mardi 30 novembre 2021

La littérature comme refuge

 Salut!

Quand j’étais au primaire, on a bien dû regarder au moins trois fois le film L’histoire sans fin. Parce que c’était le film préféré du gars le plus populaire de notre niveau... Personnellement, j’adorais ce film. L’histoire de Bastien, le petit garçon solitaire qui devient tellement impliqué dans l’histoire qu’il lit qu’il finit par en devenir un des protagonistes, avait tout pour me plaire. Comme lui, j’avais tout le temps le nez fourré dans un livre. Malheureusement (ou heureusement !), je ne suis pas devenue la protagoniste d’aucun d’entre eux. 

J’aimais Bastien parce que je partageais avec lui beaucoup de choses : je n’étais pas la plus populaire de ma classe, je me faisais beaucoup taquiner par les autres et pour moi aussi, les livres étaient un refuge. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main littéralement. Ma vision du monde était celle qui se passait au-dessus des pages d’un livre. À cette époque, je n’avais pas de PAL et encore moins de LAL. Je lisais ce qui était à ma portée. La bibliothèque de l’école m’a ouvert tout grand les bras et j’ai écrémé celle de mes parents. Ils ont écarté quelques titres qui n’étaient pas de mon âge, mais à part ça, j’ai eu accès à tout.

Un moment de libre ? Zou, j’avais la tête plongée dans un bouquin. Qu’ils parlent de choses connues ou non, que ce soit de grands livres ou des ouvrages très populaires, des romans de fantasy, des romans d’amour, des récits, tout ce qui me tombait sous la main était lu. Je me cachais derrière un livre. Le temps que j’étais dans ces univers, j’oubliais un peu les petites et grandes misères de ma vie, je m’envolais vers d’autres contrées et je plongeais dans des vies souvent bien plus passionnantes que la mienne.

Je ne suis pas la seule dans mon cas ! Loin s’en faut. Je connais beaucoup de gens qui ont comme moi passé des années le nez dans un livre, par goût, par choix ou par fuite. Même si les jeunes d’aujourd’hui ont le nez collé sur leurs écrans, les irréductibles rats de bibliothèque hantent quand même les rayons de leurs écoles à la recherche de leurs prochaines lectures. La différence est qu’ils peuvent maintenant se rassembler sur le net pour commenter et échanger, ce qui n’existait pas dans ma jeunesse.

Et attention, il faut faire la distinction entre les nerds et les autres. Les nerds font comme Hermione Granger : ils ont tout le temps le nez dans les livres pour apprendre et peuvent se taper de bonnes briques sur la physique nucléaire ou les mutations génétiques. Ce n’est pas la même chose que de lire de la fiction pour y trouver tout ce que l’on n’y trouve pas dans la vraie vie et qu’on aimerait bien y avoir. La littérature est alors un refuge. Un refuge facile à trouver, accessible partout et en tout, dès qu’on a un livre à portée de main et un peu de lumière.

On ouvre alors notre livre comme un autre la porte d’un monde merveilleux qui n’appartient qu’à nous.

@+ Mariane


lundi 15 novembre 2021

Le concert d'éloges pour celui qui vous a fait saigner des yeux

 Salut,

Quand on a aimé un livre, il est super agréable de partager votre amour de ce livre avec d'autres lecteurs.  C'est d'ailleurs une des parties les plus agréables de la vie de lecteurice: parler de ce que l'on a adoré avec d'autres qui ont autant d'étoiles dans les yeux que nous est un délice. Même chose si votre oeuvre favorite est citée dans les médias, sur les réseaux sociaux ou pour des prix.  On se réjouit, on se délecte de son succès, dont nous faisons, soyons honnête, un peu parti et on lui souhaite le meilleur.

Ça se gâte quand l'inverse arrive.

Mettons que vous avez lu un livre et que vous l'avez détesté.  Mais vraiment là.  De façon absolument viscérale.  Mais que votre opinion n'est pas partagée par l'ensemble des lecteurices.  Qu'ils y voient quelque chose de révolutionnaire alors que vous y avez vu du réchauffé.  Qu'ils soient emportés par l'intrigue que vous avez trouvée pleine de trous.  Que les personnages les enchantent alors que vous les avez trouvés incohérents.  Que l'univers construit les fascine alors que vous le trouvez tiré par les cheveux ou invraisemblable.*

Bref!

Si la majorité des lecteurices voient l'oeuvre que vous avez détesté d'un bon oeil, l'expérience devient pénible.  Chaque mention dans les médias vous fait grincer des dents.  Les commentaires des autres lecteurices aux yeux pétillants vous donnent un mauvais goût dans la bouche et l'annonce de prix vous donne envie de vous taper la tête sur les murs.

Tous les goûts sont dans la nature qu'ils disent!  Il est fort probable que cela vous arrive, de détester l'oeuvre du jour.  Ce n'est pas vous qui avez tort!  L'art est ainsi, il suscite des réactions et que les vôtres soient positives ou négatives vient de vous.  Vous pouvez très bien passer à côté d'une grande oeuvre tout comme vous pouvez tripper tout seul dans votre coin pour une autre. Il n'y a pas de ligne à trancher.  Mais quand on se retrouve dans le clan de ceux qui détestent, que c'est pénible!  On se sent seul dans son coin et on ronge son frein quand les autres couvrent d'éloges l'oeuvre que l'on a détestée...

Quand c'est un livre que l'on a moins apprécié, le concert d'éloges nous dérangera moins.  Quand c'est un livre qui nous a laissé froid, ça peut passer.

C'est juste quand on a vraiment détesté que ça devient vraiment pénible...

@+ Mariane

* Non, non, je ne pense à aucun livre en particulier en disant ceci...  

lundi 8 novembre 2021

Le dilemme de la blogueuse

 Salut!

Il y a quelques mois, j'ai conclu un billet  de blogue en parlant de la série Le seigneur des anneaux.  Sur Facebook, une lectrice du billet m'a alors fait le commentaire: «hé boy, si tu prends comme exemple Le seigneur des anneaux, c'est que tu n'as pas lu beaucoup de fantasy.!»  J'avoue que le commentaire m'avait blessée.  J'étais super fière de ce billet et je trouvais ma conclusion intéressante.  Mais j'avoue que je comprends peut-être un peu cette réaction.  Certes, la trilogie de Tolkien date des années 50 et n'est plus du tout d'actualité.  Par contre, elle a un avantage certain: tout le monde la connaît.  Et c'est là qu'entre en jeu mon dilemme en tant que blogueuse.

Je n'ai jamais visé en écrivant ici un public d'initié, mais bien un grand public.  Donc, les références doivent être comprises du plus grand nombre.  C'est pourquoi, nombre de série auquel je fais allusion sont aussi celles qui sont connues: Le seigneur des anneaux, Harry Potter, Hunger Games, etc.  Ce n'est pas un choix innocent.  Je veux que mon propos soit compris et que les exemples résonnent chez mes lecteurices.  Donc, je ne peux pas prendre une série moins connue aussi facilement.  Si je parle d'un exemple relié à un personnage comme Frodon ou Ron Weasley, je n'ai pas à expliquer d'où ils viennent, ce qui les motivent ou pourquoi je pense spontanément à eux: tout le monde en a entendu parler.  Si je vous parle du personnage de Talia dans les Hérauts de Valdémar ou de Chloé dans Pouvoirs obscurs, déjà là, beaucoup de gens ne comprendront pas de quoi je parle à moins de faire un résumé du bouquin et de me lancer dans des explications sur celui-ci.  

Je me permets de le faire à certaines occasions, mais il me faut le bon sujet et le bon angle pour aborder des séries moins connues, prendre le temps d'expliquer ce que j'y aie vu et surtout, rendre ça clair.  Parce que, si vous savez déjà qu'Hermione est une fille brillante et qui a tout le temps le nez dans les livres, il faudra que je vous explique que Talia est une fille qui a tout le temps le nez dans les livres et qu'elle est très intelligente, mais même là, votre compréhension du personnage restera construite sur ce que je dis et non sur le personnage lui-même.  Et il me faudra encore ajouter des explications pour faire bien passer mon point.  Bref, ça double le boulot!  Et soyons honnête, si la référence ne vous parle pas, j'aurais beau vous l'expliquer, l'idée que j'essaie de transmettre ne sera pas aussi facile pour vous à comprendre.  C'est ainsi: on gagne à tirer sur du connu, bien plus que sur des personnages ou des histoires que l'on explique.

Et là est mon dilemme: quand j'écris un billet, parfois, l'exemple qui me vient en tête n'est pas dans un bouquin connu.  Mais j'essaie souvent de prendre des exemples qui viennent de séries connues pour me faire bien comprendre.  Ça m'oblige à faire référence à quelques séries qui ont tellement été marquantes que tout le monde les connaît et à ignorer d'autres qui pourraient être tout aussi pertinentes, mais qui n'ont pas d'empreintes dans l'esprit des gens.  Je fais donc des choix.

N'empêche, ce commentaire m'a fait beaucoup réfléchir et même si je reste centrée sur mon objectif d'être capable de toucher le plus grand nombre, je me demande parfois si je me limite trop en parlant majoritairement de séries archi-connues en exemple...

Bref, mon hamster cervical ne manque pas d'idées à faire tourner dans sa roue...

@+ Mariane