lundi 19 avril 2021

Des personnages comme un vieux chandail confortable

Salut!

J'ai un vieux kangourou en coton ouaté qui a... 23 ans.  Oui, oui, 23 ans!  Ce chandail, où la date 1998 est bien imprimée, me suit depuis mes 15 ans.  J'ai voyagé, j'ai été à la pêche, j'ai couru, je me suis emmitouflée dedans dans tout un paquet de circonstance, bref, ce chandail appartient à ma vie des vingt dernières années.  Il est complètement moulé à mon corps, mes coudes tombent pilent au bon endroit et mes épaules s'ajustent parfaitement dans le tissu.  Après toutes ces années, je le mets en éprouvant à chaque fois un sentiment de confort.  Ne manque que les cordons du capuchon.  Mes minettes les ont mangées il y a une dizaine d'années.

Tout ça pour dire que c'est toujours agréable de retrouver quelque chose de connu.  C'est rassurant.  Quand on lit et qu'on aime un type de lecture en particulier, on a cette même sensation de confort, de retrouver quelque chose de connu et d'aimé, et donc, de réconfortant.  Les lecteurs de genre le savent, peu importe le genre d'ailleurs: quand on s'installe pour lire quelque chose que l'on connaît, tous les petits éléments qui se retrouvent d'oeuvre en oeuvre sont autant de manière de se retrouver en terrain familier et connu.  Une façon de générer du bien-être.

C'est encore plus fort quand on parle de personnages.  Parce que les personnages, à force de les côtoyer dans des livres, on finit par les connaître, à savoir leurs histoires.  Même s'il leur arrive des aventures différentes à chaque fois, il reste que l'on parle du même personnage.  De livre en livre, on les voit grandir, souffrir, aimer, perdre des proches, tomber amoureux.ses.  Quand un lecteur de policier s'installer devant une aventure avec son détective préféré, il sait que cette personne a une approche particulière et qu'il ou elle sera ainsi plus sensible à tel ou tel indice.  Et si des éléments de l'intrigue lui rappelle une autre enquête et bien le lecteur comprendra les réactions du personnage, que ce soit de peur, de dégoût ou l'impression de vide sidéral soudainement apparu sous ses pieds.

Retrouver un personnage connu, même si tout le reste change, est une posture de continuité, de constance, dans un univers où tout le reste ou presque peut changer.  Et ça rend cette relation au personnage extrêmement confortable et réconfortante.  C'est comme enfiler un vieux chandail qu'on connaît tellement bien que les plis du coude sont au bon endroit, la capuche parfaitement adaptée à la tête et dont on se souvient de l'avoir porté mille fois.

Bref, c'est le fun des fois, de retrouver quelque chose comme un personnage-réconfort-parce-qu'archi-connu.  Ça fait tout simplement du bien!

@+ Mariane

6 commentaires:

Gen a dit…

Je vois pas de quoi tu parles (dis la fille qui s'est enfilé les neuf tomes de la série Téméraire, même si franchement dans les trois du milieu j'y revenais juste pour les "Oh dear" de Laurence et les folies de Téméraire! lol!)

Prospéryne a dit…

Je te fais une liste? :P

(Je note Téméraire!)

Éthernelle a dit…

Et j'ai l'impression que le personnage-coton ouatté est généralement un personnage auquel on s'identifie un brin.

Prospéryne a dit…

@Ethernelle, et qu'on retrouve ainsi comme un ami.

Nathalie FT a dit…

Un peu de connu dans des temps de changement. Oui je me refais ST Voyager en ce moment, j'avais pas mal oublié les épisodes depuis le premier visionnage dans les années fin 90. Une pause avant de retourner explorer d'autres séries ou lectures. Une sorte de base de repos avant de repartir à l'aventure, j'aime bien l'idée ! Avais tu un type de livre ou autre à l'esprit en particulier en écrivant l'article ?

Prospéryne a dit…

@Nathalie, beaucoup de série de fantasy, que je relis de temps à autre ou des séries au long court où un personnage revient de tome en tome. Et bon, l'adaptation en série télé de livres que j'ai déjà lu! ;)