lundi 25 juin 2018

George R.R. Martin n'a pas tort sur tout...

Salut tout le monde!

Disons-le dès le départ, je n'ai pas lu la célèbre série de l'auteur du titre et je dois être rendue à peu près au quatrième épisode de la saison 1.  Mais avouez que de nos jours, c'est dur de ne pas être au courant de ce qui se passe en Westeros :P

Non, ce qui m'inspire le plus ce billet, c'est en grande partie ceci, image vue et archi-représentative de la série (selon pas mal de monde :P )

Un mort par post-it...  Mouais!
Disons que de tuer ses personnages ne semble pas effrayer cet auteur!  Ce qui donne une réputation à la fois violente et sulfureuse à cette série.  La mort y est omniprésente et on ne sait jamais si notre personnage préféré sera encore en vie au chapitre suivant.  Ce qui peut être la source, à la fois de grande joie, mais aussi de sérieuses dépressions littéraires.  Je me rappelle ici ma réaction après la mort de Sirius Black et je ne peux m'empêcher de penser à ce que ce serait si c'était multiplié par dizaine :(

Ceci dit, je suis à 100% d'accord avec cette approche de l'auteur: c'est réel.  Vu les rapprochements avec l'époque historique où l'univers est planté, c'est tout à fait réaliste de dire que les gens avaient de nombreuses occasions de mourir de morts violentes, parfois très jeunes.  Si vous avez besoin de vous en convaincre, lisez une biographie d'Henri VIII...  Cependant, c'est surtout pour l'ampleur de la fresque que je suis d'accord avec l'auteur: on ne peut garder autant de personnages en vie et actifs du point de vue de l'intrigue sans finir par noyer toute l'histoire.

C'est bizarre, je lisais une bande dessinée d'une série que j'adore cet été, mais une série dont l'intérêt pour moi s'émousse avec les années, même si elle a bercé ma jeune adolescence: les Yoko Tsuno.  En la lisant, je n'arrêtais pas de ne me dire: de où il-elle sort celui-celle-là?  Parce qu'avec les derniers tomes, l'auteur est tombé dans ce qui est à mon avis une grande erreur: la personnagite aiguë.  C'est une néologisme de mon cru, mais qui décrit bien ce que ça veut dire, soit la tendance qu'ont certains auteurs à toujours, mais toujours rajouter des personnages et à tenter de caser tout ce beau monde dans les nouvelles aventures du héros.  On finit par en perdre son latin, son grec et son sanskrit...

Alors, la manie de tuer des personnages de la célèbre série au trône fait d'épées fondues?  C'est une horreur de dire ça, mais je suis pour!  Parce que ça permet d'élaguer ces personnages qui deviennent inutiles et superflus.  Certains personnages ne sont pas utiles en dehors de certains passages, alors ne pas les garder dans nos pattes, autant en tant qu'auteur que lecteur, je suis pour!  Ceci dit, faire mourir des gens, fussent-ils en papier, demande un certain tac et un certain doigté.  Même dans un roman d'horreur!!!  Et on est pas nécessairement obligé de les tuer non plus!  Parce que la mort, elle fait partie de la vie réelle autant que de la fiction.  La démultiplier lui enlève son effet si l'on ne s'est pas attachée suffisamment aux personnages.  Mais garder tout le monde vivant noie chaque personnage et l'empêche de garder son unicité qui en faisait quelqu'un que l'on aimait au départ.

Donc, vive les post-it dans les livres du Trône de fer!!!

@+ Mariane

mardi 19 juin 2018

Pourquoi on arrête de bloguer?

C'est un processus qui se fait dans le temps et qui n'est pas contrôlé volontairement ou contrôlable.  Commencer un blog est une aventure exaltante.  D'abord, on crée notre propre petit espace.  On s'amuse à ajouter ou enlever des trucs, on apprend comment fonctionne blogger.  On écrit nos premiers billets.  Ils sont souvent maladroit, mais plein d'enthousiasme.  On recommence, on commence à avoir des réponses, des questions et des commentaires.  On voit le compteur de visites monter tranquille.  Des gens que l'on ne connaît pas commencent à nous dire: ah oui, ton blogue, je connais!  On se fait faire des compliments.  Et quelque part, on plonge.

On se met à écrire de plus en plus de billets.  Nos thèmes de prédilections se précisent, on finit par être plus doué pour les écrire et à plonger dans le plus pointu.  On développe des idées.  On prend des notes pour de nouveaux billets, on explore les racoins de notre pensée.  On noue des liens avec d'autres blogueurs/ses, on apprend à présenter notre blogue comme une carte de visite.  Certaines personnes finissent même par nous surnommer par le nom de notre blogue!

On se met à publier à un rythme effréné.  On écrit des billets, on écrit des critiques, on alimente notre blogue.  On a de plus en plus de lecteurs, c'est trippant et exaltant.  On pense à notre blogue, on finit par se définir comme blogueur/se quand on rencontre d'autres personnes.  Tranquillement, subtilement même, alors qu'on est au coeur de l'action, s'installe un certain stress, une tension.  On veut continuer, on veut alimenter la machine.  Mais alimenter la machine finit par devenir le but plutôt que que le moyen.  On s'en rend compte, on s'accorde des pauses, on voit le nombre de visites diminuer et on stresse un peu.  Les pauses aident, mais c'est temporaire.  On continue, mais à un moment donné, on finit par être un peu dépassé.  De plaisir, le blogue se transforme en obligation.

Il faut publier.  On a l'impression que certains billets commencent à être moins bon.  On presse le citron de nos idées, mais il reste de moins en moins de jus.  La crainte de la redite commence à nous envahir.  On se met de la pression à soi-même et tranquillement, le blogue devient un poids.  On ne veut pas tout lâcher tout de suite, on a tellement investi de soi dedans!  Mais il y a une lourdeur qui nous poursuit.  Les billets commencent à être moins nombreux et on se force à les faire.  La motivation n'est plus là, on a l'impression de tourner en rond et de se répéter.  On diminue le rythme...

Et quand on diminue le rythme, on a moins de visites, avec moins de visite, on a moins de commentaires et avec moins de commentaires, on a de plus en plus l'impression de parler dans le vide et à force de parler dans le vide, on finit par se demander pourquoi on continue alors...  On ne veut pas renoncer, tirer un trait sur notre épopée bloguesque, mais en même temps, en même temps...  Et bien, les billets s'espacent de plus en plus, on arrête de vérifier si on a eu des commentaires, on laisse aller...

Et on finit par avoir un blogue au point mort comme des centaines d'autres.

Cette histoire est la mienne, mais aussi celle d'autres blogueurs.  Certes dans mon cas, des changements à ma vie personnelle sont survenus et n'ont pas aidé, mais ce n'est pas tout, loin de là.  Les étapes, leurs longueurs et leurs sens peuvent varier, mais une certaine répétition existe: la plupart des gens ne veulent pas arrêter de bloguer.  C'est juste une évolution naturelle qui fait que l'on s'éloigne de ce mode de communication.  D'ailleurs, j'ai vu plus de blogues qui affichent désert que de d'annonce officielle de fermeture.

Alors pourquoi pondre un billet sur le sujet après presque un an et demi de silence?

Tout simplement parce que malgré mon silence, il y a une petite partie de moi qui n'a jamais complètement renoncé.  Qui a été prise par une panoplie de sujets, qui s'est lancée dans de nouveaux projets, qui a fait beaucoup d'autres choses que lire et qui a sans doute passé beaucoup trop de temps à tuer des monstres sur un écran d'ordinateur, mais bon, passons sur ce dernier sujet d'accord?.  J'ai eu du temps pour réfléchir à ce que je voulais vraiment faire et comment le faire.

La réponse?  J'aime bien bloguer finalement.  Mais je refuse de reprendre le rythme d'enfer que j'ai déjà eu et la pression qui venait avec.  Alors je renoue avec mes pénates, mais de façon plus simple.  Ne vous attendez pas à cinq billets par semaine!  J'aimerais aussi élargir un peu la palette de mes billets au-delà du domaine des livres proprement dit, même si son nom ne changera pas!  On va y aller doucement, sans stress ni auto-pression (pour laquelle je suis championne!).  Je ne sais pas exactement quelle forme cela va prendre, mais une chose est sûre, c'est que je veux avant tout y prendre du plaisir.

Alors, re-bienvenue chez moi!

Mariane