vendredi 4 novembre 2011

La poésie et moi, ça fait deux

Salut!

Je l'ai sûrement mentionnée à une ou deux reprises, mais je n'aime pas la poésie.  J'y comprends strictement rien!  J'ai déjà lu des recueils de poésie pourtant, mais sans jamais y accrocher et j'ai fait ça à la belle époque où je commençais un livre et que je ne le lâchais pas avant de l'avoir terminé.  Je me sens aujourd'hui beaucoup plus à l'aise de lâcher un livre s'il ne me plaît pas, alors peu de chance que ça se reproduise, mais disons que j'avais quand même tourné des pages et des pages en lisant les mots sans les comprendre.  Piètre souvenir de lecture!

Alors, voilà, dès qu'un paragraphe est en italique et ne couvre pas toute la page, mes poils se dressent sur mes bras (j'en aie pas sur les jambes!) et je soupire en grinçant les dents.  Si c'est essentiel à l'histoire, je lis le texte, sinon, je me fais une joie de sauter le passage en question.  Ça a donné que j'ai eu la très nette impression de lire le Seigneur des anneaux en diagonale.  Et qu'une de mes récentes lectures, Promise d'Allie Condie, ne m'as pas plu en grande partie à cause de ça.  Je ne sais pas pourquoi, la poésie ne m'attire pas.  On dirait que c'est trop hermétique pour moi, comme s'il fallait une clé pour comprendre et que cette clé, je ne l'avais pas.  Les mots défilent devant mes yeux et je cherche un sens à tout ça. 

Pourtant, autant je n'aime pas la poésie, autant les textes poétiques m'accrochent.  La poésie de certains textes en prose me fait frisonner de bonheur.  L'harmonie des mots, des phrases, la manière de les exprimer, de faire sonner les sons, de les faire raisonner au milieu d'autres, tout ça me donne des frémissements de plaisir.  Un texte poétique a souvent beaucoup de chance de venir me chercher parce que j'aime les mots et les sons.

Et j'aime quand même quelques poètes que j'aime, ils sont rares et souvent ancien, mais tout de même.  Tout ce qui s'est fait depuis le début du XXe siècle n'a pas trouvé d'échos chez moi, de même que la plupart de ceux du XIXe siècle.  J'ai rien compris aux Poètes maudits et les romantiques m'ont tapé sur les nerfs avec leur dépression soigneusement entretenue et leurs histoires d'amour qui finissait toujours mal comme dans une pièce de Shakespeare!  Par contre, quelques poèmes de Rimbaud m'ont beaucoup plu, Le Dormeur du Val en tête.  J'aime bien aussi certains sonnets de Pierre de Ronsard.  Tant que le sujet est clair, je suis capable d'embarquer, sans ça... c'est dur.

Et voilà qu'un copain, Mathieu Blais, vient de m'offrir ses recueils de poésie.  J'ouvre ça et, hi, peut-être.  Peut-être que je vais apprécier plus qu'à l'ordinaire.  Rien n'est garanti et je n'en aie pas lu long, mais peut-être que cette fois-ci, la sauce va prendre et que je vais apprécier.  On verra.  Il ne faut jamais dire jamais en littérature, les livres finissent toujours par trouver leurs lecteurs.

@+ Prospéryne