jeudi 8 mars 2012

Les têtes rousses de Claude Lamarche

Les têtes rousses  Claude Lamarche  Collection Azimut  Vents d'Ouest  262 pages

Résumé:
En 1847, poussés par la misère, la famine et les propriétaires anglais, les trois enfants Bushell, Bridget, Patricl et Mary, quittent leur Irlande natale pour la dure traversée de l'océan qui les emmènera vers un nouveau pays et une nouvelle vie: le Canada-Uni.  C'est sur cette nouvelle terre qu'ils entreront dans l'âge adulte et aussi qu'ils laisseront leur marque sous la forme de ces têtes rousses qu'ils ont emmené avec eux.

Critique:
Un roman en dent de scie.  Certains passages étaient excellents, bien maîtrisés et très intéressants et à d'autres moments, ça tombait complètement à plat et j'avais l'impression d'avoir des personnages caricaturés sous les yeux.  Pas de constance donc.  Par contre, j'ai beaucoup aimé que l'on parle de la vie de ces immigrants irlandais qui ont tout quitté pour venir vivre ici, sans espoir de retour.  La petite histoire des personnages se mêle à quelques occasions à la grande, mais bien souvent, la grande reste en marge, et j'ai trouvé ça dommage.  On est au XIXe siècle et le plus important, ce sont les amours petites et grandes des personnages, leur vie quotidienne, mais décrite de façon à ce que l'on aurait pu se retrouver dans la cuisine d'une famille à n'importe quelle époque.  Le contexte historique et culturel ne prenait pas assez de place pour que l'on sente que l'on était à une époque et avec des moeurs très différent des nôtres, on était plus dans l'intimité d'une famille que dans un roman historique.  Certains personnages auraient eu avantage à être explorés plus en profondeur, en particulier ce qui concerne les conjoints de Bridget qui sont à peine esquissés.  Et j'avoue que les amours de Bridget m'ont moyennement intéressées.  Enfin, tout le monde l'a poussé dans les bras de ce gars-là, était-ce vraiment son choix à elle?  N'empêche, j'ai passé un bon moment de lecture et cette plongée dans la vie des immigrants irlandais a été pour moi très instructive et j'ai beaucoup apprécié.

Ma note: 3.5/5

Je remercie les éditions Vents d'Ouest pour ce service de presse.

4 commentaires:

ClaudeL a dit…

Ah! bon. Un peu déçue que tu aies été... déçue. Je n'ai pas voulu être une historienne qui parle de la fin du 19e siècle à travers des personnages, mais simplement raconter la vie possible de gens qui ont vécu à cette époque et il est vrai que les sentiments ne changent guère peu importe le lieu et l'époque.
Petite remarque, ce n'est pas Bushnel, mais Bushell.

Prospéryne a dit…

C'est ça le risque quand on lit un livre d'un auteur que l'on connaît ClaudeL, décevoir l'auteur. J'essaie toujours d'être honnête dans mes critiques, je préfère l'honnêteté à des compliments vide de sens. Mais je comprends très bien ta déception! Par contre, je suis heureuse de l'avoir lu parce que ça me permet d'en parler et que je connais beaucoup de gens qui trippent sur ce genre. Ça ajoute une suggestion à ma liste. Mais je crois qu'au départ, c'est surtout que le genre que tu as choisi n'était pas de ceux qui me plaisent le plus. J'ai lu les Filles de Caleb jeune et je suis restée sur l'impression que dans cette veine des sagas familiales, il y a certaines «règles du genre» qui reviennent de livres en livres et qui me donnent une impression persistante de déjà vu et de redondant. J'accroche moins au départ. Et puis dis-toi que ce n'est que mon humble opinion! ;) Ah oui et je corrige Bushell!

ClaudeL a dit…

Je te remercie d'ailleurs pour ta franchise. Sachant ce que tu lis, je me doutais bien que je n'étais pas ton genre, hihi!
Mais au moins en tant que libraire, je sais que ça ne t'empêchera pas de conseiller les lecteurs, au contraire.

Prospéryne a dit…

Tu as tout compris ClaudeL! Au fait, tu surveilleras Le Libraire d'avril...