+ Mariane
jeudi 23 août 2012
Après le livre de François Bon
Après le livre François Bon Seuil 270 pages
Résumé:
Ce livre est un recueil de billets publiés sur le blog de l'auteur et ayant pour sujet les mutations de l'écrit, de la littérature et leurs impacts sur nos façons de lire et d'écrire.
Mon avis.
En lisant ce livre, je me suis dit que j'ai découvert quelque chose de très important: le style peut tuer le sujet. Le sujet choisi et ses sous-sujets (étant donné que c'est un recueil de billets de blog, il analyse dans chaque mini-chapitre un sujet particulier) est très intéressant et des plus pertinents. Mais la façon de les traiter... Je m'y perdait! Quand il faut que je relise quatre fois une phrase pour la comprendre, c'est que ce n'est pas clair. L'auteur multiplie les parenthèses et les tirets en plein milieu d'une phrase pour expliquer son raisonnement ou encore ajouter un commentaire. Et ça, en passant souvent du coq Twitter à l'âne Balzac. De quoi se perdre! En fait, je reste avec l'impression que cette écriture a été fortement influencé par l'écriture web où l'on passe d'un sujet à l'autre d'un clic, donc forcément, ça s'est répercuté dans les textes réunis dans ce livre. On y traite un grand nombre de sujets, mais comme en surface, sans aller trop en profondeur. Ce qui est dommage parce que le sujet en lui-même est hyper-pertinent et que la grand érudition de François Bon fait passer des messages essentiels. Il est visiblement un observateur attentif des mutations de l'écrit au cours des 40 dernières années et ses réflexions sont brillantes. Enfin, quand on réussit à les comprendre! Il faut s'accrocher et savoir distinguer l'essentiel du superflu dans tout ce verbiage. Je me faisais l'impression d'essayer de lire un texte installée dans le ventre d'un serpent en train de ramper tellement ça partait dans toutes les directions! Autre chose que j'ai moins apprécié, c'est la très grande importance que l'auteur a accordé aux technologies dernier cri et à leurs applications. Il fallait être un geek pour le suivre dans ces billets-là! Ok, ça m'a permis de faire un sacré rattrapage techno, mais je les aies nettement moins appréciés, tout simplement parce que je ne comprenais pas. Et que, du moins à mes yeux, c'était souvent hors-sujet... Sur ce point, François Bon est très en avance sur moi. Cependant, je ne pense pas que la majorité des lecteurs soient aussi loin que lui sur la voie des nouvelles technologie de la lecture. Autre chose, le livre manque d'ensemble. Quand on comprend qu'il s'agit d'une accumulation de billets de blog, ça se comprend nettement plus facilement. Cependant, cela prouve un autre point: écrire pour les blogs, l'internet et écrire pour un livre sont deux arts différents. Et que ce livre, malgré tous ses points positifs, passe beaucoup moins bien la rampe du papier. Parce qu'il n'a pas su s'adapter à sa technologie, très différente de celle d'internet. Ça reste une bonne lecture, mais ouf, lecture défi! Une dernière chose: après cette lecture, je ne peux que me dire que la bible de référence sur la transition entre le papier et le numérique n'a pas encore été. Parce que François Bon est passé au numérique, son point de vue était biaisé au départ. Dommage.
Ma note: 3.5/5
Je remercie Diffusion du livre Dimédia et plus particulièrement Isabelle pour ce service de presse.
Résumé:
Ce livre est un recueil de billets publiés sur le blog de l'auteur et ayant pour sujet les mutations de l'écrit, de la littérature et leurs impacts sur nos façons de lire et d'écrire.
Mon avis.
En lisant ce livre, je me suis dit que j'ai découvert quelque chose de très important: le style peut tuer le sujet. Le sujet choisi et ses sous-sujets (étant donné que c'est un recueil de billets de blog, il analyse dans chaque mini-chapitre un sujet particulier) est très intéressant et des plus pertinents. Mais la façon de les traiter... Je m'y perdait! Quand il faut que je relise quatre fois une phrase pour la comprendre, c'est que ce n'est pas clair. L'auteur multiplie les parenthèses et les tirets en plein milieu d'une phrase pour expliquer son raisonnement ou encore ajouter un commentaire. Et ça, en passant souvent du coq Twitter à l'âne Balzac. De quoi se perdre! En fait, je reste avec l'impression que cette écriture a été fortement influencé par l'écriture web où l'on passe d'un sujet à l'autre d'un clic, donc forcément, ça s'est répercuté dans les textes réunis dans ce livre. On y traite un grand nombre de sujets, mais comme en surface, sans aller trop en profondeur. Ce qui est dommage parce que le sujet en lui-même est hyper-pertinent et que la grand érudition de François Bon fait passer des messages essentiels. Il est visiblement un observateur attentif des mutations de l'écrit au cours des 40 dernières années et ses réflexions sont brillantes. Enfin, quand on réussit à les comprendre! Il faut s'accrocher et savoir distinguer l'essentiel du superflu dans tout ce verbiage. Je me faisais l'impression d'essayer de lire un texte installée dans le ventre d'un serpent en train de ramper tellement ça partait dans toutes les directions! Autre chose que j'ai moins apprécié, c'est la très grande importance que l'auteur a accordé aux technologies dernier cri et à leurs applications. Il fallait être un geek pour le suivre dans ces billets-là! Ok, ça m'a permis de faire un sacré rattrapage techno, mais je les aies nettement moins appréciés, tout simplement parce que je ne comprenais pas. Et que, du moins à mes yeux, c'était souvent hors-sujet... Sur ce point, François Bon est très en avance sur moi. Cependant, je ne pense pas que la majorité des lecteurs soient aussi loin que lui sur la voie des nouvelles technologie de la lecture. Autre chose, le livre manque d'ensemble. Quand on comprend qu'il s'agit d'une accumulation de billets de blog, ça se comprend nettement plus facilement. Cependant, cela prouve un autre point: écrire pour les blogs, l'internet et écrire pour un livre sont deux arts différents. Et que ce livre, malgré tous ses points positifs, passe beaucoup moins bien la rampe du papier. Parce qu'il n'a pas su s'adapter à sa technologie, très différente de celle d'internet. Ça reste une bonne lecture, mais ouf, lecture défi! Une dernière chose: après cette lecture, je ne peux que me dire que la bible de référence sur la transition entre le papier et le numérique n'a pas encore été. Parce que François Bon est passé au numérique, son point de vue était biaisé au départ. Dommage.
Ma note: 3.5/5
Je remercie Diffusion du livre Dimédia et plus particulièrement Isabelle pour ce service de presse.
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Résolutions 2012
mercredi 22 août 2012
Lire dans une autre langue
Salut!
Je suis née au Québec, québécoise et fière de l'être. Et j'aime ma langue, la langue française. Je la massacre sans doute trop souvent, mais j'en suis quand même fière, au point souvent d'utiliser le terme exact qui me rend incompréhensible pour mes jeunes collègues de travail (Euh, ça veut dire quoi convivial? Friendly user!) Et j'ai une loi 101 de greffée dans le cerveau qui me fait dresser le poil sur les bras quand les gens parlent franglais. Je n'ai absolument rien contre l'anglais comme tel, mais ne mélangez pas les deux SVP! Il faut que je me retienne souvent d'ailleurs pour ne pas passer pour une furie.
Alors, c'est dire qu'au départ, lire dans une autre langue n'est pas quelque chose que je fais d'emblée. La seule langue que je maîtrise suffisamment pour espérer comprendre quelque chose est évidemment l'anglais, même si j'ai de bonnes bases en espagnol (et que dans mon coeur, je préfère de loin cette langue à l'anglais). Je préfère me consacrer aux lectures en français et de loin, quitte à attendre pendant des lustres la traduction. Parce que ce n'est pas la même chose.
Ok, les traductions ne sont pas toujours bonnes. Et lire l'original est souvent meilleur. On peut dire que je suis habituée à la misère d'une certaine façon. D'une autre, je suis une incurable paresseuse. Je ne fais pas l'effort de lire en anglais. Parce que pour moi, lire en anglais = effort et non plaisir. Je me suis tapée l'intégral d'articles sur Wikipédia en anglais, mais ce n'est pas la même chose. Pour lire dans une autre langue que le français, il me faut une sacrée bonne raison et de la motivation. Je manque actuellement des deux pour lire dans la langue de Shakespeare.
Et il y a aussi le fait que de lire dans une autre langue fait perdre une partie de la saveur du livre. Surtout quand la connaissance de la langue est imparfaite. À l'oral, je suis dix fois meilleure qu'à l'écrit en anglais et à la lecture, c'est plus difficile. Je perds ce que me plaît le plus en lecture: le fait de suivre une histoire. Parce qu'il suffit souvent que d'un mot, d'une expression, d'une nuance pour changer le sens d'un paragraphe et ainsi de modifier l'ensemble du livre. Or, quand on ne saisit pas cette nuance, c'est beaucoup plus difficile de suivre le fil. On se perd plus facilement. Et moi souvent dans ces cas-là, je décroche tout simplement. Plate, mais c'est ainsi.
Je sais, je sais, à la longue, je pourrais me rattraper et devenir aussi bonne qu'en français. À force de lire en anglais, je deviendrais meilleure et ça ne paraîtrais même plus. Le hic, c'est le «à la longue». Les dizaines de livres à la lecture dont la compréhension serait approximative qu'il faudrait me taper avant d'atteindre un niveau acceptable. Et ce sont ces dizaines de bons livres que je n'ose sacrifier quand il suffit de tendre la main pour avoir accès aux traductions. Paresse? Sans doute. La lecture est trop pour moi une activité de loisir et de détente pour que j'ose trop m'y casser la tête. Avec des essais, oui, d'accord, ça me nourrit. Mais un roman que je lirais de toutes façons en français? Ah ça non! Trop compliqué!
Vais-je faire le saut un jour? Sans doute. Mais vous pouvez être sûr que ça va être pour lire quelque chose qui n'est pas disponible en français...
@+ Mariane
Je suis née au Québec, québécoise et fière de l'être. Et j'aime ma langue, la langue française. Je la massacre sans doute trop souvent, mais j'en suis quand même fière, au point souvent d'utiliser le terme exact qui me rend incompréhensible pour mes jeunes collègues de travail (Euh, ça veut dire quoi convivial? Friendly user!) Et j'ai une loi 101 de greffée dans le cerveau qui me fait dresser le poil sur les bras quand les gens parlent franglais. Je n'ai absolument rien contre l'anglais comme tel, mais ne mélangez pas les deux SVP! Il faut que je me retienne souvent d'ailleurs pour ne pas passer pour une furie.
Alors, c'est dire qu'au départ, lire dans une autre langue n'est pas quelque chose que je fais d'emblée. La seule langue que je maîtrise suffisamment pour espérer comprendre quelque chose est évidemment l'anglais, même si j'ai de bonnes bases en espagnol (et que dans mon coeur, je préfère de loin cette langue à l'anglais). Je préfère me consacrer aux lectures en français et de loin, quitte à attendre pendant des lustres la traduction. Parce que ce n'est pas la même chose.
Ok, les traductions ne sont pas toujours bonnes. Et lire l'original est souvent meilleur. On peut dire que je suis habituée à la misère d'une certaine façon. D'une autre, je suis une incurable paresseuse. Je ne fais pas l'effort de lire en anglais. Parce que pour moi, lire en anglais = effort et non plaisir. Je me suis tapée l'intégral d'articles sur Wikipédia en anglais, mais ce n'est pas la même chose. Pour lire dans une autre langue que le français, il me faut une sacrée bonne raison et de la motivation. Je manque actuellement des deux pour lire dans la langue de Shakespeare.
Et il y a aussi le fait que de lire dans une autre langue fait perdre une partie de la saveur du livre. Surtout quand la connaissance de la langue est imparfaite. À l'oral, je suis dix fois meilleure qu'à l'écrit en anglais et à la lecture, c'est plus difficile. Je perds ce que me plaît le plus en lecture: le fait de suivre une histoire. Parce qu'il suffit souvent que d'un mot, d'une expression, d'une nuance pour changer le sens d'un paragraphe et ainsi de modifier l'ensemble du livre. Or, quand on ne saisit pas cette nuance, c'est beaucoup plus difficile de suivre le fil. On se perd plus facilement. Et moi souvent dans ces cas-là, je décroche tout simplement. Plate, mais c'est ainsi.
Je sais, je sais, à la longue, je pourrais me rattraper et devenir aussi bonne qu'en français. À force de lire en anglais, je deviendrais meilleure et ça ne paraîtrais même plus. Le hic, c'est le «à la longue». Les dizaines de livres à la lecture dont la compréhension serait approximative qu'il faudrait me taper avant d'atteindre un niveau acceptable. Et ce sont ces dizaines de bons livres que je n'ose sacrifier quand il suffit de tendre la main pour avoir accès aux traductions. Paresse? Sans doute. La lecture est trop pour moi une activité de loisir et de détente pour que j'ose trop m'y casser la tête. Avec des essais, oui, d'accord, ça me nourrit. Mais un roman que je lirais de toutes façons en français? Ah ça non! Trop compliqué!
Vais-je faire le saut un jour? Sans doute. Mais vous pouvez être sûr que ça va être pour lire quelque chose qui n'est pas disponible en français...
@+ Mariane
mardi 21 août 2012
Clair-Obscur: Innocence de Kelley Armstrong
Clair-Obscur Innocence Kelley Armstrong Castelmore 350 pages
Résumé:
Maya Delaney vit au beau milieu d'une immense forêt, sur les terres appartenant à une entreprise pharmaceutique qui a fondé un laboratoire complètement isolé afin d'être sûr de garder le secret sur ses recherches. Elle y vit parfaitement heureuse, entourée de ses amis, en pleine nature ce qui lui convient parfaitement. Enfant adoptée, elle sent que ses origines amérindiennes ont plus d'importance que de simples racines. Seulement, elle ignore tout de cette mère qui l'a abandonné dans un hôpital pratiquement à sa naissance. Quand débarque Rafe dans les parages, un nouveau venu, elle ne s'inquiète pas tant que ça. Jusqu'à ce que lui commence à s'intéresser à elle. Et pas nécessairement pour les raisons qu'elle pourrait croire.
Critique:
Un roman avant tout d'atmosphère plutôt que d'action. On met longtemps avant que quelque chose se passe vraiment. Et pourtant, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. On découvre le petite monde de Maya par touche, en avançant. Elle va à l'école? On découvre son école. Elle doit quitter Salmon Creek pour aller ailleurs? On nous explique alors pourquoi elle doit le faire. Et on vit à ses côtés, littéralement. Le fantastique arrive dans l'histoire par toutes petites touches, tellement qu'on ne sursaute pas trop quand on nous sort un gros truc. C'est plus la réaction de Maya qui est surprenante: elle prend ça avec tellement de naturel! Écrit comme ça, ça a l'air incroyable, mais en même temps, dans l'histoire et avec les autres événements l'entourant, ça coule. Chose qui tient beaucoup à la personnalité de Maya. En fait, c'est un personnage très bien équilibré: elle est fonceuse sans être tête brûlée, loyale envers ses amis sans être dépendante, attachée à sa famille tout en étant capable de prendre ses propres décisions. Elle n'est pas parfaite certes, mais ça fait changement de tas de personnages qui tombent en amouOUour et perdent leur cerveau dès ce moment à la Twilight. Au contraire, Maya voit clair dans le jeu de Rafe, mais elle s'y laisse prendre par ses propres sentiments. Son grand ami, pratiquement grand frère, Daniel est aussi un personnage intéressant, à son image, indépendant, mais loyal et à juste distance entre elle et les autres. Ce n'est pas un amoureux, même si on sent une certaine tension entre Maya et lui. Ce livre est le premier tome d'une seconde trilogie dans le même univers que Pouvoirs obscurs que j'avais adoré et reprend dans les faits de grands bouts de la trame de la première série, mais dans un autre contexte. Par contre, c'est pleinement indépendant. On pourrait lire ce livre sans rien connaître de la bande de Chloé Saunders et ça ne changerait rien. C'est juste quelques petits éléments comme ici et là qui nous mettent sur la piste, mais ils ne sont pas essentiels à la compréhension de l'histoire. C'est plus des clins d'oeils qu'autre chose. Selon tous les trucs que j'ai lu sur Internet, les deux histoires vont se relier l'une à l'autre à la fin du troisième tome de cette trilogie. J'ai déjà hâte, même si l'univers de Clair-Obscur en lui-même vaut vraiment le détour. Ah oui et chapeau à la traductrice qui a su laisser dans le texte un élément essentiel de la culture québécoise sans en détourner l'essence: la poutine!
Ma note: 4.25/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Résumé:
Maya Delaney vit au beau milieu d'une immense forêt, sur les terres appartenant à une entreprise pharmaceutique qui a fondé un laboratoire complètement isolé afin d'être sûr de garder le secret sur ses recherches. Elle y vit parfaitement heureuse, entourée de ses amis, en pleine nature ce qui lui convient parfaitement. Enfant adoptée, elle sent que ses origines amérindiennes ont plus d'importance que de simples racines. Seulement, elle ignore tout de cette mère qui l'a abandonné dans un hôpital pratiquement à sa naissance. Quand débarque Rafe dans les parages, un nouveau venu, elle ne s'inquiète pas tant que ça. Jusqu'à ce que lui commence à s'intéresser à elle. Et pas nécessairement pour les raisons qu'elle pourrait croire.
Critique:
Un roman avant tout d'atmosphère plutôt que d'action. On met longtemps avant que quelque chose se passe vraiment. Et pourtant, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. On découvre le petite monde de Maya par touche, en avançant. Elle va à l'école? On découvre son école. Elle doit quitter Salmon Creek pour aller ailleurs? On nous explique alors pourquoi elle doit le faire. Et on vit à ses côtés, littéralement. Le fantastique arrive dans l'histoire par toutes petites touches, tellement qu'on ne sursaute pas trop quand on nous sort un gros truc. C'est plus la réaction de Maya qui est surprenante: elle prend ça avec tellement de naturel! Écrit comme ça, ça a l'air incroyable, mais en même temps, dans l'histoire et avec les autres événements l'entourant, ça coule. Chose qui tient beaucoup à la personnalité de Maya. En fait, c'est un personnage très bien équilibré: elle est fonceuse sans être tête brûlée, loyale envers ses amis sans être dépendante, attachée à sa famille tout en étant capable de prendre ses propres décisions. Elle n'est pas parfaite certes, mais ça fait changement de tas de personnages qui tombent en amouOUour et perdent leur cerveau dès ce moment à la Twilight. Au contraire, Maya voit clair dans le jeu de Rafe, mais elle s'y laisse prendre par ses propres sentiments. Son grand ami, pratiquement grand frère, Daniel est aussi un personnage intéressant, à son image, indépendant, mais loyal et à juste distance entre elle et les autres. Ce n'est pas un amoureux, même si on sent une certaine tension entre Maya et lui. Ce livre est le premier tome d'une seconde trilogie dans le même univers que Pouvoirs obscurs que j'avais adoré et reprend dans les faits de grands bouts de la trame de la première série, mais dans un autre contexte. Par contre, c'est pleinement indépendant. On pourrait lire ce livre sans rien connaître de la bande de Chloé Saunders et ça ne changerait rien. C'est juste quelques petits éléments comme ici et là qui nous mettent sur la piste, mais ils ne sont pas essentiels à la compréhension de l'histoire. C'est plus des clins d'oeils qu'autre chose. Selon tous les trucs que j'ai lu sur Internet, les deux histoires vont se relier l'une à l'autre à la fin du troisième tome de cette trilogie. J'ai déjà hâte, même si l'univers de Clair-Obscur en lui-même vaut vraiment le détour. Ah oui et chapeau à la traductrice qui a su laisser dans le texte un élément essentiel de la culture québécoise sans en détourner l'essence: la poutine!
Ma note: 4.25/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
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Fantastique,
Littérature ado
lundi 20 août 2012
Après quelques semaines avec la Bête...
Salut!
Bon, premier détail pour ceux qui ne me suivrait pas régulièrement, la Bête, c'est ma liseuse. C'est son petit surnom doux. Doux parce que de prime abord je ne suis pas une fan absolue du numérique et que c'est ainsi que je la vois. Surnom parce que honnêtement, je trouve ça plus cute de dire la Bête que ma liseuse qui réfère plus dans ma tête à un étui en cuir pour protéger un livre. Le e-reader de l'anglais me semble mieux désigner cet appareil, mais comme on m'a greffé la loi 101 dans le cerveau à la naissance, ça m'horripile d'utiliser des néologismes anglais à toutes les sauces. Alors, tout simplement, la Bête. Qui ne m'a pas dévoré loin de là.
Je l'utilise déjà depuis plusieurs semaines. J'ai complété la lecture de deux ouvrages dessus depuis. Pas deux livres, deux ouvrages. Je n'ai pas lu ces livres, mais j'ai lu leur texte. C'est étrange comme impression. Je n'ai pas tenu l'objet dans mes mains, mais je connais leurs mots. Il faut le dire, j'ai choisi pour débuter la lecture en numérique deux valeurs sûres: Jules Verne et Charles Dickens. Deux auteurs connus et reconnus. Et surtout, deux auteurs qui ont été publiés en papier avant. Et ça, peu importe ce que l'on en dira, c'est très important pour moi. Pour moi, c'était lire de vrais livres, des livres qui ont passé l'étape de la réalité Qui existent vraiment. Pas des fichiers numériques en l'air qui n'existe que de façon virtuelle. Je n'ai pas encore décroché de cette idée que pour qu'un livre existe, il doit exister de manière physique avant tout. Sans ça, c'est incomplet et, à mes yeux à tout le moins, c'est comme un article sur Wikipédia: c'est bien, mais il manque quelque chose et je ne lui ferais jamais autant confiance qu'à un bon vieux bouquin aussi périmé soit-il. L'épreuve de la réalité à mes yeux reste quand même celle du papier avant tout et surtout.
Est-ce à cause de la machine éditoriale? Je connais un éditeur numérique et je ne peux que m'imaginer l'entendre soupirer en secouant la tête en lisant ce texte. Et en se disant: elle a rien compris. Pourtant, une bonne partie de cette impression vient de la façon dont je l'ai vu travailler. Je me suis frottée à pas mal d'éditeurs depuis que je fouinasse dans le milieu du livre et ils avaient tous un point en commun: l'étincelle brillante dans leurs yeux quand venait le temps de parler de leurs livres, de leurs auteurs. Chez cet éditeur numérique, je voyais la flamme s'allumer quand il parlait des possibilités du numérique. Pas quand il parlait de ses textes où des auteurs qu'il publiait. Rien de tout cela. Et ça m'a sérieusement refroidie. Parce que la passion première que je retrouve dans le milieu du livre, celle qui me fait vibrer et qui me prend aux trippes, était totalement absente de cet univers. Quand on parle de numérique, on parle d'accessibilité, de technologies, de potentiel, mais pas de littérature, de mots, de passion pour les textes des auteurs. Que les gens lisent en numérique ou non, ce qui est important après tout, c'est d'aimer la littérature, point barre. Et de ce point de vue-là, le débat numérique/papier est complètement et totalement stérile, que les gens lisent ce qu'ils veulent, la liseuse étant dans ce cas un simple outil, pas le Saint-Graal!
Voilà en bonne partie pourquoi, malgré la Bête, je ne m'intéressa pas aux livres publiés uniquement en numérique. Pour l'instant, ça ne m'intéresse pas. J'aurais des possibilités, mais rien n'a réussi à m'accrocher pour l'instant. Parce que la mentalité du numérique est très différente de celle du papier et que je suis et resterai foncièrement une fille de papier. Je pourrais l'exprimer autrement et dire que je suis avant tout une fille de littérature. Et que comme dirais un intervenant du milieu du livre dans un article que j'ai lu récemment, le papier reste une technologie diablement efficace! À voir le réseau de distribution du livre et son efficacité, on peut le constater. Il a ses limites et ses défauts certes, mais il remplit relativement bien le boulot dont on le charge. Aucun système n'est parfait après tout.
Alors, c'est ça, j'en suis rendue là. Je m'initie à la lecture numérique qui ne me procure jamais autant de sensation à la lecture que le livre papier, mais quand même, j'apprécie pour certaines choses. Oui, c'est pratique de pouvoir télécharger tous les classiques sur Internet, ne plus avoir de date de retour à la bibliothèque est un sacré avantage! Oui, c'est léger et j'ai découvert un avantage inattendu à la lecture numérique: on peut lire d'une seule main. Ah, que vous pensez croche! Non, je mets le livre sur un coussin et je tourne les pages d'un doigt pendant que de l'autre main... je gratte l'arrière des oreilles d'une chatte en manque grave d'affection! Plus besoin de la repousser sans cesse pour pouvoir lire tranquille, ça a réglé le problème! Ah oui et j'ai aussi pu découvrir les délices de la lecture en cuisinant, je laissais ma liseuse sur le comptoir loin des chaudrons et je lisais quelques pages entre l'ajout de chaque ingrédient. Bon, surtout valide pour les livres que l'on veut absolument finir, mais tout de même! Comme le Renard du Petit Prince, j'apprivoise la Bête. Lentement, mais sûrement.
@+ Mariane
P.S. Le pire, c'est que je l'ai chargée en juin et jamais depuis. J'attends de voir jusqu'où elle va se rendre...
Bon, premier détail pour ceux qui ne me suivrait pas régulièrement, la Bête, c'est ma liseuse. C'est son petit surnom doux. Doux parce que de prime abord je ne suis pas une fan absolue du numérique et que c'est ainsi que je la vois. Surnom parce que honnêtement, je trouve ça plus cute de dire la Bête que ma liseuse qui réfère plus dans ma tête à un étui en cuir pour protéger un livre. Le e-reader de l'anglais me semble mieux désigner cet appareil, mais comme on m'a greffé la loi 101 dans le cerveau à la naissance, ça m'horripile d'utiliser des néologismes anglais à toutes les sauces. Alors, tout simplement, la Bête. Qui ne m'a pas dévoré loin de là.
Je l'utilise déjà depuis plusieurs semaines. J'ai complété la lecture de deux ouvrages dessus depuis. Pas deux livres, deux ouvrages. Je n'ai pas lu ces livres, mais j'ai lu leur texte. C'est étrange comme impression. Je n'ai pas tenu l'objet dans mes mains, mais je connais leurs mots. Il faut le dire, j'ai choisi pour débuter la lecture en numérique deux valeurs sûres: Jules Verne et Charles Dickens. Deux auteurs connus et reconnus. Et surtout, deux auteurs qui ont été publiés en papier avant. Et ça, peu importe ce que l'on en dira, c'est très important pour moi. Pour moi, c'était lire de vrais livres, des livres qui ont passé l'étape de la réalité Qui existent vraiment. Pas des fichiers numériques en l'air qui n'existe que de façon virtuelle. Je n'ai pas encore décroché de cette idée que pour qu'un livre existe, il doit exister de manière physique avant tout. Sans ça, c'est incomplet et, à mes yeux à tout le moins, c'est comme un article sur Wikipédia: c'est bien, mais il manque quelque chose et je ne lui ferais jamais autant confiance qu'à un bon vieux bouquin aussi périmé soit-il. L'épreuve de la réalité à mes yeux reste quand même celle du papier avant tout et surtout.
Est-ce à cause de la machine éditoriale? Je connais un éditeur numérique et je ne peux que m'imaginer l'entendre soupirer en secouant la tête en lisant ce texte. Et en se disant: elle a rien compris. Pourtant, une bonne partie de cette impression vient de la façon dont je l'ai vu travailler. Je me suis frottée à pas mal d'éditeurs depuis que je fouinasse dans le milieu du livre et ils avaient tous un point en commun: l'étincelle brillante dans leurs yeux quand venait le temps de parler de leurs livres, de leurs auteurs. Chez cet éditeur numérique, je voyais la flamme s'allumer quand il parlait des possibilités du numérique. Pas quand il parlait de ses textes où des auteurs qu'il publiait. Rien de tout cela. Et ça m'a sérieusement refroidie. Parce que la passion première que je retrouve dans le milieu du livre, celle qui me fait vibrer et qui me prend aux trippes, était totalement absente de cet univers. Quand on parle de numérique, on parle d'accessibilité, de technologies, de potentiel, mais pas de littérature, de mots, de passion pour les textes des auteurs. Que les gens lisent en numérique ou non, ce qui est important après tout, c'est d'aimer la littérature, point barre. Et de ce point de vue-là, le débat numérique/papier est complètement et totalement stérile, que les gens lisent ce qu'ils veulent, la liseuse étant dans ce cas un simple outil, pas le Saint-Graal!
Voilà en bonne partie pourquoi, malgré la Bête, je ne m'intéressa pas aux livres publiés uniquement en numérique. Pour l'instant, ça ne m'intéresse pas. J'aurais des possibilités, mais rien n'a réussi à m'accrocher pour l'instant. Parce que la mentalité du numérique est très différente de celle du papier et que je suis et resterai foncièrement une fille de papier. Je pourrais l'exprimer autrement et dire que je suis avant tout une fille de littérature. Et que comme dirais un intervenant du milieu du livre dans un article que j'ai lu récemment, le papier reste une technologie diablement efficace! À voir le réseau de distribution du livre et son efficacité, on peut le constater. Il a ses limites et ses défauts certes, mais il remplit relativement bien le boulot dont on le charge. Aucun système n'est parfait après tout.
Alors, c'est ça, j'en suis rendue là. Je m'initie à la lecture numérique qui ne me procure jamais autant de sensation à la lecture que le livre papier, mais quand même, j'apprécie pour certaines choses. Oui, c'est pratique de pouvoir télécharger tous les classiques sur Internet, ne plus avoir de date de retour à la bibliothèque est un sacré avantage! Oui, c'est léger et j'ai découvert un avantage inattendu à la lecture numérique: on peut lire d'une seule main. Ah, que vous pensez croche! Non, je mets le livre sur un coussin et je tourne les pages d'un doigt pendant que de l'autre main... je gratte l'arrière des oreilles d'une chatte en manque grave d'affection! Plus besoin de la repousser sans cesse pour pouvoir lire tranquille, ça a réglé le problème! Ah oui et j'ai aussi pu découvrir les délices de la lecture en cuisinant, je laissais ma liseuse sur le comptoir loin des chaudrons et je lisais quelques pages entre l'ajout de chaque ingrédient. Bon, surtout valide pour les livres que l'on veut absolument finir, mais tout de même! Comme le Renard du Petit Prince, j'apprivoise la Bête. Lentement, mais sûrement.
@+ Mariane
P.S. Le pire, c'est que je l'ai chargée en juin et jamais depuis. J'attends de voir jusqu'où elle va se rendre...
vendredi 17 août 2012
Drôles de clients! Prise 9
Mon patron possède deux magasins en ville et donc, on s'appelle régulièrement pour savoir si un livre est disponible à l'autre succursale. L'autre jour, une de mes collègues temps partiel répond au téléphone.
-Oui, c'est M de chez Solis.
-Est-ce que je peux t'aider?
-Oui je le veux et vite!
-Hein????
-C'est le titre du livre...
Une de mes collègues a deux filles adolescentes qui sont toujours volontaires pour dégarnir le porte-feuille de leur mère afin de remplir leurs tablettes. L'autre jour, l'une d'entre elle arrive au comptoir avec deux livres en main. Une autre collègue écoute leur conversation, les yeux rivés sur l'écran de son ordinateur.
Fille: Je voudrais ces deux-là.
Collègue maternelle: Ben là, un pas deux!
Fille: Oui, mais lui c'est un poche.
-Hein, mais lui s'il est poche, ne le prends pas! lâche ma collègue occupée à son ordi avant de lever les yeux et de constater que la jeune fille parlait d'un livre FORMAT poche...
-Oui, c'est M de chez Solis.
-Est-ce que je peux t'aider?
-Oui je le veux et vite!
-Hein????
-C'est le titre du livre...
****************************************
L'autre jour, je discutais avec une collègue à propos des guides de voyage bizarroïdes annoncés à l'office (en nouveautés) que l'on aurait jamais en magasin. Elle me lance:
-Le Routard des terrains de camping en France, on vendra jamais ça!
-Je connais qu'une seule personne ayant jamais fait du camping en France et encore, c'est un mordu!
-Non, mais comme si quelqu'un allait accrocher sa roulotte en arrière de l'avion avant de partir!
En voyant mentalement l'image d'une roulotte accrochée derrière un Airbus, j'ai éclaté de rire!
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Fille: Je voudrais ces deux-là.
Collègue maternelle: Ben là, un pas deux!
Fille: Oui, mais lui c'est un poche.
-Hein, mais lui s'il est poche, ne le prends pas! lâche ma collègue occupée à son ordi avant de lever les yeux et de constater que la jeune fille parlait d'un livre FORMAT poche...
*********************************************
L'autre jour, j'écoutais distraitement deux de mes collègues parler et j'entends l'une d'elle dire.
-Ah, il me manque des petits rubbeurs...
Persuadée que je venais d'entendre tout croche, je lui demande de préciser et elle me répond:
-Il me manque des Petits Roberts!
-Me semblait aussi qu'on avait pas besoin de caoutchouc...
@+ Mariane
-Ah, il me manque des petits rubbeurs...
Persuadée que je venais d'entendre tout croche, je lui demande de préciser et elle me répond:
-Il me manque des Petits Roberts!
-Me semblait aussi qu'on avait pas besoin de caoutchouc...
@+ Mariane
jeudi 16 août 2012
Oliver Twist de Charles Dickens
Oliver Twist Charles Dickens 450 pages Livre lu en numérique *
Résumé:
Né au dépôt de mendicité, Oliver Twist n'a pas eu de chance dans la vie. Survivant d'abord à une enfance sans amour et pratiquement sans nourriture, il est ensuite placé chez un fabricant de cercueil dont il s'enfuit pour aller à Londres et là, de se retrouver prisonnier d'une bande de voleurs. Mais les coeurs purs peuvent triompher de toutes les épreuves...
Mon avis:
Mon premier Charles Dickens. Ok, c'est du britannique! On retrouve dans ce texte quelques-uns des trucs qui m'horripile un peu des auteurs français de la même époque (les textes à rallonge entre autre!), mais le ton et l'humour sont typiquement britanniques. Une certaine façon de raconter aussi, plus légère, plus vive que la manière française. Et une ironie mordante. J'adore l'ironie! Les premiers chapitres décrivant les conditions de vie dans le dépôt de mendicité sont à eux seuls une totale dénonciation des vues des élites sur la pauvreté, sans jamais le dire clairement. Pas besoin, si on ne met du point de vue du pauvre, on est aussitôt frappée par ce fait. Par la stupidité des bien-pensants sur les pauvres. Oliver subit tout ça avec la naïveté de l'enfance. Il survivra en gardant son coeur pur et noble, ce qui est quasiment un exploit vu la façon dont il est traité et les épreuves qu'il traverse. Il est pratiquement trop bon! N'empêche, on le suit avec intérêt dans ses aventures. Les autres personnages, comme Fagin et Sikes, sont typés, mais aussi très bien représentés. On les dirait vivant, de par leur caractère et leur façon d'agir. J'ai adoré Mr Brownlow et Mme Maylie, le premier encore plus que la seconde. Il sera la première personne à être humaine avec Oliver, ce qui n'est pas rien. Mme Maylie sera la seconde, cependant, ce qui est à déplorer, c'est que dès son apparition dans la vie du jeune garçon, celui-ci devient pratiquement un personnage secondaire dans sa propre histoire. J'ai trouvé que la fin était comme complètement détaché du personnage principal de l'histoire, ce qui fait bizarre! La fin se dénoue pratiquement sans lui, par les adultes qui l'entourent. Et l'épilogue laisse un goût de ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants qui commencent sérieusement à me lasser en littérature. J'ai passé l'âge des contes de fées. Ok, c'est l'époque qui veut ça, mais bon, j'ai le droit de trouver ça rasoir! Enfin, ce livre a été écrit en feuilleton et je crois que ça vaut la peine de le lire sur le long terme. Les aventures de la bande de voleurs sont intéressantes, mais lues trop rapprochées, elles perdent de leur charme et deviennent répétitives. De même, elles prennent beaucoup trop de place dans le livre. On se détache trop souvent d'Oliver pour aller vers eux et ma foi, souvent, je ne trouve pas que ça apporte trop de choses à l'histoire. N'empêche, je suis bien contente d'avoir lu ce livre, j'ai découvert un auteur que je vais sûrement relire.
Ma note: 4/5
* Le fichier epub que j'ai lu est disponible gratuitement ici.
Résumé:
Né au dépôt de mendicité, Oliver Twist n'a pas eu de chance dans la vie. Survivant d'abord à une enfance sans amour et pratiquement sans nourriture, il est ensuite placé chez un fabricant de cercueil dont il s'enfuit pour aller à Londres et là, de se retrouver prisonnier d'une bande de voleurs. Mais les coeurs purs peuvent triompher de toutes les épreuves...
Mon avis:
Mon premier Charles Dickens. Ok, c'est du britannique! On retrouve dans ce texte quelques-uns des trucs qui m'horripile un peu des auteurs français de la même époque (les textes à rallonge entre autre!), mais le ton et l'humour sont typiquement britanniques. Une certaine façon de raconter aussi, plus légère, plus vive que la manière française. Et une ironie mordante. J'adore l'ironie! Les premiers chapitres décrivant les conditions de vie dans le dépôt de mendicité sont à eux seuls une totale dénonciation des vues des élites sur la pauvreté, sans jamais le dire clairement. Pas besoin, si on ne met du point de vue du pauvre, on est aussitôt frappée par ce fait. Par la stupidité des bien-pensants sur les pauvres. Oliver subit tout ça avec la naïveté de l'enfance. Il survivra en gardant son coeur pur et noble, ce qui est quasiment un exploit vu la façon dont il est traité et les épreuves qu'il traverse. Il est pratiquement trop bon! N'empêche, on le suit avec intérêt dans ses aventures. Les autres personnages, comme Fagin et Sikes, sont typés, mais aussi très bien représentés. On les dirait vivant, de par leur caractère et leur façon d'agir. J'ai adoré Mr Brownlow et Mme Maylie, le premier encore plus que la seconde. Il sera la première personne à être humaine avec Oliver, ce qui n'est pas rien. Mme Maylie sera la seconde, cependant, ce qui est à déplorer, c'est que dès son apparition dans la vie du jeune garçon, celui-ci devient pratiquement un personnage secondaire dans sa propre histoire. J'ai trouvé que la fin était comme complètement détaché du personnage principal de l'histoire, ce qui fait bizarre! La fin se dénoue pratiquement sans lui, par les adultes qui l'entourent. Et l'épilogue laisse un goût de ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants qui commencent sérieusement à me lasser en littérature. J'ai passé l'âge des contes de fées. Ok, c'est l'époque qui veut ça, mais bon, j'ai le droit de trouver ça rasoir! Enfin, ce livre a été écrit en feuilleton et je crois que ça vaut la peine de le lire sur le long terme. Les aventures de la bande de voleurs sont intéressantes, mais lues trop rapprochées, elles perdent de leur charme et deviennent répétitives. De même, elles prennent beaucoup trop de place dans le livre. On se détache trop souvent d'Oliver pour aller vers eux et ma foi, souvent, je ne trouve pas que ça apporte trop de choses à l'histoire. N'empêche, je suis bien contente d'avoir lu ce livre, j'ai découvert un auteur que je vais sûrement relire.
Ma note: 4/5
* Le fichier epub que j'ai lu est disponible gratuitement ici.
mercredi 15 août 2012
Comme un parfum de nombrilisme
Salut!
Récemment, j'ai lu un article sur Cyberpresse parlant du phénomène des dystopies en littérature. Un article avec ses forces et ses faiblesses, mais qui avait le mérite de mettre le doigt sur un phénomène précis... en littérature anglo-saxonne. Anglophone si vous préférez. C'était écrit noir sur blanc dans le premier paragraphe de l'article. Depuis, je vois quelques échos de cet article, dont plusieurs font le même constat: ça ne parle pas de québécois. J'ai juste envie de répondre: et alors?
Le Québec fait-il partie du monde anglo-saxon? Politiquement oui, mais linguistiquement, non. Alors de reprocher à l'auteur de ne pas parler de littérature québécoise dans un tel article reviendrait à reprocher à la Reine Elizabeth II de ne pas parler de la monarchie espagnole dans un article dédié à son trône. J'aurais apprécié un petit paragraphe avec une mention parlant de la situation d'ici, mais bon, l'article étant orienté vers autre chose, alors, pourquoi souligner à gros traits ce dont il ne parle pas au point d'en oublier le sujet principal de l'article? On ne parlait pas de littérature québécoise tout simplement parce qu'il parlait d'autre chose qui ne lui était pas relié. Pourquoi jouer les vierges offensées?
Non, mais c'est vrai! Ok, soyons honnête, est-ce que cet article sentait le dossier de presse sur lequel on a brodé un texte un mardi après-midi creux? Oui, très très très fort. Est-ce que je n'aurais pas mieux aimé que le journaliste prenne un peu de temps pour écrire un article sur les tendances en littérature jeunesse québécoise sur le même sujet ou même simplement à rajouter un simple paragraphe sur la situation d'ici à la suite de son article? Oui aux deux questions, mais en même temps, qu'on ne parle pas que du Québec, tout le temps, mur à mur, me paraît nettement plus sage. La littérature québécoise mériterait une meilleure place dans les médias en général. Mais ne parler que de ce qui se fait ici me semble exagéré: le milieu n'est pas si vaste que ça... Et le monde est vaste en littérature! On peut déplorer le fait de ne pas voir davantage d'articles sur la littérature québécoise, mais plutôt que de râler comme un enfant quand les articles ne sont pas à notre goût, on devrait plutôt souligner ceux qui parlent de ce qui se publie ici.
Je ne sais pas si le journaliste qui a écrit l'article a vu les commentaires sur son travail. Si c'est le cas, j'espère qu'il les a bien pris. J'ai appris récemment à mes dépends que les gens du milieu littéraire d'ici peuvent être très durs envers ceux qui osent parler d'autres chose que de leurs livres. Ça m'a sans doute rendue hyper-sensible sur la question, mais je ne peux m'empêcher de faire le parallèle. On voit toujours ce qu'on veut voir dans un article lu dans un journal ou une revue. Certains, aussitôt qu'on ne parle pas de littérature québécoise y voit une menace. Pas moi. J'ai comme l'impression que si certain n'y retrouvent pas ce qu'ils cherchent, ils préfèrent condamner plutôt que de lire attentivement et de regarder l'intention derrière l'article. À mon sens, c'est sans doute ça le plus important.
@+ Mariane
Récemment, j'ai lu un article sur Cyberpresse parlant du phénomène des dystopies en littérature. Un article avec ses forces et ses faiblesses, mais qui avait le mérite de mettre le doigt sur un phénomène précis... en littérature anglo-saxonne. Anglophone si vous préférez. C'était écrit noir sur blanc dans le premier paragraphe de l'article. Depuis, je vois quelques échos de cet article, dont plusieurs font le même constat: ça ne parle pas de québécois. J'ai juste envie de répondre: et alors?
Le Québec fait-il partie du monde anglo-saxon? Politiquement oui, mais linguistiquement, non. Alors de reprocher à l'auteur de ne pas parler de littérature québécoise dans un tel article reviendrait à reprocher à la Reine Elizabeth II de ne pas parler de la monarchie espagnole dans un article dédié à son trône. J'aurais apprécié un petit paragraphe avec une mention parlant de la situation d'ici, mais bon, l'article étant orienté vers autre chose, alors, pourquoi souligner à gros traits ce dont il ne parle pas au point d'en oublier le sujet principal de l'article? On ne parlait pas de littérature québécoise tout simplement parce qu'il parlait d'autre chose qui ne lui était pas relié. Pourquoi jouer les vierges offensées?
Non, mais c'est vrai! Ok, soyons honnête, est-ce que cet article sentait le dossier de presse sur lequel on a brodé un texte un mardi après-midi creux? Oui, très très très fort. Est-ce que je n'aurais pas mieux aimé que le journaliste prenne un peu de temps pour écrire un article sur les tendances en littérature jeunesse québécoise sur le même sujet ou même simplement à rajouter un simple paragraphe sur la situation d'ici à la suite de son article? Oui aux deux questions, mais en même temps, qu'on ne parle pas que du Québec, tout le temps, mur à mur, me paraît nettement plus sage. La littérature québécoise mériterait une meilleure place dans les médias en général. Mais ne parler que de ce qui se fait ici me semble exagéré: le milieu n'est pas si vaste que ça... Et le monde est vaste en littérature! On peut déplorer le fait de ne pas voir davantage d'articles sur la littérature québécoise, mais plutôt que de râler comme un enfant quand les articles ne sont pas à notre goût, on devrait plutôt souligner ceux qui parlent de ce qui se publie ici.
Je ne sais pas si le journaliste qui a écrit l'article a vu les commentaires sur son travail. Si c'est le cas, j'espère qu'il les a bien pris. J'ai appris récemment à mes dépends que les gens du milieu littéraire d'ici peuvent être très durs envers ceux qui osent parler d'autres chose que de leurs livres. Ça m'a sans doute rendue hyper-sensible sur la question, mais je ne peux m'empêcher de faire le parallèle. On voit toujours ce qu'on veut voir dans un article lu dans un journal ou une revue. Certains, aussitôt qu'on ne parle pas de littérature québécoise y voit une menace. Pas moi. J'ai comme l'impression que si certain n'y retrouvent pas ce qu'ils cherchent, ils préfèrent condamner plutôt que de lire attentivement et de regarder l'intention derrière l'article. À mon sens, c'est sans doute ça le plus important.
@+ Mariane
mardi 14 août 2012
Les Clowns vengeurs: Valse macabre de Guy Bergeron
Les Clowns vengeurs Valse Macabre Guy Bergeron Porte-Bonheur 130 pages
Résumé:
Jordan Gacy est un clown vengeur peu ordinaire... Il tue ses victimes sur l'air d'une antique boîte à musique où l'on voit une ballerine tournoyant au bras d'un clown. Et il ne se contente pas de tuer proprement et nettement, non, il prend plaisir à torturer ses victimes, un réel plaisir. Peut-être même un peu trop...
Mon avis:
Ma deuxième excursion dans l'univers des clowns vengeurs et même si les deux auteurs n'ont rien en commun, il est admirable de voir à quel point les deux romans respectent la même ligne de pensée. Je me sentais dans le même univers de par l'atmosphère et la façon de raconter, même si les histoires sont parfaitement distinctes. Et si on ne parle que de ce livre-ci en particulier? Excellent. On embarque rapidement dans l'histoire, mais même si celle-ci comporte plusieurs scènes d'action, celles-ci sont au service de l'histoire et la nourrissent littéralement. Le ton est enlevé, ça coule et l'histoire est intrigante. La valse macabre du titre vient de la danse qu'exécute toujours Jordan Gacy au son d'une boîte à musique avant de tuer ses victimes. Un instant de poésie macabre dans un univers de violence. Jordan Gacy est un très beau personnage, que l'on découvre par petites touches. Enfant maltraité, adolescent molesté, il en vient à la vengeance. On comprend pourquoi il est devenu un odi-menvatt. La mise en parallèle avec l'histoire de l'Arcuride n'en est que plus frappante. En marge de l'histoire de Jordan Gacy en particulier, on suit John Litargo, un autre odi-menwatt, un personnage appelé à revenir dans une autre aventure des clowns vengeurs et en le découvrant par la bande, on découvre un peu aussi les rouages de l'organisation qui si elle est constituée de meurtriers, n'en reste pas moins redoutable pour contrôler les débordements de ses membres. C'est un univers glauque et totalitaire que l'on nous montre, un univers dans lequel on ne souhaite pas vivre. Mais qui donne l'occasion de raconter de sacrées bonnes histoires.
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Jordan Gacy est un clown vengeur peu ordinaire... Il tue ses victimes sur l'air d'une antique boîte à musique où l'on voit une ballerine tournoyant au bras d'un clown. Et il ne se contente pas de tuer proprement et nettement, non, il prend plaisir à torturer ses victimes, un réel plaisir. Peut-être même un peu trop...
Mon avis:
Ma deuxième excursion dans l'univers des clowns vengeurs et même si les deux auteurs n'ont rien en commun, il est admirable de voir à quel point les deux romans respectent la même ligne de pensée. Je me sentais dans le même univers de par l'atmosphère et la façon de raconter, même si les histoires sont parfaitement distinctes. Et si on ne parle que de ce livre-ci en particulier? Excellent. On embarque rapidement dans l'histoire, mais même si celle-ci comporte plusieurs scènes d'action, celles-ci sont au service de l'histoire et la nourrissent littéralement. Le ton est enlevé, ça coule et l'histoire est intrigante. La valse macabre du titre vient de la danse qu'exécute toujours Jordan Gacy au son d'une boîte à musique avant de tuer ses victimes. Un instant de poésie macabre dans un univers de violence. Jordan Gacy est un très beau personnage, que l'on découvre par petites touches. Enfant maltraité, adolescent molesté, il en vient à la vengeance. On comprend pourquoi il est devenu un odi-menvatt. La mise en parallèle avec l'histoire de l'Arcuride n'en est que plus frappante. En marge de l'histoire de Jordan Gacy en particulier, on suit John Litargo, un autre odi-menwatt, un personnage appelé à revenir dans une autre aventure des clowns vengeurs et en le découvrant par la bande, on découvre un peu aussi les rouages de l'organisation qui si elle est constituée de meurtriers, n'en reste pas moins redoutable pour contrôler les débordements de ses membres. C'est un univers glauque et totalitaire que l'on nous montre, un univers dans lequel on ne souhaite pas vivre. Mais qui donne l'occasion de raconter de sacrées bonnes histoires.
Ma note: 4.25/5
lundi 13 août 2012
Ouf, ça fait du bien!
Salut!
De retour de ma pause! On aurait dit des vacances! Non, sans blague, ça va être à refaire une telle pause, c'est vraiment très très sain. Après plus d'un an et demie de blogue, c'était la première fois que je m'accordais une petit relâche et ça a été plus que positif. Ok, j'ai continué à déposer mes critiques, mais honnêtement, je ne pouvais pas faire autrement sans qu'elle s'accumulent et prennent la poussière! Alors, voilà, je suis de retour.
Je n'ai pas vraiment chômé durant ces deux semaines, j'ai plutôt décroché du quotidien et de la pression que je m'imposais à moi-même de poster un message par jour. Ça m'a permis de réfléchir sur des tas de trucs. Et de prendre beaucoup de notes pour des futurs billets. J'en aie aussi écrit pas mal, c'est drôle, le simple fait de pouvoir prendre mon temps à les écrire et à les peaufiner m'a permis d'être vraiment très productive. Vous verrez le résultat au cours des prochaines semaines, parce que j'ai du matériel d'avance maintenant!
Autre petit détail qui me trotte dans la tête depuis quelques mois. En fait, il faut rendre à César ce qui revient à César, c'est à une réflexion de Sylvie Gaydos au sujet de ma vie virtuelle que je dois ce petit changement. Pour la petite histoire, lors du lancement d'Averia, elle m'avait fait une réflexion au sujet des avantages de tenir son blogue sous notre vrai nom. À l'époque, ça m'avait frappée, mais c'était restée à la limite de mes pensées sans y prendre toute la place. Réflexion qui me tourne donc dans la tête depuis plusieurs mois donc. Au moment d'ouvrir ce blogue, je n'étais pas prête à dire partout, hé, je suis Mariane tout le monde, me voici! Je suis maintenant prête à faire ce saut. Alors, voici, dorénavant, je vais signer mes billets de mon propre nom et nom plus sous mon très cher pseudo de Prospéryne. Celui-ci restera le nom de ce blogue et aussi mon pseudo officiel partout ailleurs, ne vous en faites pas, je ne chercherais pas à mêler personne avec un changement de nom trop important!
Re-bienvenue à tous ici!
@+ Mariane
De retour de ma pause! On aurait dit des vacances! Non, sans blague, ça va être à refaire une telle pause, c'est vraiment très très sain. Après plus d'un an et demie de blogue, c'était la première fois que je m'accordais une petit relâche et ça a été plus que positif. Ok, j'ai continué à déposer mes critiques, mais honnêtement, je ne pouvais pas faire autrement sans qu'elle s'accumulent et prennent la poussière! Alors, voilà, je suis de retour.
Je n'ai pas vraiment chômé durant ces deux semaines, j'ai plutôt décroché du quotidien et de la pression que je m'imposais à moi-même de poster un message par jour. Ça m'a permis de réfléchir sur des tas de trucs. Et de prendre beaucoup de notes pour des futurs billets. J'en aie aussi écrit pas mal, c'est drôle, le simple fait de pouvoir prendre mon temps à les écrire et à les peaufiner m'a permis d'être vraiment très productive. Vous verrez le résultat au cours des prochaines semaines, parce que j'ai du matériel d'avance maintenant!
Autre petit détail qui me trotte dans la tête depuis quelques mois. En fait, il faut rendre à César ce qui revient à César, c'est à une réflexion de Sylvie Gaydos au sujet de ma vie virtuelle que je dois ce petit changement. Pour la petite histoire, lors du lancement d'Averia, elle m'avait fait une réflexion au sujet des avantages de tenir son blogue sous notre vrai nom. À l'époque, ça m'avait frappée, mais c'était restée à la limite de mes pensées sans y prendre toute la place. Réflexion qui me tourne donc dans la tête depuis plusieurs mois donc. Au moment d'ouvrir ce blogue, je n'étais pas prête à dire partout, hé, je suis Mariane tout le monde, me voici! Je suis maintenant prête à faire ce saut. Alors, voici, dorénavant, je vais signer mes billets de mon propre nom et nom plus sous mon très cher pseudo de Prospéryne. Celui-ci restera le nom de ce blogue et aussi mon pseudo officiel partout ailleurs, ne vous en faites pas, je ne chercherais pas à mêler personne avec un changement de nom trop important!
Re-bienvenue à tous ici!
@+ Mariane
vendredi 10 août 2012
Blacksad: 4- L'enfer, le silence de Diaz Canales et Guarnido
Blacksad tome 4 L'enfer, le silence Scénario de Juan Diaz Canales Dessins et couleurs de Juanjo Guarnido 56 pages
Résumé:
Blacksad est à La Nouvelle-Orléans, la capitale du jazz. Il s'est trouvé du boulot grâce à son copain Weekly et est à la recherche d'un pianiste de jazz talentueux qui s'est perdu dans la brume. Mais les apparences sont toujours trompeuses, Blacksad le sait, mais il ne peut s'empêcher de plonger dans cette enquête tordue.
Critique:
Plus encore que les tomes précédents, cet opus est un ode au jazz, à la musique des noirs du Sud des États-Unis durant les brillantes fifties. Ils jouaient et brillaient sur scène, mais en dehors, ils n'étaient rien. C'est là que se trouve la trame de cette histoire. De brillantes musiciens, tous dépositaires d'un secret. Blacksad enquête en sachant qu'il y a un double-jeu quelque part. Comme toujours, il est cynique et on sent qu'il n'a que peu confiance en l'humanité, mais n'empêche, son sens du devoir le pousse à continuer. Et à découvrir la vérité. Il est encore une fois accompagné de Weekly, son compagnon depuis le deuxième tome. Que j'adore cette fouine! Par contre, je trouve qu'il prend bien peu de place dans le récit. Les dessins anthropomorphiques sont comme toujours magnifique. J'ai beaucoup aimé le jeu sur les animaux noirs et blancs, reflets de la société américaine de l'époque. Et le jazz... Je ne suis pas fan, mais l'ambiance, j'ai bien aimé. Mélange de tripot et de musique, d'alcool, de drogues et de misère humaine dans du strass. Ma seule petite déception est l'enquête alambiquée qui m'a obligé à relire deux fois la BD avant de vraiment la comprendre. N'empêche, à quand la prochaine enquête de Blacksad?
Ma note: 4/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Résumé:
Blacksad est à La Nouvelle-Orléans, la capitale du jazz. Il s'est trouvé du boulot grâce à son copain Weekly et est à la recherche d'un pianiste de jazz talentueux qui s'est perdu dans la brume. Mais les apparences sont toujours trompeuses, Blacksad le sait, mais il ne peut s'empêcher de plonger dans cette enquête tordue.
Critique:
Plus encore que les tomes précédents, cet opus est un ode au jazz, à la musique des noirs du Sud des États-Unis durant les brillantes fifties. Ils jouaient et brillaient sur scène, mais en dehors, ils n'étaient rien. C'est là que se trouve la trame de cette histoire. De brillantes musiciens, tous dépositaires d'un secret. Blacksad enquête en sachant qu'il y a un double-jeu quelque part. Comme toujours, il est cynique et on sent qu'il n'a que peu confiance en l'humanité, mais n'empêche, son sens du devoir le pousse à continuer. Et à découvrir la vérité. Il est encore une fois accompagné de Weekly, son compagnon depuis le deuxième tome. Que j'adore cette fouine! Par contre, je trouve qu'il prend bien peu de place dans le récit. Les dessins anthropomorphiques sont comme toujours magnifique. J'ai beaucoup aimé le jeu sur les animaux noirs et blancs, reflets de la société américaine de l'époque. Et le jazz... Je ne suis pas fan, mais l'ambiance, j'ai bien aimé. Mélange de tripot et de musique, d'alcool, de drogues et de misère humaine dans du strass. Ma seule petite déception est l'enquête alambiquée qui m'a obligé à relire deux fois la BD avant de vraiment la comprendre. N'empêche, à quand la prochaine enquête de Blacksad?
Ma note: 4/5
Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.
Libellés :
Auteurs D à F,
Auteurs G à I,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
mercredi 8 août 2012
Épitaphes de Jonathan Reynolds
Épitaphes Jonathan Reynolds Z'ailées
Résumé:
8 nouvelles d'horreur prenant place dans la petite ville d'Innstown et les villages voisins de Silent Vallée et Wood's Fall.
Mon avis:
Frissons à l'horizon! Ces huit nouvelles sont de petites perles. On rentre avec chaque d'elles dans une atmosphère particulière, mélange de peur, d'horreur et avec à chaque fois, une fin surprenante qui nous laisse avec un frisson de terreur. Juste assez de suggestion pour laisser une part importante à l'imagination tout en étant donnant assez de détails pour nous enlever toute envie de sauter dans l'histoire rejoindre les protagonistes. J'ai particulièrement aimé la nouvelle Huit, comme le temps qui file..., sans nul doute ma préférée du recueil. J'ai aussi beaucoup aimé Fragments, un récit utilisant habilement le lecteur et les poupées anciennes. J'ai trouvé que les nouvelles étaient toutes de relativement égale qualité, ce qui n'est pas toujours le cas dans les recueils de nouvelles. Un bon point.
Ma note: 4/5
Je remercie l'auteur de m'avoir offert son livre.
Résumé:
8 nouvelles d'horreur prenant place dans la petite ville d'Innstown et les villages voisins de Silent Vallée et Wood's Fall.
Mon avis:
Frissons à l'horizon! Ces huit nouvelles sont de petites perles. On rentre avec chaque d'elles dans une atmosphère particulière, mélange de peur, d'horreur et avec à chaque fois, une fin surprenante qui nous laisse avec un frisson de terreur. Juste assez de suggestion pour laisser une part importante à l'imagination tout en étant donnant assez de détails pour nous enlever toute envie de sauter dans l'histoire rejoindre les protagonistes. J'ai particulièrement aimé la nouvelle Huit, comme le temps qui file..., sans nul doute ma préférée du recueil. J'ai aussi beaucoup aimé Fragments, un récit utilisant habilement le lecteur et les poupées anciennes. J'ai trouvé que les nouvelles étaient toutes de relativement égale qualité, ce qui n'est pas toujours le cas dans les recueils de nouvelles. Un bon point.
Ma note: 4/5
Je remercie l'auteur de m'avoir offert son livre.
lundi 6 août 2012
Haven: 2- L'anneau de Dammor de Jacques Lamontagne et Kan-J
Haven tome 2 L'anneau de Dammor Scénario de Jacques Lamontagne Dessins de Kan-J Couleurs de ZigEnfruke Soleil 48 pages
Résumé:
Haven continue son chemin en compagnie de Tueya et de Gaerr. N'ayant nulle part où aller, il suit ses compagnons. Mais la présence du D'jenko à leurs côtés et la poursuite conduite par le père de Tueya rend le tout plutôt difficile et les mène à de multiples aventures. Le monde est beaucoup plus vaste que ne l'avait d'abord pensé le gaskerien. D'autant plus que dans les origines de Haven se cache sans doute plus que l'on ne pourrait le penser.
Mon avis:
J'adore quand en ouvrant un deuxième tome, on se rend compte que toutes les pistes lancées dans le premier tiennent la route et montre un univers cohérent et bien pensé dès le début. C'est le cas ici! Par contre, qui dit univers cohérent dit se souvenir des petits détails également. Et là... Ben, j'ai dû relire le premier tome pour bien comprendre le second! Une fois cela fait, c'est excellent. On nous donne certaines réponses et on en garde d'autres pour plus tard. Et le D'jenko... J'adore cette petite bestiole qui passe son temps à faire goulou! Difficile de déterminer de quel genre d'animal il s'agit, mais il est à la fois rigolo et on le devine, très puissant. Il aura sans doute un rôle à jouer dans l'avenir, mais lequel? Va savoir, l'intrigue est bien menée, on n'en sait pas plus que ce que l'on devrait en savoir. D'autant plus que détail sans doute insignifiant, Gaerr garde de son mystère! Même s'il est très proche de Tuena et Haven! Encore une fois, les dessins sont magnifiques. J'aime particulièrement le travail des créatures non-humaines. Le dessinateur a réussi à créer des personnages bien typées et en même temps, à créer des différences entre les individus au sein des espèces. Très bien fait. Les couleurs sont bonnes, mais j'ai surtout aimé les passages en camaïeu qui permettent de distinguer les différentes périodes de temps. Un vieux truc je sais, mais il était très bien utilisé. Une bonne BD. J'ai hâte à la suite, mais dur de savoir combien cette série aura de tomes!
Ma note: 4.25/5
Je remercie Socadis et plus particulièrement David pour ce service de presse.
Résumé:
Haven continue son chemin en compagnie de Tueya et de Gaerr. N'ayant nulle part où aller, il suit ses compagnons. Mais la présence du D'jenko à leurs côtés et la poursuite conduite par le père de Tueya rend le tout plutôt difficile et les mène à de multiples aventures. Le monde est beaucoup plus vaste que ne l'avait d'abord pensé le gaskerien. D'autant plus que dans les origines de Haven se cache sans doute plus que l'on ne pourrait le penser.
Mon avis:
J'adore quand en ouvrant un deuxième tome, on se rend compte que toutes les pistes lancées dans le premier tiennent la route et montre un univers cohérent et bien pensé dès le début. C'est le cas ici! Par contre, qui dit univers cohérent dit se souvenir des petits détails également. Et là... Ben, j'ai dû relire le premier tome pour bien comprendre le second! Une fois cela fait, c'est excellent. On nous donne certaines réponses et on en garde d'autres pour plus tard. Et le D'jenko... J'adore cette petite bestiole qui passe son temps à faire goulou! Difficile de déterminer de quel genre d'animal il s'agit, mais il est à la fois rigolo et on le devine, très puissant. Il aura sans doute un rôle à jouer dans l'avenir, mais lequel? Va savoir, l'intrigue est bien menée, on n'en sait pas plus que ce que l'on devrait en savoir. D'autant plus que détail sans doute insignifiant, Gaerr garde de son mystère! Même s'il est très proche de Tuena et Haven! Encore une fois, les dessins sont magnifiques. J'aime particulièrement le travail des créatures non-humaines. Le dessinateur a réussi à créer des personnages bien typées et en même temps, à créer des différences entre les individus au sein des espèces. Très bien fait. Les couleurs sont bonnes, mais j'ai surtout aimé les passages en camaïeu qui permettent de distinguer les différentes périodes de temps. Un vieux truc je sais, mais il était très bien utilisé. Une bonne BD. J'ai hâte à la suite, mais dur de savoir combien cette série aura de tomes!
Ma note: 4.25/5
Je remercie Socadis et plus particulièrement David pour ce service de presse.
Libellés :
Auteurs J à L,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
jeudi 2 août 2012
La juste part de David Robichaud et Patrick Turmel
La juste part David Robichaud et Patrick Turmel Atelier 10 95 pages
Résumé:
Juste part. Un mot à la mode ces temps-ci, entendu un peu partout et à toutes les sauces. Mais quelle réalité recouvre-t-il au juste? Que signifie la juste part? Son sens peut-il varier selon les tenants du néo-libéralisme ou encore des tenants du mouvements Occupy ou encore plus près de nous des revendications étudiantes? Cet essai répond à cette question et montre pertinemment que la juste part n'est peut-être pas où on croit la trouver.
Mon avis:
Il y a un dicton qui dit dans les petits pots, les meilleurs onguents. Ça s'applique parfaitement à cette micro-plaquette de 95 pages qui décortique de manière simple et directe les phénomènes liés à la juste part. On parle d'impôts, de redistribution des richesses, de créations des richesses et aussi d'inégalités sociales et économiques. C'est profond, on va gratter dans les racines philosophiques qui tiennent ces modèles économiques et sociaux. En rappelant au départ que l'économie de marché dans lequel nous vivons est une construction complètement artificielle et donc, qu'elle n'est peut-être pas une fin en soi... Ni le meilleur modèle possible d'ailleurs. Mais ça va plus loin que ça dans la recherche des racines de l'idée de la juste part. En fait, on y égratigne autant les tenants du néo-libéralisme que ceux de la go-gauche en montrant les limites de leurs approches respectives. Et c'est là l'une des forces de cet essai, de montrer clairement les forces et les faiblesses des deux côtés de la ligne. Et d'expliquer que loin d'être un phénomène dû uniquement au mérite personnel, l'enrichissement individuel est directement permis par la société dans lequel l'individu évolue. Par moment, j'ai trouvé ça complexe, mais les exemples aidaient à comprendre le fil des explications. En tout cas, ça se lit très bien et c'est le genre de livre qu'on ferme en se sentant qu'on a vraiment appris quelque chose.
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Juste part. Un mot à la mode ces temps-ci, entendu un peu partout et à toutes les sauces. Mais quelle réalité recouvre-t-il au juste? Que signifie la juste part? Son sens peut-il varier selon les tenants du néo-libéralisme ou encore des tenants du mouvements Occupy ou encore plus près de nous des revendications étudiantes? Cet essai répond à cette question et montre pertinemment que la juste part n'est peut-être pas où on croit la trouver.
Mon avis:
Il y a un dicton qui dit dans les petits pots, les meilleurs onguents. Ça s'applique parfaitement à cette micro-plaquette de 95 pages qui décortique de manière simple et directe les phénomènes liés à la juste part. On parle d'impôts, de redistribution des richesses, de créations des richesses et aussi d'inégalités sociales et économiques. C'est profond, on va gratter dans les racines philosophiques qui tiennent ces modèles économiques et sociaux. En rappelant au départ que l'économie de marché dans lequel nous vivons est une construction complètement artificielle et donc, qu'elle n'est peut-être pas une fin en soi... Ni le meilleur modèle possible d'ailleurs. Mais ça va plus loin que ça dans la recherche des racines de l'idée de la juste part. En fait, on y égratigne autant les tenants du néo-libéralisme que ceux de la go-gauche en montrant les limites de leurs approches respectives. Et c'est là l'une des forces de cet essai, de montrer clairement les forces et les faiblesses des deux côtés de la ligne. Et d'expliquer que loin d'être un phénomène dû uniquement au mérite personnel, l'enrichissement individuel est directement permis par la société dans lequel l'individu évolue. Par moment, j'ai trouvé ça complexe, mais les exemples aidaient à comprendre le fil des explications. En tout cas, ça se lit très bien et c'est le genre de livre qu'on ferme en se sentant qu'on a vraiment appris quelque chose.
Ma note: 4.25/5
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Commentaire de lecture,
Essai,
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