La reine Margot Michèle Laframboise Vents d'ouest 300 pages
Résumé:
Marguerite-Anouk Morand a 14 ans et vit au Centre Baptiste. Surnommée la reine Margot à cause de sa passion pour la lecture, elle vit pourtant en sursis: elle est atteinte de leucémie. Sauf que cette jeune férue de romans policiers comprend bientôt que l'enquête pourrait bien sortir de ses livres. Un ange de la mort, qui s'arroge le droit de mettre fin aux jours des patients gravement malade, frappe tout près d'elle. Même avec son éternel poteau de sérum qu'elle traîne partout, même avec ses forces réduites à cause des traitements de chimiothérapie, la reine Margot, comme l'héroïne de Dumas, va faire face. Car des vies innocentes sont en jeu. Gravement malades certes, mais toujours bien vivantes!
Mon avis:
J'ai été agréablement surprise par ce petit polar pour ados. L'intrigue y est diablement bien menée. Moi qui habituellement n'accroche que peu aux intrigues policières, cette fois, j'avais vraiment envie de lire la suite! Pas tant pour savoir qui était le meurtrier que parce que j'étais prise dans le récit. Cette petite Margot, atteinte du cancer, mais battante malgré tout, est terriblement attachante. On la suit dans les corridors de l'hôpital. Le spectre de la mort plane sur elle, mais elle reste dans le présent, dans le positif. Ce n'est pas du tout triste. Elle est courageuse et ça se sent. On comprend bien l'univers hospitalier à travers elle et à travers le personnage de son médecin, la Dr Magloire. On se sent à l'hôpital avec elles deux. Avec toute la faune colorée, les habitudes des membres du personnel , des malades et de l'équipe d'entretien que cela suppose. Je ne peux pas dire que l'on sentait vraiment la tension due à la présence du meurtrier, ce death angel qui s'arroge le droit d'abréger les souffrances des patients gravement malade, mais tout de même, cet élément était là. On suit Margot à travers son journal, de date en date. Elle qui tente de garder le plus d'autonomie possible, malgré son corps si faible. Même si ce n'est pas la partie à laquelle j'ai le plus adhéré, l'intrigue policière proprement dite est bien menée. J'ai été très surprise de connaître l'identité du meurtrier, c'était glissé très subtilement dans l'histoire. Pour l'âge, c'est clairement de la littérature pour ados, mais bien faite, bien menée, du genre qui ne prend pas les jeunes pour des idiots. On y aborde beaucoup de sujets par la bande, le financement des hôpitaux, les gestionnaires qui se prennent pour des roitelets et les médecins qui ne sont pas mieux que le reste de la population. Belles thématiques! Par contre, j'ai relevé plusieurs erreurs dans le texte, des répétitions d'expressions, des petites incohérences. Rien qui aurait résisté à une bonne révision, mais hélas, ce n'est pas le cas. Dommage, parce que pour le reste, le livre est de bonne qualité.
Ma note: 4.5/5
Je remercie l'éditeur pour ce service de presse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire