Hanaken tome 1 La lignée du sabre Geneviève Blouin Illustré par Sybiline Aventure illustrée Trampoline 222 pages
Résumé:
Japon, ère des «Royaume en guerre», fief du clan Takayama. Hanaken Sasori trahit le seigneur Takayama, forçant son seppuku ainsi que celui de son épouse. Leur quatre enfants livrés à eux-mêmes, les aînés poussent les cadets à chercher la vengeance pour poursuivre l'oeuvre de leur père. C'est ainsi que Yukié se retrouve otage dans la demeure du seigneur, alors que Sâto trouve refuge chez le meilleur ami de leur père et à coup sûr autre conspirateur. Les deux adolescents sont plongés dans les intrigues qui sous-tendent leur vengeance, mais tous les deux, chacun à leur façon doivent faire face à la même question: un samouraï doit faire preuve de loyauté, autant envers sa famille que son seigneur. Qui pour eux sera le plus important, le seigneur qui a fait tuer leur père, ou leur famille, qui les pousse au déshonneur?
Critique:
Pour un premier roman, c'est vraiment réussi! L'auteur réussit à nous plonger dans l'ambiance du Japon médiéval avec brio. On y est plongé avec doigté, il y a juste assez d'éléments pour être dépaysé, mais pas assez pour nous désarçonné. La culture japonaise, particulièrement celle des samouraïs est bien décrite, tellement qu'on peut dire qu'elle fait partie de l'histoire. Par contre, l'intrigue met un peu de temps à vraiment décoller, il y a une scène poignante au début et ensuite, comme une période de flottement, surtout du côté de Sâto, que j'ai moins apprécié. La partie qui lui est consacré est faible comparé à celle de Yukié, dont le cheminement intérieur et extérieur est nettement plus intéressant. L'intrigue est aussi un peu trop linéaire, c'est du jeunesse, mais un ou deux retournements de situation aurait été agréable pour mettre du piquant. Et certains phrases fleuraient malheureusement un peu trop le dictionnaire des synonymes. Par contre, dès que l'on tombe dans les scènes d'action, l'auteur déploie tout son talent pour nous faire entrer pleinement dedans, j'étais littéralement scotchée à mon livre durant celles-ci. Les personnages, surtout Yukié, Sâto et le seigneur Takayama sont riches et laissent entrevoir plus que ce que l'on pouvait croire au départ. Ichirô et Misaki sont un peu caricaturaux dans leur désir de vengeance, mais ça ne nuit à l'intrigue. Les scènes de violence, parce que oui, violence il y a dans ce livre, sont écrites avec brio: on sent la violence, le sang, la douleur, la peur, mais elle n'est pas écrite de façon insupportable, on le voit, on le constate, mais il n'y a pas trop d'éléments qui pourraient traumatiser un enfant, c'est vraiment écrit de façon à être lu par un public jeunesse. Un très bon livre, pas parfait, mais une histoire dans lequel on est facilement emporté et qui fait passer un excellent moment au Japon. Une très bonne histoire, bien racontée et qui nous donne envie d'y retourner, qui sait peut-être que oui avec un peu de chance! ;)
Ma note: 4.5/5
Je remercie Pierre Chartray des éditions Trampoline pour ce service de presse.
7 commentaires:
Wow... Que dire sinon que je suis tout à fait d'accord? lol! Tu as mis le doigt sur les deux points qui m'ont chicotée et que je n'ai pas été capable de régler : Satô et le rythme de l'intrigue.
Le personnage de Satô était plus complexe à manier que celui de Yukié, parce qu'il est paradoxalement moins complexe, plus à sa place dans son monde. Et c'est vrai que le début du roman est lent et linéraire. J'avais tellement de chose à placer... J'plaide non coupable pour le dictionnaire de synonyme par contre : ça j'suis pas mal sûre que c'est la faute de la dir lit ;)
Et, scoop : si la suite s'écrit, ce sera au tour de Satô de passer à la torture! hihihi
Hihihi! Tant mieux si j'ai été capable de trouver de trouver les points qui te chicotait toi-même. Pour le dict. des synonymes, c'est une dizaine de phrases en tout dans le livre qui m'ont fait dire: ah tiens, ça, c'est sorti du dictionnaire des synonymes ce mot-là, ça colle moins dans le texte. Et tant mieux si c'est satô qui passe à la torture la prochaine fois (littéralement ou métaphoriquement?) parce que j'ai quand même bien aimé le personnage.
@Prospéryne : On est jamais tout à fait satisfaits j'pense. D'un autre côté, je devrais ptêt trouver dommage que tu aies trouvé les mêmes défauts que ceux que je vois, moi... ;)
Pis là, j'vais quand même pas te dire si la torture sera littéralle ou métaphorique! lololol ;)
Ça y est, Hanaken vient de subit son baptême du feu. On peut difficilement espérer meilleure première critique, par contre :)
Il ne s'est pas pris trop de tirs dans les ailes, et je devine Hanaken fin prêt pour son voyage inaugural :D
@Prospéryne
Pas de mot sur les illustrations? Servent-elles bien l'histoire? Accentuent-elles le texte ou l'alourdissent-elles?
@Pat, quelle piètre critique que je suis! Alors, les illustrations: Sybiline a fait un super travail sur ce coup-là, les illustrations sont vraiment réussies. J'ai particulièrement aimé le fait qu'elle en fasse quelques-uns directement inspirée de divers éléments de l'histoire (hakama, wakishazi, etc.) et qui permettent de voir les éléments que l'on ne connaît pas dans notre vie quotidienne. Ma préféré est sans conteste celle du chapitre 19 (je ne dis pas le bout de l'histoire, je ne veux pas donner le moindre punch!) Ça n'alourdit pas l'histoire le moins du monde, au contraire, pour certains détails, ça aide, pour d'autres, ça ajoute simplement du visuel sur l'histoire. Dans tous les cas, le travail fait par elle est très intéressant
Si je peux ajouter mon grain de sel : il semblerait qu'au contraire, les gars accrochent plus sur le personnage de Satô que sur celui de Yukié... Alors j'ai hâte de lire aussi les commentaires des gars! ;)
@Isabelle, c'est selon, je crois que de mon côté, c'est plus l'intrigue un peu plus étoffée du côté de Yukié qui a fait pencher la balance, mais bon, faut dire aussi que ce qu'elle fait en temps que fille dans le Japon de cette époque a dû compter aussi! ;)
Enregistrer un commentaire