Averia tome 2 Annika Patrice Cazeault Ada 260 pages
Résumé:
Annika vit avec son oncle et son cousin sur Tharisia, la capitale de l'empire tharisien. Même si elle vit pratiquement dans un palais, elle n'est pas heureuse. Au contraire, la colère, la haine gronde au plus profond d'elle-même, brûlant tout, depuis ses relations avec ses amis jusqu'à celles empoisonnées avec son oncle qui n'en a que faire de ce qu'elle souhaite pour elle-même tant qu'il sauve les apparences! Jusqu'à sa rencontre avec Valerio, un leader des mouvements de résistance qui l'obligera à regarder en elle, à affronter la violence qui s'y cache. Et qui pourrait bien l'emporter.
Mon avis:
J'ai eu de la difficulté à avancer dans ce livre à cause du personnage d'Annika. Au départ, j'ai eu l'impression de faire affaire à une Myr #2, mais l'impression s'est rapidement dissipée. Là où Myr mêlait révolte et rébellion adolescente, Annika est pure violence. J'ai rarement vu un personnage avec autant de colère et de rage rentrée. Annika bouillonne de l'intérieur, littéralement. Le problème, c'est que contrairement à beaucoup d'autres personnages que j'ai croisé dans mes lectures, elle en est consciente, mais elle ne fait rien pour que sa situation change. Elle est dévoré par ce volcan et elle ne cherche pas à ralentir ce rythme, mais bien à le pousser davantage vers la destruction, que ce soit d'autrui ou d'elle-même, ça n'a pas d'importance à ses yeux. Le livre s'ouvre d'ailleurs sur une scène de meurtre, donnant le ton. L'intrigue de ce livre est un peu plus linéaire que dans le premier tome. On suit Annika de très près et on s'éloigne très peu de son point de vue, contrairement à l'alternance Seki/Myr du premier tome. En un sens, c'est super, parce que c'est à travers ses yeux que l'on découvre la société tharisienne, qu'on avait à peine effleuré lors du premier tome. En un autre, on est uniquement centré sur son point de vue et il est marqué au fer rouge de sa colère. Annika s'explique à un moment sur les raisons de celle-ci, mais j'ai comme l'impression qu'il y a plus que ça, plus que ce qu'elle a dit. Ça ne peut pas être que ça, c'est trop profond pour se limiter à ça. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de choses reliées à sa personnalité propre autant qu'à son parcours dans les soubresauts politiques de son peuple. On comprend d'ailleurs un peu mieux la société tharisienne et les raisons pour lesquelles Averia a été envahie 20 ans plus tôt et la dynamique politique du pouvoir tharisien. Subtilement, même si on ne suit pas les mêmes personnages, les deux tomes sont reliés. On mentionne d'ailleurs la visite de Seki sur Tharisia, permettant de se donner un repaire temporel. Par ce petit détail et des dizaines d'autres, les deux livres se répondent, ils sont liés par le même univers, même s'ils sont concentrés sur des personnages distincts. C'est bien à une série que l'on a affaire, même si l'auteur s'amuse à jouer avec les codes de celles-ci. Habilement d'ailleurs. Les scènes d'actions du livre, plus nombreuses que dans le premier tome, étaient beaucoup mieux maîtrisées et j'ai remarqué une belle amélioration dans la qualité de l'écriture de l'auteur. Un très bon livre, c'est juste le personnage d'Annika qui m'a énormément dérangé. Par contre, et c'est sans doute la caractéristique à retenir de l'auteur, on sait qu'il a une fine maîtrise de la psychologie de ses personnages, alors c'est avec grand intérêt que je vais suivre la progression d'Annika. Ah oui et j'ai encore bien rit aux aventures journalistiques de Chassal Araldion...
Ma note: 4.25/5
Je remercie les éditions Ada et plus particulièrement Martin pour ce service de presse.
2 commentaires:
Wow! Merci Prosp! :)
Je suis heureux que tu aies pu apprécier ta lecture même si le personnage principal ne t'a pas accroché. Merci de lui laisser une chance!
@Pat, Annika ne m'a pas accroché à cause de sa violence, mais le reste en valait la peine. Et je sais qu'il fallait passer par là pour retrouver Seki et Myr, alors ça en valait la peine!
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