mercredi 30 novembre 2011

Lire des livres controversés

Salut!

Lire Mein kampf, ça vous dit?  Oui, lire des livres dans ce genre-là, des livres infréquentables qui sont tellement associés à leur auteur et à ses actions qu'on ne peut pas leur accorder l'absolution.  D'aucune façon. Lire l'infréquentable.  Pourquoi?

Pourquoi on lirait de tels livres pour commencer?  La raison principale est sûrement de comprendre.  Comment on a pu arriver à une situation qui a causé la mort de près de 38 millions de personne en Europe seulement?  Pour comprendre, il faut connaître et pour connaître, il faut se mouiller un peu.  Qui ne connaît pas l'histoire la répète disait mes profs au secondaire.  Faux.  On peut connaître l'histoire et la répéter, mais si on comprend ce qui s'est passé, on peut éviter le pire dans les erreurs.  La folie de certains hommes ne s'encombrent pas de la sagesse dégagée de l'expérience de ceux qui les ont précédé sur cette terre.

Lire des livres écrits par des islamistes (quand on réussit à en trouver), lire des livres qui nie les changements climatiques, lire des livres créationnistes, qui nie l'égalité entre les hommes et les femmes, pro-esclavage, que sais-je.  Lire des livres qui professent des choses complètement contraire à nos valeurs, contraire aux valeurs de la société en général.  Pourquoi?  Pour comprendre, je me répète.  Lire un livre antisémite ne vous rendra pas antisémite comme tel, sauf si vous êtes prêt à jeter toutes vos valeurs par-dessus bord.  Il faut être solide pour lire de tels livres.  Mais je ne crois pas que les éviter comme la peste est nécessairement mieux.  Pour deux raisons.

La première, qui vous prouve que vous avez raison?  Non, mais c'est vrai!  On condamne Hitler en disant qu'il avait tort de façon intégrale sans même connaître véritablement sa pensée.  Toute société est basée sur un ensemble de valeurs communes qui lui permet de fonctionner, mais il y aura toujours des marges aux sociétés pour défendre l'indéfendable pour la majorité.  À une époque, l'indéfendable pour la majorité c'était la démocratie, l'égalité entre les hommes, la tolérance religieuse, l'abolition de la torture.  C'est souvent par le discours créé aux marges qu'une société progresse, en emmenant des idées neuves.  Une remise en question partielle, un nouveau point de vue sur une question amène toujours de sains questionnements.  Attention, je ne vous dit pas d'être d'accord, vous avez même le droit de pitcher le livre par la fenêtre à la fin si vous trouvez que ce qui s'y dit est con au possible (Par contre, si vous prenez Mein kampf, brûlez-le à la place, juste au cas où ça tomberait entre de mauvaises mains), mais au moins, vous aurez eu un autre point de vue sur une question.

La deuxième, c'est L'art de la guerre de Sun Tzi qui l'inspire: Connaît ton ennemi.  Vous voulez savoir ce qui nourrit l'imaginaire et la vie intellectuelle de votre voisin?  Allez zieuter ses lectures.  Pas très pratique quand celui-ci ne fait que regarder la télévisions à longueur de journée, mais bon.  Les livres donnent une excellente idée de la pensée d'autrui.  Si on veut combattre le feu par le feu, il faut savoir quels seront les arguments qu'ils vont utiliser.  Si on prend exemple sur le mouvement de droite américaine du Tea Party, lire leurs livres donne une bien meilleure idée de leurs buts et des tensions existant au sein du mouvement parce qu'un livre permet de comprendre bien plus de choses, d'exprimer bien plus d'idées et de concepts que ne le pourra jamais une émission de radio et de télévision.  Parce qu'écrire demande du temps et de la réflexion pour coucher par écrit sa pensée.  Et que le livre reste le meilleur moyen, jusqu'à présent, pour faire passer sa pensée de manière complète.

Alors, les livres controversés?  Ne les fuyez pas d'emblée.  Par contre, ce n'est pas nécessaire de les lire dans les transports en commun ou encore de le crier sur les toits.  Ce n'est pas tout le monde qui a l'ouverture d'esprit nécessaire pour comprendre ce que l'on cherche en ouvrant de tels livres.  Comprendre demande parfois un peu de discrétion.

@+ Prospéryne

mardi 29 novembre 2011

L'odeur du café de Dany Laferrière

L'odeur du café  Dany Laferrière Collection Motifs  Éditions du Rocher  227 pages

Résumé:
Par bribes, Dany Laferrière nous raconte son enfance à Petit-Goâve, près de sa grand-mère Da.  Celle-ci est toujours assise à côté de lui sur la galerie, buvant son café, le café dont l'odeur marque son enfance.  Le petit Dany a dix ans, c'est l'été et il fait de la fièvre, alors il doit rester à la maison, occasion pour lui de voir et d'entendre ce qui se passe autour de lui, parmi la population colorée de Petit-Goâve.

Critique:
C'est un assemblage de petits textes courts, un peu à l'image des souvenirs de l'enfance que nous sert là Dany Laferrière.  Une excellente façon d'entrer dans son imaginaire que de découvrir celui qui a nourri son enfance.  On a l'impression de lire une série d'instantanées, tous ayant la fraîcheur du regard de l'enfant sur le monde.  On découvre Petit-Goâve, ses habitants, leurs habitudes, leurs histoires de familles, les relations entre tous, les cancans, mais aussi la vie de ces gamins d'Haïti, Frantz le Don Juan, les exploits du joueur de football local, la mer toute proche et ses histoires.  C'est magnifiquement bien conté, on a l'impression d'y être et en même temps, tout est comme voilé, le voile du regard de l'adulte sur les souvenirs de l'enfance, d'un temps révolu.  On peut le lire de façon décousu, parce que le livre est une accumulation d'instantanés, de souvenirs, il y a peu de liens entre les différentes parties du livre, seulement à l'intérieur de chaque chapitre et ceux-ci ne font jamais plus de quelques pages.

Ma note: 4.25/5

lundi 28 novembre 2011

3Q POC: Qui lire?

Salut!

Bonne question: Qui lire?  Y-a-t'il des auteurs que l'on devrait préférer?  Des auteurs d'ici, des auteurs d'ailleurs, les gros noms, les inconnus, des auteurs à éviter?  Qui doit-on lire?  

La plupart d'entre vous le savent déjà, je suis partisane de la diversité et je n'aime pas bouder mon plaisir.  Mais de là dire que tous les auteurs sont à lire, non, pas du tout.  On a le droit de placer quelques auteurs sur notre liste noire, quel que soit leur renommé ou leur succès.  Pour moi, c'est Anne Robillard, désolé, pas capable.  Il y a aussi des auteurs que je choisis librement de ne pas lire, comme Patrick Senécal ou Stephen King, parce que leur travail d'auteur m'empêcherait de dormir pendant des semaines.  Et je tiens à mes nuits de sommeil!  D'autres sont mes chouchoux, à lire absolument dès la parution d'une de leurs nouveautés, Jean-Christophe Rufin en tête!

Y-a-t'il vraiment des incontournables, des à lire absolument?  Oui, mais ils ne seront pas les mêmes pour vous  que pour moi ou le premier gars que je vais croiser en sortant de chez moi.  Chacun a ses priorités et non, ce n'est pas essentiel d'avoir lu le dernier auteur à la mode si pour nous, cet auteur n'a pas la moindre importance.  Le mainstream, les trucs que tout le monde aime, pas vraiment pour moi.  Il y a maintenant 7 milliards de personne dans le monde, donc 7 milliards de façon de voir le monde et 7 milliards de lecteurs potentiels.  Et vous voudriez qu'une telle multitude ait des incontournables communs?  Merde, on ne réussit bien souvent pas tous à s'entendre sur des sujets pas mal plus important que ça!

Alors qui?  Je crois que si on est vraiment honnête, un certain corpus d'auteurs finit par ressortir du lot.  De par notre culture, notre histoire personnelle, nos goûts, un certain nombre d'auteurs finissent par se démarquer pour un nombre suffisamment significatif de personne pour que l'on puisse dire que ces oeuvres sont des classiques à découvrir.  Des classiques, pas des incontournables.  Leurs oeuvres ont passé l'épreuve du temps et même si elles ont été écrites dans un contexte totalement différent, elles font résonner en nous une fibre.  Elles ne sont pas obligatoires à lire, mais on finit par être intriguées par elles, car leurs auteurs ont eu une influence importance sur le monde, sur notre civilisation, notre culture, qu'elle soit élitiste ou populaire.  Ce n'est pas obligatoire de lire Shakespeare, mais en même temps, pratiquement personne qui vit dans la civilisation occidentale n'a pas été touché d'une manière ou d'une autre par ses écrits.  Et c'est là que l'on commence à se poser des questions et que l'on plonge vers cet auteur. 

De même, attendre qu'un auteur soit connu avant de le lire est une erreur monumentale.  On peut faire des découvertes fameuses en lisant des livres d'auteurs inconnus, simplement en lisant leurs ouvrages en ayant aucune attente.  Ce ne sont pas tous les nouveaux auteurs qui sont bons, loin de là, mais on se fait souvent notre propre opinion en les lisant.  On est pas influencé par personne, alors les lecteurs qui font le saut sont à mes yeux de meilleurs lecteurs, parce qu'ils osent.  Choisir de sortir de ses pantoufles littéraires est à mon sens une preuve de bon goût, plus en tout cas que de toujours vouloir lire la même chose en retournant toujours vers les mêmes auteurs. 

Car il y a là un réel danger: les pantoufles littéraires.  Lire toujours la même personne comme on irait tous les ans en vacances au même endroit nous coupe de la découverte, de l'exploration.  Revenir à des valeurs sûres est sécurisant, mais pas excitant.  C'est parfois nécessaire, quand on est mêlé, quand on perd le goût de lire, de revenir vers quelque chose de familier tout en étant nouveau.  Un équilibre est nécessaire dans ce domaine comme dans toutes choses.

On peut faire des suggestions, ouvrir des directions, exprimer des préférences, mais qui on lit est un choix profondément personnel.  Je crois que ne serait-ce que par solidarité, on peut favoriser les auteurs de notre coin de pays, mais pour le reste, libre à chacun de lire qui il veut, quand il le veut et où il le veut!

@+ Prospéryne

dimanche 27 novembre 2011

Oh, Pétard! de Christine Naumann-Villemin et Christine Davenier

Oh, Pétard!  Textes de Christine Naumann-Villemin  Dessins de Christine Davenier Kaléidoscope

Résumé:
Pétard est un chien heureux: il a un Grand maître très chic, une Maîtresse super sympa et trois petits Maîtres pour rigoler.  Jusqu'au jour où le Grand maître et la Maîtresse se séparent.  Ah non, foi de Pétard, avec l'aide des trois petits Maîtres, il va ramener tout le monde dans la même maison!

Critique:
La séparation des parents a été abordée dans un grand nombre d'album, l'originalité de celui-ci vient du fait que la séparation est vue du point de vue... du chien!  Et que celui-ci accompagne les enfants dans la conciliation post-séparation en faisant avec eux l'aller-retour entre les deux maisons.  Et il ne le prend pas!  Commence alors la valse des idées les plus tordus pour que Pétard, les enfants et leurs deux parents puissent de nouveau vivre tous sous le même toit.  Qui finira par aboutir au constat que même si lui et ses petits Maîtres vivent à cheval entre les deux maisons, il y a des avantages aux deux maisons et celles-ci peuvent toutes les deux les rendre heureux.  L'adulte le devinait, mais la façon dont c'est emmené par le récit permet aux enfants d'en venir naturellement à la même conclusion.  Les dessins loufoques de Christine Davenier correspondent parfaitement à l'esprit donné à l'album qui se veut une histoire drôle avant tout et malgré le sujet plutôt grave.  Par contre, l'histoire est tellement bien racontée que j'hésite à le garder uniquement pour les enfants vivant une séparation. Pétard a le don de faire rigoler pas mal tout en passant un message très positif.

samedi 26 novembre 2011

Les chats mots d'Anny Duperey

Les chats mots  Anny Duperey  Points  209 pages

Résumé:
C'est un assemblage de textes d'auteurs de tous les horizons, et même d'extraits de certains livres d'Anny Duperey, parlant des chats.

Critique:
C'est une compilation, un recueil de textes parlant d'un animal cher à Anny Duperey: le chat.  Sous toutes ses formes littéraires: poèmes, histoires courtes, témoignage, extraits de roman.  Au bout de quelques pages, l'effet compilation se fait sentir et on se rend compte que c'est le genre de livre à lire en discontinuité.  On feuillette quelques pages, on pose le livre et on revient plus tard.  J'ai eu un peu de mal à lire les nombreux poèmes qui parsème l'ouvrage (bon, je l'ai déjà dit, moi et la poésie!) mais tout de même, c'est surprenant de voir le nombre de poètes, dont Charles Baudelaire, qui se sont intéressés à Felis sylvestris catus.  J'avais déjà lu plusieurs recueils destinés à encenser le chat, donc celui-ci m'a semblé un peu redondant, mais quand même, comme on peut le feuilleter quelques pages à la fois sans rien perdre à la lecture, c'est un livre qui se laisse lire de manière très agréable.

Ma note: 3.5/5

vendredi 25 novembre 2011

Les clients qui me font tripper

Salut!

D'ordinaire, dans une journée, je peux conseiller les gens sur plein de sujets ordinaires: je cherche un livre pour mes vacances, une biographie pour mon beau-père, un livre pour que la petite dernière lâche sa suce et un autre pour le plus vieux qui est en première année.  C'est de l'hebdomadaire, du banal.  Jusqu'au jour où arrive un client qui te fait littéralement tripper.  Il ou elle rentre dans le magasin et tu fais comme, ah, ça, ça va être différent.  Je n'en aie pas beaucoup de clients comme ça, mais qu'est-ce que je les aime!

Récemment, une nouvelle d'entre elle a fait son apparition dans ma vie.  Elle aime Shakespeare et m'a pratiquement commandé son intégrale!  On discute théâtre et c'est une fille qui n'a pas peur d'essayer du différent, je lui aie suggéré Oscar Wilde et elle a beaucoup aimé.  Après le théâtre est venu la poésie, quel plaisir de pouvoir parler avec elle de Miron, Baudelaire, Verlaine, Hugo et Ronsard!  Ça change de Marc Levy, Guillaume Musso et Kathy Reichs!  C'est un défi, ça fait appel à beaucoup de choses différentes, à mes connaissances beaucoup, mais aussi à ma passion de la littérature et pas seulement celle de la nouveauté.  Ça fait différent et j'adore.  D'autant plus que ça arrive si peu souvent!

Il y a aussi cette charmante dame qui achète énormément de policier, même si je n'aime pas trop le genre, je finis toujours par lui trouver des perles et la fois d'après elle revient en magasin et me parle de ce qu'elle a lu.  Bonnes lectures ou non, j'adore pouvoir en discuter avec elle!  Elle me raconte ses lectures, comment elle les a vu, toujours de sa voix calme et posée de dame à la retraite qui prend le temps de bien prononcer chaque mot. 

Il y a aussi Monsieur T. qui se reconnaîtra sûrement dans cette description: c'est la seule personne que je connaisse qui a lu la quasi-intégralité des livres que j'ai dans ma section fantasy-fantastique-science-fiction!  On peut passer de précieuses minutes à discuter de ce qui nous a plu ou non dans telle ou telle série, des personnages, des styles d'écriture.  Dommage qu'il habite maintenant aussi loin!

Ce sont des clients avec qui j'ai des affinités, certes, mais aussi des clients qui me posent des défis, avec qui je parle de littérature, de livre, de personnages, de thèmes.  Ce sont des discussions passionnantes, c'est le coeur de mon métier de faire découvrir la littérature, mais de pouvoir la partager avec quelqu'un d'autre, c'est encore mieux.  Et pour ça, rien de mieux qu'un autre passionné de littérature!

@+ Prospéryne

jeudi 24 novembre 2011

Livre numérique: Ottawa de Pascale Couture

Ottawa (Chapitre extrait du Guide Ulysse sur l'Ontario)  Pascale Couture Ulysse  48 pages

Résumé:
Très simple un guide de voyage pour Ottawa!

Critique:
Mon premier livre numérique officiel!  Ok, premièrement, j'ai adoré le fait de pouvoir téléchargé uniquement le chapitre que je voulais.  Le coût était conséquent, 3.99$ (il a depuis été augmenté à 4.95$, bizarre!) et donnait accès aux informations concernant la ville d'Ottawa (historique, accès routiers, hébergement, restauration, etc).  J'en aie profité pour tester notre tout nouveau site Internet, daigneault.ruedeslibraires.com (pardonnez-moi la plogue!) et j'ai beaucoup apprécié l'expérience.  Simple et facile.  Le PDF qui m'a été remis a été tatouée et est exempt de DRM (Digital Right Management).  Le terme tatouée veut dire que mon nom et la date d'achat figure sur le document, façon simple de me retracer si jamais je mettais mon petit bandeau noir de pirate pour aller le répandre à tous vents!  Autrement, je pouvais le transférer sur le nombre d'appareil que je voulais.  Les plans à l'intérieur étaient précis et courait relativement bien la ville.  Je dis bien relativement parce que mon auberge n'était pas sur le plan!  Elle était pourtant recommandé par le guide!  Le guide était précis et m'a donné de bons renseignement, pour les besoins de mon petit voyage, c'était parfait. Par contre, si j'avais voulu rester un peu plus longtemps, j'aurais peut-être aimé avoir un peu plus de viande sur l'os, mais je ne l'ai peut-être pas utilisé à fond et je ne suis pas assez familière des guides de voyage pour porter un jugement définitif sur ce point.  Bref, voici pour les fleurs.  Le pot maintenant.  Le premier et le plus important sans doute est cette mention-ci: «le musée est actuellement en rénovation, mais celle-ci devraient être complétées en 2009...» Ma mâchoire a failli se décrocher toute seule!  Quoi, le guide n'a pas été mis à jour depuis...  avant 2009???  Quoi?  Ce qui serait parfaitement pardonnable dans un livre format papier étant donné les délais d'impression et de ci et de ça est à mes yeux impardonnable en numérique.  Surtout pour un guide de voyage, il est tellement simple de le mettre à jour quoi!  Donc, gros pot de ce côté.  Deuxièmement, la taille des caractères en pleine page était tellement petites que je devais agrandir l'image pour pouvoir lire le texte.  Malheureusement, le PDF que j'avais ne permettais pas de voir deux pages à la fois ce qui était relativement frustrant étant donné que le texte est rédigé à double colonne, m'obligeant chaque fois à descendre et remonter la page et si je baissais un peu trop, pouf, sur l'autre page!  Pas moyen d'avoir le texte du bas de la page à hauteur des yeux!  Donc décevant de ce côté.  Il faut dire que c'est un PDF.  Je n'aurais peut-être pas eu autant de difficulté avec un ePub, mais bon, le guide n'était pas disponible en ePub.  Donc, ma première expérience en numérique?  Il y a un côté pratique indéniable, mais je reste sur l'impression que j'aurais pu en profiter d'avantage avec une liseuse, essentiellement parce que j'aurais pu le traîner avec moi, alors que dans ce cas-ci, je devais me contenter de mon portable resté à l'hôtel.  Dommage.  Mais comme je préférais faire un petit voyage que de m'acheter une liseuse, disons que ce sera sans regret!

Ma note: 3.75/5

mercredi 23 novembre 2011

Star Treck et le Cloud

Salut!

Il y a longtemps, j'ai lu un livre dans l'univers de Star Trek, un des nombreux qui n'ont jamais été porté à l'écran que ce soit au petit ou au grand.  Une scène m'a marqué.  Scotty s'installait tranquillement après une dure journée à la salle des machines pour lire, approchant de lui son écran et jouant dans les banques de données de l'Enterprise pour trouver le texte technique qu'il souhaitait lire avant de s'installer confortablement pour le dévorer avec un petit sourire aux lèvres.  Ça ne vous rappelle rien?  Ben oui, ça y ressemble drôlement, aux tablettes électroniques et au fameux Cloud computing

Ok, assoyez-vous tout le monde on va en jaser.  Oui, ça y ressemble, et non, au cours de ma lecture des aventures de l'équipage de l'Enterprise, ça ne m'avait pas le moins du monde dérangé.  C'était dans le futur, alors, c'était normal que les façons de lire changent!  Le nombre d'innovations de Star Trek qui ont fait le saut dans la vie quotidienne est absolument incroyable depuis le début de la série en 1968.  Téléphones cellulaires, appareils d'analyse portatif, chirurgie au laser, combien d'autres trucs ont été inspiré des aventures de Kirk, Spock, McCoy et les autres???  On a pas encore la téléportation, mais ça vient tranquillement!  Alors, le Cloud, où toutes les données sont stockés à un endroit et où tout le monde peut les consulter sans problème, ça y ressemble?  Oui et non.

Oui, la base est la même, oui.  L'idée de base de la non-possession des données et de leur libre utilisation en accès continue est pareille.  Les membres de l'équipage de l'Enterprise peuvent les consulter comme ils le veulent, que ce soit la musique, les livres et sans doute même les films, quoique je ne me souviennent pas d'avoir vu de film nulle part, après tout, surtout dans Next Generation, ils sont les salles de Holodech et ils font du théâtre ça peut sans doute compenser.  Enfin, l'idée de base du Cloud est là, mais ce n'est pas parfaitement la même chose.

Non, il y a des différences majeures.  De un, l'accès aux banques de données de l'Enterprise est gratuite pour tous, contrairement au Cloud d'Amazon.  De deux, les données appartiennent à tous et non à une entreprise.  La connaissance est comme tombée dans le domaine public, tout simplement.  Il faut comprendre que dans l'univers imaginé par Gene Roddenberry, les gens ne cherchent plus à accumuler des biens matériels, mais forment une société utopiste, pour qui l'avancement personnel est le but.  Chose royalement contraire à notre société basée sur l'accumulation de biens!  Tout simplement parce que pour avoir accès aux données, il faut payer et qu'on peut se faire couper l'accès aux données n'importe quand en cas de défaut de paiement.  On est loin de l'accès illimité et gratuit offert aux membres de l'Enterprise.  La logique qui sous-tend le Cloud est commerciale, rien de plus.  On échange de l'argent contre un accès, tout simplement.  Par contre, le Cloud donne peut-être une petite idée de ce que sera l'avenir... les paiements en moins!

Et détail important: dans le même livre, Kirk, quelques chapitres plus tard, se met à lire... un bon vieux livre papier!  Et il râle royalement quand il est interrompu par une urgence.  Pour une rare fois qu'il a le luxe de passer quelques heures le nez dans un livre... voilà que je ne sais plus trop quelle espèce d'extra-terrestre attaque!  Voilà qui me rassure au moins: même au XXIIIe siècle, les livres papiers existent encore et sont préférés aux écrans pour lire!

@+ Prospéryne

mardi 22 novembre 2011

Escobar, le dernier Maya: 1- L'esprit de la forêt de Louis et Véronique Daviet

Escobar, le dernier Maya  tome 1  L'esprit de la forêt  Scénario de Louis  Dessins de Véronique Daviet  Le Lombard  48 pages

Résumé:
Escobar est l'esprit de la forêt, le protecteur de la nature.  Il avait disparu depuis plus de 25 ans, blessé lors d'un affrontement, mais le voilà de retour.  Ce conquistador espagnol a fait corps avec les mayas pour la protection de ceux-ci et est devenu immortel, un protecteur des forêts.  Ce qu'il ignore, c'est que durant ces 25 ans, une personne a grandit sans qu'il le sache: sa fille.

Critique:
J'ai tardé un peu à faire ma critique sur ce coup-là, alors excusez-moi si elle est brève.  Alors cette BD?  Un mélange habile de BD belge dans l'histoire et dans les cadrages avec des dessins et des phylactères à l'américaine et des dessins typés comme dans les mangas.  L'histoire est bonne, mais classique.  Elle utilise de façon intéressante les cenotes, des dépressions naturelles présentes au Yucatán et j'ai bien aimé aussi le concept d'esprit de la forêt.  Et le sémillant vieillard toujours en train de vouloir arnaquer quelques billets aux naïfs touristes qui croisent sa route.  Pour le reste, à part au niveau visuel, on est dans le connu. 

Ma note: 3.75/5

lundi 21 novembre 2011

3 Q POC: Quand lire?

Salut!

Depuis un peu plus d'un an, je reviens manger chez moi sur l'heure du dîner.  Avantage de vivre pas trop loin du boulot.  Je profite de ce temps pour lire, bien souvent.  Une vingtaine de minutes pour passer mon dîner au four micro-onde, l'avaler et ensuite, zou, sur mon divan pour continuer mes lectures.  Le soir, c'est rarement avant 9h que je m'installe devant mon livre, parfois même un peu plus tard, mais je lis souvent une bonne heure avant d'aller me coucher, parfois plus.  La fin de semaine, je me rends compte que je lis très peu durant le jour.  Pas envie le plus souvent, à moins d'être dans un livre que je peine à lâcher.  Je garde ça pour le soir et de façon générale, je lis beaucoup moins. On dirait que d'avoir du temps libre en quantité me pousse à faire autre chose.

Il n'en a pas toujours été ainsi.  Adolescente, je pouvais passer mes fins de semaine le nez dans un livre, au grand désespoir de mes parents.  Mes soirées étaient souvent beaucoup trop prise pour que je lise.  Dans un de mes anciens boulots, où je travaillais de soir, mon temps de lecture était souvent à la fin de l'après-midi avant de partir travailler.  Étudiante, je lisais surtout dans le train, que je prenais matin et soir.  Autrement, il m'était presque impossible de trouver du temps pour lire.  Et encore, je passais aussi pas mal de temps à ce moment-là à roupiller.  Comme j'ai adoré prendre le train de banlieue!

Le temps où on lit n'est pas parfaitement le même pour chaque personne.  On le prend quand ça nous chante.  De façon général par contre, il y a souvent un moment de lecture privilégié chaque jour pour chaque lecteur.  Chacun trouve son temps, son petit espace de lecture dans sa journée ou sa semaine.  On se crée parfois aussi des occasions, rien que pour lire.  Que ce soit dans les transports en commun, en fin de soirée quand les enfants sont couchés, sur l'heure du lunch, bref, dans ces petits trous que la vie nous garde pour se distraire.  Un bouquin dans les mains et hop, on s'évade loin de notre réalité pour quelques minutes ou quelques heures.  La lecture n'a pas d'horaire, pas de couvre-feu et encore moins de limite de temps à s'y consacrer.  C'est le reste de notre vie qui crée ses limites-là!

@+ Prospéryne

dimanche 20 novembre 2011

Thomas, Prince Professionnel de Valérie Fontaine et Fil

Thomas, Prince professionnel  Textes de Valérie Fontaine  Illustrations de Fil (sans Julie)  Collection Histoires de rire  Fonfon

Résumé:
Thomas est un prince, mais un vrai, un professionnel!  Ses contrats le précisent bien, il va sauver la princesse, mais certainement pas en tomber amoureux, au grand bonheur de leurs pères les Rois.  Bon, il lui faut bien faire quelques excentricités pour y arriver, mais bon, pour le reste, tout baigne.  Jusqu'au jour, où...

Critique:
hihihihi!  Non, mais quelle idée!  On prend les contes de fées et on les transforme un tantinet, formule déjà maintes fois utilisées, mais tout de même, ici, on réussit à trouver une formule pour surprendre le lecteur.  Notre Thomas est donc un Prince professionnel affrontant dragons, pont-levis et danger de toutes sortes pour retrouver la princesse et la ramener saine et sauve à son papa... sans tomber amoureux.  Pour le faire, il embrasse la Princesse sur les pieds pour la réveillée, ce qui peut être peu ragoûtant dans certaines occasions, il leur met un sac sur la tête pour ne pas voir leur beauté, bref, ses trucs sont nombreux et bien menés dans le récit.  Évidemment, comme dans tout bon conte de fée, il va finir par ne pas respecter son contrat, mais on s'y attendait.  Les dessins sont biens faits, colorés et accrocheurs.  J'ai particulièrement aimé le fini de la bouille des personnage, c'était à la fois enfantin et travaillé, très original en tout cas.  Ils ont été fait par Fil, mais sans le concours de sa complice Julie, un fait assez rare pour être souligné.  En tout cas, ils prouvent largement que les deux illustrateurs, même quand ils ne mêlent pas leurs pinceaux sont extrêmement talentueux chacun de leur côté!

samedi 19 novembre 2011

Chroniques d'une trotteuse au Salon du livre de Montréal 2011

Salut!

Permettez que je ne fasse qu'une seule présentation pour tout le Salon, cette année, on dirait que j'ai la flemme totale de raconter mes journées!  Et pour une fois, je vais y aller par impression plutôt que par récit, question de changer un peu de l'an dernier!

Mercredi 16 novembre

Arrivée là avec tout l'enthousiasme de l'expérience.

Constatation:
- Ça grouille d'élèves du primaire en train de faire la chasse aux signets et d'élèves du secondaire essayant de se donner un air blasé, parce qu'après tout, c'est rien que DES LIVRES et comme chaque ado sait LES LIVRES, c'est lu par des NERDS!
- Ya plein d'auteurs jeunesse de présent, mais pas beaucoup pour adultes. 
- Le stand de Québec Loisir est installé dans le deuxième niveau et non parmi les kiosques des autres éditeurs.  IL DEVRAIT TOUJOURS Y ÊTRE!!!!!!!!!!!!!
- J'ai tellement pris mon temps (je suis en vacances là!) que j'ai pas eu le temps de faire le tour!
- Les restos des Hall de la gare sont toujours aussi bon. 
- Les gens se souviennent vraiment de vous avoir vu sur Facebook!  Ahlàlà!  Cool et oups, j'espère que j'ai pas dit trop de conneries là-dessus...

Auteurs:
- J'ai squatté du temps à Yanick Comeau, Jonathan Reynolds et Claude Champagne.  Entre autre...
- J'ai parlé à un paquet d'autres personnes que je connais: Rep, Connaissances, Connaissances sur Facebook, bref, la totale pour se faire aller le Mange-patate!


Quitté le Salon vers 4h30.  Je n'avais pas mal au pied, mais ouf, ce qu'il a fait chaud!

Jeudi 17 novembre

J'étais au Salon à titre professionnel parce que je travaillais au Stand des LIQ (Librairies indépendantes du Québec), pour parler de notre tout nouveau site Internet et du livre numérique.  Alors, durant cette surprenante journée:

- Première question posée - Où sont les toilettes?  À vraie dire, nous sommes deux à avoir mal compris, la jeune fille voulait dire où sont les Twilight... Oups!
- Je me suis fait réciter de la poésie par un petit monsieur charmant, mais ayant au minimum le double de mon âge!  Hum, c'est pas comme ça que vous aller m'avoir!  Surtout que moi et la poésie...
- Des jeunes devait faire la course aux signets dédicacés parce que j'ai signé quelques-uns des LIQ!  Je leur aie dit que je n'étais pas auteure, mais ça n'avait pas l'air de compter dans la balance!

Et au travers de ça, j'ai beaucoup parlé de livre numérique, de epub, PDF, de notre site Internet, bref, ça a été une journée très agréable.  Les gens ont des questions sur le livre numérique et j'étais là pour y répondre.  À noter qu'à la fin de la journée, j'avais mal partout à force d'être en équilibre sur mon ti-banc!

Vendredi 18 novembre

Je suis arrivée au milieu de l'après-midi, je suis en vacances moi, pas question de me lever tôt une autre journée encore!

Constatation:
- Ya le double du monde du mercredi.
- Ça grouille pas de jeunes, alors l'allure dans les allées est passée de lièvre à tortue.  (Ah, ce kiosque-là a l'air intéressant, je pense que je vais m'arrêter, ah non, pis finalement je continue...   Ah, je vais rattacher mon lacet de soulier, c'est pas grave si je suis en plein milieu de l'allée...)  *)?&*(?&*)%&*%
- Il y avait beaucoup plus d'auteurs pour adultes. 
- En deux heures et malgré la foule, j'ai pu finir mon Salon.  Cool!
- Patrick Senécal attire les foules, mais Stéphane Dompierre qui était juste en face au kiosque de Québec Amérique aussi!  C'était difficile de circuler à cause de ça dans ce coin-là!

Auteurs:
- J'avais mal pris en note l'heure pour ma seule dédicace de la journée, alors l'auteur était parti quand je suis arrivée!  Bouhou!!
- J'ai encore squatté du temps à Jonathan Reynolds (mais pas trop, il m'avait bien prévenu qu'au stand d'Àlire, il était en liberté surveillée!)
- J'ai aussi profité du stand d'Àlire pour discuter un peu avec Pascale Raud de Solaris.  Elle a été très surprise que je la démasque parce que je l'avais déjà vu au Boréal!  Ah, le charmant petit accent!
- J'ai jasé avec une auteure de De Mortagne dont la série jeunesse m'a l'air fort intéressante, mais là, mon cahier n'est pas à côté et j'ai la flemme d'aller le chercher pour vous dire le titre de la série et son nom.  J'en parlerai plus tard...

J'ai quitté le Salon vers 4h20, en me disant comme à chaque année, à l'année prochaine Salon!

Ensuite, c'était la rencontre avec Stéphane Marsan, éditeur de Bragelonne!  Ok, ça, c'est une activité hors-Salon et je vais sans doute faire des jaloux parce que c'était sur invitation et seulement des libraires, mais faut être honnête, je ne peux pas m'empêcher d'en parler!  Alors, primo, la rencontre était dans un petit resto pas très loin du Salon, très chic, mais pas pédant pour deux sous, parfait pour l'occasion.  À la porte, j'ai attrapé au vol deux de mes collègues de la Rive-Nord, ça a donné un excellent moment de discussion entre libraire.  C'est le fun de pouvoir jaser avec des gens qui font le même métier que nous, mais pas au même endroit, question de s'amuser un peu ensemble!  M. Marsan et son directeur commercial Olivier (je n'ai pas retenu son nom de famille) nous on jaser ça pendant plus de deux heures et ils ont posé des questions très précises, pour ma part, j'ai senti un énorme attachement aux libraires et une vraie reconnaissance de notre travail.  Comme d'habitude dans ce genre d'occasion, j'ai rapidement sauté dans le débat en soulignant les points sur lequel je me questionnais et j'ai eu d'excellentes réponses (bon, faut dire que ma grande gueule a été aidée par l'excellent vin offert sur place!)  M. Marsan nous a raconté quelques anecdotes avec des auteurs à faire saliver les lecteurs de la place!  Très bonne soirée, mais j'ai dû quitter avant la fin pour littéralement courir prendre mon train!  Et voilà, mes aventures du Salon du livre de Montréal édition 2011 sont finies... 

@+ Prospéryne

vendredi 18 novembre 2011

Alex Rider: 1- Stormbreaker d'Anthony Horowitz

Alex Rider  tome 1  Stormbreaker  Le livre de poche jeunesse 215 pages

Résumé:
À trois heures du matin, l'existence d'Alex Rider est bouleversée: son oncle, Ian Rider, est mort.  Cet homme, qu'au fond il a à peine connu, était son dernier parent, ce qui le laisse complètement seul à 14 ans.  Sauf qu'Ian Rider n'est pas mort dans un accident où il aurait oublié de mettre sa ceinture comme on le lui a dit.  Ian Rider était un espion qui travaillait pour le MI6, les services secrets britanniques.  Et à son insu, il a préparé Alex à devenir lui aussi un espion.  Le MI6 compte sur lui pour reprendre la mission de son oncle: découvrir ce qui se cache derrière les Stormbreaker: un nouvel ordinateur destiné à être distribué partout dans les écoles britanniques, don d'un généreux donateur, Herod Sayle, don un peu trop généreux pour être honnête!

Critique:
Un livre qui a tout pour faire tripper les lecteurs adolescents: de l'action à revendre, une bonne intrigue et un personnage principal auquel ils peuvent facilement s'identifier.  Alex Rider est doué en arts martiaux et sait se débrouiller dans tout un tas de circonstances où le commun des mortels aurait des difficultés, mais pour le reste, c'est un ado bien normal.  On ne le james-bondise pas: il sait se débrouiller parce qu'il a appris, pas parce qu'il a des capacités exceptionnelles au départ.  Sa vie venant tout juste d'être bouleversée, il n'a pas tout à fait les mêmes préoccupations que les autres ados de son âge, mais ça ne gêne en rien l'histoire.  On sent qu'Alex est normal, même si on le voit peu dans sa vie quotidienne.  Le livre se lit de façon indépendante, même s'il s'agit du premier d'une série de livres racontant les aventures du jeune héros, l'histoire est parfaitement complète.  Est-ce qu'il s'agit d'un tome unique auquel on a brodé une suite?  Ça, je le saurais à la lecture du deuxième tome seulement!  Le livre est à recommander pour les lecteurs garçons surtout, ils vont adorer cette histoire!  Certains technologies présentées sont un peu dépassées et on sent que le livre, ancrées dans la réalité des ados, aurait avantage à être mis à jour, mais c'est un détail, juste un peu rigolo.  Il nous rappelle que le temps passe vite et que le Game Boy n'est plus vraiment à jour maintenant...

Ma note: 4/5

Je remercie Hachette et plus particulièrement David pour ce service de presse.

jeudi 17 novembre 2011

Et pourtant, je n'ai jamais lu Machiavel...

Salut!

J'ai un grand copain avec qui je jase occasionnellement.  Il a la trentaine et partage mon statut de célibataire.  Dans la vie de tous les jours, il est disquaire.  Le reste du temps, il adore le théâtre et a déjà étudié en exploration théâtrale.  Discussion, un soir, alors que nous partagions un délicieux café:

- J'aime pas les romans
- Pourquoi?  Pourtant, les romans, c'est génial, on y trouve de tout.
- J'aime mieux les pièces de théâtre, c'est vivant, c'est vrai, on y trouve de tout, les romans, c'est froid, c'est vide.
- Pas d'accord, un roman, c'est complet, c'est plein de vie, il faut savoir le lire pour l'apprécier certes, mais c'est une oeuvre complète.  Lire une pièce de théâtre, c'est lire un scénario, c'est pas complet, c'est comme lire un squelette.
- N'empêche, j'aime pas lire des romans.
- C'est juste que tu n'en as pas lu un qui te fasse tripper.  Les livres trouvent toujours leurs lecteurs.
- Pas convaincu.
- On verra bien!

Quelques mois plus tard, il vient faire un petit tour à la librairie.  J'avais entre temps eu largement le temps de repenser à notre conversation.  Et je lui propose un roman.... à vraie dire, Un petit pas pour l'homme de Stéphane Dompierre.  L'histoire d'un gars trentenaire et célibataire qui travaille dans un magasin de disque...

Il l'a lu et m'a même fait ses commentaires dessus.  Pas entièrement convaincu, mais il a bien aimé.

Les livres trouvent toujours leurs lecteurs. ;)

@+ Prospéryne

mercredi 16 novembre 2011

Entrevue Frédéric Beigbeder/François Bon: Le livre numérique

Salut!

Quiconque suit le moindrement l'actualité littéraire sait que cet automne, Frédéric Beigbeder a fait une violente sortie contre le livre numérique, qu'il a notamment lié à la sortie de son livre Premier bilan après l'apocalypse, sorte d'inventaire de la littérature du XXe siècle à sauver.  D'après un palmarès des ventes de la FNAC.  Faut le faire!  D'un autre côté, François Bon est l'un des précurseurs du livre numérique en France, avec son site Internet Le tiers-livre et sa maison d'édition web publie.net.  Donc, deux hommes totalement opposé en ce qui a trait au livre numérique!  L'Express, revue d'actualité française les a mis réuni le temps d'une discussion sur le sujet.  Un échange que l'on aurait pu croire digne d'une empoignade et qui a viré à l'excellente discussion sur le sujet du livre, les deux hommes réussissant à se rejoindre sur certains points et respectant le point de vue de l'autre.  Très intéressant à écouter!  Voir ici pour la vidéo.

@+ Prospéryne

mardi 15 novembre 2011

La chasse sauvage: 1- Les chants de la terre d'Elspeth Cooper

La chasse sauvage  tome 1  Les chants de la terre  Elspeth Cooper  Bragelonne 476 pages

Résumé:
Le livre d'Eador, Abjuration. 12:14
«Tu ne laisseras pas vivre le sorcier»

Gair est un sorcier et s'il a pu cacher sa vraie nature pendant des années, il est maintenant démasqué.  Sur le point d'être exécuté, il réussit miraculeusement à s'enfuir et à rejoindre un ordre dont il ignorait même l'existence: les Protecteurs du Voile.  Ils sont comme lui des magiciens qui entendent les Chants de la terre, la musique dont les vibrations permettent de faire de la magie.  Et qui sont aux premières lignes pour protéger l'humanité...  Eux qui ne cherchent qu'à les détruire!

Critique:
On est face à une oeuvre très ambitieuse dès le départ.  Une fresque, mais tout en restant très simple et très accessible à la lecture.  L'Église occupe un large pan de l'histoire, ce n'est pas le même livre de base, mais on sent la sensation d'étouffement, la toute-puissance, l'omniprésence des écrits, le poids sur les consciences, tout, on ressent tout de la même façon.  Des citations bibliques à la façon dont on en parle, tout est dérivé de l'Église catholique au pire de son histoire.  Ça traverse tout le récit.  Magnifique, mais dur, difficile.  Rien n'est épargné au lecteur, la Toute-Puissance affichée, tout comme les abus, l'utilisation des écritures à d'autres buts que leur sens premier, la corruption de certains dirigeants digne des Borgias.  Malgré tout, on sent le déchirement de quelques personnages, leur volonté de changer les choses.  Juste pour ça, le livre vaut la peine, mais il y a aussi la magie.  On décrit la magie d'une façon que je n'avais jamais vue.  Le Chant, la musique qu'entendent tous les sorciers et qu'ils utilisent pour faire de la magie, représenté à la fois par la musique et aussi par ses couleurs, sorte de camaïeu qui permet aux gens de se reconnaître entre eux.  Pas de baguette, pas d'incantations, pas de potions, des êtres qui apprennent à utiliser qui existe autour d'eux et qui fait partie intégrante d'eux.  Ça fait différent.  Malgré tout, de petites choses me faisaient tilter en cours de lecture.  Premièrement, le personnage de Gair débarque dans l'histoire sans que l'on connaisse son passé.  On en découvre des brides quand il en parle, mais pour le reste, mystère.  Son statut d'orphelin n'aide rien d'ailleurs.  Il n'y a pas vraiment d'introduction, on est lancé directement dans l'histoire sans que le personnage ou le monde où il habite aie été expliqué et l'auteur ne prend pas non plus le temps de revenir dans le passé quelques pages plus loin pour nous l'expliquer.  À nous de faire avec.  Ça crée une dynamique différente de tout ce que j'ai lu.  De même on suit l'apprentissage de Gair de loin, on ne se centre pas sur les difficultés qu'il y rencontre, même s'il est en apprentissage pendant la majeure partie du livre.  Son cheminement est ailleurs, dans ses sentiments envers Aysha et dans sa découverte de la profondeur du Chant.  Concernant Aysha et son caractère farouche, on peut dire qu'elle est à la fois déjà vue ailleurs dans la fantasy et pourtant, en même temps, nouvelle.   Alderan, Masen et Tanith sont aussi de magnifiques personnages, à la fois nouveau et connu.  Autre petit détail, il n'y a pas de carte du monde dans lequel les personnages vivent: je sais, ça fait cliché à chaque fois que j'en vois une, mais bizarrement, son absence m'a sauté dans la face à un moment donné, surtout que les personnages voyagent pendant une bonne moitié du livre. Rien n'est traitée selon les codes du genre dans ce livre, ce qui crée cette impression de fraîcheur et en même temps, c'est déstabilisant.  On s'y habitue et on plonge dans le livre avec plaisir, mais avec une arrière-pensée qui ne nous quitte malheureusement pas.

Ma note: 4/5

Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.

lundi 14 novembre 2011

Une fin et un début

Salut!

Je n'ai pas l'habitude de m'épancher sur mon blog, mais je vais faire une petite exception, parce que c'est une occasion spéciale: c'est mon anniversaire aujourd'hui.  Et c'est un anniversaire spécial en plus.  Pour moi en tout cas! 

Internet oblige, je suis souvent discrète sur ce qui se passe dans ma vie en dehors de la librairie et de mes lectures.  Cependant, la dernière année a été dure et a comporté son lot de journées difficiles et de de pénibles décisions.  Sans entrer dans les détails, j'ai dû coupé les ponts avec des personnes très proche de moi parce que je vivais des situations qui ne pouvaient plus durer.  Quand on choisit de changer et d'aller vers l'avant, ce n'est pas toujours facile ou évident.  On est pas toujours compris ou encouragé dans ce que l'on veut faire.  Il faut savoir écouter sa petite voix intérieure qui nous dit quelle est la bonne direction prendre pour nous et ne pas trop écouter les autres.  La mienne a hurler fort et longtemps avant que je l'écoute!  Mais c'est un choix que j'ai fait et que je ne regrette pas.  Alors, cet anniversaire marque la fin d'une étape dans ma vie et le début d'une autre. 

En plus, étant née la même année que Geneviève, je me retrouve comme elle à voir lentement arriver le bateau de la trentaine.  Il me semble souvent que les années ont fichu le camp sans que je m'en rende compte, sans que j'en profite à fond, obnubilée par la routine quotidienne, par les petits détails qui nous pourrissent la vie dans l'instant mais qu'un an après on a complètement oublié.  Depuis quelques mois, je me rattrape sérieusement et j'ai décidé de prendre la vie du bon côté.  Et surtout de foncer dans celle-ci.  J'essaie des tas de trucs que je n'avais jamais essayé auparavant, l'éternelle casanière que j'étais sors plus de chez elle, mais je n'ai pas perdu ce que je suis, ni mon amour des livres, ni mon amour des chats.  Ni mon sens de se mettre les pieds dans les plats à certaines occasions!  Je suis toujours moi, mais en mieux, plus en phase avec moi-même.  Et c'est bien, parce que comme me l'a fait remarqué une amie, plus tu commences jeune ce genre de choses, plus tu en profite longtemps dans ta vie.

Alors voilà, un anniversaire, une fin et un début.  Rien de si extraordinaire et pourtant, c'est un cycle qui s'achève.  Je me suis couchée tard hier, attendant de voir passer l'aiguille de l'horloge du côté du 14 novembre.  Une fois fait, je suis allée me coucher, sachant très bien que mes 29 ans seraient plus agréable à savourer avec un peu d'énergie dans le corps!  On commence quelque chose de neuf ce matin.  Avec juste un chiffre de différence par rapport à hier, mais ça, c'est un détail. 

@+ Prospéryne

dimanche 13 novembre 2011

100 bonshommes de neige d'Andrée Poulin, Illustrations de Qin Leng

100 bonshommes de neige  Textes d'Andrée Poulin  Illustrations de Qin Leng  Dominique et compagnie

Résumé:
La maîtresse d'école a un beau bedon tout rond: elle attend un bébé.  C'est l'hiver et comme les enfants ont été gentils, elle les amène dehors pour qu'ils puissent faire des bonshommes de neige, son sac de carottes à la main. Le lendemain, c'est une suppléante qui annonce aux enfants que la maîtresse a perdu son bébé.  Elle reste enfermée chez elle et refuse de sortir, tout à son chagrin.  L'une de ses élèves trouve alors la solution à ce grand chagrin.  Avec tout sa classe, ils vont faire 100 bonshommes de neige à la maîtresse!

Critique.
Belle histoire qui permet d'aborder avec les enfants le thème de la mort d'un bébé avant sa naissance.  Mais c'est avant tout le formidable message d'espoir que l'on retient à la lecture.  L'enthousiasme des enfants est beau à voir ainsi que leur imagination pour créer des bonshommes de neige impossible!  Les dessins, tout en courbe et en rondeur, très colorés sont beau à voir et animent très bien le texte.  On ressort de l'album avec le goût de rouler des bonshommes de neige avec les enfants et la maîtresse, qui à la fin, sort son sac de carottes et reprend le goût à la vie grâce à ses élèves.  Très bel album!

samedi 12 novembre 2011

Les risques du métier

Salut!

On pourrait croire que le métier de libraire est un métier tranquille.  Après tout, quand on me voit assise à mon bureau, je n'ai pas l'air de quelqu'un qui travaille physiquement si fort que ça non?  Je passe une bonne partie de mes journées assise à fixer mon écran et à déplacer des piles de livre un par un.  Sauf que ça ce n'est qu'une apparence.  Comprenez-moi: être libraire est un métier dangereux!

Quand je suis arrivée à la librairie, j'ai pensé pendant un temps mettre une pancarte aux rayonnages avec la mention Attention, chute de livres!  Si vous saviez combien de livre peuvent tomber des tablettes en une année, vous seriez surpris.  Il n'y a pas pire endroit qu'une librairie pour apprendre en deux temps trois mouvements le son caractéristique d'un livre qui vient de subir les foudres de la gravité.  D'autant plus que l'on doit souvent les placer en équilibre plus ou moins précaires pour les mettre en valeur,  Suffit alors qu'un gros camion passe dans la rue et crée une vibration pour que slchhch, pouf!  Je me lève alors et je vais attraper le rescapé.  Dans la plupart des cas, il s'en tire sans trop de dommages.  Dans le cas contraire, je grogne un peu parce qu'il est abîmé et que les livres abîmé, ben, les gens n'en veulent pas et je les comprends tout à fait.  Le pire, c'est par les journées neigeuses, quand le sol est recouvert d'une substance bouetteuse et saline absolument pas ragoûtante.  Ça, c'est automatique: un livre qui tombe là-dedans, c'est impossible de le revendre et ça fait même yeurk quand on va le repêcher là-dedans!

Mais il y a aussi les tablettes surchargées ou trop haute.  Allez placer un lourd livre sur la tablette d'en haut sans sa coopération et il vous vous fera clairement comprendre qu'il ne souhaite pas y être en vous retombant sur la tête!  Vilain livre, surtout quand c'est une intégrale des romans les plus connus de Jules Verne en version illustrée!  Ayaye ma tête!  Dans ces cas-là (après m'être assurée bien sûr que le livre a moins souffert que ma tête de sa chute), je prends le temps de me trouver un petit banc pour compenser l'absence de taille et me mettre à la bonne hauteur afin de s'assurer que le livre récalcitrant se fera un nid à l'endroit précis où MOI je le souhaite et non lui.  Hé, c'est moi la libraire espèce de &*)?)*(?) de livre!

Ah oui et il y a les tablettes surchargée aussi.  Veut, veut pas, on est une librairie et certaines tablettes, à certains moments de l'année sont plus remplies que d'autres.  Dans ces moments-là, il faut être vraiment prudent.  Dans la section des documentaires jeunesse, par exemple, la plupart des livres sont très lourd parce qu'imagés, ce qui cause certains petits problèmes techniques.  Il faut être précautionneux quand on rajoute des livres sur une tablette surchargée parce qu'il m'est déjà arrivé d'avoir le contenu de l'une d'elle sur le pied...  Oui, oui, la tablette a lâché et heureusement qu'on était en hiver parce que je n'ai pas reçu le contenu de la tablette sur ma sandale, mais sur mon bon vieux soulier fermé ce qui a protégé ne serait-ce qu'un peu mes pauvres orteils de la violente attaque de la connaissance documentaire destinée à la jeunesse.  J'ai quand même eu un gros orteil bleu pendant une semaine suite à ça!

Alors, la prochaine fois que vous mettre les pieds dans une librairie et que que vous apprécierez le calme et la détente des lieux, souvenez-vous que c'est aussi le lieu d'une bataille implacable entre les livres qui refusent de tenir en place sur leurs tablettes et les libraires qui tiennent vaillamment leur bout.  Bataille silencieuse certes, mais qui laisse des bleus et du papier froissé chez chacun des combattants!

@+ Prospéryne

vendredi 11 novembre 2011

Comédie sentimentale pornographique de Jimmy Beaulieu

Comédie sentimentale pornographique  Jimmy Beaulieu  Collection Shampoing  Delcourt  285 pages

Résumé:
Corrine rejoint son chum Louis dans son tout nouvel hôtel sur la Côte-Nord.  Celle-ci se retrouve dans un état d'isolement complet pour faire suite à son projet d'écrire une bande dessinée.  Elle laisse à Québec son ex-copine qui se languit d'elle et finit dans les bras de sa boulangère.  Pendant ce temps, une autre de leurs amies lesbiennes console Martin Gariépy, l'auteur du livre sur lequel trippe Corrine et son chum.  Bref, le monde est petit et tout le monde semble y coucher avec tout le monde.

Critique:
Roman graphique.  Je le classe dans les bandes dessinées parce que le livre est fait de dessins et de phylactères, mais c'est tellement plus qu'une BD de 48 planches couleurs!  Le livre se lit comme un roman, mais un roman bâtit en image.  Comme le titre l'indique, la bande dessinée laisse une large place à la sexualité, mais on est pas dans la pornographie, le but n'est pas d'émoustiller le lecteur, à vraie dire, le sexe y est représenté comme étant quelque chose d'aussi normal que respirer et les personnages s'en donnent tout simplement à coeur joie!  Rien de pornographique donc, mais le titre provocateur permet au lecteur de ne pas être surpris à la lecture, ce qui est bien.  On suit donc les aventures de trentenaires, à la recherche d'amour, de sexe, mais pas de sens à leur vie, ça, ils en ont, mais étrangement, chacun de leur côté.  Le dessin est intéressant, le coup de crayon est particulier, très personnel et il y a peu de couleurs dans cette BD, un camaïeu de teintes dans la même veine qui change selon les situations et les éclairages.  C'est tout.  On parle beaucoup de sexe, peu d'amour, beaucoup de projets, mais pas de relation, bref, une BD à l'image des trentenaires d'aujourd'hui.  Ce qui n'est en rien négatif au contraire, bien que je ne me sois pas reconnue, j'ai beaucoup apprécié cette lecture.

Ma note: 4/5

jeudi 10 novembre 2011

Paul est arrivé au parc... euh, non je veux dire dans les librairies!!!!!!!

Salut!

Et oui, Michel Rabagliatti nous revient avec les aventures de son Paul, qui est cette fois beaucoup plus jeune et passe son temps au parc.  À découvrir!



@+ Prospéryne

Des nouvelles de Guy Delisle

Salut!

Pour ceux qui ne saurait pas, j'adore le travail du bédéiste Guy Delisle.  Celui-ci raconte dans ses albums ses voyages à travers le monde.  Son petit dernier arrive ces jours-ci sur les tablettes des librairies et laissez-moi vous dire que je le guette avec une immense impatience!  Le titre est Chroniques de Jérusalem, et parle du séjour d'un an qu'il a fait dans la Ville Sainte avec sa petite famille.  À l'occasion de cette sortie, il a accordé une entrevue sur la BD et aussi un peu sur son expérience à Jérusalem.  C'est à voir ici.  Super intéressant!

@+ Prospéryne

mercredi 9 novembre 2011

Les livres sur la carte

Salut!

Petit truc super intéressant trouvé au hasard sur le web, le Book Drum World Map, une application de Google Map qui vous permet de «voir» les lieux où se déroulent un très grand nombre de romans.  On fait le tour de la carte du monde et dépendant de ce que l'on cherche, on agrandit l'image pour voir où se situe l'action de tel ou tel roman.  Les cartes sont suffisamment précises pour voir les bâtiments dans les cas de roman historique.  J'ai vu la maison où la Reine Élizabeth I est née!  De même, certains des endroits cités contiennent des indications sur le lien entre l'histoire et le lieu, des choses comme ça.  C'est extrêmement intéressant de faire le tour de la carte.  Certains livres sont référencés plusieurs fois, selon les lieux visités par les différents personnages. 

Il faut télécharger un plugiciel de Google pour le faire fonctionner et c'est en anglais seulement, mais c'est quand même trippant de regarder la carte du monde et de se dire, alors là, c'est ici et c'est là que se passe telle ou telle chose.  Une façon différente d'appréhender les livres.

@+ Prospéryne

P.S. Au moment où je l'ai consulté, il n'y avait qu'un seul livre répertorié au Québec, mais il parlait de méchants séparatistes.  Mouahaha!

mardi 8 novembre 2011

Synchrone: 1- Trauma de Riccardo Crosa et Vincent Delmas

Synchrone  tome 1 Trauma  Scénario de Riccardo Crosa  Dessisn de Vincent Delmas  Le Lombard  48 pages

Résumé:
Depuis l'attentat qui a tué sa femme et a bien failli le laisser légume, Ian Mallory a développé une étrange pathologie: il ressent toutes ses émotions avec quelques heures de décalages.  Il éclate de rire à une blague entendu dans l'après-midi en plein souper, éclate en sanglot plusieurs heures après avoir pensé à sa femme, etc.  Quelques années plus tard, remis en ménage avec une autre femme et devenu auteur de romans policier pour tenter d'exorciser ses démons, il couvre le meurtre que sa belle-fille commet, ce qui met la puce à l'oreille de la NSA, bien désireux de mettre la main sur un assassin dépourvu de la moindre émotion!

Critique:
 Une bonne BD, mais sans plus.  Le tout est honnête, avec de bons dessins, mais cette histoire de gars qui a des émotions à propos d'un événement des heures après les faits est assez difficile à croire.  Malgré tout, le résultat est bien menée et on se laisse embarquer.  Seulement, ce n'est pas la meilleure BD que j'ai lu de ma vie.  Les cadrages sont bien faits et les dessins aussi, ils sont dans le genre des histoires intemporelles de policier.  L'implication de la NSA dans le tout est intéressante, mais l'effet premier tome qui plante le décor est assez présent, un peu trop à mon goût.  On sent que l'histoire n'est pas fini et à la fin, on nous laisse sur un beau problème.  Le personnage que j'ai le plus apprécié n'a pas été Ian, mais bien sa belle-fille, ado révoltée et dont la vie accrochée à son téléphone cache beaucoup de zone d'ombres!  Pas si sage que ça la demoiselle!  Bref, un divertissement honnête, bon à lire, mais rien qui sorte du lot pour en faire quelque chose d'excellent.

Ma note: 3.5/5

lundi 7 novembre 2011

3 Q POC: Où lire?

Salut!

Avec le Salon du livre de Montréal qui approche, j'ai le goût de lancer une série de billet sur le thème des 3Q POC.  Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un truc en histoire qui permet de faire le tour d'un événement en posant les questions suivants: Qui, Quoi, Quand, Pourquoi, Où, Comment.  Au Québec en 2011, Qui Lire? Quoi lire? Quand lire? Pourquoi lire? Où lire? Comment lire?  Une façon de faire le tour de la question de la lecture et aussi parce que je me sens mûre pour réfléchir un peu à la question.  Dans ce cas, rien de mieux que de revenir aux sources pour poser les questions pertinentes.  Réponse au cours des prochaines semaines.

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Quand on pense bien, la lecture est l'activité la plus mobile qui soit: un livre n'a pas besoin de connexion wi-fi, de prise électrique ou de table pour s'installer.  On peut lire dehors durant la plus grande partie de la journée sans éclairage supplémentaire (merci M. Soleil!) et pas grand monde ne va venir vous importuner si vous lisez dans un lieu public.  Café, bistro, resto, un livre à la main, un café qui refroidit sur la table et c'est le bonheur! 

Y-a-t'il vraiment une limite aux endroits où lire?  On peut lire sur les marches des édifices publics, sur un banc dans un parc, à la table de la cafétéria ou encore à la bibliothèque.  On peut lire sur le divan, couché dans son lit ou encore allongée dans une chaise longue.  On peut lire sous les couvertures avec une lampe de poche (mon père avait compris ce que je faisais et venait me piquer mes BDs sous mon oreiller pour les lire!), au fond d'un garde-robe, ou confortablement installé sur le bol de toilette (oups!)  Dans un wagon de train ou de métro, quand on est assit sur le siège du passager, en avion, en bateau, bref, partout!  L'avantage du livre est qu'il est léger, portatif et qu'il permet au lecteur de se plonger dans son activité de loisir favorite en un instant.  Pas besoin d'allumer la télé, de mettre ses écouteurs ou d'ouvrir l'ordi: c'est prêt en 3 secondes.  Hop, on prend le livre, hop on l'ouvre et ouf, on est plongé dedans!  Pas plus compliqué que ça.  Et ça fonctionne même lors des pannes d'Hydro!  (souvenirs du verglas où j'ai vécu avec un joueur compulsif de jeu vidéo privé de sa dose quotidienne)

Y-a-t'il des endroits où ne pas lire?  Des endroits où c'est interdit, ou mal vu?  Dur à dire, les endroits, non, mais les situations, où par politesse il vaut mieux s'abstenir de lire un livre, sont nombreuses.  Tout est question de discernement: n'ouvrez pas votre livre en pleine conversation avec quelqu'un, c'est impoli, mais ce n'est pas le lieu qui est important à ce moment, mais bien la situation. 

Alors, n'oubliez jamais de glisser un livre dans votre sac quand vous quittez la maison, vous ne savez jamais où vous aller l'ouvrir et profiter des aventures qu'il vous offre.

@+ Prospéryne

dimanche 6 novembre 2011

Fourchon d'Isabelle Arsenault Illustrations de Kyo Maclear

Fourchon  Textes d'Isabelle Arsenault  Illustrations de Kyo Maclear  Collection Pamplemousse  La Pastèque  36 pages

Résumé:
Fourchon n'est ni une fourchette, ni une cuillère, fils à la fois de l'un et de l'autre.  Au royaume de la coutellerie, il n'est pas très heureux, trop rond pour les fourchettes, trop pointu pour les cuillères, il passe plus de temps dans le tiroir qu'ailleurs et n'a jamais droit au bain moussant dans l'évier.  C'est pourtant sa différence qui le rendra indispensable le jour où la chose arrivera dans la cuisine.

Critique:
Mais quelle belle surprise, La Pastèque fait des albums pour enfants!  Et avec talent à part ça, ce petit album est un pur bijoux!  Fourchon, l'enfant mi-fourchette, mi-cuillère, qui ne se sent pas à l'aise nulle part, nous parle de différence et des difficultés qu'il y a à s'accepter comme tel.  Fourchon au départ, souhaite plus que tout s'intégrer, il se coiffe de chapeau rond ou pointu, mais ne parvient pas à flouer personne, il n'est ni cuillère, ni fourchette après tout.  Lors de l'arrivée de la chose (un bébé!On ne le voit pas, mais le raffut qu'il fait et les ombres chinoises utilisées pour le représenté sont parfaitement claire.), il s'avère pourtant qu'en tant que lui-même, mi-fourchette et mi-cuillère, il est parfait comme il est!  Un magnifique album pour aborder avec les enfants le thème de la différence et aussi de l'importance d'être soi-même.  On ne le dira jamais assez, mais c'est en étant soi-même que l'on est le mieux.  L'album livre cette morale avec douceur et sans paraître moindrement moralisatrice.  J'ai bien aimé les dessins, sobres et élégants de Kyo Mclear, ils rappellent certaines bandes dessinées de La Pastèque tout en étant très personnels.  On ne fait pas de dessins complexes, tout est en ton de gris avec un trait qui fait l'image et quelques touches de couleurs ici et là, c'est tout.  C'est tout et en même temps, c'est amplement suffisant pour transmettre l'émotion et le sens des images par rapport au texte.  Un superbe album.  Ah Fourchon!, tu risques de te retrouver sous l'arbre de Noël d'un petit garçon que je connais bien...

samedi 5 novembre 2011

Les livres inutiles...

Salut!

Des livres inutiles ça n'existent pas dites-vous?  Ah non, pas d'accord, ça existe!  Du haut de mon très haut statut de libraire, je déboulonne une idée reçue: il s'en publie des livres inutiles, stupides, épais et sans but dans une année!  Je suis à la réception de livres, je vois passer des trucs qui n'ont pas une sacrée miette de bon sens souvent.  Des exemples?  Cool, en voici quelques-uns, ça va me permettre de me défouler!  Excusez-moi par contre si je tais le nom des maisons d'éditions et des auteurs, je ne voudrais pas frustrer personne, mais des fois, ceux-là, je les trouve cons, mais cons!  Et en plus, c'est souvent les mêmes...

La perle dans la catégorie album pour enfants:
Allons-y avec un truc absolument délirant: un album pour enfant, d'après le style des images et le niveau du texte, destiné aux 6-8 ans, mettant en vedette... le pénis.  Non, non, non, oubliez le bel album expliquant les mystères de l'anatomie masculine aux petits, imaginez-vous plutôt un album qui parlerait des types de pénis comme le ferait le défunt magazine Safarir, en disant que le pénis trop long peut s'emmêler et montrant une image où le foutu pénis doit faire au moins 15 mètres de long pour aboutir à un résultat aussi emberlificoté ou encore un pénis trop gros qui fait une bosse déformante dans le pantalon, ou encore un pénis qui quand le gars va se baigner fait comme un périscope pas loin de lui... On se demande comment un tel truc a bien pu finir par être publié!  Et encore, c'est par une importante maison d'éditions jeunesse!  La décision a dû être prise le soir du party de Noël cette année-là...

Rien à dire:
Autre perle: une maison d'édition publie une série de livre ayant pour titre Souvenirs d'un amnésique, Ce qu'un ado sait de la vie, Ce que les hommes savent du romantisme et autres trucs du genre.  Des textes édifiants à l'intérieur?  Que non, des pages blanches.  Vous avez bien entendu, des foutus pages blanches!  Ok, à la limite, c'est correct pour faire une blague à quelqu'un, mais est-ce que ça valait la peine de couper des arbres pour faire ça?  Non!

NOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNN???  Pas vrai?
Dans une collection, par ailleurs excellente, de livres pour enfants qui parlent de différentes situations et est destinés à aider parent et enfants à affronter les petits tracas de la vie, un album qui parle du fait que Maman travaille aussi?  Hein?  Quoi? Pas vrai????  C'est pas la situation de 90% des enfants ça?  Hého, c'est pas une situation nouvelle ça, ça fait trente ans que les parents travaillent tous les deux, ma mère a dû représenter le dernier anachronisme dans le domaine.  Un album pour expliquer que Maman, ou encore mieux Papa reste à la maison pour prendre soin des enfants, j'aurais pu comprendre, mais de mettre dans un album que Maman travaille aussi pour payer plus de beaux vêtements et de jouets aux enfants, ça, ça dépasse un peu les bornes!

Les femmes aussi aiment le sexe...
C'est le titre du livre.  De mettre une telle vérité de La Palice en première page d'un livre démontre un certain manque de connaissance de la vie intime d'une bonne moitié de la population...

Ok, je m'arrête là.  Je tiens à souligner que ces livres ont quand même comme mérite d'être d'excellents cale-pieds pour les tables branlantes...

@+ Prospéryne

vendredi 4 novembre 2011

La poésie et moi, ça fait deux

Salut!

Je l'ai sûrement mentionnée à une ou deux reprises, mais je n'aime pas la poésie.  J'y comprends strictement rien!  J'ai déjà lu des recueils de poésie pourtant, mais sans jamais y accrocher et j'ai fait ça à la belle époque où je commençais un livre et que je ne le lâchais pas avant de l'avoir terminé.  Je me sens aujourd'hui beaucoup plus à l'aise de lâcher un livre s'il ne me plaît pas, alors peu de chance que ça se reproduise, mais disons que j'avais quand même tourné des pages et des pages en lisant les mots sans les comprendre.  Piètre souvenir de lecture!

Alors, voilà, dès qu'un paragraphe est en italique et ne couvre pas toute la page, mes poils se dressent sur mes bras (j'en aie pas sur les jambes!) et je soupire en grinçant les dents.  Si c'est essentiel à l'histoire, je lis le texte, sinon, je me fais une joie de sauter le passage en question.  Ça a donné que j'ai eu la très nette impression de lire le Seigneur des anneaux en diagonale.  Et qu'une de mes récentes lectures, Promise d'Allie Condie, ne m'as pas plu en grande partie à cause de ça.  Je ne sais pas pourquoi, la poésie ne m'attire pas.  On dirait que c'est trop hermétique pour moi, comme s'il fallait une clé pour comprendre et que cette clé, je ne l'avais pas.  Les mots défilent devant mes yeux et je cherche un sens à tout ça. 

Pourtant, autant je n'aime pas la poésie, autant les textes poétiques m'accrochent.  La poésie de certains textes en prose me fait frisonner de bonheur.  L'harmonie des mots, des phrases, la manière de les exprimer, de faire sonner les sons, de les faire raisonner au milieu d'autres, tout ça me donne des frémissements de plaisir.  Un texte poétique a souvent beaucoup de chance de venir me chercher parce que j'aime les mots et les sons.

Et j'aime quand même quelques poètes que j'aime, ils sont rares et souvent ancien, mais tout de même.  Tout ce qui s'est fait depuis le début du XXe siècle n'a pas trouvé d'échos chez moi, de même que la plupart de ceux du XIXe siècle.  J'ai rien compris aux Poètes maudits et les romantiques m'ont tapé sur les nerfs avec leur dépression soigneusement entretenue et leurs histoires d'amour qui finissait toujours mal comme dans une pièce de Shakespeare!  Par contre, quelques poèmes de Rimbaud m'ont beaucoup plu, Le Dormeur du Val en tête.  J'aime bien aussi certains sonnets de Pierre de Ronsard.  Tant que le sujet est clair, je suis capable d'embarquer, sans ça... c'est dur.

Et voilà qu'un copain, Mathieu Blais, vient de m'offrir ses recueils de poésie.  J'ouvre ça et, hi, peut-être.  Peut-être que je vais apprécier plus qu'à l'ordinaire.  Rien n'est garanti et je n'en aie pas lu long, mais peut-être que cette fois-ci, la sauce va prendre et que je vais apprécier.  On verra.  Il ne faut jamais dire jamais en littérature, les livres finissent toujours par trouver leurs lecteurs.

@+ Prospéryne

jeudi 3 novembre 2011

Jeunauteur: 2- Gloire et crachats de Stéphane Dompierre et Pascal Girard

Jeunauteur  tome 2  Gloire et crachats  Textes de Stéphane Dompierre  Dessins de Pascal Girard  Collection CodeBar  Québec Amérique 144 pages

Résumé:
Notre Jeunauteur a finalement réalisé son rêve: il a publié son premier livre!  Sauf que dans la balance, il a perdu le précieux soutien de sa douce.  Et se retrouve maintenant avec de très graves problèmes: il ne sait pas faire fonctionner sa machine à café et s'approche d'elle avec un parapluie, découvre les affres de Facebook et des questions des journalistes et fait la douloureuse expérience des Salons du livres... et des lecteurs!  Sans compter sur le chat...  Ah oui, il a un chat???

Critique:
Ok, je n'ai pas lu ce livre en public et heureusement, parce que c'est tellement drôle à lire que j'en aurais dérangé tout le monde.  Ce petit bijoux se lit en une soirée, mais une soirée à se dilater la rate!  Bon, notre jeunauteur a finalement publié son premier livre, mais au prix de sa relation avec sa douce.  Le voilà donc contraint de découvrir le fonctionnement de sa machine à café... qui se révèle hautement non-coopérative!  Et il finit aussi par découvrir après bien des péripéties qu'il a une salle de lavage dans son appartement.  Ah oui et il avait aussi un chat!  Même le destin de cette pauvre bête m'a fait rire, moi qui est toujours si sensible au sort des animaux.  C'était tellement exagéré que j'ai pu rigoler la conscience tranquille!  Les dessins sont très bien adapté au style baveux de Stéphane Dompierre et le fait qu'ils le mettent en vedette ajoute au charme.  Belle complicité entre les deux co-auteurs à ce niveau.  J'ai aussi aimé l'effet strip.  Ça vise toujours juste.  Surtout l'effet 4 cases, dans la première, situation, deuxième, changement d'expression, troisième, changement d'expression, quatrième, phrase spirituel qui nous fait nous tordre de rire, même si on la sent venir à 100 à l'heure!  Excellente petite BD à savourer et surtout à rigoler!

Ma note: 4.75/5

mercredi 2 novembre 2011

À qui je parle de mes lectures????

Salut!

Dilemme!  Moral autant que salivaire: à qui vais-je rabattre les oreilles avec mes dernières lectures??? D'autant plus que je suis la pire des chipies en ce domaine, je ne peux jamais m'empêcher de raconter la fin quand je raconte un livre!  Pas fine la fille, mais c'est tellement plus fort que moi!  Bon, bon, voyons...

Mes parents?
Mon père met six mois à lire tout ce que je lui recommande et il hoche tout le temps la tête gentiment quand je lui parle de livre, en concluant que j'aime dont bien ça les livres!  Ouais, pourrais trouver quelqu'un de plus attentif.

Frérot?
Il va m'écouter attentivement, mais je devrais ensuite l'écouter me parler d'histoires provenant de l'empire klingon avec une langue appelé le Kobol ou encore de Vulcain avec le C++.  Euh, il y a un manque de communication là!

Mes amies?
Elles lisent déjà autant que moi!  Et on a déjà des tonnes d'autres trucs à se dire au téléphone, faudrait augmenter la durée des appels téléphoniques d'une heure pour en venir à bout.

Mes voisins?
Euh, quand on sait que pour la plupart d'entre eux, une bibliothèque est un truc de encombrant et inutile, il va falloir repasser...

Mes chats?
Elles vont me bailler dans la face et s'endormir en ronronnant alors que je serais en plein milieu de l'extrême moment de tension du livre.  Pas très attentives les cocottes!

Ah, oui, je sais, je vais ouvrir un blogue!  Ah non, c'est déjà fait...  Bon, ben tant pis, je vais en parler quand même à mes minettes, au moins, je ne parlerai pas au mur!

@+ Prospéryne

mardi 1 novembre 2011

Résolutions 2011: Bilan 5

Salut!

Alors, voilà où j'en suis!  Dernier bilan avant la fin de l'année:

1- Lire au moins un Jules Verne dans l'année
Je suis en train de lire Michel Strogoff, alors celui-là est pour ainsi dire dans la poche, même si j'ai un peu de mal avec lui.

2- Terminer Le comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas
(sifflement!)

3- Lire au moins un livre des auteurs suivants que j'ai le goût de découvrir depuis un moment sans jamais en prendre le temps: Margaret Atwood, Jane Austen et Dany Laferrière.
Dany Laferrière est en cours, Jane Austen devrait suivre.

4- Lire plus de BD
Delcourt et la collection Shampoing s'est ajouté, mais j'ai beaucoup ralenti le rythme, je manque un peu de souffle...

5- Lire au moins 5 essais dans mon année.
Il m'en manque un seulement.

6- Maintenir ma PAL à son niveau actuel!
C'est foutu depuis longtemps, je suis à 258 livres au lieu de 222 au départ.  L'an prochain, je ne me relance pas un tel défi, c'est perdu d'avance! :P


@+ Prospéryne