mercredi 29 juin 2016

Les Serments et l'honneur: 2- Les Parjures de Mercedes Lackey

Les Serments et l'honneur  tome 2  Les Parjures  Mercedes Lackey  345 pages


Résumé:
Tarma et Kethry font désormais parti de la compagnie de mercenaires des Faucons du Soleil, sous le commandement d'Idra.  Après une victorieuse campagne, celle-ci doit aller s'assurer de son devoir en tant que soeur des souverains de Rethwellan, dont le roi vient de mourir.  Cependant, ne la voyant pas revenir, Kethry et Tarma sont envoyés par leur compagnie pour découvrir les causes de sa disparition.  Ce qu'elles découvrent s'avère beaucoup plus complexe que ce qu'elles avaient pensé au départ.

Mon avis:
Là où le premier tome était plus une succession d'histoire avec des liens plutôt lâches, ce tome-ci fait preuve d'une unité plus conséquente à un roman.  Après une introduction un peu longue par rapport au sujet réel du roman, les choses se précises et se précipitent, même si j'ai trouvé que la cohérence entre les différentes parties étaient floues par moment.  Est-ce une mission pour trouver les responsables de la disparition d'Idra, une tentative de renverser un mauvais monarque, une quête pour en mettre un autre sur le trône, approuvé par une épée fabuleuse?  On traîne de l'un à l'autre et la bataille finale, si elle est très bien réussie, souffre de l'absence de cohérence qui l'a précédé.  Encore une fois, les personnages féminins forts, la magie et le sens de la bataille des Soeurs de sang sont présents et très intéressants.  Mal dosé peut-être, mais ce deuxième et dernier tome du dyptique bât largement le premier tome.  Malgré tout, je réserverais cette dulogie aux fans déjà convaincu de Mercedes Lackey: le reste de son oeuvre, si elle n'est pas d'une qualité extraordinaire, vole déjà pas mal plus haut que ça.

Ma note: 3/5

lundi 27 juin 2016

Ces temps-ci, je relis...

Salut!

Depuis quelques temps, et ne me demandez pas pourquoi, la lectrice en série, dévoreuse de livres et de nouveauté en rafale en moi a subitement eu le goût de faire ce qu'elle n'avait pas fait depuis des lustres: relire un livre.

Relire des livres que j'ai adoré, qui m'ont fait trippé, que j'ai noté 5 souvent, sur mon blogue.  Juste pour le plaisir, juste pour le fun, sans aucune raison particulière.  Je me suis retapée une trilogie complète que j'avais lu il y a quelques années.  Et là me vient un trip de relire tous les Harry Potter cet été.  Et j'ai d'autres projets de relecture qui me trottent dans la tête!

Bizarre dans les faits!  J'ai longtemps lu en série, ne me donnant le temps de relire que de brefs passages, jamais l'oeuvre au complet.  Et là, j'ai le goût de retourner sur des sentiers battus, pas de lire de la nouveauté.  Ce que je n'avais pas fait depuis au moins mon adolescence.  Sans blague!  Une bonne quinzaine d'années!  Sans vraiment relire.  Pourtant adolescente, je relisais souvent.  Avant tout parce que j'avais peu de livres (la nécessité explique souvent bien des choses!), mais aussi parce que j'aimais revivre encore et encore certains passages de mes livres préférés.  Un peu comme mes chansons préférés que j'écoute et réécoute encore et encore (ma mère a sans doute beaucoup apprécié mon départ de la maison pour cette raison...), mais pendant une bonne décennie, je n'en aie pas ressenti le besoin de relire.

Bon, y'a mon passage en librairie qui a beaucoup joué, certes.  Quand on est plongé dans nouveauté à chaque instant, on pense au futur plus qu'au passé.  Surtout en ce qui a trait à la lecture.  Comme m'a dit un ami libraire (encore actif!), quand on est libraire, on garde les livres qui nous tente et qui ne sont pas urgents à lire pour notre retraite...  Bon, d'autres accumulent les REERs, les libraires accumulent les PALs de retraite!  Je ne suis plus libraire et j'ai entamé ma PAL de retraite depuis un moment.  Et là, j'en suis à relire les oeuvres qui ont marqué ma vie.  Même si j'ai entamé ma PAL de retraite de libraire (soyez tranquille, celle-ci devrait me tenir encore au moins deux bonnes décennies...)

Pourquoi?  J'ai aucune espèce d'idées!  Mais dans ce domaine, comme dans bien d'autres, je suis mon instinct qui me pousse à regarder plus souvent dans ma bibliothèque de livres lus que dans celle de livres non-lus (oui, ils sont classés comme ça chez moi!) quand il s'agit de choisir une nouvelle lecture.  Alors, ces temps-ci, je relis des livres qui m'ont fait tripper, voler dans des univers inconnus, découvrir des morceaux de l'histoire, bref, les livres, dont longtemps après, je garde un souvenir impérissable.  C'est ceux-là que je relis, ceux qui ont trottés dans ma tête, pas les autres.

Parce qu'honnêtement, j'ai trop lu de bouquin dans ma vie pour tous les relire.  Et en partant, ils ne méritent pas d'être tous relus!

@+ Mariane

P.S. Je pense que je vais commencer à indiquer mes livres en relecture ici...  Juste pour vous tenir au courant! :P

jeudi 23 juin 2016

Les Serments et l'honneur : 1- Soeurs de sang de Mercedes Lackey

Les Serments et l'honneur tome 1 Soeurs de sang  Mercedes Lackey  Milady  349 pages


Résumé:
Tarma a vu son clan shin'a'in être assassinée.  Désireuse de vengeance, elle s'est faite Kal'enedral, Promise à l'Épée, dévouée à Celle-aux-yeux-étoilées, seule condition pour exercer sa vengeance, mais à un lourd coût.  Dans sa quête, sa route a croisé celle de Kethry, une sorcière des Vents-Blancs qui a juré d'utiliser sa magie pour le bien.  Et qui a une épée bien particulière, appelée Besoin...  Ensemble, elles souhaitent rebâtir le clan de Tarma, mais doivent avant cela accumuler l'argent nécessaire.  Les deux femmes vont donc chercher à se faire engager comme mercenaires.

Mon avis:
Plus qu'un roman, ce livre est une accumulation de nouvelles inégales.  Si les dernières sont plus réussies, les premières manquent de substance.  D'autant plus que la grande question du pourquoi les deux femmes se sont retrouvées liées est tout juste abordée et à peine expliquée.  Leurs aventures, nombreuses, forment la trame du récit, aventures souvent initiées par Besoin, l'exigeante épée qui oblige sa propriétaire à venir en aide aux femmes en détresse. Celle dont héritera plus tard une certaine Kerowyn...  L'histoire se passe environ deux générations avant le coeur des récits prenant place à Valdémar et loin dans les contrées du Sud.  Un endroit où semble régner la loi du plus fort et où les deux femmes auront à se battre pour se faire une réputation, mais dans un monde un peu moins misogyne que ne l'est le nôtre.  Malgré tout, on sent la volonté de l'auteure de mettre les femmes au premier plan, de toutes les manières possibles.  Leurs aventures avec un démon sont un peu répétitive, même si c'est bien la seule chose qui unit le récit.  À garder pour les vrais fans de Mercedes Lackey, ce n'est pas son meilleur opus, loin de là.  Par contre, de connaître l'histoire de Kethry et Tarma est très utile pour mieux connaître l'histoire de Kerowyn, qui sera plus tard à l'honneur dans un roman subséquent.

Ma note: 2.75/5

lundi 20 juin 2016

Entendez-vous les Murmures...

Ils sont en retard!!!!!!!!

Ça m'énerve royalement parce que je me suis tapée deux heures de route jusqu'à Trois-Rivières pour faire une entrevue avec eux et là... ils ne sont pas là.  J'ai beau revérifier mes courriels à répétition, ni Michel, ni Mathieu ne donnent de signes de vie.  Et ils ne sont pas dans le café non plus.  Non, la seule personne qui s'y trouve en ce moment est un vieil homme à l'air confus, qui a l'apparence d'un hipster déchu à la sauce fou du village.  Pourtant, quelque chose me fascine en lui.  Il a comme une certaine noblesse naturelle qui transpire à travers lui.  Ça transpire à de petits détails, qui excluent sa longue chevelure avec une calvitie parfaitement visible et une barbe mal taillée.  Remarquant mes petits regards de travers, l'homme se déplace vers ma table.  Ouille, il s'assoit devant moi!!!

-Bonjour Madame, comment vous appelez-vous?

-Euh, Mariane.

(Qu'est-ce que je fais!)

Il porte sa tasse à ses lèvres et déguste une gorgée de café.  

-C'est un magnifique prénom Mariane, c'est formé de deux mots grecs qui signifient Choisie et Grâce.

Ma mâchoire passe proche de décrocher.  Je ne m'attendais pas à une diction si soignée et à une culture si pointue de la part de quelqu'un qui a l'apparence d'un clochard!

-Euh et vous, c'est quoi votre nom?

-Je m'appelle Jean St-Jean, ravi de faire votre connaissance.

(Pas certaine que ce soit réciproque!)

Je le salue tout de même d'un hochement de tête.

-Et euh, vous avez appris le grec où?  

-Oh, au Collège des Trois-Rivières, durant les années 50, avec mon frère jumeau Réjean.  Mon père voulait que nous fassions notre cours classique.  Nous avons abandonné les études après la Syntaxe, en 1958.

En repensant au passé, il a un petit rire qui se veut joyeux, mais qui me glace le sang.

-Avec nos uniformes, il était impossible de nous distinguer: Pantalon gris et veston noir avec un écusson du Collège.  La même devise y était brodée avec du fil d'or: Obéissance et foi.  Nous étions identiques!  

De nouveau ce rire qui fait se hérisser le moindre poil de mon corps.  Au point que je remarque à peine la petite famille qui entre au même moment dans le café.  

-Pou..Pourquoi avez-vous quitté le Collège?

Il se penche vers moi, complice et pourtant, je ne peux m'empêcher de m'enfoncer aussi loin que possible dans la banquette.

-À cause de ce qui s'est passé dans les Catacombes du Collège ma chère Mariane.  Après de tels événements, plus rien ni personne n'aurait pu nous convaincre d'y retourner.

-Euh minute, des catacombes dans un Collège catholique, à la fin des années 1950???  Je crois M. St-Jean que vous vous moquez de moi!

Au lieu de rire, cette fois, il sourit, mais d'un sourire cauchemardesque, presque aussi terrifiant que son rire.

-Vous n'avez jamais entendu parler des disciples de Théo?

-Euh non.

-Vous avez de la chance, beaucoup de chance...  Une chance que vous n'aurez plus bien longtemps.

Je dois avoir tiré une face à points d'interrogation parce qu'il ajoute en se penchant vers moi:

-Le secret que je garde depuis tant d'années sera bientôt révélé.  La loi su Secret sera rompue et mon âme soulagée du poids de celui-ci, peut importe ce qu'en pense mes complices.

Sur ce, il se lève et lentement, mais dignement, va reposer sa tasse vide sur le comptoir avant de quitter les lieux.  Je le suis des yeux dans la rue avant de revenir vers l'intérieur du café et constater que le papa qui était entrée quelques instants plus tôt est planté devant moi et me regarde avec un air éberlué.

-Ouais, le secret sera révélé...

Ce type est presque aussi bizarre que l'autre, même s'il est nettement plus jeune.  Toutefois quelques cheveux gris strient sa chevelure et des lunettes sont perchées sur son nez.  Dans la rue, je ne me serais pas méfiée de lui car il a l'air d'un type tranquille.  Sauf que là, la tête qu'il fait le classe dans la catégorie à surveiller du coin de l'oeil parce qu'il a l'air juste TROP bizarre!  Pas loin à une table, une jeune femme babille avec un garçonnet qui a un air de famille avec l'homme qui se tient devant moi, sa tasse de café à la main.  

Il s'assoit devant moi, l'air de s'en rendre plus ou moins compte.  

-Les secrets ne sont pas bons.

Il secoue la tête, perdu dans ses pensées.

-Mais le secret est immanent à la condition humaine, le secret est humain disait Saint Thomas D'Aquin...

Tout à coup, il semble s'apercevoir de ma présence.

-Oh, je suis désolé, je suis professeur de philosophie au cégep, je m'appelle Mathieu.

Éclair d'espoir soudain!

-Mathieu Croisetière?

-Euh, non, je ne connais pas cette personne.

(zut!!!!)

Le voilà retourné dans ses pensées!  Il se murmure, comme à lui-même.

-Moi aussi, j'en ai un secret, depuis longtemps.  

-Euh, je ne veux pas être désagréable, mais si c'est un secret, ça ne me concerne absolument pas!

Il secoue doucement la tête.

-Non, mais les secrets rongent les gens, moi en tout cas, je n'ai jamais pu oublier et ça fait bientôt 15 ans.  

Il se remet à se parler, davantage pour lui-même que pour moi, alors que lentement, je sens un très grand malaise m'envahir.

-C'était aux Chutes, à Ste-Ursule, personne ne me forcera à y retourner, même si c'est là que je suis né.  Ce n'était pas sensé arriver, personne ne me croira si je le racontais de toutes façons, même moi, j'ai du mal à y croire...  En fait, on était juste allé fumer un petit joint en gang avant de rentrer dormir....

-Et que s'est-il passé?

Il me regarde soudainement avec un regard fixe braqué sur moi et devient blanc jusqu'à la racine des cheveux.

-Mathieu?

La femme, nous fait un petit signe de l'autre table, visiblement étonnée que son conjoint ne les aie pas rejoints.  L'homme se lève aussitôt, gêné, me quitte en marmonnant de vagues excuses et se hâte de rejoindre sa famille.  Pour ma part, j'ai vu assez d'hurluberlus pour la journée, je ramasse mes affaires et quitte aussitôt le café.

En sortant, mon cellulaire émet deux bips caractéristiques de l'arrivée de courriels.  Le premier vient de Michel:
« Mariane, je suis désolé, j'ai eu un accident, je ne pourrai pas me présenter à l'entrevue, je suis vraiment désolé, mais là, je dois absolument aller au garage...»
Je pousse un grognement et passe au second message, de Mathieu cette fois:
«Mariane, es-tu toujours là?  Je suis désolé, je t'ai totalement oubliée!!!»

Je soupire et envoie un courriel aux deux pour leur demander de me donner quand même quelques détails sur leur nouvelle respective pour que je puisse faire la présentation.  Le temps que je m'assois dans ma voiture, un premier bip retentit.  C'est de Michel.
«Bien sûr, aucun problème.  Mon personnage principal s'appelle Jean St-Jean et ma nouvelle parle de ce qui lui est arrivé avec son frère jumeau Réjean lors de son année de Syntaxe au Collège des Trois-Rivières en 1958.  Je t'envoie un autre courriel plus tard pour te donner plus de détails, désolé encore!»

La température tropicale de ma voiture semble soudain diminuer de plusieurs degrés d'un seul coup.  Je lis et relis le courriel de Michel en essayant de garder une respiration normale.

Un autre bip m'avertit de l'arrivée de courriel de Mathieu:
«Oui, mais bien sûr, mon personnage s'appelle Mathieu comme moi et il enseigne la philosophie au Cégep de Shawinigan.  Il vient de Ste-Ursule et ma nouvelle parle de ce qui s'est passé aux Chutes il y a 15 ans.»

Je me tortille le cou pour voir l'intérieur du café.  Vide.  Je laisse tomber mon cellulaire sur le siège du passager, tourne la clé de contact et démarre sur les chapeaux de roue pour quitter au plus vite Trois-Rivières.

Et MERDE!!!!  me dis-je en prenant la bretelle de l'autoroute.

*********

Hé oui, j'ajoute ma roue à l'épaule de la campagne de promotion des Six Brumes en vous présentant le duo du Grand Trois-Rivières, Mathieu Croisetière et Michel Châteauneuf, dont je suis fière de défendre les couleurs!

Pour ceux qui ne sauraient pas. les Six Brumes sont en ce moment en pleine campagne de socio-financement pour leurs projets 2016.  Il est encore temps de participer et de faire fleurir la littérature de la Mauricie et d'ailleurs!

Au fait, si vous avez aimé ma présentation, n'hésiter pas à voter pour mon duo, de très intéressantes suites pourraient suivre! ;)

@+ Mariane