lundi 15 novembre 2021

Le concert d'éloges pour celui qui vous a fait saigner des yeux

 Salut,

Quand on a aimé un livre, il est super agréable de partager votre amour de ce livre avec d'autres lecteurs.  C'est d'ailleurs une des parties les plus agréables de la vie de lecteurice: parler de ce que l'on a adoré avec d'autres qui ont autant d'étoiles dans les yeux que nous est un délice. Même chose si votre oeuvre favorite est citée dans les médias, sur les réseaux sociaux ou pour des prix.  On se réjouit, on se délecte de son succès, dont nous faisons, soyons honnête, un peu parti et on lui souhaite le meilleur.

Ça se gâte quand l'inverse arrive.

Mettons que vous avez lu un livre et que vous l'avez détesté.  Mais vraiment là.  De façon absolument viscérale.  Mais que votre opinion n'est pas partagée par l'ensemble des lecteurices.  Qu'ils y voient quelque chose de révolutionnaire alors que vous y avez vu du réchauffé.  Qu'ils soient emportés par l'intrigue que vous avez trouvée pleine de trous.  Que les personnages les enchantent alors que vous les avez trouvés incohérents.  Que l'univers construit les fascine alors que vous le trouvez tiré par les cheveux ou invraisemblable.*

Bref!

Si la majorité des lecteurices voient l'oeuvre que vous avez détesté d'un bon oeil, l'expérience devient pénible.  Chaque mention dans les médias vous fait grincer des dents.  Les commentaires des autres lecteurices aux yeux pétillants vous donnent un mauvais goût dans la bouche et l'annonce de prix vous donne envie de vous taper la tête sur les murs.

Tous les goûts sont dans la nature qu'ils disent!  Il est fort probable que cela vous arrive, de détester l'oeuvre du jour.  Ce n'est pas vous qui avez tort!  L'art est ainsi, il suscite des réactions et que les vôtres soient positives ou négatives vient de vous.  Vous pouvez très bien passer à côté d'une grande oeuvre tout comme vous pouvez tripper tout seul dans votre coin pour une autre. Il n'y a pas de ligne à trancher.  Mais quand on se retrouve dans le clan de ceux qui détestent, que c'est pénible!  On se sent seul dans son coin et on ronge son frein quand les autres couvrent d'éloges l'oeuvre que l'on a détestée...

Quand c'est un livre que l'on a moins apprécié, le concert d'éloges nous dérangera moins.  Quand c'est un livre qui nous a laissé froid, ça peut passer.

C'est juste quand on a vraiment détesté que ça devient vraiment pénible...

@+ Mariane

* Non, non, je ne pense à aucun livre en particulier en disant ceci...  

2 commentaires:

Gen a dit…

Hey que je te comprends! Surtout que, bon, ok, tous les goûts sont dans la nature, mais quand les reproches qu'on peut faire sont plutôt sur le plan objectif et factuel (genre : tout le roman est supposé se passer en 1700 mais y'a l'électricité), c'est tellement enrageant!

Prospéryne a dit…

@Gen, c'est encore pire que les reproches sont sur le plan objectif et factuel. Genre, ton univers est pas cohérent au départ... Pour le reste, ben, comme tu dis, tous les goûts sont dans la nature!