lundi 26 décembre 2011

La popularité de certains auteurs

Salut!

C'est un secret de Polichinelle, mais on vend davantage du dernier Marc Levy que du dernier Perrine Leblanc en librairie.  Même si cette dernière a fait couler plus d'encre dans les revues littéraires que le premier, les gens entrent en librairie pour acheter Marc Levy plus souvent qu'autrement.  Une remarque quand à cet auteur: il est constant.  On peut lui trouver tous les défauts du monde, mais dans ses écrits, reviennent sans cesse les mêmes choses: de l'amour, de l'amitié, une fin heureuse, quelques larmes au bon moment.  En ouvrant un Marc Levy, le lecteur sait ce qu'il va trouver, tout en se faisant raconter une histoire qui le distraira.  Il est dans le connu, le rassurant.  

Voilà pourquoi certains livres, même si ce ne sont pas des oeuvres géniales, finissent toujours par se vendre: ils offrent le confort de l'habitude et n'obligent pas à l'effort.  C'est sur cela que surfent les Marc Levy, Guillaume Musso, Mary Higgins Clark, Nora Roberts et autre James Patterson de ce monde.  Ils trouvent une recette, savent savamment la doser pour varier un peu la saveur de livres en livres et hop, ils se retrouvent sur les tablettes des librairies plus souvent qu'à leur tour.  Remarquer que ce sont souvent des auteurs qui publient un voir deux ou même trois livres par année dans certains cas.  Quand on reprend toujours le même canevas de base, c'est plus facile de changer les noms des personnages, leur personnalité un peu et hop de pondre une nouvelle histoire en trouvant simplement un nouvel angle d'entrée. 

Arrivé en librairie, ces auteurs font de l'ombre à d'autres plus talentueux qu'eux, ce qui est dommage.  Néanmoins, le pire à mes yeux est certaines les gens qui, par habitude ou par paresse, ou même par bonne volonté parce qu'ils veulent offrir un cadeau, demandent quelque chose comme de semblable.  Ils ne veulent pas sortir de ce chemin tout tracé de la littérature.  Ils ne veulent pas bouger d'un iota.  Trop difficile, ou alors, ils pensent que leur lecture sera moins détente, ou encore ils ne se sentent pas le courage d'essayer.  Bon, pour la personne qui offre un livre, je peux comprendre qu'elle n'ose pas trop prendre de risque, mais pour les autres?  Quand on lit du Michel David à la suite, ça change quoi d'aller voir du côté d'Anne-Marie Sicotte ou encore de Marie-Bernadette Dupuy, deux auteures quand même assez connues.  Mais non, pas assez sûr de retomber dans ses pantoufles littéraires, le lecteur hésite.  Et de regarder le librairie avec des yeux penauds quand on lit dit qu'on a plus rien de neuf pour lui dans le domaine.  Les pire sont ceux qui reviennent deux jours après la sortie de leur livre pour savoir quand sortait le suivant de leur auteur chouchou.  Misère...

Les gens achètent des livres dont ils sont sûrs qu'ils vont retrouver la même expérience.  C'est parfois difficile de les faire sortir des sentiers battus, de leur faire élargir leurs horizons.  Certains personnes n'ont pas le temps ou l'envie, mais je trouve ça dommage.  Ils laissent de côté tellement de bonnes lectures qui ne demandent souvent qu'un petit effort pour être apprécié.

@+ Prospéryne

5 commentaires:

ClaudeL a dit…

Très bonnes observations. Même chose en bibliothèque. Mais qu'y peut-on? Au moins on ne peut pas dire que ce ne sont pas des lecteurs, que les Québécois et Québécoises ne lisent pas. Juste que la majorité qui lit choisissent les mêmes auteurs, le même genre d'histoire. Des valeurs sûres aussi pour les éditeurs qui, ainsi peuvent publier les moins connus, en espérant qu'un jour, ils le deviennent aussi.

Prospéryne a dit…

@ClaudeL, ah oui, le fameux effet d'entraînement. C'est vrai. Par contre, c'est du côté des lecteurs que je questionne le plus, pas du côté des éditeurs qui ont bien raison d'agir ainsi, après tout, ce ne sont pas des fondations de charité!

Suzanne a dit…

Hum j'aime bien aussi «certaines valeurs sûres» comme Tremblay, Lalonde, Pulin et quelques autres mais j'aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs et aussi ceux moins connus ;-)
En passant; de joyeuses fêtes toutes en lectures.

Suzanne a dit…

Euh lire Poulin et non Pulin. Mes excuses.

Prospéryne a dit…

@Suzan, avoir des valeurs sûres en littérature est tout ce qu'il y a de plus normal! ;)