mercredi 22 mai 2013

Les bizarreries de la vie de blogueuse

Salut!

Non, mais c'est bizarre des fois la vie de blogueuse.  Vraiment!  C'est un truc assez solitaire à faire dans le fond.  On s'installe au clavier, on pond un billet, on le largue sur le far web... Et on attend.  Des fois, on peut passer des heures à peaufiner nos idées.  À retravailler une phrase, un texte.  À regarder notre écran dans le vague et à se dire, merdouille, là, j'ai pas l'inspiration (ceci dit, y'a sans doute juste moi qui s'en rend compte quand je tord le cou de la muse pour qu'elle se décide à laisser sortir les idées en ordre et en paix!)

Ben oui, j'ai beau avoir une méthode rôdée et être très régulière sur mon blogue, il y a des moments où je me dis que je fous de la *** et que c'est pas la peine de continuer.  (Moment rarissime et habituellement quand je suis très fatiguée/ j'ai pris trois bière/ je me suis tapée six clients difficiles dans la journée/ ben, c'est une mauvaise journée!).  Dans ces moments-là... Je vais me coucher tôt, je prends une boisson alcoolisée quelconque, je me dis que les foutus clients épais vont finir par passer leur chemin ou encore que la journée est finalement fini (quelqu'un a lu la précédente parenthèse?)  Bref, ça m'arrive, mais ça dure pas.  Car aussi bizarre que ça puisse paraître, bloguer est entré dans ma vie par la petite porte, mais y occupe une place importante.

Sauf que c'est foutument bizarre parfois.  Je passe des heures à rédiger soigneusement un billet, au point de le réviser dix fois, je le lance sur le web et... j'entends même pas l'écho.  Silence radio.  Pas de commentaires, pas de come back.  Rien.  Ou presque rien.  Pourtant, merdouille, j'ai juste consacré deux heures de ma vie à ce foutu billet, trois cents mots bien tassés, soigneusement choisis, pesés, je le trouve brillant, sensé et tout et tout et tout...  Et on dirait que la planète entière s'en fou!  La blogueuse se dit alors que ça va passer, prépare avec soin un autre billet super-intelligent, écrit des conneries en attendant et BANG!  Dix-huit commentaires (bon, à dix commentaires près) sur un truc pondu comme ça sur un moment de grâce (ou de taux d'alcoolémie élevé) sur une niaiserie quelconque et tout le monde vient me blablater là-dessus...  À n'y rien comprendre!  Faudrait peut-être que j'arrête d'essayer de pondre des billets sérieux.  Il semblerait que l'auto-dérision me convient mieux...  Le problème est que j'aime ça avoir l'air intelligente moi.  Des fois en tout cas...

Bah, mieux vaut pas se casser la tête!  J'ai appris avec le temps que l'important, ce ne sont pas les billets au jour le jour, c'est ce qu'on construit, jour après jour, semaine après semaine, et, bon, vous connaissez la suite (désolé, je retombais dans mes pensées profondes!)

Bon, à tout ceux qui suivent ce blogue, que je vous connaisse ou non, sachez une chose: j'apprécie que vous preniez un moment de votre vie pour venir me lire.  Que ça vous fasse sentir plus intelligent ou que ça vous fasse rire!

@+ Mariane

P.S. Rassurez-vous tout le monde, mon taux d'alcoolémie respecte la plupart du temps la limite légale!  C'est juste que ça m'en prend pas gros pour me faire faire dire des conneries...

9 commentaires:

Hélène a dit…

C'est vrai qu'on est souvent surpris des billets qui suscitent le plus de commentaires! Mais une chose est sûre, c'est que les critiques de livres ne le font pas, comme je l'ai aussi découvert. Allez, continue, on te lit même s'il n'y a pas toujours de réponse.

Gen a dit…

@Prospéryne : Ouaip, des fois on se demande vraiment quelle est la logique régissant le taux de commentaires des gens...

Pis un moment donné, on arrête de se poser des questions! ;)

Mais j'vais dire comme Hélène : les critiques, c'est une bonne façon de s'assurer un billet sans commentaire. En même temps, c'est utile de les mettre en ligne. Des fois, elles sont consultées longtemps après.

ClaudeL a dit…

Il y a une logique, oui, la logique de la réaction. Si tu veux des commentaires, 1- il te faut d'abord des lecteurs qui correspond au créneau choisi 2- un sujet ou un ton qui fait réagir ces mêmes lecteurs.
J'ai remarqué que les lecteurs qui commentent sur les blogues sont souvent des blogueurs eux-mêmes. Pour avoir des commentaires de gens-qui-ne-bloguent pas, il y a Facebook et Twitter.
Bon, je dis n'importe quoi moi aussi. Je suis comme Gen, j'en suis à ne plus me poser de questions, je continue juste parce que j'aime ça.

Dominique Blondeau a dit…

Coucou Prospéryne,

je te lis régulièrement... Suis dans le même bateau que toi avec Ma page littéraire. On lit, on ne lit pas. Puis j'oublie, je passe à un autre livre... Merci pour tes billets graves ou rigolos.

Sébastien Chartrand a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Sébastien Chartrand a dit…

Il arrive parfois qu'un billet, surtout s'il est intelligemment rédigé, ne suscite aucune autre réaction que "euh, ouais, j'approuve..." personnellement je m'abstiens dans ce temps-là. Il y a aussi les billets rigolos (autant que puisse l'être une certaine personne avec ses fameuses trois bières dans le nez) qui donnent l'impression qu'en répondant, on plaisante un peu avec le blogueur et qu'on établi un contact. Certains sujets éveillent ma fibre de péteur de coche, d'autres me laissent indifférent... et pour ce qui est des critiques, parfois je ne fais que noter le titre dans mon Word de LAL, sans rien ajouter...

Honnêtement, le blog c'est cela. Ne jamais vraiment connaître la réaction des gens. Idem en écriture, dans le fond... on peut comparer les commentateurs de billets aux quelques lecteurs qui nous parlent en salon, mais dans l'essentiel, sur le nombre de copies vendues (ou de lecteurs d'un billet) on reçoit très peu de feedback... ce qui ne signifie pas qu'on n'est pas lu. Les copies vendues sont là pour le prouver, tout comme le compteur de vues sur un blog.

clodjee a dit…

Quand on écrit sur un blogue il faut presque considérer que l'on écrit que pour soi-même. Je considère mon blogue comme une partie de ma mémoire. Une façon de garder la main et de me pratiquer à l'écriture.

Moi ça fait huit ans que je le fais (quatre ans plus sérieusement) et au total je n'ai reçu qu'à peine une soixantaine de commentaires dont la majorité sont du spam! Les gens nous lisent (du moins je crois) mais une infime partie d'entre eux seulement vont laisser un commentaire. Faut pas trop s'en faire.

Dis-toi que tu as beaucoup plus de lecteurs que moi: en près de trois ans tu as eu 125k pages vues alors que moi j'en ai eu que 50k en huit ans (et j'écris une bonne partie de mes billets en anglais pour un public plus large)! Bon courage!

Pat a dit…

Je ne me pose plus de question non plus.

J'écris le billet qui me passe par les neurones, celui qui m'agrippe le plus les tripes, puis je réponds avec plaisir aux commentaires, nombreux ou pas.

J'étais toujours déçu quand j'écrivais un billet que je considérais supérieurs aux précédents et que les commentaires n'étaient pas au rendez-vous.

Maintenant je suis zen ;) Ah, si zzzzzen!

Prospéryne a dit…

@Hélène, ah, je vais pas arrêter! Par contre, c'est vrai qu'il y a toujours moins de réaction aux critiques... sauf si on connaît l'auteur(e) (Gen? ;) )

@Gen, ouais, je devrais arrêter de me poser des questions... Quoique les critiques, pour moi, c'est l'autre côté d'une même médaille pour ce blogue. Et tant pis s'ils sont moins commentés!

@ClaudeL, il y a des tas de gens qui me disent: ouais, Mariane, on adore ton blogue, mais on ne commente jamais, ni chez toi, ni ailleurs, alors... Bon, je m'y fais! Hihihi! Quoique, c'est toujours agréable d'avoir des réactions. Mais je ne fais souvent pas des billets pour faire réagir les gens, mais pour dire ce que je pense, tout simplement. Ce qui veut dire que parfois, personne n'a rien à dire dessus et je le comprends. Sauf que c'est souvent pas à ceux-là que je pense quand je me dis que ça n'attirera pas de réactions!

@Dominique, de rien! :)

@Sébas, c'est intelligent, donc, aucune réaction... Ça a quelque chose de perturbant, mais en même temps, de rassurant! Mais tu as raison, mon compteur de blogue est un bon indice. Et comme il change régulièrement de milliers, je crois que c'est plutôt bon signe!

@Clodjee, j'adore ton commentaire! C'est vrai qu'écrire sur un blogue est profondément personnel, étant donné qu'il n'y a personne pour venir se mêler de ce qu'on y met. Et comme pratique d'écriture... ouais, j'avais pas vu ça comme ça, mais c'est loin d'être fou!

@Pat, à force de me le faire dire, la sagesse va finir par rentrer! Mais bon, pour le principe, ceux que j'écris avec mes trippes et sur le coup de l'idée sont souvent, à mon humble avis, les meilleurs. Je vais m'enligner sur cette idée et pratiquer à mon tour la zénitude... ZENNNNNNNNNNN!!!