Il y a 6000 ans, des anges sont descendus sur terre et ont
versé une larme sur le front de certains enfants, leur transmettant une infime
quantité de leurs pouvoirs faisant d’eux des sorciers. Des millénaires plus tard, leurs descendants
sont toujours aussi actifs dans une cause bien précise : la lutte contre
les démons qui souhaitent envahir la Terre.
Et ils ont des raisons de s’inquiéter : bientôt, ces derniers
jailliront à nouveau des ténèbres. Seule
une femme, Cassandre, fille d’un démon et d’une sorcière, pourra sauver
l’humanité. Seulement, les partisans du
bien ne savent pas du tout où elle est puisqu’elle est disparue à sa
naissance...
Ignorante de ce monde comme la
plupart des humains, Élisabeth, Élie pour ses amis, ne cherche avant tout qu’à
fuir sa peine lorsqu’elle part s’installer à Longueuil, à la suite de la mort
atroce de ses parents dans un incendie.
Elle y croisera une bande d’amis qui, elle le découvrira bientôt, sont
tous des sorciers. Et elle les rejoindra
bientôt, car elle aussi, sans le savoir, a un don : elle est une
messagère. Elle prévient les sorciers
des attaques des démons afin que ceux-ci puisse les empêcher de commettre leurs
forfaits. Rapidement, Élie intègre
l’équipe de Nicolas. Sauf que bien vite,
deux choses clochent : Nicolas a déjà perdu trois messagères et se montre
surprotecteur, étouffant même. Et chose
qui n’arrange rien, naît bientôt entre eux une attirance d’autant plus forte
qu’elle est interdite : Nicolas est destiné à Cassandre et à personne
d’autre.
Il est visible que ce livre est
un premier roman. Si l’idée de base est
originale et excellente, la manière dont le récit est construit, centré sur
l’histoire d’amour entre Nicolas et Élie est dans l’archi-connu. Deux personnes qui s’aiment, mais qui ne le
veulent pas et luttent contre leurs sentiments, particulièrement Nicolas. Classique.
On a droit à une série de scènes de «je t’aime moi non plus» qui, à la
longue, deviennent légèrement lassantes.
Par ailleurs, les niveaux de langage varient énormément dans le
livre. Les personnages peuvent utiliser
des termes recherchés dans leurs dialogues, coupant complètement la spontanéité
de ceux-ci et quelques pages plus loin, on se retrouve avec des termes
familiers dans le corps du texte! Ça m’a
écorché à plusieurs reprises à la lecture.
Mais, mais… On reste scotché
à cette aventure. La petite étincelle
qui fait la différence entre un texte qu’on lit et un texte auquel on accroche
est bien présente. Difficile de lâcher
le livre tellement on s’attache aux personnages, tous, autant Nicolas et Élie
que la petite bande qui les entoure. Et
on vit avec eux dans le béton de Longueuil et les couloirs du Cégep
Édouard-Monpetit, endroit insolite pour camper une histoire de fantastique
quand on est habituée à voir ça dans les grandes métropoles américaines. La proximité donne au récit une atmosphère
très personnelle ce qui est agréable.
Absolument rien pour renouveler le genre par contre. Le livre s’inscrit d’ailleurs dans la vague
de la fantasy pour dame, mais c’est très honnête comme démarche. Un roman qui a de nombreuses qualités
rattrapant ses nombreux défauts malheureusement difficiles à ne pas remarquer. Une suite est prévue. À surveiller.
Critique parue originellement dans Brins d'éternité no 33. Merci à Guillaume, David et tous les autres membres de l'équipe pour me laisser la chance de participer à cette belle aventure!
Je remercie également les Messageries de Presse Benjamin et plus particulièrement Jocelyn pour ce service de presse.
3 commentaires:
Le cégep Édouard-Montpetit est un endroit insolite pour camper une histoire de fantastique?
Pourtant, avec le club de jeux de rôle dans les catacombes et les Grandeurs nature de Vampire et Werewolf qui se déroulaient en permanence dans le cégep à une certaine époque, me semble que l'ambiance était bonne! :p Ça c'est sans compter la gang de théâtre qui décidait de répéter au beau milieu de la café...
(En tout cas, "dans mon temps", y'avait de l'action dans ce cégep-là! ;)
@Gen, disons que comparé aux ruelles de New York ou encore aux forêts du Wisconsin que j'ai vu dans des tas de romans fantastiques, de planter l'histoire à Longueuil était disons surprenant. Je ne porte aucun jugement sur le Cégep Édouard-Montpetit en particulier, étant donné que je n'y aie mis les pieds que pour le Salon du livre jeunesse! ;)
Ton nouveau gadget "recherche" fonctionne très bien, J'ai essayé avec mon roman, hihi!
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