Paul au parc Michel Rabagliati La Pastèque 143 pages
Résumé:
Paul a une dizaine d'années. C'est un enfant qui déjà aime les bandes dessinées, les cerf-volants et trouve bien mignonne sa voisine Hélène... Mais voilà que les bombes du FLQ éclatent partout et que tout ce qui porte le mot Canada se fait couvrir de graffitis felquistes. Le jeune Paul ne comprend pas tout, mais il y a une chose qu'il sait: plusieurs de ses copains sont dans les louveteaux, il en sera aussi!
Critique:
Ça fait plaisir de retrouver les histoires de Paul, quoique que j'ai légèrement moins embarqué dans cet opus que les autres. Je crois que le retour dans le temps ne m'a pas fait. Les bombes du FLQ, le début des années 70, ça me touche moins qu'autre chose. N'empêche, la BD est excellente. La description des relations familiales et leur trop grande promiscuité dans la famille de Paul m'a fait drôlement rire par moment! Il y a toujours moyen de se reconnaître quelque part dans les aventures de Paul tellement il a le don de toucher à l'universel à travers ses personnages. J'ai aussi beaucoup aimé sa description des camps louveteaux, l'atmosphère de l'époque, les innombrables chansons que braillent les jeunes sur le chemin du camp. J'en aie reconnu quelques-unes ce qui m'a fait plaisir puisque à l'écrit, je suis nulle pour reconnaître les chansons. On constate également à quel point la société québécoise a changé en entendant les serments louveteaux, plein d'allusions catholiques! On ne le ferait plus aujourd'hui! Et aussi les premiers amours, les premiers baisers, la découverte de la vie quoi... Et les premières esquisses de bandes-dessinées! Notre petit Paul s'y essaie avec plus ou moins de brio, mais tout le monde cherche à l'encourager quand même, le mettant sur la voie de devenir le bédéiste qu'il sera plus tard. Un très bon album, mais qui finit d'une bien triste façon. De ce côté-là, j'ai adoré les quelques dessins à la toute fin, c'était très touchant. Autre chose: la présence d'un homosexuel parmi les moniteurs des louveteaux. Personne ne sait évidemment, mais le fait de le montrer, de montrer que ça existait à l'époque et qu'ils n'étaient pas tous des pédophiles m'a beaucoup plu. Ce n'est pas la première fois que Michel Rabagliatti parle d'homosexualité dans ses BDs, mais la façon dont il le fait, toujours tout en douceur, me plaît beaucoup.
Ma note: 4.25/5
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