Salut!
J'ai un souvenir très vivace lié à cette lecture. J'en dévorais les tomes l'un après l'autre et j'étais rendue au quatrième quand une amie (l'une de mes rares amies de l'époque qui lisait) avait sauté dessus en me demandant si je lisais Les enfants de la terre. Le titre du quatrième tome? Un enfant de la terre. Et non, je ne lisais pas la célèbre série de Jean M. Auel. Je l'ai fait quelques années plus tard. Non, à ce moment-là, je lisais les aventures de la petite Laura, pionnière de l'Ouest américain avec sa famille, soit son père, Charles, sa mère, Caroline et ses soeurs, Mary, Carrie et Grace. J'ai lu tous les livres traduits de la série (deux sont encore inédits en français). Je les aie lu, dévoré et relu même!
Je m'imaginais avec Laura, vivant dans une petite maison au milieu des vastes prairies, en quasi-totale autonomie, faisant tout, du pain aux vêtements. L'auteure avait le don de rendre merveilleux les petits événements du quotidien d'une époque qui, malgré ce qu'elle en dit, devait être dure. La petite Laura a vécu bien des péripéties que dans ma vie de quasi-banlieusarde, je n'avais que peu de chances de vivre. Ce n'est pas mon père qui allait creuser un puits derrière la maison où faire un contre-feu pour lutter contre un incendie de prairie! Encore moins se mettre à labourer en pleine milieu de nulle part! Laura nous raconte tout ça, mais bien que les livres aient été écrit plus de cinquante ans après les faits, elle a su les rendre avec toute la fraîcheur du regard d'un enfant. Ce qui est assez stupéfiant quand on sait que sa scolarité fut fragmenté par les fréquents déménagements de sa famille et qu'elle n'eut sans doute pas l'occasion de lire beaucoup. Elle avait un don sans doute.
Ses livres ne sont pas des romans, ce sont des mémoires. Les événements relatés dedans sont réellement arrivés. En un sens, Laura Ingalls Wilder et Anne Frank sont quelques peu cousines littéraires: elles ont écrit uniquement sur leur vie. Cependant, là où Anne est parfois très dure envers les gens qui l'entourent, Laura fait peu de reproche à sa famille. Les caractères de chacun sont marqués, mais rien qui ferait en sorte qu'on les déteste, au contraire. Leurs défauts sont plutôt du genre à les rendre attachants. Reste que l'on est dans l'autobiographie. Elle raconte ses souvenirs d'enfance, d'adolescente et de jeune adulte. C'est une Amérique que l'on connaît moins qu'elle nous présente, celles des milliers de personnes qui sont partis s'installer dans les vastes plaines de l'Ouest américain. La vie d'une famille de pionniers n'étaient pas facile, mais elles reflètent bien les valeurs du rêve américain: foi, travail, famille, communauté.
Quand à la série télé... Bon, j'en aie vu quelques épisodes, mais comme c'est très loin des aventures relatées dans les livres, je ne l'aie jamais aimé. C'était beaucoup trop loin des livres, de leur univers. Évidemment, pour tourner une série télé, il fallait mettre un peu de chair sur l'os, mais je ne retrouvais pas ce que j'avais aimé dans les livres. Je ne dis pas que la série n'est pas bonne, mais comme dans le cas de nombreuses adaptations, ce n'était pas comme dans le livre.
@+ Mariane
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