vendredi 29 juin 2012

Vous devriez dire merci à ceux qui écrivent des livres...

True blood Série d'Allan Ball, librement adapté de la série de romans La communauté du sud de Charlaine Harris

Mad Men Série de Matthew Weiner, inspirée du livre Le dernier des Mad Men de Jerry Della Femina

Le trône de fer Série de David Benioff et D. B. Weiss, inspirée de la série de romans Le trône de fer de George RRR Martin

Chronique d'une mort annoncée Film de Francesco Rosi, adapté du roman éponyme de Gabriel Garcia Marquez

Lady Chatterley Film de Pacale Ferran, basé sur le roman L'amant de Lady Chatterley de D. H. Lawrence

La jeune fille à la perle Film de Peter Webber, adapté sur le roman éponyme de Tracy Chevalier

Coco avant Chanel Film d'Anne Fontaine, basé sur la biographie L'irrégulière d'Edmonde Charles-Roux sur Coco Chanel

Mansfield Park Télésérie de d'Ian B. MacDonald basé sur le roman éponyme de Jane Austen.

Les piliers de la terre Mini-série adapté du roman éponyme de Ken Follett.

Les âmes vagabondes Film de Andrew Niccol adapté du roman éponyme de Stephenie Meyer

La Reine Margot de Patrick Chéreau inspiré du roman éponyme d'Alexandre Dumas.

Alice au pays des merveilles de Tim Burton inspiré des romans Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll

Le patient anglais d'Anthony Minghella basé sur le roman L'homme flambé de Michel Ondaatje

La maison Russie de Fred Schepisi basé sur le roman éponyme de John LeCarré

Anna Karénine de Joe Wright Basé sur le roman éponyme de Léon Tolstoï

À l'est d'Eden de Harvey Hart, Mini-Série télé basé sur le roman éponyme de John Steinbeck

Croc-Blanc de Randal Kleiser Film basé sur le roman éponyme de Jack London

Ensemble, c'est tout de Claude Berri basé sur le roman éponyme d'Anna Gavalda

Chocolat de Lasse Hallstrom Basé sur le roman éponyme de Joanne Harris

Reviens-moi de Joe Wright Basé sur le roman Expiation de Ian McEwan

Et combien d'autres?

Non mais, pensez-y bien, que serait la télévision et le cinéma sans les livres? 

@+ Prospéryne




jeudi 28 juin 2012

La Sélection de Kiera Cass

La Sélection  Kiera Cass  Collection R  Robert Laffont  344 pages

Résumé:
America a 17 ans et vit dans le royaume d'Illéa, une monarchie de castes très fermée où chacune d'entre elle a un rôle très précis à jouer.  Le Prince Maxon étant en âge de se marier, un tirage au sort a lieu parmi toutes les jeunes filles du royaume pour choisir 35 candidates.  Amoureuse d'un garçon d'une caste inférieure, America ne souhaite pas participer au tirage, mais sa mère la convainc.  À sa grande surprise, la jeune fille fait partie de la Sélection destinée au Prince et elle doit donc participer à la télé-réalité destinée à permettre au Prince de trouver sa future compagne de vie.

Mon avis:
Contrairement à d'autres livres dans cette catégorie, America ne fait pas midinette pour deux sous.  C'est plus une ado normale du futur qu'une Bella Swan prête à devenir vampire par amour.  Elle a ses souhaits pour son propre avenir, elle souhaite épouser l'homme qu'elle aime certes, mais ses réactions face aux événements montrent beaucoup plus de maturité.  On est dans une dystopie, un genre qui fait royalement des petits depuis quelques temps, mais n'empêche, même si on est habitué aux «codes» du genre, il y a là matière intéressante à explorer.  Maxon est peut-être un peu trop Prince Charmant, mais on sent sous les apparences soigneusement léchées que ce prince a un coeur et des passions bien personnelles.  J'ai remarqué plusieurs incohérences très faciles à éliminer avec une bonne révision (du genre, elles sont 27 concurrentes, on apprend subitement que l'une d'entre elle est éliminée et on parle quand même de 27 concurrentes deux paragraphes plus loin) et ça m'a un peu taper sur les nerfs.  Autre chose, l'aspect téléréalité est assez mal rendu, on ne sent pas vraiment la présence des caméras, la pression du public et aussi celle de la compétition.  Ça reste assez gentil.  Par contre, le côté fleur bleu de bien des filles va être servi par la multitudes des détails des tenues que ces demoiselles portent.  Hihihi!  C'est qu'elles veulent en mettre plein la vue au Prince!  La Sélection est un très bon divertissement qui atteint pleinement son but sans pour autant réinventer la roue et transformer une citrouille en carosse.  N'empêche, j'ai royalement embarqué dedans et je me suis fait un plaisir fou à suivre les aventures de cette future reine (on le devine!) en train de tomber amoureuse sous les yeux des caméras. 

Ma note: 4.25/5

Je remercie les Messageries de presse ADP et plus particulièrement Denis pour ce service de presse.

mercredi 27 juin 2012

Quand un livre donne envie de lire un autre livre

Salut!

Il y a quelques années, j'ai lu l'excellent Lady Cartier de Micheline Lachance.  Ça reste un très bon souvenir de lecture d'ailleurs.  Néanmoins, il y a un truc que j'ai adoré dans cette lecture, soit le fait que le personnage principal était une lectrice.  Hortense Cartier pour la nommer, était la fille du non moins célèbre libraire Fabre et avait donc de ce fait accès à toutes les nouveautés littéraires de l'époque.  J'avais adoré cet aspect de ce personnage: elle ne se gênait pas pour parler de ses lectures et en plus, elle parlait de textes pour nous anciens dans leur réalité de nouveautés littéraires, de textes qui venaient d'arriver sur les tablettes de son célèbre père.  Entre autre, elle parlait à un moment d'un livre et elle en parlait tellement bien que j'ai eu le goût de le lire.  Il s'agit des Anciens Canadiens de Philippe Aubert de Gaspé.

Aurais-je lu ce livre sans avoir lu Lady Cartier?  Je n'en suis pas certaine.  C'est en lisant la réaction du personnage à cette lecture que j'ai eu envie de l'ouvrir à mon tour.  Un autre livre, un autre lecteur m'a ouvert la voie vers cet ouvrage en particulier.  Ma tentative de lire Les Contes de Canterbury est aussi reliée à une autre lecture, celle de Moïra de Julien Green, un livre qui m'avait vraiment marquée (ah oui et aussi à l'évocation du même ouvrage dans un cours universitaire).  Après avoir lu L'Appât de José Carlos Somoza cet automne, j'ai vraiment eu le goût de relire du Shakespeare.  Ça arrive tout le temps.

Entre mes lectures, c'est un jeu de miroir, je lis sur un livre dans un autre et ensuite de suite.  C'est un fil d'Ariane entre mes lectures.  Et quelque part, avec d'autres lecteurs, réels ou imaginaires.  Hortense Cartier est certes un personnage historique, mais ce sont ses émotions de lectrices qui m'ont avant tout touchées et m'ont donné envie d'ouvrir le même livre qu'elle.  Je n'ai pas été touchée par les lectures d'Hermione Granger à Poudlard parce qu'elle n'allait pas faire vibrer la petite corde qui me donne envie de lire un livre.  D'ailleurs, il faut bien l'avouer, ses lectures ne s'y prêtait pas.  Ce ne sont pas tous les lecteurs ou tous les livres qu'ils lisent qui me donne envie de découvrir ensuite ses ouvrages.  Mais certains oui.

Découvrir des livres au-travers de d'autres livres?  Non seulement amusant, mais en plus, on a les meilleurs références possibles avant d'ouvrir notre nouveau livre: d'autres lecteurs qui ont déjà partagé leur plaisir de lire avec nous.  Même si c'est au travers d'un autre livre!

@+ Prospéryne

mardi 26 juin 2012

Le testament du Professeur Zuckerman de Francis Malka

Le testament du Professeur Zuckerman  Francis Malka  Collection America  Hurtubise  226 pages

Résumé:
Le professeur Zuckerman est mort.  Il savait qu'il allait mourir, qu'on allait le tuer.  Avant que la mort ne vienne le chercher, il a laissé 34 lettres à son fils David avec lequel il était brouillé depuis un moment.  34 lettres pour lui expliquer ses recherches sur les origines de la vie sur terre.  34 lettres pour lui permettre de trouver qui ou quoi l'a tué et tous les événements qui ont mené à sa mort.

Critique:
Le procédé choisi par l'auteur, soit la série de lettre écrite par un père à son fils qui les reçoit après la mort de celui-ci est intéressant.  C'est en quelque sorte une espèce de lien entre les deux.  On comprend assez vite que la relation père-fils n'a pas été idéale et que les recherches du père ont pris le pas sur son rôle paternel.  Il ne tente pas de s'en excuser, ce qui est fait est fait.  C'est le présent qui est le plus important à ses yeux et s'il peut par l'importance qu'il accorde à son fils après sa mort se racheter un peu et bien tant mieux.  Les lettres sont centrées sur les événements du laboratoire.  On parle un peu du passé, mais surtout du présent.  Le père étant un scientifique avant d'être un auteur, le style des lettres est simple et direct.  Il ne s'embarrasse pas des détails, il est dans les faits, dans ce qui se produit dans sa vie et autour de lui.  Et dans ses recherches.  On parle ici des origines de la vie sur Terre, de comment de simples éléments chimiques distincts ont fini par donner lieu à l'évolution et aux formes de vie évoluées que nous sommes.  Le Pr Zuckerman essaie de reconstituer les premières étapes de la vie sur Terre.  Ça pourrait être barbant, on pourrait se perdre dans les trucs techniques, mais c'est absolument pas le cas.  On en apprend de grands bouts avec une remarquable facilité.  En fait, l'auteur utilise un procédé simple pour expliquer le tout: le Pr Zuckerman explique les trucs les plus importants au vice-président de la compagnie qui l'emploie, donc à un personne qui n'est absolument pas un scientifique.  Excellente idée de sa part.  On se retrouve avec ce livre pris comme par une enquête, une enquête que l'on mène avec le fils à partir des lettres du père.  Intéressant, intelligent et un dénouement que je n'ai pas le moins du monde vu venir.  Mais là absolument pas.  Une excellente lecture, vraiment!

Ma note: 4.75/5

Je remercie Diffusion HMH et plus particulièrement Louise pour ce service de presse.

lundi 25 juin 2012

La vérité et la fiction

Salut!

Un jour, je me promenais avec un ami, lui parlant d'un film que j'avais adoré, Une femme honorable, basé sur une pièce d'Oscar Wilde.  Je lui raconte l'histoire et à son insistance, je lui révèle la clé de l'intrigue du film.

-Ah, c'est pas réaliste ça!

-Quoi, mais non, c'est réaliste, ça pourrait arriver! 

Il a renâclé.
-Voir si ce genre d'affaire pourrait arriver dans la vraie vie...

J'ai renâclé à mon tour et on a discuté solide de ce détail pendant un petit moment.  Parce que cet ami et moi avions un point en totale opposition: lui ne lit pour ainsi dire pas, tandis que je dévore les bouquins.  Je suis pour ainsi dire habituée à voir des intrigues, des histoires se dérouler sous mes yeux.  Si l'histoire demande du réalisme, j'aime mieux qu'elle soit réaliste.  Mais le fait qu'elle ne puisse pas nécessairement se passer dans ma petite vie me laisse indifférente.  Ce n'est pas le point le plus important.  Parce que la fiction, en trahissant le réalisme absolu peut justement permettre de dévoiler de grandes vérités.

Soyons honnête: qui n'aime pas se faire raconter de bonnes histoires?  Les meilleures histoires ne sont pas nécessairement celles qui pourraient arriver à la voisine.  Je me doute fort que la mienne comme la vôtre ne sont jamais allées à Poudlard ou fréquenté des vampires.  Pourtant, ces histoires, si peu réalistes de prime abord fonctionnent selon des règles bien établies.  Et à travers elle, justement, à travers le biais de la fiction dont elles font preuves, on peut  voir quelque chose dans notre propre vie qu'autrement on ne verrait pas.  Travestir la réalité, la transformer, la matraquer, lui faire porter des habits neufs, tout ça dans le but de montrer autrement cette réalité qu'on connaît mais qu'on peine à cerner.  La fiction est un miroir déformant, mais à force de fixer ce miroir, on peut peut plonger le regard dans ce qui autrement resterait à jamais invisible.  Parce que le miroir est à cet endroit grossissant et met en évidence un détail et qu'à un autre, il gomme la distance entre deux trucs semblables que l'on pourrait croire opposés. 

Et, énorme différence avec le réel, le rôle de la fiction n'est pas de donner des réponses.  Ce n'est pas le rôle de la fiction d'être véridique ou de dire la vérité.  C'est son rôle de poser des questions.  La science-fiction est riche d'enseignement sur ce point, car elle pose maintenant les questions auquel on aura peut-être à répondre un jour.  Mais il n'y a pas qu'elle.  Jonathan Coe a parlé dans son dernier roman de l'envahissement de la technologie dans nos vies et aussi de son impact sur les relations humaines en racontant l'histoire d'un homme qui discute avec son GPS...  Nancy Huston a questionné la maternité, ses limites et son côté sombre dans La virevolte Jane Austen, à travers ses minutieux portraits de société a justement essayé de dénoncer les travers de celle-ci.  On suit des personnages, on rit, on pleure, on souffre, on a peur à leurs côtés, mais inconsciemment, on s'identifie ou non à eux, on regarde leurs vies, leurs réactions et quelque part, on apprend à travers eux.  Un roman, une fiction, n'est jamais neutre, même si l'auteur n'en a pas conscience: quelque part, il pose toujours une question, s'interroge sur un sujet et tente d'y répondre, mais pas en disant, voilà, j'ai trouvé la réponse!  C'est plus subtil que ça.  Et jamais le lecteur n'est obligé de trouver la même réponse que l'auteur car il ressentira sa lecture selon son propre cheminement. 

Lors d'une visite dans un musée, je suis tombée sur une citation d'une femme autochtone racontant l'importance des contes dans la tradition orale des Premières Nations.  Ça m'avait frappé.  Elle disait, grosso modo que les gens qui écoutent des histoires peuvent les entendre de nombreuses fois sans se lasser parce qu'à chaque fois qu'ils l'entendent, ils sont différents.  Ils comprennent ainsi quelque chose quand ils l'écoutent enfant, jeune adolescent, adulte, nouveau parent, vieillard, etc.  Ne vous demandez pas pourquoi les gens adorent lire, aller au cinéma ou écouter des histoires autour du feu: ça part du même besoin, celui de chercher, à travers la fiction, des réponses au réel.  Et ça n'a pas besoin de pouvoir arriver tel quel dans votre vie pour pouvoir jouer ce rôle.

@+ Prospéryne

dimanche 24 juin 2012

Bonne Saint-Jean-Baptiste!

Pour vous rafraîchir tout le monde et nous rappeler que notre pays est avant tout celui de l'hiver!


@+ Prospéryne

samedi 23 juin 2012

Le long hiver: 1- 1914 de Patrick Mallet

Le long hiver  tome 1 1914  Patrick Mallet  Casterman  48 pages

Résumé:
Baptiste est un simple paysan entraîné malgré lui dans la tourmente de la Première Guerre mondiale.  Sauf qu'avant son départ, sa femme lui a confié un charme: une pierre de foudre, qu'il doit garder en tout temps autour de son cou pour être protégé des tirs ennemis.  Sauf que lors que son fils meurt accidentellement, Baptiste utilise cette étrange protection pour prendre toujours plus de risques.  Alors que de bizarres apparitions sont signalées partout au passage des troupes allemandes, retardant leur avancé, Baptiste se retrouvera lui-même aux portes d'un univers qu'il n'aurait jamais soupçonné.

Mon avis:
Ce livre en en fait une très longue introduction.  Certes, il y a une histoire et elle est agréable à suivre, mais la fin nous laisse sur un excellent punch, digne de figurer comme entrée en matière d'un prochain livre. L'atmosphère de cette Grande Guerre, que tout le monde au départ ne pensait pas qu'elle durerait plus de quelques semaines et qui finira en boucherie de 4 ans, est très bien rendue.  Les éléments fantastiques sont saupoudrés tout au long de l'histoire et uniquement rapportés par des histoires courants le long des régiments, ce qui pourrait laisser penser à Baptiste que ce ne sont que des racontars.  Seulement, la fin nous montre clairement que ce n'est pas le cas.  Les dessins sont représentatifs de l'histoire qui essaie de faire entrer le fantastique dans le réaliste: il est précis, rigoureux, mais avec une note de d'imagination qui permet d'introduire l'irréel dans le réel sans que cela fasse tâche.  Une bonne BD, mais je crois sincèrement que c'est le genre de diptyque dont on ne peut se faire une bonne opinion que lorsque qu'on en a lu les deux parties.

Ma note: 4/5

vendredi 22 juin 2012

Dernier arrivé, premier lu

Salut!

Souvent, quand il m'arrive de recevoir un nouveau livre, je commence à le lire tout de suite.  Même si j'ai d'autres lectures en cours.  Même si je n'attendais pas spécialement ce livre.  Je l'ouvre et je le lis, tout simplement.  C'est comme ça.  Il est arrivé en dernier, il y a plein de supers bons livres qui m'attendent, parfois depuis des années, mais bon, c'est sur lui que je saute.  Pourquoi?  Allez savoir!  Parce que je l'ai dans les mains sans doute et que parce que je l'ai dans les mains, il est plus facile de l'ouvrir et de le commencer que d'hésiter sur ma prochaine lecture en regardant ma bibliothèque.

Alors voilà, certains livres ne traînent jamais sur mes tablettes.  Ils passent de mon sac à mon divan, directement sur l'accoudoir où je laisse mes lectures en cours.  Et n'en repartent qu'une fois lu!  Aucun détour d'attente sur les tablettes de ma bibliothèque réservées aux livres non-lus (qui commencent d'ailleurs à être pas mal pleines!).  C'est un aller simple.  Parfois, je ne garde même pas le livre, il fait juste un petit détour par chez nous pour passer son chemin plus loin étant donné que je ne garde pas tous les livres que je lis.  Il aura à peine fait un petit détour chez moi.

Je trouve ça injuste pour certains autres livres qui traînent chez moi, mais en même temps, je me dis que si ce livre m'est tombé dessus à ce moment-là, et bien, c'est que c'était celui-là que je devais lire.  J'ai appris à ne plus me casser la tête. Il vient d'arriver et je le commence tout de suite?  Ben, c'était parce qu'il n'avait pas à traîner chez nous, tout simplement!  C'est même parfois un truc quand je ne veux pas prendre une éternité avant de lire un livre: je le laisse traîner près de mon divan.  Faut juste que je fasse un peu attention de ne pas abuser de ce truc sinon je ne pourrais plus m'asseoir très vite! :P

@+ Prospéryne

jeudi 21 juin 2012

Au rebond de Jean-Philippe Blondel

Au rebond  Jean-Philippe Blondel  Actes Sud Junior  100 pages


Résumé:
Christian est le meilleur ami d'Alex.  Deux potes, qui jouent au basket, organisent des fêtes, regardent les filles et s'interrogent sur leur avenir.  Ils ont 15 ans et sont parmi les gars qui compte au lycée.  Jusqu'au jour où Christian disparaît de la carte.  Pas un mot, pas de réponse, juste évaporé.  Pour son ami, Alex va forcer le destin, il va aller le chercher dans son enfer.  Parfois, c'est quand on tombe au plus bas qu'on peut rebondir.

Mon avis:
Jean-Philippe Blondel a un talent indéniable pour se mettre dans la peau d'un ado et faire ressortir ses expressions, ses questionnements, sa vision du monde.  Son langage aussi.  Bon n'étant pas française, j'ai pas compris pourquoi à certains moments, les mots des adultes tombaient bizarre, mais les deux ados de l'histoire les relevaient à chaque fois, alors je n'ai pas eu de mal.  L'histoire en est une d'une amitié qui grandit, de la force que ceux qui s'unissent dans l'épreuve.  Le basket qui relie Christian et Alex sert de lien avec le titre: quand on lance un ballon au sol, il rebondit.  Et au rebond, on remonte.  C'est avec leurs mères, mères seules, pères absents, que les deux gars vont aller de l'avant.  Au final, on se retrouve dans une sorte d'Ensemble c'est tout à la Anne Gavalda.  Ça dégouline de bons sentiments, mais à quelque part, ça fait du bien de croire que ce genre de choses est possible, que l'on peut s'épauler pour s'en sortir.  Que la solidarité et l'amour entre les humains peuvent triompher de tout.  Pas une grande histoire, pas un grand livre, mais dans le genre qui fait du bien et qui aide à croire en la bonté de l'être humain, très réussi.

Ma note: 3.5/5

Je remercie Socadis et plus particulièrement Josée pour ce service de presse.

mercredi 20 juin 2012

Lire ou...

Salut!

J'arrive à la maison.  Il y a un bon livre qui m'attend.  Sauf que l'évier est plein de vaisselle.  Lire ou... faire la vaisselle?

Je mets les pieds chez moi et je constate que le nombre de «minous» chez moi est passé de deux à quatre pattes à une bonne dizaine qui bougent paresseusement dans le flux d'air des ventilateurs.  J'aperçois mon livre en cours sur l'accoudoir du divan.  Lire ou... passer l'aspirateur?

J'ouvre mon ordinateur.  Après avoir fait le tour de la planète web, je me rends compte que je pourrais facilement me laisser tenter par une partie ou deux de cartes.  Même si j'aimerais bien connaître la suite des aventures de mes personnages préférés.  Lire ou... jouer aux cartes?

Ce genre de question, je me les pose régulièrement.  Bon, ok honnêtement, le livre gagne la moitié du temps.  L'autre moitié, je me mets à mon ménage ou à n'importe quelle autre tâche que j'ai à faire.  Malheureusement pour le livre, mais heureusement pour la propreté de mon très cher appart.  Maintenant les minettes, pourriez-vous garder votre poil pour vous que je n'ai pas à passer l'aspirateur aussi souvent?  Ça me laisserait plus de temps pour lire...

@+ Prospéryne

mardi 19 juin 2012

Un petit pas pour l'homme de Stéphane Dompierre

Un petit pas pour l'homme  Stéphane Dompierre  Québec Amérique  226 pages

Résumé:
Daniel a trente ans et vient de rompre avec sa petite amie des 6 dernières années.  Disquaire de son état, il est maintenant prêt à goûter de nouveau aux immenses joies de la vie de célibataire, sexe en priorité.  Seulement voilà, à trente ans, la vie n'est pas la même qu'à vingt et les démons de la maturité viendront foutre un joyeux bordel dans la tête de celui qui justement souhaitait transformer son célibat en une occasion de bordel permanent!

Mon avis:
Les angoisses existentielles et érectiles d'un trentenaire désireux avant tout de ne PAS retomber dans le piège de la fidélité et de l'amour.  Sauf que pauvre de lui, rien ne marchera comme il le pense.  Pas de baise folle (il cumulera plus de 140 jours d'abstinence après sa rupture!), ni de party à n'en plus finir.  Parce qu'il n'en a plus l'âge.  Parce qu'il n'est plus rendu là.  Bien malgré lui, Daniel a grandi et il ne peut plus retourner à l'époque bénie où il lui suffisait de s'envoyer en l'air avec une fille pour que la vie soit belle.  Alors qu'il est très conscient de son manque flagrant de maturité, Daniel fera le grand saut vers l'âge adulte.  Ce qui est bizarre dans ce livre est que justement, Daniel est dans le déni total de cette évolution personnelle.  Il parle et il agit comme s'il était encore un jeune bouc de 20 ans alors que subtilement, sans qu'il s'en rendent lui-même compte, il a changé.  Fascinant cet aveuglement volontaire sur lui-même.  Le tout servi par une langue française impeccable, mais respirant malgré tout l'air du temps.  Le texte n'est pas truffé d'anglicisme et de sacre trois fois entre la majuscule et le point de chaque phrase, ça fait du bien de voir un auteur manier avec autant d'aisance notre belle langue française sans pour autant parler pointu à s'en rendre incompréhensible!  Un beau mélange vivant, teinté d'une ironie mordante et d'un humour ravageur.

Ma note: 4.5/5

lundi 18 juin 2012

Michel David et les romans du terroir

Salut!

Petite constatation personnelle: j'aime beaucoup les romans du terroir.  Oui, oui, je le dis et je suis sincère, j'ai beaucoup aimé ces romans que bien souvent les gens ne connaissent que parce qu'on les a obligé à se les farcir lors de leurs odieuses études secondaires.  Quand on les aborde sans la moindre contrainte, quand on est libre de les apprécier, c'est sûr que c'est tout autre chose.  La première différence, c'est qu'on va les juger pour eux-mêmes avant tout.  Et alors, on est mieux à même d'apprécier la poésie de leur écriture et la saveur des expressions utilisées.  Parce que la littérature d'une époque est aussi le reflet d'une langue.  Donc, entendons-nous, j'aime bien lire des histoires se passant au début du XXe siècle, parlant de gens vivant sur leurs terres, de leurs histoires de famille, de ce genre de choses.  Alors pourquoi est-ce que je n'aime pas Michel David?

Grande question non?  Parce qu'après tout, où est la différence?  Les thèmes sont les mêmes, on se concentre sur des histoire prenant place ou dans des petits villages ou en ville dans les milieux ouvriers, on parle d'histoires de familles, de la vie quotidienne.  Du travail de la ferme ou de l'usine, de la condition des femmes, des relations de couple.  On parle des mêmes choses et pourtant... non.  La grand différence est celle-ci: écrire un texte à l'époque et écrire un texte sur l'époque.  Détail insignifiant de prime abord et qui a pourtant son importance.

Les auteurs des romans du terroir ont connu le milieu duquel ils parlent.  J'avais lu Un homme et son péché il y a quelques années et j'avais eu la chance de tomber sur une dédicace de l'auteur (dans un livre de bibliothèque, faut le faire!).  Il y disait: «Ceci est une histoire vécue.»  De qui?  De Donalda?  De Séraphin?  Je ne sais pas.  Reste qu'il a écrit sur des personnages et dans un contexte qu'il a connu lui-même.  Tout comme Germaine Guèvremont, Ringuet et combien d'autres qui ont écrit des histoires parlant de ce qu'ils connaissaient, de leur Québec rural et paysan.  Certes, le fait de raconter une histoire les obligeait à imaginer, à recréer un univers, à l'enjoliver, à le brodeur et à l'améliorer, mais à la base, ils savaient de quoi ils parlaient.  Leurs romans ne sont d'ailleurs pas des romans historiques au sens moderne du terme, ce sont des livres qui parlent de leur réalité.  Ils racontent donc des histoires parlant des préoccupations de leur temps.

En un sens, Michel David a fait la même chose.  Il a écrit des livres parlant d'une autre époque, mais la résonance n'est pas la même parce qu'il part de préoccupations bien de notre temps pour parler d'une autre époque.  On le voit juste à la quatrième de couverture.  Des histoires de villages certes, mais l'importance accordée à la vie intime des couples est beaucoup plus importante que dans les romans de terroir même.  Les sentiments y sont plus plus exprimés, étalés, analysés et certaines situations qui auraient pu être acceptables pour l'époque y sont dénoncées.  Comme dans les romans modernes.  Les curés n'y sont pas des anges gardiens des âmes des ouailles des villageois.  Comme on les voit aujourd'hui et non à l'époque.  La vie rurale y est montrée avec sa dureté, mais sans ce vernis épais apporté par les romans du terroir qui faisait de la vie sur la terre la plus belle vie du monde.   Elle n'est pas autant mise en opposition à celle de la ville, aujourd'hui si encensée dans la littérature.  Les deux types de romans utilisent donc les mêmes thèmes, mais de façon très différente.

Alors, lequel on lit?  Pour moi, le choix est vite fait, mais je respecte les goûts des autres par contre! ;)

@+ Prospéryne

vendredi 15 juin 2012

Drôles de clients! Prise 7

Une cliente se présente régulièrement en magasin à l'affût de la moindre nouveauté sur Michael Jackson qu'elle achète tous religieusement... en deux exemplaires.  Le seul problème, c'est qu'elle demande toujours les livres de Miqua-elle Jaque-sson...

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Un client se présente en magasin pour venir chercher un livre.

-Est-ce qu'on vous a appelé?
(Parfois les clients viennent même si on ne les a pas appelé)

Le client pousse un long soupir.
- Non j'ai eu une révélation divine comme de quoi mon livre était arrivé...

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Un client arrive et me dit:

-La semaine dernière, il y avait un livre avec tes romans policiers, il avait une barre jaune sur le dessus, je ne le vois plus, l'as-tu encore?
-Euh, une barre jaune?
-Oui
-Vous connaissez le titre, l'auteur?
-Aucune idée!
( :S)
-Vous me donnez pas beaucoup d'indices Monsieur!
-Je sais que l'auteur c'est un québécois, mais c'est pas Martin Michaud.
-Ah, attendez, un roman policier écrit par un québécois?
(Mémoire, mémoire!  Fouille, fouille!)
-À deux pas de chez elle?
-C'est ça!  hey, toi t'es hot!
-:D

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On appelle les clients qui ont commandé un livre qui se révèle être épuisé.  Une fois, ma collègue me tend un appel à faire pour un client en me lançant:

-Un livre épuisé pour un homme qui s'épuise vite!

Le titre du livre?  L'éjaculateur précoce

@+ Prospéryne

jeudi 14 juin 2012

Les Clowns vengeurs: Les couloirs de l'éternité de Jonathan Reynolds

Les Clowns vengeurs  Les couloirs de l'éternité  Jonathan Reynolds  Porte-Bonheur  114 pages

Résumé:
John est un menvatt-x, une pâle imitation d'un odi-menvatt.  Mais dans la Cité où il vit, ses talents sont inimitables et mortels.  Jusqu'au jour où il commet le meurtre de trop, celui qui pousse sa carapace à se fissurer et lui à regarder la réalité en face: il ne veut plus tuer.  Seulement, on n'arrête pas de tuer quand on en a envie dans la Cité et qu'on est un menvatt-x...

Critique:
J'ai embarqué dans ce bouquin en même pas trois pages!  Il y a avait quelque chose, une atmosphère, une façon de raconter qui m'ont tout de suite plu.  On suit le cheminement de ce narrateur, John, père d'Evelyne, sa fille qu'il élève seul depuis la mort de sa femme Fannie, morte en couches.  C'est à ce moment qu'il est devenu un menvatt-x, un tueur sans pitié et sans remords.  On le rencontre au moment où son armure soigneusement construite s'effondre.  Et où il se remet à rêver de la campagne où il est né, là, où il a grandit et dont il a été privé à la mort de ses parents.  Il veut faire connaître ce paradis à sa fille, elle qui n'a connu que la grisaille de la Cité.  Elle qui grandit trop vite à cause de sa violence et qui veut devenir une justicière comme ses héros des films du Far-West.  Leur chemin vers la liberté sera semé d'embûches, car beaucoup de gens tiennent aux talents de John.  Avec ce petit livre, on est vraiment dans une atmosphère particulière.  On suit de près les pensées de John, on est dans sa tête, on vit et on souffre à ses côtés, dans la tête du tueur qui ne veut plus tuer et qui cherche à quitter le monde dans lequel il est prisonnier.  On a droit à plusieurs scènes d'actions très bien décrites, quoique qu'à une ou deux reprises, j'ai dû relire pour être certaine de savoir qui faisait quoi. C'était mon premier clown vengeur et honnêtement, si les autres sont aussi bons, alors là, on va s'amuser!

Ma note: 4.75/5

Je remercie sincèrement l'auteur de m'avoir offert son livre.

mercredi 13 juin 2012

Ce n'est jamais garanti...

Salut!

Beaucoup de gens me demandent des conseils pour offrir des cadeaux.  Ce n'est jamais évident à faire.  Souvent les gens arrivent en me demandant des livres pour quelqu'un qui aime lire.  Oui mais quoi?

-Ben des policiers...

ou encore

-Ben des livres que tout le monde aime, je sais pas!

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Bon, entendons-nous tout de suite, des livres que tout le monde aime, ça n'existe pas, c'est que de vouloir plaire à tout le monde et c'est impossible.  Un livre plaira à quelqu'un et une autre personne le détestera pour exactement les même raisons qui ont plu à l'autre.  Alors me demander un livre qui va plaire à tout le monde, c'est pas évident.  On se tourne alors vers des lieux communs et c'est pas toujours bon.  On ne peut pas donner le meilleur de nous-même dans ces cas-là.

Même quand la personne arrive avec quelques informations, ce n'est pas évident.  Conseiller un livre à offrir en cadeau est un exercice d'équilibriste.  Un livre, c'est aussi personnel qu'une paire de sous-vêtements, chacun a ses petites préférences, ses goûts, ses inclinaisons et évidement, ses dégoûts. Quand j'ai la personne en face de moi, j'ai appris à observer.  La plus petite réaction, les mimiques, les petits regards de côté, tout ça a son importance et ça me permet de comprendre le problème et de guider la personne vers le bon livre.  Quand c'est quelqu'un d'autre qui vient et qui ne sait même pas ce qu'il chercher... C'est plus compliqué.  Encore pire, la question qui vient toujours avec est: vous êtes sûre qu'elle va aimer ça?

Non, je ne suis pas sûre.  Je ne suis jamais sûre. Même avec toute la bonne volonté du monde, je ne peux jamais garantir à quelqu'un qu'il va aimer ou non un livre.  Ça dépend de centaines de petits détails l'appréciation d'un livre, de la taille du caractère du texte à l'ambiance dans lequel on le lit.  Alors, non, ce n'est jamais garanti.  On prend toujours un risque en ouvrant un livre.  Le risque d'être déçu, mais aussi le risque de tomber sur un coup de coeur.  Je peux avoir les deux réactions à mon comptoir face à un livre.  C'est triste quand ça casse, mais c'est merveilleux quand ça passe. 

@+ Prospéryne

mardi 12 juin 2012

Le royaume des âmenivores de Mathieu Fortin

Le royaume des âmenivores  Mathieu Fortin  Collection Zone Frousse Z'ailées  99 pages

Résumé:
Pierre-Karl Bérubé (que l'on a déjà rencontré dans Les fantômes de Péka), reçoit la visite d'un fantôme.  C'est celui de Didier, un des deux frères jumeaux que l'on a croisé dans Le Hall des infâmes.  Lui et Benjamin sont de nouveau prisonnier du Hall des infâmes, devenu le royaume des âmenivores où la chose que ces horribles créatures dévorent est bien... l'âme de ceux qui en sont prisonniers!

Mon avis:
On mélange ici les deux premiers Zone Frousse publiés par Mathieu Fortin en reprenant les mêmes personnages.  Un mélange heureux?  Oui et non.  J'étais très heureuse du retour de Péka, je m'étais attachée à ce personnage lors de sa première aventure.  La présence des jumeaux par contre m'a paru moins crédible.  On a cousu des fils blancs pour faire tenir les deux histoires ensembles.  Pourquoi Benjamin est-il retourné dans le Hall des Infâmes?  Et pourquoi aussi son jumeau l'a-t-il suivi, lui qui n'avait pas eu conscience de la première aventure de Benjamin?  Beaucoup de question, mais peu de réponses, parce qu'on nous lance directement dans l'action.  Et côté action, on est servi!  C'est même génial de ce côté, toute l'intensité de l'écriture de l'auteur y trouve sa résonance.  Par contre, toute cette action tue l'intrigue qui aurait gagné à avoir quelques moments de calmes pour qu'on la comprenne mieux.  La fin est excellente, juste assez subtile pour qu'on comprenne que le danger n'est pas écarté tout en laissant un soupçon de doute qui nous laisse un délicieux petit frisson.

Ma note: 4/5

Je remercie les Messageries ADP et plus particulièrement Valérie pour ce service de presse.

lundi 11 juin 2012

Réactions et réflexions face à la bête

«C'est une insulte au livre ce truc-là!»

Je regarde la personne à qui je viens de montrer ma liseuse, toute fière.  Elle n'est pas la première à réagir comme ça.  Je l'ai déjà montré à une demi-douzaine de personnes jusqu'à maintenant et je n'ai eu aucun Wow ou encore aucun ah c'est cool.  Ok, c'est la réaction la plus violente que j'ai eu jusqu'à maintenant, mais elle montre parfaitement celle des autres: le numérique, ça ne passe pas.  De l'indifférence polie au petit coup d'oeil discret et à peine curieux au gadget, j'ai eu droit à plusieurs réactions différentes.  Une bonne façon de voir où en sont les gens par rapport au livre numérique en somme.  Je ne suis pas moi-même une fervente du livre numérique, alors là, pas le moins du monde, mais je ne vois pas de raison de ne pas m'y intéresser.  Parce qu'une liseuse et un livre numérique, c'est avant tout destiné à être lu, avant tout et surtout.

Je me revois encore au BookCamp Montréal, entourée de geeks, seule à défendre ma vision du livre et me faisant regarder de haut comme si j'étais une passéiste complètement out.  Je savais que ce n'était pas le cas.  J'en suis toujours convaincue.  Le milieu du livre va subir énormément de changements dans les prochaines années, c'est sûr et certain, mais je ne pense pas que la vision du livre auquel j'ai eu à faire face durant cette journée triomphera.  Parce que la résistance est profonde et qu'elle n'est pas dû au changement de technologie.  La vitesse auquel les gens se sont adaptés au MP3 montre bien que le problème n'est pas la liseuse en elle-même, mais l'attachement à une certaine façon de faire, à une certaine mentalité liée au livre papier duquel le livre numérique dans ses applications actuelles s'éloignent.  Il y a d'immenses possibilités liées au livre numérique certes, je suis tout à fait d'accord, je les vois très bien, mais le numérique a aussi ses limites bien réelles.  Et je constate que bien souvent, les gens qui sont des partisans du numérique préfèrent jouer à l'autruche avec les désavantages plutôt que de dire que le papier a lui aussi ses avantages, le plus grand d'entre eux étant avant tout d'être pérenne.  Un livre papier, avec un minimum de soin, ce n'est pas tuable.  Une liseuse, c'est plus fragile et ça nous rend dépendant de la technologie, de l'électricité et ça nous oblige à entrer dans la danse de la connexion internet à tout prix liée à celle aux réseaux sociaux, Facebook, Pinterest et tout le tralala.  On met le pied dans l'engrenage et on y passe au complet, à moins de résister et encore là, c'est pas évident: se laisser prendre aux filets est si facile...

Et moi dans tout ça?  Jusqu'à maintenant, je dois avouer que j'aime bien ma liseuse.  Si je fais abstraction du fait que je n'aime pas trop avoir à l'ouvrir à chaque fois que je veux lire, c'est même très sympa.  On aura beau dire, c'est très confortable.  On s'habitue à l'écran brouillé entre chaque page et au final, ça devient semblable à une expérience de lecture normale.  Moins le toucher et le contact physique avec le livre.  Bon, ok, j'ai pris un livre extrême pour commencer.  Soyons honnête, tous les Jules Verne que j'ai lu jusqu'à maintenant étaient de vieilles éditions de poche, souvent prise en bibliothèque.  Alors côté odeur de vieux papier poussiéreux et texture, j'étais servie.  Rien de tout ça avec ma chère liseuse.  Non, au contraire, le côté tactile est absent, on est moins stimulé.  Tout se passe au niveau des yeux.  Et aussi niaiseux que ça puisse paraître, ne pas voir mon signet avancer dans ma lecture et ne donc pas avoir de repaire visuel sur le où j'en suis rendue est perturbant.  Ok, je vois le nombre de pages lues, mais c'est pas la même chose.  Ce sont des chiffres et ils n'ont pas tant de réalité physique que ça.  Alors, je m'habitue tranquillement à ma chère liseuse.  J'apprivoise lentement la bête.  Pour l'instant, elle est sage et trône parmi mes pile de livres, attendant sagement son tour.  C'est un outil pour lire, pas mes livres eux-mêmes.  J'ai comme l'impression qu'elle ne sera pas trop souvent de côté, juste avec les livres libres de droit, tout ce à quoi on a accès est tellement génial que ce serait fou de s'en priver.  Laisser-moi vous dire que je regarde désormais la date de décès de certains auteurs avec attention!

Alors, j'en suis là.  La bête est là, elle m'attend, mais même si c'est une bête, je suis en train de l'apprivoiser.  Et pour ceux qui pense que je vais un jour lâcher le livre papier, oubliez-ça: ma liseuse et mes autres livres sont complémentaires, pas opposés.  Différents, ils ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients et avoir les deux me permet d'avoir le meilleur en tout.

@+ Prospéryne

vendredi 8 juin 2012

L'art de faire deux choses à la fois

Salut!

J'ai un ami qui me racontait sur Internet qu'il avait gâché ses confitures parce qu'il avait commencé à lire Millenium pendant que celles-ci cuisait bien gentiment.  Une autre me disait qu'elle cuisinait toujours un livre à la main et je ne parle pas d'un livre de recettes!  Une cliente m'a déjà confié préféré lire dans son bain et une autre adorer lire en attendant ses enfants en train de jouer au parc.  Le point commun de toutes ses situations est de lire et de faire autre chose en même temps.  Bande de chanceux...

J'ai pour ma part du mal à lire en faisant autre chose.  Bon, ok, souvent je pars une brassée de lavage ou le lave-vaisselle et je lis en attendant que ce soit terminé, mais je ne suis pas capable de lire en faisant autre chose qui demande autant d'attention que la cuisine!  Quand je lis, je suis totalement dans mon livre, c'est pour cette raison que vous ne me verrez jamais lire à mon poste en magasin, il faudrait les trompettes du jugement dernier pour que je me rende compte que j'ai un client à mon comptoir.  Bon, des fois, je triche, j'avoue, mais c'est rare et j'essaie de le faire le moins possible!

Alors quand j'entends des gens me dire qu'ils lisent en cuisinant ou encore en tondant le gazon (je vous le jure, on me l'a déjà dit!), j'ai du mal à y croire.  Suis pas capable de faire ça moi.  Et je dois pourtant avouer que quelque part, je suis jalouse.  Ça me permettrait de doubler mon temps de lecture. Bon enfin, je me permet de lire en prenant mes bains de pieds afin d'avoir de jolis petons pour l'été.  C'est déjà ça de gagner...

@+ Prospéryne

jeudi 7 juin 2012

La mauvaise fille de Philippe Girard

La mauvaise fille  Philippe Girard  Glénat Québec  167 pages

Résumé:
1991, Philippe Girard voit arriver la St-Valentin avec tristesse puisqu'il est encore célibataire alors que tous ses amis sont en couple.  Il lui vient l'idée d'envoyer un valentin à la fille qu'il admire en secret.  Sauf que celui-ci arrive... à la mauvaise fille.  Mauvaise fille...  C'était aussi le qualificatif collé à sa grand-mère, elle qui dans les années trente refusait de rentrer dans le rang et de se marier comme toutes les autres.  Entre ces deux mauvaises filles, un lien ténu, mais simple, qui sert de ressort à l'intrigue de cette BD.

Mon avis:
Une belle découverte que cette BD de Philippe Girard.  Il a un très beau coup de crayon, qui se rapproche de celui de d'autres bédéistes québécois qui se spécialisent dans le noir et blanc, mais comme lui fait de la couleur, les détails sont moins travaillés.  Le mélange couleur-traits de crayon crée un tout original qui se démarque du reste de la production actuelle. Même chose pour la trame de l'histoire qui joue sur l'ambivalence du sens de mauvaise fille: ça peut être la fille qui n'est pas la bonne personne ou la fille qui n'est pas une bonne personne.  L'utilisation du double-sens est très intelligente.  L'auteur se met en scène avec brio et simplicité: il raconte son histoire, tout simplement.  Pas d'effets mirobolants, pas d'ironie, juste un simple gars qui souhaite séduire une fille qu'il trouve mignonne, mais avec des méthodes d'un autre siècle inspiré par son ami!  Pas trop heureux comme résultat.  Une petite BD tout en douceur, avec une atmosphère feutrée d'hiver.  Simple, sans fioriture, mais qui atteint parfaitement son but.

Ma note: 4.25/5

mercredi 6 juin 2012

Les lus, les non-lus

Salut!

Selon les personnes, selon les moments, selon les attitudes envers la lecture, le rat de bibliothèque classera ses livres sur les rayons de manières différentes.  Chacun a sa méthode et aucune n'est meilleure qu'une autre, il suffit simplement pour qu'elle convienne qu'elle soit efficace aux yeux de la personne qui l'utilise.  Ce qui me fait rire par contre, c'est la manière dont les gens classent leurs livres lus et non lus...

Dans mes tablettes, il y a celle pleines de livres non-lus et celle débordantes de livres lus.  Bon, ok, il faut le dire, je suis chanceuse, j'ai de la place en masse.  Il me reste même une ou deux tablettes vides.  Alors, je prends la peine de séparer mes livres en deux.  Ça n'a pas toujours été le cas.  À une autre époque, j'étais un peu maniaque: je plaçais tous mes livres en ordre de grandeur, au millimètre près.  Je savais exactement lesquels j'avais lus et lesquels je n'avais pas lu, même si tout était joyeusement mélangé.  Aujourd'hui...  Ben, je tolère beaucoup mieux que deux livres pas de la même grandeur soit côte à côte et je regarde ma PAL en regardant l'une de mes bibliothèques, tout simplement.

J'en aie entendu de toutes les sortes.  Certains cachent dans leurs armoires leurs livres lus ou à l'inverse, leurs livres non-lus.  D'autres laissent des signets dans leurs livres non-lus pour qu'ils soient prêts à être lus aussitôt attrapés.  D'autres ne gardent aucun des livres qu'ils ont lus, ce qui règle le problème du classement.  D'autres ne classent pas leurs livres sur leurs tablettes tant qu'ils ne sont pas lus.  Certains les laissent sur la table de nuit ou encore à côté de leur poste de lecture favori.  J'imagine les piles que ça doit finir par faire un peu partout ça.  J'espère que la théorie des piles ne rencontrent pas trop souvent la loi de la gravité chez eux...

La seule chose que je n'ai pas encore croisé, c'est un rat de bibliothèque qui se fout royalement de la manière dont sont classés ses livres.  Tous les lecteurs que je connais qui aiment la moindrement la lecture prennent toujours un soin méticuleux à placer leurs livres.  Et regarder la manière dont les livres sont classés dans une bibliothèque en dit souvent long sur la personne!

@+ Prospéryne

mardi 5 juin 2012

Le grand Coeur de Jean-Christophe Rufin

Le grand Coeur Jean-Christophe Rufin  Gallimard  488 pages

Résumé:
Au milieu du XVe siècle, alors que Jeanne d'Arc venait de mettre Charles VII sur le trône, Jacques Coeur, un simple fils de pelletier, va avoir une intuition déterminante pour l'avenir.  En cette ère où la classe dominante est encore la chevalerie et où la guerre est tellement normale que la paix est à peine imaginable, Coeur va comprendre que l'échange, le commerce, peut-être une base pour lier des liens avec l'extérieur.  Ce qui va le mener, lentement, mais sûrement à mettre en place un réseau de commerce reliant la France au reste du monde, lui permettant de devenir immensément riche.  Il connaîtra la gloire, puis ensuite la chute, jusqu'à devenir dépouillé de tout.

Critique:
Ce roman, ce sont à vraie dire les Mémoires de Jacques Coeur, mémoires fictives certes, car aucun document comme tel n'est parvenu jusqu'à nous, mais tout de même, la manière dont le roman est rédigé y fait penser.  Jacques Coeur les rédige vers la fin de sa vie, alors qu'il vit caché sur l'île de Chios.  Il raconte son parcours, depuis l'enfance jusqu'à son arrivée à Chios.  Ce n'est pas un livre historique.  L'auteur ne s’embarrasse pas de la précision dans les dates et il saute facilement certains événements qui ne sont pas nécessaires pour comprendre le cheminement de Jacques Coeur, même s'ils ont été importants pour l'époque.  Parce que c'est justement ça l'important dans ce livre: l'époque, comment les gens y vivaient, y pensaient et comment Coeur a pu en faire jaillir quelque chose de neuf.  Ce cheminement de la pensée d'un monde très médiévale à un mode de pensée différent, par lequel la guerre n'est plus un moyen d'enrichissement par le biais du pillage et des rançons.  Ce faisant, il inaugure un mode de pensée qui ne  déparerait pas aux capitalistes d'aujourd'hui, mais qui était révolutionnaire et extrêmement positif pour l'époque.  Rien n'est très précis, on le suit dans ses réflexions, ses intuitions, ses décisions, mais on reste dans le mouvement et non dans le détail.  Cela n'est pas important pour le récit d'ailleurs. Néanmoins, cela permet d'appréhender le tout avec la conscience des changements majeurs sans s'attacher à leurs petites conséquences sur le quotidien.  Le tout bien sûr, porté par l'écriture minutieuse et suave de Jean-Christophe Rufin.  Car ce récit aurait pu être ordinaire sans cette petite touche d'extraordinaire qui est sa patte dans tous ses livres.  Ce n'est pas un livre qui plaira à tous, mais pour qui aime l'auteur, c'est un de ses opus à ne pas manquer.

Ma note: 4.5/5

Je remercie Gallimard et plus particulièrement Michel pour ce service de presse.

lundi 4 juin 2012

Les livres qu'on a vendu milles fois

Salut!

Je les vois de loin arriver en magasin.  Ils sortent leur petit papier du fin fond de leurs poches ou de leurs sacoches, en me racontant que le frère du cousin ou le voisin du collègue de travail, ou la fille de la coiffeuse leur a parlé d'un livre qu'ils aimeraient bien acheté.  Une fois le petit papier émergé des profondeurs, ils me disent le titre du livre en le prononçant lentement comme s'ils ne sont à la fois pas sûr de la façon de le prononcer ou encore qu'ils veulent être certain que je le comprendrais bien.  Le hic, c'est qu'à peine leurs mains ont effleuré la cachette du ti-papier que je devine de quel genre de livres ils vont me parler.  Ce sera un livre dans la section psychologie et dans les secondes qui vont suivre la fin de leur exercice d'articulation, je vais me lever (pas besoin de consulter l'ordinateur), me diriger vers la section et aller chercher le livre directement sur les tablettes en un tournemain sous leurs yeux ébahis.  Comme les 50 autres fois qu'on m'a demandé ce foutu titre!

Voyez-vous, les gens ne se rendent pas compte que Zéro limite, je l'ai vendu peut-être 100 fois depuis qu'il est arrivé en magasin.  C'est comme Être bien dans sa peau, Cessez d'être gentil, soyez vrai ou encore le Mémorandum de Dieu.  Ce sont des classiques (L'amour sexship en sera bientôt un si ça continue comme ça...) et même des années après leur parution, ces livres continuent de se vendre comme des petits pains (ils ne sont plus chaud à la longue, mais ils se vendent quand même aussi vite!).  Parce que le bouche à oreille est efficace.  Parce que les livres sont intelligents et bien écrits.  Parce qu'ils ont réellement aidé les gens qui les ont lus.  Bref, parce que ce sont des livres que les gens prennent la peine de recommander. Et d'autres de suivre leurs recommandations.

Moi, après des années, je les connais par coeur.  Souvent, je les place sur les tablettes et souvent, je vais les y rechercher.  Je n'ai la plupart du temps même pas besoin de vérifier s'il est là ou non, je sais par coeur où il est le livre.  Je sais la tablette, je m'étire le bras et pop, voilà le livre!  Je n'ai pas de dons, pas de trucs pour mettre de la poudre aux yeux et pas de livres cachés dans ma manche (de toutes façons, il faudrait dans ce cas, de un, avoir le bon et de deux, ce n'est pas très esthétique!  Inutile de me regarder avec des yeux épatés et de me dire: «Hein tu l'as trouvé!»

Oui, je l'ai trouvé.  Comme pour les 38 clients que me l'ont demandé avant vous.

@+ Prospéryne

dimanche 3 juin 2012

Sony Reader PRS-T1

Salut!

Qui n'a pas compris en voyant le titre de quoi il s'agit ne connaît pas la petite révolution qui est en train de balayer le monde du livre.  Et oui, j'ai moi aussi cédé et j'ai laissé la tentation me prendre de me procurer cette fameuse liseuse.  Premièrement voici la bête:


Comme vous pouvez le voir, rien de menaçant!  En fait, je pensais depuis déjà un sacré bout de temps à m'en procurer une.  De un, de par mon métier, le livre numérique est pratiquement un incontournable de nos jours.  De deux, et bien, je suis d'un naturel curieux il faut le croire!  Ce n'est pas un gros coup de coeur et une volonté folle de passer au numérique qui m'ont poussée vers cet achat, mais je suis sûre que je vais m'en servir, seulement, voilà pour savoir exactement quel usage je vais en faire, il fallait en avoir une dans les mains.  Ceci est maintenant une chose faite!

Maintenant voyons!  J'ai choisi une Sony Reader pour deux raisons: de un, elle accepte tous les formats: PDF, epub et les autres.  Hors de question pour moi de me taper une cochonnerie de Kindle qui ne lirait que des formats propriétaires!  J'ai longtemps hésité avec une Kobo, mais j'ai récemment croisé des gens qui ne m'ont dit que du bien de la Sony Reader.  Arrivée au magasin, les deux démonstrateurs m'ont montré une chose bien claire: si la Kobo est moins chère et sa vitesse de rafraichissement d'image un poil plus rapide, la simplicité d'utilisation de la Sony valait la différence de prix.  Et de ne pas être connectée sur Reading Life avait aussi ses avantages pour moi.  Je n'aime pas que quelqu'un vienne espionner mes lectures...  Si je veux dire ce que je lis, je le dis ici ou sur Facebook, mais j'aime mieux contrôler l'information sur moi disponible sur le net!  On est déjà assez espionné comme ça à notre insu!

Ensuite, il y a quoi?  L'impression de trahison?  J'ai encore plein de livres à lire sur mes tablettes, alors pourquoi s'acheter un instrument qui ne me permettra pas de les lire et qui me poussera vers autre chose?  L'attrait de la nouveauté sans doute.  Je ne sais pas.  Reste que d'explorer le monde du numérique commençait à être un besoin pour moi.

Alors voilà, la bête est dans mes mains.  Premières étapes, tout mettre en place pour que ça roule, ce qui s'avère relativement facile.  Merci au type qui a pensé mettre tout ça friendly user!  Ensuite... Il faut télécharger des livres dessus, aucun ne vient avec.  Petites recherches sur Internet et wouah!  Quel choix!!!  Enfin, si on aime pas trop les trucs supers récents! J'ai pu télécharger pleins de livres!  Constatation: Wikipédia sera très utile durant les prochaines semaines pour vérifier la date de décès de certains auteurs...  Ici, une oeuvre est libre de droits 50 ans après la mort de son auteur.  Alors imaginez le choix!  Je me suis téléchargé une vingtaine de titres en moins d'une heure de Jane Austen à Albert Camus.  Seulement à un moment donné, je suis tombée sur un très très vieux souvenir: Les contes de Mme D'Aulnoy.  La plupart des gens ne savent pas qui elle est parce qu'elle a été éclipsée par les frères Grimm, Andersen et Perreault, mais pour moi, c'est une auteur précieuse qui me relit à mon enfance et à la période où je trippais conte de fée.  À la bibliothèque de mon école primaire, il y avait un recueil de ses contes, épais comme mon petit bras à l'époque que j'ai lu et relu et relu sans m'en lasser.  C'était aller toucher à un souvenir très précieux.  Je me suis sincèrement demandée ensuite si je voulais vraiment le lire en numérique.  Finalement, je ne l'ai pas téléchargé.  J'ai ralenti mes ardeurs de téléchargement après ça. 

Maintenant, est venu le temps du cassage de tête: comment est-ce que je les classe ces bouquins-là?  Il faut savoir que je suis un peu maniaque côté bouquin: tous mes livres sont classés dans un fichier Excel avec leur code ISBN et dans un fichier Word en ordre alphabétique d'auteurs.  Alors, mes fichiers numériques, je les classe comment?  Est-ce que je les inclus à ma PAL?  Question auquel je n'ai pas encore trouvé de réponses...  Mais si je les inclus à ma PAL, je viens de lui faire passer le cap des 300 titres d'un seul coup :S  Je ne suis pas encore branchée, je vous en parle quand je le serai.  J'ai même pas regardé si les fichiers numériques avaient des ISBN...

Enfin, voilà où j'en suis avec ma liseuse.  Est-ce que j'ai lu dessus hier?  Oh que si!  Et jusqu'à maintenant, ça lit très bien!

@+ Prospéryne

vendredi 1 juin 2012

L'influence d'un personnage

Salut!

Mine de rien, lire, c'est se mettre en contact avec une grande variété de personnalités, certaines bonnes, d'autres moins.  En littérature, comme dans la vie, on trouve de tout!  Des bons, des méchants, des lâches, des courageux, des épais et des cons.  Ah et quelques personnes intelligentes aussi.  Faut bien qu'il y en aie pour équilibrer le tout!  Au travers de tout ça, on finit toujours par trouver des personnages qui nous marquent.  Même si ce ne sont que des personnages de papier, ils deviennent tellement réels par le biais de nos lectures que l'on finit par les voir comment faisant partie de notre vie, à tout le moins de notre jardin secret.  Et certains personnages peuvent même devenir des modèles.

Attention ici, je ne parle pas de devenir cinglé!  Je parle de personnes, normales, saines d'esprit et pleine de bon sens qui trouve de l'inspiration à avancer dans leur vie grâce à un personnage de roman.  Plus jeune, je dévorais avec passion les albums de Yoko Tsuno.  C'était une femme, qui n'avait pas peur de ses idées, savait tenir tête aux autres quand il le fallait et n'avait pas peur de se montrer les poings si le besoin était.  Secrètement, je l'admirais beaucoup.  Je crois que ma passion pour les arts martiaux vient de là, même si la belle faisait de l'aïkido (donc, aucun coup direct) et ne frappait jamais la première.  Elle avait du cran et je l'admirais pour ça.  Je rêvais un peu d'être comme elle, tout en sachant très bien que je ne le serai jamais.  Parce qu'elle était un personnage de fiction, pas une personne réelle et que j'étais au départ très différente.  N'empêche, c'était un bon modèle pour une adolescente se dit l'adulte que je suis devenue depuis.

Des exemples comme ça, j'en aie plein, qu'ils viennent de moi ou d'autres.  Des fois, ce sont de petites choses, la méthode que prenait une ado pour obtenir une permission de sortie à ses parents (testée et approuvée!), ou le truc de grand-mère que l'on trouve en lisant un livre... datant de l'époque de ma grand-mère!  Les personnages des livres sont une source infinie d'enrichissement personnels.  Qu'on le veuille ou non, ils font parti de nos vies, c'est donc un peu normal qu'un peu de la leur se glisse dans la nôtre! Par la petite porte, les personnages de nos romans nous guident.  On apprend bien des choses grâce à eux.

Je n'ai jamais vécu les mêmes situations qu'a affronté Harry Potter (d'ailleurs, qui voudraient avoir Voldemort sur le dos?), mais la façon dont il a pris les choses, dont il a réagi (ne jamais baisser les bras, toujours foncer, ne pas se fermer aux solutions sortant de l'ordinaire) m'ont enseigner des choses sur ma propre vie.  Même chose pour Frodon, Lyra Belacqua, Kendra et Seth Sorenson et combien d'autres.  En fait, je fais mienne la phrase de Cioran: «Je n'ai jamais lu que pour chercher dans les expériences des autres de quoi expliquer les miennes.  Il faut lire, non pas pour comprendre autrui, mais pour se comprendre soi-même.»  Je lis pour découvrir et comprendre le monde, mais également pour mieux me comprendre moi-même.  Quel meilleur moyen pour ça que d'observer les gens?  Particulièrement quand je peux me rendre jusque dans leurs têtes pour les observer?  Normal ensuite que je prenne certains petits détails en note mentale pour mieux faire face à des situations semblables dans ma vie quotidienne.  C'est ça l'influence des personnages de papier sur ma vie.  Ne soyez pas inquiets, je ne vais pas virer tueuse en série si jamais je lis un livre là-dessus...

@+ Prospéryne