Salut!
L'autre jour, je venais de rentrer d'une épuisante soirée d'entraînement de jiu-jitsu (cinq combats d'affilés, ça vous laisse lessivé ça!) et en rentrant, je me suis dit que j'avais bien besoin de me calmer avant d'aller dormir. Je me suis donc assise en compagnie de mon livre. Rien à faire. J'étais incapable de lire. Les mots dansaient sur la page, je n'en saisissais pas le sens, ayant encore beaucoup trop la tête à mes techniques, à mes mouvements, je gigotais sur place, j'étais incapable de trouver le calme en moi pour quitter la réalité et plonger dans mon livre. J'ai reposé celui-ci, découragée.
Pour lire, j'ai besoin de calme. De calme intérieur surtout. Le chaos extérieur, je peux m'y faire. J'ai déjà lu en pleine rue Ste-Catherine pendant un bon deux heures sans problème. Je suis tout à fait capable de m'isoler dans ma bulle de lectrice et de ne pas entendre le bruit des voitures qui passent, les conversations, de devenir complètement inconsciente du monde autour de moi. Raison pour laquelle je ne lis jamais au boulot d'ailleurs: je ne remarquerais jamais mes clients!
Mais le calme intérieur, l'espace mental nécessaire pour trouver en soi la place à accorder au livre, à la lecture? Mine de rien, dans notre société du tout doit aller vite, on perd souvent cette notion de calme, de tranquillité, de prendre le temps. De laisser les soucis de côté, mais aussi Facebook, Twitter, nos préoccupations diverses et se laisser aller ailleurs. Que ce soit pour lire un roman, un essai ou tout autre chose, ça part du même principe: il faut avoir la disponibilité intérieure pour le faire.
Lire, ça demande ça, du calme, de la disponibilité. C'est un loisir qui s'apprend pour pouvoir pleinement l'apprécier. On ne tombe pas dans les livres comme Obélix dans la marmite. On apprend à lire, à apprécier notre lecture, à se diversifier dans celles-ci et à l'apprécier dix fois plus. Mais pour le faire, on a besoin de calme, d'être assis et de pouvoir se consacrer pleinement à un livre.
Le calme, il faut parfois que je bataille dur pour l'avoir, c'est comme le temps. Mais on finit toujours par le trouver ce calme, quand on le veut vraiment. Il faut savoir fermer la porte, se dire qu'on le prend et oublier toutes les autres obligations que l'on a.
Et enfin, se consacrer pleinement à un livre.
(Ah oui, j'aurais pu faire mon armbar comme ça... Non, Mariane! Ton livre! :P )
@+ Mariane
2 commentaires:
Lol! Y'aurait fallu que tu fasses un sixième combat! :p (Sans blague, me semble que je ne suis jamais aussi concentrée qu'après avoir été bien vidée de mon énergie par un entraînement... mais je suis d'accord : ça prend du calme intérieur pour lire... encore plus pour écrire).
@Gen, souvent, en revenant de mes entraînements, je ne peux pas m'empêcher de revoir mes combats et de me dire, ah, j'aurais pu faire ci ou ça et d'essayer de trouver des moyens de contrer les trucs où je me suis fait avoir. Il y a des jours où c'est moins pire, mais c'est pas tous les jours par contre! :P
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