Collegium Chronicles tome 4 Redoubt Mercedes Lackey Daw 394 pages
Résumé:
Après le mariage princier, la cour de Valdémar retourne à ses habitudes. L'occasion a été bonne pour Mags de mettre en pratique et de développer ses talents d'espion. Même si Amylie, fraîchement remise de son opération, occupe toutes ses pensées, y compris celles, très peu chastes, que tout adolescent éprouve un jour ou l'autre... Après une suite d'événements où ses deux meilleurs amis finissent par se marier et les conséquences de ce mariage, le jeune homme revient donc à sa priorité: son entraînement. Un domaine où il se montre très doué. Au point que Nikolas lui offre de tenir lui-même la boutique de prêt sur gages qui sert de couverture à leurs opérations. Là, Mags est à son meilleur, mais à chaque fois qu'il quitte l'endroit, l'étrange impression d'être observé revient. Et tout à coup, il n'est plus à Valdémar, il n'est plus un héraut, il est de retour à la mine, là où il avait toujours faim et était à risque de mourir à tout moments. Mais l'est-il vraiment?
Mon avis:
Quatrième tome de la série, celui-ci ne fait pas exception sur le fond dans la structure générale. Une première partie qui est liée très lâchement au reste de l'intrigue, puis un démarrage sur ce qui fera le reste du livre après une centaine de pages. Au moins, dans ce tome, cette partie sert à développer les personnages secondaires: ainsi Bear et Lena ont l'idée de convoler en justes noces. Ils s'aiment et veulent prendre leur indépendance de leurs parents respectifs ; quoi de mieux pour ça que de se marier? Il y a aussi la relation entre Amylie et Mags, qui, si elle reste chaste, ne se développe pas moins. D'ailleurs, Mags ressent avec beaucoup d'acuité la «surveillance bienveillante» qui entoure la fille du Hérault du roi. Pas facile d'explorer ses envies physiques quand on sait que pas mal de gens regardent par-dessus votre épaule...
La rupture vient environ à la moitié du livre et d'un chapitre à l'autre, on change radicalement d'ambiance et d'atmosphère. Tout à coup, Mags est de retour dans la mine, là où il craint à nouveau les colères de Cole Pieters, la mort qui rôde dans les galeries, les fantômes des enfants qui n'y ont pas survécu... Sauf que quelque chose lui rappelle que ceci n'est pas la réalité. Quelque chose de profond en lui. Ce passage et ce qui suit, quand il découvre qu'il a été enlevé et drogué, sont parmi les plus intéressants que l'auteure a écrit. Parce que l'on est avec Mags dans cette plongée dans ses souvenirs, là où résident ses peurs les plus profondes, mais on est aussi dans son entrée en résistance, face à ses traumatismes, autant qu'à ses kidnappeurs.
Le passage par la survie, quand il réussit à s'échapper, est à la fois très bien écrit... et un peu étrange, parce que Mags fait beaucoup appel à des connaissances qu'il a acquises à la mine. On est un peu surpris par la diversité de ce qui peut être appliqué à la survie en forêt. C'est bien écrit, mais peu en lien avec le personnage comme tel.
Pour qui est familier avec l'univers de Mercedes Lackey, le passage par Karse rappelle beaucoup de souvenirs et autant de petits plaisirs de lecture, car on sait, on devine ce qui va se passer. Pour qui n'a jamais lu une ligne de cet auteure, c'est une belle entrée en matière. Surtout en ce qui concerne un félin un peu trop grand pour être un félin ordinaire
Les trente dernières pages sont bourrées d'action et le rythme est haletant. Mais c'est parce que l'on s'est attaché aux personnages en premier lieu. Si ça n'avait pas été le cas, ces pages, au lieu d'être palpitante, aurait juste été une scène d'action ordinaire, bien écrire, mais sans plus.
La fin est un peu abrupte, sans réelle conclusion, mais bon, c'est ainsi. On en saura plus dans le dernier tome sûrement!
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