mardi 2 octobre 2012

X'out de Charles Burns

X'out  Charles Burns  Pantheon Books  56 pages  Livre lu en anglais

Résumé:
Très dur à faire...  On joue avec la ligne du temps et on suit un personnage qui essaie de comprendre où il est, dans un étrange pays où les visages des gens sont étrangement déformés.  À travers des souvenirs plus que confus, il tente de trouver un sens à ce qu'il voit et à ce qui l'entoure.  Mais y-a-t-il un sens réel à tout ça?

Mon avis:
Inconfortable.  Je crois que ça résume vraiment cette bande dessinée.   Le but n'était pas de raconter une histoire de façon linéaire certes, mais bien de jouer avec la ligne du temps et le sens des choses.  On se retrouve avec des personnages comme une femme aimant se photographier dans des situations de soumission ou d'avilissement et qui met au défi le personnage principal de la prendre en photo au Polaroïd en train de s'entailler le poignet avec une lame de rasoir.  D'un autel consacré à un foetus de porc.  Sans compter ce monde étrange dans lequel s'éveille le narrateur où son visage est devenu le masque qu'il portait en faisant ses spectacles d'absurde.  Inconfortable je dis et l'absence de linéarité joue dans ce sens.  On ne comprend pas vraiment où tout ça s'en va tout en ayant la très ferme impression que l'auteur lui, le sait très bien.  Les dessins sont bien réalisés, il semble que l'auteur se soit inspiré de la méthode d'Hergé pour ceux-ci.  Si ce n'est pas le cas, en tout cas, il y a une très grande ressemblance.  La gamme de couleurs est restreintes, mais très bien utilisée, ce qui permet de détacher les différents moments de l'histoire et les lieux où il se passe.  Une drôle de BD aux accents surréalistes et absurdes, mais qu'on se surprend à suivre avec intérêt même si on ne sait pas trop où cela va mener...     

Ma note: 4/5

P.S. C'est mon premier livre lu en anglais et encore, c'est un ami qui m'y a poussé!  Le niveau d'anglais de cette BD étant plutôt basique, je n'ai pas trop eu de mal à m'y faire.  Une façon de me dire que je pourrais lire en anglais, mais uniquement des trucs très simple.  Disons qu'heureusement qu'il y a avait des images  dans ce cas précis!

3 commentaires:

Sébastien Chartrand a dit…

Ah... ça semble ici être inspiré de nombreux films japonais où le but est précisément de comprendre ce qui ce passe, dans un contexte surréaliste... je pense notamment à Tenshi no tamago, ou Noiseman sound insect... beaucoup d'auteurs occidentaux sont influencés par ces oeuvres et ça semble le cas de celui-ci. Je prends bonne note, je vais essayer de lire ça.

Sébastien Chartrand a dit…

Et côté BD, c'est vrai, ça fait un bout que je voulais t'en glisser un mot... toi qui aime la bande dessinée, le fantastique et le XIXe siècle, as-tu lu l'adaptation BD de Le Horla de Guy de Maupassant par Frédéric Bertocchini et Éric Puech, chez Quinquet ?

Prospéryne a dit…

@Sébas, non, hélas! Je ne connais pas.