jeudi 31 mars 2011

Si je reste de Gayle Forman

Si je reste  Gayle Forman  Oh! Éditions 216 pages


Résumé:
Mia a 17 ans, est violoncelliste dans une famille qui préfère le punk-rock, a un petit ami guitariste et leader d'un groupe rock, un petit frère adorable, des parents ex-hippie à peine calmés et une meilleure amie juive sensass.  Et soudain, l'accident, un jour de neige, un camion happe la voiture où elle est installée avec ses parents et son frère.  Dès lors, elle vit et regarde de l'extérieur ce qui arrive à son corps, le transport à l'hôpital, l'opération, la réaction de ses grands-parents, de son petit ami, de sa meilleure amie et elle comprend enfin qu'elle a une décision à prendre et elle seule peut la prendre: partir... ou rester.

Critique:
Deuxième livre de Gayle Forman, deux en deux.  Du talent à revendre pour entrer dans l'émotion, pour nous la faire sentir, ressentir.  Dans cet opus, on suit Mia dans sa longue quête du choix qu'elle aura à faire.  Elle voit son corps couché sur le lit de l'hôpital, elle voit les médecins, les infirmières qui s'acharnent à la maintenir en vie même si elle est toute cassée, elle voit ses grands-parents souffrir, ses amis se liguer pour la voir, bref, elle voit tout, elle sait tout, même si elle n'a aucun moyen d'entrer en communication avec le monde autour d'elle.  Le tout, entrecoupé de retours constants en arrière, le moindre petit événement la ramène en arrière.  Elle revoit son frère, ses parents, sa vie de famille, sa rencontre avec sa meilleure amie, sa relation avec son petit ami, le tout largement arrosé de musique, de celle que l'on joue, de celle que l'on écoute, de celle qu'elle fait sortir de son violoncelle, de celle de ses parents et de son petit ami, plus rock, dont elle a l'impression qu'elle appartient à un autre univers, un univers dont elle est exclue.  Elle ne s'est jamais sentie à l'aise dans le rock, mais bien plus dans la musique classique.  Un superbe livre, plein d'émotions, très dur à lâcher et à laisser aller qui nous prend aux trippes et aussi, l'omniprésente question: Mia va-t'elle rester ou partir?  On ne saura la réponse à cette question qu'à la toute dernière page, c'est la question que l'on se pose tout au long du livre, mais sa réponse est le fruit de l'évolution du personnage tout au long de l'histoire.  Un magnifique petit opus!

Ma note: 4.75/5

mercredi 30 mars 2011

Entrevue dans le cadre de la Foire du livre de Saint-Hyacinthe édition 2011

Salut!

Cette année, j'ai eu la chance de réaliser deux entrevues pour la Foire du livre, la première avec Marc Robillard, l'auteur du Québec au temps du Baby-Boom et la deuxième avec Mathieu Fortin, l'auteur de la série Entités.  Je vous les mets ici (et un gros merci aux monteurs, vous faite une job super!)

Marc Robillard

Mathieu Fortin


Fiou, j'espère que je vais pouvoir le refaire l'an prochain, c'est trop cool de pouvoir passer des auteurs en entrevue!

@+ Prospéryne

Prix des libraires du Québec 2011: Catégorie Roman hors-Québec

Salut!

Première des choses, lors de mon dernier message concernant le Prix des libraires, j'avais dit que Roman hors-Québec voulait dire Roman étranger...  Euh, pas vrai.  Des canadiens ont été en liste préliminaire pour le Roman hors-Québec, même que l'excellent L'école des films de David Gilmour a failli se retrouver parmi les finalistes de cette année.  Dommage...  Bon, bon, bon, trêve de plaisanterie, la liste des finalistes pour le voelt Roman Hors-Québec du Prix des Libraires 2011!



Un père et son fils partent pour une année sur une île isolée de l'Alaska.  Un rêve semble-t'il qui tourne au cauchemar car le père se révèle d'une incompétente crasse.  Juste le résumé me fait faire des brrrs de ça me tente pas.  Le livre est sans doute intéressant, mais bon, c'est la curiosité plus que l'envie qui me ferait tourner la première page.  Mes collègues savent sûrement mieux que moi ce que vaut ce livre, mais bon, c'est ainsi, je ne comprends pas ce choix.  Par contre, livre qui pourrait, à mon humble avis, créer la surprise au final.  On verra!



 Ce livre est mon traumatisme de Noël.  Je suis habituée à me faire poser la question du-livre-dont-je-ne-connais-ni-le-titre-ni-l'auteur, mais de là à se faire demander le livre dont la couverture ressemble à du papier cadeau, il y a une marge... (oui, je l'avais trouvé)  Des échos que j'ai eu de ce livre, c'est bon, mais candide.  Je ne suis pas sûre, je ne lui donne pas de grosses chances au final. C'est un livre qui me paraît un tantinet rose bonbon très bien écrit.  Quoique du rose bonbon très bien écrit, ça peut être très bon!


Un Henning Mankell finaliste au Prix des libraires?  Ok, je dois avouer que je suis surprise, mais en même temps, je sais que ce n'est pas un hasard.  Dernière enquête annoncée de l'inspecteur Wallander, ça avait du sens de lui donner une chance aux fleurons des honneurs!  D'après moi, c'est sûrement lui qui va raflé le prix.  Mais en même temps, on ne sait jamais...



Celui-là, passé complètement sous le radar.  C'est dire, je viens de lire le résumé pour la première fois!  Intéressant, par contre.  Je ne connaissais pas, on va pouvoir regarder à ça de plus prêt.  Des chances?  Oui, mais pas énormes par contre.  Cette histoire d'une vieille dame accueillant une jeune fille en pleine fin de l'Union soviétique est sûrement touchante par contre.


Ok, celui-là, petit bijou, petite découverte, petit livre tout petit à l'écriture ciselé comme du cristal, magnifique livre, à lire, à faire lire et à découvrir.  J'ai surveillé tout l'automne son ascension vers le Goncourt qu'il a, merdouille, râté de peu!  La rencontre de l'Orient et de l'Occident à travers les beautés d'Istanbul alors à son apogée et au travers du regard de Michel-Ange qui n'a pas encore peint la chapelle Sixtine, wow, fallait le faire.  J'ai particulièrement aimé le personnage de l'Andalouse, magnifique, superbe.  Oui, celui-là, je l'ai lu et dans la sélection étrangère, ça a été mon coup de coeur.  Malheureusement, je ne crois qu'il va l'emporter au final.  Un peu comme avec le Goncourt.  On peut beaucoup trop facilement passer à côté d'un tel bijoux si on est pas attentif!

Ça complète mon tour d'horizon.  Comme qui dit l'autre qui vivra... lira les résultats!

@+ Prospéryne

lundi 28 mars 2011

Les coups de coeur

Salut!

J'ai deux façons de vivre mes coups de coeur.  La première est la violente, c'est la folie qui m'emporte.  Je réagis tout le temps de la même façon: je suis dans le livre, au max, complètement et paf, je me lève, ferme le livre, fait quelques pas, je n'en peux plus.  Je tournicote quelques instants et je retourne m'asseoir, je replonge dedans à la vitesse de l'éclair.  Je dois avoir l'air d'une belle dinde dans ces moments-là!  N'essayer pas de me calmer, je le ferais quand j'aurais terminé mon livre, pas avant et malheur à celui qui veut m'interrompre dans ces moments-là!  La deuxième est plus douce, plus profonde, mais elle laisse autant sinon plus de marques: c'est l'envol sur les mots d'un auteur, quand ses images, ses sons, ses couleurs, ses odeurs, ses saveurs nous font voyager à des sommets.  Je lis le livre plus lentement, je passe souvent plus de temps dessus, mais je ne lui donne pas toujours un 5/5 au départ, mais c'est un livre qui laisse des traces à long terme, qui laisse son empreinte sur moi.  Souvent, c'est ceux-là que je conseille plus facilement, parce que je me souviens d'eux des lustres après.  Autant que les coups de coeur de catégorie #1, mais de façon différente.

Mais le coup de coeur, au fond, c'est quoi?  C'est tomber en amour avec un livre.  C'est aussi simple que ça.  Les coups de coeur sont comme des coups de foudre, ils nous emportent, ils nous font réfléchir, ils nous font sentir plus léger et voir la vie en rose.  Ils nous transforment un peu.  Et le mieux dans tout ça, c'est que même si on les quitte, ils restent un peu avec nous, chaque jour.  Un petit deuil quand on les finit, mais pas de peine d'amour.  Et si on s'ennuie trop, pourquoi ne pas retourner lire le livre?  Les livres coup de coeur sont généreux de leurs pages, on peut retourner les voir quand on veut.  Est-ce l'inverse avec un coup de gueule?  Je ne sais pas trop, habituellement, j'envoie promener les coups de gueule avant la fin, alors autant dire que je n'en aie que très peu...  Le coup de gueule littéraire me fait plutôt l'impression d'être ce gars (ou cette fille!) avec qui l'on sort un moment mais qui au final, ne nous convient absolument pas et qu'on revoit avec une petite grimace en se disant: quoi, je suis sortie avec ça?

Est-ce que seuls les coups de coeur nous marque dans notre vie de lecteur?  Que non, alors ça jamais!  Je me souviens d'avoir lu Kamouraska d'Anne Hébert de peine et de misère pour avoir, finalement, à quelques lignes (même pas quelques pages!) de la fin avoir lu une phrase qui me fait me souvenir de ce livre... et aussi de la torture que ça m'a valu de me rendre jusqu'à la fin!  Mais j'en parle encore.  Pourtant, ce ne fut pas un coup de coeur, du moins, pas pour le livre, pour la phrase oui, mais pas pour le livre!  D'ailleurs, je l'ai donné il y a belle lurette, c'est pourquoi je ne peux pas vous la transcrire, la fameuse phrase!  D'autres exemples?  J'ai détesté Les Hauts de Hurle-Vent d'Emilie Brontë, pourtant, je m'en souviens encore.  J'ai lu un livre il y a quelques années, oh! pas au complet, L'homme-ouragan de Lucie Dufresne que je me souviens encore comme un sommet de détestation littéraire, mais bon, lui non plus, je ne l'ai pas oublié!  Et je me souviens pour chacun d'entre eux les raisons exactes pour lesquelles je les aie détesté.  Et ça me pousse maintenant à fuir les futurs coups de gueule.  Il est utile d'en avoir lu un certain nombre de coups de gueule finalement...

Est-ce que les coups de coeur sont essentiels à une vie de lecteur équilibré?  Oui, je dirais que oui.  Par contre, il faut le dire, même si on lit beaucoup, la majorité de nos lectures sont situées quelques part entre les coups de coeur et les coups de gueule, dans cette zone grise entre les deux où l'on sait que l'on trouvera des plaisirs imparfaits.  Parce que même imparfaits, les livres nous apportent quelque chose, nous font plaisir, nous renverse, nous font réfléchir et nous ramène à notre condition de lecteurs.  Tant mieux au fond, parce que quel lecteur est parfait?

@+ Prospéryne

samedi 26 mars 2011

Petit moment d'auto-tapage dans le dos...

Salut!

Le nouvelle édition de la revue Le libraire est maintenant en librairie!  Je vous invite fortement à aller y voir l'article à la page 56...  Oui, oui, c'est le mien!  Un super gros merci à la rédactrice en chef du Libraire pour le très beau graphisme et aussi le titre qu'elle a choisi pour mon article: La langue aux chats!  J'adore!  Je vous mets les articles et les craques dans ma page dédié dès qu'ils sont en ligne.  En ce samedi matin, une si bonne nouvelle méritait bien un petit moment d'auto-tapage dans le dos!

@+ Prospéryne

vendredi 25 mars 2011

Festival Métropolis bleu: Montréal 27 avril au 1er mai 2011

Salut!

On peut pas dire que cette année ne sera pas l'année des découvertes d'événements littéraires!  Moi qui aie surtout lu dans mon petit coin ces dernières années (à l'exception près du Salon du livre de Montréal, mon événement littéraire hors-norme de l'année), je m'intéresse depuis le début de 2011 à tout ce qui se brasse dans le milieu littéraire susceptible de me faire prendre ma voiture pour aller voir ailleurs si la littérature y est bonne!  Alors, quand la programmation du Festival Métropolis bleu est sortie, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir ce festival littéraire multilingue et ayant de nombreuses activités gratuites.  Ce sera ma première présence à ce festival!  Vraiment, sans fausse blague!  La programmation est ici.  Je ne pourrais pas assister à tout, frais de déplacement et boulot oblige, mais je tiens à souligner la présence de nul autre que BERNHARD SCHLINK à Montréal pour une soirée gratuite!  Youhou!!!!  Oui, oui, l'auteur du Liseur sera à Montréal pour la durée du Festival (bon, quels sont ses livres que j'ai dans ma PAL et que j'ai pas encore lu???)  La soirée en français est le mercredi 27 avril à 19h30 à l'auditorium de la Grande Bibliothèque (quiconque ne connaît pas encore cet antre du bibliophile se doit d'y aller au moins une fois dans sa vie!)  Je suis super contente, en tout cas, je n'ai pas encore trop regardé la programmation du reste du Festival, mais je vous tiens au courant, c'est sûr et certain!

@+ Prospéryne

jeudi 24 mars 2011

Bordel-Station de Guy Genest

Bordel-Station  Guy Genest  Collection Romanichels  XYZ 182 pages

Résumé:
1955 À l'aube de l'été de ses 18 ans, un jeune homme débarque dans une station de chemin de fer perdu au fond des bois.  Son but: travailler tout l'été pour une compagnie forestière, ce qui doit lui rapporter assez d'argent pour payer ses études sans le moindre problème.  Sauf que l'été sera riche en découverte.  Avec un vieux solitaire comme mentor, une mère maquerelle, un videur de bar et deux jeunes et jolies putes comme seul entourage, notre narrateur sans nom verra ses convictions passées ébranlées, mais aussi les bases de sa nouvelle vie s'ouvrir devant lui.

Critique:
Ceci est un roman d'initiation, un roman sur la transformation, le passage à l'âge adulte.  On suit le narrateur dans ses découvertes, dans ses revirements, dans son évolution qui le ferra passer en un été de garçon à homme.  Le récit est bien écrit et est constant, autant dans ses qualités que ses défauts.  D'ailleurs, le principal défaut du livre est sa courte durée... À force de vouloir faire court, on ne plonge pas assez dans les émotions des personnages.  On coupe court et on trouve que le narrateur (dont on ne connaît même pas le nom!) cède bien facilement au fond.  Il accepte sans trop de difficultés de complets changements de paradigmes dans sa vie et ça m'a un peu dérangée.  Pour le reste, la plume de Guy Genest est agréable, très simple, très sobre, un peu à l'image d'Emeri Dugal, vieux solitaire qui initiera le jeune narrateur à une vie sans complexe dans la société complexée des années 50.  Le récit aurait gagné à être plus long, plus en nuances, mais il est tout de même très bien ainsi.  Pas à mettre dans la catégorie petit bijou, mais à mettre dans la catégorie belle découverte.

Ma note:3.5/5

Je remercie Distribution Hurtubise et plus particulièrement Louise pour ce service de presse.

mercredi 23 mars 2011

Prix des libraires 2011: Catégorie Roman Québécois

Salut!

Je suis libraire et par le fait même, je suis attentivement le Prix des libraires du Québec.  Évidemment!  C'est un prix que j'adore, parce que c'est un prix des professionnels de la promotion du livre pour le livre.  Bon, bon, bon, c'est sûr que rien n'est parfait dans ce bas-monde, mais les libraires vendent les livres de tous, alors je m'arroge le droit de dire que l'on est plus impartial que les autres (;))  Je sais que les prix ont été annoncé il y a quelques semaines, mais je vais me permettre de faire un petit tour des romans mis en compétition.  Je ne les aies pas tous lus (l'inconvénient d'être libraire, c'est d'avoir sans cesse la tentation sous le nez et jamais assez de temps pour tout lire!), mais j'ai quand même une opinion sur pas mal d'entre eux.  Alors, je vous les fait découvrir!


C'est un article de La Presse qui m'a fait découvrir ce livre (aie-je déjà dit que je suis une fan de Chantal Guy???)  Un livre épais, mais qui se lit par petites tranches aux dires de son auteur.  Je n'aime pas tellement le graphisme de la couverture et je ne peux juger de l'intérieur, parce que je ne l'ai malheureusement, pas lu...  Dommage!  il a eu droit à des critiques élogieuses et à une nomination au Grand prix littéraire Archambault, prix qu'il a offert de remettre aux syndiqués en lock-out du Journal de Montréal s'il venait à gagner.  On ne connait toujours pas le lauréat de ce prix (remis le 23 avril, Journée mondiale du livre et du droit d'auteur), mais disons qu'il a réussi à faire parler encore plus de lui grâce à ça.  Pas autant que Gil Courtemanche, mais bon, ça c'est une autre histoire!  Disons que je le mets en 2e position pour ce qui est des chances de recevoir le prix. 



Celui-ci, presque pas besoin de le présenter.  Un livre parlant de la Crise d'octobre, 40 ans après les faits et mêlant l'imaginaire littéraire aux faits historiques.  Mes deux extrémités me démangent!  Parce que j'ai tâté de la méthode historique à l'université et parce que j'adore la littérature, le mélange des deux me semblent un tantinet risqué!  Paris réussi aux dires de ceux qui l'ont lu...  Pas du mien parce que le livre, très honnêtement, ne m'intéresse pas.  Je n'ai pas eu d'étincelles pour lui (je pourrais dire que je n'ai pas flashé sur lui, mais je dois avouer que quelque part au cours de sa grossesse, ma mère m'a transmis la loi 101 comme un virus, alors je tourne le dos aux anglicismes plus souvent qu'à mon tour sauf lorsque j'ai l'impression d'être incompréhensible en parlant français!), donc, il n'a pas rejoint, ni ma LAL, ni, encore moins, ma PAL!  Par contre, je lui donne ma première place aux chances de remporter les honneurs.  Question de voir si les libraires du Québec vont pencher comme moi dans la balance ou non!  Moi, comme je l'ai dit, il ne m'intéresse pas.


Il y a des livres, qui lorsqu'ils arrivent en librairie, nous tombe dans l'oeil, nous zieutent et ne nous lâchent pas par la suite.  C'est le cas de celui-ci.  Je me demande encore pourquoi je ne l'ai pas demandé en service de presse à sa sortie!  Personnellement, il est au sommet de ma liste des préférés de ces prix.  Vraiment.  De par son sujet, ces enfants qui s'élèvent seuls dans la vie, à coup de volonté contre le sort et aussi par la personnalité d'Anaïs Barbeau-Lavalette que j'admire vraiment pour tout ce qu'elle fait.  Go Anaïs, Go! (Est-ce nécessaire de dire pour qui j'ai voté ensuite?)



Ça, c'est mon ovni littéraire de la course.  Pas vu venir, je l'ai vu sur la liste et j'ai fait quoi?  D'où il sort lui???  Dans le paysage littéraire québécois, Leméac est une sorte de petit magicien capable de faire sortir de son sac des auteurs exceptionnels et des textes d'une rare qualité.  Pas étonnant qu'il se retrouve quelque part parmi les finalistes.  Je dois avouer avoir passé outre ce texte, je ne sais même pas c'est quoi l'histoire!  Mais étant donné que ça vient de chez Leméac, je ne doute pas que sa sélection au Prix des libraires soit amplement mérité.

Celui-là, on l'a d'abord classé en psychologie... avant de se rappeler que Boréal est la dernière maison d'édition au monde à ne pas publier de psycho-pop!  Hihihihi!  Aucune idée, mais le titre m'attire, m'inspire!  C'est ainsi.  Un texte aussi provocateur peut très bien faire son chemin et causer des surprises.  Pour ma part, j'ai zieuté avec attention, mais disons que je n'ai pas retenu.  Dommage pour lui ou pour moi?  Aucune idée!  On verra bien en tout cas!

Voilà donc mon panorama pour le volet Roman Québécois.  Dans quelques jours, je vous reviens avec le roman Hors-Québec, façon gentille de dire Roman étranger.

@+ Prospéryne

mardi 22 mars 2011

Les neuf vies de Dewey de Vicki Myron

Les neufs vies de Dewey de Vicki Myron en collaboration avec Bret Witter  Jean-Claude Gawsewitch 387 pages

Résumé:
Après avoir raconté l'histoire du plus célèbre chat de bibliothèque d'Amérique, sa maîtresse, Vicki Myron a reçu beaucoup de courrier de partout en Amérique racontant l'histoire de chats et de leurs maîtres, des histoires tristes, gaies, belles et pleines d'amour.  Elle a donc décidé de raconter ici les neuf d'entre elles, comme les neuf vies des chats.

Critique:
J'ai trouvé que la plupart des histoires que racontait Vicki Myron étaient tristes.  Tristes dans le sens où elle parle de gens qui sont des mères célibataires ayant dû quitter des alcooliques ou encore des possessifs contrôlants, des femmes qui ont dû élever leurs enfants seules (comme elle) et qui ont dû travailler comme des défoncées pour s'en sortir.  Des histoires de courage donc, mais pas de battantes, parce qu'au final, si toutes les histoires se finissent plutôt bien, il n'y a pas beaucoup de résilience dans celles-ci.  Morale de l'histoire, la vie est dure, mais on peut s'en sortir avec l'aide d'adorable petits anges félins.  En ce sens, la meilleure histoire de toutes a été celle de Glen, l'homme marié trois fois et trois fois trahi par les femmes qu'il a aimé qui sont également partie avec son compte en banque et ses enfants... pas rose, mais la résilience était là, on pardonne, on avance dans la vie et on ne reste pas toujours pris dans le problème.  J'ai nettement moins aimé que l'original, le pathos, très peu pour moi.  L'histoire de Marshmallows et de sa maîtresse a été de loin la plus intéressante des histoires du recueil.  Pas super.  Déjà lu beaucoup mieux sur les chats.  Donc, lire, si vous aimé les histoires tristes, lancez-vous, sans ça, passer votre tour!

Ma note: 3/5

Je remercie (quand même!) Socadis/Gallimard et plus particulièrement Michel pour ce service de presse.

samedi 19 mars 2011

Combat des livres 2011: Prise 4

Salut!

C'est finalement hier que contre toutes mes attentes que L'homme blanc de Perrine Leblanc a triomphé au Combat des livres hier.  Bravo à Geneviève Guérard qui l'a défendu!






Je n'ai pas pu écouté l'enregistrement de l'émission, on se rattrape dès aujourd'hui!

@+ Prospéryne

vendredi 18 mars 2011

Sherman: 2- L'ascension, Wall Street de Griffo et Desberg

Sherman: 2- L'Ascension, Wall Street  Scénario de Stephen Desberg  Dessins de Griffo  Collection Troisième vague  Le Lombard  48 pages



Résumé:
Sherman a perdu son fils.  Aux funérailles, il croise une femme qui lui dit que certaines choses ne s'oublient pas.   Toujours accompagné d'Eva Cruz, l'agente du FBI chargée de sa sécurité, Sherman continue à défiler le récit de sa vie, centrée dans ce tome sur sa relation difficile avec l'un de ses rivaux de travail au sein de la Banque Wallace de son beau-père: David Sterling.

Critique:
Alors que dans le premier tome, on pouvait trouver un côté sympathique à Sherman, celui-ci nous révèle un être plus ambitieux, moins net que dans le premier tome.  Il a réussit à se tirer de la pauvreté, à faire un mariage heureux et à avoir un emploi stable, mais dans cet emploi, il est constamment rabaissé par ses collègues qui ne le considère que comme le gendre du patron sans compétences et surtout sur lequel on peut cracher presque sans conséquence.  Aucune chance d'avancement pour lui, d'autant moins que David Sterling, un autre ambitieux dans le bureau lui bloque la voie.  Sherman utilisera des moyens détournés, et en particulier la femme de Sterling, Larna, pour faire avancer sa propre carrière et détruire Sterling.  On découvre un être qui ayant réussi à se sortir de la pauvreté, ne veut pas y retourner et qui met une pression énorme sur les épaules de son fils, qui doit devenir Président des États-Unis, selon la promesse faite à son père.  Cela le pousse à négliger sa fille, qui pourtant est de ses deux enfants la plus ambitieuse, la plus forte et la plus apte à cette tâche.  On ramène les frères Dole, les deux mécréants pour lequel il a travaillé dans le premier tome.  Tout ça crée une situation où il n'y a pas de bonnes décisions à prendre et il n'en prendra pas de bonnes évidemment.  Après la grande qualité du premier tome, celui-ci surprend moins, mais la profondeur psychologique de Sherman permet d'apprécier particulièrement cette histoire.  Relation complexe avec ses collègues, avec son beau-père, avec son fils, mais aussi et on devine que cela sera marquant pour la suite, avec sa fille, auquel il n'accorde pas autant d'importance qu'à son fils parce qu'elle est une fille.  Je suis sortie de cet album avec une impression plus mitigée, mais une chose est sûre: autant le scénariste que le dessinateur de cette série sont au sommet de leur art!

Ma note: 4.5/5

Fais de beaux rêves d'Amber Stewart Illustrations de Layn Marlow

Fais de beaux rêves  Textes d'Amber Stewart  Illustré par Layn Marlow  Héritage jeunesse


Résumé:
Bottine l'ourson a bien joué toute la journée avec ses soeurs.  Maintenant, il est temps de dormir, pour revivre sa journée en dormant.  Mais va-t'il se rappeler cette vieille souche en forme d'ours méchant qui l'a effrayé?  Papa ours décide donc de lui raconter l'histoire de la plus belle journée de sa vie: celle de sa naissance.

Critique:
Certains albums sont tout simple, mais vont droit au coeur.  Celui-ci en est un.  Un album qui réchauffe le coeur et qui donne envie de se blottir dans les bras de son père.  Alors qu'il existe tellement d'hommage à la mère dans les albums pour enfants, où la mère est omniprésente, mais le père absent, celui-ci est un hommage au père, qui prend les traits du Papa ours.  Une histoire toute douce, qui mêle la naissance d'un enfant avec la tendresse enveloppante, mais bien masculine, d'un père.  Petit bijou tranquille à lire avant d'aller faire dodo pour faire de beaux rêves!

jeudi 17 mars 2011

Combat des livres 2011: Prise 3

Salut!

Troisième journée du combat des livres:


C'est Mère-Solitude d'Émile Olivier qui a quitté la course ce matin, malgré une très bonne défense par Jici Lauzon.  La course finale se fait donc entre Anne-France Goldwater avec L'école des films de David Gilmour et Geneviève Guérard avec L'homme-Blanc de Perrine Leblanc.  Puis-je vous dire que les clients à la librairie s'intéressent au débat, certains pour la première fois?  J'ai mis une affiche de la compétition sur le dessus du bureau en indiquant les éliminés au fur et à mesure (quoique j'ai dû me battre avec le site Web du Combat des livres à deux reprises pour venir à bout de savoir qui avait été éliminé dans un délai raisonnable!) et ça suscite beaucoup de questions.  En tout cas, d'entendre la douce voix de Geneviève Guérard nous parler de L'homme-blanc me donne envie de découvrir ce livre encore plus!  Je ne lui donnais pas énormément de chances au départ et maintenant, je suis convaincue de le lire!  Et hop dans ma LAL! 

@+ Prospéryne

mercredi 16 mars 2011

Combat des livres 2011: Prise 2

Salut!

Le train de Samarcande a été éliminé!  Je ne lui donnais pas énormément de chance, mais il semblerait que le débat a été assez houleux (je ne sais pas, pas écouté, le matin, je suis au boulot moi!)  On va le savoir bientôt!

Le Train pour Samarcande - DANIELLE TRUSSART

On verra demain pour le prochain éliminé!

@+ Prospéryne

mardi 15 mars 2011

Foire du livre de St-Hyacinthe 2011: du 16 au 20 mars, Galeries St-Hyacinthe

Salut!

Je me permets un petit message chauvin en vous parlant de la Foire du livre de Saint-Hyacinthe, co-organisée par ma librairie et par les Galeries Saint-Hyacinthe.  Je ne peux pas beaucoup parler de la programmation étant donné que je ne suis pas sur le comité organisateur, mais on réussit souvent à avoir de très bons résultats pour une petite ville comme la nôtre!  Aucun auteur qui ne se démarque pour moi parmi les invités (sniff, sniff, pour une fois que c'est à la porte!), du moins pour cette année.  La seule chose que je peux vraiment dire pour maintenant, c'est que je viens de passer deux jours à empiler des livres pour que tout soit prêt pour demain matin et que me casser la tête pour faire rentrer un max de livres sur des tables archi-pleines n'est pas vraiment mon rayon de prédilection, d'autant plus que l'on sort de là les mains sales (ça fait de la poussière ces piles et ces piles de livres!) et pleines de bleus-égratinures-coupures.  Enfin, c'est une fois par année!  Et puis, c'est pour la bonne cause, pour des livres!  Le pire, c'est qu'on remballe tout dimanche soir...  J'aurais même pas le temps de ne plus avoir de marques sur les mains!

En attendant, si vous passer faire un tour, ayez une bonne pensée aux personne qui ont vaillamment placé les livres!

@+ Prospéryne

Combat des livres 2011: Prise 1

Salut!

Comment aie-je pu oublier de glisser un mot sur le Combat des livres?  Un tel événement, c'est plutôt rare, de voir des gens réunis autour d'une table pour débattre autour d'un livre.  J'adore le concept, il faut bien l'avouer, j'adore parler de livres, mais quand en plus on peut argumenter joyeusement dessus, c'est un plus!  Bon, les panélistes et leurs livres:






Défendu par Djemila Benhabib, l'auteur de Ma vie à Contre-Coran

Je ne la connais pas personnellement, je n'ai jamais lu son livre, ni Le train pour Samarcande, mais de mémoire, celui-ci a gagné le Robert-Cliche il y a quelques années.  Bonne chance à elle, mais personnellement, je ne clique pas sur le livre.


Défendu par Jici Lauzon.  J'adore ce type, il m'a bien fait rire à sa belle époque alors que j'étais abonnée aux rediffusions des Galas juste pour rire.  Je l'ai moins suivi ces dernières années, par contre.  Je ne sais rien du livre, mais j'aime bien le résumé.  Par contre, je ne sais pas trop si je voterai pour lui.  C'est toujours un risque de prendre un livre inconnu dans ce genre de débat.  Bonne chance Jici!




Défendu par Geneviève Guérard, l'ancienne danseuse étoile des Grands Ballets canadiens.  Je suis super contente pour elle de voir qu'elle sait se tailler sa petite place au soleil... et aussi de savoir qu'elle aime un autre art que le ballet!  Très bon choix que ce livre de Perrine Leblanc.  Pas lu par contre (comme les deux précédents!)  Lui, je lui donne bien des chances!

Défendu par Patrick Lagacé!  Je suis une fan de son blogue et en plus, il a eu le chic de choisir un titre que je rêve de lire depuis des lustres.  Laissez-moi vous dire que son livre figurait dans mes favoris pour remporter la course.  Et il a été éliminé le premier!  Ah non!  Zut alors, je ne peux pas y croire!

Défendu par Anne-France Goldwater.  Aussi étonnant que ça puisse paraître, mon livre favori est défendu par la panéliste que j'apprécie le moins.  Dilemne, le livre ou la personne?  Je dois avouer ne pas trop savoir!  Mais bon, au final, c'est le livre qui compte et dès le départ, ça a été mon premier favori et maintenant que Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer n'est plus là pour lui faire ombrage, je lui donne presque toutes les chances de l'emporter!  Mais bon, avec ce genre de compétition amicale, tout peut arriver et rien n'est joué avant la dernière manche!

Bon, je l'ai dit, le premier livre éliminé est celui de Patrick Lagacé.  Dommage!  On verra demain pour voir qui sera mis hors-course et qui prendra la tête des débats!

@+ Prospéryne

lundi 14 mars 2011

Sherman: 1- La Promesse, New York de Griffo et Desberg

Sherman: 1- La Promesse, New York  Scénario de Stephen Desberg  Dessins de Griffo  Collection Troisième vague Le Lombard  48 pages



Résumé:
Jay Sherman est un self-made man.  Parti de rien, il a réussit à se bâtir une fortune colossale et à ouvrir la voie pour son fils en politique.  Celui-ci est en passe de remporter les primaires démocrates quand un inconnu le crible de balles.  Son père, rentré chez lui, reçoit un étrange coup de fil: «Bonjour M. Sherman.  J'ai peur d'avoir de mauvaises nouvelles pour vous.  Vous aller tout perdre.  Après votre fils, on va vous arracher toute votre fortune.  Et quand on vous aura pris jusqu'à votre dernier dollar, on finira par tuer votre fille.  Tout se paye ici-bas.  Et le moment est venue de payer pour ce que vous avez fait, M. Sherman!»

Critique:
Dès les premières pages de cet album, on est plongé dans une atmosphère dérangeante.  Qui au fond est ce Sherman?  L'histoire qu'il raconte, qu'il se met à raconter à l'agente du FBI chargée de sa protection, est-elle vraie ou inventée?  Certaines cases sans texte qui font tâche dans le déroulement de l'histoire laisse planer le doute.  Sherman dit-il la vérité sur son passé?  Dès le départ, la question est lancée.  Par la suite, on suit la version officielle de Sherman sur sa vie.  Son père, un vagabond des rues, assassiné pratiquement sous ses yeux, qui lui fait jurer que lui ou un de ses enfants deviendrait Président des États-Unis.  Son enfance triste, qui après la vengeance, se terminera en une adolescence rebelle, passée à faire des coups de main pour les mafieux locaux.  Et le coup de chance, le mariage avec une fille unique de riche famille, mariage d'amour pourtant qui lui ouvrira les portes de l'ascension sociale.  Au travers de ses souvenirs, on se concentre sur l'enquête présente, sur les indices que l'on trouve pour tenter de comprendre et aussi sur les actes de ce mystérieux être de l'ombre qui veut la peau de Sherman.  Le tout, rendu dans une atmosphère glauque faite de tons sombres et de plans originaux donne une impression d'irréalité tout en étant parfaitement campée dans le monde réelle.  On veut savoir la suite: qui est Sherman et qui et pourquoi lui en veut-on à ce point.  Il s'agit d'une question dont on ne connaît pas le début de la réponse.  Mais dont on sent qu'elle pourrait être beaucoup plus complexe qu'il n'en a l'air.  Un excellent premier tome!

Ma note: 4.75/5

samedi 12 mars 2011

Premier chapitre d'Illusions d'Aprilynne Pike sur le web

Salut!



Aprilyne Pike a mis sur son blogue le premier chapitre (en anglais) d'Illusions le troisième tome de la série commencée avec Ailes.  C'est relativement facile à lire dans la langue de Shakespeare, alors si le coeur vous en dit!

@+ Prospéryne

Fablehaven 4 est arrivée!

Il est arrivé hier!



Super contente de le voir enfin sur les tablettes, mais je ne sais pas si la situation est généralisée, chez nous, on a pas reçu le nombre de copies demandées.  Un problème quelque part???

@+ Prospéryne

vendredi 11 mars 2011

Fablehaven: 4- Le temple des dragons de Brandon Mull

Fablehaven  4- Le temple des dragons  Brandon Mull  Ada  543 pages



Résumé:
Kendra a été enlevée par le Sphinx qui fait croire à sa mort en la faisant remplacer par un double.  D'abord désemparés, Seth et ses grands-parents finissent par comprendre l'énigme et retrouver Kendra.  Sauf que celle-ci a de mauvaises nouvelles à leur apprendre: le Sphinx s'est procuré un des plus puissants artéfacts et s'apprête à en voler un autre.  N'écoutant que leur courage, un groupe de volontaire s'engage à aller trouver la clé qui mène à cet artéfact. Sauf que celle-ci a été cachée par Patton Burgess et il a veillé à trouver une cachette quasi-imprenable: rien d'autre que le coeur du temple de l'un des trois sanctuaires de dragon, interdits aux humains!

Critique:
S'il y un truc que j'aime quand je lis une série, c'est quand il y a des liens cachés entre les tomes, quand l'auteur sème des petits cailloux au fil des tomes et nous les ramène ensuite aux moments les plus inattendus.  Quand il faut une bonne mémoire, chercher et au final, être surpris, parce que l'auteur nous sort quelque chose de totalement imprévu, j'adore!  C'est ça que l'on retrouve dans tous les tomes de Fablehaven et c'est ce qui fait que j'aime autant cette série.  En fait dans le domaine, je la compare souvent mentalement à Harry Potter.  Bon, ce détail dit, le tome proprement en lui-même?  Il commence comme tous les tomes en chapeau de roue.  On entre directement dans l'action, quelques pages pour nous remettre dans le contexte et on saute à pied joint dans l'intrigue.  Procédé qui est d'ailleurs des plus efficace avec les jeunes publics.  Les personnages de Kendra et Seth continue à évoluer, à grandir sous nos yeux.  Kendra apprend à se faire confiance et aussi à prendre des risques, elle apprend à ne pas toujours écouter sa peur et à foncer.  La transformation a commencé dans le premier tome et on voit comment elle se produit lentement, mais sûrement.  De son côté, Seth commence à mieux calculer ses risques, à voir les conséquences, à juger un peu mieux ce qu'il fait.  Il ne perd pas son côté tête brûlée (on s'en ennuierait trop d'ailleurs!), mais il commence à mieux comprendre la portée de ses actes.  Son personnage va s'étoffer de nouveaux pouvoirs au cours de ce tome.  Un truc qui m'a fait me taper sur la tête en me disant, mais voyons, c'est évident!  Laissez-moi vous dire que c'est lié à son caractère et à celui de Kendra.  Le passage de Kendra dans la demeure de Torina est un élément important, mais c'est surtout l'entrée dans le Sanctuaire des dragons qui forme le coeur du tome.  Et du dragon, on en voit!  Ils ne correspondent pas tous en taille, en forme et en pouvoirs à ce que l'on peut s'attendre de dragons ordinaires et c'est même tant mieux.  Ça ajoute du piment à l'histoire.  La trahison est au rendez-vous, mais aussi de l'aide venue d'un côté inespéré.  Par contre, je dois avouer que j'ai une petite préférence pour le troisième tome en terme de favori de la série.  J'ai été un peu moins scotchée à ce tome-ci.  Bref, un tome tout de même excellent, qui se termine par une chute qui m'a arrachée une exclamation de surprise.  Une vraie fin torture, c'est absolument affreux, comment un auteur peut-il oser nous laisser dans une telle situation attendre des mois?  Cruel!  Bon, bon, bon, c'est vrai que les auteurs qui me laissent dans une telle attente, je les adore aussi, mais pour d'autres raisons: c'est qu'ils écrivent de très bons livres!

Ma note: 4.5/5

P.S. Je me suis efforcée dans cette critique de mettre le moins possible de spolier pour éviter de gâcher le plaisir de lecture à tous.  Pardonnez-donc si je suis un peu sibylline!

Je remercie les éditions Ada et plus particulièrement Martin pour ce service de presse et aussi pour l'arrivée du livre un peu avant sa sortie!  Merci, t'es trop cool Martin!

lundi 7 mars 2011

Miam, c'est vert! de Valérie Videau

Miam, c'est vert!  Valérie Videau  Auzou 12 pages avec rabats






Résumé:
Une série de photo qui sont en fait des montages faits à base de... légumes!

Critique:
Un livre de photo présentant des monstres terrorisants, fait de brocolis, d'artichauts, de haricots ou même d'asperge!  Les montages sont très élaborés et les photos retouchées de manière brillantes pour donner la parfaite impression que ce sont bel et bien des monstres que l'on a devant nous et non des légumes.  De plus, un rabat permet aux enfants de voir le légume au naturel à côté de l'image.  Absolument adorable!  Une bonne façon de faire voir les légumes autrement à ses enfants.

samedi 5 mars 2011

Les grandes surfaces et les librairies

Salut!

Il m'est arrivé trois fois en une semaine de servir des clients et de me faire dire des compliments parce que je connaissais et le livre recherché et l'histoire racontée dedans.  À chaque fois, j'ai répondu, hé, c'est mon métier!  Et oui, être libraire, c'est un métier.  On apprend malheureusement pas mal tous sur le tas, mais bon, c'est ainsi.  Ce qui ne veut pas dire que ceux qui durent dans le métier ne sont pas compétent pour autant.  Être un bon libraire, ce n'est pas juste connaître les best-sellers, c'est aussi connaître les recueils de poésie, de nouvelles, les livres pour apprendre à aller sur le pot, les albums pour les enfants du divorce ou de famille reconstitués, pour soigner ses hormones féminines ou faire en sorte de faire durer son couple, d'atteindre le bonheur, ou de le trouver dans la simplicité, les listes ou en bourse, de connaître les beaux-livres sur les préraphaélites et les surréalistes, l'obscur roman de l'auteur de la ville ou celui qui fait des vagues... aux États-Unis mais-qui-va-en-faire-ici-bientôt!, la dernière BD issue d'un blogue ou le manga qui vient de sortir et est archi-attendu, le classique de la litttérature post-moderne suédoise et l'autre française et archi-connue, mais est-ce sa seule oeuvre marquante madame?, le documentaire sur les phoques du Groenland et sur les moustiques en plus d'un autre sur les Indiens d'Amazonie dont le nom de la tribu est imprononçable comme celui du volcan islandais de l'an dernier, un guide de voyage pour le Tadjikistan, comment vous n'en avez pas en magasin?  Est-ce que j'en oublie?  Oui, les neuf dixième!

Les gens semblent parfois surpris que j'en connaisse autant et que je réussisse à me souvenir d'autant de titres, d'auteurs, de série et autre.  Ils semblent oublier que je passe mes journées là-dedans.  Ça les épate.  Et ensuite, quand vient le temps d'acheter un autre livre, ils font un petit détour par chez Costco, Zellers ou Wall-Mart.  Silence.  Ils y vont souvent parce que le livre est moins cher là, des fois parce qu'en magasinant, ils voient un titre qui les intéresse et le mettent dans le panier.  Ils passent à la caisse et rentrent lire.  La plupart du temps, ces livres-là sont de gros vendeurs, c'est la grande raison pour laquelle les livres sont là.  Les grandes surfaces ne sont pas intéressés à tenir un livre dont ils vont vendre une copie par mois ou encore du documentaire jeunesse à moins de les solder à très petits prix.  N'essayer pas de chercher un livre précis ou encore de l'aide dans ces endroits-là: vous ne payez pas cher, mais pas de service par contre.  Et oublier de pouvoir commander un livre absent des tablettes ou un livre publié il y a deux ans: il n'y est pas, alors aller vous faire voir! 

Je ne suis pas une puriste, qu'il y ait des livres chez Zellers ne me dérange pas trop.  Qu'il y soit soldé me dérange beaucoup, mais qu'y puis-je.  Non, ce qui me dérange c'est de voir les livres étalés pêle-mêle sur une table comme des barres de savon.  Et de savoir que bien des enfants ont cette vision des livres: celle d'un simple objet de consommation.  Entendons-nous encore une fois, je ne suis pas une puriste et je ne vois pas les livres comme des objets miraculeux, mais la plupart des révolutions et des grands changements de société sont venus de gens qui ont pris la peine de réfléchir et de mettre leur pensée par écrit, ce qui a permis de faire bouger des choses.  La plupart des livres qui se retrouvent sur les tablettes des librairies ne sont pas de cette veine, mais il y en a qui le sont et ces livres-là ne se retrouvent pas chez Wall-Mart.  On vend les autres, on vend du prêt-à-lire et on évite surtout d'avoir le prêt-à-réfléchir.  Les essais, la poésie et la philosophie, les classiques ne sont pas sur les tables pêle-mêle.  Ils n'y sont tout simplement pas.  Alors, on habitue, les enfants, les gens, à ce que les livres soient des objets de consommation comme les autres, qui ne valent pas la peine d'être acheté s'ils ne sont pas en spécial, sans la longue histoire du livre qui a toujours été de voir dans cet objet un outil de transmission de connaissance et de réflexion, même et bien souvent grâce à la fiction.  Un bon roman peut faire réfléchir autant qu'un essai pointu s'il est bien écrit.  Mais encore faut-il être capable de le voir comme tel.  De le voir comme quelque chose de plus qu'un objet prêt-à-jeter-après-lecture.  De le voir comme quelque chose qui peut mener à plus loin.

Le boulot d'un libraire, c'est en partie ça.  D'aller voir plus loin que les best-sellers et de voir les autres livres et de leur donner une chance, si petite soit-elle, de percer.  Les médias laissent la portion congrue au livre, alors d'avoir un endroit dédié au livre comme les librairies est précieux, à la fois pour la pensée et pour la littérature.  Et surtout d'avoir des gens dédié à la promotion du livre, de tous les livres sans distinction les uns des autres.

@+ Prospéryne

vendredi 4 mars 2011

Nemi: 3- Miss Terreur de Lise Myhre

Nemi: 3- Miss Terreur  Lise Myhre  Milady Graphics   Milady





Résumé:
Nemi est une gothique au visage plus blanc que blanc, archi-fan du Seigneur des anneaux et au caractère bien trempé, méchante on pourrait même dire!  On la suit dans ses aventures sentimentales ou amicales en compagnie de ses copines, où la réplique finit toujours par faire mouche!

Critique:
Nemi est une suite de strips, pas vraiment besoin de lire les deux premiers tomes pour comprendre celui-ci, d'ailleurs, tant mieux parce que je ne l'ai pas fait!  Nemi est un superbe personnage, gothique, elle ne porte que du noir, a le teint blanc (littéralement!) et ne fait pas dans la dentelle.  On pourrait lui reprocher d'être méchante si elle n'avait le don de faire ressortir avec cynisme le ridicule dans chaque des situations dans lequel elle se retrouve.  D'ailleurs, elle en prend elle aussi pour son rhume à bien des occasions, avec sa compulsion au Seigneur des Anneaux, à la musique trash et à la volonté très affichée de faire différent du sens commun.  On rit d'elle autant que l'on rit grâce à elle!  Dans ce tome-ci, on s'intéresse surtout aux différentes fêtes durant l'année (Halloween, Pâques, Noël, etc)... à la façon Nemi!  Rien pour ne pas se tordre de rire.  Elle réinvente aussi à bien des occasions les contes pour enfants à sa façon, peste contre la géographie et les goûts musicaux des clients de la boutique de disques où elle travaille, refait l'éducation des enfants qu'elle garde (comment des parents font-ils pour lui confier leurs enfants!) bref, elle ne fait pas dans la dentelle et on adore.  J'ai aussi beaucoup aimé les notes de l'auteure à différente occasion qui éclaire certains strips (originalement, les strips paraissent dans une revue, ils sont ici regroupés dans un album).  On sent que le tout a été publié il y a quelques années (Nemi s'attache à son siège de cinéma pour voir au moins 8 fois le deuxième volet du Seigneur des anneaux!), certaines strips nous arrachent seulement un sourire et non un rire, mais à part ça, une très bonne BD.  Dégusté par petites doses, c'est même une excellente BD.

Ma note: 4/5

jeudi 3 mars 2011

La philosophie dans le boudoir du Marquis de Sade

La philosophie dans le boudoir  D.A.F. de Sade  Gallimard  Folio 287 pages





Résumé:
Mme de Saint-Ange a invité chez elle Eugénie de Mistival, une jeune fille de 15 ans afin de l'initier au libertinage et à l'immoralité.  Avec l'aide de Dolmancé, homme débauché et pervers, de son frère et quelques fois du jardinier fort bien pourvu par la nature, elle fera l'éducation de la jeune fille au crime, à la cruauté et au vice.

Critique:
Le Marquis de Sade est un classique, même si de son temps, il a été fortement décrié, avec raison.  Euh, si j'ai du mal à avaler certains trucs dont il parle, que devaient penser les gens qui lisaient ça en pleine Révolution française!  Pour être parfaitement honnête, j'ai sauté certains passages, les longs monologues de Dolmancé faisant l'apologie du crime, de la sodomie, de l'horreur de la religion et surtout le pamphlet en plein milieu du livre qui devait être d'actualité à l'époque, mais pas aujourd'hui ont failli me faire décrocher.  Certains passages m'ont fait frémir d'horreur et de dégoût.  Je dois avouer que ce livre m'a convaincue que le sado-masochisme n'était pas pour moi!  Par contre, c'est intéressant de le livre parce qu'on y explique la philosophie du Marquis de Sade, comment il voyait le crime, la liberté, la sexualité.  Pas un traité aride à lire, mais pas loin par moment.  Évidemment, il y a de nombreuses scènes de sexualité explicite à l'intérieur (on en attend pas moins du Marquis de Sade!), mais j'ai trouvé la façon de les décrire étrange: on dit ce que font les personnages, on entend ce qu'ils disent, mais on ne sait rien des sensations qu'ils éprouvent.  Tout passe par le dialogue qui fait la totalité du livre.  Un peu comme si on lisait le texte d'une pièce de théâtre.  Heu, peu de chance que ça se rende au théâtre une pièce pareille!  Les scènes finales sont dures à lire et franchement repoussantes.  Mais pour le reste, le livre est un classique à lire qui en vaut la peine.  Ne serait-ce que pour découvrir le Marquis de Sade.

Ma note: 3.75/5

mercredi 2 mars 2011

Résolutions 2011: Bilan 1

Bon, bon, bon, où j'en suis dans mes résolutions pour 2011?  Après deux mois, il serait peut-être temps de faire un premier bilan non?

1- Lire au moins un Jules Verne dans l'année
Euh, non, pas encore fait!

2- Terminer Le comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas
Ça non plus!

3- Lire au moins un livre des auteurs suivants que j'ai le goût de découvrir depuis un moment sans jamais en prendre le temps: Margaret Atwood, Jane Austen et Dany Laferrière.
Oups, lui non plus!

4- Lire plus de BD
Je me suis lâchée lousse là-dessus!  Au fait, je crois bien que c'est sur ce point que j'en aie à la fois le plus fait et avec le plus d'enthousiasme!  J'ai lu 4 BDs et un manga.  Bon, j'en suis maintenant à diversifier mes lectures pour ne pas lire que des BD de chez Dupuis!  Je suis en train de faire ça en zieutant les nouveautés a la librairie et finalement, je crois que je vais trouver mon bonheur...  En tout cas, c'est bien commencé avec Nemi!  Décidément, cette résolution-là était excellente.

5- Lire au moins 5 essais dans mon année. 
J'en aie quelques-uns chez moi, mais disons que je n'ai pas la tête à ça pour l'instant.  À moins d'y faire entrer les livres de psychologie, mais ça, ce serait vraiment pas loyal, j'avais dit des essais moi!

6- Maintenir ma PAL à son niveau actuel
Augmentation d'à peine 5 livres, pas si mal, pas si mal!  Je garde le rythme!  J'ai déjà fait bien pire que ça!


Je trouve que je suis pas trop mal engagée.  Va juste falloir lire autre chose que des BDs maintenant!


@+ Prospéryne

mardi 1 mars 2011

Date officielle pour Fablehaven 4

Pour ceux qui comme moi sont impatients...

 Il sort la semaine prochaine!!!!!!!

Moi aussi, je suis impatiente...

@+ Prospéryne

Noirceur et autres couleurs de Mireille Gagné

Noirceur et autres couleurs  Mireille Gagné  Collection Bungee  Trampoline  97 pages





Résumé:
Ceci est un recueil de nouvelles ayant comme lien commun de parler de couleurs.

Critique:
Disons-le tout de suite, je ne m'attendais pas à tomber sur un tel petit bijou.  Les nouvelles de ce recueil sont plutôt égales entre elles et elles forment un tout qui sans être parfait, est remarquablement équilibré.  L'auteure a visiblement travaillé ses textes parce qu'ils sont très bien écrits, pas de mots de trop.  Il y a par contre beaucoup de métaphores qui peuvent faire perdre du sens au texte, mais en temps que tel, celui-ci est magnifique et les métaphores, si on les accepte comme telles, servent les histoires auxquelles elles sont liées.  À déguster lentement et en savourant les nouvelles

Ma note: 4.5/5

Je remercie les éditions Trampoline et plus particulièrement l'éditeur Pierre Landry pour ce service de presse.