mardi 13 mars 2012

Le troisième mensonge d'Agota Kristof

Le troisième mensonge  Agota Kristof  Points  163 pages

Résumé:
Claus est revenu dans son pays natal.  Mais est-il bien Claus?  Ou est-il Lucas?  Qu'est-il arrivé à son frère?  La vérité, sa vérité, ne serait-elle qu'un tissu de mensonges?

Critique:
Heu?  Allo quelque part, quelqu'un pourrait-il me dire où commence la vérité et où finit la fiction dans ce livre?  J'en sors complètement mêlée!  L'histoire du Grand Cahier ne serait qu'une histoire et celle de La preuve également?  Je ne comprends pas.  Pas du tout.  Ok, les deux enfants auraient élaboré cette histoire pour fuir leur réalité, celle où leur mère aurait tué leur père dans un moment de folie et blessé l'un de ses fils par la même occasion.  D'où la séparation des jumeaux.  Mais pour le reste... À part l'abus d'alcool, de cigarettes, on retrouve deux hommes parfaitement semblables, emmurés dans leurs mensonges qu'ils prennent pour des vérités, même entre eux.  Difficile à comprendre comme livre.  J'avais beaucoup aimé Le grand cahier malgré sa cruauté, mais celui-là, rien pour le sauver.  J'en suis sortie trop mêlée pour avoir apprécié ma lecture.  Même le style froid et détaché du Grand cahier ne s'y retrouve pas.  On est dans une espèce de pathos duquel les gens ne se battent pas pour sortir.  Ce ne sont pas des battants, se sont des gens qui laissent la vie les prendre et dérive avec elle.  Des trouillards qui noient leurs problèmes dans l'alcool, sans se soucier des conséquences.  Désolé, je suis sévère, mais c'est à l'image de mon appréciation du livre. 

Ma note: 3/5

2 commentaires:

Carl a dit…

C'est vrai que la confusion est grande.

Ça fait un bout que je l'ai lu, mais je me souviens que les deux frères existent et qu'ils ont vécu séparément depuis toujours. Les premier et deuxième tomes ne concernent qu'un des frères. Toutes leur vie, ils auront été persuadés d'avoir perdu leur frère dans l'explosion­. Ce qui mêle davantage les cartes, c'est que, par nostalgie, ils ont emprunté le nom l'un de l'autre. Il faut s'accrocher désespérément si on ne veut pas perdre le fil.

Le style différent s'explique par la meilleure connaissance du français que Kritof avait au moment de l'écrire et par le fait que c'est l'autre frère qui l'écrit, pas celui des premier et second tomes.

Quant à moi, c'est une grande tragédie très prenante. Le pathétique et le pitoyable peuvent toucher ou choquer. Je comprends ta réaction. Au demeurant, on s'entend sur le fait que Le Grand cahier était excellent :D

Prospéryne a dit…

Très intéressant ton commentaire Carl. J'ai l'impression que c'est le genre de livre que l'on comprend mieux si on a quelqu'un pour nous fournir les «clés» de compréhension de lecture. Le genre de lecture que l'on apprécie souvent mieux quand par exemple, on l'a lu dans le cadre d'un cours de français. Reste que je ne regrette pas du tout d'avoir lu cette trilogie, sauf que pour moi, elle finit en queue de poisson.