Salut!
Les préfaces, présentations, introductions. Vous savez, ces textes d'ouverture préludant à une oeuvre qui sont placés juste avant le début des grands classiques. Habituellement rédigé par un prof d'université, un expert quelconque ou juste un autre écrivain fan de l'oeuvre de l'autre, ce petit texte sert à nous permettre de mieux saisir le texte que nous allons découvrir dès que les ci-présents savants auront fini de déblatérer sans fin. Comprenez-moi, après avoir lu systématiquement toutes les préfaces des oeuvres que je lis, je peux affirmer sans le moindre doute que celles-ci sont bien souvent grandiloquentes!
Car à quoi servent ces préfaces, introductions et tutti quanti? Et bien, à préparer le lecteur à ce qui va suivre dans quelques pages, soit l'oeuvre principale, le plus souvent un classique. On situe le livre dans son courant artistique, dans son siècle, par rapport aux autres ouvrages de l'auteur, de par sa renommée. Ce texte sert à introduire l'oeuvre. Certains n'ont pas pigé le principe et racontent la fin dans l'introduction (grrr....), d'autres font un excellent travail de présentation qui nous permettent de se faire une idée plus claire du livre une fois qu'on l'a terminé. Enfin, des fois.
Parce que les lire au début n'est pas toujours une excellente idée. Vraiment pas. Dans mon expérience, ces trucs-là devraient être bien souvent mis à la fin plutôt qu'au début. Pourquoi? Ça demande du talent pour écrire une bonne préface qui introduit bien l'oeuvre sans la raconter au complet et sans tellement influencer le lecteur que celui-ci n'a pas un regard neutre en arrivant (enfin!) au texte proprement dit. Pour ma part, j'ai l'habitude de lire entièrement le livre que je tiens dans mes mains, de la première à la dernière page, dans cet ordre (je me tape même souvent les chronologie de la fin, c'est dire!). Je ne saute pas de pages, je prends le livre à un bout et je le lis consciencieusement. Sauf que je ne suis peut-être pas un modèle à suivre et même que des fois, je me dis que j'ai tort de faire ça. Que je devrais avant tout lire le livre que j'ai acheté et non pas le travail d'autres personnes sur celui-ci qui tentent de psychanalyser le texte et l'auteur!
D'ailleurs, pourquoi faut-il que ces chers petits textes explicatifs de l'oeuvre soient au début, les éditeurs nous prennent-ils tous comme de pauvres incultes? J'ai une autre hypothèse: ils ont peur que s'ils mettaient leurs petits textes soigneusement travaillés à la fin, personne ne les lirait! hihihi!
@+ Prospéryne
5 commentaires:
Les seuls exemples qui me viennent à l'esprit, ce sont des préfaces de livres français du siècle dernier. Et, en général, c'est comme tu dis, rédigées par des personnes au vocabulaire universitaire et recherché, mais parfois plus intéressant que le livre lui-même et qui parle surtout du parcours de l'auteur. Ne me souviens pas d'avoir lu la fin du livre dans une préface.
As-tu des exemples plus récents?
correction: "plus intéressantes... et qui parlent"
@ ClaudeL, non, je ne me rappelle pas d'avoir vu une préface à la fin du livre, habituellement, on appelle ça une postface :P C'est sûr que quand on parle du parcours de l'auteur, ça peut être intéressant, mais disons que des fois, ils en mettent un tantinet trop en faisant ça...
Je me souviens avoir lu une préface magnifique à propos d'une oeuvre... je crois que c'était d'un Dumas. On replaçait l'oeuvre dans son contexte de production, sans nous dire nécessaire "c'est ainsi qu'on voit le reflet là et là dans le roman de la situation politique de l'époque". Non, on nous donnait les faits (faits connus de tous les lecteurs de l'époque) et on nous laissait décider.
Tant qu'à moi, ça devrait toujours être ça une préface. Je suis comme toi : je les lis systématique et dans l'ordre prévu, mais des fois ça énerve!
@Gen, moi aussi, j'ai lu de très intéressantes préfaces et je me rappelle également avoir lu une préface de Dumas que j'avais adoré. J'ai aussi lu certains livres (Évangéline de Longfellow entre autres) ou la préface et l'introduction prenaient plus de la moitié du livre! Ce qui revient à dire qu'il faut du talent pour écrire une bonne préface bien équilibré. Et quand elles sont bonnes, en effet, elles enrichissent beaucoup le livre ;)
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