Salut!
Quand j’étais au primaire, on a
bien dû regarder au moins trois fois le film L’histoire
sans fin. Parce que c’était le film préféré du gars le plus populaire de
notre niveau... Personnellement, j’adorais ce film. L’histoire de Bastien, le
petit garçon solitaire qui devient tellement impliqué dans l’histoire qu’il lit
qu’il finit par en devenir un des protagonistes, avait tout pour me plaire. Comme
lui, j’avais tout le temps le nez fourré dans un livre. Malheureusement (ou
heureusement !), je ne suis pas devenue la protagoniste d’aucun d’entre
eux.
J’aimais Bastien parce que je
partageais avec lui beaucoup de choses : je n’étais pas la plus populaire
de ma classe, je me faisais beaucoup taquiner par les autres et pour moi aussi,
les livres étaient un refuge. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main
littéralement. Ma vision du monde était celle qui se passait au-dessus des
pages d’un livre. À cette époque, je n’avais pas de PAL et encore moins de LAL.
Je lisais ce qui était à ma portée. La bibliothèque de l’école m’a ouvert tout
grand les bras et j’ai écrémé celle de mes parents. Ils ont écarté quelques
titres qui n’étaient pas de mon âge, mais à part ça, j’ai eu accès à tout.
Un moment de libre ? Zou, j’avais
la tête plongée dans un bouquin. Qu’ils parlent de choses connues ou non, que
ce soit de grands livres ou des ouvrages très populaires, des romans de
fantasy, des romans d’amour, des récits, tout ce qui me tombait sous la main
était lu. Je me cachais derrière un livre. Le temps que j’étais dans ces
univers, j’oubliais un peu les petites et grandes misères de ma vie, je m’envolais
vers d’autres contrées et je plongeais dans des vies souvent bien plus
passionnantes que la mienne.
Je ne suis pas la seule dans
mon cas ! Loin s’en faut. Je connais beaucoup de gens qui ont comme moi passé
des années le nez dans un livre, par goût, par choix ou par fuite. Même si les
jeunes d’aujourd’hui ont le nez collé sur leurs écrans, les irréductibles rats
de bibliothèque hantent quand même les rayons de leurs écoles à la recherche de
leurs prochaines lectures. La différence est qu’ils peuvent maintenant se
rassembler sur le net pour commenter et échanger, ce qui n’existait pas dans ma
jeunesse.
Et attention, il faut faire la
distinction entre les nerds et les autres. Les nerds font comme Hermione Granger :
ils ont tout le temps le nez dans les livres pour apprendre et peuvent se taper
de bonnes briques sur la physique nucléaire ou les mutations génétiques. Ce n’est
pas la même chose que de lire de la fiction pour y trouver tout ce que l’on n’y
trouve pas dans la vraie vie et qu’on aimerait bien y avoir. La littérature est
alors un refuge. Un refuge facile à trouver, accessible partout et en tout, dès
qu’on a un livre à portée de main et un peu de lumière.
On ouvre alors notre livre comme un autre la porte d’un monde merveilleux qui n’appartient qu’à nous.
@+ Mariane
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