lundi 29 août 2011

Victoria 1819-1903 La dernière reine de Philippe Alexandre et Béatrix de l'Aulnoît

Victoria 1819-1903 La dernière reine  Philippe Alexandre et Béatrix de l'Aulnoît  Fayard 422 pages

Résumé:
Biographie écrite à l'occasion du centième anniversaire de la célèbre souveraine anglaise qui a marqué le XIXe siècle de son empreinte et de son nom.

Critique:
La reine Victoria.  Un monument en vérité.  En ce sens, cette biographie déboulonne pas mal de mythes!  Alors que le siècle qui porte son nom en est un de triomphe et d'arrogance de l'empire britannique, la femme  à sa tête était tout sauf confiante en elle-même et en ses capacités à diriger!  Surprotégée durant son enfance par sa mère et le contrôleur de celle-ci, Sir John Conroy, celle que l'on appelait plus Alexandrina que Victoria à l'époque est montée sur le trône à peine majeure et tout juste éduquée.  Bon, elle savait lire et écrire, mais que connaissait-elle de la politique, du pouvoir et de ses intrigues, de la vie?  Pour ainsi dire rien, et ça volontairement, car qui est plus facile à contrôler que la personne ignorante?  La descente de sa Tour d'Ivoire a été adoucie par la présence de Lord Melbourne, son premier Premier Ministre.  Et par la suite, le Prince Albert de Saxe-Cobourg sera son pygmalion, mais un pygmalion qui prendra bien garde d'étouffer ses tendances naturelles.  Car la reine qui a donné son nom au siècle le plus puritain qui soit était une jeune fille aimant danser jusqu'à l'aube et qui raffolait des bals et des fêtes!  Rien à voir avec les robes boutonnées jusqu'au collet et aux chemises de nuit à trou!  C'est sous l'influence d'Albert, lui-même traumatisé durant son enfance par un père débauché, ce qui l'a privé très jeune de sa propre mère, que Victoria devient victorienne, bonne épouse et mère de famille, soumise en un mot, sa nature étouffée.  Bon il faut avouer que la jeune femme avait du caractère et des penchants très hanovriens (la famille de son père) à l'excès, surtout dans la colère, mais ceci excuse-t'il cela?  On ne peut traiter son mari de tous les noms, car il semble clair qu'il a agit au mieux de ce qu'il croyait et connaissait et leur mariage a semble-t'il été heureux, mais le fait est que la Victoria sévère que l'on a connu est bien plus le fruit d'Albert que d'elle-même.  D'abord dominée par sa mère et Sir John Conroy, puis par son mari, elle se retrouve seule et désemparée à l'aube de la quarantaine, sans personne pour la guider.  Elle mettra des années à se faire confiance à elle-même.  Cette biographie, excellente au demeurant, me fait l'effet d'une biographie plutôt pop.  Comme dans populaire.  On ne replace pas énormément les événements expliqués dans leur contexte historique et on met beaucoup l'accent sur les relations de la reine avec différents individus, ses premiers ministres entre autre, mais sans être très axé sur la politique.  J'ai trouvé qu'on la traitait un peu comme un traiterait une pop star.  Cela dit, le portrait de ce qu'elle était comme personne est excellent.  Et c'est la force de cette biographie.  C'est près de la soixantaine que Victoria se fera assez confiance pour élaborer sa propre politique et vraiment diriger son pays, si peu cela soit-il.  C'est donc une Victoria très éloignée de l'image que l'on peut s'en faire qui est racontée ici.  Une personne que j'ai beaucoup aimé découvrir.

Ma note: 4.25/5

1 commentaire:

Martine Peyron a dit…

http://livrereinevictoria.free.fr


http://reinevictoriacostebelle1892.blogspot.fr


"Séjour de la reine Victoria aux Grands-Hôtels de Costebelle 
à Hyères en 1892" par une descendante de la famille 
propriétaire de ces Grands-Hôtels.

Un ouvrage historique unique, abondamment illustré
sur le séjour de cette grande reine qu'était VICTORIA du Royaume-Uni, sur la Côte d'Azur,
plus particulièrement aux "Grands-Hôtels de Costebelle" à Hyères.

De ce "resort" de l'époque, composé de trois grands hôtels,
le Grand-Hôtel de l'Ermitage, le Grand-Hôtel d'Albion et le Grand-Hôtel de Costebelle, il subsiste toujours le Grand-Hôtel de Costebelle où la reine Victoria a résidé avec sa nombreuse suite.

A ce jour, le Grand-Hôtel de Costebelle tient lieu d'internat pour le Lycée Polyvalent de Costebelle.

Ce lieu magique vit également le premier golf de 18 trous et la première piscine de la Côte d'Azur.