Et ne mangez pas tout à la fois hein! ;)
@+ Mariane
dimanche 31 mars 2013
vendredi 29 mars 2013
Les clients... particuliers
Salut!
L'autre jour arrive à mon comptoir une dame. Je la salue, elle ne me répond pas, mais agite la main dans les airs, mimant le mouvement d'écrire. J'ai mis une brève seconde à comprendre: cette dame était sourde. S'en est suivi une conversation muette par papier interposé pour lui permettre de trouver le livre qu'elle recherchait et passer la commande. Plus complexe qu'avec un autre client? Différent certes, mais pas plus complexe. Il fallait juste prendre la cliente telle qu'elle était et la traiter également avec les autres qui passent en magasin, mais en tenant compte de ses besoins particuliers. Une dame charmante au demeurant!
Des clients comme ça, «différents», on finit toujours par en avoir. Ils sont au fond comme tous les autres: certains sont supers, d'autres casse-pieds et il y a en a un petit nombre qu'on voudrait faire passer par la vitrine les pieds par-dessus la tête! J'en aie connu plusieurs genres: un syndrôme de Gilles de la Tourette (c'est assez drôle de se faire offrir un cunnilingus en terme ordurier alors qu'on passe un client à la caisse... Heureusement, je savais que ce n'était pas par mauvaise volonté de la part du pauvre homme qui en était affreusement gêné!), plusieurs personnes âgées avec des difficultés de déplacement, des clients en fauteuil roulant et plusieurs jambes cassées nécessitant de se promener en magasin avec des béquilles. Toutes ces personnes sont avant tout des clients ordinaires: des gens qui viennent en magasin pour acheter des livres. Quel que soit leur niveau d'éclopement, ça ne change rien à leur motivation. Ils sont là pour des livres après tout! Alors, ça change quoi pour moi?
Au fond, rien. Ou bien peu de choses. Le contact change un peu, la manière de les aborder (je vais plus volontiers courir à l'autre bout du magasin pour aller chercher un livre que de faire déplacer une pauvre dame aux cheveux blancs avec sa marchette!), mais pour le reste? Rien. Ce sont des clients comme les autres.
Ceux qui me causent vraiment des problèmes, ce sont les clients caractériels... Et là, ça change vraiment TOUT!
@+ Mariane
L'autre jour arrive à mon comptoir une dame. Je la salue, elle ne me répond pas, mais agite la main dans les airs, mimant le mouvement d'écrire. J'ai mis une brève seconde à comprendre: cette dame était sourde. S'en est suivi une conversation muette par papier interposé pour lui permettre de trouver le livre qu'elle recherchait et passer la commande. Plus complexe qu'avec un autre client? Différent certes, mais pas plus complexe. Il fallait juste prendre la cliente telle qu'elle était et la traiter également avec les autres qui passent en magasin, mais en tenant compte de ses besoins particuliers. Une dame charmante au demeurant!
Des clients comme ça, «différents», on finit toujours par en avoir. Ils sont au fond comme tous les autres: certains sont supers, d'autres casse-pieds et il y a en a un petit nombre qu'on voudrait faire passer par la vitrine les pieds par-dessus la tête! J'en aie connu plusieurs genres: un syndrôme de Gilles de la Tourette (c'est assez drôle de se faire offrir un cunnilingus en terme ordurier alors qu'on passe un client à la caisse... Heureusement, je savais que ce n'était pas par mauvaise volonté de la part du pauvre homme qui en était affreusement gêné!), plusieurs personnes âgées avec des difficultés de déplacement, des clients en fauteuil roulant et plusieurs jambes cassées nécessitant de se promener en magasin avec des béquilles. Toutes ces personnes sont avant tout des clients ordinaires: des gens qui viennent en magasin pour acheter des livres. Quel que soit leur niveau d'éclopement, ça ne change rien à leur motivation. Ils sont là pour des livres après tout! Alors, ça change quoi pour moi?
Au fond, rien. Ou bien peu de choses. Le contact change un peu, la manière de les aborder (je vais plus volontiers courir à l'autre bout du magasin pour aller chercher un livre que de faire déplacer une pauvre dame aux cheveux blancs avec sa marchette!), mais pour le reste? Rien. Ce sont des clients comme les autres.
Ceux qui me causent vraiment des problèmes, ce sont les clients caractériels... Et là, ça change vraiment TOUT!
@+ Mariane
jeudi 28 mars 2013
Le vrai monde? de Michel Tremblay
Le vrai monde? Michel Tremblay Collection Théâtre Leméac 100 pages
Résumé:
Claude a vingt-trois ans et rêve d'être écrivain. Pour sa première pièce de théâtre, il a mis en scène les membres de sa famille. Seulement, il les a forcé à dévoiler leurs secrets dans cette pièce, révélant la part d'ombre que tous portent. Et quand ceux-ci découvrent comment il les voit, la réalité et la fiction s'entremêlera, empêchant de voir où commence l'une et où finit l'autre.
Mon avis:
Je m'étais promis de lire du théâtre cette année. À part quelques pièces durant mes études, c'est un genre que j'ai peu côtoyé dans les faits. Et voilà que me tombe dans les mains l'occasion de découvrir une pièce, qui plus est de Michel Tremblay, dont j'avais adoré Un ange cornu avec des ailes de tôles cet automne. Et bien, plus je lis cet auteur et plus je comprends pourquoi son univers a tant marqué la littérature de notre coin du monde. La langue de cette pièce est absolument savoureuse. C'est notre langue parlée, mais en même temps, écrite, magnifiée parce que portée par un petit quelque chose de supérieur, de magique, qui lui donne toute sa saveur. Les dialogues de cette pièce ne sont pas que des mots ordinaires, sous la plume de Michel Tremblay, l'ordinaire touche au sublime. On plonge dans l'histoire tordue de cette famille. De leurs travers, de leurs non-dits, de leurs petites misères et grandes faiblesses, et de toutes les conséquences qui en découleront. De la lâcheté du père, de la résignation de la mère. Les personnages de cette pièce s'entrecroisent, sur une même scène se côtoie le monde inventé par Claude et la réalité à un point qu'à un certain moment, on pourrait se mêler entre les deux, mais non, même sur papier, sans des comédiens différents pour jouer les personnages réels et fictifs, le texte est tellement finement écrit que le mélange n'est pas possible. Il y a trop de décalage entre les deux pour que l'on s'y laisse prendre. Une pièce magnifique à l'écrit. Si quelqu'un sait si elle est à l'affiche quelque part, me faire signe!
Ma note: 5/5 Coup de coeur!
Résumé:
Claude a vingt-trois ans et rêve d'être écrivain. Pour sa première pièce de théâtre, il a mis en scène les membres de sa famille. Seulement, il les a forcé à dévoiler leurs secrets dans cette pièce, révélant la part d'ombre que tous portent. Et quand ceux-ci découvrent comment il les voit, la réalité et la fiction s'entremêlera, empêchant de voir où commence l'une et où finit l'autre.
Mon avis:
Je m'étais promis de lire du théâtre cette année. À part quelques pièces durant mes études, c'est un genre que j'ai peu côtoyé dans les faits. Et voilà que me tombe dans les mains l'occasion de découvrir une pièce, qui plus est de Michel Tremblay, dont j'avais adoré Un ange cornu avec des ailes de tôles cet automne. Et bien, plus je lis cet auteur et plus je comprends pourquoi son univers a tant marqué la littérature de notre coin du monde. La langue de cette pièce est absolument savoureuse. C'est notre langue parlée, mais en même temps, écrite, magnifiée parce que portée par un petit quelque chose de supérieur, de magique, qui lui donne toute sa saveur. Les dialogues de cette pièce ne sont pas que des mots ordinaires, sous la plume de Michel Tremblay, l'ordinaire touche au sublime. On plonge dans l'histoire tordue de cette famille. De leurs travers, de leurs non-dits, de leurs petites misères et grandes faiblesses, et de toutes les conséquences qui en découleront. De la lâcheté du père, de la résignation de la mère. Les personnages de cette pièce s'entrecroisent, sur une même scène se côtoie le monde inventé par Claude et la réalité à un point qu'à un certain moment, on pourrait se mêler entre les deux, mais non, même sur papier, sans des comédiens différents pour jouer les personnages réels et fictifs, le texte est tellement finement écrit que le mélange n'est pas possible. Il y a trop de décalage entre les deux pour que l'on s'y laisse prendre. Une pièce magnifique à l'écrit. Si quelqu'un sait si elle est à l'affiche quelque part, me faire signe!
Ma note: 5/5 Coup de coeur!
Libellés :
Auteurs S à U,
Commentaire de lecture,
littérature québécoise,
Théâtre
mercredi 27 mars 2013
Le calme
Salut!
L'autre jour, je venais de rentrer d'une épuisante soirée d'entraînement de jiu-jitsu (cinq combats d'affilés, ça vous laisse lessivé ça!) et en rentrant, je me suis dit que j'avais bien besoin de me calmer avant d'aller dormir. Je me suis donc assise en compagnie de mon livre. Rien à faire. J'étais incapable de lire. Les mots dansaient sur la page, je n'en saisissais pas le sens, ayant encore beaucoup trop la tête à mes techniques, à mes mouvements, je gigotais sur place, j'étais incapable de trouver le calme en moi pour quitter la réalité et plonger dans mon livre. J'ai reposé celui-ci, découragée.
Pour lire, j'ai besoin de calme. De calme intérieur surtout. Le chaos extérieur, je peux m'y faire. J'ai déjà lu en pleine rue Ste-Catherine pendant un bon deux heures sans problème. Je suis tout à fait capable de m'isoler dans ma bulle de lectrice et de ne pas entendre le bruit des voitures qui passent, les conversations, de devenir complètement inconsciente du monde autour de moi. Raison pour laquelle je ne lis jamais au boulot d'ailleurs: je ne remarquerais jamais mes clients!
Mais le calme intérieur, l'espace mental nécessaire pour trouver en soi la place à accorder au livre, à la lecture? Mine de rien, dans notre société du tout doit aller vite, on perd souvent cette notion de calme, de tranquillité, de prendre le temps. De laisser les soucis de côté, mais aussi Facebook, Twitter, nos préoccupations diverses et se laisser aller ailleurs. Que ce soit pour lire un roman, un essai ou tout autre chose, ça part du même principe: il faut avoir la disponibilité intérieure pour le faire.
Lire, ça demande ça, du calme, de la disponibilité. C'est un loisir qui s'apprend pour pouvoir pleinement l'apprécier. On ne tombe pas dans les livres comme Obélix dans la marmite. On apprend à lire, à apprécier notre lecture, à se diversifier dans celles-ci et à l'apprécier dix fois plus. Mais pour le faire, on a besoin de calme, d'être assis et de pouvoir se consacrer pleinement à un livre.
Le calme, il faut parfois que je bataille dur pour l'avoir, c'est comme le temps. Mais on finit toujours par le trouver ce calme, quand on le veut vraiment. Il faut savoir fermer la porte, se dire qu'on le prend et oublier toutes les autres obligations que l'on a.
Et enfin, se consacrer pleinement à un livre.
(Ah oui, j'aurais pu faire mon armbar comme ça... Non, Mariane! Ton livre! :P )
@+ Mariane
L'autre jour, je venais de rentrer d'une épuisante soirée d'entraînement de jiu-jitsu (cinq combats d'affilés, ça vous laisse lessivé ça!) et en rentrant, je me suis dit que j'avais bien besoin de me calmer avant d'aller dormir. Je me suis donc assise en compagnie de mon livre. Rien à faire. J'étais incapable de lire. Les mots dansaient sur la page, je n'en saisissais pas le sens, ayant encore beaucoup trop la tête à mes techniques, à mes mouvements, je gigotais sur place, j'étais incapable de trouver le calme en moi pour quitter la réalité et plonger dans mon livre. J'ai reposé celui-ci, découragée.
Pour lire, j'ai besoin de calme. De calme intérieur surtout. Le chaos extérieur, je peux m'y faire. J'ai déjà lu en pleine rue Ste-Catherine pendant un bon deux heures sans problème. Je suis tout à fait capable de m'isoler dans ma bulle de lectrice et de ne pas entendre le bruit des voitures qui passent, les conversations, de devenir complètement inconsciente du monde autour de moi. Raison pour laquelle je ne lis jamais au boulot d'ailleurs: je ne remarquerais jamais mes clients!
Mais le calme intérieur, l'espace mental nécessaire pour trouver en soi la place à accorder au livre, à la lecture? Mine de rien, dans notre société du tout doit aller vite, on perd souvent cette notion de calme, de tranquillité, de prendre le temps. De laisser les soucis de côté, mais aussi Facebook, Twitter, nos préoccupations diverses et se laisser aller ailleurs. Que ce soit pour lire un roman, un essai ou tout autre chose, ça part du même principe: il faut avoir la disponibilité intérieure pour le faire.
Lire, ça demande ça, du calme, de la disponibilité. C'est un loisir qui s'apprend pour pouvoir pleinement l'apprécier. On ne tombe pas dans les livres comme Obélix dans la marmite. On apprend à lire, à apprécier notre lecture, à se diversifier dans celles-ci et à l'apprécier dix fois plus. Mais pour le faire, on a besoin de calme, d'être assis et de pouvoir se consacrer pleinement à un livre.
Le calme, il faut parfois que je bataille dur pour l'avoir, c'est comme le temps. Mais on finit toujours par le trouver ce calme, quand on le veut vraiment. Il faut savoir fermer la porte, se dire qu'on le prend et oublier toutes les autres obligations que l'on a.
Et enfin, se consacrer pleinement à un livre.
(Ah oui, j'aurais pu faire mon armbar comme ça... Non, Mariane! Ton livre! :P )
@+ Mariane
mardi 26 mars 2013
Une éducation bien secondaire de Diane Boudreau
Une éducation bien secondaire Diane Boudreau Collection Essai libre Poètes de brousse 116 pages
Mon avis:
On sent dès les premières pages le défoulement dans ce livre, celui d'une prof qui a consacré avec énergie pendant des années son temps et son talent à faire ce qu'elle souhaitait faire: enseigner. Transmettre ses connaissances, sa passion pour la langue française. Si on sent le défoulement, on sent aussi la très claire volonté de faire un état des lieux. Non, les enfants ne sont pas responsables de tout, contrairement à ce qu'on entend souvent. Leurs parents ont un rôle à jouer, mais bien plus les technocrates qui ne mettent jamais les pieds dans une classe et qui veulent dire aux enseignants comment enseigner. Ainsi que les fonctionnaires du ministère, bien souvent plus près de leurs sous que du bien-être des élèves. C'est une charge à fond de train contre le système d'éducation actuel, mais une charge logique, argumentée et rationnelle, pas uniquement bâtie sur la colère. Et qui a une préoccupation principale: la jeunesse du Québec et son avenir. L'avenir qui passe par une bonne éducation, de qualité, accessible à tous. N'empêche, cet essai, comme plusieurs autres dans le domaine s'arrête là où le travail commence: ok, ça va mal, mais qu'est-ce qu'on fait? Quelques pistes sont offertes à diverses occasions, mais sans plus, plus aléatoirement qu'autre chose. Certes il y a péril en la demeure et il faut réformer, mais comment? Vu le format très court, c'est compréhensible, mais en même temps, c'est frustrant. Ce livre laisse un sentiment d'incomplet dans l'action, mais de complet dans la réflexion qu'il propose.
Ma note: 3.5/5
Résumé:
Diane Boudreau a pris sa retraite de l'enseignement en 2012, cinq ans avant la date prévue, lasse de se battre contre le système pour faire ce qu'elle devrait avant tout faire: enseigner. Elle raconte dans ce livre l'état actuel de notre système scolaire.
Mon avis:
On sent dès les premières pages le défoulement dans ce livre, celui d'une prof qui a consacré avec énergie pendant des années son temps et son talent à faire ce qu'elle souhaitait faire: enseigner. Transmettre ses connaissances, sa passion pour la langue française. Si on sent le défoulement, on sent aussi la très claire volonté de faire un état des lieux. Non, les enfants ne sont pas responsables de tout, contrairement à ce qu'on entend souvent. Leurs parents ont un rôle à jouer, mais bien plus les technocrates qui ne mettent jamais les pieds dans une classe et qui veulent dire aux enseignants comment enseigner. Ainsi que les fonctionnaires du ministère, bien souvent plus près de leurs sous que du bien-être des élèves. C'est une charge à fond de train contre le système d'éducation actuel, mais une charge logique, argumentée et rationnelle, pas uniquement bâtie sur la colère. Et qui a une préoccupation principale: la jeunesse du Québec et son avenir. L'avenir qui passe par une bonne éducation, de qualité, accessible à tous. N'empêche, cet essai, comme plusieurs autres dans le domaine s'arrête là où le travail commence: ok, ça va mal, mais qu'est-ce qu'on fait? Quelques pistes sont offertes à diverses occasions, mais sans plus, plus aléatoirement qu'autre chose. Certes il y a péril en la demeure et il faut réformer, mais comment? Vu le format très court, c'est compréhensible, mais en même temps, c'est frustrant. Ce livre laisse un sentiment d'incomplet dans l'action, mais de complet dans la réflexion qu'il propose.
Ma note: 3.5/5
Libellés :
Auteurs A à C,
Commentaire de lecture,
Essai,
littérature québécoise
lundi 25 mars 2013
Analphabète fonctionnel
Salut!
Lors de mes études uqamiennes, une pancarte attirait régulièrement mon attention. On y lisait, grosso modo: Un million de québécois ne savent pas lire. Un million. Vous avez bien lu. Chanceux. Chaque fois, en passant devant cette affiche, je en pouvais m'empêcher de me dire que ces gens n'avaient vraiment pas de chance. Pourquoi ne savaient-ils pas lire? Sans doute des gens plus âgés qui n'avaient pas eu la chance d'apprendre étant plus jeune. Ou des gens ayant eu de grandes difficultés d'apprentissage. Peut-être le manque de soutien dans un foyer où les parents eux-mêmes avaient des difficultés de lecture. Pour moi, lire étant aussi naturel que respirer, j'ai toujours eu du mal à imaginer la vie sans l'écrit.
Et voilà qu'en lisant Une éducation bien secondaire, je tombe sur une statistique, au tout début du livre: 49% des québécois sont des analphabètes fonctionnels*.
49%
La moitié de la population. Oulàlà! On dépasse largement le stade où on peut accuser la pauvreté, l'âge, le milieu social d'être les grands responsables de tout. Oui, c'est sûr et certain, ces éléments ont leur rôle à jouer. Le manque d'intérêt également, pour certaines personnes, lire n'est pas important faute de modèle en montrant l'importance. On peut faire ici une longue liste d'accusés, de la télévision à l'internet, mais reste que le chiffre important ici est de dire que la moitié de la population de notre belle Province est capable de lire un texte, mais pas d'en déchiffrer le sens.
Je me rappelle, lors de mon court passage en enseignement, que j'avais tendance à souvent demander des lectures dans le manuel pour passer de la matière à mes élèves. Erreur classique de débutante: c'était facile pour moi, donc, ce devait être facile pour eux. Grossière erreur! J'entendais des gémissements de souffrance à chaque fois que je parlais de lire! Et c'était des élèves de deuxième secondaire! Il m'apparaissait normal de leur demander de lire quatre pages avant de compléter un exercice. La plupart commençait à la place à me causer des problèmes sans fin de discipline. Mais pourquoi étaient-ils dans une classe de secondaire deux s'ils étaient incapable de comprendre ce qu'ils lisaient?
Car l'analphabétisme fonctionnel, c'est pire que le simple analphabétisme. Ces personnes savent lire! Elles peuvent déchiffrer les mots sur une page! Mais elles ne comprennent pas ce qu'elles lisent. Le sens des mots écrits ne franchit pas la barrière de leur cerveau, et pas par paresse ou par stupidité. Non, c'est simplement parce que cet apprentissage ne s'est pas fait. Quelque part dans le développement cognitif de cette personne, quelques connexions synaptiques ne se sont pas faites et causent ainsi des problèmes durables. Surtout dans notre société de l'information où la connaissance est si souvent nécessaire!
Pourquoi cet état de fait? On peut facilement pointer du doigt le système d'éducation. On peut accuser les profs, les écoles, les parents, la télévision, l'internet, YouTube, Facebook, la sodomie, l'alignement des planètes et Arikrishna, mais ça ne changera pas les faits: 49% de nos concitoyens ne sont pas capables de comprendre le texte qu'ils viennent de déchiffrer. Et plutôt que de se lancer dans une chasse aux sorcières, je crois qu'il est plus facile de dire qu'il n'y a pas qu'une seule cause. Mais qu'il n'y a qu'une seule solution: remettre l'enseignement de la langue au coeur des priorités. Si des millions de personnes ont réussi à apprendre à lire et à écrire à travers les siècles en utilisant du papier des crayons et en utilisant quelques techniques de base comme des dictées et des lectures obligatoires, ne peut-on pas dire que c'est une méthode qui a fait ses preuves et la privilégier? Parce qu'avant toute chose, on doit viser dans ce domaine à la réussite du plus grand nombre avant tout.
Mais par-delà tout ça, par-delà les chiffres, les statistiques, la colère que l'on peut éprouver envers le phénomène, je crois que ce qui me chagrine dans tout ça, c'est de voir que ces personnes voient leur univers amputé. OK, tous ne deviendront pas de grands lecteurs, mais à travers l'écrit, on a une autre façon d'appréhender le monde. À travers l'écrit, on s'ouvre au monde, on ne limite plus son univers à ce qu'on y trouve dans l'environnement immédiat. On peut voyager, voir les choses d'un autre point de vue, apprendre, découvrir, se remettre en question et peut-être, je dis bien peut-ètre, avoir le goût de mettre son épaule à la roue à la hauteur de ses modestes moyens pour changer, ne serait-ce qu'un peu, le monde.
Mais ça, on ne peut pas le faire si on ne se nourrit que de téléréalité et de culture pop.
@+ Mariane
* Boudreau, Diane, Une éducation bien secondaire, Poète de brousse, Collection Essai libre, p.15
Lors de mes études uqamiennes, une pancarte attirait régulièrement mon attention. On y lisait, grosso modo: Un million de québécois ne savent pas lire. Un million. Vous avez bien lu. Chanceux. Chaque fois, en passant devant cette affiche, je en pouvais m'empêcher de me dire que ces gens n'avaient vraiment pas de chance. Pourquoi ne savaient-ils pas lire? Sans doute des gens plus âgés qui n'avaient pas eu la chance d'apprendre étant plus jeune. Ou des gens ayant eu de grandes difficultés d'apprentissage. Peut-être le manque de soutien dans un foyer où les parents eux-mêmes avaient des difficultés de lecture. Pour moi, lire étant aussi naturel que respirer, j'ai toujours eu du mal à imaginer la vie sans l'écrit.
Et voilà qu'en lisant Une éducation bien secondaire, je tombe sur une statistique, au tout début du livre: 49% des québécois sont des analphabètes fonctionnels*.
49%
La moitié de la population. Oulàlà! On dépasse largement le stade où on peut accuser la pauvreté, l'âge, le milieu social d'être les grands responsables de tout. Oui, c'est sûr et certain, ces éléments ont leur rôle à jouer. Le manque d'intérêt également, pour certaines personnes, lire n'est pas important faute de modèle en montrant l'importance. On peut faire ici une longue liste d'accusés, de la télévision à l'internet, mais reste que le chiffre important ici est de dire que la moitié de la population de notre belle Province est capable de lire un texte, mais pas d'en déchiffrer le sens.
Je me rappelle, lors de mon court passage en enseignement, que j'avais tendance à souvent demander des lectures dans le manuel pour passer de la matière à mes élèves. Erreur classique de débutante: c'était facile pour moi, donc, ce devait être facile pour eux. Grossière erreur! J'entendais des gémissements de souffrance à chaque fois que je parlais de lire! Et c'était des élèves de deuxième secondaire! Il m'apparaissait normal de leur demander de lire quatre pages avant de compléter un exercice. La plupart commençait à la place à me causer des problèmes sans fin de discipline. Mais pourquoi étaient-ils dans une classe de secondaire deux s'ils étaient incapable de comprendre ce qu'ils lisaient?
Car l'analphabétisme fonctionnel, c'est pire que le simple analphabétisme. Ces personnes savent lire! Elles peuvent déchiffrer les mots sur une page! Mais elles ne comprennent pas ce qu'elles lisent. Le sens des mots écrits ne franchit pas la barrière de leur cerveau, et pas par paresse ou par stupidité. Non, c'est simplement parce que cet apprentissage ne s'est pas fait. Quelque part dans le développement cognitif de cette personne, quelques connexions synaptiques ne se sont pas faites et causent ainsi des problèmes durables. Surtout dans notre société de l'information où la connaissance est si souvent nécessaire!
Pourquoi cet état de fait? On peut facilement pointer du doigt le système d'éducation. On peut accuser les profs, les écoles, les parents, la télévision, l'internet, YouTube, Facebook, la sodomie, l'alignement des planètes et Arikrishna, mais ça ne changera pas les faits: 49% de nos concitoyens ne sont pas capables de comprendre le texte qu'ils viennent de déchiffrer. Et plutôt que de se lancer dans une chasse aux sorcières, je crois qu'il est plus facile de dire qu'il n'y a pas qu'une seule cause. Mais qu'il n'y a qu'une seule solution: remettre l'enseignement de la langue au coeur des priorités. Si des millions de personnes ont réussi à apprendre à lire et à écrire à travers les siècles en utilisant du papier des crayons et en utilisant quelques techniques de base comme des dictées et des lectures obligatoires, ne peut-on pas dire que c'est une méthode qui a fait ses preuves et la privilégier? Parce qu'avant toute chose, on doit viser dans ce domaine à la réussite du plus grand nombre avant tout.
Mais par-delà tout ça, par-delà les chiffres, les statistiques, la colère que l'on peut éprouver envers le phénomène, je crois que ce qui me chagrine dans tout ça, c'est de voir que ces personnes voient leur univers amputé. OK, tous ne deviendront pas de grands lecteurs, mais à travers l'écrit, on a une autre façon d'appréhender le monde. À travers l'écrit, on s'ouvre au monde, on ne limite plus son univers à ce qu'on y trouve dans l'environnement immédiat. On peut voyager, voir les choses d'un autre point de vue, apprendre, découvrir, se remettre en question et peut-être, je dis bien peut-ètre, avoir le goût de mettre son épaule à la roue à la hauteur de ses modestes moyens pour changer, ne serait-ce qu'un peu, le monde.
Mais ça, on ne peut pas le faire si on ne se nourrit que de téléréalité et de culture pop.
@+ Mariane
* Boudreau, Diane, Une éducation bien secondaire, Poète de brousse, Collection Essai libre, p.15
vendredi 22 mars 2013
L'initiation à la littérature par les profs de français
Salut!
Au hasard de mes discussions, je suis tombée sur une fille qui parlait d'une pièce de théâtre d'Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour.
-La pièce, au départ elle est poche et puis elle devient bonne au fur et à mesure qu'elle avance. Ça, c'est parce qu'au départ, l'auteur il voulait pas écrire cette pièce et puis à un moment donné il s'est mis à s'y intéresser et c'est devenu bon.
-Qui t'a dit ça?
-Mon prof de français.
Mon prof de français... Quatre petits mots qui recouvrent beaucoup de choses! Au secondaire, les profs de français sont responsables de la transmission de la grammaire, de la syntaxe, de l'orthographe, de la lecture, de l'écriture et de la ... littérature. Le commentaire de cette copine m'a juste ramené à l'esprit ce que je sais depuis longtemps: les profs de français sont d'authentiques passeurs culturels littéraires.
Je me rappelle dans mes cours, à quel point j'adorais quand on abordait un nouvel ouvrage. En secondaire un, une de mes profs avait longuement parlé la pièce Les fourberies de Scapin avant de nous la faire lire. Je me rappelle encore l'affiche qu'elle avait préparée pour nous la présenter. Elle nous donnait des indices, nous expliquait le contexte, clarifiait certaines détails (je lui dois de savoir ce qu'est qu'une didascalie!) Elle nous donnait le goût de la découvrir cette pièce, mais en profondeur, en allant plus loin que notre compréhension de toutes jeunes adolescentes. On avait ensuite vu cette pièce jouée par une troupe de théâtre et tous les petits indices de lecture qu'elle y avait glissé m'avait permis de rire doublement aux aventures de ce roublard de Scapin!
Il en a été ainsi pour tout un tas de livres que j'ai été obligée de lire durant mes études, du Vieil homme et la mer à Maria Chapdelaine. Mes profs de français, à mon corps défendant parfois, m'ont fait découvrir de larges pans de la littérature mondiale, traçant des chemins pour moi que je n'aurais pas parcouru autrement, m'ouvrant des portes que j'ai ensuite allègrement utilisée par moi-même.
Faire découvrir la littérature, ça ne consiste pas qu'à mettre un livre dans les mains d'un élève. C'est plus important comme boulot que simplement ça. Il faut savoir déblayer le chemin vers l'oeuvre, aller nouer le fil entre le monde dans lequel vit le futur lecteur et le livre que l'on veut faire lire. Raconter des anecdotes est un excellent moyen. Il y a tant à dire sur les auteurs, qui ont eu une vie souvent hors-norme (je pense ici à un certain échange épistolier entre George Sand et Alphonse de Musset entre autre détail croustillant!), surtout ceux du XIXe siècle. On peut parler du procès de Flaubert, des déboires financiers ou de l'ascendance de Dumas, des combats politiques de Victor Hugo. Ça aide à mieux comprendre leurs oeuvres, en même temps que ça pique la curiosité de les lire. Et croyez-moi, les profs de français sont des as pour faire ça.
@+ Mariane
Au hasard de mes discussions, je suis tombée sur une fille qui parlait d'une pièce de théâtre d'Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour.
-La pièce, au départ elle est poche et puis elle devient bonne au fur et à mesure qu'elle avance. Ça, c'est parce qu'au départ, l'auteur il voulait pas écrire cette pièce et puis à un moment donné il s'est mis à s'y intéresser et c'est devenu bon.
-Qui t'a dit ça?
-Mon prof de français.
Mon prof de français... Quatre petits mots qui recouvrent beaucoup de choses! Au secondaire, les profs de français sont responsables de la transmission de la grammaire, de la syntaxe, de l'orthographe, de la lecture, de l'écriture et de la ... littérature. Le commentaire de cette copine m'a juste ramené à l'esprit ce que je sais depuis longtemps: les profs de français sont d'authentiques passeurs culturels littéraires.
Je me rappelle dans mes cours, à quel point j'adorais quand on abordait un nouvel ouvrage. En secondaire un, une de mes profs avait longuement parlé la pièce Les fourberies de Scapin avant de nous la faire lire. Je me rappelle encore l'affiche qu'elle avait préparée pour nous la présenter. Elle nous donnait des indices, nous expliquait le contexte, clarifiait certaines détails (je lui dois de savoir ce qu'est qu'une didascalie!) Elle nous donnait le goût de la découvrir cette pièce, mais en profondeur, en allant plus loin que notre compréhension de toutes jeunes adolescentes. On avait ensuite vu cette pièce jouée par une troupe de théâtre et tous les petits indices de lecture qu'elle y avait glissé m'avait permis de rire doublement aux aventures de ce roublard de Scapin!
Il en a été ainsi pour tout un tas de livres que j'ai été obligée de lire durant mes études, du Vieil homme et la mer à Maria Chapdelaine. Mes profs de français, à mon corps défendant parfois, m'ont fait découvrir de larges pans de la littérature mondiale, traçant des chemins pour moi que je n'aurais pas parcouru autrement, m'ouvrant des portes que j'ai ensuite allègrement utilisée par moi-même.
Faire découvrir la littérature, ça ne consiste pas qu'à mettre un livre dans les mains d'un élève. C'est plus important comme boulot que simplement ça. Il faut savoir déblayer le chemin vers l'oeuvre, aller nouer le fil entre le monde dans lequel vit le futur lecteur et le livre que l'on veut faire lire. Raconter des anecdotes est un excellent moyen. Il y a tant à dire sur les auteurs, qui ont eu une vie souvent hors-norme (je pense ici à un certain échange épistolier entre George Sand et Alphonse de Musset entre autre détail croustillant!), surtout ceux du XIXe siècle. On peut parler du procès de Flaubert, des déboires financiers ou de l'ascendance de Dumas, des combats politiques de Victor Hugo. Ça aide à mieux comprendre leurs oeuvres, en même temps que ça pique la curiosité de les lire. Et croyez-moi, les profs de français sont des as pour faire ça.
@+ Mariane
jeudi 21 mars 2013
Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka
Certaines n'avaient jamais vu la mer Julie Otsuka Littérature étrangère Phébus 139 pages
Résumé:
Ce livre est un chant choral, l'histoire, racontée à mille voix, de ces femmes, des Japonaises mariées par correspondance à de purs inconnus depuis leur patrie, puis immigrée au États-Unis à l'aube du XXe siècle et qui vont connaître des destins forts différents, très durs souvent, multiples, mais ayant en commun cette expérience de l'immigration dans un pays étranger, seule aux côtés d'un homme qu'elles n'ont pas toujours aimé.
Mon avis:
Magnifique petit livre. Je n'avais jamais vu une histoire racontée de cette manière, c'est l'expérience de toutes ces femmes à la fois, pas d'une auquel on s'attache pour montrer le destin de toutes, non, c'est leurs histoires à toutes à la fois. Jamais je n'avais vu une expérience collective racontée avec tant de force. D'ailleurs, l'histoire au complet est racontée au nous, au non de toutes. Les expériences racontées sont individuelles, mais appartiennent au collectif de ces femmes. À leur destinée d'épouse et de mère dans cette contrée étrangère. La difficulté de l'adaptation, qui ne sera jamais complète, celle de leur vie isolée aux côtés d'un mari qu'elles n'aiment pas, de leurs enfants, des drames grands et petits de la vie, c'est tout ça, mais en même temps, c'est plus que ça. L'écriture est magnifique, pleine de détails, mais en même temps sobre, offrant une réflexion, un ancrage dans l'expérience personnelle au milieu du collectif par des phrases en italique ici et là dans le texte. La seule ombre au tableau est l'avant-dernier chapitre, celui de l'exil intérieur, de ces familles entières qui ont été déportées loin de la Californie, des côtes, durant la Seconde Guerre mondiale étant donné qu'ils appartenaient à un peuple ennemi. C'était trop long. Pour le reste, un petit bijoux, à lire vraiment.
Ma note: 4.25/5
Je remercie Gallimard et plus particulièrement Michel pour ce service de presse.
mercredi 20 mars 2013
Coïncidence vous dites?
Salut!
Quand on est libraire, on baigne dans les livres littéralement. De toutes les sortes, grandeur, hauteur, poids, sujet, couleur, texture, odeur, mais je n'irais pas jusqu'à dire saveur parce que je ne les goûte pas. Ce qui fait que l'on tombe parfois sur des livres qui font un lien avec ce que l'on vit durant la même journée.
Genre, une journée où j'étais particulièrement fatiguée, je suis tombée sur un livre parlant de Vaincre la fatigue (non, c'est pas ça ton problème Mariane, faut juste que tu ailles te coucher plus tôt!). Idem, je suis tombée sur un livre parlant des smoothies (moi qui veut me mettre à manger plus de légumes!) ou encore sur une nouveautés de Madame Chasse-Tache (Il y a un truc pour faire partir les tâches de gras???)
Bon, on parle ici de coïncidence bien sûr et je n'ai jamais le temps de lire tous ces bouquins non plus! Mais c'est fou ce que parfois, dans la marée livresque qui arrive en magasin, on trouve des perles qui tombe pile à point! D'autres fois, c'est par le biais d'un livre que l'on finit par s'intéresser à un sujet parce que tient, ah oui, c'est vrai, j'aimerais bien en savoir plus sur Margaret Thatcher moi! Ou sur l'histoire de l'Allemagne. Ou sur les races de chiens (moi un chien? Ben oui, un jour, tant qu'il aime les chats!)
Être en contact avec les livres donne le goût de lire plus, de s'intéresser à des tas de sujets. Mais merdouille, je n'ai pas encore réussi à mettre la main sur le livre, Savoir créer du temps pour faire tout ce que vous voulez faire. Celui-là, si je mets la main dessus, il ne se retrouvera jamais sur les tablettes, je peux vous le jurer!
@+ Mariane
Quand on est libraire, on baigne dans les livres littéralement. De toutes les sortes, grandeur, hauteur, poids, sujet, couleur, texture, odeur, mais je n'irais pas jusqu'à dire saveur parce que je ne les goûte pas. Ce qui fait que l'on tombe parfois sur des livres qui font un lien avec ce que l'on vit durant la même journée.
Genre, une journée où j'étais particulièrement fatiguée, je suis tombée sur un livre parlant de Vaincre la fatigue (non, c'est pas ça ton problème Mariane, faut juste que tu ailles te coucher plus tôt!). Idem, je suis tombée sur un livre parlant des smoothies (moi qui veut me mettre à manger plus de légumes!) ou encore sur une nouveautés de Madame Chasse-Tache (Il y a un truc pour faire partir les tâches de gras???)
Bon, on parle ici de coïncidence bien sûr et je n'ai jamais le temps de lire tous ces bouquins non plus! Mais c'est fou ce que parfois, dans la marée livresque qui arrive en magasin, on trouve des perles qui tombe pile à point! D'autres fois, c'est par le biais d'un livre que l'on finit par s'intéresser à un sujet parce que tient, ah oui, c'est vrai, j'aimerais bien en savoir plus sur Margaret Thatcher moi! Ou sur l'histoire de l'Allemagne. Ou sur les races de chiens (moi un chien? Ben oui, un jour, tant qu'il aime les chats!)
Être en contact avec les livres donne le goût de lire plus, de s'intéresser à des tas de sujets. Mais merdouille, je n'ai pas encore réussi à mettre la main sur le livre, Savoir créer du temps pour faire tout ce que vous voulez faire. Celui-là, si je mets la main dessus, il ne se retrouvera jamais sur les tablettes, je peux vous le jurer!
@+ Mariane
mardi 19 mars 2013
Comment se faire des amis de Dale Carnegie
Comment se faire des amis Dale Carnegie Le livre de poche 243 pages
Résumé:
Publié originellement en 1935, en plein Dépression, ce petite livre est un des classiques de la psycho-pop, traduit en 37 langues et vendu en 2010 à plus de 40 millions d'exemplaires à travers le monde.
Mon avis:
Ça faisait longtemps que je voulais lire ce petit livre. J'avais mis la patte dessus dans une vente de livres usagés il y a longtemps et je m'étais dit, Pourquoi pas? Et bien, ça a été une excellente lecture. Qui m'a fait beaucoup rire à certains moments parce que le livre ayant été écrit dans les années 1930, les références étaient à peu près toutes de cette époque. J'en aie appris des choses à propos de Franklin D. Roosevelt, Al Capone et John Dillinger! Autre point, le livre était à l'époque destinée à des hommes pour se faire des relations d'affaire essentiellement. Donc la traduction en français du livre n'est pas tout à fait exacte. Le titre anglais est beaucoup plus juste (How to Win Friends and Influence People). Le livre parle essentiellement de comment créer, entretenir et des relations avec autrui, sans égards au plaisir partagé ou encore à l'authenticité de ceux-ci. On en parle pas d'amitié ici, mais bien de relations. Et dans bien des cas, les suggestions données frôlaient la manipulation... Mais reste que beaucoup de conseils étaient très très utiles et donne de très bonnes pistes sur la nature humaine (qui n'a guère changé en quatre-vingt ans...) Des trucs aussi simple que sourire, traiter les gens que l'on croise avec courtoisie, ne pas essayer d'avoir toujours raison dans une discussion devraient aller de soi, mais bon, c'est toujours bon de se le rappeler. Ce livre, même si certains aspects ont mal vieilli (entre autre les conseils aux épouses à la fin du livre!) garde sa pertinence parce qu'au fond, il s'agit de comment agir en société. Et que bien des gens gagnerait à les mettre en application. Par contre, certains aspects m'ont fait penser au Prince de Machiavel... Bon, personne n'est parfait, même quand il s'agit de se faire des amis!
Ma note: 3.75/5
Libellés :
Auteurs A à C,
Commentaire de lecture,
Psychologie
lundi 18 mars 2013
Une journée dans la vie d'une libraire
9h30
Je me rends à la porte où un client impatient tambourine la vitre.
-Vous ouvrez en retard à matin?
Coup d'oeil à ma montre, il est 9h30 pile.
-Euh non.
-Ben, à ma montre, il est 9h32, dit-il avant un petit sourire satisfait.
Goguenard, le client se dirige vers la papeterie pour acheter de nouveaux stylos. Je prends trois secondes pour le traiter de noms d'oiseaux avant de l'évacuer de mes pensées. Je me dirige vers mon propre comptoir et allume l'ordinateur. Le téléphone sonne.
-Librairie Daigneault bonjour!
-Bonjour, ce serait pour une information.
-À quel sujet?
-Je cherche un livre
-Avec plaisir! Lequel?
-Un livre pour ma fille, c'est un album de Dominique Demers et ça parle de princesse, mais je ne connais pas le titre
-Pétunia, princesse des pets?
-C'est ça! Avez-vous la version avec le CD?
-Un instant je vérifie.
Je pitonne sur mon ordi pendant qu'un autre client se présente à mon comptoir. Je mets la ligne en garde et lance au client.
-Juste un petit instant, je vous reviens!
Je vais chercher le livre en tablette pour la mise de côté et confirme qu'on l'a bien à la cliente au téléphone et avant de revenir à mon client au comptoir.
-Oui Madame, avez-vous ça les formulaires pour faire annuler une pension alimentaire?
-Bien sûr, c'est par ici!
Je lui montre les formulaires, lui demande s'il était marié ou conjoint de fait (le formulaire n'est pas le même), l'accompagne à la caisse et retourne à mon bureau. Je regarde les chariots près de moi et commence à faire l'office (nouveautés à traiter à l'informatique et à étiqueter) qui m'a été amenée la vieille. J'ai pour dix minutes de travail tranquille avant que le téléphone ne sonne à nouveau.
-Librairie Daigneault bonjour!
-Bonjour Mariane, c'est M! (Ma collègue de l'autre librairie de mon patron a en ville)
-Hé salut!
-T'aurais-tu ça des livres sur les champignons comestibles.
-Attends un instant
Je me retourne (la section botanique est juste derrière moi) et jette un coup d'oeil.
-Oui, j'en aurais trois.
-Ok, j'ai une cliente qui va passer plus tard aujourd'hui.
-Pas de problème!
-Bye!
Je retourne à mon office et essaie de décider où placer un livre sur les prévisions des catastrophes nucléaires (Histoire et politique? Science? Finalement, après consultation de mes collègues, ça sera Science) Une autre cliente arrive.
-Pardon madame?
-Bonjour!
-Vous travaillez ici?
(Non, je suis assise en arrière du comptoir pour décorer!)
-Oui
-Je cherche un roman pour ma mère.
-Qu'est-ce qu'elle aime lire?
-Ah elle adore Nora Roberts!
(sans commentaire!)
-On vient juste de recevoir son dernier livre, la suite de l'Hôtel des souvenirs.
Grand sourire, yeux brillants.
-Ah oui!
-Oui
Je lui donne le livre, l'accompagne à la caisse et revient à mon office dont j'ai eu le temps de faire à peu près la moitié.
Je sors mes étiquettes, vais porter la facture à l'arrière du magasin et revient en avant. Je commence à étiqueter les livres. Une de mes collègues qui travaille à l'arrière du magasin m'apporte une pile de commande-client à appeler. J'ai le temps d'étiqueter environ la moitié des livres quand un client se présente à mon bureau. Il enfile ses lunettes et regarde le ti-papier qu'il a apporté avec lui.
-Bonjour Mademoiselle!
-Bonjour!
-Auriez-vous ça Le pouvoir du moment présent de Eck... Ah, je sais pas comment dire ça!
-Eckhart Tolle?
-Oui c'est ça! me répond-t-il avec un large sourire.
Je me lève (même pas besoin de vérifier dans l'ordi!), et je vais lui chercher sa copie directement sur la tablette.
-Ah ben vous connaissez votre stock vous mademoiselle!
-C'est moi qui l'ait rangé hier sur la tablette, c'était facile.
Je l'accompagne à la caisse et je reviens à mon bureau. J'ai le temps d'étiqueter quatre livres avant que le téléphone ne sonne à nouveau.
-Librairie Daigneault bonjour!
-Bonjour Madame, auriez-vous ça en magasin des livres sur le patinage artistique?
-Euh, pour un adulte ou pour un enfant?
-Pour un adulte, c'est pour ma femme, je voudrais lui donner ça pour sa fête, c'est en fin de semaine
(Exit la commande!)
-Hum, je ne pense pas avoir ça en magasin Monsieur.
-Vous êtes sûre?
-Je vais vérifier, mais je ne pense pas.
Je mets le client en attente et vérifie sur mon ordinateur.
-Non malheureusement, je n'ai rien Monsieur.
-Ah pas grave, je vais commander sur Internet. Bonne journée!
(Arg!!!!!!!!)
J'ai le temps de finir d'étiqueter avant que ma collègue ne vienne me remplacer pour mon heure de dîner.
De retour, une cliente se pointe à mon comptoir en cherchant des livres sur des logiciels informatiques (avec les lois, c'est ce que je déteste le plus!). Malheureusement, je n'ai pas ce qu'elle cherche, alors nous passons commande de trois ouvrages dans la série des Pas à pas de Nicole Benoît, puisque les Pour les nuls ne la tentent pas.
Tout de suite après elle, une charmante grand-mère vient me demander un livre pour son petit-fils de deux ans. Elle lui en offre un à chaque année.
-Mais pas trop bébé hein?
(Comme si les livres cartonnés n'étaient pas bébés en partant!)
Je l'emmène vers la bonne section et lui suggère un livre d'Élise Gravel, mais elle préfère finalement un des P'tits garçons de Fleurus, La tractopelle d'Axel parce que son tout petit s'appelle ainsi. Je lui suggère de mettre beaucoup de vie dans sa lecture, comme ça l'enfant sera encore plus intéressé au livre et à la lecture en général ensuite. Nous prenons quelques minutes pour discuter et ensuite, je l'accompagne à la caisse.
De retour à mon comptoir, je prends un appel d'un client qui patiemment attendu pendant que je discutais avec la grand-mère. C'est une excellente cliente, Madame M., qui veut savoir si j'ai le dernier Philip Kerr pour son mari. Oui, je le mets de côté pour elle, mais nous prenons quand même quelques minutes pour discuter. Elle a toujours d'excellents choix littéraires et c'est un bonheur de parler avec elle.
J'ai finalement le temps de retourner à mon étiquetage quand ma collègue m'emmène un méga-chariot plein de nouveautés à traiter à l'informatique. Je pousse un soupir, fini d'étiqueter ce que j'ai à faire et ensuite place les nouveautés les plus attendus dans les colonnes près de moi. Je zieute par la même occasion un client louche qui parle tout seul dans les allées de la librairie. Une fois mes livres placés, je me mets aux appels de commandes-clients. J'ai le temps d'en faire trois (en surveillant toujours de loin mon client bizarre qui gesticule devant les BDs de Boule et Bill), avant qu'une cliente ne se présente à la caisse. J'y vais, reviens, m'étire le cou vers Client bizarre (qui s'extasie maintenant devant un livre de cuisine sur les pâtes), y retourne parce qu'un autre client s'y est pointé entre temps.
Client bizarre se présente à mon comptoir et commence à me bombarder de questions sur le livre de pâtes. Patiemment, je lui réponds, sachant très bien qu'il ne le prendra pas. Au bout de cinq minutes, il me dit qu'il n'a pas l'argent et quitte finalement le magasin sans avoir rien acheter, mais m'avoir fait perdre mon temps. Je soupire, et veut retourner à mes téléphones, mais une collègue vient me voir pour me consulter sur une possible mise en place dans la section science-fiction (mon dada!). On s'entend, puis je retourne à mes téléphones.
C'est ensuite le temps de faire la caisse, ce dont je me charge étant donné que mes collègues de la papeterie en ont plein les bras à cause d'un mini-rush de leur côté. Je vais porter les paperasses à la comptable, revient verrouiller la porte d'entrée et servir les derniers clients, avant de retourner chercher mon manteau. On se rassemble toutes près de la porte, mes collègues de la papeterie pestant contre les clients de dernière minute et moi regardant l'énorme chariot qui m'attend pour le lendemain. La journée est finie, on se dit au-revoir sur le pas de la porte et je rentre sagement chez moi.
Fin de la journée, on recommence demain!
@+ Mariane
(J'ai pas tout écrit, ça aurait été trop long! :P )
Je me rends à la porte où un client impatient tambourine la vitre.
-Vous ouvrez en retard à matin?
Coup d'oeil à ma montre, il est 9h30 pile.
-Euh non.
-Ben, à ma montre, il est 9h32, dit-il avant un petit sourire satisfait.
Goguenard, le client se dirige vers la papeterie pour acheter de nouveaux stylos. Je prends trois secondes pour le traiter de noms d'oiseaux avant de l'évacuer de mes pensées. Je me dirige vers mon propre comptoir et allume l'ordinateur. Le téléphone sonne.
-Librairie Daigneault bonjour!
-Bonjour, ce serait pour une information.
-À quel sujet?
-Je cherche un livre
-Avec plaisir! Lequel?
-Un livre pour ma fille, c'est un album de Dominique Demers et ça parle de princesse, mais je ne connais pas le titre
-Pétunia, princesse des pets?
-C'est ça! Avez-vous la version avec le CD?
-Un instant je vérifie.
Je pitonne sur mon ordi pendant qu'un autre client se présente à mon comptoir. Je mets la ligne en garde et lance au client.
-Juste un petit instant, je vous reviens!
Je vais chercher le livre en tablette pour la mise de côté et confirme qu'on l'a bien à la cliente au téléphone et avant de revenir à mon client au comptoir.
-Oui Madame, avez-vous ça les formulaires pour faire annuler une pension alimentaire?
-Bien sûr, c'est par ici!
Je lui montre les formulaires, lui demande s'il était marié ou conjoint de fait (le formulaire n'est pas le même), l'accompagne à la caisse et retourne à mon bureau. Je regarde les chariots près de moi et commence à faire l'office (nouveautés à traiter à l'informatique et à étiqueter) qui m'a été amenée la vieille. J'ai pour dix minutes de travail tranquille avant que le téléphone ne sonne à nouveau.
-Librairie Daigneault bonjour!
-Bonjour Mariane, c'est M! (Ma collègue de l'autre librairie de mon patron a en ville)
-Hé salut!
-T'aurais-tu ça des livres sur les champignons comestibles.
-Attends un instant
Je me retourne (la section botanique est juste derrière moi) et jette un coup d'oeil.
-Oui, j'en aurais trois.
-Ok, j'ai une cliente qui va passer plus tard aujourd'hui.
-Pas de problème!
-Bye!
Je retourne à mon office et essaie de décider où placer un livre sur les prévisions des catastrophes nucléaires (Histoire et politique? Science? Finalement, après consultation de mes collègues, ça sera Science) Une autre cliente arrive.
-Pardon madame?
-Bonjour!
-Vous travaillez ici?
(Non, je suis assise en arrière du comptoir pour décorer!)
-Oui
-Je cherche un roman pour ma mère.
-Qu'est-ce qu'elle aime lire?
-Ah elle adore Nora Roberts!
(sans commentaire!)
-On vient juste de recevoir son dernier livre, la suite de l'Hôtel des souvenirs.
Grand sourire, yeux brillants.
-Ah oui!
-Oui
Je lui donne le livre, l'accompagne à la caisse et revient à mon office dont j'ai eu le temps de faire à peu près la moitié.
Je sors mes étiquettes, vais porter la facture à l'arrière du magasin et revient en avant. Je commence à étiqueter les livres. Une de mes collègues qui travaille à l'arrière du magasin m'apporte une pile de commande-client à appeler. J'ai le temps d'étiqueter environ la moitié des livres quand un client se présente à mon bureau. Il enfile ses lunettes et regarde le ti-papier qu'il a apporté avec lui.
-Bonjour Mademoiselle!
-Bonjour!
-Auriez-vous ça Le pouvoir du moment présent de Eck... Ah, je sais pas comment dire ça!
-Eckhart Tolle?
-Oui c'est ça! me répond-t-il avec un large sourire.
Je me lève (même pas besoin de vérifier dans l'ordi!), et je vais lui chercher sa copie directement sur la tablette.
-Ah ben vous connaissez votre stock vous mademoiselle!
-C'est moi qui l'ait rangé hier sur la tablette, c'était facile.
Je l'accompagne à la caisse et je reviens à mon bureau. J'ai le temps d'étiqueter quatre livres avant que le téléphone ne sonne à nouveau.
-Librairie Daigneault bonjour!
-Bonjour Madame, auriez-vous ça en magasin des livres sur le patinage artistique?
-Euh, pour un adulte ou pour un enfant?
-Pour un adulte, c'est pour ma femme, je voudrais lui donner ça pour sa fête, c'est en fin de semaine
(Exit la commande!)
-Hum, je ne pense pas avoir ça en magasin Monsieur.
-Vous êtes sûre?
-Je vais vérifier, mais je ne pense pas.
Je mets le client en attente et vérifie sur mon ordinateur.
-Non malheureusement, je n'ai rien Monsieur.
-Ah pas grave, je vais commander sur Internet. Bonne journée!
(Arg!!!!!!!!)
J'ai le temps de finir d'étiqueter avant que ma collègue ne vienne me remplacer pour mon heure de dîner.
De retour, une cliente se pointe à mon comptoir en cherchant des livres sur des logiciels informatiques (avec les lois, c'est ce que je déteste le plus!). Malheureusement, je n'ai pas ce qu'elle cherche, alors nous passons commande de trois ouvrages dans la série des Pas à pas de Nicole Benoît, puisque les Pour les nuls ne la tentent pas.
Tout de suite après elle, une charmante grand-mère vient me demander un livre pour son petit-fils de deux ans. Elle lui en offre un à chaque année.
-Mais pas trop bébé hein?
(Comme si les livres cartonnés n'étaient pas bébés en partant!)
Je l'emmène vers la bonne section et lui suggère un livre d'Élise Gravel, mais elle préfère finalement un des P'tits garçons de Fleurus, La tractopelle d'Axel parce que son tout petit s'appelle ainsi. Je lui suggère de mettre beaucoup de vie dans sa lecture, comme ça l'enfant sera encore plus intéressé au livre et à la lecture en général ensuite. Nous prenons quelques minutes pour discuter et ensuite, je l'accompagne à la caisse.
De retour à mon comptoir, je prends un appel d'un client qui patiemment attendu pendant que je discutais avec la grand-mère. C'est une excellente cliente, Madame M., qui veut savoir si j'ai le dernier Philip Kerr pour son mari. Oui, je le mets de côté pour elle, mais nous prenons quand même quelques minutes pour discuter. Elle a toujours d'excellents choix littéraires et c'est un bonheur de parler avec elle.
J'ai finalement le temps de retourner à mon étiquetage quand ma collègue m'emmène un méga-chariot plein de nouveautés à traiter à l'informatique. Je pousse un soupir, fini d'étiqueter ce que j'ai à faire et ensuite place les nouveautés les plus attendus dans les colonnes près de moi. Je zieute par la même occasion un client louche qui parle tout seul dans les allées de la librairie. Une fois mes livres placés, je me mets aux appels de commandes-clients. J'ai le temps d'en faire trois (en surveillant toujours de loin mon client bizarre qui gesticule devant les BDs de Boule et Bill), avant qu'une cliente ne se présente à la caisse. J'y vais, reviens, m'étire le cou vers Client bizarre (qui s'extasie maintenant devant un livre de cuisine sur les pâtes), y retourne parce qu'un autre client s'y est pointé entre temps.
Client bizarre se présente à mon comptoir et commence à me bombarder de questions sur le livre de pâtes. Patiemment, je lui réponds, sachant très bien qu'il ne le prendra pas. Au bout de cinq minutes, il me dit qu'il n'a pas l'argent et quitte finalement le magasin sans avoir rien acheter, mais m'avoir fait perdre mon temps. Je soupire, et veut retourner à mes téléphones, mais une collègue vient me voir pour me consulter sur une possible mise en place dans la section science-fiction (mon dada!). On s'entend, puis je retourne à mes téléphones.
C'est ensuite le temps de faire la caisse, ce dont je me charge étant donné que mes collègues de la papeterie en ont plein les bras à cause d'un mini-rush de leur côté. Je vais porter les paperasses à la comptable, revient verrouiller la porte d'entrée et servir les derniers clients, avant de retourner chercher mon manteau. On se rassemble toutes près de la porte, mes collègues de la papeterie pestant contre les clients de dernière minute et moi regardant l'énorme chariot qui m'attend pour le lendemain. La journée est finie, on se dit au-revoir sur le pas de la porte et je rentre sagement chez moi.
Fin de la journée, on recommence demain!
@+ Mariane
(J'ai pas tout écrit, ça aurait été trop long! :P )
vendredi 15 mars 2013
Drôles de clients! Prise 16
Le jour de la sortie de Cinquante nuances plus sombres, la suite de Cinquante nuances de Grey, j'ai dû passer une bonne demie-journée à appeler les clientes qui avaient réservés à l'avance des copies du livre. À peu près au milieu de la pile, je lance à ma collègue de la papeterie:
-Tu sais, c'est considéré comme de la littérature érotique tout ça, alors, d'après toi, je vais être la cause de combien d'orgasmes aujourd'hui?
Elle a éclaté de rire et m'a dit que j'exagérais peut-être un peu. Ouin, c'est vrai, sans doute un tout petit peu. Mais si peu! :P
-Tu sais, c'est considéré comme de la littérature érotique tout ça, alors, d'après toi, je vais être la cause de combien d'orgasmes aujourd'hui?
Elle a éclaté de rire et m'a dit que j'exagérais peut-être un peu. Ouin, c'est vrai, sans doute un tout petit peu. Mais si peu! :P
********************************************
Aucun rapport avec les clients, mais bon, l'autre jour, je discutais avec une collègue à propos d'un livre, dont on devrait fait commander des copies. Je néglige de lui dire le titre, alors elle me répond avec un sourire en coin que ça pourrait peut-être être utile. Je lui lance alors le titre, l'auteur, la maison d'édition, le distributeur et le prix, comme ça, tac!
-Et le numéro local? (numéro servant à identifier chaque livre dans notre inventaire)
-Ah ça, je ne le connais pas par coeur!
-Ah non?
-Non.
(Petit sourire)
-Et toi, tu en connais combien de numéro local par coeur dans le magasin?
-Moi? Un gros total de... zéro?
-Idem!
Et oui, que voulez-vous, les libraires sont capables de retenir un nombre quasi-infini de titres d'auteurs, de maisons d'éditions, de distributeurs et de prix... mais pas une simple série de 6 chiffres!
-Et le numéro local? (numéro servant à identifier chaque livre dans notre inventaire)
-Ah ça, je ne le connais pas par coeur!
-Ah non?
-Non.
(Petit sourire)
-Et toi, tu en connais combien de numéro local par coeur dans le magasin?
-Moi? Un gros total de... zéro?
-Idem!
Et oui, que voulez-vous, les libraires sont capables de retenir un nombre quasi-infini de titres d'auteurs, de maisons d'éditions, de distributeurs et de prix... mais pas une simple série de 6 chiffres!
*********************************************************
Une collègue me demande de vérifier une commande pour un client. Le nom inscrit dans la commande est Mme Marc-Aurèle. Tout me semble correct et je cherche le problème quand ma collègue me dit de vérifier une autre commande. Une de mes collègues temps partiel avait créé une nouvelle commande pour la même cliente, mais en écrivant... Marcorelle. Un certain empereur romain doit se retourner dans sa tombe...
***********************************************************
-Librairie Daigneault bonjour!
-Oui bonjour, vous venez de m'appeler, c'est pourquoi?
-Euh, c'est pas moi qui vient de vous appeler Monsieur...
-Ben y'a quelqu'un chez vous qui vient de m'appeler!
-Ah d'accord, mais je ne sais pas qui, on est sept employés en magasin Monsieur.
-Ouin, mais poser la question, je veux savoir qui m'a appeler.
-On a peut-être laissé un message sur votre boîte vocale?
Il ronchonne.
-Ouin, mais ça me tente pas d'aller le chercher!
-(&?(*??)?&?)*%)?U$%/?%$/*/)
@+ Mariane
-Oui bonjour, vous venez de m'appeler, c'est pourquoi?
-Euh, c'est pas moi qui vient de vous appeler Monsieur...
-Ben y'a quelqu'un chez vous qui vient de m'appeler!
-Ah d'accord, mais je ne sais pas qui, on est sept employés en magasin Monsieur.
-Ouin, mais poser la question, je veux savoir qui m'a appeler.
-On a peut-être laissé un message sur votre boîte vocale?
Il ronchonne.
-Ouin, mais ça me tente pas d'aller le chercher!
-(&?(*??)?&?)*%)?U$%/?%$/*/)
@+ Mariane
jeudi 14 mars 2013
Le contrôle de la parole d'André Schiffrin
Le contrôle de la parole André Schiffrin La Fabrique 90 pages
Résumé:
Le monde de l'édition, de l'information et des médias ont subi de très nombreuses mutations au cours des 10 dernières années, particulièrement quand on parle de concentration des médias. André Schiffrin explorent celles-ci ainsi que leurs impacts sur la qualité de l'information et de la littérature offerte au public.
Mon avis:
Ce livre est une longue argumentation, bien appuyée sur des faits, sur les médias, et les répercussions de l'entrée en scène des grands groupes d'affaire dans cette sphère. Ceci a la qualité de ses défauts: l'argumentation est solide, mais en même temps, on n'a qu'un seul son de cloche et en prime, il est assez clair que l'auteur est nostalgique d'une certaine époque et d'un certain mode de pensée dans les médias, les idéalisant un peu au passage. N'empêche, c'est très intéressant. Sous sa plume, on a l'impression de vivre l'effondrement d'un système presque en direct. Et de voir ses effets pervers s'installer petit à petit. L'auteur ratisse large, autant en Europe qu'en Amérique et il n'hésite pas à citer en exemple certaines réussites, ce qui fait changement des livres dénonciateurs où tout est en noir. Il effleure aussi les possibilités d'Internet, mais le livre datant de 2004, bien sûr, celle-ci sont de l'ordre de ce que l'on retrouvait avant Facebook, Youtube et Twitter. N'empêche, la très grand érudition et la connaissance approfondie du milieu d'André Schiffrin, doublée d'une solide réflexion montre à quel point le système des médias a changé. Pour le pire? Pas seulement, mais la situation n'est pas brillante à comparer de la diversité et de la richesse d'il y a moins de dix ans seulement. L'édition est certes le domaine de base de l'auteur, mais il enrichi son débat dans le domaine des journaux écrits, de la radio, de la télévision, du cinéma et des magazines, ce qui fait la richesse du livre. Ça donne une vue d'ensemble extrêmement intéressante. L'internet ne fait encore partie du champ de recherche de l'auteur, même s'il le mentionne à quelques reprises, mais on sent qu'il va y venir un jour. Ce livre est le produit d'une réflexion permanent sur son milieu d'un homme qui y a consacré sa vie. Rien de mieux pour comprendre encore plus les enjeux qui s'y mêlent.
Ma note: 4/5
Résumé:
Le monde de l'édition, de l'information et des médias ont subi de très nombreuses mutations au cours des 10 dernières années, particulièrement quand on parle de concentration des médias. André Schiffrin explorent celles-ci ainsi que leurs impacts sur la qualité de l'information et de la littérature offerte au public.
Mon avis:
Ce livre est une longue argumentation, bien appuyée sur des faits, sur les médias, et les répercussions de l'entrée en scène des grands groupes d'affaire dans cette sphère. Ceci a la qualité de ses défauts: l'argumentation est solide, mais en même temps, on n'a qu'un seul son de cloche et en prime, il est assez clair que l'auteur est nostalgique d'une certaine époque et d'un certain mode de pensée dans les médias, les idéalisant un peu au passage. N'empêche, c'est très intéressant. Sous sa plume, on a l'impression de vivre l'effondrement d'un système presque en direct. Et de voir ses effets pervers s'installer petit à petit. L'auteur ratisse large, autant en Europe qu'en Amérique et il n'hésite pas à citer en exemple certaines réussites, ce qui fait changement des livres dénonciateurs où tout est en noir. Il effleure aussi les possibilités d'Internet, mais le livre datant de 2004, bien sûr, celle-ci sont de l'ordre de ce que l'on retrouvait avant Facebook, Youtube et Twitter. N'empêche, la très grand érudition et la connaissance approfondie du milieu d'André Schiffrin, doublée d'une solide réflexion montre à quel point le système des médias a changé. Pour le pire? Pas seulement, mais la situation n'est pas brillante à comparer de la diversité et de la richesse d'il y a moins de dix ans seulement. L'édition est certes le domaine de base de l'auteur, mais il enrichi son débat dans le domaine des journaux écrits, de la radio, de la télévision, du cinéma et des magazines, ce qui fait la richesse du livre. Ça donne une vue d'ensemble extrêmement intéressante. L'internet ne fait encore partie du champ de recherche de l'auteur, même s'il le mentionne à quelques reprises, mais on sent qu'il va y venir un jour. Ce livre est le produit d'une réflexion permanent sur son milieu d'un homme qui y a consacré sa vie. Rien de mieux pour comprendre encore plus les enjeux qui s'y mêlent.
Ma note: 4/5
Libellés :
Auteurs S à U,
Commentaire de lecture,
Essai
mercredi 13 mars 2013
Forger sa vision du monde dans les livres
Salut!
Jeune adolescente, ma mère m'avait strictement interdit de lire des romans Harlequin. (Avec évidement l'effet contraire que j'en aie lu des tas en cachette!) Elle ne voulait pas que je forge ma vision de l'amour à travers le miroir déformé de ces romans à l'eau de rose où les héros débarquent friqués et beaux à mourir et où les héroïnes sont systématiquement de jeunes filles en fleurs prêtes à cueillir. J'ai lu ailleurs que les livres pornos pour femmes sont ces romans d'amour parce que c'est dans la valse émotionnelle où l'homme dit oui, oui et les pourchasse de leurs avances que les femmes prennent leur pied. De voir un homme à leurs pieds quoi! Je peux parfaitement comprendre la préoccupation maternelle concernant ces bouquins étant donné que ça aurait été me bercer d'illusions: je n'ai toujours pas rencontré de millionnaire près à se jeter à mes pieds pour mes beaux yeux!
N'empêche, je trouve encore aujourd'hui que l'interdiction totale n'est pas la meilleure des préventions. Dire que c'est un conte de fée et aborder le genre avec réalisme me paraît davantage raisonnable. Ce qui me fascine par contre, c'est qu'il est parfaitement vrai que l'on forge une partie de notre vision du monde dans les livres. Un lecteur assidu de Nietzsche ne sera sans doute pas la personne la plus positive en ce bas-monde par exemple! Le lecteur d'essais géo-politique remettra plus facilement en cause les nouvelles annoncées au Télé-journal car il ira plus loin que les faits exposés. Et il sera plus critique. La variété des expériences humaines exposées dans les romans permet de se frotter à un large éventail d'expériences que l'on ne pourrait pas nécessairement vivre par nous-même. Et de prendre de bonnes notes mentales pour acquérir de l'expérience pour nous-même.
Certes, les livres ne règlent pas tout. Grâce à la littérature, on peut appréhender un monde qu'on aurait pas eu la chance de voir soi-même, mais lire des romans Harlequin ne changera pas le monde non-plus! Il y a une petite limite quand même. D'autant plus que de lire des livres genre Twilight donne une expérience relativement limitée du monde... en plus d'être totalement irréaliste! La littérature apporte son eau au moulin, tout comme le cinéma, la télévision, la publicité, mais surtout et plus important encore, les pairs qui par leurs opinions, leurs actions ont une énorme influence sur nous. Les livres sont une pièce d'un puzzle, pas l'image finale elle-même. Et tout est en constante évolution, qui dit que nos préférences littéraires d'un moment influenceront toute notre vie?
N'empêche, si j'ai une fille un jour et que je la prends en train de lire les Harlequin, je vais sans doute l'emmener à la bibliothèque pour que ses choix ne se limitent pas à ça! ;)
@+ Mariane
Jeune adolescente, ma mère m'avait strictement interdit de lire des romans Harlequin. (Avec évidement l'effet contraire que j'en aie lu des tas en cachette!) Elle ne voulait pas que je forge ma vision de l'amour à travers le miroir déformé de ces romans à l'eau de rose où les héros débarquent friqués et beaux à mourir et où les héroïnes sont systématiquement de jeunes filles en fleurs prêtes à cueillir. J'ai lu ailleurs que les livres pornos pour femmes sont ces romans d'amour parce que c'est dans la valse émotionnelle où l'homme dit oui, oui et les pourchasse de leurs avances que les femmes prennent leur pied. De voir un homme à leurs pieds quoi! Je peux parfaitement comprendre la préoccupation maternelle concernant ces bouquins étant donné que ça aurait été me bercer d'illusions: je n'ai toujours pas rencontré de millionnaire près à se jeter à mes pieds pour mes beaux yeux!
N'empêche, je trouve encore aujourd'hui que l'interdiction totale n'est pas la meilleure des préventions. Dire que c'est un conte de fée et aborder le genre avec réalisme me paraît davantage raisonnable. Ce qui me fascine par contre, c'est qu'il est parfaitement vrai que l'on forge une partie de notre vision du monde dans les livres. Un lecteur assidu de Nietzsche ne sera sans doute pas la personne la plus positive en ce bas-monde par exemple! Le lecteur d'essais géo-politique remettra plus facilement en cause les nouvelles annoncées au Télé-journal car il ira plus loin que les faits exposés. Et il sera plus critique. La variété des expériences humaines exposées dans les romans permet de se frotter à un large éventail d'expériences que l'on ne pourrait pas nécessairement vivre par nous-même. Et de prendre de bonnes notes mentales pour acquérir de l'expérience pour nous-même.
Certes, les livres ne règlent pas tout. Grâce à la littérature, on peut appréhender un monde qu'on aurait pas eu la chance de voir soi-même, mais lire des romans Harlequin ne changera pas le monde non-plus! Il y a une petite limite quand même. D'autant plus que de lire des livres genre Twilight donne une expérience relativement limitée du monde... en plus d'être totalement irréaliste! La littérature apporte son eau au moulin, tout comme le cinéma, la télévision, la publicité, mais surtout et plus important encore, les pairs qui par leurs opinions, leurs actions ont une énorme influence sur nous. Les livres sont une pièce d'un puzzle, pas l'image finale elle-même. Et tout est en constante évolution, qui dit que nos préférences littéraires d'un moment influenceront toute notre vie?
N'empêche, si j'ai une fille un jour et que je la prends en train de lire les Harlequin, je vais sans doute l'emmener à la bibliothèque pour que ses choix ne se limitent pas à ça! ;)
@+ Mariane
mardi 12 mars 2013
La quête de Chaaas de Michèle Laframboise
La quête de Chaaas Michèle Laframboise Collection Jeunesse-plus Science-fiction Médiapaul 192 pages
Résumé:
Chaaas est un jeune plant chhhatyl vivant sur la planète Ch'lokan. Son espèce, mi-humaine, mi-animale a conquis de nombreuses planètes et fait parti d'un vaste empire. Mais pour l'heure, Chaaas doit récolter assez de points pour pouvoir s'élever dans l'escalier des honneurs. À travers la quête des cosses d'azan, il pourra faire en sorte de s'élever socialement et quitter Ch'lokan. Mais lors de sa quête, il est attaqué et laissé grièvement blessé. Que se passe-t-il donc sur Ch'lokan?
Mon avis:
Il m'a fallu un certain temps avant de m'adapter à l'écriture de l'auteure. Il y a quelque chose de froid, de chirurgical dans celle-ci, qui m'a tenue loin de l'histoire et de Chaaas. Cependant, une fois l'adaptation faite, j'ai plongé avec délectation dans l'histoire de ce jeune être vivant, mi-plante, mi-animal, vivant sur une si lointaine planète, en quête des honneurs! Chaaas est un jeune plant, à peine treize ans selon ce qu'on en sait. Avec tout l'emportement de caractère que cela suppose! Je lui aurais tiré les oreilles à quelques reprises... L'histoire est de l'excellente science-fiction, l'auteure ne s'est pas contentée de créer un univers futuriste, non, elle a entièrement conçu un univers différent du nôtre, avec sa culture, sa logique interne (leur système numérique est en base huit et non dix), son système pénal, tout je vous dis! Mais en même temps, cet univers, si différent du nôtre est parfaitement accessible aux jeunes. Autre chose, j'ai mis un peu de temps à me faire aux doublons de lettre dans certains mots: Chaaas, Chhhatyl, Perssi, Xxan, etc. Jusqu'à ce qu'à force de lire les dialogues et les commentaires de l'auteure sur la langue parlée, je finisse par comprendre: ces doublons sont le reflet de la langue parlée des chhhatyl, qui ne peuvent pas crier ou chanter (l'un des personnages, idole des jeunes, est d'ailleurs vu comme un bizarroïde parce qu'il s'est fait opérer des cordes vocales pour pouvoir chanter!) et émettent donc des sons que l'on pourrait trouver plus proche à notre oreille des crissements d'insectes. Une fois ça compris, ça ne m'a plus du tout dérangé. Autre détail, l'humanité est bien présente dans cette histoire: on nous appelle dedans les Zzoms... Chaaas n'a pas eu de contact avec nous, toute cette histoire se passant sur sa planète natale, très loin des zones de guerre entre les deux espèces, mais le clin d'oeil m'a échappée jusqu'à ce que je lise le glossaire de la fin, très bien fait soit dit en passant. J'avoue que ce petit livre m'a agréablement surprise, j'ai embarqué dedans au point d'avoir du mal à le lâcher et à rester dans l'univers même si je ne le lisais plus!
Ma note: 4.25/5
Je remercie les éditions Médiapaul pour ce service de presse.
Résumé:
Chaaas est un jeune plant chhhatyl vivant sur la planète Ch'lokan. Son espèce, mi-humaine, mi-animale a conquis de nombreuses planètes et fait parti d'un vaste empire. Mais pour l'heure, Chaaas doit récolter assez de points pour pouvoir s'élever dans l'escalier des honneurs. À travers la quête des cosses d'azan, il pourra faire en sorte de s'élever socialement et quitter Ch'lokan. Mais lors de sa quête, il est attaqué et laissé grièvement blessé. Que se passe-t-il donc sur Ch'lokan?
Mon avis:
Il m'a fallu un certain temps avant de m'adapter à l'écriture de l'auteure. Il y a quelque chose de froid, de chirurgical dans celle-ci, qui m'a tenue loin de l'histoire et de Chaaas. Cependant, une fois l'adaptation faite, j'ai plongé avec délectation dans l'histoire de ce jeune être vivant, mi-plante, mi-animal, vivant sur une si lointaine planète, en quête des honneurs! Chaaas est un jeune plant, à peine treize ans selon ce qu'on en sait. Avec tout l'emportement de caractère que cela suppose! Je lui aurais tiré les oreilles à quelques reprises... L'histoire est de l'excellente science-fiction, l'auteure ne s'est pas contentée de créer un univers futuriste, non, elle a entièrement conçu un univers différent du nôtre, avec sa culture, sa logique interne (leur système numérique est en base huit et non dix), son système pénal, tout je vous dis! Mais en même temps, cet univers, si différent du nôtre est parfaitement accessible aux jeunes. Autre chose, j'ai mis un peu de temps à me faire aux doublons de lettre dans certains mots: Chaaas, Chhhatyl, Perssi, Xxan, etc. Jusqu'à ce qu'à force de lire les dialogues et les commentaires de l'auteure sur la langue parlée, je finisse par comprendre: ces doublons sont le reflet de la langue parlée des chhhatyl, qui ne peuvent pas crier ou chanter (l'un des personnages, idole des jeunes, est d'ailleurs vu comme un bizarroïde parce qu'il s'est fait opérer des cordes vocales pour pouvoir chanter!) et émettent donc des sons que l'on pourrait trouver plus proche à notre oreille des crissements d'insectes. Une fois ça compris, ça ne m'a plus du tout dérangé. Autre détail, l'humanité est bien présente dans cette histoire: on nous appelle dedans les Zzoms... Chaaas n'a pas eu de contact avec nous, toute cette histoire se passant sur sa planète natale, très loin des zones de guerre entre les deux espèces, mais le clin d'oeil m'a échappée jusqu'à ce que je lise le glossaire de la fin, très bien fait soit dit en passant. J'avoue que ce petit livre m'a agréablement surprise, j'ai embarqué dedans au point d'avoir du mal à le lâcher et à rester dans l'univers même si je ne le lisais plus!
Ma note: 4.25/5
Je remercie les éditions Médiapaul pour ce service de presse.
lundi 11 mars 2013
L'attente, puis rien
Salut!
Je suis pas mal de série. Et donc, j'en attend certaine avec beaucoup d'impatience. Quand elles arrivent enfin en magasin, je suis du genre à traverser tout le magasin, livre à la main, en poussant soit des cris de joie, soit une danse de la victoire. Yé, il est arrivé!
Ensuite, je rentre à la maison, dépose le livre bien en vue sur ma PAL... et rien. J'ai d'autres lectures en cours, je suis super occupée, ou fatiguée et le livre passe lentement du dessus de la pile au dessous et finalement, je le classe avec mes autres livres non-lus (oui, l'épaisse pile de 300 livres qui traînent sur mes tablettes) et finalement... je ne sais pas la fin. Pas du tout. Je ne prends même pas la peine de lire le livre, ou du moins, si peu!
Et pourtant, je l'attendais ce bouquin-là! Je constate d'ailleurs qu'il s'agit souvent du dernier tome d'une série. Pourquoi donc? Je ne veux plus savoir la fin finalement? L'avant-dernier tome m'a déplu? Je ne sais plus trop. Vraiment plus trop. Mais des fois, c'est comme ça, j'ai beau attendre impatiemment un livre, au moment où il arrive, je passe droit et me consacre à d'autres livres, tout simplement. Dommage pour celui-ci...
Ce n'est pas toujours le cas, pas tout le temps, mais je constate cet effet-là depuis un an et plus. Je crois que c'est parce que j'en aie trop à lire! :P
@+ Mariane
Je suis pas mal de série. Et donc, j'en attend certaine avec beaucoup d'impatience. Quand elles arrivent enfin en magasin, je suis du genre à traverser tout le magasin, livre à la main, en poussant soit des cris de joie, soit une danse de la victoire. Yé, il est arrivé!
Ensuite, je rentre à la maison, dépose le livre bien en vue sur ma PAL... et rien. J'ai d'autres lectures en cours, je suis super occupée, ou fatiguée et le livre passe lentement du dessus de la pile au dessous et finalement, je le classe avec mes autres livres non-lus (oui, l'épaisse pile de 300 livres qui traînent sur mes tablettes) et finalement... je ne sais pas la fin. Pas du tout. Je ne prends même pas la peine de lire le livre, ou du moins, si peu!
Et pourtant, je l'attendais ce bouquin-là! Je constate d'ailleurs qu'il s'agit souvent du dernier tome d'une série. Pourquoi donc? Je ne veux plus savoir la fin finalement? L'avant-dernier tome m'a déplu? Je ne sais plus trop. Vraiment plus trop. Mais des fois, c'est comme ça, j'ai beau attendre impatiemment un livre, au moment où il arrive, je passe droit et me consacre à d'autres livres, tout simplement. Dommage pour celui-ci...
Ce n'est pas toujours le cas, pas tout le temps, mais je constate cet effet-là depuis un an et plus. Je crois que c'est parce que j'en aie trop à lire! :P
@+ Mariane
vendredi 8 mars 2013
La littérature et notre métier
Salut!
Récemment, en lisant un livre, je suis tombée sur un bijoux de scène: un libraire en train de servir ses clients, courant à gauche et à droite, se faisant poser les questions les plus bizarres. J'ai tellement rit! Ça sonnait plus vrai que vrai. Honnêtement, je suis persuadée que l'auteur de ce livre a déjà été libraire pour aussi bien reconnaître les émotions et les idées qui traversent la tête d'une personne quand elle travaille dans ce milieu. Je n'ai pas lu énormément de scènes mettant en scène des libraires, mais je me dis que ça doit toujours faire drôle de voir notre propre métier dans un livre.
Jeune libraire, je me délectais des aventures des aventures des Profs de Pica et Erroc. Une façon bien salutaire de faire passer mes mauvais souvenirs de ma rupture toute fraîche avec l'enseignement. De voir la prof de français faire un strip-tease devant la classe pour avoir enfin l'attention de tous ses élèves m'a fait tellement rire! J'aimais la vision décalée, volontairement humoristique de la chose. Sous les airs d'une parodie du milieu scolaire, beaucoup de vérités filtraient. En serait-il de même pour tous les milieux de travail?
Peu importe la sphère du monde du travail, les écrivains ont mis leurs pieds partout: hôpital, école, centre de recherche scientifique, haute sphère du gouvernement, bureau d'avocats, camionneurs et j'en passe! Le travail faisant partie de notre vie, c'est normal qu'il inspire nombre d'écrivains après tout. Mais c'est souvent la manière d'y pénétrer qui m'intéresse, ce qu'on y apprend, ce qu'on y découvre. L'envers de la médaille n'est pas toujours ce que l'on pense. Et puis, on peut y faire des découvertes assez surprenante!
Malgré tout, et ce, même si j'ai bien rigolé en lisant le livre en question, je me dis que je me lasserais de lire tout le temps des histoires de libraire. Je travaille déjà là-dedans, autant dire que j'aime bien me sortir la tête de là une fois à la maison! Même si la scène est très bien écrite!
@+ Mariane
Récemment, en lisant un livre, je suis tombée sur un bijoux de scène: un libraire en train de servir ses clients, courant à gauche et à droite, se faisant poser les questions les plus bizarres. J'ai tellement rit! Ça sonnait plus vrai que vrai. Honnêtement, je suis persuadée que l'auteur de ce livre a déjà été libraire pour aussi bien reconnaître les émotions et les idées qui traversent la tête d'une personne quand elle travaille dans ce milieu. Je n'ai pas lu énormément de scènes mettant en scène des libraires, mais je me dis que ça doit toujours faire drôle de voir notre propre métier dans un livre.
Jeune libraire, je me délectais des aventures des aventures des Profs de Pica et Erroc. Une façon bien salutaire de faire passer mes mauvais souvenirs de ma rupture toute fraîche avec l'enseignement. De voir la prof de français faire un strip-tease devant la classe pour avoir enfin l'attention de tous ses élèves m'a fait tellement rire! J'aimais la vision décalée, volontairement humoristique de la chose. Sous les airs d'une parodie du milieu scolaire, beaucoup de vérités filtraient. En serait-il de même pour tous les milieux de travail?
Peu importe la sphère du monde du travail, les écrivains ont mis leurs pieds partout: hôpital, école, centre de recherche scientifique, haute sphère du gouvernement, bureau d'avocats, camionneurs et j'en passe! Le travail faisant partie de notre vie, c'est normal qu'il inspire nombre d'écrivains après tout. Mais c'est souvent la manière d'y pénétrer qui m'intéresse, ce qu'on y apprend, ce qu'on y découvre. L'envers de la médaille n'est pas toujours ce que l'on pense. Et puis, on peut y faire des découvertes assez surprenante!
Malgré tout, et ce, même si j'ai bien rigolé en lisant le livre en question, je me dis que je me lasserais de lire tout le temps des histoires de libraire. Je travaille déjà là-dedans, autant dire que j'aime bien me sortir la tête de là une fois à la maison! Même si la scène est très bien écrite!
@+ Mariane
jeudi 7 mars 2013
La malédiction des petits pois de Lili Chartrand et Annie Rodrigue
La malédiction des petits pois Textes de Lili Chartrand Illustrations de Annie Rodrigue Dominique et compagnie 32 pages
Résumé:
Clara est une petite fille calme, qui aime rendre service et qui est toujours tranquille. Seulement, sa maman aimerait bien la voir plus vive, quitte à ce qu'elle fasse des bêtises. Elle décide donc de lui donner des pois verts à manger, sachant très bien que dans la famille, toutes les petites filles souffrent d'une malédiction: si elle mange des petits pois, son caractère changera de façon radicale! Quels seront les effets des pois verts sur Clara?
Mon avis:
J'ai adoré le fait que dans cet album, la petite fille soit sage et que le problème soit dans le regard du parent qui ne la trouve pas assez dégourdie. Pas de leçons ici, sinon destinée aux parents: accepter votre enfant tel qu'il est. Parce que les conséquences de l'ingestion des petits pois auront des conséquences bien pire que celle que la mère prévoyait! Les illustrations sont rigolotes et superbement colorées. J'ai beaucoup aimé la lueur verte dans le regard de Clara quand elle avait mangé des petits pois, signe des problèmes qui arrivent et que sa mère connaît bien pour l'avoir elle-même vu dans ses propres yeux. Avec ses longs cheveux ébouriffés et flamboyants, Clara est absolument adorable. On la comprend d'être gentille et serviable, elle est comme ça, tout simplement, à sa mère de l'accepter, voilà tout! Une belle petite histoire d'amour mère-fille où cette fois, ce sont les parents qui ont à faire des pas envers leurs enfants.
Résumé:
Clara est une petite fille calme, qui aime rendre service et qui est toujours tranquille. Seulement, sa maman aimerait bien la voir plus vive, quitte à ce qu'elle fasse des bêtises. Elle décide donc de lui donner des pois verts à manger, sachant très bien que dans la famille, toutes les petites filles souffrent d'une malédiction: si elle mange des petits pois, son caractère changera de façon radicale! Quels seront les effets des pois verts sur Clara?
Mon avis:
J'ai adoré le fait que dans cet album, la petite fille soit sage et que le problème soit dans le regard du parent qui ne la trouve pas assez dégourdie. Pas de leçons ici, sinon destinée aux parents: accepter votre enfant tel qu'il est. Parce que les conséquences de l'ingestion des petits pois auront des conséquences bien pire que celle que la mère prévoyait! Les illustrations sont rigolotes et superbement colorées. J'ai beaucoup aimé la lueur verte dans le regard de Clara quand elle avait mangé des petits pois, signe des problèmes qui arrivent et que sa mère connaît bien pour l'avoir elle-même vu dans ses propres yeux. Avec ses longs cheveux ébouriffés et flamboyants, Clara est absolument adorable. On la comprend d'être gentille et serviable, elle est comme ça, tout simplement, à sa mère de l'accepter, voilà tout! Une belle petite histoire d'amour mère-fille où cette fois, ce sont les parents qui ont à faire des pas envers leurs enfants.
Libellés :
Albums pour enfants,
littérature québécoise
mercredi 6 mars 2013
Relire
Salut!
Il y a plusieurs années, j'ai lu le livre de Naomi Klein, No logo, un essai assez exigeant. Je l'ai déposé sur la tablette de ma bibliothèque en me disant: ouais, lui, il faudrait que je le relise. Mais pas tout de suite. Je ne l'ai jamais refait remarquez, mais j'en aie toujours l'intention. Parce que je n'avais pas tout compris du livre, parce qu'il m'avait fait une forte impression. Parce que je savais que ça en vaudrait la peine tout simplement!
Il y a des livres qu'une fois terminé et la critique rédigée, je mets de côté sans le moindre état d'âmes. Je sais que je ne le relirais pas. Ces livres-là, généralement, ils prennent la direction de la bibliothèque municipale. Je ne fais plus comme dans le temps où j'accumulais mes livres comme autant de trésor, même ceux que j'avais détesté. Plus de temps à perdre avec ces livres-là! Plus du tout. Dans une boîte et aller hop, de la place pour le reste! J'en garde déjà assez comme ça! :P
Mais certaines oeuvres, je les garde précieusement parce que je souhaite les relire. Je me suis dit que je relirais un jour tous les Harry Potter, à la file. Souvent, j'ouvre les livres que j'ai particulièrement apprécié et je relis les passages que j'ai adoré, comme ça, juste pour le plaisir. On retombe dans ces vieilles lectures comme dans une paire de chaussures confortables. On a beau savoir ce qui va arriver, on goûte quand même le plaisir de l'histoire. C'est plus fort que moi en tout cas, j'aurais beau relire 100 fois la scène où Harry confronte Voldemort à la fin du septième tome, je crois qu'elle va toujours me donner des frissons.
Il m'est arrivé aussi de vouloir relire un livre parce que, comme No logo, j'avais la très nette impression de ne pas avoir tout compris. Ou encore parce que sa relecture pourrait me permettre de comprendre beaucoup de choses qu'une première lecture n'aurait pas pu m'apporter. C'est souvent le cas de livres de psychologie. Dans ces moments-là, je relis, mais un peu à l'aveuglette: j'ouvre le livre et je lis le premier passage sur lequel je tombe et je pars de là. Une façon comme une autre de se frotter au texte, un peu à l'aveugle, mais en laissant la place au hasard de faire son oeuvre. J'ai souvent été surprise des résultats.
Étant donné mon volume de lecture, je suis plus souvent dans la nouveauté que dans la relecture il est vrai. Par contre, c'est un plaisir à ne pas négliger. Quand on a aimé une oeuvre à ce point-là, quel mal y-a-t-il à y replonger? Pas pour tous les livres, certes, mais ceux qu'on a particulièrement aimé? Ou encore dont on sait qu'ils ont encore des choses à nous apporter? En tout cas, moi, avoir le temps, je le referai plus souvent!
@+ Mariane
Il y a plusieurs années, j'ai lu le livre de Naomi Klein, No logo, un essai assez exigeant. Je l'ai déposé sur la tablette de ma bibliothèque en me disant: ouais, lui, il faudrait que je le relise. Mais pas tout de suite. Je ne l'ai jamais refait remarquez, mais j'en aie toujours l'intention. Parce que je n'avais pas tout compris du livre, parce qu'il m'avait fait une forte impression. Parce que je savais que ça en vaudrait la peine tout simplement!
Il y a des livres qu'une fois terminé et la critique rédigée, je mets de côté sans le moindre état d'âmes. Je sais que je ne le relirais pas. Ces livres-là, généralement, ils prennent la direction de la bibliothèque municipale. Je ne fais plus comme dans le temps où j'accumulais mes livres comme autant de trésor, même ceux que j'avais détesté. Plus de temps à perdre avec ces livres-là! Plus du tout. Dans une boîte et aller hop, de la place pour le reste! J'en garde déjà assez comme ça! :P
Mais certaines oeuvres, je les garde précieusement parce que je souhaite les relire. Je me suis dit que je relirais un jour tous les Harry Potter, à la file. Souvent, j'ouvre les livres que j'ai particulièrement apprécié et je relis les passages que j'ai adoré, comme ça, juste pour le plaisir. On retombe dans ces vieilles lectures comme dans une paire de chaussures confortables. On a beau savoir ce qui va arriver, on goûte quand même le plaisir de l'histoire. C'est plus fort que moi en tout cas, j'aurais beau relire 100 fois la scène où Harry confronte Voldemort à la fin du septième tome, je crois qu'elle va toujours me donner des frissons.
Il m'est arrivé aussi de vouloir relire un livre parce que, comme No logo, j'avais la très nette impression de ne pas avoir tout compris. Ou encore parce que sa relecture pourrait me permettre de comprendre beaucoup de choses qu'une première lecture n'aurait pas pu m'apporter. C'est souvent le cas de livres de psychologie. Dans ces moments-là, je relis, mais un peu à l'aveuglette: j'ouvre le livre et je lis le premier passage sur lequel je tombe et je pars de là. Une façon comme une autre de se frotter au texte, un peu à l'aveugle, mais en laissant la place au hasard de faire son oeuvre. J'ai souvent été surprise des résultats.
Étant donné mon volume de lecture, je suis plus souvent dans la nouveauté que dans la relecture il est vrai. Par contre, c'est un plaisir à ne pas négliger. Quand on a aimé une oeuvre à ce point-là, quel mal y-a-t-il à y replonger? Pas pour tous les livres, certes, mais ceux qu'on a particulièrement aimé? Ou encore dont on sait qu'ils ont encore des choses à nous apporter? En tout cas, moi, avoir le temps, je le referai plus souvent!
@+ Mariane
mardi 5 mars 2013
Averia: 3- Myr de Patrice Cazeault
Averia tome 3 Myr Patrice Cazeault Ada 360 pages
Résumé:
Sur Averia, deux années se sont écoulées. Seki, après avoir été sous les feux de la rampe, s'est complètement retirée et ne vit désormais plus que pour ses études. Myr quand à elle, ne brûle plus d'idées révolutionnaires, mais elle est éteinte, sans but dans la vie et trouve refuge parmi les canailles de la colonie pour noyer son mal-être. Jusqu'à ce que deux personnes venues du passé, Laïka pour Seki et Kodos pour Myr ne fasse rejaillir ce qui avait été si bien oublié: la révolution, la guerre, la mort. Poussée par Kodos, Myr trahira Seki, mais qui tire vraiment les ficelles dans ce jeu trouble qui se mène sur Averia?
Mons avis:
Primo, il faut le dire en partant, ma lecture a quand même souffert de nombreuses coupures, c'est pourquoi je vais m'abstenir de noter. Par contre, je me permets de donner quand même mon ressenti. Une des forces dans cette série, ce sont les personnages. Même ceux d'arrière-plan ont leur profondeur, leurs choses à dire, leur personnalité. En ce sens, on a droit à un magnifique roman, mais malheureusement, ça se fait un peu au détriment de l'intrigue. Parce que si on sait vaguement ce qui se passe, je dois avouer que j'ai passé la moitié du roman à me demander où on allait. On suit les personnages de très très près, mais en même temps, à quoi servent leurs actions, où vont-ils, que veulent-ils? C'est particulièrement flagrant pour Myr, mais dans son cas, ça s'explique: la pauvre est perdue. Elle a brûlé du feu de la révolution, mais a découvert que même en renversant les Tharisiens, le fond du problème resterait. Mais, habilement manipulée, elle fera pire et le regrettera amèrement. Seki, de son côté, s'est enfermée dans une bulle. Elle qui n'a jamais voulu faire de politique et qui a toujours souhaité étudié avant tout s'est de nouveau enfermée dans sa bulle, laissant les autres prendre le contrôle de sa réputation. Ce qui lui jouera des tours. En ce sens, j'ai du mal à voir le changement apporté par les deux années écoulées entre les deux tomes: les deux soeurs sont pareilles à elles-mêmes. On dirait que les évènements n'ont pas eu d'influence sur elles, Seki est à ses études, Myr en train d'essayer de se libérer de la colère et de la rage qui la ronge. Les façons de faire sont différentes, mais les problèmes profonds sont les mêmes. Elles n'ont pas évolués à partir de la première révolution d'Averia, ce que j'ai trouvé dommage. Par contre, j'ai beaucoup aimé Kodos dans ce tome, alors que je l'avais proprement détesté dans le premier opus. Kodos, le menteur, Kodos, le manipulateur, mais en même temps, un Kodos qui se cherche profondément et qui trouve refuge dans la violence. Envers les autres autant qu'envers lui-même. Myr, le papillon en quête de sens, trouvera refuge auprès de lui, mais à quel prix? Autre beau personnage, Parasite, le géant un peu bête et timide, mais d'une rare loyauté. Et qui essaiera, à sa manière maladroite, de tirer Myr du marasme. En fait, avec ce tome, on renoue avec les problèmes du premier tome: la volonté de révolution, de sang, de certaines personnes ne pourra pas être empêchée. La paix n'est pas possible pour les personnes en qui gronde la rage et la colère. À la fin, quelque chose est déclenché, quelque chose de grave, qui va sûrement perdurer pour le reste de la série. Malgré les volontés contraire. Malgré tous les efforts de Seki. Et malgré elle, Myr va faire cadeau à tant d'autres enfants de ce qui la fait souffrir au plus profond d'elle-même depuis sa naissance.
Je remercie les éditions Ada, et plus particulièrement Martin, pour ce service de presse.
Résumé:
Sur Averia, deux années se sont écoulées. Seki, après avoir été sous les feux de la rampe, s'est complètement retirée et ne vit désormais plus que pour ses études. Myr quand à elle, ne brûle plus d'idées révolutionnaires, mais elle est éteinte, sans but dans la vie et trouve refuge parmi les canailles de la colonie pour noyer son mal-être. Jusqu'à ce que deux personnes venues du passé, Laïka pour Seki et Kodos pour Myr ne fasse rejaillir ce qui avait été si bien oublié: la révolution, la guerre, la mort. Poussée par Kodos, Myr trahira Seki, mais qui tire vraiment les ficelles dans ce jeu trouble qui se mène sur Averia?
Mons avis:
Primo, il faut le dire en partant, ma lecture a quand même souffert de nombreuses coupures, c'est pourquoi je vais m'abstenir de noter. Par contre, je me permets de donner quand même mon ressenti. Une des forces dans cette série, ce sont les personnages. Même ceux d'arrière-plan ont leur profondeur, leurs choses à dire, leur personnalité. En ce sens, on a droit à un magnifique roman, mais malheureusement, ça se fait un peu au détriment de l'intrigue. Parce que si on sait vaguement ce qui se passe, je dois avouer que j'ai passé la moitié du roman à me demander où on allait. On suit les personnages de très très près, mais en même temps, à quoi servent leurs actions, où vont-ils, que veulent-ils? C'est particulièrement flagrant pour Myr, mais dans son cas, ça s'explique: la pauvre est perdue. Elle a brûlé du feu de la révolution, mais a découvert que même en renversant les Tharisiens, le fond du problème resterait. Mais, habilement manipulée, elle fera pire et le regrettera amèrement. Seki, de son côté, s'est enfermée dans une bulle. Elle qui n'a jamais voulu faire de politique et qui a toujours souhaité étudié avant tout s'est de nouveau enfermée dans sa bulle, laissant les autres prendre le contrôle de sa réputation. Ce qui lui jouera des tours. En ce sens, j'ai du mal à voir le changement apporté par les deux années écoulées entre les deux tomes: les deux soeurs sont pareilles à elles-mêmes. On dirait que les évènements n'ont pas eu d'influence sur elles, Seki est à ses études, Myr en train d'essayer de se libérer de la colère et de la rage qui la ronge. Les façons de faire sont différentes, mais les problèmes profonds sont les mêmes. Elles n'ont pas évolués à partir de la première révolution d'Averia, ce que j'ai trouvé dommage. Par contre, j'ai beaucoup aimé Kodos dans ce tome, alors que je l'avais proprement détesté dans le premier opus. Kodos, le menteur, Kodos, le manipulateur, mais en même temps, un Kodos qui se cherche profondément et qui trouve refuge dans la violence. Envers les autres autant qu'envers lui-même. Myr, le papillon en quête de sens, trouvera refuge auprès de lui, mais à quel prix? Autre beau personnage, Parasite, le géant un peu bête et timide, mais d'une rare loyauté. Et qui essaiera, à sa manière maladroite, de tirer Myr du marasme. En fait, avec ce tome, on renoue avec les problèmes du premier tome: la volonté de révolution, de sang, de certaines personnes ne pourra pas être empêchée. La paix n'est pas possible pour les personnes en qui gronde la rage et la colère. À la fin, quelque chose est déclenché, quelque chose de grave, qui va sûrement perdurer pour le reste de la série. Malgré les volontés contraire. Malgré tous les efforts de Seki. Et malgré elle, Myr va faire cadeau à tant d'autres enfants de ce qui la fait souffrir au plus profond d'elle-même depuis sa naissance.
Je remercie les éditions Ada, et plus particulièrement Martin, pour ce service de presse.
lundi 4 mars 2013
La méchanceté en critique
Salut!
Il m'est arrivé une fois de croiser dans un évènement littéraire nul autre que Gilles Leroy, gagnant du Goncourt en 2007. En bonne groupie d'écrivain, je n'ai pas pu m'empêcher de lui piquer une petite jasette (et de me mordre les doigts de ne pas avoir eu sous la main un de ses livres pour le faire dédicacer!). Je ne me rappelle plus comment, mais on en est venu au sujet de son prix Goncourt, pour lequel je l'avais félicité.
-Ah oui, mais ça ne gêne pas les critiques vous savez le Goncourt! L'un d'entre eux avait dans (mettez ici le nom d'un grand journal français que j'ai oublié) descendu mon livre sur une page complète! Je ne l'aie pas oublié!
Cette simple remarque m'avait frappée. Je critique moi-même des romans sur ce blogue et je n'ai jamais eu peur de dire qu'un livre avaient des défauts, mais je n'ai jamais été méchante non plus. Il est certain que pour un auteur, lire une critique négative doit être difficile, mais je sais que certains critiques n'hésitent pas à en mettre plus que leur part. Même les pires livres que j'ai lu ici ne se sont pas mérité une note en bas de 2/5. Parce qu'un livre peut être bourrés de défauts, être mauvais, mais pensez-y bien, il a passé la rampe de l'édition avant! Enfin, dans la majorité des cas (Fifty shades et sa parution en numérique constituant une bien désolante exception. Il valait pas grand chose non plus!) Imaginez les manuscrits que les maisons d'édition reçoivent... Je m'éloigne de mon sujet.
Un auteur rencontré par hasard l'été dernier se plaignait lui aussi des dures critiques adressées à ses livres. Il n'avait eu qu'une seul critique pour l'un d'entre eux et elle était extrêmement dure. Et lui, de se poser la question parce que vraiment... Certains critiques prennent un malin plaisir à être méchant, dur et mesquin. Ce n'est pas mon cas. Je ne vois pas en quoi ça pourrait être utile d'ailleurs. Non, je n'aime vraiment pas ça. On dirait que ces critiques se prennent pour le cliché de l'auteur raté qui veut descendre tous ceux qui ont réussi à sa place. Comme si ça pouvait changer quelque chose à leur situation!
Le métier de critique est ingrat. C'est de porter un jugement sur une oeuvre. C'est de dire, ça, c'est bon et ça, c'est pas bon. Un bon critique mettra en valeur les défauts et les qualités d'un roman. La note servant à évaluer le livre est un bon indicateur de la qualité, mais elle ne couvre pas tout. Un bon critique jugera un livre, mais s'il a des défauts, il les soulignera, sans se mettre en colère ou encore taper sur le livre et l'auteur sans ménagement. On peut faire une critique très dure sans s'attaquer à la personne qui a écrit le texte. Le rôle d'un critique est de juger un texte, rien d'autre. Il peut être bon, être pourri, mais en même temps, il aura toujours quelques qualités au travers de ses défauts. Rien n'est tout noir ou tout blanc.
@+ Mariane
Il m'est arrivé une fois de croiser dans un évènement littéraire nul autre que Gilles Leroy, gagnant du Goncourt en 2007. En bonne groupie d'écrivain, je n'ai pas pu m'empêcher de lui piquer une petite jasette (et de me mordre les doigts de ne pas avoir eu sous la main un de ses livres pour le faire dédicacer!). Je ne me rappelle plus comment, mais on en est venu au sujet de son prix Goncourt, pour lequel je l'avais félicité.
-Ah oui, mais ça ne gêne pas les critiques vous savez le Goncourt! L'un d'entre eux avait dans (mettez ici le nom d'un grand journal français que j'ai oublié) descendu mon livre sur une page complète! Je ne l'aie pas oublié!
Cette simple remarque m'avait frappée. Je critique moi-même des romans sur ce blogue et je n'ai jamais eu peur de dire qu'un livre avaient des défauts, mais je n'ai jamais été méchante non plus. Il est certain que pour un auteur, lire une critique négative doit être difficile, mais je sais que certains critiques n'hésitent pas à en mettre plus que leur part. Même les pires livres que j'ai lu ici ne se sont pas mérité une note en bas de 2/5. Parce qu'un livre peut être bourrés de défauts, être mauvais, mais pensez-y bien, il a passé la rampe de l'édition avant! Enfin, dans la majorité des cas (Fifty shades et sa parution en numérique constituant une bien désolante exception. Il valait pas grand chose non plus!) Imaginez les manuscrits que les maisons d'édition reçoivent... Je m'éloigne de mon sujet.
Un auteur rencontré par hasard l'été dernier se plaignait lui aussi des dures critiques adressées à ses livres. Il n'avait eu qu'une seul critique pour l'un d'entre eux et elle était extrêmement dure. Et lui, de se poser la question parce que vraiment... Certains critiques prennent un malin plaisir à être méchant, dur et mesquin. Ce n'est pas mon cas. Je ne vois pas en quoi ça pourrait être utile d'ailleurs. Non, je n'aime vraiment pas ça. On dirait que ces critiques se prennent pour le cliché de l'auteur raté qui veut descendre tous ceux qui ont réussi à sa place. Comme si ça pouvait changer quelque chose à leur situation!
Le métier de critique est ingrat. C'est de porter un jugement sur une oeuvre. C'est de dire, ça, c'est bon et ça, c'est pas bon. Un bon critique mettra en valeur les défauts et les qualités d'un roman. La note servant à évaluer le livre est un bon indicateur de la qualité, mais elle ne couvre pas tout. Un bon critique jugera un livre, mais s'il a des défauts, il les soulignera, sans se mettre en colère ou encore taper sur le livre et l'auteur sans ménagement. On peut faire une critique très dure sans s'attaquer à la personne qui a écrit le texte. Le rôle d'un critique est de juger un texte, rien d'autre. Il peut être bon, être pourri, mais en même temps, il aura toujours quelques qualités au travers de ses défauts. Rien n'est tout noir ou tout blanc.
@+ Mariane
vendredi 1 mars 2013
Et l'avenir?
Salut!
Quiconque suit ce blogue de manière régulière sait que je parle quand même souvent du numérique. De ses possibilités, de ses limites. Les tenants du tout au numérique me tape autant sur les nerfs que les tenants de l'antique papier comme seul et unique support du livre. Et je dis livre et j'y tiens. Qu'il soit numérique ou papier, un livre est un livre. Je ne suis pas passéiste, je ne suis pas prête à me lancer dans l'avenir sans garde-fou, je suis une fille du juste milieu, de l'équilibre. Et je suis une fille qui ne se laisse pas avoir facilement par les beaux discours.
Alors le numérique? Indéniablement, il a ses avantages, mais il me semble que ceux qui sont le plus souvent cités par ses partisans ne sont pas les plus importants. Ils disent, hé, vous pouvez avoir votre bibliothèque au complet dans votre main!!! Oui et après? Ça ne fera pas lire davantage qui que ce soit. Et ça offre la merveilleuse possibilités (je suis sarcastique) de perdre d'un seul coup sa bibliothèque! Ils disent, plus besoin de se déplacer dans une librairie! Pour les paresseux de ce genre, il y avait déjà Amazon. Et à moins de fréquenter une grande surface, le détour par une librairie sera souvent nécessaire pour qui aime la littérature. Celle qui exige un tantinet plus d'effort, mais qui offre tellement plus que le prêt-à-lire offert chez Wal-Mart.
Pour les tenants du tout-papier, l'odeur du livre, sa texture, son poids, bref, tout ce qui fait qu'un livre est un livre est irremplaçable. Ironiquement, en lisant un vieux livre poussiéreux, je me suis dit que je devrais plutôt aller le télécharger... Les ADOPI (surnom ironique donné aux tenants du tout-papier par les tenants du tout-numérique) ne veulent rien savoir des tablettes. Le seul problème, c'est que l'avenir ne va que dans une direction, vers l'avant. Peu importe ceux qu'elle laisse de côté sur sa route. Et malheureusement pour eux, il se pourrait que quelques partisans du numérique en fasse parti, uniquement à cause de la nature hautement volatile de ce qu'ils défendent. Bienvenue dans la réalité tout le monde!
Alors l'avenir? Petit rappel de mes films de Star Wars, réécouté au moins 100 fois chacun: Yoda disant à Luke que toujours en mouvement, l'avenir est. On ne peut rien prévoir, rien prédire, juste essayer de voir. Le numérique creusera sa niche, j'en suis sûre. Mais au fond de moi, je suis presque sûre qu'il va créer celle-ci, bien plus que déloger le livre papier. On assistera à la naissance d'autres formes littéraires. On verra des trucs créé spécialement pour le numérique. Et on continuera à voir des livres papiers, peut-être publiés en numérique, mais selon le même esprit. Parce que dans la guerre papier/numérique, bien au-delà des supports, se pose la question de la culture du livre. Et c'est ça la plus grande question, qu'est-ce qui va résister, qu'est-ce qui va survivre? Qui vivra lira!
@+ Mariane
Quiconque suit ce blogue de manière régulière sait que je parle quand même souvent du numérique. De ses possibilités, de ses limites. Les tenants du tout au numérique me tape autant sur les nerfs que les tenants de l'antique papier comme seul et unique support du livre. Et je dis livre et j'y tiens. Qu'il soit numérique ou papier, un livre est un livre. Je ne suis pas passéiste, je ne suis pas prête à me lancer dans l'avenir sans garde-fou, je suis une fille du juste milieu, de l'équilibre. Et je suis une fille qui ne se laisse pas avoir facilement par les beaux discours.
Alors le numérique? Indéniablement, il a ses avantages, mais il me semble que ceux qui sont le plus souvent cités par ses partisans ne sont pas les plus importants. Ils disent, hé, vous pouvez avoir votre bibliothèque au complet dans votre main!!! Oui et après? Ça ne fera pas lire davantage qui que ce soit. Et ça offre la merveilleuse possibilités (je suis sarcastique) de perdre d'un seul coup sa bibliothèque! Ils disent, plus besoin de se déplacer dans une librairie! Pour les paresseux de ce genre, il y avait déjà Amazon. Et à moins de fréquenter une grande surface, le détour par une librairie sera souvent nécessaire pour qui aime la littérature. Celle qui exige un tantinet plus d'effort, mais qui offre tellement plus que le prêt-à-lire offert chez Wal-Mart.
Pour les tenants du tout-papier, l'odeur du livre, sa texture, son poids, bref, tout ce qui fait qu'un livre est un livre est irremplaçable. Ironiquement, en lisant un vieux livre poussiéreux, je me suis dit que je devrais plutôt aller le télécharger... Les ADOPI (surnom ironique donné aux tenants du tout-papier par les tenants du tout-numérique) ne veulent rien savoir des tablettes. Le seul problème, c'est que l'avenir ne va que dans une direction, vers l'avant. Peu importe ceux qu'elle laisse de côté sur sa route. Et malheureusement pour eux, il se pourrait que quelques partisans du numérique en fasse parti, uniquement à cause de la nature hautement volatile de ce qu'ils défendent. Bienvenue dans la réalité tout le monde!
Alors l'avenir? Petit rappel de mes films de Star Wars, réécouté au moins 100 fois chacun: Yoda disant à Luke que toujours en mouvement, l'avenir est. On ne peut rien prévoir, rien prédire, juste essayer de voir. Le numérique creusera sa niche, j'en suis sûre. Mais au fond de moi, je suis presque sûre qu'il va créer celle-ci, bien plus que déloger le livre papier. On assistera à la naissance d'autres formes littéraires. On verra des trucs créé spécialement pour le numérique. Et on continuera à voir des livres papiers, peut-être publiés en numérique, mais selon le même esprit. Parce que dans la guerre papier/numérique, bien au-delà des supports, se pose la question de la culture du livre. Et c'est ça la plus grande question, qu'est-ce qui va résister, qu'est-ce qui va survivre? Qui vivra lira!
@+ Mariane
Inscription à :
Articles (Atom)