jeudi 29 octobre 2020

Comprendre les élections américaines Édition 2020 d'Élisabeth Vallet

 Comprendre les élections américaines  Élisabeth Vallet  Septentrion  222 pages


Résumé:

Qu'est-ce qu'est la présidence des États-Unis?  Quels sont les pouvoirs du président?  Quelle est l'histoire de cette institution, mais surtout, comme le président est-il élu?  C'est à toutes ces questions et bien d'autres que s'attaque ce livre.

Mon avis:

Première des choses, jamais auparavant je n'avais eu autant envie de chanter le Ô Canada en lisant un livre...

Ce livre est divisé en trois partie: qu'est-ce que la présidence des États-Unis?  Comment a-t-elle été conçue au départ, pensée, comment elle a évolué au fil des années.  Ensuite, comment fonctionne le système électoral américain (mettez ici une série d'émoticônes montrant la consternation, l'envie de vomir et plusieurs facepalm) et comment se joue la course à la Maison-Blanche proprement dite.  Cette édition étant celle de 2020, on y couvre certains pans de l'impact de la présidence de Trump sur le processus.  Cependant, la préface date du 1er juillet et ne couvre pas les événements les plus récents (mort de la juge Ruth Bader Ginsburg, maladie de Trump et le fameux premier débat entre Joe Biden et lui).

La première partie montre bien qu'avant d'être un instrument de pouvoir, la présidence est une institution, qui a ses codes, ses origines et sa place dans la démocratie américaine, autant symbolique que pragmatique.  L'auteure montre aussi combien la fiction a contribué à faire de cette institution une partie fondamentale de la vision que les États-Unis ont d'eux-mêmes.  En lisant la liste des films, séries télés et livres mettant en vedette la présidence, on ne peut s'empêcher de penser qu'une bonne partie de notre vision du boulot d'un président vient de là.

La seconde partie parle du système électoral des États-Unis d'Amérique et comment dire... Après avoir lu cela, je ne peux même plus penser aux États-Unis comme à une démocratie.  Parce qu'au-delà de l'histoire de la démocratie américaine et de l'élargissement du vote à tous les habitants du pays, elle montre une guerre incessante, surtout menée par les républicains, pour empêcher le vote de larges pans de la population, surtout les clientèles naturelles des démocrates.  Les populations noires, latinx et pauvres sont fortement défavorisées par ces méthodes.  Néanmoins, c'est l'accumulation des preuves, la décortition méthodique des obstacles petits et grands qui, sous le couvert de maintenir la probité du vote, sont dressés, parfois de manière tellement spécifique qu'il est presque impossible de ne pas crier au scandale.  Mais tout ceci a lieu dans la plus grande démocratie au monde...

La troisième partie décrit de façon plus spécifique le processus électoral de l'élection présidentielle.  Même si je suis une lectrice assidue des informations sur les États-Unis, j'ai appris de nombreuses détails qui me manquaient, entre autre la fonction des super PACs et les changements apportés par de récentes décisions de la Cours suprême sur le processus électoral.  Une petite partie est réservée à la fin au processus de «déménagement» d'un président, comment même avec tous les changements de président, le personnel de la Maison-Blanche, lui reste le même et la dynamique à l'intérieur reste avant tout celle d'une institution... peu importe qui est le Président.

Fascinant, enrageant, mais éclairant et instructif.  J'ai pas hâte au 3 novembre par contre...

Ma note: 4.25/5

Je remercie les éditions Septentrion pour ce service de presse.

lundi 26 octobre 2020

J'ai pas eu le temps de lire le livre et v'la-tu pas l'adaptation?

 Salut!

L'autre jour, gracieuseté des algorithmes du grand catalogue de visage, je tombe sur la bande-annonce d'Enola Holmes.  Je connaissais, évidemment.  Les premiers tomes de ses aventures sont parues alors que j'étais en librairie.  Ouf, finalement, ça fait peut-être plus longtemps que je ne le pensais...  Bref, j'avais noté de lire le livre, mais bien d'autres lectures sont passées avant et j'ai finalement rayé le titre de ma très longue liste à lire.

Et voilà que l'adaptation débarque sur nos écrans!

Sans blague!  Tout ceci me rappelle que j'ai quitté la librairie il y a déjà sept ans... malheureusement.  Mais ça m'a aussi fait penser à autre chose.  

L'adaptation au cinéma est rendue une norme pour les romans, autant pour les petits que pour les grands.  Un livre a du succès?  On l'adapte, au petit ou au grand écran, ça dépend de qui fait la plus haute offre pour les droits d'adaptations, de l'histoire elle-même (j'aurais pas vu Le trône de fer raccourci en trois heures au cinéma), ou de l'équipe qui est en charge de l'adaptation, selon qu'ils travaillent davantage au cinéma ou la télévision.  Cependant, il faut le savoir, seule une poignée d'oeuvre sont adaptées.  La vaste majorité des histoires qui sont parues sous forme de roman finissent leur carrière sous forme de romans.  Point barre.  L'adaptation est une exception.

Sauf que de regarder ce qui est adapté, mais aussi le rythme où les romans font la traverser à l'écran donne une bonne idée de deux tendances: de un, le cinéma adaptent plus vite des histoires qui ont déjà une résonnance auprès du public.  De deux, les frontières entre les oeuvres sont de plus en plus poreuses.

Au 19e siècle, les oeuvres littéraires qui avaient du succès étaient adaptées au théâtre (Frankenstein entre autre), en plus des pièces écrites pour le théâtre elle-même.  Il y a eu la belle époque des radios romans également.  Le Hollywood naissant a largement pigé dans tout le répertoire classique pour ses films, avec plus ou moins de succès selon les cas (ce qui n'a guère changé!).  Tout ça pour dire que l'adaptation n'est ni nouvelle, ni beaucoup plus importante en nombre qu'à une autre époque.  Ce qui a changé, c'est le rythme: un livre a du succès?  On parle presque aussitôt de l'adaptation.  Ce n'est même plus une question de oui ou non, peut-on, peut-on le faire, doit-on le faire?  Niet, on saute cette case.  Même les oeuvres réputées inadaptables le sont aujourd'hui.  Ce qui était autrefois une possibilité devient presque une suite automatique.  Succès littéraire = adaptation, du moins, dans le monde anglo-saxon.  Les Français n'en sont pas encore là, mais...

Maintenant, l'autre question est: quel auteur.e écrit aujourd'hui sans avoir une arrière pensée pour une possible adaptation?  Soyons honnête quand même!  Oui, il y a encore des littéraires pour la littérature et oui, tout le monde écrit d'abord pour publier un bon livre, mais tout de même, cette petite pensée peut influencer la plume des auteur.e.s.  Ce que ça donne?  Et bien, certaines scènes disparaîtront, d'autres apparaîtront.  La façon de raconter sera aussi influencée.  Le format à l'écran impose un certain nombre de case à cocher et les romancier.ère.s habiles feront même des romans près pour le passage en prise de vue réelles (de mémoire, John Grisham est connu pour ça).  Écrire une histoire devient un exercice qui se préoccupe moins du support et de ses codes pour se concentrer sur ce que l'on veut raconter au public.  Le fond reste, mais la forme est déclinable.

Ça donne aussi que le temps entre l'arrivée du livre sur les tablettes des librairies et la sortie au cinéma (oups, ça c'était pré-2020) raccourci de plus en plus et que le livre fait vendre des billets de cinéma et le cinéma fait vendre des livres.  Bref, les livres d'aujourd'hui sont les films de demain.

Et je sais pas si c'est une si bonne chose...

@+ Mariane

lundi 19 octobre 2020

La question pas si simple à répondre

Salut!

Michael Jackson, Arthur C. Clarke, Marion Zimmer Bradley, J.K. Rowling...  Toutes des personnes qui ont été pointées du doigt pour leurs comportements ou opinions récemment, ceux-ci n'étant pas disons, exemplaires.  Je ne mentionne ici que quelques exemples et que des exemples qui sont relativement connus.  Je pourrais ajouter tous les films d'Harvey Weinstein à la liste.  Possiblement ceux de Woody Allen.  Et combien d'autres oeuvres d'art, qui sont plus ou moins anciennes?  Je peux savoir que Léonard de Vinci a probablement eu un amant qui n'avait que dix ans lors de leur rencontre et continuer à regarder la Joconde.  Je peux savoir qu'Alexandre Dumas a eu un paquet d'enfant hors-mariage et qu'il courrait allègrement la galipote sans pour autant bouder mon plaisir à lire Les trois Mousquetaires.  Et pourtant...

La question de où commence l'oeuvre et où finit le créateur est une question qui reste d'actualité même si des générations de critiques et de penseurs avant nous se sont cassés les dents dessus.  Parce que ce n'est pas une question si simple.  «On ne parle que de soi, commentez», est une question qui est souvent posées aux auteurs dans une émission de radio que j'écoute régulièrement, Plus on est de fous, plus on lit.  La plupart des auteur.e.s auquel on pose la question répondent que oui.  Alors, dans ce cas, les oeuvres des artistes que l'on ne peut moralement endosser, on en fait quoi?

Le hic, c'est que l'on peut avoir envie de passer un.e auteur.e dans le tordeur... sans que rien ne transparaisse dans son/ses oeuvres.  Avant ses commentaires transphobes, on connaissait avant tout les Harry Potter pour leur ouverture à la différence.  Et même avec ses commentaires transphobes, l'oeuvre n'a pas changé, elle porte toujours le même discours.  On n'avait juste pas remarqué l'angle mort de J.K. Rolwing dans ses livres, parce que ça n'y était pas.  Si on relit à la lumière de ses récents commentaires, ça nous sautera peut-être aux yeux, mais justement... l'aurait-on vu sans ça?

Puis-je continuer à me trémousser sur Thriller?  Parce que Michael Jackson a régulièrement été accusé de pédophilie.  Or, quelle pédophilie y-a-t-il dans ses oeuvres?  Ok, rien de contentieux dans Thriller, mais dans Billie Jean ou dans P.Y.T?  Là, il y a un flirt qui justement, hors-contexte ne transparaît pas.  On est loin des oeuvres de Gabriel Matzneff...  Mais ça reste là et une fois qu'on a ouvert les yeux, l'ignorer devient plus difficile.

On peut savoir que l'artiste est loin d'être au-dessus de tous reproches, mais quand même apprécier ses oeuvres.  On peut refuser de côtoyer des oeuvres quand ceux et celles qui les ont produites choque notre conception du monde.  J'ai cessé d'écouter les pièces des Piano Guys après leur performance à l'inauguration de Donald Trump... même s'ils ne l'avaient pas endossé, ni rien.  Parce que je ne pouvais juste pas.  J'ai mis longtemps à regarder leurs vidéoclips après ça.  Ils n'ont pourtant pas changé.  Mais ma perception d'eux oui.  Je ne peux pas entièrement l'oublier.  Ça reste comme une petit note discordante à toutes les oeuvres d'eux que j'écoute.

C'est sans doute pour ça que la question n'est pas si simple à répondre.  Parce qu'elle dépasse de loin l'oeuvre, la création et l'artiste.  L'oeuvre peut exister sans l'artiste, mais ne peut avoir été créée sans lui.  Et à partir de quoi créé l'artiste?  Sa propre vie.  Et c'est là tout le problème.

Je ne pense pas que la question sera jamais tranchée complètement, ni dans un sens, ni dans l'autre.  Parce que justement, ce n'est pas une question simple; elle mêle plusieurs couches de sens et de création, de ce que fait l'artiste quand il crée et de ce que reçoit la personne qui entre en contact avec son art.  Tout ça est beaucoup trop protéiforme pour être réduit à une question de oui ou de non on doit envoyer une oeuvre, quelle qu'elle soit, dans les limbes de l'oubli.

@+ Mariane

lundi 12 octobre 2020

Ça fait dix ans...

Salut!

Il y a dix ans, une idée n'arrêtait pas de me trotter dans la tête.  En fait, il y a dix ans, elle me tournait dans la tête depuis un moment.  Depuis que j'avais lu un article dans La Presse.  C'était une chronique de Chantal Guy, la chroniqueuse littéraire.  Le titre? Salutations d'une moldue.  Vous dire si ce texte m'a marquée est un euphémisme, même si je ne l'ai lu qu'une seule fois.

Parce que la chroniqueuse y parlait de livres et de littérature... différemment.  Ce n'était pas une critique ou une chronique sur un livre, mais ça parlait de littérature.  Ce n'était pas un texte savant, mais ça parlait d'un bouquin.  C'était joyeux, aérien, mais en même temps littéraire et bien tourné.  Ça parlait de Harry Potter, dont le dernier tome venait de sortir, de la part d'une non-lectrice de cette saga.  J'ai adoré cette chronique.  J'en aie lu d'autres de la même auteure.  Ça parlait de livres, de littératures, d'auteur.e.s, mais c'était moderne, accessible, ça allait jouer dans les plates-bandes de la culture au sens large, qu'elle reliait aux livres avec doigté, ça abordait des choses profondes et ça faisait rire.

C'était inspirant en un mot.

J'avais envie de faire quelque chose de semblable, envie de parler de livres, mais d'en parler en l'intégrant à autre chose de plus grand.  À l'époque, je participais à un forum littéraire de manière assez active.  J'aimais ça, mais je ressentais le besoin de plus, besoin que je n'arrivais pas à combler par le biais de ce média.  J'ai beaucoup hésité, vraiment beaucoup.  C'était à une époque où les blogues connaissaient une espèce d'âge d'or.  Pas mal tout le monde avait le sien.  Et je me suis dit: pourquoi pas moi?

C'est donc armée de cette envie que le samedi 9 octobre 2010, je me suis assise à mon ordi et j'ai commencé à pitonner sur mon clavier.  La preuve? J'ai déposé trois messages sur mon blogue ce jour-là...  Je ne l'ai jamais refait depuis!  Le blogue est devenu en dix ans un espace de création, de liberté, mais aussi d'apprentissage.  Écrire un blogue m'a permis de me rendre compte de mes manies d'écriture (ouais, j'essaie encore de les corriger!), d'apprendre à apprendre à être constante, à trouver de la suite dans mes idées et aussi à voir toutes les possibilités en toutes circonstances.  Et il s'en aie passé des choses dans ma vie en dix ans!  Le blogue n'a pas toujours été constant (le trou noir de 2017 en a été un exemple), mais il a toujours été dans mes pensées.  Il m'a parfois aidé, parfois été un fardeau, souvent une source de joie.  Et source aussi de beaucoup, beaucoup de belles rencontres.

J'ai toujours essayé d'être fidèle à l'esprit que m'avait insufflé ce texte sur les moldus au départ: parler de livres, parler de littérature, mais se détacher des carcans, des méthodes connues, des chemins déjà parcourus.  Partir d'un livre et en arriver à la société ou partir de la société pour en arriver à un livre.  En parler par la bande, parfois faire des liens avec l'actualité ou avec des mouvements plus profond.  Même si mon inspiration première est là, je dois avouer que le reste a beaucoup varié avec le temps.  J'ai appris mon art de blogueuse en bloguant.  J'ai aussi mis des critiques parce que j'ai toujours aimé parlé des livres que j'aime, même de ceux que j'aime moins.

Durant le confinement, j'ai écrit à Chantal Guy.  Elle avait dit qu'elle répondrait à toutes les personnes qui lui écrirait.  Je lui aie parlé de mon blogue, dit qu'il avait presque dix ans et que son inspiration me venait de cette fameuse chronique.  Elle m'a répondu!  J'étais très heureuse.  Malgré tout, en dix ans, j'ai pas mal gagné en confiance et en indépendance.  C'est ici mon blogue et c'est chez moi et je m'amuse maintenant à y mettre bien plus de choses que je n'avais pensé y mettre au départ!

Bref, à ce cher blogue: bon dixième anniversaire!

@+ Mariane

lundi 5 octobre 2020

Plaisir à calories vides

 Salut!

Plaisir coupable.  J'ai toujours détesté cette expression.  Tout simplement parce que rien ne me semble plus éloigné du plaisir que la culpabilité.  Si on se fait plaisir, on se fait plaisir, voilà tout!  Mais bon, l'expression existe.  Voyons, voyons.

Un plaisir coupable, ça se dit d'un plaisir qu'on s'offre en sachant très bien qu'il ne répond pas à tous les critères d'un «bon» plaisir.  Une poutine est un plaisir coupable parce qu'on sait très bien qu'on bouffe à ce moment-là beaucoup trop de gras, de sel et de calories.  Par contre, on le fait tout simplement parce que c'est un plaisir.  Gustatif dans ce cas.  Il peut aussi être moral: qui n'a jamais, un soir de déprime, dévoré une bonne poutine?  La poutine est un plat réconfortant.  Enfin, pour moi.  Pour une autre personne, ça peut être une énorme portion de gâteau au chocolat ou un sac de chips.  L'idée principale du plaisir coupable est de manger quelque chose que vous ne mangeriez pas dans d'autres circonstances, faisant de la dévoration de ce plat une exception, mais aussi une occasion spéciale, parce qu'il s'agit d'un plaisir dont ils ne faut pas abuser.  Personne ne parlera de plaisir coupable si vous dévorez un plat de céleri en bâtonnets...

Appliqué à la lecture, plaisir coupable ou lecture coupable pourrait se dire de livres que l'on lit pour se faire du bien en se disant bien qu'il vaudrait mieux ne pas les lire.  Mais pourquoi donc?  On peut très bien savoir qu'un produit est de qualité moindre au niveau littéraire, mais simplement apprécié le voyage dans ses pages.  Pourquoi faudrait-il au juste que toutes nos lectures soient aussi nourrissantes et saines qu'une soupe de légumineuses?  C'est bon une soupe de légumineuses, mais ne manger que ça finit par... user, fatiguer.  C'est très bon (vous ne connaissez pas ma minestrone!), mais en même temps, tout le monde approuve que vous mangiez une bonne soupe de légumineuse, on vous pousse à ça partout, c'est un plat approuvé, on vous félicitera bien plus d'avoir fait ce choix au restaurant que de prendre ces rouleaux de printemps si appétissants, mais oh combien frits.  Sauf qu'il y a un petit côté rebelle aux rouleaux de printemps que n'a pas la minestrone qui fait du bien.  On a besoin de variété dans nos assiettes autant que dans nos lectures.  Et d'être un tantinet réfractaire aux suggestions ambiantes fait autant de bien que de les suivre.

C'est sans doute pour ça que je suis fortement opposée à l'idée de plaisir coupable.  Ceci dit, je suis consciente que certaines de mes lectures ou certains des plats que je dévore pourraient être mieux.  Plus nourrissants, contenant plus de fibres et moins de sucre, plus de vitamines et moins de sel, plus de protéines et moins de gras.  Peut-être.  Mais quand même, ça fait du bien, une fois de temps en temps de tricher, de dévorer un truc hors-norme, pour le simple plaisir de le faire.  Faut pas se sentir coupable, faut juste être conscient: oui, c'est un plat ou un livre qui ne m'apportera pas le summum de l'alimentation, mais en même temps, sa dégustation m'apportera un véritable plaisir et une détente.  Ce plaisir me donnera le courage de me plonger dans un ouvrage plus complexe par la suite ou de cuisiner un plat plus nourrissant.  Une motivation aussi: comme on s'est accordé un plaisir, on peut se sentir mieux et plus apte à quelque chose de plus ardu.

Mais plaisir coupable, non.  J'aime mieux parler de plaisir à calories vides.  Ça n'apporte peut-être rien de concret autre que du plaisir, mais c'est aussi nécessaire que des vitamines pour continuer à grandir.

@+ Mariane