mardi 1 octobre 2013

Steve Jobs de William Isaacson

Steve Jobs  Walter Isaacson  Audiolib  Lu par Lemmy Constantine  Environ 22h20


Résumé:
La biographie du célèbre fondateur d'Apple, aussi célébré que controversé.

Mon avis:
Steve Jobs, contrairement aux apparences, n'a jamais été un inventeur.  Seulement, il avait un talent qui a fait la différence: il avait un instinct sûr pour voir le potentiel des nouvelles technologies et l'art de la présentation permettant d'en faire des produits que les gens souhaitent acheter et utiliser.  Cela résume parfaitement ce qui a fait de Steve Jobs un être unique et qui a rendu son parcours exceptionnel.  Ça et son légendaire mauvais caractère.  Parce que ça aussi, ça fait partie de sa légende.  Le biographe ne laisse pas le moindre doute là-dessus: enjôleur (son célèbre champ de distorsion de la réalité), colérique, crâneur, menteur et binaire dans sa vision du monde, l'homme ne manquait pas de défauts.  Néanmoins, il a su faire de ses défauts des qualités, parce qu'il les a utilisées pour pousser les membre de ses équipes à se dépasser constamment, à rechercher la qualité, l'innovation et la simplicité en toute chose.  Au point d'en faire une obsession, ce qui a failli l'acculer à la faillite!  On revoit son parcours, ponctué de nombreux échecs certes, dont sa célèbre mise à pied de chez Apple en 1985.  Cependant, si Steve Jobs a su apprendre de ses erreurs, il n'a pas pour autant changé foncièrement sa personnalité.  Il s'est toujours assumé lui-même.  Je n'aurais pas aimé vivre dans ses souliers en tout cas!  Fait à noter, Steve Jobs a toujours eu l'art de s'entourer des bonnes personnes.  Et la tendance à laisser croire que leurs bonnes idées venaient de lui.  On lui en pardonnait beaucoup, visiblement.  Tout au long de la biographie, le biographe s'attache à montrer l'homme derrière le mythe, nourrissant celui-ci au passage.  Seule chose qui m'a agacée, il laisse l'impression que Steve Jobs était né pour la réussite, qu'il n'a fait qu'aller de l'avant.  Il me semble que l'on aurait davantage pu voir une évolution dans la personne.  Cependant, ce n'est pas le cas.  De même, alors que sa vie personnelle est assez détaillée avant son mariage avec Laurene Poweel, ensuite, on ne se concentre essentiellement sur sa carrière professionnelle.  Ça laisse un trou dans son histoire.  N'empêche, on sent que la recherche pour cette biographie a été profonde: de très nombreuses personnes sont citées pour leur témoignage dans le livre, de ses amis à ses ennemis.  Et les commentaires ne sont pas toujours aimables.  Quoique Steve Jobs lui-même fassent souvent les pires sur les personnes qu'il ne respectaient pas!  Ses opinions sur les différentes révolutions de la technologie sont aussi très intéressante.  À ses côtés, c'est le développement de l'industrie informatique au complet auquel on assiste, des antiques ordinateurs fonctionnant avec des cartes poinçonnées aux débuts de la souris et des interfaces graphiques à la révolution de l'IPad.  Incluant toutes les controverses et les prises de becs épiques qui ont traversé le milieu à la même époque.  Acteur, souvent même promoteur de ces innovations, il a su donner une impulsion déterminante, mais Steve Jobs, je le répète, n'étais pas un créateur.  Il n'avait aucun diplôme en ingénierie, aucune compétence techniques notables, mais le flair de faire les bons choix, le cran de les pousser en avant et l'art de s'entourer des bonnes personnes pour les développer.  Et surtout, un amour des beaux produits qui a permis à Apple de se distinguer.  En somme, un très bon dirigeant d'entreprise, le genre d'homme qui sait mener des projets à terme.  Et qui l'a fait.  Le lecteur de ce livre, Lemmy Constantine, était passionnant à entendre: une voix vivante et active, rendant parfaitement les timbres des voix lors des dialogues.  Il a réussi à rendre vivante une biographie, c'est peu dire!  Je serais ravie de d'écouter un autre livre lu par lui!  Par contre, encore une fois, la tendance au «iZme» m'a fait sourciller.  Il faut croire que c'est la norme en France.  Quel dommage, ça sonne moins bien à l'oreille.

Ma note: 4.25/5

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