Salut!
Certains l'ont remarqué, je cours les événements littéraires. Enfin, plus cette année que par les années passées, mais tout de même, je suis résolument abonnée au Salon du livre de Montréal depuis une bonne décennie, je ne fais qu'élargir mes horizons! Alors, je pars sur les routes des littéraires avec bien souvent une besace bien chargée. Entendons-nous, je me tape des épaules douloureuses à répétition pour satisfaire une passion: la chasse aux dédicaces.
Qu'est-ce qu'une dédicace? Mon grand copain le Petit Robert me dit ceci à ce sujet: Formule manuscrite sur un livre, une photographie, pour en faire hommage à quelqu'un. C'est la petite signature que l'auteur laisse, avec bien souvent un cours message sur les pages de garde d'un livre. On les a le plus souvent quand on rencontre les auteurs lors d'un lancement ou d'une séance de signatures, dans un Salon du livre ou ailleurs. On les fait dédicacer pour soi-même ou encore pour quelqu'un d'autre. Parfois, c'est la personne qui nous offre le livre qui y laisse une petite marque. Personnellement, j'aime beaucoup mieux les dédicaces d'auteurs. C'est plus cool et en plus, c'est tellement une bonne défaite pour aller rencontrer l'auteur...
Je l'avoue sans complexe, je suis groupie d'écrivain. Ne me demander pas d'attendre des heures pour avoir des billets pour Lady Gaga ou Katy Perry, non. Ne me demander pas non plus de faire des kilomètres pour aller voir la première d'un film, je vais au cinéma près de chez moi ou j'attends le DVD. Si un acteur connu passe dans la rue, je le dévisage, mais je me retourne et je continue mon chemin dans les cris de filles qui l'ont reconnu et qui capotent! Mais pour rencontrer un auteur... là, je ne compte pas. Ni les heures, ni la distance. Juste pour avoir la chance de parler une ou deux petite minutes avec un auteur que j'aime, je suis prête à sacrifier une journée de congé et faire de la route. Quoique honnêtement, si vous êtes dans la file derrière moi, je vous plains, je perds les notions de politesse élémentaire en terme de temps accaparé aux auteurs dans ces moments-là! Je crains toujours d'avoir l'air stupide devant eux, mais devant le reste de la foule, euh, pas trop grave! Que voulez-vous, c'est plus fort que moi...
Alors les dédidaces? À chaque Salon du livre, Foire du livre, Festival ou Congrès, je zieute la liste des participants et je note qui va être présent pour faire des dédicaces. Et ensuite, je prépare mes plans: ok, lui j'ai lu ce livre-là, je l'emmène, celle-là, non, pas encore, mais je l'ai à la maison, ah non, lui, je ne peux pas passer à côté, déjà rencontrer celle-là ailleurs et ça avait été génial, est-ce que je les avais tous fait dédicacer??? Vous voyez le genre? C'est tout le temps comme ça.
Maintenant, le dilemme: faire dédicacer uniquement les livres qu'on a lu ou non? Personnellement, je ne me suis jamais limitée: j'ai pas lu le livre, mais j'ai la chance de rencontrer l'auteur? On s'en fiche, je vais chercher ma dédicace! Je me sens toujours un peu bizarre de dire à l'auteur, non, je n'ai pas lu votre livre, mais tout de même, je n'ai jamais essuyé aucun refus. Heureusement! C'est quand même toujours un petit moment de culpabilité, tu aurais pu lire le livre me dis-je, ça t'aurait permis de discuter de lui avec l'auteur... Mais non, je n'ai, comme bien des gens, pas eu le temps de le lire. C'est dommage, mais c'est ainsi! J'ai même des livres dédicacés qui traînent sur mes tablettes depuis des années. Ouille, ouille, ouille! Mais le pire, c'est quand j'ai la chance d'avoir l'auteur devant moi, mais pas ses livres... Je me mords encore les doigts de ne pas avoir eu dans les mains un livre de Gilles Leroy pour avoir une dédicace lors du dernier Métropolis Bleu! D'autant plus qu'honnêtement, je me dis souvent, quand vais-je avoir la chance de le revoir cet auteur? Hein? Les auteurs québécois, ça passe, on peut toujours les revoir, mais les auteurs français ou étrangers qui viennent au Canada une fois par décennie environ? C'est pour moi des occasions ratées que je regrette, mais que je me pardonne. Après tout, on a qu'une vie à vivre et je ne veux pas nécessairement passer la mienne uniquement le nez dans les livres!
Sur ce je vous laisse, je prépare ma prochaine chasse...
@+ Prospéryne
4 commentaires:
Je trouve que c'est une passion très saine. Ma grande déception du salon du livre parisien: une queue immense pour Eric Emmanuel Schmitt (que j'adore) donc le vigile m'a gentiment dit: "laissez tomber ma ptite demoiselle", j'ai loupé Jean-François Parot (Nicholas Le Floch) et Franck Ferrand n'est pas venu. Heureusement j'ai eu une dédicace de Bernard Werber pour mon frère, il y en avait au moins un de ravie.
Alors je ne te dis qu'une chose chère Prospéryne: Fonce!
@Perséphone: Je n'ose même pas imaginer les queues devant certains auteurs au Salon du livre de Paris... C'est sans doute pour ça que j'aime bien courir les plus petits auteurs, au moins, on peut leur parler un peu plus! Et c'est sans doute pour ça que je n'ai toujours pas de dédicace de Dany Laferrière: il y a toujours foule devant son kiosque! Mais c'est pas grave, des fois, je me tape la file quand même, c'est plus fort que moi...
Effectivement tu ne peux pas imaginer la foule du salon du Livre de Paris un samedi après-midi, au bout de 4h je n'en pouvais plus. Mais je me suis quand même fait plaisir rien qu'en apercevant certains de mes auteurs français préférés. J'ai aussi vu Henning Mankell qui était là. C'est assez effrayant et en même amusant tu ne trouves pas?
@Perséphone, désolé, Blogger a effacé une partie de notre conversation récente, mais juste pour te dire, j'ai encore frappé fort hier en ramenant trois dédicaces! C'est super! Mais tu as raisons, certains auteurs sont trop populaire, ça finit par faire de trop longues files qui font perdre l'intérêt, même si leurs livres sont bons... :(
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