lundi 31 janvier 2011

Art Spiegelman récompensé à Angoulême

Salut!

Petite nouvelle découverte ce matin sur Cyberpresse.  Alors que l'an dernier, c'était Paul de Michel Rabagliatti qui remportait les honneurs du plus grand festival de bande-dessinée au monde, celui d'Angoulême, cette année, c'est le bédéiste américain Art Spiegelman qui a raflé le prix.  Pour l'article, voir ici.  Pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est l'auteur de l'extraordinaire Maus, prix Pulitzer en 1992, la seule et unique fois dans l'histoire de la littérature américaine où ce prix prestigieux a été décerné à une bande-dessinée.  Ok, c'est la seule oeuvre de lui que je connais, mais j'avais été proprement soufflée de ce livre stupéfiant, totalement!  C'est une histoire de l'Holocause racontée par l'auteur, mais avant tout, il raconte l'histoire de ses propres parents.  Ceux-ci ont réussi à survivre aux camps de concentration,  en bonne partie parce que son père était parfaitement le genre de juif roublard, pratiquement sans conscience et voleur qu'Hitler dénonçait, ce qui leur a pourtant sauvé la vie!  Pour ceux qui n'aurait pas encore lu ce monument de la bande-dessinée, jetez-vous là-dessus!





@+ Prospéryne

Le Québec au temps du Baby-boom de Marc Robillard

Le Québec au temps du Baby-boom 1950-1959   Marc Robillard  Éditions Gid  347 pages

Résumé:
Les années 50 ont été celle de ce que l'on a appelé le Baby-boom: en 10 ans, une incroyable poussée de naissance a u lieu.  Mais aussi, une décennie de transformation de la société comme on en a rarement vu, une décennie où tout a été mis en place pour le choc des années 60.  Ce livre est donc le portrait minutieux d'une époque, celle des années 50, celle d'avant la Révolution tranquille et de René Lévesque, d'avant le souverainisme et la laïcisation de la société.

Critique:
Minutieux portrait d'une époque, je crois que je ne peux choisir de meilleur terme!  On ne peut évidemment parler en profondeur de tous les sujets dans un tel livre, mais je ne crois pas que l'auteur ait négligé un seul d'entre eux.  Le livre n'est pas à proprement parler du genre à se lire d'un seul coup, c'est plutôt un excellent ouvrage de référence sur l'époque.  Je le verrai tellement dans les mains d'élèves du secondaire pour un travail de recherche tellement ce livre est une petite mine d'or d'informations sur l'époque!  On parle de tout, de l'habillement aux technologies développées, de l'économie aux loisirs.  La présentation est agréable, mais à force de trop vouloir parler de tout, elle a généré un effet de «listes»: on ne met pas beaucoup les informations données en contexte, elle sont regroupées par sujet et énumérées selon un ordre précis, ce qui m'a un peu mêlée à certains moments.  Et pourtant, j'ai étudié en histoire!  Mon autre très très gros regret est le fait que la présentation de l'époque à l'international ait été fait à la toute fin.  À mon avis, ce chapitre aurait dû être le premier!  On aurait alors mieux compris l'ambiance générale dans laquelle les gens vivaient, ce qui aurait permis de mettre en contexte le reste des informations, surtout arrivé dans les parties portant sur la vie économique et sur la vie politique.  Deux défauts qui ne retirent pas sa valeur au livre par contre, mais qui le classent plus dans la catégorie des ouvrages de référence à mettre entre toutes les mains que du côté des livres de détente.  La présentation est agrémentée de multiples annonces publicitaires de l'époque, ce qui m'a permis de découvrir que si le graphisme change, par contre, les textes ont bien peu changés depuis 50 ans...  Un ajout agréable qui met une touche visuelle à un livre autrement un tantinet austère.  S'il y a un prof d'histoire qui lit cette critique, mettre le livre dans vos listes d'achat, il en vaut vraiment la peine!

Ma note: 4.25/5

Je remercie les éditions Gid pour ce service de presse.

samedi 29 janvier 2011

Félix, le collectionneur de peur de Fina Casalderrey, illustré par Teresa Lima

Félix, le collection de peur  Fina Casalderrey   Illusté par Teresa Lima collection O-Contes au poil  Éditions OQO  34 pages






Résumé:
Félix est un petit froussard qui a peur de tout, tellement qu'il passe son temps à avoir peur!  Sauf qu'un jour, il décide avec ses amis aussi peureux que lui d'enfermer ses peurs dans un grand coffre. 

Critique:
Un joli conte sur les peurs que l'on a étant enfant et sur la bonne façon de les combattre!  Les dessins sont magnifiques et l'histoire simple et facile à suivre. Un joli petit album pour parler des peurs que l'on a avec son enfant.  Certains dessins de peur sont magnifiquement fait et la solution que trouve les enfants pour se débarrasser de leurs peurs est ingénieuse.  On aimerait tous avoir un tel coffre, d'autant plus que même après avoir mis leurs peurs dedans, les enfants trouvent une façon de s'en débarrasser de manière définitive... et rigolote!

jeudi 27 janvier 2011

La beauté du mal de Rebecca James

La beauté du mal  Rebecca James  Oh! éditions 287 pages






Résumé:
Depuis le viol et l'assassinat de sa petite soeur, Katherine a changé de ville et de nom de famille pour couper avec son passé.  Dans sa nouvelle vie au sud de l'Australie, elle rencontre la flamboyante Alice, qui devient son amie.  Celle-ci possède un magnétisme incroyable et parvient à faire sortir Katherine de sa carapace de tristesse et de honte.  Mais même Alice semble cacher de lourds secrets.

Critique:
On entre dans cette histoire avec une grande facilité.  L'action alterne dans la chronologie entre l'histoire d'Alice, Katherine et leur ami Robbie, mais aussi avec celle de la soirée où Rachel, la soeur de Katherine a été assassinée et aussi avec l'avenir, quelques années après, alors que Katherine est mère d'une petite fille.  Ces constants changements dans la chronologie donnent un très bon rythme au récit.  La fascinante et machiavélique Alice est dès le départ très bien décrite, avec ses constants changements de caractères, son énergie apparemment inépuisable, son passé mystérieux, sa tendance à ne pas s'attacher à personne et à faire souffrir les gens de son entourage.  Katherine aussi, avec sa culpabilité face à la mort de sa soeur, ses tentatives de continuer à vivre avec ce poids et aussi avec ses parents aussi en proie à ce deuil si difficile.  Les autres personnages aussi, Robbie, Mick, Philippa, tous sont magnifiquement bien campée.  J'ai de la difficulté à faire une bonne critique de ce livre parce que pour moi, il n'a pratiquement pas de défauts.  Ce livre est là, tel qu'il est, bien raconté, bien écrit et surtout, avec une histoire duquel on a du mal à se détacher.  Le fait que l'histoire se passe en Australie et non aux États-Unis m'a aussi beaucoup plu, ça faisait du bien de changer de décor et d'aller voir ailleurs si le ciel était aussi bleu!  Un excellent roman à mettre autant entre les mains des adultes que des jeunes.

Ma note: 4.5/5

lundi 24 janvier 2011

Lire tout le temps?

Salut!

Je me rends compte avec les années que je ne lis pas tout le temps.  Que ça vient par vague, par coup.  Je peux lire 5 livres en 10 jours et pouf, réduire énormément le rythme pendant la semaine suivante.  Pourquoi?  Bon, il y a le courant de la vie, il y a des périodes où je suis beaucoup plus occupée que d'autres et où le temps et l'énergie manque.  Mais il y a aussi des périodes où je ne lis pas, tout simplement.  Ça fait partie de mon rythme, de ma façon d'être.

Je suis une lectrice de longue date et je lis, bon an, mal an, une bonne centaine de bouquins de tous genres.  Mais malgré tout, je ne m'en lasse pas.  Quand j'ai une passe de non-lecture (ou une panne si vous préférez, bien que je préfère parler de non-lecture), je fais autre chose, mais je finis tout le temps par revenir à mes livres.  C'est plus fort que moi.  Ça fini par me démanger et pop, je retombe dedans, sans le moindre effort souvent.  Je me connais assez depuis le temps pour savoir que si j'ai une phase de non-lecture, la meilleure façon pour moi de remettre la machine en selle est de terminer un livre, c'est automatique, j'ai besoin d'en commencer un autre à la suite, même si j'en aie deux ou trois autres en cours!  C'est ainsi, mon plurilectrisme me fait des problèmes, mais j'ai constaté depuis longtemps que je ne suis pas la lectrice d'un seul livre.  Mes livres sont comme des amants de passage et je ne suis pratiquement pas capable d'en avoir un seul à la fois.  Gourmande...

Mais qu'est-ce que je fais quand je ne lis pas, quand je n'ai pas envie de m'asseoir sur mon divan en compagnie d'un livre, enveloppée d'une couverture bien chaude et une de mes minettes collée contre moi?  Quand je regarde mes livres et que je me détourne, quand, non, je n'ai pas envie de ça?  Je fais bien souvent dans ces périodes beaucoup de ménage, chose que je néglige souvent le reste du temps.  Je suis traîneuse en plus d'être lectrice, mauvais mélange!  Mais je fais aussi de la cuisine, de l'artisanat (je fabrique la plupart de mes bijoux moi-même), j'écoute de la musique des heures de temps, je regarde des DVDs (mais jamais la télé, je n'ai plus le câble depuis des années!).  Bref, je fais autre chose.  Je me ressource en quelque sorte, parce que j'ai beau aimé lire, trop d'une bonne chose devient nocif.  Je crois que ces périodes de non-lecture sont un nécessaire balancier et qu'elle me permette de garder un équilibre entre ma passion et la vraie vie, le vraie monde.  Ça m'évite de devenir tourneuse de page compulsive!  Quoique je me dis parfois que même ça ne me permettrait pas de venir à bout de ma monstrueuse PAL...

Et la panne?  La fameuse panne que craigne tous les lecteurs, celle dans laquelle on a l'impression de ne plus du tout avoir le goût de lire, de l'avoir perdu à jamais?  Primo, je n'y crois pas.  C'est pourquoi je parle pour moi-même de phase de non-lecture et non de panne de lecture.  Parce que les vrais lecteurs ne perdent jamais complètement le goût de lire.  On peut se détourner un temps et revenir plus tard, alors voir ailleurs si le vent est meilleur, mais la lecture, c'est comme un port d'attache, une baie calme où on peut se reposer du reste de la vie.  C'est comme une relation de couple, il y a des moments où l'autre nous tombe sur les nerfs et pourtant, on finit par revenir parce que l'attachement est là.  Et les divorces entre les lecteurs et la lecture sont plutôt rare!  Je ne crois pas à la panne, mais plutôt à la pause.  Le mieux est dans ces moments-là de fermer le bouquin et de sortir dehors voir le monde!  Les pages vont toujours finir par redevenir attirante et nous appeler de leur chant de sirène.  Peut-être aujourd'hui, peut-être demain, peut-être dans une semaine, dans un mois, dans un an, mais un lecteur retrouvera toujours le chemin des livres.  Et comme on se sera éloigné pendant un temps de nos amours, les retrouver n'en sera que plus savoureux.

@+ Prospéryne

samedi 22 janvier 2011

La princesse parfaite de Valérie Dumas illustré par Frédéric Kessler

La princesse parfaite  Valérie Dumas  Illustrations de Frédéric Kessler  Thierry Magnier  36 pages






Résumé:
À la naissance de leur enfant, le roi et la reine convoque toutes les fées du royaume en leur demandant quelle qualité elles vont offrir à leur fille en échange du titre de marraine.  Toutes les fées se creusent la tête pour donner la plus belle des qualités, mais c'est la fée Margareth qui l'emporte en faisant don à la petite princesse de la Perfection.  Princesse Parfaite grandi donc en étant en toute chose et en tout temps... parfaite.  Mais en étant parfaite, peut-on réaliser ses propres désirs?

Critique:
Un très très beau conte, bien raconté et magnifiquement illustré.  La petite princesse est montrée comme étant parfaite, sans défaut, mais pourtant, elle ne sait même pas si elle est heureuse.  C'est à la mort de sa mère la reine que la petite princesse prend conscience que la perfection n'est pas tout dans la vie et que le monde est bien mieux avec ses petits défauts.  La réflexion sur la morale et sur les choix que l'on fait est bien menée, de même que celle sur les relations belle-mère, belle-fille (le roi se remariant, il y a une belle-mère, mais elle n'est pas maléfique comme dans les contes de Perreault!)  Un charmant petit conte, parfait pour les petites filles, surtout pour leur montrer que dans la vie, rien ne sert d'être parfait, il faut avant tout être vrai!

Les albums pour enfants

Salut!

Je ne parle pas souvent des albums pour enfants ici.  Pourtant, ce n'est pas que je n'aime pas le genre.  Je tombe souvent sur des perles mêmes.  Quand on est à la réception des livres en magasin, forcément, on en voit passer beaucoup!  Si je n'en parle pas souvent ici, c'est que je les lis... et souvent les oublie!  Je devrais corriger cette petite lacune, parce que je me rends souvent compte que les meilleurs albums ne viennent pas nécessairement des plus grosses maisons d'éditions et les idées originales ne trouvent pas tout le temps leur public ce qui est dommage.  Mais en même temps, l'extraordinaire foisonnement des albums jeunesse force à faire des choix.  Et oui, dans ce domaine comme dans d'autre, l'offre est très importante, ce qui fait que plusieurs livres ne trouvent jamais leur public...  Quelle perte!  (Ou enfin, pour certain, c'est presque une bonne nouvelle!)

Je vous fait un aveu: il m'arrive souvent de lire des albums sur mes heures de travail, de prendre une micro-pause de 5 minutes pour les regarder.  Il faut bien que je les connaisse pour les vendre non???  Héhé!  Enfin, juste pour vous dire que je vais essayer de vous mettre quelques perles chaque semaine, enfin, si j'en trouve, mais je vous préviens tout de suite, je ne vais pas mettre tout ce que je lis.  Juste les meilleures d'entre eux!

@+ Prospéryne

mardi 18 janvier 2011

Qui sont ces hommes heureux? d'Yvon Dallaire

Qui sont ces hommes heureux?  Yvon Dallaire  Option Santé  222 pages

Résumé:
Après avoir présenté un guide pour les couples heureux et les femmes heureuses, l'auteur termine avec Qui sont ces hommes heureux? sa trilogie du bonheur conjugal en s'adressant aux hommes. 

Critique:
Première des choses, j'ai apprécié que l'auteur ne s'adresse pas aux hommes lisant ce livre comme à une bande de gamins de quatrième année en culottes courtes et gomme baloune au bec.  C'est malheureusement ce que j'ai vu dans bien des livres de psychologie du couple s'adressant aux hommes!  Et c'est ce qui fait la différence dans ce livre.  Le ton est intelligent, sensé, mais reste accessible, on ne se perd pas dans le jargon.  J'ai un peu de mal avec la logique de l'auteur qui fait remonter la source de nos comportements aux programmes biologiques remontant à l'ère des cavernes.  Même si on ne peut nier que certaines parties de nos comportements viennent de là, il me semble qu'une bonne partie vient plutôt de notre éducation et de notre milieu social.  En ce sens, j'ai eu de la difficulté à me reconnaître dans le portrait de la femme-mère qu'il a fait, comme si notre comportement n'était qu'orienté que vers la maternité.  Comme beaucoup d'auteurs masculins, il confond fonction biologique et personne.  J'ai eu de la difficulté à trouver un passage où il parlait de la femme-femme, détachée de sa fonction biologique de mère.  L'habit ne fait pas le moine après tout!  Une femme peut être une femme saine (comme l'auteur se plaît à le dire) sans être une mère ou désirer être mère pour autant!  Il nuance sa position dans une note à la toute fin, ce qui fait du bien parce qu'il martèle pas mal le même clou durant la majeure partie du livre.  Par contre, les chapitres parlant de la façon dont nos chères hormones nous mènent la vie dure étaient très bien expliqués.  J'ai bien aimé la façon dont il comparait l'influence de ceux-ci sur nos comportements à la mer, qui traverse jour après jour des marées, des tempêtes, des tsunamis, des ouragans.  Pauvres hommes d'être obligés de nous suivre dans un tel mouvement...  Un livre intéressant, très bien écrit, qui ne m'a pas entièrement convaincue, mais dont la présentation intelligente et très bien argumentée vaut largement le détour.

Ma note: 4/5

vendredi 14 janvier 2011

Comment devenir une star des médias sociaux de Dominic Arpin et Patrick Dion

Comment devenir une star des médias sociaux  Dominic Arpin et Patrick Dion  Collection Guide pratique  Québécor 157 pages



Résumé:
Twitter et Facebook sont les deux plus populaires médias sociaux de l'heure.  Voici enfin un guide pratique pour découvrir et utiliser à leur plein potentiel ces fleurons des médias sociaux!

Critique:
J'ai pris ce livre avec la conviction que j'allais enfin un peu mieux comprendre Facebook et Twitter.  Je ne suis pas membre d'aucun des deux réseaux (pas encore!  J'hésite beaucoup...), mais vraiment ce livre m'a permis de mieux comprendre la dynamique de ceux-ci.  Ce livre est vraiment un guide pratique, forcément pas à jour complètement vu le temps nécessaire pour un livre de passer à travers toutes les étapes précédant la parution, mais qui est vraiment très bien présenté.  Le sens de l'humour des auteurs fait mouche à plusieurs reprises et ils ont le bon sens de considérer tous les aspects de la chose.  Oui, il y a des dangers sur Internet et ils nous en parlent, mais aussi comment s'en protéger également!  J'ai particulièrement aimé les chapitres traitant de la politesse sur Internet et aussi de l'importance d'ajuster les paramètres de sécurité pour se protéger.  Dans les deux cas, on aide le profane à comprendre que loin d'être une jungle où règne la loi du plus fort, Internet possède ses propres codes qu'il faut respecter pour rendre l'expérience agréable pour tous.  Bref, un guide que je sens que je vais recommander à tous le monde!  Un regret par contre: le titre ne me semble pas refléter le livre...  C'est accrocheur, mais à mon sens, on apprendra pas à être une star des médias sociaux grâce à ce livre, plutôt comment les utiliser à fond et en retirer du plaisir.  Sauf que j'en conviens un titre comme Profiter de tous les plaisirs des médias sociaux aurait pu être confondant! ;)

Ma note: 4.25/5

Je remercie les Messageries de presse A.D.P. et plus particulièrement Jean-Mo pour ce service de presse.

mercredi 12 janvier 2011

L'apprentie Geisha de Kazuo Kamimura

L'apprentie Geisha Kazuo Kamimura collection Sensei Kana 352 pages

 Résumé:
O-Tsuru est une shikomikko chez Matsunoya, une apprentie geisha à laquelle on confie toutes les tâches ménagères en attendant qu'elle soit assez vieille pour faire son apprentissage en tant que geisha.

Critique:
Le découpage des cases de ce manga est assez classique.  Ce qui m'a rendu la tâche beaucoup plus facile à la lecture que mes précédentes expériences avec des mangas!  Par contre, le dessin, lui, est typique des mangas, ce que j'ai beaucoup aimé.  De plus, le sujet avait tout pour me fasciner: le monde des geishas, qui malgré tous les livres publiés au cours des années gardent son aura de mystère.  On y suit les traces de la shikomikko O-Tsuru (la grue, à cause de son habitude de se tenir sur un seul pied).  Des nombreux événements jalonnant son existence de petite bonne à tout faire bien consciente qu'on l'a vendue pour devenir geisha contre un simple sac de riz à son travail d'artiste geisha proprement dit.  Les nombreuses histoires qui parcourent le livre sont indépendantes les unes des autres, ce qui enlèvent un peu au récit, qui se trouve ainsi morcelé.  Un peu dommage donc.  Par contre, toutes ces aventures ont l'avantage d'être complètes en elles-même.  Le dessin est très beau et représente bien l'univers des geishas.  D'ailleurs, fait à noter, ce manga est réservé à un public adulte.  On soulève bien des kimonos et certaines scènes sont largement explicites, bien qu'elles ne soient pas pornographiques en aucun cas.  À l'image du monde des geishas quoi!  J'ai beaucoup aimé le personnage d'O-Tsuru, mais j'ai trouvé dommage que l'on passe de sa jeunesse de shikomikko à son mizuage, sans passer par sa période d'apprentissage.  En tout cas, on n'essaie pas de la rendre meilleure que ce qu'elle est, elle est une femme, obligée de par sa situation à coucher avec un homme plus âgé et donc moins «résistant» et qui nourrit donc de coupables passions à l'égard d'autres hommes.  Ses clients sont dépeints comme des hommes riches qui adorent la chair fraîche, mais on ne s'attarde pas sur leur caractère ou sur leurs motivations.  On reste centré sur l'univers des geishas et sur la vie d'O-Tsuru en particulier, même si on lui adjoint une shikomikko à un moment qui donne de la chair à l'histoire avec un personnage plein de vie et d'imagination.  Le climat international est révélé par touches toute simples, juste assez pour que l'on puisse savoir que l'histoire se passe entre les années 30 et la Seconde Guerre mondiale.  Ce manga est une belle porte ouverte vers l'univers des geishas, mais aussi un très beau manga en lui-même.  Belle découverte!

Ma note: 3.75/5

mardi 11 janvier 2011

Les médias sociaux 101 de Michelle Blanc

Les médiaux sociaux 101  Michelle Blanc avec la collaboration de Nadia Seraiocco Les éditions Logiques 181 pages



Résumé:
Twitter, Linked, Facebook...  Les médias sociaux sont en train de transformer notre monde.  Mais pour le commun des mortels pas encore technaute, ce phénomène peut sembler à la fois formidable, étrange, inquiétant et même un peu effrayant!  Avec ce petit livre qui se lit avec facilité, Michelle Blanc nous invite à découvrir ce nouveau monde électronique qui est en voie de conquérir la planète.

Critique:
Ce livre est un livre d'introduction au monde des médias sociaux.  Une introduction que j'ai trouvé extrêmement bien faite... pour la première moitié du livre.  Dans cette première moitié, on fait une excellente présentation des médias sociaux, d'où tout a commencé, de ses différentes composantes, de comment, grosso modo, tout fonctionne.  Pour qui souhaite faire du débroussaillage sur le sujet, le livre est parfait!  On y apprend énormément de choses (en tout cas, moi, j'en aie beaucoup appris!) et la présentation de l'auteur y est à la fois très vivante et pleine d'humour.  Pour toute personne désirant mieux connaître le domaine ou simplement s'informer, le livre est très intéressant, bien que je dois l'avouer, un tantinet trop orienté pour les gens d'affaires à mon goût.  Pas au point de dire que le livre leur est réservé par contre, c'est juste qu'il m'a semblé à ce moment-là que le livre était peut-être mal équilibré entre grand public et public spécialisé.  Le tout se résorbe au fil de la lecture.  J'ai aussi trouvé un peu étrange que certains termes utilisé dans cette partie (site zeb? Goglu?) ne soit pas expliqué à la fin du livre dans l'excellent lexique qui s'y trouve.  Malheureusement, les choses se gâchent dans la deuxième partie du livre.  L'auteur y aborde les enjeux du Web 2.0 (un synonyme de médias sociaux), mais elle le fait d'une façon qui m'a royalement déplu!  Je n'ai rien contre faire un constat négatif et de dire que la situation n'est pas rose, mais quand on sort les exemples les plus négatifs en premier lieu et qu'on leur accorde la majorité de l'espace, je déteste.  L'auteure reconnaît les avancées positives au compte-goutte et ne leur accorde (à mon humble avis!) que la portion congrue.  Je suis peut-être une éternelle positive, mais j'ai toujours eu comme politique de ne pas jouer à l'autruche, mais de rendre à César ce qui revient à César, ce qui voudrait dire reconnaître les efforts faits, aussi minces soit-il.  C'est dans ces chapitres que j'ai compris d'où venait la réputation de fort ego et de bagarreuse de Michelle Blanc.  Elle a l'honnêteté de le reconnaître elle-même, ce pour quoi je lui lève d'ailleurs mon chapeau.  Néanmoins ces chapitres ont l'immense mérite d'être extrêmement instructifs sur justement ces mêmes enjeux.  Le Québec est en retard au niveau des médias sociaux, il faut le reconnaître!  On est encore loin d'une campagne électorale comme celle qui a porté Barrack Obama au pouvoir par ici!  Et comparer nos partis politiques à ceux des États-Unis n'est certainement pas à leur avantage!  De même pour les journalistes et le Web 2.0, même si dans cette partie, j'ai trouvé qu'il était un peu exagéré de dire que la Fédération des journalistes professionnels du Québec défendait des idées du paléolithique... oups!  Le propos était à mon avis tout à fait justifié et justifiable, ce qui me faisait tiquer, c'est la manière de le présenter.  Cependant, je crois que l'un des facteurs qui explique cet état de fait est que Mme Blanc est une passionnée et qu'elle est littéralement, en plein dedans!  Pour nous qui n'avons pas encore pris le virage 2.0 ou sommes en train de le prendre, ses propos sont visionnaires et peuvent effrayer.  Parce que ce même avenir amène un important changement de philosophie dans une multitude de domaines et qu'il n'est jamais évident de quitter le confort de ses habitudes pour aller combattre le vaste monde des médias sociaux sans filet.

Ma note: 4/5

Je remercie les Messageries A.D.P. et plus particulièrement Jean-Mo pour ce service de presse.

P.S. En bonne néophyte du web 2.0, je me suis permise de réagir à un message de Mme Blanc sur son blogue et elle a eu la gentillesse de me répondre.  C'est ici.  Mon commentaire est le 9e message et la réponse le 10e.  Comme de quoi les partisans du Web 2.0 mettent en application ce dont ils parlent! ;)

lundi 10 janvier 2011

Un nouveau Michel David, oui, oui, vous avez bien lu, un nouveau Michel David!

Salut!

Pour ceux qui s'étonne du titre, oui, Michel David, le prolifique auteur est bel et bien décédé en août dernier.  N'empêche, une nouvelle série de lui paraîtra le 1er mai 2011!  Le titre de la série est Au bord de la rivière et le premier tome aura pour titre Baptiste.  Je ne sais rien de l'histoire pour l'instant, ça va venir!  La nouvelle n'a pas encore été annoncé sur le site d'Hurtubise, mais selon mes sources de libraire (merci Louise!) ça ne saurait tarder.  Je ne suis pas une fan de l'auteur, mais je sais combien ses livres ont toujours été attendus impatiemment, alors ça me fait plaisir d'annoncer cette nouvelle!

@+ Prospéryne

Après trois mois de blog...

Qu'est-ce qui a changé dans mes lectures?  Euh.  Pas grand chose.  Je lis toujours autant parce que ça me tente, j'ai même un peu plus le goût de lire!  Par contre, je lis en pensant davantage à ce que je vais dire lors de ma critique.  Je développe mon esprit critique quoi!  J'ai toujours été assez indépendante dans mes lectures, je lis ce qui me branche et non ce qui est à la mode.  Ça ne me dérange pas de prendre un livre publié il y a dix ans et dont le buzz est fini depuis longtemps et de le lire si ça me tente.  De blogger ne changera rien là-dessus.  C'est bien davantage mon métier de libraire qui a eu un impact sur mes lectures, en me faisant lire davantage de nouveautés (vive les services de presse!)  D'un autre côté, il faut dire que j'apprécie mon expérience de bloggeuse!  J'ai parfois l'impression de parler un peu dans le vide parce que peu de commentaires sont faits en réponse à mes messages, mais c'est pas grave, j'adore l'expérience d'avoir un petit coin pour moi sur le World Wide Web 2.0!  J'ai ajouté une page récemment pour me présenter, je vous invite à la lire si ça vous chante, c'est en haut de l'écran, juste au dessus des messages.  Je vais en ajouter dans les prochains mois pour différentes choses, vous allez voir, être libraire, ça veut dire être polyvalente!  Un aspect de mon métier que j'adore, parce qu'au fond, j'aime les défis et je n'aime pas une routine trop répétitive.  Il faut dire par contre que mon expérience de bloggeuse m'a fait découvrir les blogues de plein d'autres personnes et que je me fait maintenant un plaisir de les collectionner dans le menu de droite.  Ils ne parlent pas tous de bouquins (je ne fais tout de même pas que ça dans la vie!) et il m'en manque encore sur les chats (rien trouvé qui me branche à date!), mais j'avoue que suivre les blogs des autres me semble aussi intéressant que d'écrire le mien propre. 

Allez, je vous laisse, je retourne au boulot en ce lundi matin avec mon bureau, mes livres et mes chers clients!

@+ Prospéryne

dimanche 9 janvier 2011

Le livre, mais pas le numérique

Salut!

On parle beaucoup dans le milieu des livres de l'arrivée du fameux livre numérique.  Vous savez, ce fichier, qui selon certains, va bouleverser autant l'industrie de l'édition que l'arrivée des mp3 a bouleversé celui de la musique.  Forcément, c'est un domaine qui m'interpelle et nombre de ceux qui prédisent la mort du livre me font à la fois sourire et peur.  Je suis une amoureuse des livres et l'objet me paraît aussi important que son contenu.  Disons-le, je suis sans aucun doute une puriste, mais pour moi, une livre, ce n'est pas que du texte: c'est un objet, qui a sa couleur, sa texture et parfois aussi son odeur.  Je n'ai jamais été jusqu'à goûté un livre par contre.  Enfin, pas encore, l'arrivée des livres au chocolat me prédit que je risque un jour de le faire...

Alors, le fameux fichier qui-va-bouleverser-l'industrie-du-livre?  Ce que j'en pense?  Il va faire sa place dans le milieu c'est sûr et certain.  Que sa niche soit grande ou petite, elle va exister.  Il y a un marché pour cela c'est indéniable.  Et je suis sûre que bien des gens vont adorer les fameux livres électroniques.  Pour ma part, il va me manquer quelque chose d'important: le livre.  On aura le texte, mais pas le livre.  Et je suis assez folle pour aller lire le livre même après en avoir lu le texte!

Parce que pour moi, l'expérience complète inclus la sensation de tenir dans mes mains quelque chose d'unique.  On compare avec une de ces fameuses tablettes de lecture: de un, j'aurais tous mes livres sur le même truc.  De livre en livre, je serai branchée sur le même appareil.  Qui me montrera mes pages de la même façon.  Sans distinction aucune.  Comme si tous les livres étaient pareils!  Désolé, mais ils ne le sont pas.  Chaque livre, bon, mauvais, pourri ou chef-d'oeuvre est unique.  Ils ont tous le même support papier, mais chacun leur personnalité.  On distingue souvent du premier coup d'oeil le roman à l'eau de rose du roman policier, le livre poche pour adultes de celui destiné aux jeunes.  Il y a la couverture du livre, toujours super importante, mais aussi des éléments plus subtils, comme l'épaisseur du livre, sa taille, le papier dont il est fait.  De petites choses en fait, mais qui rendent l'objet livre intéressant.  De deux, va falloir que les compagnies travaillent encore très fort pour me donner le confort auquel je suis habituée.  On a beau pouvoir varier la taille des caractères sur un écran, on ne peut pas donner le fond clair non-lumineux fonctionnant par tous les temps et rempli de petites lettres noires ordonnées pour donner du sens qui vient avec chaque livre.  Ce n'est pas une option, ni un supplément à payer à chaque livre.  C'est inclus dès le départ et on a pas de mises à jour à faire dessus pour que ça fonctionne.  Pas non plus de batteries mortes.  On peut les échapper des dizaines de fois avant d'en venir à bout (même chose pour une liseuse? euheuh!).  À moins d'un incendie ou d'un dégât d'eau, il y a peu de chances que ma bibliothèque soit détruite d'un seul coup, tandis que pour une puce électronique, un simple virus fait l'affaire!  La technologie utilisé pour les livres ayant de fait peu varié depuis deux mille ans (toujours des lettres sur un support quelconque), elle peut être considéré comme à l'abri des erreurs de système et des bogues.  Et vous voulez après ça me faire abandonner mes bons vieux livres pour un écran?  Non mais!

Maintenant, en totale contradiction avec ce que je viens de dire, s'il y a une compagnie qui serait prête à me prêter un I-Pad ou un Kindle pour que je puisse découvrir le livre numérique, je serais preneuse.  Après tout, il faut savoir vivre avec son temps...

@+ Prospéryne

jeudi 6 janvier 2011

Apprilynne Pike: La date d'Illusions se précise!

Salut!

Hihihi, pratique d'être libraire!  J'ai reçu une approximation de la date de sortie du troisième volume d'Ailes.  Il devrait sortir au Québec courant juin.  Rien de plus précis pour l'instant, ça va dépendre de la vitesse de traduction et autres impondérables...  Mais ya de l'espoir!  D'autant plus que cette date est plus précise que la précédente que j'ai donné.  Pour ceux qui veulent en attendant aller jeter un coup d'oeil au blogue d'Aprilynne Pike, c'est ici, mais malheureusement en anglais seulement.  Pas grave, à force, je vais devenir bonne...

@+ Prospéryne

6 pixels de séparation de Mitch Joel

6 pixels de séparation de Mitch Joel  Transcontinenal  207 pages

Résumé:
Si Facebook était un pays, il serait actuellement le 6e pays au monde et celui avec la croissance démographique la plus forte.   Et vous pensez encore que les médias sociaux ne jouent qu'un rôle de second plan?

Critique:
Le livre s'adresse avant tout et surtout aux hommes d'affaires et à ceux qui veulent faire prospérer leur entreprise sur le web, mais ne vous inquiétez pas, tous les publics qui s'intéressent aux médias sociaux seront époustouflés par ce livre.  Mitch Joel est l'un des spécialistes du sujet, le propriétaire de l'une des boîtes de marketing les plus branchées dans le domaine en plus d'être l'un des conférenciers les plus importants en ce moment sur la scène internationale concernant les médias sociaux.  Et ça paraît.  L'ensemble du livre parle de technologies simples, pratiques et efficaces, pour la plupart gratuites que le commun des mortels ne connais pas faute d'avoir quelqu'un pour lui ouvrir la porte vers ces technologies.  Le tout étant adapté d'un blogue, le livre manque d'une vision d'ensemble.  Il n'y a pas beaucoup de liens entre les chapitres et on a à un certain moment l'impression qu'on lit plus une compilation qu'un livre.  Ce qui est d'ailleurs ironique puisque que l'auteur lui-même dit à un moment que dans l'univers des médias sociaux, on aura plus le temps de lire un ouvrage de réflexion, ce qu'il vient lui-même de publier!  Et vu le nombre d'heures que j'ai consacré à sa lecture, je me dis que je ne dois pas figurer parmi les meilleurs récipiendaires de ses conseils!  J'avoue être en désaccord avec lui sur plusieurs points, mais je lui lève mon chapeau pour l'incroyable travail de dépoussiérage qu'il a su faire.  J'étais un peu fatiguée à la fin des énumérations en tant de points pour savoir atteindre les résultats que l'on s'est fixé, mais le livre, je me répète, étant adapté d'un blogue, la forme employée devait être adapté à celui-ci, mais moins à un livre.  Comme de quoi, il n'est peut-être pas si facile que ça de faire un bon bouquin, quoique en pense certains! ;)  La lecture de ce livre s'est avérée ardue parce que pleine de détails, mais c'est justement dans ces détails que le livre trouve son intérêt.  Le portrait d'ensemble est excellent, moyennement vulgarisé, mais extrêmement pertinent.  Un livre pratique à mettre dans les mains de tous ceux qui cherchent à mieux découvrir le domaine et ses implications dans le futur.  Un seul fait important à avoir en tête à la lecture: l'auteur est un spécialiste enthousiaste de son domaine et il faut parfois savoir faire la part des choses entre la réalité actuelle et les projections dans le futur.  Beaucoup de possibilités, mais vont-elles aller dans le sens prédit par l'auteur?  Pour certaines parties, je me permets de douter.

Ma note: 5/5

Je remercie Distribution du livre Transcontinental et plus particulièrement Robert pour ce service de presse.

mercredi 5 janvier 2011

Blacksad: 1- Quelque part entre les ombres de Dìaz Canales et Guarnido

Blacksad tome 1  Quelque part entre les ombres Juan Dìaz Canales et Juanjo Guardino Dargaud  48 pages

 Résumé:
John Blacksad est un chat détective privé.  Dans des décors ressemblant étrangement à ceux des États-Unis d'avant les années 1960 (difficile à dater dans les faits), il enquête sur la mort d'un ancien amour retrouvée morte dans son lit sans le moindre indice.  Mais dans ce monde où les animaux sont bipèdes et parlent, les apparences sont trompeuses et le crime peut rester impuni si on est près des sphères du pouvoir.

Critique:
Le dessin de cette bande-dessinée est absolument impeccable.  Un coup de crayon remarquable de ce dessinateur magnifiquement mis au service de l'histoire.  Là n'est pas le problème.  C'est dans le scénario que le problème réside.  Car il est malheureusement affreusement linéaire.  Pas de retournement, pas de surprise, pas de révélation spectaculaire, rien.  Une intrigue policière un peu plate donc!  Ça se ressent sur le choix des cadrages des cases, il y a aussi là un manque à gagner pour rendre l'histoire vraiment captivante.  Malgré tout, le personnage de Blacksad est intéressant, mais pas autant que celui de la disparue Nathalia.  Et les personnages secondaires, comme Smirnov étoffe grandement le récit.  Une BD mal calibrée je dirais, mais à qui on laisse le mérite d'être magnifiquement mise en image.  Et de mettre un chat à l'avant-plan!

Ma note: 3.5/5

lundi 3 janvier 2011

Mademoiselle Else d'Arthur Schnitzler

Mademoiselle Else  Arthur Schnitzler  Le livre de poche 94 pages


Résumé:
Else est une fille de bonne famille viennoise du début du siècle.  En vacances en Italie chez sa tante, elle reçoit un télégramme de sa mère restée à Vienne pour lui demander d'intervenir auprès d'un vieil ami de la famille pour leur prêter de l'argent: sous père, boursificoteur est une fois de plus au bord de la prison pour dettes.  Else va donc voir le vicomte von Dorsday, qui accepte de verser la somme, à condition de pouvoir contempler Else nue.

Critique:
Ce livre est le long monologue intérieur d'une jeune fille qui a reçu une éducation rigide sur la sexualité et qui pourtant se retrouve au bord du gouffre car entre ses fantasmes de prostitution et le fait d'être forcée de le faire pour sauver sa famille, sa raison y restera.  La psychologie d'Else est finement représentée.  On suit pas à pas ses pensées, cette évolution vers la folie quand elle est forcée de faire ce dont au fond elle rêve, mais envers une personne qu'elle déteste cordialement.  Constamment tiraillée entre le besoin de sauver l'honneur de sa famille et ses désirs profonds et sincères, Else ne résistera pas.  Le monologue suit le cours de ses pensées en tenant lieu à la fois de narration et de description des lieux qu'elle traverse, à peine quelques dialogues pour les quelques personnages secondaires de l'histoire.  Il est d'ailleurs très bien écrit ce monologue, seulement, une passe à peu près au deux-tiers du récit  est longue, le moment où Else est dans une valse-hésitation à savoir si elle le fait ou non, si elle va se déshabiller devant von Dorsday et sauver l'honneur de sa famille ou si elle va refuser.  Le vicomte von Dorsday est lui aussi bien représenté.  On le sent attirée vers Else, mais pas libidineux au point d'en être dégoûtant et repoussant.  C'est seulement un homme dans la soixantaine, qui, trouvant une bonne occasion, ne peut s'empêcher d'en profiter.  Pas un être machiavélique, même si aux yeux d'Else, il le sera.  Sa réaction à la fin du récit en est une marque très certaine.  Un bon récit, mais qui a sans doute mal vieilli.  L'auteur considérait ce texte comme l'un de ses meilleurs, mais je n'ai pas été convaincue.

Ma note: 3.25/5

samedi 1 janvier 2011

Mes résolutions pour 2011!

Salut!

Au menu de ses résolutions, pas de perte de poids, de plan de carrière ou de changements irréalistes.  C'est avant tout une liste de souhait.  Des choses que j'aimerais faire en 2011.  Je me laisse de la liberté, je n'aime pas les challenges contraignant, mais disons que ce sont des objectifs pour l'année.

1- Lire au moins un Jules Verne dans l'année
Une tradition pour moi que j'ai délaissé ces dernières années.  Un livre de cet auteur par année me semble une excellente façon de découvrir ses classiques sans pour autant finir par en avoir marre!

2- Terminer Le comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas
Je lai commencé à l'été 2009, il serait temps que je le finisse...  Je suis au début du deuxième tome dans l'édition chez Folio.  Ce qui me fait un bon 700 pages à lire encore!

3- Lire au moins un livre des auteurs suivants que j'ai le goût de découvrir depuis un moment sans jamais en prendre le temps: Margaret Atwood, Jane Austen et Dany Laferrière.

4- Lire plus de BD
Un genre que j'ai délaissé depuis quelques années.  Oui, je sais, j'ai lu quand même plusieurs BD en décembre, mais je ne me suis pas intéressée au 9e art depuis un certain temps et je me rends compte que j'ai du retard à rattraper!

5- Lire au moins 5 essais dans mon année.  J'adore les essais, il sont très instructifs et nous apprennent beaucoup de choses.  

6- Maintenir ma PAL à son niveau actuel!
Soit environ 220 livres.  La faire baisser me semble assez peu probable...  Et même la maintenir!  Méchant défi!  Ça c'est en plein une résolution du Nouvel An: le genre qu'on sait très bien qu'on ne réussira jamais à tenir, mais qu'on prend quand même!

Je profite de l'occasion pour vous souhaitez la meilleure des années 2011!  Qu'elle vous apporte santé, prospérité, bonheur, amour et surtout...  de très très bonnes lectures!

@+ Prospéryne