Salut!
S'il est une constante dans ce blogue, c'est que j'y commente généralement très peu l'actualité littéraire au jour le jour. Pourtant, les raisons d'en parler ont été pas mal nombreuses au cours des dernières années. J'aurais pu parler de la nomination de Dany Laferrière à l'Académie française. J'aurais pu commenter la controverse Philippe Béha/ Renaud-Bray l'an dernier. Celle de Nelly Arcan avec Guy A. Lepage quand est parue la fameuse nouvelle dénonçant son passage à TLMEP il y a deux ans. J'aurais aussi pu, oh que oui!, parler du fameux débat sur le prix réglementé cet automne. Je ne l'ai pas fait. Et je n'ai pas l'intention de le faire non plus. Pourquoi? Ça tient en deux bonnes raisons.
La première, c'est que je ne veux pas que ce blogue s'oriente vers le débat. Ça peut sembler contradictoire, mais c'est la vérité: je n'ai pas peur des débats. Je n'ai pas peur de défendre mes idées non plus et d'avouer que j'ai tort si besoin est. Ce n'est pas le problème. J'ai par contre très peur des trolls de l'internet. Ayant quelques expériences avec eux, je sais très bien que je ne veux pas en voir ici. Ce genre de personnes ont tendance à s'acharner et à balancer des attaques personnelles, ce que je refuse. Il y a une différence entre débattre et chialer. De même, souvent, quand je regarde les commentaires publiés dans les sites internet des journaux, je suis affolée devant les avis tranchés et le manque de nuance de nombre de commentateurs. Rien qui ne sert à faire avancer quoi que ce soit. Je crois aux échanges d'idées, aux répliques, aux discussions vives, mais pas aux jugements pré-conçus, aux idées toutes faites que l'on défend en bloc en se fermant à tout autre chose. Je ne veux pas voir ça ici. J'ai pas envie de perdre mon temps et mon énergie là-dedans. Le temps... Je suis convaincue que pour avoir un blog orienté vers les débats, il faut avoir le temps de gérer ceux-ci, de répondre, de modérer dans certaines circonstances. Je n'ai pas ce temps. Je travaille le jour moi! Je ne suis pas constamment assise à un ordinateur. Et je n'ai pas toujours la possibilité de répondre non plus.
La deuxième raison tient surtout à la façon dont je rédige mon blogue: j'écris l'essentiel de mes billets la fin de semaine, mes semaines étant très occupées. La plupart du temps, je me contente d'une révision avant de les poster le matin. Donc, faire un billet sur un événement de l'actualité, comme ça, pouf? Euh... Je n'aurais pas le temps, tout simplement. Du moins, pas de faire quelque chose de potable. Je pourrais toujours pondre une petite nouvelle, mais à quoi cela servirait-il? Des dizaines de personnes en ont déjà parlé sur le web, pourquoi j'y ajouterai ma touche? Pour y mettre mon avis personnel? Je ne me sens pas si importante que ça. Qu'est-ce que cela changera si je dis que je suis très heureuse de voir Dany Laferrière à l'Académie française? Pas grand chose au fond. Alors, je préfère mettre mon énergie ailleurs. Ceci dit, je suis la plupart des dossiers avec une grande attention.
Le choix de ce que l'on met sur notre blogue est personnel à chaque blogueur ou blogueuse. Je salue la décision de chacun d'entre eux qui choisissent de prendre part aux débats et de défendre leurs opinions. Ça demande du courage et ça demande du cran. Merci à eux.
@+ Mariane
4 commentaires:
Ah, les trolls... En effet, ça bouffe de l'énergie et, parfois, ça fait sacrement peur. J'ai eu quelques cas de trollisme sur mon blogue, mais soit Vincent et moi répondions au barrage d'attaques de façon à faire fuir la créature, soit je m'écoeurais et j'éliminais purement et simplement le troll (ou alors je fermais les commentaires sur le billet en question).
Cela dit, je comprends que tu n'aies pas envie de perdre ton temps avec ce genre d'histoire. Si je n'étais pas déjà assise toute la journée devant un écran, moi non plus je ne me risquerais pas sur des sujets controversés. Remarque, avec le temps les blogues deviennent moins populaires et il me semble que le trollisme a diminué. Un peu.
@Gen, moi, j'aime mieux pas prendre le risque. Je me suis trop de fois obstinée dans ma vie avec des gens qui étaient butés. Et puis, de toutes façons, j'ai déjà trop de choses à blablater comme ça! :P
La contradiction est une hérésie. Deux idées contraires s'annulent, il vaut bien mieux essayer d'ajouter une couche au mille-feuilles. Sauf quelques idées nauséabondes qui ne méritent que de retourner dans l’égout d'où elles sortent; il est toujours possible d'apporter un supplément qui enrichit et d'une idée farfelue d'en faire un beau concept...
@Jeanmi, belle façon de voir un débat! :)
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