mercredi 17 avril 2013

L'éphémère vie des livres

Salut!

Bon an, mal an, il se publie pas loin de 70 000 titres en langue française, dont pas loin de 7000 au Québec seulement (chiffre de 2010).  7000.  Pas mal de bouquins ça!  Quand on pense que la moyenne de livres lus par personne au Québec est de 5 livres lus...  Et encore, dans ces cinq livres lus, ce ne sont pas tous des romans d'auteurs d'ici!  Bon, ce ne sont pas tous des romans, mais pensez-y: un livre publié arrive sur les tablettes des librairies et sauf exception, en repart trois mois plus tard, soit le temps moyen qu'on les garde les libraires.  Ok, c'est peu de temps, mais pensez bien qu'il y a tellement de livres qui roulent que l'on ne peut malheureusement tout garder indéfiniment, pour une simple raison d'espace disponible!

L'auteur voit son livre sur les tablettes, il est tout heureux, tout va bien et trois mois plus tard...  Beaucoup de livres retournent simplement chez le distributeur qui le retourne bien souvent à l'éditeur qui doit faire un choix: garder ou pilonner?  Certains éditeurs gardent tout, sans le moindre problème.  D'autres ont la manie du pilon rapide...  La durée réelle de la vie des livres est malheureusement très courte.

Le livre vit le temps qu'il est sur les tablettes des libraires?  Le temps qu'il est couvert par les médias (oups, c'est qu'ils ne couvrent qu'une faible part de la production!)?  Le temps que ses auteurs sont invités dans les Salons du livre?  Le temps que les gens en parlent sur les blogues et les forums sur Internet?  Le temps qu'il reste des copies dans un entrepôt?  Aucune idée.  Mais il me semble que de nombreux livres ont à peine le temps de venir au monde avant de disparaître.  Dommage pour beaucoup d'entre eux, pas du tout pour d'autres, bien malheureusement!  N'empêche, je me dis que la majorité des livres mériterait une meilleure chance dans leur courte vie.  Parce qu'elle est vraiment très très courte dans bien des cas.

@+ Mariane

8 commentaires:

Hélène a dit…

Trois mois pour sortir de l'océan de livres dans lequel ils baignent, c'est très peu en effet. Plus de chances de se noyer. À moins d'être libraire ou employée de bibliothèque, on en manquera la grosse majorité. Très triste, d'où l'importance de partager nos coups de coeur avec le plus grand nombre de personnes.

Prospéryne a dit…

@Hélène, ce blog est un des moyens que j'ai trouvé pour partager mes coups de coeur. Ou de gueule des fois!

ClaudeL a dit…

Encore heureux qu'il y ait les bibliothèques et les écoles. Et des cuisines pour les livres de recettes!

Prospéryne a dit…

@ClaudeL, j'avais oublié les cuisines!

richard tremblay a dit…

D'où l'intérêt des livres numériques.

Prospéryne a dit…

@Richard, hum, je ne vois en rien l'intérêt du livre numérique... quand ça accentue le problème de la courte vie des livres! Le rythme est encore pire en numérique qu'en papier pour ce qui est du taux de roulement. Il reste disponible ''techniquement'' sur commande plus longtemps, mais il perd beaucoup en visibilité au départ. Sur ce point précis, pour moi, le numérique ne règle rien.

Jean-François a dit…

Rien de plus vrai, Prospéryne! Quand une librairie reçoit 400 à 700 titres différents par semaine, un choix doit être fait sur ce qui reste sur les tablettes! Je trouve ça horrible d'avoir à faire un choix, mais si personne ne le fait, c'est clairement une librairie qui mettra fermera ces portes.

Les deux seules raisons pour garder un livre plus longtemps que 3 mois, c'est d'en vendre beaucoup ou bien d'avoir un libraire qui là aimé et le propose à sa clientèle.

Dans notre librairie, j'ai une petite section intitulé "Jean-Francois l'a dévoré" et j'ai de la place pour une douzaine de titres. J'essai de la garder pleine en tout temps!

Bon... j'ai des retours à faire.... :(

Prospéryne a dit…

@Jean-François, entre libraire, on se comprend...