Série Marie-Anne tome 1 Tu me feras pas peur! Claude Champagne Collection Bilbo Québec Amérique 136 pages
Résumé:
Un soir de tempête, Marie-Anne, 8 ans, trouve toutes les bonnes raisons du monde pour ne pas rester au lit. Son grand frère Jocelyn, de guerre lasse, passe un pacte avec elle: il va lui conter une histoire, mais si elle a peur, elle lui doit 100$. Le seul problème, c'est que dès qu'il a le dos tourné, les créatures maléfiques qu'il a imaginé se mettent à envahir la chambre de Marie-Anne. Et ce n'est pas l'imagination de la petite fille qui est en cause!
Mon avis:
Puis-je dire, adorable? Adorable parce que le personnage de Marie-Anne l'est. Adorable parce que son pingouin en peluche, Bingo, sa co-vedette dans l'histoire, l'est aussi et également adorable parce que cette histoire réussit à nous donner de bons frissons mais sans jamais tomber dans les clichés quelconque. Marie-Anne a huit ans et trois quarts et reste attachée malgré tout à son pingouin en peluche. Son parcours dans le livre, est en un de détachement: elle quitte l'enfance, que représente Bingo, pour entrer dans autre chose, une autre étape, que son courage lui permettra de franchir. Beaucoup de belles allégories dans ce livre. Malgré tout, on est vraiment dans une vraie petite histoire d'horreur! Les monstres, vampires, fantômes et autres qui envahissent sa maison sont très réels et elle devra les combattre de toutes ses petites forces pour aller vers l'avant et surtout survivre. Le personnage de Jocelyn, son grand frère, le genre à trouver sa petite soeur agaçante (âge oblige!) est très bien aussi et je crois que l'auteur a voulu faire original en le rendant fan des Bruins de Boston. Fait changement des Canadiens! Je n'étais pas trop sûre en commençant cette lecture, mais finalement, j'ai beaucoup aimé. Il existe deux suites aux aventures de Marie-Anne, je pense bien que je vais les suivre!
Ma note: 4.25/5
jeudi 31 mai 2012
mercredi 30 mai 2012
La frustration du libraire
Salut!
Souvent, les clients me lancent en passant la porte: «Heureusement que je ne viens pas souvent ici, c'est un vrai antre de la tentation.» Et moi de sourire et de répondre: «Je suis au courant!». Vrai de vrai je suis au courant. Je passe 40 heures par semaine entre 4 murs garnis à craquer de livres. Et si c'est impossible de tout lire, je me dis parfois que j'aimerais que ce le soit. Il faut me comprendre: je vis le supplice de Tantale littéraire à longueur de journée!
À l'université, je fréquentais assidûment la Coop de mon université et l'une des libraires m'avait dit que la grande frustration en tant que libraire, c'est que c'est impossible de tout lire. Quelques années plus tard, je peux confirmer sans le moindre doute que c'est vrai. En tant que libraire, on a accès à toutes les nouveautés, dans tous les styles, genres et domaines possibles. Alors, on ne peut finir que par faire: «Ah, mais je le lirais bien celui-là! Celui-là a l'air tellement bon! J'adore l'image de celui-ci, ça me donne tellement envie de le lire! Ah non, cet auteur en a publié un autre! Impossible que je ne le lise pas!» Et ainsi de suite. C'est constant. Et constamment frustrant. Je vois passer des livres formidables, super intéressants, mais je sais que malgré mes envies, jamais je n'aurais le temps de les lire. Je le sais, je fais avec, même si l'envie est là. Ma PAL est déjà assez pharaonique comme ça, je ne peux pas ENCORE en ajouter plus...
C'est ça, la frustration du libraire, être en contact constant avec la source de notre plaisir et devoir toujours se retenir. Voir passer d'excellents titres, mais savoir qu'on ne les lira pas. Frustrant, très frustrant. On apprend à vivre avec cette frustration, elle ne nous passe jamais vraiment. Et parfois, on s'en plaint, oui, on s'en plaint, parce qu'on sait qu'on aura pas le temps de lire tout ce qui nous fait envie.
Comme disais la libraire de la COOP-UQÀM: «C'est parfois tellement frustrant de travailler dans les livre tu sais!»
Oui, c'est frustrant... Mais je ne m'en priverais pas par contre!
@+ Prospéryne
Souvent, les clients me lancent en passant la porte: «Heureusement que je ne viens pas souvent ici, c'est un vrai antre de la tentation.» Et moi de sourire et de répondre: «Je suis au courant!». Vrai de vrai je suis au courant. Je passe 40 heures par semaine entre 4 murs garnis à craquer de livres. Et si c'est impossible de tout lire, je me dis parfois que j'aimerais que ce le soit. Il faut me comprendre: je vis le supplice de Tantale littéraire à longueur de journée!
À l'université, je fréquentais assidûment la Coop de mon université et l'une des libraires m'avait dit que la grande frustration en tant que libraire, c'est que c'est impossible de tout lire. Quelques années plus tard, je peux confirmer sans le moindre doute que c'est vrai. En tant que libraire, on a accès à toutes les nouveautés, dans tous les styles, genres et domaines possibles. Alors, on ne peut finir que par faire: «Ah, mais je le lirais bien celui-là! Celui-là a l'air tellement bon! J'adore l'image de celui-ci, ça me donne tellement envie de le lire! Ah non, cet auteur en a publié un autre! Impossible que je ne le lise pas!» Et ainsi de suite. C'est constant. Et constamment frustrant. Je vois passer des livres formidables, super intéressants, mais je sais que malgré mes envies, jamais je n'aurais le temps de les lire. Je le sais, je fais avec, même si l'envie est là. Ma PAL est déjà assez pharaonique comme ça, je ne peux pas ENCORE en ajouter plus...
C'est ça, la frustration du libraire, être en contact constant avec la source de notre plaisir et devoir toujours se retenir. Voir passer d'excellents titres, mais savoir qu'on ne les lira pas. Frustrant, très frustrant. On apprend à vivre avec cette frustration, elle ne nous passe jamais vraiment. Et parfois, on s'en plaint, oui, on s'en plaint, parce qu'on sait qu'on aura pas le temps de lire tout ce qui nous fait envie.
Comme disais la libraire de la COOP-UQÀM: «C'est parfois tellement frustrant de travailler dans les livre tu sais!»
Oui, c'est frustrant... Mais je ne m'en priverais pas par contre!
@+ Prospéryne
mardi 29 mai 2012
Le Hall des infâmes de Mathieu Fortin
Le Hall des infâmes Mathieu Fortin Collection Zone Frousse Éditions Z'Ailées 99 pages
Résumé:
Obligé de participer à une activité parascolaire, Benjamin est bien ennuyé de se retrouver à la station de ski. Heureusement pour lui, il y a tout plein de manège pour le divertir! Il garde le meilleur pour la fin: le Halle des Infâmes! Une attraction terrifiante, peut-être même plus qu'il n'y paraît...
Mon avis:
Un bon petit roman d'horreur, simple, mais efficace. Les personnages principaux sont justes assez esquissés pour être crédible, sans trop en mettre. Ainsi, tous les enfants du monde peuvent se reconnaître en eux. L'idée du manège d'horreur qui se transforme en quelque sorte en une prison est très bonne et bien exploitée. En fait, je n'ai pas trouvé de points négatifs majeurs à ce livre. À l'exception peut-être du fait que c'est un peu court que que certains détails de l'histoire prennent un peu de raccourcis pour expliquer la situation dans laquelle se retrouve Benjamin et son amie Ariane. Une petite histoire qui se lit très bien, quelques frissons en prime!
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Obligé de participer à une activité parascolaire, Benjamin est bien ennuyé de se retrouver à la station de ski. Heureusement pour lui, il y a tout plein de manège pour le divertir! Il garde le meilleur pour la fin: le Halle des Infâmes! Une attraction terrifiante, peut-être même plus qu'il n'y paraît...
Mon avis:
Un bon petit roman d'horreur, simple, mais efficace. Les personnages principaux sont justes assez esquissés pour être crédible, sans trop en mettre. Ainsi, tous les enfants du monde peuvent se reconnaître en eux. L'idée du manège d'horreur qui se transforme en quelque sorte en une prison est très bonne et bien exploitée. En fait, je n'ai pas trouvé de points négatifs majeurs à ce livre. À l'exception peut-être du fait que c'est un peu court que que certains détails de l'histoire prennent un peu de raccourcis pour expliquer la situation dans laquelle se retrouve Benjamin et son amie Ariane. Une petite histoire qui se lit très bien, quelques frissons en prime!
Ma note: 4.25/5
dimanche 27 mai 2012
Lire les mots ou plonger dans l'histoire
Salut!
Il y a une constatation que j'ai fait depuis longtemps: un bon auteur me fait oublier que je lis des mots. Je ne dis pas que celui avec qui je ne suis pas capable de décrocher du texte n'est pas un bon auteur, mais il lui manque ce deuxième degré, cette facilité d'expression qui font que je peux tourner des pages et des pages, inconsciente du texte qui défile sous mes yeux. Quand je suis trop sensible aux tournures de phrase maladroites, aux mots qui ne «fitent» pas avec le reste de la phrase, à la grammaire douteuse, je ne suis pas autant plongée dans l'histoire.
Certains auteurs et pas tous, possèdent ce don de tellement bien savoir écrire que quand on plonge dans leurs écrits, on oublie que l'on lit. Ce ne sont pas tous les auteurs qui sont capables d'atteindre ce niveau. Beaucoup d'auteurs ne le peuvent pas. Par contre, ils peuvent être de fameux raconteurs d'histoires par contre. On peut lire une excellente histoire sous leur plume tout en étant conscient que l'on lit. Dans ma tête, je classe Stephenie Meyer dans cette catégorie. C'est pas super côté texte, mais on est quand même emporté par l'histoire. Et même l'usage immodéré du mot marmoréen (qui n'a pas cherché dans le dictionnaire ce que ça veut dire???) n'a pas réussit à me gâcher mon plaisir.
Je ne fais ici aucun reproche à tous les écrivains de la catégorie #2: vos histoires et vos mots m'enchantent, mais pas de la même façon. Le plaisir n'est pas le même. C'est un peu comme manger des huîtres et une délicieuse pizza. Les huîtres, il faut savoir les apprécier, la pizza quand à elle est une gâterie dont on ne se passerait pas, mais quand on a apprit aimer les huîtres, on retourne à ce plaisir avec joie.
@+ Prospéryne
Il y a une constatation que j'ai fait depuis longtemps: un bon auteur me fait oublier que je lis des mots. Je ne dis pas que celui avec qui je ne suis pas capable de décrocher du texte n'est pas un bon auteur, mais il lui manque ce deuxième degré, cette facilité d'expression qui font que je peux tourner des pages et des pages, inconsciente du texte qui défile sous mes yeux. Quand je suis trop sensible aux tournures de phrase maladroites, aux mots qui ne «fitent» pas avec le reste de la phrase, à la grammaire douteuse, je ne suis pas autant plongée dans l'histoire.
Certains auteurs et pas tous, possèdent ce don de tellement bien savoir écrire que quand on plonge dans leurs écrits, on oublie que l'on lit. Ce ne sont pas tous les auteurs qui sont capables d'atteindre ce niveau. Beaucoup d'auteurs ne le peuvent pas. Par contre, ils peuvent être de fameux raconteurs d'histoires par contre. On peut lire une excellente histoire sous leur plume tout en étant conscient que l'on lit. Dans ma tête, je classe Stephenie Meyer dans cette catégorie. C'est pas super côté texte, mais on est quand même emporté par l'histoire. Et même l'usage immodéré du mot marmoréen (qui n'a pas cherché dans le dictionnaire ce que ça veut dire???) n'a pas réussit à me gâcher mon plaisir.
Je ne fais ici aucun reproche à tous les écrivains de la catégorie #2: vos histoires et vos mots m'enchantent, mais pas de la même façon. Le plaisir n'est pas le même. C'est un peu comme manger des huîtres et une délicieuse pizza. Les huîtres, il faut savoir les apprécier, la pizza quand à elle est une gâterie dont on ne se passerait pas, mais quand on a apprit aimer les huîtres, on retourne à ce plaisir avec joie.
@+ Prospéryne
vendredi 25 mai 2012
Ne jamais juger
Salut!
Parfois, les gens arrivent à mon comptoir et me demandent des livres très précis, du genre, des essais, des livres de psychologie ou de spiritualité. On a pas toujours d'accord, on ne comprend pas toujours pourquoi, mais notre boulot n'est pas de juger, c'est bien le contraire. Quel que soit les demandes qui nous sont faites, on offre un service et on essaie d'aider les gens au mieux de nos connaissances et de nos capacités.
Je me suis déjà fait demandé des livres de psychologie où je m'arrachais les cheveux à l'idée que la personne allait lire ça. D'autres fois, je voyais des gens venir chercher comme un trésor, les yeux pétillants un livre de spiritualité prônant de faire des cercles de prospérité en chantant en rond en se tenant par la main au clair de lune. Euh. On m'a vanté les mérites d'un livre sur le créationnisme (garde ton calme Prospé!) et un autre sur un régime à base de légumes pourris (beurk!).
L'important, je me répète, c'est de ne pas juger. Libraire est un métier de passeur culturel, alors c'est sûr que l'on peut voir à tous moments débarquer quelqu'un qui a des opinions complètement opposés aux nôtres ou encore des idées tellement farfelues qu'on se demande de quelle planète ils viennent. Ou tout simplement des goûts que l'on pourrait qualifier de douteux. Si mes clients sont heureux en passant la porte, leur livre sous le bras, mon but est atteint. Peu importe ce que je pense de leur livre.
D'autres fois, on fait face à des gens qui vivent des situations difficiles. J'ai déjà eu en magasin une maman cherchant en vain un album pour faire comprendre à son fils de 5 ans que ses parents se séparaient pour toujours. Elle était peu patiente, ne trouvait rien qui convenait, bref, ça aurait été facile de la ranger dans la catégorie des clients chiants et impossibles à satisfaire si ce n'avait été de sa situation. En ne la jugeant pas et en réussissant à lui arracher quelques précisions pas facile à dire pour elle, on a fini par trouver le bon livre. Je crois qu'elle est repartie soulagée. Je l'espère en tout cas. Des cas comme ça, délicat parce que la personne cherchait des réponses à des problèmes personnels douloureux, j'en aie eu des dizaines. Ils ne sont jamais véritablement faciles à traiter. Quand ils repartent, on est la moitié du temps déçus de ne pas avoir pu en faire plus, de ne pas avoir réussi à trouver ou encore parce qu'on a pas réussi à se comprendre. D'autres fois, on a réussi à trouver quelque chose pour aider la personne et là, c'est le mieux. Mais dans tous les cas, on doit prendre le problème de la personne et l'aider à avancer. Ne pas avoir d'idées préconçues est le meilleur moyen d'avancer dans ces cas-là.
@+ Prospéryne
Parfois, les gens arrivent à mon comptoir et me demandent des livres très précis, du genre, des essais, des livres de psychologie ou de spiritualité. On a pas toujours d'accord, on ne comprend pas toujours pourquoi, mais notre boulot n'est pas de juger, c'est bien le contraire. Quel que soit les demandes qui nous sont faites, on offre un service et on essaie d'aider les gens au mieux de nos connaissances et de nos capacités.
Je me suis déjà fait demandé des livres de psychologie où je m'arrachais les cheveux à l'idée que la personne allait lire ça. D'autres fois, je voyais des gens venir chercher comme un trésor, les yeux pétillants un livre de spiritualité prônant de faire des cercles de prospérité en chantant en rond en se tenant par la main au clair de lune. Euh. On m'a vanté les mérites d'un livre sur le créationnisme (garde ton calme Prospé!) et un autre sur un régime à base de légumes pourris (beurk!).
L'important, je me répète, c'est de ne pas juger. Libraire est un métier de passeur culturel, alors c'est sûr que l'on peut voir à tous moments débarquer quelqu'un qui a des opinions complètement opposés aux nôtres ou encore des idées tellement farfelues qu'on se demande de quelle planète ils viennent. Ou tout simplement des goûts que l'on pourrait qualifier de douteux. Si mes clients sont heureux en passant la porte, leur livre sous le bras, mon but est atteint. Peu importe ce que je pense de leur livre.
D'autres fois, on fait face à des gens qui vivent des situations difficiles. J'ai déjà eu en magasin une maman cherchant en vain un album pour faire comprendre à son fils de 5 ans que ses parents se séparaient pour toujours. Elle était peu patiente, ne trouvait rien qui convenait, bref, ça aurait été facile de la ranger dans la catégorie des clients chiants et impossibles à satisfaire si ce n'avait été de sa situation. En ne la jugeant pas et en réussissant à lui arracher quelques précisions pas facile à dire pour elle, on a fini par trouver le bon livre. Je crois qu'elle est repartie soulagée. Je l'espère en tout cas. Des cas comme ça, délicat parce que la personne cherchait des réponses à des problèmes personnels douloureux, j'en aie eu des dizaines. Ils ne sont jamais véritablement faciles à traiter. Quand ils repartent, on est la moitié du temps déçus de ne pas avoir pu en faire plus, de ne pas avoir réussi à trouver ou encore parce qu'on a pas réussi à se comprendre. D'autres fois, on a réussi à trouver quelque chose pour aider la personne et là, c'est le mieux. Mais dans tous les cas, on doit prendre le problème de la personne et l'aider à avancer. Ne pas avoir d'idées préconçues est le meilleur moyen d'avancer dans ces cas-là.
@+ Prospéryne
jeudi 24 mai 2012
Lire l'original
Salut!
Si je demandais à tous qui a lu l'original de Roméo et Juliette, qui lèverait la main? Certains d'entre vous sans doute, mais pas tous. Par contre, si je parle de la célèbre scène du balcon, qui la connaît? Beaucoup plus de gens! Quand à la petite histoire de Roméo et Juliette eux-mêmes, je crois que bien peu de gens ne savent pas qu'il s'agit d'une histoire d'amour impossible finissant bien évidemment mal! On le sait, mais que sait-on au juste de l'oeuvre originale?
Roméo et Juliette a été écrit William Shakespeare à la toute fin du XVIe siècle et raconte l'histoire d'amour maudite entre les deux héritiers des plus grandes familles de Vérone, les Capulet et les Montaigu. L'histoire prend place en pleine Renaissance italienne. Et c'est une pièce de théâtre pour ceux qui ne serait pas au courant, rédigée en vers en plus, selon la mode de l'époque. Pourquoi spécifier ces détails? Parce que bien souvent, on connaît tellement une histoire que l'on en oublie l'oeuvre originale, la base sur lequel elle repose. Roméo et Juliette est une pièce de théâtre, Un homme et son péché, un roman de 150 pages et bien avant d'être des films de Disney, La Belle au bois dormant et Blanche-Neige étaient des contes déjà très populaires, mais les fins n'avaient souvent rien à voir avec celles mignonnes des dessins animés de notre enfance. Selon l'expression d'une de mes profs de français du secondaire, la DPJ serait intervenue avant la fin de l'histoire tellement c'est cruel et violent!
Les oeuvres originales des classiques que nous connaissons tous ont tellement de fois été adaptées, transformées, parodiées et réinterprétées que bien souvent, on ne sait plus trop ce qui était là au départ et ce qui a été ajouté par la suite. Allez se frotter aux sources est donc une excellente façon de mieux les connaître, mais aussi mieux les apprécier. Attention, ce n'est pas pour tout le monde par contre! Certains textes, surtout les vieux, sentent tellement les boules à mites que de s'y plonger relève plutôt du sado-masochisme que du plaisir de la découverte. Vaut mieux encore choisir à quoi on se frotter. Mais de découvrir l'oeuvre telle qu'elle a été conçue au départ, telle qu'elle a été voulu et pensée est une chose extraordinaire: on peut alors se mettre à comparer, voire les coupures, les ajouts, les rajouts, les oublis, la beauté et même se dire qu'au fond, on est mieux d'avoir vu l'adaptation avec Léonardo Dicaprio de Roméo et Juliette, c'était tellement plus simple à comprendre!
Et ça évite de se taper une pièce en poésie quand on aime pas ça...
@+ Prospéryne
Si je demandais à tous qui a lu l'original de Roméo et Juliette, qui lèverait la main? Certains d'entre vous sans doute, mais pas tous. Par contre, si je parle de la célèbre scène du balcon, qui la connaît? Beaucoup plus de gens! Quand à la petite histoire de Roméo et Juliette eux-mêmes, je crois que bien peu de gens ne savent pas qu'il s'agit d'une histoire d'amour impossible finissant bien évidemment mal! On le sait, mais que sait-on au juste de l'oeuvre originale?
Roméo et Juliette a été écrit William Shakespeare à la toute fin du XVIe siècle et raconte l'histoire d'amour maudite entre les deux héritiers des plus grandes familles de Vérone, les Capulet et les Montaigu. L'histoire prend place en pleine Renaissance italienne. Et c'est une pièce de théâtre pour ceux qui ne serait pas au courant, rédigée en vers en plus, selon la mode de l'époque. Pourquoi spécifier ces détails? Parce que bien souvent, on connaît tellement une histoire que l'on en oublie l'oeuvre originale, la base sur lequel elle repose. Roméo et Juliette est une pièce de théâtre, Un homme et son péché, un roman de 150 pages et bien avant d'être des films de Disney, La Belle au bois dormant et Blanche-Neige étaient des contes déjà très populaires, mais les fins n'avaient souvent rien à voir avec celles mignonnes des dessins animés de notre enfance. Selon l'expression d'une de mes profs de français du secondaire, la DPJ serait intervenue avant la fin de l'histoire tellement c'est cruel et violent!
Les oeuvres originales des classiques que nous connaissons tous ont tellement de fois été adaptées, transformées, parodiées et réinterprétées que bien souvent, on ne sait plus trop ce qui était là au départ et ce qui a été ajouté par la suite. Allez se frotter aux sources est donc une excellente façon de mieux les connaître, mais aussi mieux les apprécier. Attention, ce n'est pas pour tout le monde par contre! Certains textes, surtout les vieux, sentent tellement les boules à mites que de s'y plonger relève plutôt du sado-masochisme que du plaisir de la découverte. Vaut mieux encore choisir à quoi on se frotter. Mais de découvrir l'oeuvre telle qu'elle a été conçue au départ, telle qu'elle a été voulu et pensée est une chose extraordinaire: on peut alors se mettre à comparer, voire les coupures, les ajouts, les rajouts, les oublis, la beauté et même se dire qu'au fond, on est mieux d'avoir vu l'adaptation avec Léonardo Dicaprio de Roméo et Juliette, c'était tellement plus simple à comprendre!
Et ça évite de se taper une pièce en poésie quand on aime pas ça...
@+ Prospéryne
mercredi 23 mai 2012
Les pitons et les pages
Salut!
Je ne sais de quand ça date et ne me le demandez pas, j'en aie aucune idée, mais il semblerait que les maisons d'éditions ont flairé le filon pour faire décrocher des manettes les accros des jeux vidéos. Ils leur offrent... des livres sur leur jeu préféré! De Halo, que j'ai lu cet hiver à Mass Effet et Assassin's Creed que m'a fait connaître un copain, on dirait que les maisons d'éditions multiplient les produits dérivés de jeux vidéos.
Les avantages? Bon, si on excepte celui qui fait que les fans mettent maintenant une autre fois les mains dans leurs poches pour se le procurer, je crois que c'est le fait d'approfondir un univers. Un livre coûte pas mal moins cher à produire qu'un jeu vidéo ou une petite vidéo. Et ça permet de rajouter des liens, de compléter un univers, d'aller plus loin en somme. C'est un sacré plus quand on connait le coût de production d'un jeu vidéo (astronomique) et que l'on veut garder l'attention des fans que de sortir des produits dérivés. Le livre en est un relativement facile à produire. On engage un auteur, on lui donne les grandes idées générales et hop, le tout est pas mal dans la boîte. Bon, c'est un peu plus compliqué que ça, mais l'idée de base est là.
Et ensuite? Je peux vous donner une petite comparaison avec les univers dérivés des livres de Star Wars ou encore Star Treck. Pour les fans, des pans entiers d'univers auquel n'ont pas accès ceux qui n'ont pas lu ces livres. On complète, on ajoute, on explique mieux certains détails, on approfondit des personnages secondaires. Quand j'ai lu le livre de Halo, j'ai appris de larges pans de l'histoire qui n'auraient jamais pu être racontés dans un jeu vidéo. Ça explique des tas de choses, mais ça n'aurait pas eu sa place dans un jeu. Dans ce cas précis, le livre a servi à prolonger le plaisir et à le compléter, l'enrichir. On aurait pu s'en passer. Mais j'ai bien aimé découvrir les lointaines racines de la lutte entre les humains et les Covenants, eux-mêmes s'inspirant des Forerunners dont parle le livre que j'ai lu cet hiver. Je sais, c'est compliqué! Faut avoir lu le livre et joué les jeux pour comprendre!
Au fait, de sortir des livres sur les jeux vidéos va-t-il emmener des lecteurs vers les manettes? Si on prend mon cas, euh, oui...
@+ Prospéryne
Je ne sais de quand ça date et ne me le demandez pas, j'en aie aucune idée, mais il semblerait que les maisons d'éditions ont flairé le filon pour faire décrocher des manettes les accros des jeux vidéos. Ils leur offrent... des livres sur leur jeu préféré! De Halo, que j'ai lu cet hiver à Mass Effet et Assassin's Creed que m'a fait connaître un copain, on dirait que les maisons d'éditions multiplient les produits dérivés de jeux vidéos.
Les avantages? Bon, si on excepte celui qui fait que les fans mettent maintenant une autre fois les mains dans leurs poches pour se le procurer, je crois que c'est le fait d'approfondir un univers. Un livre coûte pas mal moins cher à produire qu'un jeu vidéo ou une petite vidéo. Et ça permet de rajouter des liens, de compléter un univers, d'aller plus loin en somme. C'est un sacré plus quand on connait le coût de production d'un jeu vidéo (astronomique) et que l'on veut garder l'attention des fans que de sortir des produits dérivés. Le livre en est un relativement facile à produire. On engage un auteur, on lui donne les grandes idées générales et hop, le tout est pas mal dans la boîte. Bon, c'est un peu plus compliqué que ça, mais l'idée de base est là.
Et ensuite? Je peux vous donner une petite comparaison avec les univers dérivés des livres de Star Wars ou encore Star Treck. Pour les fans, des pans entiers d'univers auquel n'ont pas accès ceux qui n'ont pas lu ces livres. On complète, on ajoute, on explique mieux certains détails, on approfondit des personnages secondaires. Quand j'ai lu le livre de Halo, j'ai appris de larges pans de l'histoire qui n'auraient jamais pu être racontés dans un jeu vidéo. Ça explique des tas de choses, mais ça n'aurait pas eu sa place dans un jeu. Dans ce cas précis, le livre a servi à prolonger le plaisir et à le compléter, l'enrichir. On aurait pu s'en passer. Mais j'ai bien aimé découvrir les lointaines racines de la lutte entre les humains et les Covenants, eux-mêmes s'inspirant des Forerunners dont parle le livre que j'ai lu cet hiver. Je sais, c'est compliqué! Faut avoir lu le livre et joué les jeux pour comprendre!
Au fait, de sortir des livres sur les jeux vidéos va-t-il emmener des lecteurs vers les manettes? Si on prend mon cas, euh, oui...
@+ Prospéryne
mardi 22 mai 2012
Mes parents, des monstres? de Jonathan Reynolds
Mes parents, des monstres? Jonathan Reynolds Zone Frousse # 14 Z'ailés 97 pages
Résumé:
Étienne se lève la nuit pour aller aux toilettes et voient au-dessus de ses parents d'étranges formes vertes... Dès le lendemain, le comportement de ceux-ci est étrange, ils l'obligent entre autre à boire du jus d'orange même s'il déteste ça. Et tous les autres adultes semblent agir de la même façon. Que ce passe-t-il? Les parents d'Étienne serait-ils devenus... Des monstres?
Mon avis:
Je suis sortie un peu mitigée de cette lecture. D'un côté, c'est très intéressant: l'idée de base, que tout d'un coup, les adultes deviennent la source du danger, même ceux qui sont tout près des jeunes est bonne, mais... disons que je n'ai pas été entièrement convaincu. L'autre élément clé de l'histoire, l'idée des monstres qui prennent le contrôle des adultes étaient beaucoup plus maîtrisée. Le ton de l'histoire, clairement destiné aux jeunes lecteurs laisse un peu trop voir ses ficelles. On aurait dit que l'histoire aurait été pensée pour des adultes, mais simplifiée pour des enfants, alors qu'au contraire, en littérature jeunesse, il faut penser dès le départ à part des idées d'un enfant. En fait, l'intrigue est trop linéaire, à un seul moment, je n'ai pas vu venir le coup et heureusement parce que c'était un des punchs! La conclusion m'a parue un tantinet facile, mais la toute fin nous laisse sur un petit frisson d'horreur glacée qui nous fait peu envier le sort d'Étienne. Un petit livre à lire sous la couverture pour accentuer son côté film d'horreur...
Ma note: 3.75/5
Je remercie sincèrement l'auteur, Jonathan Reynolds de m'avoir offert son livre.
Résumé:
Étienne se lève la nuit pour aller aux toilettes et voient au-dessus de ses parents d'étranges formes vertes... Dès le lendemain, le comportement de ceux-ci est étrange, ils l'obligent entre autre à boire du jus d'orange même s'il déteste ça. Et tous les autres adultes semblent agir de la même façon. Que ce passe-t-il? Les parents d'Étienne serait-ils devenus... Des monstres?
Mon avis:
Je suis sortie un peu mitigée de cette lecture. D'un côté, c'est très intéressant: l'idée de base, que tout d'un coup, les adultes deviennent la source du danger, même ceux qui sont tout près des jeunes est bonne, mais... disons que je n'ai pas été entièrement convaincu. L'autre élément clé de l'histoire, l'idée des monstres qui prennent le contrôle des adultes étaient beaucoup plus maîtrisée. Le ton de l'histoire, clairement destiné aux jeunes lecteurs laisse un peu trop voir ses ficelles. On aurait dit que l'histoire aurait été pensée pour des adultes, mais simplifiée pour des enfants, alors qu'au contraire, en littérature jeunesse, il faut penser dès le départ à part des idées d'un enfant. En fait, l'intrigue est trop linéaire, à un seul moment, je n'ai pas vu venir le coup et heureusement parce que c'était un des punchs! La conclusion m'a parue un tantinet facile, mais la toute fin nous laisse sur un petit frisson d'horreur glacée qui nous fait peu envier le sort d'Étienne. Un petit livre à lire sous la couverture pour accentuer son côté film d'horreur...
Ma note: 3.75/5
Je remercie sincèrement l'auteur, Jonathan Reynolds de m'avoir offert son livre.
lundi 21 mai 2012
L'attente littéraire
Salut!
Vous savez, j'ai le meilleur médecin au monde. Il est vraiment super. À chaque fois que j'entre dans son bureau, je me sens comme sa patiente la plus importante sur terre. Il prend tout le temps nécessaire pour répondre à mes questions et me donner les soins j'ai besoin. Le hic, c'est qu'il fait ça avec tous ses patients! Avec les années, je suis habituée: même si mon rendez-vous est à 3h pile, je sais que je ne passerais pas dans son bureau avant au minimum deux bonnes heures, voire souvent trois. Morale de l'histoire? J'ai toujours un livre dans les mains quand j'arrive à mes rendez-vous. De préférence captivant et épais!
Je croise souvent d'autres patients patients comme moi qui s'adonnent au même plaisir, lire. Où qui s'amusent à regarder les vieilles revues racontant les potins datant de plus de trois mois quand ce n'est pas trois ans. (Personnellement, je ne les consulte qu'en quand de dégoût grave de mon livre ou encore de manque de lecture, j'ai un peu le dédain des revues qui traînent dans les salles d'attentes des cabinets de médecin...) On est là, chacun dans son livre, perdu chacun dans son univers, levant le nez de notre livre quand la porte s'ouvre pour le prochain patient et échangeant un petit regard à la fois complice et résigné quand on comprend qu'on est pas le prochain sur la liste et qu'on va devoir encore attendre... avant de replonger dans notre bouquin.
La lecture est une activité portative, peu exigeante en terme d'espace pour la pratiquer, compacte quand à ce qui a trait au transport et également peu dérangeante. Le truc idéal pour la salle d'attente donc. Pas étonnant que dans les gares, les aéroports, les cabinets de médecin et tout autre endroit où l'on est susceptible d'attendre, il se trouve des gens en train de lire. Ça occupe bien le temps et ça permet de tromper très agréablement l'attente. De transformer ce moment d'attente en moment littéraire. En tout cas, moi j'aime bien!
@+ Prospéryne
Vous savez, j'ai le meilleur médecin au monde. Il est vraiment super. À chaque fois que j'entre dans son bureau, je me sens comme sa patiente la plus importante sur terre. Il prend tout le temps nécessaire pour répondre à mes questions et me donner les soins j'ai besoin. Le hic, c'est qu'il fait ça avec tous ses patients! Avec les années, je suis habituée: même si mon rendez-vous est à 3h pile, je sais que je ne passerais pas dans son bureau avant au minimum deux bonnes heures, voire souvent trois. Morale de l'histoire? J'ai toujours un livre dans les mains quand j'arrive à mes rendez-vous. De préférence captivant et épais!
Je croise souvent d'autres patients patients comme moi qui s'adonnent au même plaisir, lire. Où qui s'amusent à regarder les vieilles revues racontant les potins datant de plus de trois mois quand ce n'est pas trois ans. (Personnellement, je ne les consulte qu'en quand de dégoût grave de mon livre ou encore de manque de lecture, j'ai un peu le dédain des revues qui traînent dans les salles d'attentes des cabinets de médecin...) On est là, chacun dans son livre, perdu chacun dans son univers, levant le nez de notre livre quand la porte s'ouvre pour le prochain patient et échangeant un petit regard à la fois complice et résigné quand on comprend qu'on est pas le prochain sur la liste et qu'on va devoir encore attendre... avant de replonger dans notre bouquin.
La lecture est une activité portative, peu exigeante en terme d'espace pour la pratiquer, compacte quand à ce qui a trait au transport et également peu dérangeante. Le truc idéal pour la salle d'attente donc. Pas étonnant que dans les gares, les aéroports, les cabinets de médecin et tout autre endroit où l'on est susceptible d'attendre, il se trouve des gens en train de lire. Ça occupe bien le temps et ça permet de tromper très agréablement l'attente. De transformer ce moment d'attente en moment littéraire. En tout cas, moi j'aime bien!
@+ Prospéryne
vendredi 18 mai 2012
Drôles de clients! Prise 6
Une cliente arrive dans le magasin:
- Je cherche un livre, mais je ne suis pas sûre du titre
(c'est mieux que d'habitude, normalement, ils n'en ont aucune idée!)
- Qu'est-ce que c'est?
- La vie si près ou quelque chose comme ça.
- Je n'ai rien avec ce titre sur ma banque de donnée
- La vie si loin alors?
- Non plus, avez-vous une idée de l'auteur?
- Non, je l'ai complètement oublié.
- Où en avez-vous entendu parlé?
- Dans une revue au boulot
- Laquelle?
(Des fois, c'est possible de les trouver sur le Web)
- Ah une vieille revue qui trainait au boulot
(Tiens, on ne me l'avait jamais faite celle-là!)
- Avez-vous une idée de l'histoire?
- Ah, c'est une grand-mère et un petit garçon, mais je ne me souviens de rien d'autre.
J'essaie différentes combinaisons dans mon ordinateur et soudain, un éclair de génie.
- La vie devant soi de Romain Gary?
- Hey t'es hot toi! s'exclame la cliente avec un large sourire!
- Je suis surtout libraire madame!
(intérieurement: )
- Je cherche un livre, mais je ne suis pas sûre du titre
(c'est mieux que d'habitude, normalement, ils n'en ont aucune idée!)
- Qu'est-ce que c'est?
- La vie si près ou quelque chose comme ça.
- Je n'ai rien avec ce titre sur ma banque de donnée
- La vie si loin alors?
- Non plus, avez-vous une idée de l'auteur?
- Non, je l'ai complètement oublié.
- Où en avez-vous entendu parlé?
- Dans une revue au boulot
- Laquelle?
(Des fois, c'est possible de les trouver sur le Web)
- Ah une vieille revue qui trainait au boulot
(Tiens, on ne me l'avait jamais faite celle-là!)
- Avez-vous une idée de l'histoire?
- Ah, c'est une grand-mère et un petit garçon, mais je ne me souviens de rien d'autre.
J'essaie différentes combinaisons dans mon ordinateur et soudain, un éclair de génie.
- La vie devant soi de Romain Gary?
- Hey t'es hot toi! s'exclame la cliente avec un large sourire!
- Je suis surtout libraire madame!
(intérieurement: )
******************************
Un client entre dans le magasin en train d'avoir une conversation téléphonique avec son téléphone cellulaire main libre, ce qui lui donne l'air d'un schizophrène en manque de pilules. Je le regarde aller et ne dit rien jusqu'au moment où passant près de moi, je me fais (intérieurement) le commentaire qu'il a l'air d'un fou se promenant dans une librairie. Deux secondes après que j'ai formulé intérieurement cette pensée, il dit à son interlocuteur:
- Je vais te laisser, j'ai l'air d'un fou qui se promène dans une librairie!
Il raccroche.
- Excusez mademoiselle!
(En surface)
- Bonjour Monsieur!
Intérieurement
()
- Je vais te laisser, j'ai l'air d'un fou qui se promène dans une librairie!
Il raccroche.
- Excusez mademoiselle!
(En surface)
- Bonjour Monsieur!
Intérieurement
()
********************************
Une charmante dame à l'accent français chantant se présente à mon comptoir:
Cliente- Bonjour, je voudrais avoir un livre pour mon fils sur le hoquet.
- Sur le hoquet?
- Oui, vous savez, le sport, le hoquet!
(Quoi, le hoquet c'est un sport????)
- Euh, je vais voir dans la section jeunesse. Si vous voulez bien m'accompagner.
- Pas de problème et si vous en avez un qui parle du Canadien de Montréal en prime, ce serait vraiment parfait!
- Ah, vous voulez dire un livre sur le hockey!!!
Elle me fait un large sourire
- Oui, c'est exactement ça!
Cliente- Bonjour, je voudrais avoir un livre pour mon fils sur le hoquet.
- Sur le hoquet?
- Oui, vous savez, le sport, le hoquet!
(Quoi, le hoquet c'est un sport????)
- Euh, je vais voir dans la section jeunesse. Si vous voulez bien m'accompagner.
- Pas de problème et si vous en avez un qui parle du Canadien de Montréal en prime, ce serait vraiment parfait!
- Ah, vous voulez dire un livre sur le hockey!!!
Elle me fait un large sourire
- Oui, c'est exactement ça!
********************************
Une cliente entre en magasin:
-Je cherche un livre, c'est une nouveauté, mais je suis vraiment pas sûre du titre.
-Dites-moi ce que vous savez du titre, je vais voir.
- Le mur des brouillards, quelque chose comme ça.
Je cherche avec quelques formulations différentes, mais rien ne me sort dans ma banque de données.
-Avez-vous une idée du nom de l'auteur?
-Très vague, je sais qu'il est très connu, Carl Louize, quelque chose comme ça.
Elle réfléchit quelques instants et me dit:
- Il y a brouillard, ou brume ou quelque chose de mouillé dans le titre, j'en suis sûre, mais je me rappelle pas quoi.
-Attendez, vous dites qu'il s'appelle Louize?
-Oui.
Je me lève et je vais lui chercher... Le prince de la brume de Carlos Ruiz Zafon!
-Je cherche un livre, c'est une nouveauté, mais je suis vraiment pas sûre du titre.
-Dites-moi ce que vous savez du titre, je vais voir.
- Le mur des brouillards, quelque chose comme ça.
Je cherche avec quelques formulations différentes, mais rien ne me sort dans ma banque de données.
-Avez-vous une idée du nom de l'auteur?
-Très vague, je sais qu'il est très connu, Carl Louize, quelque chose comme ça.
Elle réfléchit quelques instants et me dit:
- Il y a brouillard, ou brume ou quelque chose de mouillé dans le titre, j'en suis sûre, mais je me rappelle pas quoi.
-Attendez, vous dites qu'il s'appelle Louize?
-Oui.
Je me lève et je vais lui chercher... Le prince de la brume de Carlos Ruiz Zafon!
@+ Prospéryne
jeudi 17 mai 2012
Animal lecteur: 3- On peut pas tout lire! de Sergio Salmo et Libon
Animal lecteur tome 3 Sergio Salma et Libon Collection Tous publics Dupuis 94 pages
Résumé:
Une série de strip ayant comme thème une boutique de BD et son propriétaire.
Critique:
Ok, je l'avoue... Je me suis reconnue! Que l'histoire se passe dans une librairie spécialisée en BD n'avait pas d'importance, n'importe quel libraire peut se bidonner en lisant ça! Le thème de l'album, comme de quoi on ne peut pas tout lire représente parfaitement la vie en librairie. C'est drôle, par moment décapant et ça met en valeur bien des subtilités du métier dont les clients n'ont pas toujours connaissance. Le dessin limite caricature et les teintes vives de l'album contribuent au ton humoristique de l'histoire et j'avoue avoir éclaté de rire à plusieurs reprises. Une bonne petite BD vide-tête qui se lit bien et vite, ne laisse pas beaucoup de traces, mais en même, on s'est bien dilaté la rate, alors ça remplit parfaitement sa mission!
Ma note: 4/5
Résumé:
Une série de strip ayant comme thème une boutique de BD et son propriétaire.
Critique:
Ok, je l'avoue... Je me suis reconnue! Que l'histoire se passe dans une librairie spécialisée en BD n'avait pas d'importance, n'importe quel libraire peut se bidonner en lisant ça! Le thème de l'album, comme de quoi on ne peut pas tout lire représente parfaitement la vie en librairie. C'est drôle, par moment décapant et ça met en valeur bien des subtilités du métier dont les clients n'ont pas toujours connaissance. Le dessin limite caricature et les teintes vives de l'album contribuent au ton humoristique de l'histoire et j'avoue avoir éclaté de rire à plusieurs reprises. Une bonne petite BD vide-tête qui se lit bien et vite, ne laisse pas beaucoup de traces, mais en même, on s'est bien dilaté la rate, alors ça remplit parfaitement sa mission!
Ma note: 4/5
Libellés :
Auteurs J à L,
Auteurs S à U,
Bande dessinée,
Commentaire de lecture
mercredi 16 mai 2012
Le brise-livre
Salut!
Je suis plutôt d'un naturel précautionneux avec mes livres. Bon, je ne pique pas une crise si une couverture est froissée, mais je fais plutôt une jolie grimace accompagnée d'un gémissement de déception. Pourtant, je suis une adepte du plus grand massacreur de livre en série qui puisse exister sur cette planète. Ce machin brise impitoyablement le moindre livre qu'on y glisse de la plus vilaine des façons. Éraflure, couverture pliée, froissée, déchirée, coins maltraités, tous les sévices possibles peuvent être infligés à un livre par cet horrible instrument.
Malheureusement, la plupart des gens ne sont pas conscient du pouvoir de cet instrument de destruction massive de livres, tellement qu'aucun gouvernement n'oserait légiférer pour protéger les livres et que même les témoins oculaires des crimes commis sur la personne des livres lèvent le nez et regarde ailleurs. Même les femmes, pourtant habituellement plus sensible au sort des autres que la normales, sont majoritaires à pratiquer ce crime. Tout continu à se passer dans la plus grande indifférence. Et seules les malheureuse victime littéraire de ces crimes, en particulier les plus vulnérables et les plus faible les livres, les livres de poche, peuvent témoigner du pouvoir incommensurable de cet instrument par leur piteux état après y être passé.
Je suis moi-même une adepte de l'instrument de torture, même si je sais le sort qui attend mes livres. En tant qu'être humain, je ne peux résister à ses innombrables avantages. C'est plus fort que moi. J'essaie autant que possible d'épargner ses innocentes victimes, mais dans le chahut de la vie, ils paient le prix de mon obsession à toujours vouloir avoir un livre sur moi. C'est triste, mais c'est la réalité.
Vous vous demandez de quoi je parle? D'un sac à main...
@+ Prospéryne
Je suis plutôt d'un naturel précautionneux avec mes livres. Bon, je ne pique pas une crise si une couverture est froissée, mais je fais plutôt une jolie grimace accompagnée d'un gémissement de déception. Pourtant, je suis une adepte du plus grand massacreur de livre en série qui puisse exister sur cette planète. Ce machin brise impitoyablement le moindre livre qu'on y glisse de la plus vilaine des façons. Éraflure, couverture pliée, froissée, déchirée, coins maltraités, tous les sévices possibles peuvent être infligés à un livre par cet horrible instrument.
Malheureusement, la plupart des gens ne sont pas conscient du pouvoir de cet instrument de destruction massive de livres, tellement qu'aucun gouvernement n'oserait légiférer pour protéger les livres et que même les témoins oculaires des crimes commis sur la personne des livres lèvent le nez et regarde ailleurs. Même les femmes, pourtant habituellement plus sensible au sort des autres que la normales, sont majoritaires à pratiquer ce crime. Tout continu à se passer dans la plus grande indifférence. Et seules les malheureuse victime littéraire de ces crimes, en particulier les plus vulnérables et les plus faible les livres, les livres de poche, peuvent témoigner du pouvoir incommensurable de cet instrument par leur piteux état après y être passé.
Je suis moi-même une adepte de l'instrument de torture, même si je sais le sort qui attend mes livres. En tant qu'être humain, je ne peux résister à ses innombrables avantages. C'est plus fort que moi. J'essaie autant que possible d'épargner ses innocentes victimes, mais dans le chahut de la vie, ils paient le prix de mon obsession à toujours vouloir avoir un livre sur moi. C'est triste, mais c'est la réalité.
Vous vous demandez de quoi je parle? D'un sac à main...
@+ Prospéryne
mardi 15 mai 2012
V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd
V pour Vendetta Scénario: Alan Moore Dessins: David Lloyd Panini Comics 288 pages
Résumé:
Angleterre. Années 1990, après qu'un apocalypse nucléaire ait détruit l'Europe et qu'un parti fasciste ait pris le contrôle du gouvernement anglais. Evey Hammond est sauvée du viol par un mystérieux inconnu qui s'en est pris en pleine rue aux agents de la Main, l'outil de répression du régime. Celui-ci, appelé V, fait ce soir-là son premier coup d'éclat: il fait sauter le Palais de Westminster. Pendant que V prend Evey sous son aile et commence à lui transmettre une éducation pleine de culture et d'anarchisme, Eric Finch, du Nez, prend en charge l'enquête sur les actes de V. Car celui-ci a un plan, un plan vaste et précis: détruire la Norsefire qui règne sur l'Angleterre et a imposé le fascisme. Détruire le gouvernement et mettre en place l'anarchie, pas celle du chaos, mais celle qui fait que chaque individu est capable de s'auto-réguler au nom de la liberté et de la paix pour tous.
Critique:
Cette BD est sombre, tant dans le choix des couleurs que par le propos de l'histoire. On suit donc V, un personnage mystérieux, tant dans ce qu'il souhaite que dans les raisons qui l'ont mené à prendre en charge l'éducation d'Evey. On sait qu'il souhaite se venger de ceux qui l'ont envoyé à Larkhill, mais pour le reste, ses plans ne se dévoilent qu'au compte-goutte. Fantasque, éduqué, raffiné, il n'en est pas moins cruel et méthodique, une totale antithèse de lui-même, une totale contradiction. Amoureux de la justice, il sera meurtrier, désireux de l'ordre, il détruira le gouvernement de l'Angleterre, anarchiste prônant l'auto-régulation, il agira pour détruire l'équilibre de millions de personnes. Evey est un peu l'emblème des citoyens de cette Angleterre futuriste et fasciste. Au départ, elle a peur, elle résiste, elle ne croit pas dans les méthodes de V, puis vient la transformation, la résistance, la découverte du puissant pouvoir que l'on a tous caché au plus profond de nous-même. V sera son mentor, mais aussi son pygmalion, à son image, il l'éduquera, à son insu, il la préparera à devenir ce qu'il souhaite qu'elle devienne. Il est un habile manipulateur, à la fois des foules et d'Evey. Cependant, il faut le souligner, V ne cherche pas le pouvoir, ni même aucun avantage personnel, exception faite pour sa vengeance. Il le fait pour autrui, mais comme ses motivations sont obscures, il est dur à suivre. Evey est naïve, touchante même, mais son cheminement est intéressant. Par contre, comme elle agit très peu, on ne voit pas ses convictions profondes à elle. Les deux autres personnages importants sont l'inspecteur Eric Finch et Rosemary Almond. Tous les deux, au contraire de V et Evey vont vivre le mouvement de l'intérieur du gouvernement. Cela va bouleverser leurs vies à un point difficilement imaginable. J'ai particulièrement aimé le personnage de Rosemary qui fait un cheminement très semblable à celui d'Evey, mais dans des circonstances radicalement différentes. Elle, elle n'aura pas de mentor et elle choisira librement ses actions et assumera pleinement leurs conséquences. Leurs histoires sont aussi tristes l'une que l'autre. Glauque est cet univers. Les dessins contribuent d'ailleurs beaucoup à cette atmosphère. Des tons d'ocre, de verts, mais pas éclatants, beaucoup de noir, mais uniquement des traits, des dégradés de couleurs qui donnent vaguement la nausée. Ils collent tellement à l'histoire que s'en est surprenant. Une BD à lire quand on est en forme et pas déprimé puisque que même la fin ne laisse guère d'espoir. Ainsi a été le monde, ainsi il ira. Le changement s'il vient un jour, ne sera pas instantané et demandera des sacrifices et des efforts pour avoir, enfin, mieux.
Ma note: 4/5
Comparaison avec le film:
Ayant trippé de façon immentissime sur le film, je me permets de faire ici un bref comparatif entre les deux. De un, je comprends la déception de Alan Moore face au film. L'idée de base de la Bd est reprise, mais d'autres sont royalement ignorés. V est un personnage beaucoup moins ambigu dans le film que dans la BD et Evey est beaucoup plus forte, moins naïve, moins prête à se laisser manipuler et former selon les désirs de V. Par contre, l'ambiance lugubre de la BD a été très bien adapté et certaines scènes, comme celles concernant Valérie sont rendue avec un réalisme très proche de l'esthétique de l'oeuvre originale. On a ajouté dans le film le personnage de Deitrich et complètement ignoré celui de Rosemary, ce que je trouve dommage. Le discours sur l'anarchisme a également été complètement mis de côté. Par contre, l'adaptation a été fait pour le public du XXIe siècle et donc, en ce sens, elle a rendu hommage à la BD et l'a trahie pour mieux rendre ses idées. Je crois que dans ce cas, on ne devrait pas parler d'adaptation, mais bien de transcription et de modernisation de l'oeuvre originale, les racines du film puisant dans le livre, mais librement adaptée pour mieux faire passer le message voulu par le réalisateur, soit que: «Les peuples ne devraient pas craindre leurs gouvernements, les gouvernements devraient craindre leurs peuples.» Bien des politiciens devraient se rappeler cette maxime, à un moment donné ou à un autre de leur mandat.
Résumé:
Angleterre. Années 1990, après qu'un apocalypse nucléaire ait détruit l'Europe et qu'un parti fasciste ait pris le contrôle du gouvernement anglais. Evey Hammond est sauvée du viol par un mystérieux inconnu qui s'en est pris en pleine rue aux agents de la Main, l'outil de répression du régime. Celui-ci, appelé V, fait ce soir-là son premier coup d'éclat: il fait sauter le Palais de Westminster. Pendant que V prend Evey sous son aile et commence à lui transmettre une éducation pleine de culture et d'anarchisme, Eric Finch, du Nez, prend en charge l'enquête sur les actes de V. Car celui-ci a un plan, un plan vaste et précis: détruire la Norsefire qui règne sur l'Angleterre et a imposé le fascisme. Détruire le gouvernement et mettre en place l'anarchie, pas celle du chaos, mais celle qui fait que chaque individu est capable de s'auto-réguler au nom de la liberté et de la paix pour tous.
Critique:
Cette BD est sombre, tant dans le choix des couleurs que par le propos de l'histoire. On suit donc V, un personnage mystérieux, tant dans ce qu'il souhaite que dans les raisons qui l'ont mené à prendre en charge l'éducation d'Evey. On sait qu'il souhaite se venger de ceux qui l'ont envoyé à Larkhill, mais pour le reste, ses plans ne se dévoilent qu'au compte-goutte. Fantasque, éduqué, raffiné, il n'en est pas moins cruel et méthodique, une totale antithèse de lui-même, une totale contradiction. Amoureux de la justice, il sera meurtrier, désireux de l'ordre, il détruira le gouvernement de l'Angleterre, anarchiste prônant l'auto-régulation, il agira pour détruire l'équilibre de millions de personnes. Evey est un peu l'emblème des citoyens de cette Angleterre futuriste et fasciste. Au départ, elle a peur, elle résiste, elle ne croit pas dans les méthodes de V, puis vient la transformation, la résistance, la découverte du puissant pouvoir que l'on a tous caché au plus profond de nous-même. V sera son mentor, mais aussi son pygmalion, à son image, il l'éduquera, à son insu, il la préparera à devenir ce qu'il souhaite qu'elle devienne. Il est un habile manipulateur, à la fois des foules et d'Evey. Cependant, il faut le souligner, V ne cherche pas le pouvoir, ni même aucun avantage personnel, exception faite pour sa vengeance. Il le fait pour autrui, mais comme ses motivations sont obscures, il est dur à suivre. Evey est naïve, touchante même, mais son cheminement est intéressant. Par contre, comme elle agit très peu, on ne voit pas ses convictions profondes à elle. Les deux autres personnages importants sont l'inspecteur Eric Finch et Rosemary Almond. Tous les deux, au contraire de V et Evey vont vivre le mouvement de l'intérieur du gouvernement. Cela va bouleverser leurs vies à un point difficilement imaginable. J'ai particulièrement aimé le personnage de Rosemary qui fait un cheminement très semblable à celui d'Evey, mais dans des circonstances radicalement différentes. Elle, elle n'aura pas de mentor et elle choisira librement ses actions et assumera pleinement leurs conséquences. Leurs histoires sont aussi tristes l'une que l'autre. Glauque est cet univers. Les dessins contribuent d'ailleurs beaucoup à cette atmosphère. Des tons d'ocre, de verts, mais pas éclatants, beaucoup de noir, mais uniquement des traits, des dégradés de couleurs qui donnent vaguement la nausée. Ils collent tellement à l'histoire que s'en est surprenant. Une BD à lire quand on est en forme et pas déprimé puisque que même la fin ne laisse guère d'espoir. Ainsi a été le monde, ainsi il ira. Le changement s'il vient un jour, ne sera pas instantané et demandera des sacrifices et des efforts pour avoir, enfin, mieux.
Ma note: 4/5
Comparaison avec le film:
Ayant trippé de façon immentissime sur le film, je me permets de faire ici un bref comparatif entre les deux. De un, je comprends la déception de Alan Moore face au film. L'idée de base de la Bd est reprise, mais d'autres sont royalement ignorés. V est un personnage beaucoup moins ambigu dans le film que dans la BD et Evey est beaucoup plus forte, moins naïve, moins prête à se laisser manipuler et former selon les désirs de V. Par contre, l'ambiance lugubre de la BD a été très bien adapté et certaines scènes, comme celles concernant Valérie sont rendue avec un réalisme très proche de l'esthétique de l'oeuvre originale. On a ajouté dans le film le personnage de Deitrich et complètement ignoré celui de Rosemary, ce que je trouve dommage. Le discours sur l'anarchisme a également été complètement mis de côté. Par contre, l'adaptation a été fait pour le public du XXIe siècle et donc, en ce sens, elle a rendu hommage à la BD et l'a trahie pour mieux rendre ses idées. Je crois que dans ce cas, on ne devrait pas parler d'adaptation, mais bien de transcription et de modernisation de l'oeuvre originale, les racines du film puisant dans le livre, mais librement adaptée pour mieux faire passer le message voulu par le réalisateur, soit que: «Les peuples ne devraient pas craindre leurs gouvernements, les gouvernements devraient craindre leurs peuples.» Bien des politiciens devraient se rappeler cette maxime, à un moment donné ou à un autre de leur mandat.
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Commentaire de lecture
lundi 14 mai 2012
Le truc des 50 pages
Salut!
Certains livres, malgré toutes leurs qualités ont un défaut: je les aime, mais je n'ai pas tendance à rester concentrée dessus. Pour diverses raisons: livre trop long, écrit au XIXe siècle (donc style littéraire un peu moins prenant), etc. Cependant, bien souvent j'ai quand même le goût de lire ces oeuvres, ne serait-ce que pour pouvoir m'en faire une opinion personnelle. Dans ce cas, j'ai trouvé un bon truc: le truc des 50 pages.
C'est tout simple comme truc, je lis 50 pages du livre au minimum chaque jour. Souvent, je dépasse un peu, mais ce 50 pages me permet de me plonger dans le livre suffisamment pour être capable de suivre l'intrigue et de lire le livre dans un temps raisonnable. Et en me donnant ce défi, je suis capable de me dire qu'il me reste tant de jours dedans, ou quelque chose comme. Ça m'encourage à finir le livre, parce que comme ça, je le trouve moins interminable! Surtout quand le livre dépasse les 800 pages, j'ai un peu tendance à me décourager...
Ça peut paraître avancer à marche forcée dans un livre, mais ce n'est pas le cas. C'est juste un encouragement à continuer, tout simplement. C'est un défi, une autre manière de lire un livre. Et ça m'a permis de terminer comme ça un grand nombre de livre qu'autrement, j'aurais laisser traîner sur mes tablettes pendant encore très longtemps!
@+ Prospéryne
Certains livres, malgré toutes leurs qualités ont un défaut: je les aime, mais je n'ai pas tendance à rester concentrée dessus. Pour diverses raisons: livre trop long, écrit au XIXe siècle (donc style littéraire un peu moins prenant), etc. Cependant, bien souvent j'ai quand même le goût de lire ces oeuvres, ne serait-ce que pour pouvoir m'en faire une opinion personnelle. Dans ce cas, j'ai trouvé un bon truc: le truc des 50 pages.
C'est tout simple comme truc, je lis 50 pages du livre au minimum chaque jour. Souvent, je dépasse un peu, mais ce 50 pages me permet de me plonger dans le livre suffisamment pour être capable de suivre l'intrigue et de lire le livre dans un temps raisonnable. Et en me donnant ce défi, je suis capable de me dire qu'il me reste tant de jours dedans, ou quelque chose comme. Ça m'encourage à finir le livre, parce que comme ça, je le trouve moins interminable! Surtout quand le livre dépasse les 800 pages, j'ai un peu tendance à me décourager...
Ça peut paraître avancer à marche forcée dans un livre, mais ce n'est pas le cas. C'est juste un encouragement à continuer, tout simplement. C'est un défi, une autre manière de lire un livre. Et ça m'a permis de terminer comme ça un grand nombre de livre qu'autrement, j'aurais laisser traîner sur mes tablettes pendant encore très longtemps!
@+ Prospéryne
vendredi 11 mai 2012
Les dents de ma mère d'Amandine Cornette de Saint Cyr
Les dents de ma mère Amandine Cornette de Saint Cyr Plon 146 pages
Résumé:
Anne a 27 ans et vit depuis toujours sous l'emprise de sa mère qui la dévore de son amour, un peu à l'image du requin des dents de la mer. Sauf que son amant lui a lancé un ultimatum: c'est sa mère ou lui!
Mon avis:
Le thème m'interpellait, celui de l'amour d'une mère, mais dans le sens de l'étouffement, du trop, de l'absence de retenue dans celui-ci qui empêche l'enfant de devenir une personne à part entière, condamné par avance à devenir l'extension de la mère par prolongement du cordon ombilical. À travers le récit de la vie d'Anne, on comprend parfaitement les difficultés de couper ce fameux cordon. Une rupture qui ne peut se faire que dans la douleur parce que la mère représente la totalité de l'univers pour un enfant, même adulte, dans cette situation. Ouch! Le récit est très bien construit, on part du moment où elle annonce à sa mère qu'elle la quitte et celle-ci lui répond que leur relation ne sera plus que normale, le «normale» étant lancé comme la fin de l'amour maternel fusionnel entre la mère et la fille, la fin de la garantie qu'elle prendra soin d'elle à chaque instant comme elle le fait depuis toujours. Anne hésite, se cherche et prendra finalement une décision que l'on peut à la fois approuver et désapprouver selon l'angle dans lequel on se place. C'est très bien raconté, bien construit et bien amené. J'avais le goût de foutre des baffes à Anne à la fin, mais je comprends sa décision si on tient compte de tous les paramètres de l'histoire. À déposer discrètement sur la table de chevet de sa mère si on la trouve trop envahissante, question de voir si elle se reconnaît!
Ma note: 4.25/5
Résumé:
Anne a 27 ans et vit depuis toujours sous l'emprise de sa mère qui la dévore de son amour, un peu à l'image du requin des dents de la mer. Sauf que son amant lui a lancé un ultimatum: c'est sa mère ou lui!
Mon avis:
Le thème m'interpellait, celui de l'amour d'une mère, mais dans le sens de l'étouffement, du trop, de l'absence de retenue dans celui-ci qui empêche l'enfant de devenir une personne à part entière, condamné par avance à devenir l'extension de la mère par prolongement du cordon ombilical. À travers le récit de la vie d'Anne, on comprend parfaitement les difficultés de couper ce fameux cordon. Une rupture qui ne peut se faire que dans la douleur parce que la mère représente la totalité de l'univers pour un enfant, même adulte, dans cette situation. Ouch! Le récit est très bien construit, on part du moment où elle annonce à sa mère qu'elle la quitte et celle-ci lui répond que leur relation ne sera plus que normale, le «normale» étant lancé comme la fin de l'amour maternel fusionnel entre la mère et la fille, la fin de la garantie qu'elle prendra soin d'elle à chaque instant comme elle le fait depuis toujours. Anne hésite, se cherche et prendra finalement une décision que l'on peut à la fois approuver et désapprouver selon l'angle dans lequel on se place. C'est très bien raconté, bien construit et bien amené. J'avais le goût de foutre des baffes à Anne à la fin, mais je comprends sa décision si on tient compte de tous les paramètres de l'histoire. À déposer discrètement sur la table de chevet de sa mère si on la trouve trop envahissante, question de voir si elle se reconnaît!
Ma note: 4.25/5
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jeudi 10 mai 2012
Quand on a trop trippé sur le film
Salut!
Mon feel down movie, c'est indiscutablement celui-ci. Je l'ai écouté au moins 25 fois et c'est l'un des films que je ne me lasserais jamais de regarder, regarder et encore regarder:
Même si je sais très bien qu'il vient d'ici:
De la même façon, j'ai trippé de façon incommensurable sur celui-ci:
Mais je sais très bien qu'il vient de là:
Et qu'apparemment, son auteur n'a pas du tout apprécié l'adaptation qui en a été faite... Que voulez-vous, j'ai vu ces films bien avant de savoir qu'ils venaient d'un roman et d'une BD et j'ai adoré leur version cinématographique, ce qui fait que quand vient le temps de se frotter à la version papier... ben, là, l'opinion n'est pas neutre.
Bien plus souvent qu'autrement, je lis le livre avant d'aller voir le film. Parce que j'aime mieux me confronter à l'oeuvre originale. Parce que souvent le livre est meilleur, plus riche, on y tourne moins les coins ronds et que l'histoire y est bien souvent fort bien raconté. Mais certains films, quand on ne les regarde que sur le strict plan cinématographique, sont excellents, sont même des réussites qui peuvent faire ombrage à leur grand frère de papier. C'est donc parfois un avantage d'ignorer le fait que le film vient d'un livre avant d'aller le voir.
Quand je vais voir un film dont j'ai lu le livre, j'ai toujours peur quelque part que le film me déçoive. Dans ces cas-ci, j'ai peur d'être déçue par le livre, tellement la première empreinte a été forte. Et je risque fort de préférer le film au livre. Mais c'est plus fort que moi, ça vient d'un livre, alors je vais aller le lire. Parce que quelque part, même si c'est différent, je veux retrouver le plaisir de découvrir cette histoire sous un autre angle. Même si c'est risquer la déception et pour une rare fois, garder toujours en tête que le film est pour une fois meilleur que le livre.
@+ Prospéryne
Mon feel down movie, c'est indiscutablement celui-ci. Je l'ai écouté au moins 25 fois et c'est l'un des films que je ne me lasserais jamais de regarder, regarder et encore regarder:
Même si je sais très bien qu'il vient d'ici:
De la même façon, j'ai trippé de façon incommensurable sur celui-ci:
Mais je sais très bien qu'il vient de là:
Et qu'apparemment, son auteur n'a pas du tout apprécié l'adaptation qui en a été faite... Que voulez-vous, j'ai vu ces films bien avant de savoir qu'ils venaient d'un roman et d'une BD et j'ai adoré leur version cinématographique, ce qui fait que quand vient le temps de se frotter à la version papier... ben, là, l'opinion n'est pas neutre.
Bien plus souvent qu'autrement, je lis le livre avant d'aller voir le film. Parce que j'aime mieux me confronter à l'oeuvre originale. Parce que souvent le livre est meilleur, plus riche, on y tourne moins les coins ronds et que l'histoire y est bien souvent fort bien raconté. Mais certains films, quand on ne les regarde que sur le strict plan cinématographique, sont excellents, sont même des réussites qui peuvent faire ombrage à leur grand frère de papier. C'est donc parfois un avantage d'ignorer le fait que le film vient d'un livre avant d'aller le voir.
Quand je vais voir un film dont j'ai lu le livre, j'ai toujours peur quelque part que le film me déçoive. Dans ces cas-ci, j'ai peur d'être déçue par le livre, tellement la première empreinte a été forte. Et je risque fort de préférer le film au livre. Mais c'est plus fort que moi, ça vient d'un livre, alors je vais aller le lire. Parce que quelque part, même si c'est différent, je veux retrouver le plaisir de découvrir cette histoire sous un autre angle. Même si c'est risquer la déception et pour une rare fois, garder toujours en tête que le film est pour une fois meilleur que le livre.
@+ Prospéryne
mercredi 9 mai 2012
Sherman: 5- Les ruines. Berlin de Griffo et Desberg
Sherman tome 5 Les ruines. Berlin Scénario de Desberg Dessins de Griffo Collection Troisième vague Dupuis 48 pages
Résumé:
Sherman fait face à la chute à cause de ses liens avec les entreprises allemandes de Karl Jurgen, prises dans la folle spirale nazie. Sans que lui-même le sache, ses entreprises seront bien vite consacrée presque exclusivement à la production d'un insecticide du nom de Zyklon B. Pendant ce temps, Jeannie qui n'a pas perdu espoir de revoir son amant juif Ludwig Melchior, se lie avec des juifs exilés afin de pouvoir le retrouver.
Mon avis:
Je suis restée un peu plus dubitative à la lecture de cet album qu'à la lecture des autres. Le rythme est différent. Pendant presque tout l'album, on assiste à la confrontation entre Klaus Dimitar et Jay Sherman. Beaucoup de vérités émanent de cette confrontation. Il en ressort que Jay Sherman a été forcé par chantage à collaborer avec les nazis, mais que contrairement à ce que l'on aurait pu en penser, il a su tirer son épingle du jeu pour finalement leur nuire. C'est surtout Jeannie qui vole la vedette dans cet opus, encore une fois. Jeannie qui par amour, est prête à risquer sa propre vie pour celle de l'homme qu'elle aime. Jeannie qu'au fond, il ne connaît pas. Quand il découvre la nature profonde de sa fille, il est tout retourné. Malgré tout, il aime sa fille, même si toute son attention est consacrée à son futur président de fils. Ce Robert Sherman qu'il aime lui aussi sans le connaître, ne remarquant pas qu'il n'est pas aussi doué et fort qu'il veut bien le voir, écrasé sous le poids des attentes paternelles. Robert est d'ailleurs honnête avec lui-même, le seul domaine où il est doué, c'est avec les femmes et il ne se gêne pas pour en profiter, trompant allègrement sa femme avec toutes les créatures à jupons qui passent à sa portée. La psychologie des personnages, qui nous sont devenus familiers avec le temps est finement développée. Même Sherman, avec toutes ses zones d'ombre, parvient à nous faire découvrir de nouvelles facettes de sa personnalité. Oui, il est calculateur et opportuniste, mais non, il n'est immoral. Avec cet album, on plonge dans les coulisses de l'Holocauste, dans les discussions de ceux qui savaient, de ceux qui ont agi pour et ceux qui ont agi contre. On montre la volonté des uns et des autres et combien cette guerre en a avant tout été une idéologique. Que la guerre a été avant tout une question de volonté, même très loin des combats, que d'ailleurs, on mentionne à peine. Là, n'est pas l'aspect de la guerre exploré dans cette série. On voit la guerre à travers les yeux de ceux qui ont été à sa périphérie, agissant dans le conflit sans un revolver à la main, mais qui ont tout de même fait une énorme différence dans le résultat. La situation est à la fin de l'album à son paroxysme, mais une chose est sûre: même après avoir fouillé partout dans le passé de Sherman, on ne sait toujours pas qui lui en veut à ce point et pourquoi. On est juste sûr d'une chose: Jeannie est vivante et elle est plus près de lui qu'il ne pourrait même le croire. Pourquoi? Réponse dans la conclusion de cette série. J'ai hâte!
Ma note: 4.5/5
Résumé:
Sherman fait face à la chute à cause de ses liens avec les entreprises allemandes de Karl Jurgen, prises dans la folle spirale nazie. Sans que lui-même le sache, ses entreprises seront bien vite consacrée presque exclusivement à la production d'un insecticide du nom de Zyklon B. Pendant ce temps, Jeannie qui n'a pas perdu espoir de revoir son amant juif Ludwig Melchior, se lie avec des juifs exilés afin de pouvoir le retrouver.
Mon avis:
Je suis restée un peu plus dubitative à la lecture de cet album qu'à la lecture des autres. Le rythme est différent. Pendant presque tout l'album, on assiste à la confrontation entre Klaus Dimitar et Jay Sherman. Beaucoup de vérités émanent de cette confrontation. Il en ressort que Jay Sherman a été forcé par chantage à collaborer avec les nazis, mais que contrairement à ce que l'on aurait pu en penser, il a su tirer son épingle du jeu pour finalement leur nuire. C'est surtout Jeannie qui vole la vedette dans cet opus, encore une fois. Jeannie qui par amour, est prête à risquer sa propre vie pour celle de l'homme qu'elle aime. Jeannie qu'au fond, il ne connaît pas. Quand il découvre la nature profonde de sa fille, il est tout retourné. Malgré tout, il aime sa fille, même si toute son attention est consacrée à son futur président de fils. Ce Robert Sherman qu'il aime lui aussi sans le connaître, ne remarquant pas qu'il n'est pas aussi doué et fort qu'il veut bien le voir, écrasé sous le poids des attentes paternelles. Robert est d'ailleurs honnête avec lui-même, le seul domaine où il est doué, c'est avec les femmes et il ne se gêne pas pour en profiter, trompant allègrement sa femme avec toutes les créatures à jupons qui passent à sa portée. La psychologie des personnages, qui nous sont devenus familiers avec le temps est finement développée. Même Sherman, avec toutes ses zones d'ombre, parvient à nous faire découvrir de nouvelles facettes de sa personnalité. Oui, il est calculateur et opportuniste, mais non, il n'est immoral. Avec cet album, on plonge dans les coulisses de l'Holocauste, dans les discussions de ceux qui savaient, de ceux qui ont agi pour et ceux qui ont agi contre. On montre la volonté des uns et des autres et combien cette guerre en a avant tout été une idéologique. Que la guerre a été avant tout une question de volonté, même très loin des combats, que d'ailleurs, on mentionne à peine. Là, n'est pas l'aspect de la guerre exploré dans cette série. On voit la guerre à travers les yeux de ceux qui ont été à sa périphérie, agissant dans le conflit sans un revolver à la main, mais qui ont tout de même fait une énorme différence dans le résultat. La situation est à la fin de l'album à son paroxysme, mais une chose est sûre: même après avoir fouillé partout dans le passé de Sherman, on ne sait toujours pas qui lui en veut à ce point et pourquoi. On est juste sûr d'une chose: Jeannie est vivante et elle est plus près de lui qu'il ne pourrait même le croire. Pourquoi? Réponse dans la conclusion de cette série. J'ai hâte!
Ma note: 4.5/5
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mardi 8 mai 2012
Brins d'éternités no 32: Une première pour moi
Salut!
Au début de mon blog, j'annonçais fièrement la sortie de chacune des éditions du Libraire. À vraie dire, depuis que j'ai débuté ma collaboration avec eux, il y a maintenant plus de trois ans, je n'ai eu qu'à me féliciter de le faire. Cependant, avec le temps, le goût de relever d'autres défis s'est développé. J'ai depuis découvert Brins d'éternité, un chouette magazine branché sur mon grand dada: les littératures de l'imaginaire. J'ai tâté le terrain auprès des éditeurs et j'ai entamé avec eux une collaboration qui s'est concrétisée en tenant dans mes mains mon premier exemplaire où mon nom figure parmi les collaborateurs. Ça fait un petit quelque chose de tenir dans ses mains une publication de niveau professionnel et savoir qu'on y a contribué! Samedi dernier, au Congrès Boréal, dès que j'ai vu le nouveau Brins, je me suis précipitée et j'ai parcouru rapidement les pages pour voir où était mon nom. Et là, je l'ai vu, suivi de mon texte. P. 92 pour être précise. Ouf, une petite bouffée d'orgueil m'a envahie! Bon, tout ce long détour pour vous prévenir que si vous trouvez que certaines critiques tardent désormais, ce sera à cause de Brins d'éternité, les rédacteurs en chef m'ayant prévenu que les textes doivent d'abord paraître dans la revue avant le Web, ce que je comprends parfaitement. J'ai déjà hâte à ma prochaine date de tombée, c'est dire! Pour tous ceux qui habitent mon patelin, il vous est désormais possible de vous procurer Brins d'éternité à ma librairie, sourire de la libraire heureuse d'aller vous le chercher sur les tablettes inclus!
@+ Prospéryne
Au début de mon blog, j'annonçais fièrement la sortie de chacune des éditions du Libraire. À vraie dire, depuis que j'ai débuté ma collaboration avec eux, il y a maintenant plus de trois ans, je n'ai eu qu'à me féliciter de le faire. Cependant, avec le temps, le goût de relever d'autres défis s'est développé. J'ai depuis découvert Brins d'éternité, un chouette magazine branché sur mon grand dada: les littératures de l'imaginaire. J'ai tâté le terrain auprès des éditeurs et j'ai entamé avec eux une collaboration qui s'est concrétisée en tenant dans mes mains mon premier exemplaire où mon nom figure parmi les collaborateurs. Ça fait un petit quelque chose de tenir dans ses mains une publication de niveau professionnel et savoir qu'on y a contribué! Samedi dernier, au Congrès Boréal, dès que j'ai vu le nouveau Brins, je me suis précipitée et j'ai parcouru rapidement les pages pour voir où était mon nom. Et là, je l'ai vu, suivi de mon texte. P. 92 pour être précise. Ouf, une petite bouffée d'orgueil m'a envahie! Bon, tout ce long détour pour vous prévenir que si vous trouvez que certaines critiques tardent désormais, ce sera à cause de Brins d'éternité, les rédacteurs en chef m'ayant prévenu que les textes doivent d'abord paraître dans la revue avant le Web, ce que je comprends parfaitement. J'ai déjà hâte à ma prochaine date de tombée, c'est dire! Pour tous ceux qui habitent mon patelin, il vous est désormais possible de vous procurer Brins d'éternité à ma librairie, sourire de la libraire heureuse d'aller vous le chercher sur les tablettes inclus!
@+ Prospéryne
lundi 7 mai 2012
Congrès Boréal: 4 et 5 mai 2012
Salut à tous!
Me voilà fraîchement revenue du Congrès Boréal 2012! Après une fort involontaire pause de deux jours de blog causé par une privation d'internet (je n'avais jamais réalisé avant ce jour que j'avais un besoin vital d'une prise réseau intégrée!), me revoici donc avec un petit résumé de cette incroyable fin de semaine!
Première des choses, j'ai passé pratiquement le Congrès au complet sur place, n'ayant manqué de fait que les ateliers du vendredi. Désolé tout le monde, mais la route est longue entre St-HyaHya Beach et Québec! Arrivée le samedi matin, j'ai profité du début du premier atelier pour piquer une petite jasette avec nul autre que le directeur de Solaris, Joël Champetier. On a pas beaucoup parlé de Solaris, mais bien de certains de ses livres dont j'ai gardé un souvenir impérissable et aussi d'adaptations au cinéma... Non, je n'ai eu aucun scoop, rassurez-vous, mais tout de même, ce type a eu droit à une adapt de son roman La peau blanche, il connaissait un peu le sujet quand même! (note à moi-même, lire Le voleur des steppes qui traîne depuis des lustres dans ma PAL) On s'est tus quand a commencé la première présentation, celle de Marc Laliberté sur l'auteur français Michel Jeury. Bon, ok, de un, j'avais une dure semaine de boulot dans le corps et de deux, je m'étais levée plutôt tôt pour un samedi, j'avoue avoir suivi le tout avec une oreille quelque peu distraite. De plus, niveau langage d'études littéraires, je dois humblement vous dire que je ne suis pas du tout douée! :S J'ai donc préféré sauter le deuxième atelier du genre pour aller discuter dans les corridors. Constatation, le Centre Morin n'était guère équipé pour ce genre de discussions qui pourtant à mon avis, font le grand charme du Boréal. J'ai alors croisé plusieurs visages connus, dont ceux d'Isabelle Lauzon et de Geneviève Blouin. Comme toujours, ça a été super de revoir les filles!
Très rapidement est venu le temps du deuxième atelier, soit celui sur Les prophéties réalisées de la science-fiction. Je me suis donc glissée dans la salle et je fais l'aveu que je n'ai pas retenu les noms de tous ceux que j'ai pu voir à ce moment-là tellement la liste est longue! Excellent panel avec une très très bonne animation de la part de Christian Sauvé qui a su donné le ton tout en laissant amplement la place aux panélistes pour discourir sur le sujet. Après 5 minutes de battement fort opportunes, second panel, cette fois sur La fin du monde... et puis après? J'ai particulièrement aimé les interventions de Geneviève Blouin sur celui-ci, qui avec sa casquette d'historienne a su habilement rappeler à tout le monde que la fin du monde, c'est avant tout la fin d'un monde, pas la mort de la majeure partie de l'humanité. Très bonne animation encore une fois, pour ce panel-ci assurée par Alain Ducharme (ok, il faut que je retienne son nom à celui-là, mémoire, mémoire, un effort SVP! Je n'ai aucune mémoire des noms!)
Après une pause-dîner à la poutine Ashton (format x-large!) et une super discussion en compagnie de Boréaliens qui comme moi ont privilégié un repas au soleil magnifique de ce début mai, retour aux ateliers, avec celui, fort intéressant sur L'influence des fans et des lecteurs. Première constatation, encore une excellente animation de Christian Sauvé qui a bondit de son siège pour venir s'asseoir parmi l'assistance pour se «placer à leur niveau» le temps du panel! On a également pu constater que Patrick Senécal et Natasha Beaulieu aiment bien manger parce qu'ils sont arrivés en retard! Et que le premier en avait long à dire sur le sujet! Ah oui, avis à tous ceux qui croient que le type est aussi sombre que ses livres, je lui dois la majorité de mes éclats de rire du Boréal! Une petite déception pour ce panel: j'aurais aimé en savoir un peu plus sur la relation entre les blogueurs et les auteurs, sujet qui n'a été qu'effleuré, mais honnêtement, comme ce n'était pas le sujet principal, je peux comprendre que les questions de l'animateur n'aient pas été orientée dans ce sens. J'ai par contre relativement peu de choses à dire d'autre sur ce panel puisque que mon fidèle carnet n'a pratiquement rien retenu de l'heure passée en compagnie des panélistes: j'avais emmené trois stylos pour le temps du Boréal et le troisième m'a lâché en début d'atelier (note à moi-même, emmener 4 stylos neufs l'an prochain. Ou un IPad!)
Par la suite, une pause fort opportune m'a permis de un, d'aller faire le plein de stylos, de deux d'aller saluer la bande de fanzineux qui siégeait dans le Kirk Hall. Il est dommage que leur présence était à l'extérieur du bâtiment principal de Boréal, si je n'avais pas voulu aller me procurer mon exemplaire de Brins d'Éternité, j'aurais sans doute loupé cet aspect du Congrès. J'en aie également profité pour aller trotter du côté de chez Pantoute et de baver un peu sur leur superbe librairie (et oui, même les libraires peuvent avoir des librairies de rêve!) Retour aux ateliers pour La fantasy littéraire, un atelier où je dois avouer que malgré toute ma bonne volonté, j'ai cogné quelques clous. Aucunement de la faute des panélistes par contre, je crois que c'est plutôt l'effet de la poutine trop grasse et d'une certaine absence de rythme dans les échanges. Car voyez-vous, l'un des panélistes, John Crowley, ne s'exprimait que dans la langue de Shakespeare! Ses interventions étaient très pertinentes, mais le fait de devoir attendre la traduction à chaque fois a royalement nuit à ma capacité réduite d'attention à ce moment-là!
Dernier atelier de la journée, Les nouvelles maisons d'éditions. Petite déception pour cet atelier. Les panélistes avaient sûrement des choses à dire, mais à mon sens, ça n'a pas levé. D'un autre côté, les nombreux éclats de rires provenant de l'autre salle donnaient l'impression que le débat était plus terne dans la salle A... Pas le meilleur du Boréal en tout cas et j'en aie été déçue parce qu'à mon sens, il y avait beaucoup de choses à dire sur le sujet. Par la suite, j'ai manqué la Mascarade pour cause de rencontre familiale (mon oncle et ma tante m'ont généreusement accueilli le long du Congrès et j'ai eu la chance de voir mes petits cousins, alors je ne pouvais pas manquer ça!)
Dimanche matin, retour au Congrès pour l'atelier sur les Rêves et réalités troubles. Les interventions très pertinentes de Patrick Senécal (encore une fois!) sur le sujet ont été plus qu'intéressante, mais la très grande érudition de Frédéric Durand sur les littératures de l'imaginaire a aussi eu son effet. Jean-Philippe Jaworski et Ariane Gélinas, les deux autres panélistes ont aussi su tirer leur épingle du jeu. Note aux organisateurs, l'an prochain, prévoir un atelier semblable sur les perceptions troublées de la réalité par la folie, c'est bien beau parler de rêves ou de visions droguées de la réalité, mais le sujet me semblait encore plus large que les deux aspects largement et très bien discutés. Par la suite, je suis restée dans la salle A pour l'atelier sur les Fanzines littéraires. Encore une fois, et ce malgré d'excellents panélistes, j'ai trouvé que l'atelier n'avait pas vraiment décollé. À part au moment où Jean Pettigrew est intervenu pour expliquer certains points face aux programmes fédéraux de financement et d'autres contraintes reliées à la production de Solaris et Alibis. (note à moi-même jeter un coup d'oeil plus souvent sur ces revues!) Et encore une fois, les éclats de rire provenant de l'autre salle n'ont pas aidés. Le mal de gorge de Jonathan Reynolds non plus!
J'ai eu par la suite plusieurs discussions de corridors ainsi qu'un très bon dîner en compagnie de Boréaliens aussi bavards que moi. Après le lancement de Brins d'éternité, le temps est venu pour moi de reprendre la route retrouver mes deux adorables boules de poils. Il était temps, ma voisine les a affreusement gâté, tellement qu'en rentrant, elles n'ont même pas réclamé leur repas!
@+ Prospéryne
Me voilà fraîchement revenue du Congrès Boréal 2012! Après une fort involontaire pause de deux jours de blog causé par une privation d'internet (je n'avais jamais réalisé avant ce jour que j'avais un besoin vital d'une prise réseau intégrée!), me revoici donc avec un petit résumé de cette incroyable fin de semaine!
Première des choses, j'ai passé pratiquement le Congrès au complet sur place, n'ayant manqué de fait que les ateliers du vendredi. Désolé tout le monde, mais la route est longue entre St-HyaHya Beach et Québec! Arrivée le samedi matin, j'ai profité du début du premier atelier pour piquer une petite jasette avec nul autre que le directeur de Solaris, Joël Champetier. On a pas beaucoup parlé de Solaris, mais bien de certains de ses livres dont j'ai gardé un souvenir impérissable et aussi d'adaptations au cinéma... Non, je n'ai eu aucun scoop, rassurez-vous, mais tout de même, ce type a eu droit à une adapt de son roman La peau blanche, il connaissait un peu le sujet quand même! (note à moi-même, lire Le voleur des steppes qui traîne depuis des lustres dans ma PAL) On s'est tus quand a commencé la première présentation, celle de Marc Laliberté sur l'auteur français Michel Jeury. Bon, ok, de un, j'avais une dure semaine de boulot dans le corps et de deux, je m'étais levée plutôt tôt pour un samedi, j'avoue avoir suivi le tout avec une oreille quelque peu distraite. De plus, niveau langage d'études littéraires, je dois humblement vous dire que je ne suis pas du tout douée! :S J'ai donc préféré sauter le deuxième atelier du genre pour aller discuter dans les corridors. Constatation, le Centre Morin n'était guère équipé pour ce genre de discussions qui pourtant à mon avis, font le grand charme du Boréal. J'ai alors croisé plusieurs visages connus, dont ceux d'Isabelle Lauzon et de Geneviève Blouin. Comme toujours, ça a été super de revoir les filles!
Très rapidement est venu le temps du deuxième atelier, soit celui sur Les prophéties réalisées de la science-fiction. Je me suis donc glissée dans la salle et je fais l'aveu que je n'ai pas retenu les noms de tous ceux que j'ai pu voir à ce moment-là tellement la liste est longue! Excellent panel avec une très très bonne animation de la part de Christian Sauvé qui a su donné le ton tout en laissant amplement la place aux panélistes pour discourir sur le sujet. Après 5 minutes de battement fort opportunes, second panel, cette fois sur La fin du monde... et puis après? J'ai particulièrement aimé les interventions de Geneviève Blouin sur celui-ci, qui avec sa casquette d'historienne a su habilement rappeler à tout le monde que la fin du monde, c'est avant tout la fin d'un monde, pas la mort de la majeure partie de l'humanité. Très bonne animation encore une fois, pour ce panel-ci assurée par Alain Ducharme (ok, il faut que je retienne son nom à celui-là, mémoire, mémoire, un effort SVP! Je n'ai aucune mémoire des noms!)
Après une pause-dîner à la poutine Ashton (format x-large!) et une super discussion en compagnie de Boréaliens qui comme moi ont privilégié un repas au soleil magnifique de ce début mai, retour aux ateliers, avec celui, fort intéressant sur L'influence des fans et des lecteurs. Première constatation, encore une excellente animation de Christian Sauvé qui a bondit de son siège pour venir s'asseoir parmi l'assistance pour se «placer à leur niveau» le temps du panel! On a également pu constater que Patrick Senécal et Natasha Beaulieu aiment bien manger parce qu'ils sont arrivés en retard! Et que le premier en avait long à dire sur le sujet! Ah oui, avis à tous ceux qui croient que le type est aussi sombre que ses livres, je lui dois la majorité de mes éclats de rire du Boréal! Une petite déception pour ce panel: j'aurais aimé en savoir un peu plus sur la relation entre les blogueurs et les auteurs, sujet qui n'a été qu'effleuré, mais honnêtement, comme ce n'était pas le sujet principal, je peux comprendre que les questions de l'animateur n'aient pas été orientée dans ce sens. J'ai par contre relativement peu de choses à dire d'autre sur ce panel puisque que mon fidèle carnet n'a pratiquement rien retenu de l'heure passée en compagnie des panélistes: j'avais emmené trois stylos pour le temps du Boréal et le troisième m'a lâché en début d'atelier (note à moi-même, emmener 4 stylos neufs l'an prochain. Ou un IPad!)
Par la suite, une pause fort opportune m'a permis de un, d'aller faire le plein de stylos, de deux d'aller saluer la bande de fanzineux qui siégeait dans le Kirk Hall. Il est dommage que leur présence était à l'extérieur du bâtiment principal de Boréal, si je n'avais pas voulu aller me procurer mon exemplaire de Brins d'Éternité, j'aurais sans doute loupé cet aspect du Congrès. J'en aie également profité pour aller trotter du côté de chez Pantoute et de baver un peu sur leur superbe librairie (et oui, même les libraires peuvent avoir des librairies de rêve!) Retour aux ateliers pour La fantasy littéraire, un atelier où je dois avouer que malgré toute ma bonne volonté, j'ai cogné quelques clous. Aucunement de la faute des panélistes par contre, je crois que c'est plutôt l'effet de la poutine trop grasse et d'une certaine absence de rythme dans les échanges. Car voyez-vous, l'un des panélistes, John Crowley, ne s'exprimait que dans la langue de Shakespeare! Ses interventions étaient très pertinentes, mais le fait de devoir attendre la traduction à chaque fois a royalement nuit à ma capacité réduite d'attention à ce moment-là!
Dernier atelier de la journée, Les nouvelles maisons d'éditions. Petite déception pour cet atelier. Les panélistes avaient sûrement des choses à dire, mais à mon sens, ça n'a pas levé. D'un autre côté, les nombreux éclats de rires provenant de l'autre salle donnaient l'impression que le débat était plus terne dans la salle A... Pas le meilleur du Boréal en tout cas et j'en aie été déçue parce qu'à mon sens, il y avait beaucoup de choses à dire sur le sujet. Par la suite, j'ai manqué la Mascarade pour cause de rencontre familiale (mon oncle et ma tante m'ont généreusement accueilli le long du Congrès et j'ai eu la chance de voir mes petits cousins, alors je ne pouvais pas manquer ça!)
Dimanche matin, retour au Congrès pour l'atelier sur les Rêves et réalités troubles. Les interventions très pertinentes de Patrick Senécal (encore une fois!) sur le sujet ont été plus qu'intéressante, mais la très grande érudition de Frédéric Durand sur les littératures de l'imaginaire a aussi eu son effet. Jean-Philippe Jaworski et Ariane Gélinas, les deux autres panélistes ont aussi su tirer leur épingle du jeu. Note aux organisateurs, l'an prochain, prévoir un atelier semblable sur les perceptions troublées de la réalité par la folie, c'est bien beau parler de rêves ou de visions droguées de la réalité, mais le sujet me semblait encore plus large que les deux aspects largement et très bien discutés. Par la suite, je suis restée dans la salle A pour l'atelier sur les Fanzines littéraires. Encore une fois, et ce malgré d'excellents panélistes, j'ai trouvé que l'atelier n'avait pas vraiment décollé. À part au moment où Jean Pettigrew est intervenu pour expliquer certains points face aux programmes fédéraux de financement et d'autres contraintes reliées à la production de Solaris et Alibis. (note à moi-même jeter un coup d'oeil plus souvent sur ces revues!) Et encore une fois, les éclats de rire provenant de l'autre salle n'ont pas aidés. Le mal de gorge de Jonathan Reynolds non plus!
J'ai eu par la suite plusieurs discussions de corridors ainsi qu'un très bon dîner en compagnie de Boréaliens aussi bavards que moi. Après le lancement de Brins d'éternité, le temps est venu pour moi de reprendre la route retrouver mes deux adorables boules de poils. Il était temps, ma voisine les a affreusement gâté, tellement qu'en rentrant, elles n'ont même pas réclamé leur repas!
@+ Prospéryne
vendredi 4 mai 2012
Camille Claudel d'Éric Liberge et Vincent Gravé
Camille Claudel Scénario et couleurs: Éric Liberge Dessins: Vincent Gravé Collection 1000 feuilles Glénat 70 pages
Résumé:
Le frère de Camille Claudel, le non moins connu Paul Claudel, est interviewé à la veille d'une exposition rétrospective des oeuvres de sa soeur. Une occasion pour lui de raconter sa Camille, sa soeur, à la fois une artiste, une amante, une femme et un génie, ce qui sera en quelque sorte sa malédiction.
Critique:
Petit bijoux que cette bande dessinée. J'ai rarement eu autant de plaisir à me régaler d'une histoire. Les dessins torturés de Vincent Gravé conviennent parfaitement à l'esprit non moins torturé de Camille Claudel et les coloris ajoutent à l'effet. On plonge dans son art, dans son obsession pour la sculpture. J'aurais aimé que les oeuvres soient plus proches de la réalité que de subir la transfiguration par le coup de crayon du dessinateur, mais bon, ce n'est pas moi qui aie fait ce choix. Ce n'est d'ailleurs pas une biographie au sens propre, mais bien la vision qu'avait Paul Claudel de sa soeur. Lui-même était un artiste, il aurait pu la comprendre mieux sans doute, mais ça n'a pas été le cas. Obsédée par son art, elle aura vécue fermée au monde d'une certaine façon. Sa relation tumultueuse avec Rodin en sera l'un des symboles. On mentionne à plusieurs reprises que son sexe a nuit à sa carrière à cause des préjugés de l'époque, mais j'ai beau y réfléchir, je trouve que cet aspect est mal développé. On ne le sent pas à la lecture en tout cas. Pas comme le fait qu'elle était dévoré par la sculpture, aspect extrêmement bien rendu. On sent son lent glissement hors de l'humanité, qui finira par un internement injustifié, sa mère trop conformiste désirant ne plus avoir à s'occuper de cette fille par trop dérangeante. Une artiste avant-gardiste, trop passionnée, ce qui finira par la détruire. Triste fin pour elle, triste vie peut-on penser, mais je crois que la façon dont Paul Claudel voyait sa soeur décrite dans l'album, comme une artiste trop en avance sur son temps explique bien des choses. Triste vie oui, mais elle l'aura vécue à fond, comme rarement une femme de cette époque aura pu le faire.
Ma note: 4/5
Résumé:
Le frère de Camille Claudel, le non moins connu Paul Claudel, est interviewé à la veille d'une exposition rétrospective des oeuvres de sa soeur. Une occasion pour lui de raconter sa Camille, sa soeur, à la fois une artiste, une amante, une femme et un génie, ce qui sera en quelque sorte sa malédiction.
Critique:
Petit bijoux que cette bande dessinée. J'ai rarement eu autant de plaisir à me régaler d'une histoire. Les dessins torturés de Vincent Gravé conviennent parfaitement à l'esprit non moins torturé de Camille Claudel et les coloris ajoutent à l'effet. On plonge dans son art, dans son obsession pour la sculpture. J'aurais aimé que les oeuvres soient plus proches de la réalité que de subir la transfiguration par le coup de crayon du dessinateur, mais bon, ce n'est pas moi qui aie fait ce choix. Ce n'est d'ailleurs pas une biographie au sens propre, mais bien la vision qu'avait Paul Claudel de sa soeur. Lui-même était un artiste, il aurait pu la comprendre mieux sans doute, mais ça n'a pas été le cas. Obsédée par son art, elle aura vécue fermée au monde d'une certaine façon. Sa relation tumultueuse avec Rodin en sera l'un des symboles. On mentionne à plusieurs reprises que son sexe a nuit à sa carrière à cause des préjugés de l'époque, mais j'ai beau y réfléchir, je trouve que cet aspect est mal développé. On ne le sent pas à la lecture en tout cas. Pas comme le fait qu'elle était dévoré par la sculpture, aspect extrêmement bien rendu. On sent son lent glissement hors de l'humanité, qui finira par un internement injustifié, sa mère trop conformiste désirant ne plus avoir à s'occuper de cette fille par trop dérangeante. Une artiste avant-gardiste, trop passionnée, ce qui finira par la détruire. Triste fin pour elle, triste vie peut-on penser, mais je crois que la façon dont Paul Claudel voyait sa soeur décrite dans l'album, comme une artiste trop en avance sur son temps explique bien des choses. Triste vie oui, mais elle l'aura vécue à fond, comme rarement une femme de cette époque aura pu le faire.
Ma note: 4/5
jeudi 3 mai 2012
Le problème quand on lit beaucoup et qu'on en parle...
... c'est que tout le monde finit par vouloir nous prêter des livres. Même si ces personnes lisent peu, elles veulent absolument nous prêter LE livre qui les a fait tripper et qu'on le lise. C'est viscéral! Je l'ai vécu des centaines de fois. À vraie dire, dès que je rencontre quelqu'un et que je lui mentionne mon amour de la lecture, je vois la petite lueur s'allumer dans leurs yeux. Signal d'alarme pour moi! Je vais me retrouver encore avec une gang de bouquins à lire en plus!
J'ai fait de belles découvertes avec ça, j'en suis très consciente, mais le problème, c'est que souvent, les gens ne se rendent pas compte que de un, j'ai déjà MES propres bouquins à lire et de deux, les leurs ne m'intéressent pas nécessairement. Des fois, oui, des fois non. Tout dépend du bouquin et ce n'est en rien lié à la personne qui m'offrent de le prêter. Je peux adorer passer du temps avec un copain et détester les bouquins d'horreur sanguinolent qu'il affectionne. Beurk! Ou ne pas avoir nécessairement envie de me lancer dans la super (et unique) série de 200 livres qu'un autre ami adore. 200 livres... Ça veut dire doubler ma PAL d'un coup ça! Comme si je ne passais pas déjà mon temps à me dire qu'elle est déjà beaucoup trop garnie...
Dire non est parfois très délicat. Comme je passe mon temps à lire, les gens croient naïvement que je lis de tout et ce qu'ils aiment va m'intéresser. Et parfois, pas toujours, quand je leur réponds que je n'ai pas le temps ou pas l'envie de lire leurs livres, ils prennent ça extrêmement personnel. Ce n'est pas le cas, jamais. C'est presque toujours le livre le problème, ou encore, et ça je suis claire avec tout le monde, le temps de le lire qui fait défaut. Pas la personne qui m'offre de me le prêter. Parce qu'un ami, c'est un ami et un bouquin, un bouquin. N'empêche, parfois, j'accepte quand même pour une raison très simple: avoir un lecture trippante en commun avec un ami est toujours une expérience des plus agréable.
@+ Prospéryne
J'ai fait de belles découvertes avec ça, j'en suis très consciente, mais le problème, c'est que souvent, les gens ne se rendent pas compte que de un, j'ai déjà MES propres bouquins à lire et de deux, les leurs ne m'intéressent pas nécessairement. Des fois, oui, des fois non. Tout dépend du bouquin et ce n'est en rien lié à la personne qui m'offrent de le prêter. Je peux adorer passer du temps avec un copain et détester les bouquins d'horreur sanguinolent qu'il affectionne. Beurk! Ou ne pas avoir nécessairement envie de me lancer dans la super (et unique) série de 200 livres qu'un autre ami adore. 200 livres... Ça veut dire doubler ma PAL d'un coup ça! Comme si je ne passais pas déjà mon temps à me dire qu'elle est déjà beaucoup trop garnie...
Dire non est parfois très délicat. Comme je passe mon temps à lire, les gens croient naïvement que je lis de tout et ce qu'ils aiment va m'intéresser. Et parfois, pas toujours, quand je leur réponds que je n'ai pas le temps ou pas l'envie de lire leurs livres, ils prennent ça extrêmement personnel. Ce n'est pas le cas, jamais. C'est presque toujours le livre le problème, ou encore, et ça je suis claire avec tout le monde, le temps de le lire qui fait défaut. Pas la personne qui m'offre de me le prêter. Parce qu'un ami, c'est un ami et un bouquin, un bouquin. N'empêche, parfois, j'accepte quand même pour une raison très simple: avoir un lecture trippante en commun avec un ami est toujours une expérience des plus agréable.
@+ Prospéryne
mercredi 2 mai 2012
Alex Rider: 2- Pointe Blanche d'Anthony Horowitz
Alex Rider tome 2 Pointe Blanche Anthony Horowitz Le livre de poche jeunesse 283 pages
Résumé:
Alex Rider qui croyait bien en avoir fini avec le MI6 doit reprendre du service. Suite à la mort d'un milliardaire, les services secrets britanniques soupçonnent le Dr Greif, directeur d'un étrange établissement scolaire, qu'a fréquenté le fils du milliardaire assassiné. Ils décident d'infiltrer Alex dans cet étrange école, appelée Pointe Blanche.
Critique:
Puis-je plaider le plaisir coupable? Ce n'est pas une grande série, Alex Rider est un genre de James Bond version junior qui veut avant tout mener sa vie de jeune et se tenir loin des complications des services secrets, mais il doit quand même y plonger. Parce qu'il est doué pour ça. Et parce qu'il sait quoi faire. Les intrigues sont cousues de fils blancs, mais on oublie tout le temps d'une lecture et on suit avec passion les aventures de cet espion malgré lui. Dans cet opus-ci, on reprend un peu le schéma du premier tome: un endroit isolé, une conspiration pour dominer le monde, une assistante cruelle et typée, ainsi qu'une série de gadget ma foi fort utiles et fort bien utilisés dans l'intrigue. Alex est un ado un peu trop réfléchi pour son âge, mais quand même, on croit au personnage. Un des éléments de l'intrigue, le clonage, est utilisé de manière à faire sourire de toutes ses dents quiconque s'y connaît un peu en la matière, mais pour le reste, ça baigne. C'est une excellente lecture pour se reposer la tête, sortir du quotidien et plonger dans une aventure pleine d'action. Ah oui, à faire lire à vos ados s'ils n'aiment pas beaucoup lire, c'est vite lu et c'est débordant de cascades!
Ma note: 4/5
Je remercie Socadis et plus particulièrement David pour ce service de presse.
Résumé:
Alex Rider qui croyait bien en avoir fini avec le MI6 doit reprendre du service. Suite à la mort d'un milliardaire, les services secrets britanniques soupçonnent le Dr Greif, directeur d'un étrange établissement scolaire, qu'a fréquenté le fils du milliardaire assassiné. Ils décident d'infiltrer Alex dans cet étrange école, appelée Pointe Blanche.
Critique:
Puis-je plaider le plaisir coupable? Ce n'est pas une grande série, Alex Rider est un genre de James Bond version junior qui veut avant tout mener sa vie de jeune et se tenir loin des complications des services secrets, mais il doit quand même y plonger. Parce qu'il est doué pour ça. Et parce qu'il sait quoi faire. Les intrigues sont cousues de fils blancs, mais on oublie tout le temps d'une lecture et on suit avec passion les aventures de cet espion malgré lui. Dans cet opus-ci, on reprend un peu le schéma du premier tome: un endroit isolé, une conspiration pour dominer le monde, une assistante cruelle et typée, ainsi qu'une série de gadget ma foi fort utiles et fort bien utilisés dans l'intrigue. Alex est un ado un peu trop réfléchi pour son âge, mais quand même, on croit au personnage. Un des éléments de l'intrigue, le clonage, est utilisé de manière à faire sourire de toutes ses dents quiconque s'y connaît un peu en la matière, mais pour le reste, ça baigne. C'est une excellente lecture pour se reposer la tête, sortir du quotidien et plonger dans une aventure pleine d'action. Ah oui, à faire lire à vos ados s'ils n'aiment pas beaucoup lire, c'est vite lu et c'est débordant de cascades!
Ma note: 4/5
Je remercie Socadis et plus particulièrement David pour ce service de presse.
Libellés :
Auteurs G à I,
Commentaire de lecture,
Littérature jeunesse
mardi 1 mai 2012
Résolutions 2012: Bilan 2
Salut!
Deuxième bilan! Le premier tiers de l'année est écoulé, voyons où j'en suis dans mes résolutions.
1-Lire 5 biographies durant l'année (3/5)
Alors, depuis début mars, j'ai lu deux biographies, soit celle de Lionel Logue, l'orthophoniste qui a soigné le roi Georges VI et une autre, en BD de Louis Riel. Fallait bien que je décroche de la famille royale britannique un peu!
2-Lire 3 classiques de la littérature québécoise (Publié avant 1960) (2/3)
J'ai lu Les Anciens Canadiens de Philippe Aubert de Gaspé. Bon, publié avant 1960, c'est sûr que j'étais ok, ça a été publié au XIXe siècle et c'est l'un des premiers classiques de notre littérature!
3- Lire au moins un de ces deux pavés: Le Décaméron de Jean Boccace ou Les Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer. (0/1)
J'ai commencé Les Contes de Canterbury, même si honnêtement, je n'ai pas super avancé dedans, en tout cas, moins que je ne l'espérais.
4- Lire 5 essais (0/5)
Rien de ce côté. Partie remise!
5- Lire un Jules Verne dans l'année. (0/1)
Rien non plus ici. Par conte, je songe à reprendre Michel Strogoff, abandonné l'an dernier.
6- Défi voyage: Lire un livre provenant et écrit par une personne des pays/régions suivantes: Chine, Russie, Monde arabe et Afrique noire. (2/4)
J'ai lu La joueuse de go de Shan Sa, ce qui me fait une lecture pour la Chine et Terre et cendres d'Atiq Rahimi, que je fais compter pour le Monde Arabe, même si je sais que culturellement et géographiquement, l'Afghanistan ne fait pas partie du Monde Arabe.
7- Découvrir les trois auteurs suivants que je n'ai pas encore lu: Charles Dickens, Ian McEwan et Michel Tremblay. (0/3)
Non, rien pour ces trois-là.
Mieux avancé en mars-avril qu'en janvier-février, c'est encourageant!
@+ Prospéryne
Deuxième bilan! Le premier tiers de l'année est écoulé, voyons où j'en suis dans mes résolutions.
1-Lire 5 biographies durant l'année (3/5)
Alors, depuis début mars, j'ai lu deux biographies, soit celle de Lionel Logue, l'orthophoniste qui a soigné le roi Georges VI et une autre, en BD de Louis Riel. Fallait bien que je décroche de la famille royale britannique un peu!
2-Lire 3 classiques de la littérature québécoise (Publié avant 1960) (2/3)
J'ai lu Les Anciens Canadiens de Philippe Aubert de Gaspé. Bon, publié avant 1960, c'est sûr que j'étais ok, ça a été publié au XIXe siècle et c'est l'un des premiers classiques de notre littérature!
3- Lire au moins un de ces deux pavés: Le Décaméron de Jean Boccace ou Les Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer. (0/1)
J'ai commencé Les Contes de Canterbury, même si honnêtement, je n'ai pas super avancé dedans, en tout cas, moins que je ne l'espérais.
4- Lire 5 essais (0/5)
Rien de ce côté. Partie remise!
5- Lire un Jules Verne dans l'année. (0/1)
Rien non plus ici. Par conte, je songe à reprendre Michel Strogoff, abandonné l'an dernier.
6- Défi voyage: Lire un livre provenant et écrit par une personne des pays/régions suivantes: Chine, Russie, Monde arabe et Afrique noire. (2/4)
J'ai lu La joueuse de go de Shan Sa, ce qui me fait une lecture pour la Chine et Terre et cendres d'Atiq Rahimi, que je fais compter pour le Monde Arabe, même si je sais que culturellement et géographiquement, l'Afghanistan ne fait pas partie du Monde Arabe.
7- Découvrir les trois auteurs suivants que je n'ai pas encore lu: Charles Dickens, Ian McEwan et Michel Tremblay. (0/3)
Non, rien pour ces trois-là.
Mieux avancé en mars-avril qu'en janvier-février, c'est encourageant!
@+ Prospéryne
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