En ouvrant Neoman, on se
rend vite compte qu’une des sources d’inspiration de l’auteur Maxime Roussy a
été les films de super-héros. Tant dans la forme que dans les questionnements
du héros, on reconnaît clairement la marque des films inspirés des franchises
de Marvel et DC Comics. C’est donc à une
littérature inspirée des héros de la culture pop que nous convie l’auteur. Dans ce premier tome, on est dans une
histoire qui explique les origines et les premiers pas de notre héros, Neoman
sans toutefois se rendre jusqu’à la confrontation avec son premier véritable
adversaire. Il s’agit d’une introduction
à l’univers qui s’étalera sur trois tomes annoncé par l’auteur d’où le 1.1,
première trilogie de plusieurs cycle si la série fonctionne bien.
Sous l’armure de Neoman se cache
un adolescent au départ fort ordinaire : Mathieu Lazare, un étudiant du
secondaire somme toute sans histoire.
Sauf que son père avait pour lui un mystérieux projet. Avant la mort de ce dernier, il lui en a
tracé les grandes lignes, sans entrer dans les détails. Car, il faut le dire, à Nirvanâa, mégapole de
cauchemar où vit Mathieu, un super-héros ne serait pas de trop. Là, la radio-activité a engendré des
mutations étranges sur une partie de la population. Celle-ci, difforme, est appelée les
Monstres. Et les Humains et les Monstres
se haïssent. Depuis un complet
retournement des pouvoirs en place, les Monstres dominent les Humains. Et même les oppriment. À une époque, c’était
l’inverse, avant l’arrivée au pouvoir de Ratel Émeute. Celui-ci, un Monstre rusé et cruel, a réussi
à prendre le pouvoir et à mettre les Monstres en position de domination sans
pour autant régler les problèmes de pauvreté et de violence endémiques que
vivent ces derniers.
Alors que son père vient de mourir,
Mathieu découvre une armure étrange cachée au fond du fouillis du garage dans
lequel celui-ci passait des heures. Son
père qui a lutté aux côtés de Ratel Émeute pour donner des droits aux Monstres,
même s’il était un humain. Un homme que
Ratel Émeute a utilisé, puis trahi de la plus horrible façon. Et qui a entrepris le Projet N un mystérieux
projet pour renverser Ratel Émeute. Mathieu sait que ce projet l’implique, mais
il ignore dans quelle mesure. Il le
découvrira par lui-même : équipé d’un processeur connecté à même son
cerveau, Mathieu peut contrôler cette armure taillée sur mesure pour lui, une
armure assez puissante pour combattre Ratel Émeute et ses sbires. Mais ne devient pas super-héros qui veut…
Quand on dit que trop d’action
tue l’action, ce livre est un exemple.
Il faut un fil, un lien entre les différentes parties de l’action et
malheureusement ici, ce fil est bien mince.
Je comprends parfaitement la volonté de l’auteur de vouloir accrocher
ses lecteurs par un rythme rapide, mais ça se fait au détriment d’une intrigue
solide. On a à peine quelques passages
ici et là pour approfondir le personnage de Mathieu et ses motivations. À l’exception de son ami Télémaque, personne
n’a droit à suffisamment d’attention pour ébaucher un vrai personnage. Les deux amis passent des heures sur un jeu
en ligne, le Monde de Syrinx, ce qui relie l’univers à la réalité des
ados d’aujourd’hui. D’ailleurs, Mathieu
est un adolescent typique, mais il est parfois d’une naïveté stupéfiante face à
ses pouvoirs et à ses conséquences. Il
pense aux avantages, mais il est totalement inconscient du revers de la
médaille, qu’il découvrira à la dure.
Par contre, c’était tellement prévisible à bien des endroits que je
fronçais des sourcils à la lecture. À
vraie dire, je lui aurais donné davantage 12 ans que 15 et le ton général du
récit s’oriente définitivement vers cette catégorie d’âge. N’empêche, c’est amusant de voir un super
héros à travers les yeux d’un auteur québécois.
D’autres livres de Neoman sont à venir, on verra bien de quoi il
retourne!
Critique parue originellement dans Brins d'éternité no 33. Je remercie David, Guillaume et tous les autres membres de l'équipe de rédaction de me donner ma chance de participer à cette belle aventure!
Je remercie également les Messageries de Presse Benjamin et plus particulièrement Jocelyn pour ce service de presse.
1 commentaire:
c'est le meilleur livre de tous les temps pour moi
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