mercredi 26 septembre 2012

La puissance de l'imaginaire

Salut!

Je me rappelle avoir lu dans une revue un article sur Jules Verne.  M'excuserez, mais ma mémoire hautement faillible a oublier le titre de la revue et de l'article, mais la seule chose dont je me souviens, c'est le contenu: on y parlait des inventions dérivées des romans du célèbre écrivain du XIXe siècle.  Ok, il y en avait des faciles comme les sous-marins et la conquête de la Lune, mais aussi des plus subtiles.  Parce que Jules Verne avait accès aux meilleures connaissances scientifiques de son époque, il avait pu imaginer la webcam et la calculatrice (Journée d'un journaliste américain en 2889), les canons à longue portée (Les cinq cents millions de la Bégum), les photocopieurs, les ordinateurs et les voitures à hydrogène (Paris au XXe siècle).  Il avait imaginé tout ça.  Pas mal non?  Ok, certaines autres de ses inventions littéraires prêtes à sourire aujourd'hui, je suis bien d'accord et il faut le dire aussi, ce ne sont pas toutes les inventions qui existent dans les livres qui font le saut dans la réalité.  Néanmoins, le fait est que par la puissance de l'imagination, on entraîne notre cerveau à voir des choses impossibles devenir possibles.  Un peu comme pour Jules Verne, c'est cet entraînement à la créativité qui est importante.

L'imagination est plus importante que la connaissance dixit Einstein.  Et l'imagination, c'est le domaine des arts et de la création.  Des auteurs donc.  Pas que d'eux, mais parce que le livre permet de développer plus complètement des idées, il permet de voir venir de loin certaines choses et d'inventer donc le nécessaire pour palier aux besoins et aux limites de ces situations que l'on a pas encore rencontré dans le quotidien.  Merci donc aux auteurs d'inventer d'avance ce qu'on a encore jamais vu!  L'imagination est la clé de bien des problèmes.  On a jamais été confronté à telle situation, à un problème jamais vu, à une donnée inconnue?  Certaines personnes s'effondrent, elles sont incapables de concevoir le monde hors de telle ou telle limite parce qu'elles n'y sont pas préparées et ne peuvent pas intellectuellement, faire des pas qui leur permettrait de s'en sortir.  Pour ça, il faut savoir sortir des limites du quotidien, même de celles de l'extraordinaire.  Et voir les possibilités là où elles sont.  Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des opportunités était le dicton favori de feu un de mes oncles.  Il avait raison, mais souvent, les auteurs vont justement aller se compliquer la vie avec des problèmes aujourd'hui inexistants pour leur trouver des solutions qui n'avaient jamais été imaginées.  Qu'elles soient morales ou technologiques.  Même si les solutions ne sont pas bonnes ou n'existeront jamais, c'est de poser les questions et de faire l'effort d'imaginer quelque chose qui n'existe pas qui est important. 

Les auteurs ont la vie facile: bien installé à leur clavier, ils inventent les problèmes et se cassent ensuite la tête pour trouver leurs solutions.  Mais surtout, ils essaient.  Je défie les auteurs parmi mes amis d'avoir toujours accepté d'emblée la première idée qui leur est tombée sur la tête.  Il y a un point où ça ne marche pas, même dans une histoire, même quand l'imagination est en place au possible parce que l'être humain a besoin d'une certaine cohérence pour pouvoir croire à ce qu'on lui raconte.  Ils déblaient le terrain.  Ils le préparent pour les autres qui vont venir après eux.  Mine de rien, l'idée du téléphone cellulaire a germé dans les esprits à partir de la vieille série de Star Treck dans les années 70.  Et celle du Blue Tooth à partir des come badge de la série Nouvelle génération 20 ans plus tard.  Parce que dans ces séries, ou même simplement dans le quotidien, on pousse le réel à ses limites et qu'on chercher à dépasser celui-ci.  Et ça a donné des idées à d'autres.

Qui a dit que la littérature était inutile?

@+ Mariane

3 commentaires:

Sébastien Chartrand a dit…

il y a une panoplie d'inventions qui furent inspirées par la SF: l'hologramme, par exemple... ou même l'idée du Web !

Et la SF annonce les enjeux sociaux avant que ceux-ci ne se produisent... serions-nous aussi méfiant envers les caméras en espace public et la violation de la vie privée s'il n'y avait pas eu de 1984 d'Orwell ?

Sébastien Chartrand a dit…

Pour compléter ce que je disais tantôt:

C'est Mark Twain, dans From the 'London Times' of 1904, qui prédit en 1898 un "telelectroscope", un système de communication très similaire à internet.

Je pourrais ajouter la bombe atomique prédite par HG Wells en 1914 (ouin... il aurait mieux fait de s'en passer)

Prospéryne a dit…

@Sébas, ce ne sont pas toutes les inventions qu'il y a dans les livres de science-fiction qui finissent par exister, mais quand on regarde la littérature, on se dit qu'il y a un fond de vérité partout, bien souvent parce que les auteurs se sont basés sur la réalité pour imaginer la suite!