lundi 22 août 2022

À armes égales, on est égal

 Salut,

Quand on regarde notre production cinématographique et qu'on la compare aux films provenant de Hollywood, on constate souvent que les histoires n'y sont pas aussi bien réglées, les plans de caméras aussi nombreux et bon, les effets spéciaux (s'il y en a!) vaudrait mieux ne pas en parler. Côté séries télé, surtout dans l'âge d'or de la télévision dans lequel nous sommes, de nombreuses productions semblent fades face à leurs concurrentes américaines ou britanniques. Quel que soit le genre. 

Pas que nos créateurs ici soient moins bons, que non! Le talent ici est aussi présent qu'ailleurs. Regardez ce que réussit à faire Denis Villeneuve! Mais il a la chance de bénéficier de ce qui manque à beaucoup de nos artistes de la caméra: des moyens. Un film tourné au Québec n'aura qu'une fraction du budget d'une superproduction. Comment compétitionner avec ça! Rien qu'à l'écran, la différence est flagrante et quand on est habitué à d'autres standards de qualité, on peut avoir de la difficulté à voir autre chose!

En musique aussi, les moyens jouent, même si de façon moindre. D'autant plus que les gros studios ont les moyens d'offrir de meilleurs moyens de production et de meilleurs salaires aux artistes qui derrière la scène peaufinent la musique que nous écoutons. Ça n'empêche pas les gens d'écouter de la musique d'ici, parce que le résultat ne dépend pas que des moyens qu'on y met. Reste que quand même, il y a une influence certaine du fric. Comme dans la plupart des arts.

Une seule exception à cette règle des moyens: la littérature.

Parce que les mots imprimés ne coûtent pas si cher, parce que les moyens nécessaires à la mise en place d'univers imaginaires sur papier ne sont rien comparés à ceux du cinéma ou de la série télé, parce que la littérature est surtout une question de personnes capables de créer des histoires, des personnages, des intrigues et des récits, notre littérature n'a strictement rien à envier à celle d'autres pays, qu'ils sont ou non plus fortunés que non.

Je parle de littérature. Certes, des différences existent. Dans la diffusion des oeuvres par exemple. Un auteur américain ou britannique peut espérer plus facilement être traduit et nous comptons pour un bon pourcentage des ventes de certains auteurs français. Mais ça n'a pas d'impact sur la création.

À la base, pour créer, il faut de l'espace mental, des idées et du temps. Oh et de la patience, beaucoup de patience! Des essais et des erreurs, souvent beaucoup d'essais et encore plus d'erreurs. Mais ça ne coûte pas si cher d'essayer d'écrire un texte. Et que notre littérature peut facilement rivaliser avec celle de partout dans le monde, peu importe les moyens des pays qui la produise.

C'était le 12 août j'achète un livre québécois récemment. Un événement qui nous rappelle, année après année que notre littérature existe, mais avec toute la promotion qui l'entoure, elle nous rappelle aussi à quel point elle est riche, diversifiée, qu'elle va dans toutes les directions, dans tous les genres et que dans tous ces domaines, elle recèle des perles à découvrir. 

À armes égales, nous sommes aussi bons que n'importe qui dans le monde. Et en littérature, où les moyens ne font pas foi de tout, nos histoires soutiennent facilement la comparaison.

@+ Mariane

2 commentaires:

Gen a dit…

Il y a une différence en littérature, mais c'est plus tard en carrière : vu la taille du marché américain, il est plus facile pour les auteurs de lâcher leur job alimentaire et de se consacrer à l'écriture après quelques romans. Mais bon, ici aussi, ça peut se faire. Un moment donné! ;)

Prospéryne a dit…

@Gen, effectivement, les auteurs US peuvent lâcher leur job alimentaire pas mal plus vite. Mais ça n'a pas tant d'impact sur la qualité des textes. Ce qui prouve que nos auteur.e.s sont vraiment bon pour faire ça avec une job à temps plein en plus!