mardi 12 juillet 2011

J'aime pas le policier

Salut!

Parmi la production actuelle de livres, il y a un genre abondant et varié que je fuis comme la peste: le policier.  Alias le polar et le thriller.  Pourquoi?  Vous est-il arrivé de vous emmerder royalement et systématiquement dans un genre?  Si oui, alors vous allez me comprendre: même sur Millenium, je cognais des clous tellement je m'ennuyais!

Tiens commençons par cette série qui a fait coulé beaucoup d'encre (et vendre beaucoup de copies!).  Aucun intérêt pour moi.  J'ai lu le premier tome, enthousiasmée au départ par les excellentes critiques et les très bons commentaires de tout le monde, et... non.  Je n'étais même pas intéressée de savoir qui avait fait le coup à Harriet et les mésaventures de Michael et Lisbeth me laissait indifférente.  Je suis allée me coucher en plein milieu de la scène de tension finale.  Seuls les personnages me semblaient intéressants, pour le reste, l'enquête et tout, bof, bof!  Je ne me gêne d'ailleurs pas pour le dire!  Même si des collègues m'ont déjà dit que je donnais quand même le goût de le lire quand j'en parle.  Bizarre Bizarre...

Mais bon, Millenium est la règle plutôt que l'exception.  Ça ne m'intéresse carrément pas!  J'essaie de voir un quelconque intérêt à lire un livre dont le but est de trouver qui a fait la peau au pauvre type dont on retrouve le cadavre en début de livre, mais je n'y arrive la plupart du temps pas!  Rien à cirer.  Si je savais qui a fait le coup et que je regardais l'enquêteur se démerder pour retrouver le coupable, ça pourrait être correct, mais encore!  Je n'ai pas le goût de me casser la tête à savoir comment et pourquoi on s'est retrouvé avec un cadavre sur la table du médecin légiste (profession que je ne ferais jamais!  Moi et les cadavres, brrr!)   Non mais c'est vrai, je me casse la tête pour un tas de trucs chaque jour, quel intérêt à me re-casser la tête le soir juste pour savoir qui a fait le coup en ayant à me souvenir d'une foule de petits détails juste pour avoir une minuscule petite chance de peut-être trouver le meurtrier avant l'enquêteur?  Bon, j'aime bien résoudre une enquête, mais de là à l'étirer sur 350 pages, il y a une limite.  Je n'ai pas le goût et je ne trouve aucun intérêt.

Est-ce que j'en aie déjà lu avec plaisir?  Par contre, il faut le dire, oui.  Quelques-uns.  Pas beaucoup par contre.  Et je me suis rendue compte à l'usure que dans ces romans, il y avait quelque chose de plus que la simple enquête qui me motivait à aller plus loin dans le livre.  Dans le Code Da Vinci, c'était le fait de découvrir tous ces trucs sur l'histoire de l'art et sur la symbolique, même si je savais devoir en prendre et en laisser, j'aimais beaucoup la façon dont l'auteur mêlait vérité historique et bonne intrigue.  Même chose pour Ange et démons.  Me manque encore Le Symbole perdu, pas encore eu le temps!  Et il y avait aussi un autre enquêteur, Charlie Salter, beaucoup moins connu celui-là, une sorte de Colombo torontois qui résout ses enquêtes avec de la bonne vieille logique.  Mais dans son cas, c'est beaucoup plus la personnalité de l'enquêteur et sa façon de se mettre les pieds dans les plats ou encore ses aventures avec sa famille qui m'ont plu.  Pour le reste, l'enquête, à mon humble avis, meublait bien le décor. 

Agatha Christie?  J'ai bien aimé les Dix petits nègres, mais je n'ai pas été au bout du Meurtre de Roger AcroydMary Higgins Clark?  Même les quatrièmes de couverture de ses livres me donnent envie de bailler!  Michael Connelly?  Heu, ouin et puis après?  Henning MankellLes chaussures italiennes ont l'air bien!  Vous voyez, même les classiques ne m'attirent pas!

Je risque quand même un de ses quatre d'ouvrir un policier et de réessayer.  Mais en attendant, je les regarde et je me dis, ouf, ceux-là de moins à lire! ;)

@+ Prospéryne

13 commentaires:

Perséphone a dit…

Tu sais on a tous un genre avec lequel on accroche pas. Bon, en tant que super fan de polar je trouve ça dommage mais je peux comprendre. Je n'aime pas la chick-lit, ça me sort par les yeux et j'ai du mal avec les petits bonhommes verts (sauf lorsqu'ils sont avec le Doctor Who ^^). Je suis sûre que ton prochain article sera pour le genre que tu aimes le plus ^^

Prospéryne a dit…

Ah tiens, c'est vrai que ce serait bien, un billet sur mon genre préféré! Mais pour le policier, j'ai vraiment, mais vraiment essayé tu sais... Rien à faire!

Melanie A. a dit…

On peut difficilement être plus différentes, hein? Heureusement on se chamaillerait sans cesse pour les livre dans nos virés en bouquineries! Moi le polar, le roman noir, le thriller, c'est ma lecture détente, celle que je lis en vacances ou quand j'ai un coup de déprime. La littérature contemporaire de type nombriliste et la québécoise par contre, beurk!

Prospéryne a dit…

Mél, Ah oui, heureusement! Sans ça, on se ferait mettre à la porte des magasins pour bagarre! :P:P:P:P

Dominique Blondeau a dit…

ce que j'aime en toi, c'est que tu ne te prends pas pour une autre. J'aime ta simplicité pour nous dire que tu n'aimes pas ou que tu aimes ou que tu ne connais pas...

Bonne journée toujours aussi collante...

Frédéric Raymond a dit…

Moi aussi, j'haïs les polars! Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours l'impression de perdre mon temps quand je lis ce genre. Même effet pour Dennis Lehane (Shutter Islant) que pour Jacques Côté (Nébulosité croissante) que pour certains livres de David Morrell (Creepers, Long lost). Le seul polar-like que j'aime bien, c'est Jean-Jacques Pelletier, mais ce n'est pas vraiment du polar...

Gen a dit…

Ah tiens, tu mets ici le doigt sur l'un des défauts du polar moderne : quel est l'intérêt pour le lecteur?

Les Dan Brown ne sont pas techniquement des policiers, mais des thrillers : c'est le rythme qui prend le lecteur et le force à tourner les pages.

Tandis que Connelly et Mankell, là ce sont des vrais policiers : on suit l'enquêteur dans son raisonnement. Et ça n'est intéressant que si on a) s'attache à l'enquêteur et veut le voir réussir b) prend le méchant en haine et veut le voir prix ou c) prend le méchant en affection et veut le voir s'échapper (recette "Dexter").

À preuve : tu aimes les aventures de Charlie Salter parce que le personnage te parle.

Maintenant, le défi pour un policier sera donc d'impliquer émotionnellement le lecteur. Y'a une recette qui a pas encore été souvent tentée et c'est... ah mais non, je la garde pour moi! hihihihi ;)

Gabrielle Syreeni a dit…

Salut, je lis ton blogue à l'occasion.

Moi aussi, j'ai tendance à éviter les romans policiers (je préfère les voir à la télé, il y a d'ailleurs un flot de séries policières en ce moment). J'ai dû lire Millénium pour un cours à l'université. Et j'avoue avoir préféré lire toutes les parties avec Lisbeth en premier que de lire de façon linéaire. Les péripéties de Michael m'intéressaient moins.

J'ai lu Le silence des agneaux, qui, somme toute, est un bon livre, voire un classique, mais les autres, leurs sujets ne m'intéressent pas. C'est même redondant parfois.

@Mélanie A. Pas d'accord avec toi sur la littérature québécoise (peut-être pour celle de type terroir), il y a de très bons auteurs qui méritent d'être connu et je ne parle pas de ceux que les journaux et revues ventes sans arrêt. C'est juste qu'on les connaît moins, ce qui donne l'impression que notre littérature est plate comparée à d'autres.

Prospéryne a dit…

Oulàlà, que de réactions! C'est génial de pouvoir vous lire! :D

@Dominique: Pour moi, c'est naturel, si j'aime, je le dis, si je n'aime pas, je le dis aussi et si je ne connais pas, je suis assez intelligente pour savoir que je n'ai pas à avoir l'air stupide en disant que je connais quelque chose alors que je ne connais pas! ^^

@Frédéric, tiens, tu me fais penser que j'aime bien lire des Tom Clancy de temps à autre. Ça doit ressembler à du Jean-Jacques Pelletier, ils font dans le techno-thriller tous les deux je crois.

@Gen, cruelle, tu ne donnes même pas la recette! (Bon, d'accord, garde-là pour toi, mais ponds-nous un bon livre!:)

@Gabrielle, ce qui est surtout redondant dans les policiers, ce sont les quatrièmes de couverture, on dirait parfois qu'ils font du copier-coller de l'un à l'autre... D'accord par contre avec le fait que le meilleur de la littérature québécoise reste méconnu faute de pouvoir faire sa place au soleil! Mais j'y travaille, j'y travaille! :D

Gen a dit…

Oui, Jean-Jacques, c'est un peu notre Clancy ou notre Ludlum québécois. Parlant de policier et de québécois, as-tu essayé ceux de Jacques Côté? Son personnage est intéressant (un peu comme Salter). Commence avec "Nébulosité croissante en fin de journée".

Et oui, je travaille à vous pondre un policier là! lol! C'est pour ça que ton billet m'a fait réagir. Et c'est pour ça que je veux pas vous livrer tout de suite ma recette! :p

Prospéryne a dit…

@Gen J'ai le premier tome des Gestionnaires de l'Apocalypse dans ma PAL, mais aucun autre des auteurs que tu cites :( On va y regarder de plus prêt. ;)

Suzanne a dit…

Hon sirop, chacun ses goûts c'est un fait et ton billet est fort intéressant. Comme Gen, je te conseille fortement Jacques Côté ;-)
Un petit mot pour Mélanie A.: «La littérature québécoise ne contient pas que des beurk! Laisse la chance aux coureurs tu risques de découvrir de petites perles. Oui,oui!»

Gabrielle Syreeni a dit…

La même situation est survenue avec certains romans de fantastiques qui sont apparus après la série de Twilight. Des romans satellites qui ne font que reprendre l'idée maitresse de la série de Meyers et changer quelques détails (décors, style des personnages, etc.)

C'est blasant. Surtout pour une lecture de fantastique. Raison pour laquelle j'évite de lire des romans qui touchent à la fois aux vampires et aux loup-garous en ce moment.

Y'a pas juste les romans policiers qui peuvent paraître ennuyeux.