jeudi 19 mai 2011

Livres usagés et bouquineries

Salut!

Certains pourraient être surpris, mais j'adore les bouquineries.  Oui, oui, j'adore ces petits antres le plus souvent débordants de bouquins avec l'odeur de vieux papier et la poussière qui viennent avec.  On y fait des découvertes sensass.  J'en entends dire, mais voyons, elle est libraire, elle vend du neuf et elle va acheter du vieux????  Mais oui, pas super souvent, budget et services de presse oblige, mais je le fais encore parfois.  Pourquoi?  Pour le pur plaisir...

Parce que quand on aime les livres, on ne leur tourne pas le dos parce qu'ils ont du vécu.  J'ai sur mes tablettes plusieurs ouvrages annotés... d'une autre main que la mienne.  Des commentaires d'étudiants qui bûchent là-dessus et se plaignent de ce qu'ils ont à lire, des annotations sur les personnages, des exclamations, tout un passé de lecteur qui se dévoile sous mes yeux.  J'adore ça.  Ne vous attendez pas à ce que je contribue au mouvement pour autant: je n'écris jamais rien dans mes livres!  Ou si peu, ça en prend beaucoup pour que je note quelque chose!  De lire les annotations des autres est d'autant plus intrigants.  J'ai l'impression, quand j’annote un livre, que j'y laisse un peu mes petites culottes ou mon intimité c'est selon, alors je n'ose pas.  J'en admire d'autant plus ceux qui osent le faire!  Et de donner leurs livres ensuite!

Mais il y a aussi cette impression en entrant dans une bouquinerie que l'on peut y trouver des trésors.  Ce mystère, soigneusement entretenu par le cinéma, est bien réel à bien plus petite échelle: les vieux livres cachent des trésors.  Trouve-t'on cette magie dans les tablettes bourrés de livres neufs, qui n'attendent que de partir à l'aventure, qui n'ont pas encore traversé des océans (ou le coin de la rue), transporté par des bateaux traversant d'innombrables tempêtes (ou dans un vieux sac d'école où le livre se cache sous le manuel de math), vécu auprès de savants géniaux ou fou (ou du type que vous avez croisé au café ce matin), de rois puissants tyranniques ou sages (ou votre voisin qui tond toujours son gazon le samedi matin) ou révélé à de puissants sorciers la recette du pouvoir (je compare avec qui là? Stephen Harper?)?  Non pas.  Et même si les miracles que l'on trouve sur les tablettes des bouquineries sont bien plus souvent des anciennes éditions introuvables ailleurs et que l'on découvre en s'exclamant de joie, on trouve un peu de cette atmosphère de poussière, de recherche et de, je l'affirme, de mystère dans les bouquineries.

D'ailleurs, la bouquinerie demande bien souvent un effort supplémentaire et aussi de savoir partir à l'aventure.  Parce que honnêtement, même si toutes les bouquineries sont classées de manière plus ou moins savantes, reste qu'elles sont rarement informatisées et encore moins impeccablement classées dans le but de trouver en un clin d'oeil ce que l'on cherche!  La bouquinerie demande l'effort de fouiller.  Et elle ne dévoile souvent ses trésors qu'à ceux qui sont prêts à y mettre le temps et la patience du fouinage patient.  On n'entre pas dans une bouquinerie à la recherche du dernier best-sellers pour en ressortir après une brève attente à la caisse.  Non, on y entre à la recherche de l'on ne sait pas trop quoi et les découvertes sont d'autant plus belles que les attentes étaient moins élevés: partir à la recherche de livres pouvant nous plaire est toujours mieux que partir à la recherche d'un auteur ou encore pire d'un titre précis!  On fouine et le ou les livres qui le doivent nous tombe entre les mains.  Comme par magie et de façon bien souvent mystérieuse.

Je vous le dis, j'adore les bouquineries.  Et je fouille toujours la section en format poche en profondeur.  Je ne change pas souvent mes habitudes malgré le changement de cadre pour zieuter les livres! ;)

@+ Prospéryne

2 commentaires:

Malorie Leduc a dit…

Comme vous, j'aime beaucoup les bouquineries et le charme qu'elles ont. Même si j'achète beaucoup de romans neufs, j'aime aussi acheter des occasions (surtout pour les ouvrages qui ne sont plus édités ou qui se font rare). Avec un livre trouvé en bouquinerie, on peut s'imaginer ce qu'il a vécu avant nous, ce qu'en a pensé le lecteur précédent... c'est tout un voyage.
J'en profite pour vous dire que j'aime beaucoup votre blog, que j'ai découvert grâce à Suzanne, une amie.

Prospéryne a dit…

Merci beaucoup Malo! Personnellement, mes virées dans les bouquineries ressemblent beaucoup à des razzias qui font augmenter d'un seul coup ma PAL. Même si je travaille dans la nouveauté, j'y trouve souvent des choses auquel je ne penserais pas autrement. Alors vive les bouquineries! Merci beaucoup pour le compliment sur mon blog, c'est agréable de savoir qu'il y a des gens qui prennent plaisir à me lire!