Salut,
Les livres, contrairement à bien des films et encore plus de chansons, ne sont pas conçus et pensés pour correspondre à une période précise de l'année. Certes, il y a les proverbiales «lectures d'été», mais c'est plus pour désigner une lecture pas prise de tête que relié à une période précise de l'année. La plupart des livres peuvent être lus tout au long de l'année. Malgré tout, une poignée d'oeuvres sont indiscutablement liées à la période de Noël et à l'atmosphère qui y règne.
Qu'est-ce que cet esprit de Noël? De nos jours, avec la publicité, les films Hallmark et la surconsommation, ça semble un peu surfait ou du moins, bien loin de l'essence même qu'est censé avoir cette fête, esprit qui est lui-même une construction. Ça n'a pas toujours existé. Ça a été créé, comme bien d'autres manifestations de la culture humaine. Sapins, bûches, cadeaux, décorations, tout ceci est apparu au fil du temps et tandis que d'autres ont tendance à disparaître, comme la crèche. Les lutins n'existaient pas il y a moins de dix ans et maintenant les parents s'amusent (ou pestent) contre cette nouvelle tradition.
Mais cet esprit de Noël, où l'on partage avec les moins nantis, où l'on pardonne, où l'on se rapproche de ceux avec qui le temps a éloigné, cet esprit qui fait des miracles et qui excite les enfants à l'idée des cadeaux ou de la visite du Père Noël et les grands par une grande tablée remplie de délices, cet esprit est aussi présent en littérature.
Il ne s'agit pas de mettre une histoire en plein milieu de la fête pour qu'elle soit une histoire représentant la magie de Noël. Les décorations ne font pas la magie! Mais des livres ont su capturer l'esprit de cette fête et la transmettre. Je pense en particulier au fameux Chant de Noël de Charles Dickens qui a été repris, répété et parodié jusqu'à plus soif. Plusieurs vont même jusqu'à dire qu'il est l'inventeur moderne de cet esprit de Noël, à une époque où cette fête commence à être moins une fête strictement religieuse qu'une occasion de rassemblement et de festivités. Scroodge est le modèle de tous les grincheux qui se retrouvent transformés par l'esprit de Noël. Dans ce livre publié en 1843, tout est déjà là: l'importance de se rassembler, la générosité envers les moins nantis, les batailles de boule de neige, les tables chargées de nourriture et, sans doute l'élément le plus cliché, la transformation d'un grincheux en un être généreux. Parce que c'est sans doute ça, l'esprit de Noël avant tout: penser que cette fête a le pouvoir de changer la vie des gens.
Casse-Noisette est devenu un classique de Noël bien plus grâce au ballet qu'au conte dont il est issu. L'oratorio de Noël de Göran Türstom a beau faire référence à la célèbre pièce de Bach, il ne se passe pas du tout à Noël. Si un roman policier se passe à Noël, les sapins, Père Noël et autres décorations lumineuses risquent plus de former un décor qu'une base de l'histoire. L'esprit de Noël est moins imprégné dans les pages des livres, même s'il est bien sûr présent.
La seule exception? La littérature jeunesse. Là, des hordes de livres qui mettent Noël et son atmosphère si particulière sont légion. Pourquoi? Simple à expliquer: les enfants sont les plus faciles à émerveiller et de ce fait, à embarquer dans cette magie. Les romans jeunesse, albums et livres cartonnés parlant du Père Noël, de ses rennes, des histoires de lutins, de vieux grincheux retrouvant la joie, bref, tout le tralala s'y retrouve. En un sens, c'est logique. Noël reste la fête où l'on peut croire que tous nos voeux seront exaucés. Les enfants sont sans doute ceux qui ont le plus de facilité à y croire.
@+ Mariane
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