Salut!
Quelque part dans mon esprit tordu, j'ai toujours une image qui me vient quand on parle de lancements de livres: celle d'une magnifique catapulte dans lequel on installe le livre tout neuf et qu'avec les applaudissements de la foule, on projette dans l'univers! Je sais pas pourquoi, mais lancement me fait toujours davantage penser à cette image qu'à une rencontre où l'on prend un verre de vin, qu'on discute avec des tas de gens et qu'on fait bien souvent honneur au buffet disponible sur place. Que ce soit l'après-midi ou le soir d'ailleurs. Ça, dans ma tête, c'est un 5 à 7, pas un lancement. Je dois avoir une cervelle d'écrivain au fond...
Le principe, c'est qu'un lancement, c'est le moment où un auteur offre son livre à l'univers. Où il le lance, certes au sens métaphorique, mais tout de même, c'est le point de départ du voyage dans le vaste monde. Il existait déjà avant ce livre. Dans la tête de l'auteur d'abord, dans son ordinateur ensuite (le plus souvent), après, quelque part dans la poste, entre les différentes maisons d'éditions auquel le texte est soumis. Lentement, le livre, celui qu'on va lancer, va prendre forme. Et finir par voler de ses propres ailes.
On organise un lancement en bonne partie pour faire parler du livre. Pour permettre à l'auteur de recevoir les félicitations de tout le monde. Remercier tous ceux qui ont eu la patience de le soutenir durant toute la phase de rédaction. De dédicacer ses livres, de rencontrer ses futurs lecteurs. Autant l'auteur peut être heureux cette journée-là, autant il peut être anxieux. Car c'est ce jour-là que ce qui lui a trituré les méninges pendant des mois va enfin rencontrer les personnes pour lesquelles il était destiné: les lecteurs. Vont-il aimer, vont-ils détester? Quels seront les réactions. Le livre passera-t-il loin au dessus de leurs têtes ou trouvera-t-il sa place dans leur coeur? Le jour du lancement est le dernier du travail de l'auteur en tant qu'écrivain, mais c'est loin d'être le dernier en tant qu'auteur. Là commence la tournée des salons du livre, les tentatives pour percer le marché, les entrevues, le guet sur Google pour voir les premiers commentaires... et aussi le retour à la case départ. Car quand un livre est lancé, pour l'écrivain, il est temps de commencer à en écrire un autre non? Oh, pas tout de suite, mais ça viendra.
Le lancement, c'est une fin, un deuil, mais aussi un début, une naissance. C'est un accouchement en quelque sorte. Le livre naît. Il est le bébé de l'auteur, mais aura sa vie propre. La naissance peut être plus ou moins difficile, mais le lancement, c'est le party pour accueillir ce nouveau bébé et féliciter son parent. On va parler du livre ce jour-là, mais on va aussi remercier parents et amis qui ont épaulé/aidé/supporté (voir enduré!) l'auteur, ses angoisses de création, ses manies et ses innombrables conversations sur les différentes étapes menant à la publication de son livre. Des personnes qui ont donné un bon coup de pied au cul aux bons moments et aux autres qui ont prêté leur épaule pour pleurer à d'autres. Des gens qui se connaissent vont pouvoir jaser et d'autres qui ne se connaissent pas faire connaissance. Quelques curieux perdus viendront faire leur tour, si l'auteur est chanceux. Elle vendra ses premières copies et les verra partir vers leur propre vie. Moment infiniment agréable, mais aussi angoissant que la première journée d'école pour un parent.
Dans tous les cas, le lancement est un moment de fête. Célébrons la naissance de ce livre, tout le reste viendra bien plus tard!
@+ Mariane
2 commentaires:
Moi, je me compte chanceux...
En deux lancements... tu es venue me faire coucou... deux fois! :)
Et j'y serais une troisième fois s'il y en a une troisième! ;)
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