vendredi 28 septembre 2012

Auteurs, vous voulez devenir riche? Écrivez de la littérature de genre!

Salut!

Une chose m'a frappé comme un bon coup de poing en plein visage l'autre jour: la littérature dont on parle le plus, qu'on vend le plus, qui se lit le plus, est la littérature de genre.  Prenez genre au sens large.  Policier, horreur, fantastique, fantasy, science-fiction.  Ok, dit comme ça, ça ne veut peut-être rien dire.  Je nomme des noms.  Policier: Stieg Larsson, Jo Nesbo, John Grisham, Michael Connelly, Chrystine Brouillet, Jean-Jacques Pelletier.  Horreur, Stephen King, Patrick Senécal, entre autre (les autres, j'avoue moins les connaître...).  Fantastique, J.K. Rowling, Stephenie Meyer, Charlaine Harris.  Fantasy, Christopher Paolini, Terry Goodkind, Anne Robillard, Elisabeth Tremblay.  Science-Fiction, Suzanne Collins, enfin de connue parce que dans le moins connu, il y en a beaucoup!  Et croyez-le ou non, ils vendent des livres!

Douce revanche du genre vous ne trouvez pas?  Au XIXe siècle, on regardait la littérature de genre, le policier, le fantastique et Jules Verne (un des rares à écrire de la science-fiction et à bénéficier d'une audience raisonnable) comme des sous-auteurs, qui faisaient de la para-littérature, du sous-genre, loin de la grande Littérature, avec un grand L.  Ces romans-là étaient des romans de gare, indigne de mériter l'attention des critiques.  Du prêt-à-lire, comme on parlerait du prêt-à-porter.  Comme si de ne pas se classer dans les grands genres littéraires faisait des écrits de certaines auteurs de la pyrite de fer au lieu du diamant.  Pardon messieurs dames, mais le job d'écrire est le même!  Et les lecteurs ne s'y sont pas trompés: vaut parfois mieux un auteur qui ne pète pas plus haut que le trou et qui écrit de bonnes histoires à un auteur pédant!

Aujourd'hui, la littérature de genre est partout, elle fait les premières pages des cahiers littéraires et ses auteurs méritent de larges pages d'entrevue.  On attend leurs livres comme des pépites d'or. Pas que la grande Littérature soit moins populaire, on parle toujours autant d'elle, mais elle ne tient plus le haut du pavé.  Elle garde son aura, mais elle n'est plus l'omnipotente unique Littérature qui existe.  Et souvent, les auteurs de genre la dépasse en terme de vente.  Elle est là, mais un peu moins sur le devant de la scène.  Si tant est que l'on puisse dire qu'il y a une Littérature et le reste!

Cependant, si on ne se fie qu'aux ventes, au buzz autour de certaines titres, on ne peut que constater que la littérature de genre tient le haut du pavé en ce moment.  Comme pour tous les genres littéraires, elle profite en ce moment d'un bon momentum avec le public.  C'est dû à quoi?  On pourrait ergoter longuement là-dessus.  Je ne sais pas.  Tout ce que je sais, c'est que la majorité des stars de la littérature sont en ce moment des écrivains qui teintent la banale réalité avec leur imaginaire.  Tous ne touchent pas les droits d'auteurs de J.K. Rowling certes (malheureusement!), mais on dirait que le vente souffle bien davantage dans cette direction.

Ce n'est pas pour me déplaire ça!

@+ Mariane

6 commentaires:

Hélène a dit…

Je ne suis pas certaine qu'on devienne riche en écrivant de la littérature de genre, mais tu as raison, ça touche un public cible qui dévore ces genres et en redemandent. Je pense que c'est un effet de marché de "niche" qui fait que les amateurs se passent le mot. Peu importe, c'est génial quand ça fonctionne!

ClaudeL a dit…

En plusieurs tomes, c'est encore mieux.
Je me demande même si les tomes ne deviennent pas la mode-norme-espoir-de-ventes aussi, peu importe le genre. Pensez à toutes les chroniques d'époque (appelées souvent à tort romans historiques) qui, elles, plaisent au public cible 50-80 ans, je dirais.

Sébastien Chartrand a dit…

Certes, je suis content que la littérature de genre plaise autant... mais comme en tout autre métier, ce n'est pas tout le monde qui en devient riche ;-)

Prospéryne a dit…

@Hélène, en effet, il reste juste que ça fonctionne!

@ClaudeL, chroniques d'époques! J'adore le terme! On accole beaucoup trop facilement l'étiquette roman historique à mon goût, mais chroniques d'époque, je trouve que ça définit parfaitement le genre!

@Sébastien, hélas, trois fois hélas! :(

Gen a dit…

@Prospéryne : Attention : les genres ont toujours été ceux qui payaient. Mais on a toujours été snobbé par la critique (même maintenant). Tant qu'à moi, ceci explique cela...

Prospéryne a dit…

@Gen, bon ben tant pis, on les emmerde les critiques officiels! :P