dimanche 10 juillet 2011

De pierre et de cendre de Linda Newbery

De pierre et de cendre  Linda Newberry  Le livre de poche 370 pages

Résumé:
1898.  Samuel Godwin, jeune artiste peintre est engagé comme précepteur des filles de Ernest Farow, riche veuf installé dans une opulente maison de la campagne du Sussex.  Alors que Julianna est triste et dépressive, Marianne est vive, pleine d'esprit et on a des doutes sur sa santé mentale par moment.  Dans le cadre idyllique des Fourwinds, le jeune Godwin comprendra bien vite que les apparences sont trompeuses et que la beauté peut cacher de lourds secrets.

Critique:
D'un côté, ce livre c'est une excellente incursion du côté de l'art, de l'autre, une magnifique entrée dans les sentiments contradictoires des personnages.  Le manoir de Fourwinds est pratiquement un personnage en lui-même dans cette histoire.  Magnifique, parfait jusque dans ses détails, élégants, mais en même temps, caché sous la surface, tellement de secret, de colère, de tristesse, de haine même.  On alterne entre les points de vue de Samuel et de Charlotte Agnew, la gouvernante et dame de compagnie des deux filles.  Cet alternance donne un regard double sur l'histoire et est donne du cachet au récit.  D'ailleurs, le livre est parsemé de lettres échangées entre différents personnages, souvent extérieur à l'histoire, façon de couper dans la narration qui est elle aussi intéressante.  L'écriture n'est pas particulière, ni personnelle, on ne sent pas la patte de l'écrivain dans celle-ci, ce qui ne l'empêche pas d'être très belle.  Je ne suis juste pas certaine que je pourrais reconnaître l'auteur juste à son écriture.  Un petit livre léger, de vacances on pourrait dire, avec des personnages juste assez complexes pour être réalistes et juste assez réalistes pour être complets. 

Ma note: 3.75/5

6 commentaires:

Dominique Blondeau a dit…

Digne de la littérature anglaise du 19e siècle. Les écrivaines y sont à l'honneur jusqu'à la venue de Virginia Woolf qui a en a bouleversé le ton, la pensée...

Bon dimanche.

Prospéryne a dit…

C'est vrai Dominique, ton commentaire me fait réaliser qu'il y a beaucoup de ressemblance dans le ton et dans l'intrigue entre De pierre et de cendre et Les hauts de Hurle-vent d'Emilie Brontë. Probablement un roman qui s'inscrit dans la même lignée. Par contre, je n'ai jamais lu Virginia Woolf, alors, je ne peux pas comparer. Du moins pour l'instant! ;)

Suzanne a dit…

Excellent billet. Un roman que j'ai bien aimé aussi.

Prospéryne a dit…

Merci Suzan! :D

Dominique Blondeau a dit…

eh bien tu te dépêches de lire Virginia W. ça manque à ton éducation de libraire...

Connais-tu mon blogue Ma Page littéraire, consacré à la littérature québécoise et à des traductions ? Mon dernier article date du 20 juin, je me repose les méninges en juillet!

Bon lundi chaud, chaud...

Prospéryne a dit…

@Dominique, ouais, chaud chaud comme lundi! Sauf que mon patron adore l'air clim, alors aglagla dans le magasin quand on y passe la journée! Ouf, si je comptais le nombre d'auteur qui manque à mon éducation de libraire, je n'ai pas fini de faire la liste avant demain! T'inquiète, je les lis tous, tranquillement, pas vite, mais ils finissent toujours par avoir leur tour! ;)